- cthulhuNiveau 1
Bonjour,
je suis surveillant dans un collège. Un jour, en rentrant des courses avec mon compagnon nous avons entendu un cri venir de l'autre bout de la place. Une élève, particulièrement désagréable en général, était en train de hurler pour attirer mon attention. Je ne comprenais pas ce qu'elle disait en revanche je voyait que ça faisait rire ses camarades. J'ai levé la main pour leur montrer que je les avais vu et suis rentré chez moi.
l’expérience a été particulièrement désagréable et humiliante pour moi et mon conjoint. Je suis donc allé le lendemain dès la première heure voir le chef d'établissement pour lui exposer mon cas. Elle a immédiatement fait venir l'élève et le professeur principale et a prononcé son exclusion définitive après lui avoir rappelé les faits. Le motif de l'exclusion était que le jour ou elle m'avait crié dessus, elle aurait du être dans l'enceinte de l'établissement car elle était interne.
Tout les professeurs m'ont dit que j'avait eu une bonne réaction mais certains étaient surpris qu'une affaire hors de l'établissement puisse avoir des conséquences internes.
J'ai recroisé l'élève dans l'établissement avant son départ qui n'avait pas perdu son aplomb et certains de ses camarades présents durant l’incident sont venu me plaider sa cause: selon eux ils me saluaient juste et n'étaient ni moqueurs, ni insultants. Je leur ai rappelé qu'ils rigolaient pendant tout le long et qu'on avait pas a hurler dans la rue pour appeler quelqu'un, d'autant plus un surveillant.
Si il vient à l'idée de cette (ancienne) élève de recommencer un truc pareil maintenant qu'elle est exclue, je pense déposer une main courante.
Bref ce message à trois buts:
*que pensez vous de cet incident et comment l'auriez vous géré?
*je sais que beaucoup d’établissement n'auraient pas réagis pour un événement extérieur la police est elle alors une bonne solution?
*donner de l'espoir: malgré toutes les histoires réellement horrible que j'ai pu lire ici, dans certains établissement les salariés sont défendus par une administration qui n'a pas peur des parents.
je suis surveillant dans un collège. Un jour, en rentrant des courses avec mon compagnon nous avons entendu un cri venir de l'autre bout de la place. Une élève, particulièrement désagréable en général, était en train de hurler pour attirer mon attention. Je ne comprenais pas ce qu'elle disait en revanche je voyait que ça faisait rire ses camarades. J'ai levé la main pour leur montrer que je les avais vu et suis rentré chez moi.
l’expérience a été particulièrement désagréable et humiliante pour moi et mon conjoint. Je suis donc allé le lendemain dès la première heure voir le chef d'établissement pour lui exposer mon cas. Elle a immédiatement fait venir l'élève et le professeur principale et a prononcé son exclusion définitive après lui avoir rappelé les faits. Le motif de l'exclusion était que le jour ou elle m'avait crié dessus, elle aurait du être dans l'enceinte de l'établissement car elle était interne.
Tout les professeurs m'ont dit que j'avait eu une bonne réaction mais certains étaient surpris qu'une affaire hors de l'établissement puisse avoir des conséquences internes.
J'ai recroisé l'élève dans l'établissement avant son départ qui n'avait pas perdu son aplomb et certains de ses camarades présents durant l’incident sont venu me plaider sa cause: selon eux ils me saluaient juste et n'étaient ni moqueurs, ni insultants. Je leur ai rappelé qu'ils rigolaient pendant tout le long et qu'on avait pas a hurler dans la rue pour appeler quelqu'un, d'autant plus un surveillant.
Si il vient à l'idée de cette (ancienne) élève de recommencer un truc pareil maintenant qu'elle est exclue, je pense déposer une main courante.
Bref ce message à trois buts:
*que pensez vous de cet incident et comment l'auriez vous géré?
*je sais que beaucoup d’établissement n'auraient pas réagis pour un événement extérieur la police est elle alors une bonne solution?
*donner de l'espoir: malgré toutes les histoires réellement horrible que j'ai pu lire ici, dans certains établissement les salariés sont défendus par une administration qui n'a pas peur des parents.
