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- liliepingouinÉrudit
A l'heure où beaucoup profitent de l'anonymat possible sur Internet pour laisser libre cours à la lâcheté et la bassesse la plus immondes, je trouve d'autant plus consternant qu'on s'attaque à ceux et celles qui ont le courage de leur opinion (et en plus écrivent en français et avec plus de 140 caractères).
Elle a mentionné son lycée ? C'est une information factuelle, rien de plus ni de moins que son lieu de travail. Quelle démocratie encourage les gens à s'exprimer derrière un pseudonyme?
Elle a mentionné son lycée ? C'est une information factuelle, rien de plus ni de moins que son lieu de travail. Quelle démocratie encourage les gens à s'exprimer derrière un pseudonyme?
- Hugo78Niveau 10
Jaenelle a écrit::chev: (désolée Hugo ) : "discrétion professionnelle" (et, pour moi, ça change tout au niveau du sens).Hugo78 a écrit:Babarette a écrit:Sibylle a écrit:
En général, quand on censure, pointe du doigt quelque chose qui est censé être scandaleux, on fait en réalité une énorme publicité à ce qu'on stigmatise. ;-)
Je pense que ce texte maintenant va être beaucoup plus connu que ce qu'il aurait été !
Oh ben flûte alors, ça, c'est vraiment vraiment très dommage.
Pour le devoir de réserve, dans ma formation de bibliothécaire, il y a eu une lourde insistance dessus. Mais comme je le disais, c'est flou.
Devoir de réserve quand tu es au travail, pas en dehors. Tu es une citoyenne comme les autres et tu as le droit de t'exprimer. Tu peux même dire que tu es bibliothécaire, par contre il ne faut pas mentionner le nom de la bibliothèque au sein du quel on travaille.
C'est encore autre chose ça, ça veut dire que tu n'as pas à étaler la vie dans ton établissement ou le cas de tel ou tel élève en public. Heureusement qu'on a un devoir de discrétion professionnelle, sinon ce serait grave !
- Hugo78Niveau 10
liliepingouin a écrit:A l'heure où beaucoup profitent de l'anonymat possible sur Internet pour laisser libre cours à la lâcheté et la bassesse la plus immondes, je trouve d'autant plus consternant qu'on s'attaque à ceux et celles qui ont le courage de leur opinion (et en plus écrivent en français et avec plus de 140 caractères).
Elle a mentionné son lycée ? C'est une information factuelle, rien de plus ni de moins que son lieu de travail. Quelle démocratie encourage les gens à s'exprimer derrière un pseudonyme?
C'est problématique quand même. Imagine, un citoyen lambda qui écrit un brulot politique contre Macron et qui signe "Bidule, directeur financier à BNP Paribas". Il implique de fait son entreprise. Par contre signer "Bidule, directeur financier", il n'implique plus personne à part lui-même.
- William FosterExpert
De toutes façons, ce n’es pas un vrai texte qu’elle a montré, c’était un pistolet à eau en fait. :|
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- JaenelleHabitué du forum
Hé bien, oui, Hugo 78, mais c'est bien ce que j'essaye d'expliquer depuis tout à l'heure : les professeurs ne sont pas astreints au devoir de réserve mais à la discrétion professionnelle (c'est cette expression qui est utilisée dans la loi sus-mentionnée).Hugo78 a écrit:Jaenelle a écrit::chev: (désolée Hugo ) : "discrétion professionnelle" (et, pour moi, ça change tout au niveau du sens).Hugo78 a écrit:Babarette a écrit:
Oh ben flûte alors, ça, c'est vraiment vraiment très dommage.
Pour le devoir de réserve, dans ma formation de bibliothécaire, il y a eu une lourde insistance dessus. Mais comme je le disais, c'est flou.
Devoir de réserve quand tu es au travail, pas en dehors. Tu es une citoyenne comme les autres et tu as le droit de t'exprimer. Tu peux même dire que tu es bibliothécaire, par contre il ne faut pas mentionner le nom de la bibliothèque au sein du quel on travaille.
C'est encore autre chose ça, ça veut dire que tu n'as pas à étaler la vie dans ton établissement ou le cas de tel ou tel élève en public. Heureusement qu'on a un devoir de discrétion professionnelle, sinon ce serait grave !
Je vais arrêter-là mes interventions, je ne dois pas être claire.
