- SisypheHabitué du forum
Nous sommes très nombreux à être convoqués ici aussi. Moi par exemple, je suis de surveillance lundi toute la journée, mardi toute la journée et jeudi de 8h à 13h. Je n'irai pas lundi (sauf si le président nous entend enfin) mais je serai remplacée car il y a 85 candidats pour 16 surveillants et 8 remplaçants.
- LefterisEsprit sacré
Très bien synthétisé. Il y a des documents syndicaux, mais sous forme de liste (le compte rendu de notre CE contenait tout ça). Pour être plus précise, ce n'est pas le CDE qui pourra suspendre directement, c'est une sanction supérieure au blâme rajoutée au premier groupe, pour contourner les conseils de disciplines.Le CDE pourra en faire la demande et "instruire" le dossier avent de transmettre, comme pour un blâme. C'est l'autorité de tutelle, donc le recteur, éventuellement le ministre pour les corps à gestion nationale, qui prend la mesure. Ceci dit, ça demeure une procédure expéditive, puisque la tradition est de ne pas désavouer la hiérarchie intermédiaire.LadyC a écrit:Pour alerter un peu mes collègues sur ce qui nous attend, et donc les pousser à faire la grève des examens, j'ai concocté un document récapitulant ce qu'amènent de particulièrement nocif les lois Blanquer et Fonction Publique. Je vous sollicite pour d'éventuelles remarques (j'ai fait ce que j'ai pu pour donner à chaque fois des références de texte, par exemple, mais je n'ai pas toujours trouvé ; certaines formulations ou termes sont peut-être maladroits, mal choisis... ou des erreurs ! je ne le garantis pas, j'ai la tête farcie), et surtout pour une question de légalité : ai-je le droit de laisser un tel document en salle des professeurs, pour consultation, sur la table ? Ou faut-il qu'il soit épinglé sur le panneau syndical, dont rien d'engagé ne pourrait sortir ? Ou n'ai-je pas même pas le droit de l'épingler, puisque ce n'est pas un document syndical mais personnel ?
Je précise que je ne suis pas arrivée à trouver un document syndical qui me satisfasse (j'aurais préféré trouver quelque chose de tout fait^^), parce que :
- d'une part, les documents syndicaux affichent surtout des revendications, et ce sur quoi je veux attirer l'attention, ce sont des dangers (les revendications, surtout "on veut plus de sous" et "retirez la réforme du bac / brevet / lycée / collège", ça ne fonctionne pas : la plupart des collègues congédient ça dès le premier regard, surtout si c'est couplé à un appel à la grève des examens, la Grève Dont Il Ne Faut Pas Citer Le Nom) ;
- d'autre part, je trouve que ça manque de détails, et que les textes ne sont pas cités, ce qui s'apparente à des affirmations gratuites (ce n'en sont pas, bien sûr, mais quand il faut convaincre, il vaut mieux avoir du solide à offrir tout de suite).
Le but est très clair : manager par la peur permanente. Peur de perdre son poste, peur d'être déplacé,peur de ne pas être promu, peur de subir une multitude de rapports préparant une mesure disciplinaire... J'ai quitté un métier de la FP qui innovait dans ce domaine : les CAP entérinaient les mutations acceptées par les chefs de service, les avancements n'avaient lieu que sur proposition locale (le système "non proposé = non promu" que je dénonce depuis si longtemps sans me douter que ça arriverait aussi, et si vite, dans l'EN) et la discipline était un des "leviers" pour obtenir ce qu'on veut des fonctionnaires, même de choses pas très régulières, dont on les tenait comptables si cela échouait. Le corollaire de tout ça, c'est la défiance permanente de tout le monde envers tout le monde. Défiance entre collègues contraints de travailler ensemble et pourtant en "concurrence", défiance envers les chefs dont on ne sait s'ils sont là par faveur ou par le mérite, défiance des chefs envers "leur" personnel car ils craignent sans cesse une contestation.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User17095Érudit
La peur permanente de quoi ? Combien de sanctions sont prononcées par an, importantes ou légères ? Ne serait-ce que le blâme, qui peut être prononcé par le CdE seul, et ne reste au dossier qu'un an, combien en voit-on chaque année en moyenne par établissement ?