- PoupoutchModérateur
J'ai regardé les quelques messages que tu as postés et je m'interroge beaucoup sur le type d'établissement dans lequel tu enseignes :
- tu sembles être le seul surveillant
- il n'y a pas de CPE?!
- un chef y prononce seul une exclusion définitive alors que cette sanction ne peut être prononcée que par le conseil de discipline (c'est la seule qui ne soit pas une prérogative du CDE)
Pour le cas présent, je m'interroge aussi sur le motif pour lequel tu es allé voir le CDE. Autant je peux comprendre que le fait d'être hors du lycée sans y être autorisée puisse être un motif punissable (encore que, si on virait tous ceux qui sèchent et sortent sans autorisation, on viderait pas mal d'établissements), autant, manifestement, il n'y a aucune agression caractérisée à ton encontre, quand bien même ça amuserait tes élèves de te croiser hors du lycée. tu dis toi-même que tu n'as pas entendu ce que disaient les élèves, tu ne sais donc pas si c'était insultant ou non. tu dis que ton conjoint a été choqué, mais de quoi exactement? D'être interpellé dans la rue par un groupe d'ados un peu turbulent? Franchement, je serais la gamine, je ne comprendrais pas non plus la sanction.
- tu sembles être le seul surveillant
- il n'y a pas de CPE?!
- un chef y prononce seul une exclusion définitive alors que cette sanction ne peut être prononcée que par le conseil de discipline (c'est la seule qui ne soit pas une prérogative du CDE)
Pour le cas présent, je m'interroge aussi sur le motif pour lequel tu es allé voir le CDE. Autant je peux comprendre que le fait d'être hors du lycée sans y être autorisée puisse être un motif punissable (encore que, si on virait tous ceux qui sèchent et sortent sans autorisation, on viderait pas mal d'établissements), autant, manifestement, il n'y a aucune agression caractérisée à ton encontre, quand bien même ça amuserait tes élèves de te croiser hors du lycée. tu dis toi-même que tu n'as pas entendu ce que disaient les élèves, tu ne sais donc pas si c'était insultant ou non. tu dis que ton conjoint a été choqué, mais de quoi exactement? D'être interpellé dans la rue par un groupe d'ados un peu turbulent? Franchement, je serais la gamine, je ne comprendrais pas non plus la sanction.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Dadoo33Grand sage
+1 Poupoutch.
Tu penses que cette jeune fille s’est moquée de toi car tu es gay si je comprends bien.
Cependant, tu n’en as aucune preuve et tu le dis toi même.
En fait, rien est très clair dans cette histoire et dans tes explications. Et surtout rien ne justifie une exclusion définitive qui doit être votée lors du conseil de discipline.
Es-tu peut-être dans une école privée hors contrat?
Tu penses que cette jeune fille s’est moquée de toi car tu es gay si je comprends bien.
Cependant, tu n’en as aucune preuve et tu le dis toi même.
En fait, rien est très clair dans cette histoire et dans tes explications. Et surtout rien ne justifie une exclusion définitive qui doit être votée lors du conseil de discipline.
Es-tu peut-être dans une école privée hors contrat?
- doubledeckerModérateur
Dadoo33 a écrit:+1 Poupoutch.
Tu penses que cette jeune fille s’est moquée de toi car tu es gay si je comprends bien.
Cependant, tu n’en as aucune preuve et tu le dis toi même.
En fait, rien est très clair dans cette histoire et dans tes explications. Et surtout rien ne justifie une exclusion définitive qui doit être votée lors du conseil de discipline.
Es-tu peut-être dans une école privée hors contrat?
j'allais réagir sur la même portion du message : prononcer une exclusion définitive comme ça, juste en passant dans le bureau du CdE? curieux... la direction qui semblait répondre "faut savoir se faire respecter" a pris un sacré contrepied quand même, qui plus est pour un incident qui s'est déroulé hors de l'établissement.
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- OudemiaBon génie
Il s'agit quand même d'une interne qui est sortie sans autorisation (pas futée de se faire remarquer, la fille ), et si l'établissement est privé la procédure peut sans doute être expéditive.
