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- KagomeHabitué du forum
Dans l'école avec laquelle nous avons un jumelage voici le fonctionnement (qui peut varier selon les écoles en fait).mgb35 a écrit:Donc il y a des semaines où ils font 15 h de cours et d'autres 25 selon les réunions et les copies qu'ils ont à corrigé ? Les élèves ne savent pas si le prof viendra faire classe ou pas ?
Ils doivent être dans l'établissement de 8H30 à 16H30, ils ont un emploi du temps de cours par jour fixe (entre 2h et 6h et pendant leurs trous, à eux de se démerder pour :
- faire du tutorat
- remplacer au pied levé un collège absent prévu ou pas. A 8h le matin, tu découvres en arrivant si tu remplaces kkun pendant un de tes trous de la journée. Le collègue doit laisser le plan du cours et ce qui est à faire.
- réunion et autres occupations dont correction de copies.
- surveiller la cour (il y a un planning, tous les profs sont de yard duty toutes les semaines selon une rotation du poste : passage piéton ou cour collège ou cour lycée etc.)
Je vous laisse en déduire la longue liste de points négatifs.
En positif, ils peuvent prendre des jours off quand ils veulent (mental health day, personal day etc.). Ils ont un grand bureau par département avec plein de fournitures / étagères / photocopieur (et gars de l'informatique qui vient te dépanner hyper rapidos où chaque prof a son grand bureau/étagère jusqu'au plafond). Et des formations aux premiers secours régulièrement. Et des team building day régulièrement aussi. Et ils sont payé le double de nous. Le salaire du prof de base Australien a doublé depuis 10 ans quand le gouvernement s'est rendu compte que 1. pénurie 2. la profession n'attirait que de "mauvais" candidats pas qualifié ou assez solide disciplinairement parlant.
- AnémoneNiveau 3
Eleven a écrit:A votre avis, j'entends deux versions : plus de contractuels dans les années à venir car ils "coûtent" moins cher ? Ou moins de contractuels car les professeurs titulaires feront plus d'heures ?
Je me demande aussi
- BalthazaardVénérable
Anémone a écrit:Eleven a écrit:A votre avis, j'entends deux versions : plus de contractuels dans les années à venir car ils "coûtent" moins cher ? Ou moins de contractuels car les professeurs titulaires feront plus d'heures ?
Je me demande aussi
Plus (+) de contractuels et une extinction progressive des statuts en place, c'est le moins risqué socialement pour un coût à peu près équivalent...et à terme un meute d’esclaves taillables et corvéables.
- SchéhérazadeNiveau 10
Le scénario prévisible me semble le suivant:
-Alourdir la barque pour les titulaires, par souci d'économie, donc annualisation du temps de travail, augmentation des ORS, etc... pour limiter le recours aux contractuels
-mais, quelle surprise! Les titulaires tombent malades/démissionnent/se reconvertissent dans des proportions de plus en plus grandes
-donc il faut faire appel à des contractuels, qui sont eux aussi sommés d'en faire toujours plus pour toujours moins de salaire
-donc, quelle surprise! Fort turn-over des contractuels, pénurie de titulaires et de contractuels
-donc nouveau rapport pour déplorer la pénurie de professeurs, et expliquer que le problème, c'est que ceux qui sont (encore) en place coûtent trop cher et n'en font pas assez
-Alourdir la barque pour les titulaires, par souci d'économie, donc annualisation du temps de travail, augmentation des ORS, etc... pour limiter le recours aux contractuels
-mais, quelle surprise! Les titulaires tombent malades/démissionnent/se reconvertissent dans des proportions de plus en plus grandes
-donc il faut faire appel à des contractuels, qui sont eux aussi sommés d'en faire toujours plus pour toujours moins de salaire