- liliepingouinÉrudit
Hugo78 a écrit:liliepingouin a écrit:A l'heure où beaucoup profitent de l'anonymat possible sur Internet pour laisser libre cours à la lâcheté et la bassesse la plus immondes, je trouve d'autant plus consternant qu'on s'attaque à ceux et celles qui ont le courage de leur opinion (et en plus écrivent en français et avec plus de 140 caractères).
Elle a mentionné son lycée ? C'est une information factuelle, rien de plus ni de moins que son lieu de travail. Quelle démocratie encourage les gens à s'exprimer derrière un pseudonyme?
C'est problématique quand même. Imagine, un citoyen lambda qui écrit un brulot politique contre Macron et qui signe "Bidule, directeur financier à BNP Paribas". Il implique de fait son entreprise. Par contre signer "Bidule, directeur financier", il n'implique plus personne à part lui-même.
Je comprends le point de vue.
Néanmoins, on peut considérer la mention de son lieu de travail et de sa profession comme de l'honnêteté intellectuelle : on veut faire connaître au lectorat qui l'on est. Sans doute faudrait-il pour éviter toute confusion possible préciser que l'on parle en son nom propre et en aucune manière au nom de son lycée / entreprise.
Encore faut-il y penser... imaginer que le lecteur pourrait ne pas faire la différence... c'est assez regrettable de devoir en arriver là.
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Même si c'est un combat perdu d'avance, crier est important.
- UntitledNiveau 8
D'après ce que l'on peut lire sur service-public.fr, il semblerait que le rectorat de Dijon ait jugé injurieuse la description d'Emmanuel Macron sous forme de "grand chef blanc" et outrancière l'assimilation des gilets jaunes à des "millions d'indiens". Dommage, perso je trouvais que ça avait vachement de panache. Je m'en vais d'ailleurs partager cet excellent texte sur facebook
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« Los pájaros nacidos en jaula creen que volar es una enfermedad. »
- MoonchildSage
Hugo78 a écrit:liliepingouin a écrit:A l'heure où beaucoup profitent de l'anonymat possible sur Internet pour laisser libre cours à la lâcheté et la bassesse la plus immondes, je trouve d'autant plus consternant qu'on s'attaque à ceux et celles qui ont le courage de leur opinion (et en plus écrivent en français et avec plus de 140 caractères).
Elle a mentionné son lycée ? C'est une information factuelle, rien de plus ni de moins que son lieu de travail. Quelle démocratie encourage les gens à s'exprimer derrière un pseudonyme?
C'est problématique quand même. Imagine, un citoyen lambda qui écrit un brulot politique contre Macron et qui signe "Bidule, directeur financier à BNP Paribas". Il implique de fait son entreprise. Par contre signer "Bidule, directeur financier", il n'implique plus personne à part lui-même.
M'enfin là, c'est plutôt signé "Bidule, guichetier à BNP Paribas de Vesoul, l'agence qui est à quelques rues de la gare" et, du coup, l'implication de l'entreprise reste quand même très minime...
- Isis39Enchanteur
- CathEnchanteur
William Foster a écrit:De toutes façons, ce n’es pas un vrai texte qu’elle a montré, c’était un pistolet à eau en fait. :|
- CeladonDemi-dieu
La convocation était pour aujourd'hui me semble-t-il. Des nouvelles ?
- SheldonNiveau 9
Bonsoir.
Je vous propose 3 liens sur le prétendu devoir de réserve :
http://66.snuipp.fr/spip.php?article115
https://www.sudeducation.org/Le-devoir-de-reserve-une-legende.html
https://www.questionsdeclasses.org/?Expression-des-personnels-le-devoir-de-reserve-n-existe-pas&var_mode=calcul
Et surtout : bon courage demain pour ce dernier jour.
Je vous propose 3 liens sur le prétendu devoir de réserve :
http://66.snuipp.fr/spip.php?article115
https://www.sudeducation.org/Le-devoir-de-reserve-une-legende.html
https://www.questionsdeclasses.org/?Expression-des-personnels-le-devoir-de-reserve-n-existe-pas&var_mode=calcul
Et surtout : bon courage demain pour ce dernier jour.