- scot69Modérateur
Peut-être que la fille était en sursis et que ce n'était pas la première fois.
Après, se retrouver au centre de l'attention des passants, c'est effectivement désagréable, on ne sait pas comment cela s'est produit, peut-être que sur le coup, la fille s'est montrée vraiment insistante et très lourde.
Après, se retrouver au centre de l'attention des passants, c'est effectivement désagréable, on ne sait pas comment cela s'est produit, peut-être que sur le coup, la fille s'est montrée vraiment insistante et très lourde.
- cthulhuNiveau 1
Je me suis assez mal exprimé, en fait l'élève va passer ses examens et elle est encore inscrite, mais elle est exclue de cours et de l'internat jusqu'à la fin de l'année. Quand je suis allé voir le CDE l'exclusion de l'élève était déjà prévue à cause de sa sortie non autorisée de l'internat, je n'ai fait qu'apporter des circonstances aggravantes. De plus cette élève était déjà passée en conseil de discipline pour d'autres motifs et professeurs comme élèves ont à se plaindre régulièrement d'elle.
Pour ce qui est de ma réaction, je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit perçue comme disproportionnée aussi je m'explique: habitant en centre ville je croise régulièrement des élèves, notamment certains très turbulents qui se sont toujours conduits impeccablement. Je sais que les élèves se moquaient effectivement de moi puisqu'une collègue à surpris une conversation à ce sujet. De plus je sais reconnaître un élève qui se moque de moi. Je ne pense pas que c'était pour la sexualité par contre car ils n'ont pas dû remarquer mon compagnon a mes cotés. Ce qui me dérange vraiment dans cet incident, c'est que ma vie professionnelle n'a pas a s'étendre dans ma vie privée. Je n'ai pas a me faire hurler dessus dans la rue, ni a entendre des gens ricaner de moi dans la rue.
Je suis allé voir le CDE car c'est mon seul supérieur (il n'y a pas de CPE) et que je me suis réellement senti menacé. J'arrête mon travail dans deux mois pour aller à l'ESPE et je n'ai pas envie que ce genre de comportement se reproduise. Je veux pouvoir faire mes courses en centre ville, sortir avec mes amis, aller au restaurant au cinéma ou n'importe où sans avoir la peur d'entendre des gens crier mon nom dans une rue, devant tout le monde. Je me suis sentit humilié et j'avait vraiment cette impression d'intrusion.
Et comme je l'ai dit, l'élève n'a pas été exclue pour cet incident mais bien pour être sortie de l'internat. Elle n'a retenu que ce qui l'arrangeais pour pouvoir se plaindre.
Pour ce qui est de ma réaction, je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit perçue comme disproportionnée aussi je m'explique: habitant en centre ville je croise régulièrement des élèves, notamment certains très turbulents qui se sont toujours conduits impeccablement. Je sais que les élèves se moquaient effectivement de moi puisqu'une collègue à surpris une conversation à ce sujet. De plus je sais reconnaître un élève qui se moque de moi. Je ne pense pas que c'était pour la sexualité par contre car ils n'ont pas dû remarquer mon compagnon a mes cotés. Ce qui me dérange vraiment dans cet incident, c'est que ma vie professionnelle n'a pas a s'étendre dans ma vie privée. Je n'ai pas a me faire hurler dessus dans la rue, ni a entendre des gens ricaner de moi dans la rue.
Je suis allé voir le CDE car c'est mon seul supérieur (il n'y a pas de CPE) et que je me suis réellement senti menacé. J'arrête mon travail dans deux mois pour aller à l'ESPE et je n'ai pas envie que ce genre de comportement se reproduise. Je veux pouvoir faire mes courses en centre ville, sortir avec mes amis, aller au restaurant au cinéma ou n'importe où sans avoir la peur d'entendre des gens crier mon nom dans une rue, devant tout le monde. Je me suis sentit humilié et j'avait vraiment cette impression d'intrusion.
Et comme je l'ai dit, l'élève n'a pas été exclue pour cet incident mais bien pour être sortie de l'internat. Elle n'a retenu que ce qui l'arrangeais pour pouvoir se plaindre.