-donc, quelle surprise! Fort turn-over des contractuels, pénurie de titulaires et de contractuels
-donc nouveau rapport pour déplorer la pénurie de professeurs, et expliquer que le problème, c'est que ceux qui sont (encore) en place coûtent trop cher et n'en font pas assez
- OonnayHabitué du forum
Ou bien prennent cela avec pragmatisme et s'en balancent royalement. C'est et ce sera mon cas, que l'EN ait les c*****s de me virer.Schéhérazade a écrit:Le scénario prévisible me semble le suivant:
-Alourdir la barque pour les titulaires, par souci d'économie, donc annualisation du temps de travail, augmentation des ORS, etc... pour limiter le recours aux contractuels
-mais, quelle surprise! Les titulaires tombent malades/démissionnent/se reconvertissent dans des proportions de plus en plus grandes
-donc il faut faire appel à des contractuels, qui sont eux aussi sommés d'en faire toujours plus pour toujours moins de salaire
-donc, quelle surprise! Fort turn-over des contractuels, pénurie de titulaires et de contractuels
-donc nouveau rapport pour déplorer la pénurie de professeurs, et expliquer que le problème, c'est que ceux qui sont (encore) en place coûtent trop cher et n'en font pas assez
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- Si tout va bien... :
- Je vous quitte dans :
- LaMaisonQuiRendFouFidèle du forum
Kagome a écrit:Dans l'école avec laquelle nous avons un jumelage voici le fonctionnement (qui peut varier selon les écoles en fait).mgb35 a écrit:Donc il y a des semaines où ils font 15 h de cours et d'autres 25 selon les réunions et les copies qu'ils ont à corrigé ? Les élèves ne savent pas si le prof viendra faire classe ou pas ?
Ils doivent être dans l'établissement de 8H30 à 16H30, ils ont un emploi du temps de cours par jour fixe (entre 2h et 6h et pendant leurs trous, à eux de se démerder pour :
- faire du tutorat
- remplacer au pied levé un collège absent prévu ou pas. A 8h le matin, tu découvres en arrivant si tu remplaces kkun pendant un de tes trous de la journée. Le collègue doit laisser le plan du cours et ce qui est à faire.
- réunion et autres occupations dont correction de copies.
- surveiller la cour (il y a un planning, tous les profs sont de yard duty toutes les semaines selon une rotation du poste : passage piéton ou cour collège ou cour lycée etc.)
Je vous laisse en déduire la longue liste de points négatifs.
En positif, ils peuvent prendre des jours off quand ils veulent (mental health day, personal day etc.). Ils ont un grand bureau par département avec plein de fournitures / étagères / photocopieur (et gars de l'informatique qui vient te dépanner hyper rapidos où chaque prof a son grand bureau/étagère jusqu'au plafond). Et des formations aux premiers secours régulièrement. Et des team building day régulièrement aussi. Et ils sont payé le double de nous. Le salaire du prof de base Australien a doublé depuis 10 ans quand le gouvernement s'est rendu compte que 1. pénurie 2. la profession n'attirait que de "mauvais" candidats pas qualifié ou assez solide disciplinairement parlant.
Il n'y a effectivement pas que des mauvais côtés dans ce système. La présence règulière des enseignants peut permettre de palier à des problèmes au pied-levé en cas de soucis (absence ou autre), de faciliter la communication, de faire des formations (utiles) sur des jours de "bureau", etc. J'espère que les RDV avec les parents se prennent sur les "horaires de bureau" de ces enseignants, de même que les conseils de classe, et que certaines de ces heures de présence sont laissées libres (sauf problème) afin de préparer les cours et de corriger les copies, sinon ce n'est pas valable.
Le problème c'est que nos gouvernements successifs assimilent "réformes" à "faire des économies", sans vision de long terme pour l'éducation.