Imaginer que la suspension directe sera monnaie courante et une menace plus ou moins tacite permanente, c'est de la fantaisie.
Cela n'enlève rien au caractère limite inique du procédé, puisque toute autre forme de suspension sans traitement relève du conseil de discipline.
Imaginer que la suspension directe sera monnaie courante et une menace plus ou moins tacite permanente, c'est de la fantaisie.
Cela n'enlève rien au caractère limite inique du procédé, puisque toute autre forme de suspension sans traitement relève du conseil de discipline.
- LefterisEsprit sacré
Il suffit que ça existe, et que ça tombe de temps en temps pour effrayer. Et c'est le début du contournement de toute parité syndicale, de sanctions prises à toute vitesse. A quoi il faut ajouter le droit de regard sur les mutations,et on a une bonne tenaille, un "levier" pour reprendre la phraséologie managériale.pogonophile a écrit:La peur permanente de quoi ? Combien de sanctions sont prononcées par an, importantes ou légères ? Ne serait-ce que le blâme, qui peut être prononcé par le CdE seul, et ne reste au dossier qu'un an, combien en voit-on chaque année en moyenne par établissement ?
Imaginer que la suspension directe sera monnaie courante et une menace plus ou moins tacite permanente, c'est de la fantaisie.
Cela n'enlève rien au caractère limite inique du procédé, puisque toute autre forme de suspension sans traitement relève du conseil de discipline.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
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- User20159Esprit éclairé
Ce management par la peur existe déjà pour les personnels contractuels pour peu qu'ils tombent sur un petit chef autoritaire (ou pas). Il est même intégré par lesdits personnels. Jamais en grève, jamais en HIS, jamais en retard, jamais absents (des contractuels exemplaires j'en vois, j'en ai vu). Des contractuels débarqués très rapidement j'en ai aussi beaucoup vu. (et souvent pour d'excellentes raisons, le débat n'est pas là).
Le statut protège, et beaucoup de collègues n'en ont pas conscience, car pour eux, il s'agit de la norme indépassable et toujours connue. Or c'est en train de changer, et pour beaucoup ben, ça ne les concerne que de très loin.
Il y a pourtant longtemps que le NPM est arrivé dans l'EN. Que les stagiaires le subissent, tous les ans, de plein fouet.
La meilleure c'est mes collègues éligibles à la hors classe depuis X années (et qui n'y accèdent pas), qui viennent me voir pour se plaindre, parce qu'ils ont découvert qu'en fait, il fallait faire partie des heureux élus, qui ont compris qu'il fallait se faire mousser auprès de l'inspection et de la (des) direction(s), malgré leurs longues années de bons et loyaux services en REP+ (et ce qui a précédé)
Le statut protège, et beaucoup de collègues n'en ont pas conscience, car pour eux, il s'agit de la norme indépassable et toujours connue. Or c'est en train de changer, et pour beaucoup ben, ça ne les concerne que de très loin.
Il y a pourtant longtemps que le NPM est arrivé dans l'EN. Que les stagiaires le subissent, tous les ans, de plein fouet.
La meilleure c'est mes collègues éligibles à la hors classe depuis X années (et qui n'y accèdent pas), qui viennent me voir pour se plaindre, parce qu'ils ont découvert qu'en fait, il fallait faire partie des heureux élus, qui ont compris qu'il fallait se faire mousser auprès de l'inspection et de la (des) direction(s), malgré leurs longues années de bons et loyaux services en REP+ (et ce qui a précédé)
- User20159Esprit éclairé
Lefteris a écrit:Il suffit que ça existe, et que ça tombe de temps en temps pour effrayer. Et c'est le début du contournement de toute parité syndicale, de sanctions prises à toute vitesse. A quoi il faut ajouter le droit de regard sur les mutations,et on a une bonne tenaille, un "levier" pour reprendre la phraséologie managériale.
Merci pour ce rappel @Lefteris
Rien que cette année deux collègues se sont suicidés en rapport avec des débuts de sanction et une gestion hiérarchique plus que limite de l'incident les concernant.