- scot69Modérateur
cthulhu a écrit:
Pour ce qui est de ma réaction, je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit perçue comme disproportionnée aussi je m'explique: habitant en centre ville je croise régulièrement des élèves, notamment certains très turbulents qui se sont toujours conduits impeccablement. Je sais que les élèves se moquaient effectivement de moi puisqu'une collègue à surpris une conversation à ce sujet. De plus je sais reconnaître un élève qui se moque de moi. Je ne pense pas que c'était pour la sexualité par contre car ils n'ont pas dû remarquer mon compagnon a mes cotés. Ce qui me dérange vraiment dans cet incident, c'est que ma vie professionnelle n'a pas a s'étendre dans ma vie privée. Je n'ai pas a me faire hurler dessus dans la rue, ni a entendre des gens ricaner de moi dans la rue.
C'est clair qu'il y a une différence entre venir te saluer poliment et brailler comme un putois. Seulement j'ai remarqué que beaucoup d'élèves ne savent désormais plus s'exprimer autrement. Il n'y a qu'à voir chez nous, ils ne savent pas marcher dans le couloir sans pousser des hurlements.
Par contre, désolé pour cette curiosité mais tu exerces dans quel type d'établissement? Je suis moi aussi intrigué s'il n'y a pas de CPE. C'est un tout petit établissement?
- cthulhuNiveau 1
scot69 a écrit:
Par contre, désolé pour cette curiosité mais tu exerces dans quel type d'établissement? Je suis moi aussi intrigué s'il n'y a pas de CPE. C'est un tout petit établissement?
Je suis dans une MFR, notre établissement à un statut associatif. Théoriquement, nos enseignant sont des "formateurs" car nous ne dépendont pas du ministère de l'éducation nationale mais de celui de l'agriculture. Il n'y a d’ailleurs pas de surveillant a proprement parler, je suis en mission de service civique et ma collègue qui fait également de la surveillance est animatrice. Nous n’avons qu'une centaine d'élève.
- Petit poisNiveau 9
Je travaille dans la (petite) ville où j'habite. Je ne peux pas éviter de croiser des élèves hors de l'école.
Il m'est arrivé de vivre ce genre de comportement : les élèves découvrent qu'on a aussi une vie en dehors du contexte scolaire dans lequel ils ont une certaine image de nous ! Je vois bien qu'ils parlent de moi et parfois, certains se laissent aller à des remarques ou m'apostrophent ! Ils pensent qu'en dehors de l'école, ils ne sont plus tenus aux règles de respect qu'on est en droit d'exiger d'eux dans l'enceinte de l'établissement. Et la provoc est l'apanage des adolescents ...
Personnellement, je m'arrange pour croiser ces élèves à l'école et j'engage la conversation. En précisant que ce qui se passe en dehors de l'école échappe à son règlement intérieur, je leur signale simplement que ma vie privée ne les regarde pas et que je juge leur comportement inadapté. On ne hurle pas sur des passants ! Il suffit de leur évoquer la possibilité que je leur taille aussi un habit auprès des gens qui m'accompagnent : apprécieraient-ils ? Je crois qu'ils se sentent souvent couillons et s'excusent (Dur pour un ado) ou ne disent rien mais ne recommencent pas.
Il ne me serait pas venu de porter cette affaire au dirlo ... Quant à la décision de renvoyer cet élève : ou cela a servi de prétexte à un élève qi avait déjà un lourd passif (Et encore !), ou cela me parait un peu abusé !
Que tu te sois senti attaqué est une chose que je peux comprendre. Nous exerçons un métier de contact, il faut aussi gérer ce qu'il implique. Que tes élèves parlent de toi, c'est qu'il te reconnaisse ! Je dis souvent que le mépris est la pire des insultes et je n'aime pas qu'un élève me croise à l'extérieur de l'établissement sans me saluer. Comme quoi, on a tous des attentes et des ressentis différents
Il m'est arrivé de vivre ce genre de comportement : les élèves découvrent qu'on a aussi une vie en dehors du contexte scolaire dans lequel ils ont une certaine image de nous ! Je vois bien qu'ils parlent de moi et parfois, certains se laissent aller à des remarques ou m'apostrophent ! Ils pensent qu'en dehors de l'école, ils ne sont plus tenus aux règles de respect qu'on est en droit d'exiger d'eux dans l'enceinte de l'établissement. Et la provoc est l'apanage des adolescents ...