Ah j'oubliais :
Schéhérazade a écrit:Le scénario prévisible me semble le suivant:
-Alourdir la barque pour les titulaires, par souci d'économie, donc annualisation du temps de travail, augmentation des ORS, etc... pour limiter le recours aux contractuels
-mais, quelle surprise! Les titulaires tombent malades/démissionnent/se reconvertissent dans des proportions de plus en plus grandes
-donc il faut faire appel à des contractuels, qui sont eux aussi sommés d'en faire toujours plus pour toujours moins de salaire
-donc, quelle surprise! Fort turn-over des contractuels, pénurie de titulaires et de contractuels
-donc nouveau rapport pour déplorer la pénurie de professeurs, et expliquer que le problème, c'est que ceux qui sont (encore) en place coûtent trop cher et n'en font pas assez
Annualisation je penche pour un : 18h * 35 semaines de cours (normalement c'est 36, mais je compte 1 semaine de moins en compensation des jours fériés) soit 630 heures annuelles de cours pour un certifié (525h pour un agrégé). Mais ils trouveront bien un moyen d'arrondir au-dessus, du type "on revalorise vos salaires de 5% en échange d'une augmentation des heures de 15%".
La question de l'attractivité du métier devrait en effet être une priorité. Le turn-over ce n'est jamais bon...
- VoltigeurHabitué du forum
lefigaro.fr a écrit:La fonction publique va évoluer vers une "généralisation du contrat", a annoncé dimanche sur Europe 1 le ministre de l'Action publique Gérald Darmanin, alors que le recrutement hors statut est aujourd'hui contraint.
Les agents publics pourront désormais "venir pour 5, 10 ou 15 ans dans la fonction publique" a déclaré le ministre avant de souligner qu'il était "important" de "garder" le statut pour une "partie" des fonctionnaires, "notamment" dans les "fonctions les plus régaliennes", sans donner plus de détails.
Il a également confirmé la mise en place de "plans de départ volontaires" qui permettront aux fonctionnaires de "rester" ou de "partir" avec "24 mois de salaire" et "la possibilité de toucher le chômage, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici".
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/10/28/97002-20181028FILWWW00056-fonction-publique-darmanin-annonce-une-generalisation-du-contrat.php
_________________
«Quand tout le monde pense la même chose, c'est que plus personne ne pense» (Walter Lippman)
- ElevenNeoprof expérimenté
Cela veut dire que si on a le concours, on pourra choisir de rester 5 ans fonctionnaire (contrat de 5 ans) et partir ensuite ?
_________________
2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- BoubouleDoyen
Flaure a écrit:1463,46€ net pour octobre pour moi.
Pour 18,08h
J'ai l'impression qu'ils n'auront pas assez avec les enseignants titulaires et qu'ils sont en train de prendre les contractuels non comme une ressource d'appoint mais une ressource parallèle, une autre source, appelée à être pérennisée.
C'est une vision qui ressort du rapport.
Oui, une source parallèle et plus vite flexible, je suis assez d'accord.
Pour rester dans les chiffres : quel est le "coût employeur" ? Tu as un contrat de 12 mois ? Et quel droit au chômage ensuite ?
(Désolé pour ces questions "naïves", je cherche un ordre de grandeur pour comparer aux HSA/HSE dont le net est très proche du brut et ne permet d'obtenir aucun droit, ce qui relativise le coût employeur.)
- CleroliDoyen
Cela veut dire que tu signes un CDD d'une durée de 5 ans et qu'il pourra être renouvelé (en gros, c'est ce qui existe dans l'armée). Tu n'auras pas le statut de fonctionnaire mais d'agent public.Eleven a écrit:Cela veut dire que si on a le concours, on pourra choisir de rester 5 ans fonctionnaire (contrat de 5 ans) et partir ensuite ?
- ElevenNeoprof expérimenté
Cleroli a écrit:Cela veut dire que tu signes un CDD d'une durée de 5 ans et qu'il pourra être renouvelé (en gros, c'est ce qui existe dans l'armée). Tu n'auras pas le statut de fonctionnaire mais d'agent public.Eleven a écrit:Cela veut dire que si on a le concours, on pourra choisir de rester 5 ans fonctionnaire (contrat de 5 ans) et partir ensuite ?
Merci pour ta réponse ! Donc le statut de fonctionnaire n'existera plus ?
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2015-2016 : Première année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2016-2017 : Deuxième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et cinquièmes.
2017-2018 : Troisième année contractuelle : sixièmes, cinquièmes.
2018-2019 : Quatrième année contractuelle : troisièmes, quatrièmes et sixièmes.
2019-2020 : Reconversion !