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" En tant que Physicien, j'ai une connaissance étendue de l'Univers et de tout ce qu'il contient." - Moi
- freakfeatherfallNiveau 5
Je ne vois pas bien en quoi mentionner son lycée engage celui-ci. Elle signe de son nom, et n'engage donc qu'elle même. De même qu'indiquer qu'elle est professeure n'implique pas toute l'éducation nationale. :missT2:
- AurevillyHabitué du forum
Bon, en même temps, être convoqué(e) par le Rectorat pour, au pire, subir un sermon avec froncement de sourcils, ça me semble assez insignifiant. Tous les moyens d'information sur cette affaire ont fonctionné. Si vous voulez avoir peur, vraiment, regardez le documentaire sur Xi Jinping diffusé mardi sur Arte.
- CasparProphète
Aurevilly a écrit:Bon, en même temps, être convoqué(e) par le Rectorat pour, au pire, subir un sermon avec froncement de sourcils, ça me semble assez insignifiant. Tous les moyens d'information sur cette affaire ont fonctionné. Si vous voulez avoir peur, vraiment, regardez le documentaire sur Xi Jinping diffusé mardi sur Arte.
Pas si insignifiant. Pour avoir vécu une situation un peu similaire je peux te dire que ce n'est pas anodin et que ça laisse des traces. Sinon, d'accord avec toi pour le documentaire sur la Chine qui fait froid dans le dos.
- UntitledNiveau 8
Celadon a écrit:La convocation était pour aujourd'hui me semble-t-il. Des nouvelles ?
Simple rappel au fameux devoir de réserve des fonctionnaires semble-t-il (auquel certains ici disent que nous ne sommes pas soumis, alors franchement on ne sait plus que croire...). Pas de sanction.
Source : https://www.francetvinfo.fr/politique/une-professeure-de-dijon-convoquee-par-son-rectorat-apres-avoir-critique-emmanuelmacron_3109737.html?fbclid=IwAR1RxgllDS5YXLs_mXYRdx0qGDuSDwb06aBJHEDb8fNsGn4IxcCmIHs-cYY
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- UntitledNiveau 8
Aurevilly a écrit:Tous les moyens d'information sur cette affaire ont fonctionné.
Que sous-entends-tu ? Qu'il s'agit d'une manipulation destinée à faire flipper tous les profs qui s'apprêtent à s'investir dans les "stylos rouges" ?
- CeladonDemi-dieu
Merci Untitled pour ta réponse. Heureusement qu'il n'y a pas eu de sanction !!
- AurevillyHabitué du forum
Mais non, pas du tout. Je constate que la démocratie fonctionne encore en France parce que les moyens d'informer existent. Point.Untitled a écrit:Aurevilly a écrit:Tous les moyens d'information sur cette affaire ont fonctionné.
Que sous-entends-tu ? Qu'il s'agit d'une manipulation destinée à faire flipper tous les profs qui s'apprêtent à s'investir dans les "stylos rouges" ?
- LemmyKFidèle du forum
Même Le Figaro en a parlé!
- CathEnchanteur
Tout ça est quand même très mauvais signe... Car après tout Emmanuel Macron n'est pas notre employeur. Il est certes président de la République, mais nous servons l'État, pas un gouvernement
- UntitledNiveau 8
Aurevilly a écrit:
Mais non, pas du tout. Je constate que la démocratie fonctionne encore en France parce que les moyens d'informer existent. Point.
Ok donc c'est bien ce que j'avais compris au début. C'est pire en Chine du coup on doit laisser couler ? Bof.
- BabaretteDoyen
Caspar a écrit:Aurevilly a écrit:Bon, en même temps, être convoqué(e) par le Rectorat pour, au pire, subir un sermon avec froncement de sourcils, ça me semble assez insignifiant. Tous les moyens d'information sur cette affaire ont fonctionné. Si vous voulez avoir peur, vraiment, regardez le documentaire sur Xi Jinping diffusé mardi sur Arte.
Pas si insignifiant. Pour avoir vécu une situation un peu similaire je peux te dire que ce n'est pas anodin et que ça laisse des traces. Sinon, d'accord avec toi pour le documentaire sur la Chine qui fait froid dans le dos.
+1.
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“Google peut vous donner 100 000 réponses, un bibliothécaire vous donne la bonne.” Neil Gaiman.