Personnellement, je m'arrange pour croiser ces élèves à l'école et j'engage la conversation. En précisant que ce qui se passe en dehors de l'école échappe à son règlement intérieur, je leur signale simplement que ma vie privée ne les regarde pas et que je juge leur comportement inadapté. On ne hurle pas sur des passants ! Il suffit de leur évoquer la possibilité que je leur taille aussi un habit auprès des gens qui m'accompagnent : apprécieraient-ils ? Je crois qu'ils se sentent souvent couillons et s'excusent (Dur pour un ado) ou ne disent rien mais ne recommencent pas.
Il ne me serait pas venu de porter cette affaire au dirlo ... Quant à la décision de renvoyer cet élève : ou cela a servi de prétexte à un élève qi avait déjà un lourd passif (Et encore !), ou cela me parait un peu abusé !
Que tu te sois senti attaqué est une chose que je peux comprendre. Nous exerçons un métier de contact, il faut aussi gérer ce qu'il implique. Que tes élèves parlent de toi, c'est qu'il te reconnaisse ! Je dis souvent que le mépris est la pire des insultes et je n'aime pas qu'un élève me croise à l'extérieur de l'établissement sans me saluer. Comme quoi, on a tous des attentes et des ressentis différents
- CasparProphète
Disons plutôt qu'ils ne se sentent plus tenus aux règles de respect...
- cthulhuNiveau 1
Petit pois a écrit: Personnellement, je m'arrange pour croiser ces élèves à l'école et j'engage la conversation. En précisant que ce qui se passe en dehors de l'école échappe à son règlement intérieur, je leur signale simplement que ma vie privée ne les regarde pas et que je juge leur comportement inadapté. On ne hurle pas sur des passants ! Il suffit de leur évoquer la possibilité que je leur taille aussi un habit auprès des gens qui m'accompagnent : apprécieraient-ils ? Je crois qu'ils se sentent souvent couillons et s'excusent (Dur pour un ado) ou ne disent rien mais ne recommencent pas.
En temps que surveillant je n'ai pas la même crédibilité qu'un enseignant. Dans le travail, j'arrive sans trop de difficulté à me faire respecter mais je ne veux pas partir sur une discutions personnelle de ce style, je ne veux pas que ça déborde sur ma vie privée.
Petit pois a écrit:Quant à la décision de renvoyer cet élève : ou cela a servi de prétexte à un élève qi avait déjà un lourd passif (Et encore !), ou cela me parait un peu abusé !
Je me suis mal exprimé dans mon premier message et je me suis corrigé: la sanction contre l'élève était prononcée avant que je ne rapporte l'incident et le motif clairement établis est qu'elle est sortie de l'internat sans autorisation.
Petit pois a écrit:Que tu te sois senti attaqué est une chose que je peux comprendre. Nous exerçons un métier de contact, il faut aussi gérer ce qu'il implique. Que tes élèves parlent de toi, c'est qu'il te reconnaisse ! Je dis souvent que le mépris est la pire des insultes et je n'aime pas qu'un élève me croise à l'extérieur de l'établissement sans me saluer. Comme quoi, on a tous des attentes et des ressentis différents
Pour le coup tu as raison, chacun a sa vision des choses et les ressentit peuvent énormément varier d'une personne à l'autre. Je mépriserai complètement un élève qui refuserai de me saluer (ça ne m'est pas encore arrivé) mais j'ai une véritable peur de l'intrusion du travail dans la vie privée. Saluer un élève je peux, qu'on parle de moi ne me dérange pas et j'ai un visage reconnaissable, mais je ne veux pas d'une situation agressive comme celle la, même si ça c'est cantonné à des rires et des cris, c'est déjà trop pour moi.
en conclusion j'ai aussi conscience que c'est différent entre un professeur et un surveillant, dans le rapport qu'on a avec les élèves. je me destine à être professeur des écoles et je pense que mon regard sur la situation évoluera mais pour le moment je ne peut pas l’accepter. les élèves se permettent bien plus facilement des comportements irrespectueux envers les surveillants et ils peuvent aller très vite et très loin si ils ne sont pas rappelés à l'ordre.