- SchéhérazadeNiveau 10
Voltigeur a écrit:lefigaro.fr a écrit:La fonction publique va évoluer vers une "généralisation du contrat", a annoncé dimanche sur Europe 1 le ministre de l'Action publique Gérald Darmanin, alors que le recrutement hors statut est aujourd'hui contraint.
Les agents publics pourront désormais "venir pour 5, 10 ou 15 ans dans la fonction publique" a déclaré le ministre avant de souligner qu'il était "important" de "garder" le statut pour une "partie" des fonctionnaires, "notamment" dans les "fonctions les plus régaliennes", sans donner plus de détails.
Il a également confirmé la mise en place de "plans de départ volontaires" qui permettront aux fonctionnaires de "rester" ou de "partir" avec "24 mois de salaire" et "la possibilité de toucher le chômage, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici".
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/10/28/97002-20181028FILWWW00056-fonction-publique-darmanin-annonce-une-generalisation-du-contrat.php
Paradoxe: les rectorats font tout pour empêcher les professeurs en place de partir (refus de détachement, de disponibilité, etc), et là on les inciterait à le faire... Je n'ose même pas imaginer le nombre de collègues, en particulier jeunes, qui partiraient si on leur proposait en effet 2 ans de salaire et la possibilité de toucher les allocations chômage, ce qui leur donnerait de relativement bonnes conditions pour préparer une reconversion. Imaginez la gabegie: x collègues, titulaires, 3 à 10 ans de service, partent dans ces conditions-là, avec 2 ans de salaire: ça fait quand même un coût. Je le souhaite à ceux qui sont lassés du métier, cela dit.
Cette déclaration est un bel effet d'annonce dans la grande tradition sarkozienne.
- SchéhérazadeNiveau 10
Oonnay a écrit:Ou bien prennent cela avec pragmatisme et s'en balancent royalement. C'est et ce sera mon cas, que l'EN ait les c*****s de me virer.Schéhérazade a écrit:Le scénario prévisible me semble le suivant:
-Alourdir la barque pour les titulaires, par souci d'économie, donc annualisation du temps de travail, augmentation des ORS, etc... pour limiter le recours aux contractuels
-mais, quelle surprise! Les titulaires tombent malades/démissionnent/se reconvertissent dans des proportions de plus en plus grandes
-donc il faut faire appel à des contractuels, qui sont eux aussi sommés d'en faire toujours plus pour toujours moins de salaire
-donc, quelle surprise! Fort turn-over des contractuels, pénurie de titulaires et de contractuels
-donc nouveau rapport pour déplorer la pénurie de professeurs, et expliquer que le problème, c'est que ceux qui sont (encore) en place coûtent trop cher et n'en font pas assez
C'est la solution la plus raisonnable. Mais qu'ils tentent de prévenir en usant de la terreur par l'évaluation de proximité ("l'école de la confiance", "l'évaluation indépendante"). Si tu ne te laisses pas intimider en te disant, qu'après tout, on ne risque pas de te virer, au vu de la pénurie, tant mieux. Mais ça suppose d'avoir la force de résister à la pression des collègues si l'évaluation est collective et si eux tiennent à ce que l'équipe soit bien évaluée. On aura sans doute dans des proportions plus grandes encore des collègues qui s'épuisent à vouloir rentrer dans un moule absurde et d'autres qui se désengagent totalement, quitte à devenir passifs-agressifs.
- BoubouleDoyen
Schéhérazade a écrit:Voltigeur a écrit:lefigaro.fr a écrit:La fonction publique va évoluer vers une "généralisation du contrat", a annoncé dimanche sur Europe 1 le ministre de l'Action publique Gérald Darmanin, alors que le recrutement hors statut est aujourd'hui contraint.
Les agents publics pourront désormais "venir pour 5, 10 ou 15 ans dans la fonction publique" a déclaré le ministre avant de souligner qu'il était "important" de "garder" le statut pour une "partie" des fonctionnaires, "notamment" dans les "fonctions les plus régaliennes", sans donner plus de détails.