Le management tue...ça fait longtemps qu'on le sait, nous avions déjà eu, pour mémoire, pardon de sinistre mémoire, France Télécom
- LefterisEsprit sacré
Les contractuels sont en effet sous la menace permanente, ne serait-ce que de l'avis porté pour le réemploi . Les stagiaires aussi pour la titularisation. Des cas, j'en aurais des dizaines, ce ne sont pas des cas isolés comme on pourrait tenter de le faire croire. Les choses vont s'accélérer pour les titulaires quand le nouveau statut aura été créé. La précarité deviendra la norme, on liquidera alors ouvertement les autres statuts devenus gênants et minoritaires, pour liquider à terme à peine plus long le service public. Non, France Télécom, La Poste, ce n'est pas de la fiction.Ha@_x a écrit:Ce management par la peur existe déjà pour les personnels contractuels pour peu qu'ils tombent sur un petit chef autoritaire (ou pas). Il est même intégré par lesdits personnels. Jamais en grève, jamais en HIS, jamais en retard, jamais absents (des contractuels exemplaires j'en vois, j'en ai vu). Des contractuels débarqués très rapidement j'en ai aussi beaucoup vu. (et souvent pour d'excellentes raisons, le débat n'est pas là).
Le statut protège, et beaucoup de collègues n'en ont pas conscience, car pour eux, il s'agit de la norme indépassable et toujours connue. Or c'est en train de changer, et pour beaucoup ben, ça ne les concerne que de très loin.
Il y a pourtant longtemps que le NPM est arrivé dans l'EN. Que les stagiaires le subissent, tous les ans, de plein fouet.
La meilleure c'est mes collègues éligibles à la hors classe depuis X années (et qui n'y accèdent pas), qui viennent me voir pour se plaindre, parce qu'ils ont découvert qu'en fait, il fallait faire partie des heureux élus, qui ont compris qu'il fallait se faire mousser auprès de l'inspection et de la (des) direction(s), malgré leurs longues années de bons et loyaux services en REP+ (et ce qui a précédé)
Tes collègues ne vont pas tarder à regretter le bon vieux temps où même si l'on ne faisait pas partie des élus, on passait en retard, mais "aux points", tant le 11 échelon était valorisé. Si toutefois on n'était pas trop vieux. Système loin d'être parfait, mais c'était mieux que d'attendre le bon vouloir d'un petit potentat local, qui aura souvent tendance à valoriser le courtisan, le guignol à projets, le rat de SDP...
J'ai oublié de rectifier plus haut : le blâme fait l'objet d'un arrêté, donc c'est l'autorité qui y est habilitée, pas le CDE, et ça reste trois ans au dossier. Ca peut être grave. J'ai vu maints collègues privés de l'avancement de grade ou de mutation car le dossier d'un blâmé était écarté.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
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- User20159Esprit éclairé
Lefteris a écrit:d'un petit potentat local, qui aura souvent tendance à valoriser le courtisan, le guignol à projets, le rat de SDP...
Le premier est vieux comme le monde.
Le second la plaie des établissements classés.
Le troisième chez nous est nommé "roquet directionnel" , dieu merci assez rare, mais particulièrement nocif quand syndiqué dans des officines cogestionnaires puissantes...
- Cléopatra2Guide spirituel
cannelle21 a écrit:Nous venons d'apprendre que nous sommes tous convoqués de réserve le premier jour, enfin tous ceux qui n'étaient pas déjà sur le planning de surveillance.
Je suis très agacée. A l'alternative gréviste ou non-gréviste, s'ajoute le statut de "casseur de grève".
Ben, non, faut faire grève dans ce cas.
- LédisséEsprit sacré
Certes, mais en convoquant tout le monde de réserve, on augmente le nombre de potentiels casseurs de grève. Combien seront en effet grévistes, surtout s'ils sont réservistes sur plusieurs jours, et donc risque de perdre autant de trentièmes ? Je ne suis pas sûre que la réaction de tout le monde soit celle de Seifer ou d'autres ici, à être encore plus motivés à faire grève en voyant la sur-convocation.
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Life is what happens to you while you're making other plans. John Lennon
Life is not governed by will or intention. Life is a question of nerves, and fibres, and slowly built-up cells in which thought hides itself and passion has its dreams. Oscar Wilde
Bien que femme, je me suis permis_ / demandé_ / rendu_ compte / fait_ désirer... etc._
- User17095Érudit
Ha@_x a écrit:
Le management tue...ça fait longtemps qu'on le sait, nous avions déjà eu, pour mémoire, pardon de sinistre mémoire, France Télécom
Ce n'est pas le management qui tue, ce sont les méthodes dévastatrices qui sont employées à tel et tel endroit : on n'a pas attendu France Télécom pour avoir des suicides au travail, on en a encore eu après, on a eu des pratiques saines de management avant, on en a eu après.