- PoupoutchModérateur
Alors même en sursis, le code de l'éducation est plus que clair : au-delà de 8 jours, une exclusion doiuy être décidée par le conseil de discipline et, en cas de sursis, le conseil de discipline seul peut le casser et prononcer la sanction ferme. (mais les mfr relèvent elles des mêmes règles, ça, je n'en sais rien). En revanche, même les élèves exclus peuvent être amenés à revenir pour les examens lorsque l'établissement est centre d'examen et qu'ils sont déjà inscrits (comme tout élève qui change d'établissement passée une certaine période de l'année).cthulhu a écrit:Je me suis assez mal exprimé, en fait l'élève va passer ses examens et elle est encore inscrite, mais elle est exclue de cours et de l'internat jusqu'à la fin de l'année. Quand je suis allé voir le CDE l'exclusion de l'élève était déjà prévue à cause de sa sortie non autorisée de l'internat, je n'ai fait qu'apporter des circonstances aggravantes. De plus cette élève était déjà passée en conseil de discipline pour d'autres motifs et professeurs comme élèves ont à se plaindre régulièrement d'elle.
Pour ce qui est de ma réaction, je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit perçue comme disproportionnée aussi je m'explique: habitant en centre ville je croise régulièrement des élèves, notamment certains très turbulents qui se sont toujours conduits impeccablement. Je sais que les élèves se moquaient effectivement de moi puisqu'une collègue à surpris une conversation à ce sujet. De plus je sais reconnaître un élève qui se moque de moi. Je ne pense pas que c'était pour la sexualité par contre car ils n'ont pas dû remarquer mon compagnon a mes cotés. Ce qui me dérange vraiment dans cet incident, c'est que ma vie professionnelle n'a pas a s'étendre dans ma vie privée. Je n'ai pas a me faire hurler dessus dans la rue, ni a entendre des gens ricaner de moi dans la rue.
Je suis allé voir le CDE car c'est mon seul supérieur (il n'y a pas de CPE) et que je me suis réellement senti menacé. J'arrête mon travail dans deux mois pour aller à l'ESPE et je n'ai pas envie que ce genre de comportement se reproduise. Je veux pouvoir faire mes courses en centre ville, sortir avec mes amis, aller au restaurant au cinéma ou n'importe où sans avoir la peur d'entendre des gens crier mon nom dans une rue, devant tout le monde. Je me suis sentit humilié et j'avait vraiment cette impression d'intrusion.
Et comme je l'ai dit, l'élève n'a pas été exclue pour cet incident mais bien pour être sortie de l'internat. Elle n'a retenu que ce qui l'arrangeais pour pouvoir se plaindre.
Si je comprends bien, après ton service civique, tu vas te diriger vers l'enseignement.cthulhu a écrit:Petit pois a écrit: Personnellement, je m'arrange pour croiser ces élèves à l'école et j'engage la conversation. En précisant que ce qui se passe en dehors de l'école échappe à son règlement intérieur, je leur signale simplement que ma vie privée ne les regarde pas et que je juge leur comportement inadapté. On ne hurle pas sur des passants ! Il suffit de leur évoquer la possibilité que je leur taille aussi un habit auprès des gens qui m'accompagnent : apprécieraient-ils ? Je crois qu'ils se sentent souvent couillons et s'excusent (Dur pour un ado) ou ne disent rien mais ne recommencent pas.
En temps que surveillant je n'ai pas la même crédibilité qu'un enseignant. Dans le travail, j'arrive sans trop de difficulté à me faire respecter mais je ne veux pas partir sur une discutions personnelle de ce style, je ne veux pas que ça déborde sur ma vie privée.Petit pois a écrit:Quant à la décision de renvoyer cet élève : ou cela a servi de prétexte à un élève qi avait déjà un lourd passif (Et encore !), ou cela me parait un peu abusé !