Il a également confirmé la mise en place de "plans de départ volontaires" qui permettront aux fonctionnaires de "rester" ou de "partir" avec "24 mois de salaire" et "la possibilité de toucher le chômage, ce qui n'était pas le cas jusqu'ici".
http://www.lefigaro.fr/flash-eco/2018/10/28/97002-20181028FILWWW00056-fonction-publique-darmanin-annonce-une-generalisation-du-contrat.php
Paradoxe: les rectorats font tout pour empêcher les professeurs en place de partir (refus de détachement, de disponibilité, etc), et là on les inciterait à le faire... Je n'ose même pas imaginer le nombre de collègues, en particulier jeunes, qui partiraient si on leur proposait en effet 2 ans de salaire et la possibilité de toucher les allocations chômage, ce qui leur donnerait de relativement bonnes conditions pour préparer une reconversion. Imaginez la gabegie: x collègues, titulaires, 3 à 10 ans de service, partent dans ces conditions-là, avec 2 ans de salaire: ça fait quand même un coût. Je le souhaite à ceux qui sont lassés du métier, cela dit.
Cette déclaration est un bel effet d'annonce dans la grande tradition sarkozienne.
Les rectorats déficitaires, non ?
- mamieprofEsprit éclairé
Schéhérazade a écrit:Oonnay a écrit:Ou bien prennent cela avec pragmatisme et s'en balancent royalement. C'est et ce sera mon cas, que l'EN ait les c*****s de me virer.Schéhérazade a écrit:Le scénario prévisible me semble le suivant:
-Alourdir la barque pour les titulaires, par souci d'économie, donc annualisation du temps de travail, augmentation des ORS, etc... pour limiter le recours aux contractuels
-mais, quelle surprise! Les titulaires tombent malades/démissionnent/se reconvertissent dans des proportions de plus en plus grandes
-donc il faut faire appel à des contractuels, qui sont eux aussi sommés d'en faire toujours plus pour toujours moins de salaire
-donc, quelle surprise! Fort turn-over des contractuels, pénurie de titulaires et de contractuels
-donc nouveau rapport pour déplorer la pénurie de professeurs, et expliquer que le problème, c'est que ceux qui sont (encore) en place coûtent trop cher et n'en font pas assez
C'est la solution la plus raisonnable. Mais qu'ils tentent de prévenir en usant de la terreur par l'évaluation de proximité ("l'école de la confiance", "l'évaluation indépendante"). Si tu ne te laisses pas intimider en te disant, qu'après tout, on ne risque pas de te virer, au vu de la pénurie, tant mieux. Mais ça suppose d'avoir la force de résister à la pression des collègues si l'évaluation est collective et si eux tiennent à ce que l'équipe soit bien évaluée. On aura sans doute dans des proportions plus grandes encore des collègues qui s'épuisent à vouloir rentrer dans un moule absurde et d'autres qui se désengagent totalement, quitte à devenir passifs-agressifs.
Moi je crois que je vais devenir très zen et me désengager royalement...dommage pour les primes de PP ou les quelques HSE pour remplacer un membre de l'équipe de SES mais on en demande tellement plus chaque jour (le pompon pour les PP de seconde...) et bientôt on remplacera aussi les psy EN. De toutes façons avec les pertes d'heures et probablement de postes je crois qu'il va falloir être pragmatique comme dit @Oonnay et cesser de se casser le :censure: pour un Ministère qui nous dédaigne.
- e-WandererGrand sage
En tout cas, l'expérience des collègues du supérieur, c'est que l'annualisation du temps de travail est une belle arnaque. Par exemple, les jours fériés ne servent qu'à mettre le bazar dans les emplois du temps, puisqu'il faut de toute façon rattraper ces heures. De même si on est malade : impensable de laisser les étudiants avoir moins d'heures que ce qui est prévu par la maquette, ou moins que leurs condisciples des autres groupes de TD, donc on rattrape.