:lecteur:
- CeladonDemi-dieu
https://www.francetvinfo.fr/politique/une-professeure-de-dijon-convoquee-par-son-rectorat-apres-avoir-critique-emmanuelmacron_3109737.htmlLaurent Rabbé, avocat au barreau de Paris, spécialiste du droit de la fonction publique, estime que l'enseignante aura du mal à faire valoir ses arguments. "Au titre de ses obligations statutaires, un professeur de la fonction publique d'Etat a un devoir de réserve sur la politique mise en œuvre par sa tutelle, a fortiori par le chef de l'Etat", explique-t-il à franceinfo. Le juriste estime que le rectorat pourrait légitimement lancer des poursuites disciplinaires contre Sophie Carrouge pour manquement à cette obligation. "Tenir de tels propos publiquement en se présentant en tant qu'enseignante, c'est prendre le risque de sanctions disciplinaires, tranche le conseil. Individuellement, c'est un choix, c'est un risque à prendre".
- titus06Habitué du forum
Celadon a écrit:https://www.francetvinfo.fr/politique/une-professeure-de-dijon-convoquee-par-son-rectorat-apres-avoir-critique-emmanuelmacron_3109737.htmlLaurent Rabbé, avocat au barreau de Paris, spécialiste du droit de la fonction publique, estime que l'enseignante aura du mal à faire valoir ses arguments. "Au titre de ses obligations statutaires, un professeur de la fonction publique d'Etat a un devoir de réserve sur la politique mise en œuvre par sa tutelle, a fortiori par le chef de l'Etat", explique-t-il à franceinfo. Le juriste estime que le rectorat pourrait légitimement lancer des poursuites disciplinaires contre Sophie Carrouge pour manquement à cette obligation. "Tenir de tels propos publiquement en se présentant en tant qu'enseignante, c'est prendre le risque de sanctions disciplinaires, tranche le conseil. Individuellement, c'est un choix, c'est un risque à prendre".
Je me pose une question du coup. Brighelli, connu pour ses propos virulents et critiques sur son blog ou sur le site du Point a-t-il ete inquiété ? Parce qu'on peut dire qu'il a souvent attaqué "la politique mise en oeuvre par sa tutelle".
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Moui, enfin la collègue, elle a fait un peu fort.
Elle a comparé le chef de l'État à un chef politique génocidaire (extermination des amérindiens par les colonisateurs européens), l'a présenté comme quelqu'un incitant au racisme et à la ratonnade, a présenté les forces de l'ordre comme des forces de répression criminelles et racistes, a comparé des responsables syndicaux à des exterminateurs de l'humanité, a traité ses collègues d'idiots et a remis en cause le vote comme mode légitime de désignation des représentants.
Disons qu'on a connu des paroles publiques plus modérées.
La liberté d'expression est un droit qui implique des devoirs. Le devoir de ne pas insulter. Le devoir de s'exprimer de façon à permettre l'auditoire de réfléchir et d'approfondir son analyse (car la démocratie a besoin qu'un intelligence collective émerge d'une discussion pertinente).
Elle a comparé le chef de l'État à un chef politique génocidaire (extermination des amérindiens par les colonisateurs européens), l'a présenté comme quelqu'un incitant au racisme et à la ratonnade, a présenté les forces de l'ordre comme des forces de répression criminelles et racistes, a comparé des responsables syndicaux à des exterminateurs de l'humanité, a traité ses collègues d'idiots et a remis en cause le vote comme mode légitime de désignation des représentants.
Disons qu'on a connu des paroles publiques plus modérées.
La liberté d'expression est un droit qui implique des devoirs. Le devoir de ne pas insulter. Le devoir de s'exprimer de façon à permettre l'auditoire de réfléchir et d'approfondir son analyse (car la démocratie a besoin qu'un intelligence collective émerge d'une discussion pertinente).
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- Réforme des rythmes : Agoravox publie la tribune d'une enseignante contre les animateurs de la ville de Paris.
- Une collègue convoquée par un rectorat pour ses activités sur twitter?
- "Cher parents d'élèves, vous nous emmerdez" : Rue89 publie l'article polémique d'une enseignante contre les parents d'élèves.
- Le réseau français des villes éducatrices publie une tribune pour défendre les rythmes : Laissons les enfants à l'abri de nos querelles d'adultes !"
- Convoquée dans un lycée privé pour les oraux du bac, une enseignante retire elle-même le crucifix accroché au mur malgré le refus du proviseur.
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