Je me suis mal exprimé dans mon premier message et je me suis corrigé: la sanction contre l'élève était prononcée avant que je ne rapporte l'incident et le motif clairement établis est qu'elle est sortie de l'internat sans autorisation.Petit pois a écrit:Que tu te sois senti attaqué est une chose que je peux comprendre. Nous exerçons un métier de contact, il faut aussi gérer ce qu'il implique. Que tes élèves parlent de toi, c'est qu'il te reconnaisse ! Je dis souvent que le mépris est la pire des insultes et je n'aime pas qu'un élève me croise à l'extérieur de l'établissement sans me saluer. Comme quoi, on a tous des attentes et des ressentis différents
Pour le coup tu as raison, chacun a sa vision des choses et les ressentit peuvent énormément varier d'une personne à l'autre. Je mépriserai complètement un élève qui refuserai de me saluer (ça ne m'est pas encore arrivé) mais j'ai une véritable peur de l'intrusion du travail dans la vie privée. Saluer un élève je peux, qu'on parle de moi ne me dérange pas et j'ai un visage reconnaissable, mais je ne veux pas d'une situation agressive comme celle la, même si ça c'est cantonné à des rires et des cris, c'est déjà trop pour moi.
en conclusion j'ai aussi conscience que c'est différent entre un professeur et un surveillant, dans le rapport qu'on a avec les élèves. je me destine à être professeur des écoles et je pense que mon regard sur la situation évoluera mais pour le moment je ne peut pas l’accepter. les élèves se permettent bien plus facilement des comportements irrespectueux envers les surveillants et ils peuvent aller très vite et très loin si ils ne sont pas rappelés à l'ordre.
Ta réaction, même si elle t'est bien entendu personnelle, me "pose question"... Si tu deviens enseignant, tu seras de fait exposé à ce type "d'intrusions", surtout si, comme Petit Pois, tu vis dans la même ville que tes élèves. De fait, tu les croiseras hors de l'établissement et ils auront des réactions idiotes d'ados qui découvrent que tu as une vie. Et parfois, elles seront déplaisantes. Que l'attitude des élèves que tu as croisés ait été désagréable, OK. De la a se sentir menacé, je ne comprends pas. Menacé de quoi exactement. Pardon, hein, je le dis surtout parce que si tu veux devenir prof il va falloir te "blinder" je crois...
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- Petit poisNiveau 9
cthulhu : Merci à toi de ta réaction. Je n'avais noté que tu es surveillant. Mais je ne fais pas la distinction quand il s'agit de respect ! Et qu'en cas de manquement évident, pas de concession !
J'ai juste voulu réagir à ton post dans le but de dire qu'il faut parfois prendre de la distance avec le ressenti qu'une situation peut susciter. Tu as mal vécu cet épisode et tu l'as exprimé. Je voulais juste te dire que le comportement des jeunes que tu décris est (malheureusement) fréquent, sans l'excuser. A l'école ou dans la rue, ils croient que la parole est libre et se permettent n'importe quoi ! Signe de la déliquescence des règles élémentaires de savoir vivre. Hélas !
On sait bien que les élèves "parlent" de nous, en bien comme en mal. Ne t'arrêtes pas à cet incident: ils auraient pu apostropher n'importe qui ... Ce n'est peut être pas ta personne qui était visée mais ta fonction ... Tu incarnais son "bahut", c'est tout.
Ta vie privée n'a peut être rien à voir dans sa réaction ... Tu fais partie de son école (Comme les profs, les personnels de cantine, etc...) et il a voulu crier une colère : reçois la mais refuse de la partager avec lui. Ne lui prêtes pas les intentions de ce que tu pourrais craindre. Ta vie privée ne regarde que toi et les élèves n'y ont rien à dire ! Et ce n'était peut être pas leur intentions d'ailleurs ?
Je ne veux pas te faire la leçon ! Loin de moi cette idée ! Juste te dire de relativiser. Si ça devait se reproduire, tu aurais raison de réagir ; mais ça ne se reproduira pas, ils trouveront rapidement d'autres sujets pour s’occuper !