_________________
« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- Ramanujan974Érudit
e-Wanderer a écrit:En tout cas, l'expérience des collègues du supérieur, c'est que l'annualisation du temps de travail est une belle arnaque. Par exemple, les jours fériés ne servent qu'à mettre le bazar dans les emplois du temps, puisqu'il faut de toute façon rattraper ces heures. De même si on est malade : impensable de laisser les étudiants avoir moins d'heures que ce qui est prévu par la maquette, ou moins que leurs condisciples des autres groupes de TD, donc on rattrape.
Autant je comprends le rattrapage d'un jour férié, autant je suis surpris pour les arrêts maladie.
- ElleDriverNiveau 6
Ce n'est pas le cas chez nous:
- on anticipe les jours fériés dans les services, pas de cours planifiés, si jamais cela n'est pas possible (mais c'est très rare), nous ne rattrapons le(s) cours concerné(s) que si nous le voulons, nos services ne changent pas
- en cas d'arrêt maladie, nous ne sommes pas tenus de rattraper les jours car nos services sont recalculés. Si nous le faisons et que nos services réglementaires ne sont pas dépassée au moment de l'arrêt maladie et que l'on rattrape, on est payé en HC.
- on anticipe les jours fériés dans les services, pas de cours planifiés, si jamais cela n'est pas possible (mais c'est très rare), nous ne rattrapons le(s) cours concerné(s) que si nous le voulons, nos services ne changent pas
- en cas d'arrêt maladie, nous ne sommes pas tenus de rattraper les jours car nos services sont recalculés. Si nous le faisons et que nos services réglementaires ne sont pas dépassée au moment de l'arrêt maladie et que l'on rattrape, on est payé en HC.
- e-WandererGrand sage
Chez nous, ça dépend : évidemment, pour les gros arrêts maladies, on s'arrange pour trouver un vacataire ou un collègue qui assure le remplacement sous forme d'heures complémentaires. Mais 2h par-ci par-là ratées pour un rhume, la pratique est de rattraper.
Un autre truc scandaleux (qui n'a rien à voir avec l'annualisation, mais c'est scandaleux quand même) : les traitements des enseignants-chercheurs titulaires sont versés par l'administration centrale de l'université, mais si une collègue part en congé maternité, il n'y a pas de compensation budgétaire pour l'UFR, qui doit trouver sur sa propre masse budgétaire de quoi assurer les heures.
Un autre truc scandaleux (qui n'a rien à voir avec l'annualisation, mais c'est scandaleux quand même) : les traitements des enseignants-chercheurs titulaires sont versés par l'administration centrale de l'université, mais si une collègue part en congé maternité, il n'y a pas de compensation budgétaire pour l'UFR, qui doit trouver sur sa propre masse budgétaire de quoi assurer les heures.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- ElleDriverNiveau 6
Oui, je faisais bien sûr allusion dans mon message précédent aux AM avec certificat.e-Wanderer a écrit:Chez nous, ça dépend : évidemment, pour les gros arrêts maladies, on s'arrange pour trouver un vacataire ou un collègue qui assure le remplacement sous forme d'heures complémentaires. Mais 2h par-ci par-là ratées pour un rhume, la pratique est de rattraper.
e-Wanderer a écrit:Un autre truc scandaleux (qui n'a rien à voir avec l'annualisation, mais c'est scandaleux quand même) : les traitements des enseignants-chercheurs titulaires sont versés par l'administration centrale de l'université, mais si une collègue part en congé maternité, il n'y a pas de compensation budgétaire pour l'UFR, qui doit trouver sur sa propre masse budgétaire de quoi assurer les heures.
Absolument, dans d'autres cas aussi d'ailleurs, même sur le (très) long terme, c'est effectivement un véritable scandale, qui pèse lourd...
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- Rapport de l'inspection generale sur les personnels contractuels dans l'Education nationale.
- Rapport du Sénat sur le métier d'enseignant.
- Un rapport du Sénat, à l'initiative de l'UMP, daté de juin 2011, annonce très clairement certaines couleurs : "De la pyramide aux réseaux : une nouvelle architecture pour l'école (rapport)"
- Statut, recours et formation des contractuels enseignants
- Rupture conventionnelle dans la FP : des infos ?
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