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Pour contrer la réforme je peux faire grève le jour du bac
- BoubouleDoyen
ddalcatel a écrit:A quoi bon ? Dans tous les cas tout le monde sera reçu comme tous les ans. Si les notes sont trop basses il y aura un nouveau barème, un mystérieux coefficient *1,25 comme je l'ai déjà vécu à Creteil dans une matière il y a quelques années...Bouboule a écrit:L'EAF et la philosophie, ce ne serait pas deux épreuves où noter à leur juste niveau les copies ferait autant de bruit que de retenir les notes ?
Cela marche aussi pour la perturbation du bac. On collera la note du dossier multipliée par 1,25.
- LagomorpheFidèle du forum
Et si on commençait tout bêtement par une grève pendant les surveillances des épreuves ?
Pas de distribution des sujets, pas de ramassage des copies, si c'est suffisamment massif ça met un beau gros bazar. Vu comment les plannings de surveillance sont tendus dans mon établissement, ça me paraît pouvoir constituer un tir de semonce efficace. Avec préavis sur les corrections, évidemment.
Pas de distribution des sujets, pas de ramassage des copies, si c'est suffisamment massif ça met un beau gros bazar. Vu comment les plannings de surveillance sont tendus dans mon établissement, ça me paraît pouvoir constituer un tir de semonce efficace. Avec préavis sur les corrections, évidemment.
- hachi1989Niveau 1
ok aussi pour la grève des surveillances, ça peut en motiver certains qui sont mous pour une rétention de notes..
- LoreleiiNeoprof expérimenté
Blocage total des examens. Ils ne nous laissent pas le choix.
Et puis, ils sont prévenus, s'ils ne lâchent rien, ils seront responsables de cette situation.
Et puis, ils sont prévenus, s'ils ne lâchent rien, ils seront responsables de cette situation.
- JacqGuide spirituel
Lagomorphe a écrit:Et si on commençait tout bêtement par une grève pendant les surveillances des épreuves ?
Pas de distribution des sujets, pas de ramassage des copies, si c'est suffisamment massif ça met un beau gros bazar. Vu comment les plannings de surveillance sont tendus dans mon établissement, ça me paraît pouvoir constituer un tir de semonce efficace. Avec préavis sur les corrections, évidemment.
Il y a des préavis qui courent jusqu'en juin, il me semble.
- SisypheHabitué du forum
Bonsoir,
La rétention de notes coûte très cher. L'inspection académique nous somme alors de rentrer les notes en enlevant un trentième par jour de retard. C'est donc encore plus difficile à maintenir. En outre, la pression est maximale car les profs sont appelés au téléphone et il est plus difficile de résister quand on est seul chez soi. Dans mon lycée, il y a quelques années, nous avons menacé de faire grève le jour du bac. Le jour J nous avons surveillé la première épreuve puis avons débrayé une dizaine de minutes avant une autre épreuve. Ils ne s'y attendaient pas. Le proviseur courait dans tous les sens réquisitionnant du personnel administratif avec le téléphone dans l'autre main pour avertir sa hiérarchie de la situation. Nous avons été entendu et avons obtenu ce que nous demandions (une meilleure DHG cette fois-là). Cette année nous recommençons. Nous avons organisé un vote en salle des profs pour être sûrs d'avoir l'accord d'une vraie majorité parmi les collègues.
Pour ma part, j'ai longtemps été hostile à toute perturbation du bac car je trouve difficile de mettre nos élèves face à un stress supplémentaire. Mais je crois que nous n'avons plus le choix. Je suis sidérée par la violence et la rapidité des attaques. Je ne parviens pas à me tenir au courant de tout ni à envisager toutes les conséquences.
Un futur parent d'élève me disait lors de la réunion portes ouverte qu'il allait scolariser son fils chez nous (lycée dans une ville de taille moyenne), soit à 45 minutes de chez lui car le lycée le plus proche n'offre pas la formation qu'il souhaite et qu'il est prévu que les élèves suivent l'option dans un autre établissement. Sans que le transport soit organisé. Il préfère donc emmener son fils tous les jours dans la ville où j'enseigne pour que celui-ci puisse se déplacer, grâce aux transports en commun, d'un lycée à l'autre au besoin.
Ce matin, en salle des profs, la discussion tournait autour des reconversions et j'ai senti que nombre de collègues avaient vraiment commencé des démarches.
La rétention de notes coûte très cher. L'inspection académique nous somme alors de rentrer les notes en enlevant un trentième par jour de retard. C'est donc encore plus difficile à maintenir. En outre, la pression est maximale car les profs sont appelés au téléphone et il est plus difficile de résister quand on est seul chez soi. Dans mon lycée, il y a quelques années, nous avons menacé de faire grève le jour du bac. Le jour J nous avons surveillé la première épreuve puis avons débrayé une dizaine de minutes avant une autre épreuve. Ils ne s'y attendaient pas. Le proviseur courait dans tous les sens réquisitionnant du personnel administratif avec le téléphone dans l'autre main pour avertir sa hiérarchie de la situation. Nous avons été entendu et avons obtenu ce que nous demandions (une meilleure DHG cette fois-là). Cette année nous recommençons. Nous avons organisé un vote en salle des profs pour être sûrs d'avoir l'accord d'une vraie majorité parmi les collègues.
Pour ma part, j'ai longtemps été hostile à toute perturbation du bac car je trouve difficile de mettre nos élèves face à un stress supplémentaire. Mais je crois que nous n'avons plus le choix. Je suis sidérée par la violence et la rapidité des attaques. Je ne parviens pas à me tenir au courant de tout ni à envisager toutes les conséquences.
Un futur parent d'élève me disait lors de la réunion portes ouverte qu'il allait scolariser son fils chez nous (lycée dans une ville de taille moyenne), soit à 45 minutes de chez lui car le lycée le plus proche n'offre pas la formation qu'il souhaite et qu'il est prévu que les élèves suivent l'option dans un autre établissement. Sans que le transport soit organisé. Il préfère donc emmener son fils tous les jours dans la ville où j'enseigne pour que celui-ci puisse se déplacer, grâce aux transports en commun, d'un lycée à l'autre au besoin.
Ce matin, en salle des profs, la discussion tournait autour des reconversions et j'ai senti que nombre de collègues avaient vraiment commencé des démarches.
- pseudo-intelloSage
Merci pour ton témoignage et les informations.
Effectivement, perdre tant de salaire alors qu'on s'est tapés le boulot, ça ne vaut pas le coup. Et les précisions que tu apportes sur les pressions sont vraiment bien vues.
Va pour la grève des surveillances, alors.
Effectivement, perdre tant de salaire alors qu'on s'est tapés le boulot, ça ne vaut pas le coup. Et les précisions que tu apportes sur les pressions sont vraiment bien vues.
Va pour la grève des surveillances, alors.
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