J'ai juste voulu réagir à ton post dans le but de dire qu'il faut parfois prendre de la distance avec le ressenti qu'une situation peut susciter. Tu as mal vécu cet épisode et tu l'as exprimé. Je voulais juste te dire que le comportement des jeunes que tu décris est (malheureusement) fréquent, sans l'excuser. A l'école ou dans la rue, ils croient que la parole est libre et se permettent n'importe quoi ! Signe de la déliquescence des règles élémentaires de savoir vivre. Hélas !
On sait bien que les élèves "parlent" de nous, en bien comme en mal. Ne t'arrêtes pas à cet incident: ils auraient pu apostropher n'importe qui ... Ce n'est peut être pas ta personne qui était visée mais ta fonction ... Tu incarnais son "bahut", c'est tout.
Ta vie privée n'a peut être rien à voir dans sa réaction ... Tu fais partie de son école (Comme les profs, les personnels de cantine, etc...) et il a voulu crier une colère : reçois la mais refuse de la partager avec lui. Ne lui prêtes pas les intentions de ce que tu pourrais craindre. Ta vie privée ne regarde que toi et les élèves n'y ont rien à dire ! Et ce n'était peut être pas leur intentions d'ailleurs ?
Je ne veux pas te faire la leçon ! Loin de moi cette idée ! Juste te dire de relativiser. Si ça devait se reproduire, tu aurais raison de réagir ; mais ça ne se reproduira pas, ils trouveront rapidement d'autres sujets pour s’occuper !
- PobseNiveau 1
Je peux comprendre que l'élève t'insupporte particulièrement, surtout s'il y a déjà un gros passif de conflits avec elle, mais ce type de comportement est en effet assez fréquent. L'année dernière, j'avais ouvert un sujet par rapport à des insultes de la part d'un élève dans les couloirs du RER, la direction avait fait sa petite enquête et il avait eu une commission éducative.
Avec les élèves juste "turbulents" dans la rue mais pas insultants (et avec une année d'expérience en plus...), j'ai une autre méthode. Je traverse la route pour aller leur parler ^^ et la plupart fuient, étonnés par ma réaction.
S'ils me fuient, je leur en reparle en cours en leur expliquant que je suis un être humain, que j'ai le droit de penser à autre chose qu'à mes élèves quand je sors du travail et qu'ils ont le droit de me saluer poliment mais en aucun cas de crier mon nom dans la rue... Je leur fais comprendre qu'ils n'aimeraient pas que je crie leur nom sous leurs fenêtres, qu'on va être amenés à se croiser dans la rue car nous habitons le même quartier et qu'il va falloir apprendre à gérer cette situation de manière mature. Je n'ai jamais rencontré un cas où l'élève ne comprenait pas cela.
Ce n'est pas agréable, mais il faut en effet se blinder. On a, je pense, tous quelque chose chez nous qui fait rire les élèves .
Avec les élèves juste "turbulents" dans la rue mais pas insultants (et avec une année d'expérience en plus...), j'ai une autre méthode. Je traverse la route pour aller leur parler ^^ et la plupart fuient, étonnés par ma réaction.
S'ils me fuient, je leur en reparle en cours en leur expliquant que je suis un être humain, que j'ai le droit de penser à autre chose qu'à mes élèves quand je sors du travail et qu'ils ont le droit de me saluer poliment mais en aucun cas de crier mon nom dans la rue... Je leur fais comprendre qu'ils n'aimeraient pas que je crie leur nom sous leurs fenêtres, qu'on va être amenés à se croiser dans la rue car nous habitons le même quartier et qu'il va falloir apprendre à gérer cette situation de manière mature. Je n'ai jamais rencontré un cas où l'élève ne comprenait pas cela.
Ce n'est pas agréable, mais il faut en effet se blinder. On a, je pense, tous quelque chose chez nous qui fait rire les élèves .
- henrietteMédiateur
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Merci à @cthulhu de prendre contact avec la modération pour éclaircir différents points.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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