Quant aux contractuels non renouvelés, je sais bien qu'il y a des cas d'abus flagrants, mais combien par rapport aux insuffisances ou dysfonctionnements ? Même question pour les stagiaires non titularisés ?
Sans rentrer dans le détail, j'ai aussi émis des avis négatifs et documentés sur des renouvellements, pour voir par exemple un contractuel dans un autre établissement la rentrée suivante. Comment l'ai-je su ? Par le collègue qui appelle fin septembre, "uh machin, l'an dernier, il injuriait les élèves aussi en arrivant tous les matins avec minimum trente minutes de retard ?"
Et puis, vu le nombre de candidats aux concours, bien des contractuels qui veulent rester devraient pouvoir le faire.
- LefterisEsprit sacré
Si l'on est réserviste, et qu'on doit une fois sur place remplacer quelqu'un faire grève au dernier moment pour ne pas briser la grève.Quiite à revenir le lendemain. Ou faire l'inverse, assurer les premier jour, pas le deuxième etc. L'essentiel est d 'arriver enfin à faire parler du mouvement en gênant suffisamment, à briser cette omerta commandée aux médias. Le ministre monologue , s'envoie des satisfecits, et les réformes les plus désastreuses passent. NVB a grand ouvert la voie, en se permettant même de provoquer les enseignants. Il ne fallait pas s'attendre à autre chose du ministre d'un gouvernement mis en place pour tout liquider.LadyC a écrit:Certes, mais en convoquant tout le monde de réserve, on augmente le nombre de potentiels casseurs de grève. Combien seront en effet grévistes, surtout s'ils sont réservistes sur plusieurs jours, et donc risque de perdre autant de trentièmes ? Je ne suis pas sûre que la réaction de tout le monde soit celle de Seifer ou d'autres ici, à être encore plus motivés à faire grève en voyant la sur-convocation.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- User17095Érudit
Elle porte sur quoi "l'omerta commandée aux médias" ? Parce que le point du départ du thread, c'est tout de même un article sur la possible grève aux examens
- User20159Esprit éclairé
LadyC a écrit:Certes, mais en convoquant tout le monde de réserve, on augmente le nombre de potentiels casseurs de grève. Combien seront en effet grévistes, surtout s'ils sont réservistes sur plusieurs jours, et donc risque de perdre autant de trentièmes ? Je ne suis pas sûre que la réaction de tout le monde soit celle de Seifer ou d'autres ici, à être encore plus motivés à faire grève en voyant la sur-convocation.
Il faut que les grévistes soient dans leurs établissements.
Contrairement à certains messages instillés ici, un personnel gréviste a le droit d'être sur son lieu de travail. (Combien de fois ai-je fait grève avec souvent des c..... de 3e, auxquels je répondais invariablement le même mot commençant par un b..., qui désigne un examen totalement vidé, de valeur, de contenus, et j'en passe....), le code du travail n'interdit pas l'accès du lieu de travail au gréviste.
Il n'a juste pas le droit de faire piquet de grève (mais c'est un droit qui peut se prendre, ça c'est ma parenthèse XIXe ), ni d'aller égorger les jaunes (là ça se règle au pénal hein, dommage qu'on soit pas à Chicago dans les années 20, c'est mon côté gangster), mais il a tout à fait le droit d'aller discuter avec ses collègues de réserve.
- User17095Érudit
Ha@_x a écrit:
Il n'a juste pas le droit de faire piquet de grève (mais c'est un droit qui peut se prendre)
Je... non rien.
:facepalm1:
- User20159Esprit éclairé
Alors il y a le droit : le piquet de grève est interdit.
Et l'histoire : nous n'avons jamais rien obtenu sans la lutte et sans des actions qui étaient illégales....
ça c'est le côté prof d'histoire, qui va sortir, parce qu'il a 4h de révisions de 3e demain.
Les collègues vous ferez des bises à Pogonophile de ma part, tel que je le connais, il doit hurler sur son clavier
Et l'histoire : nous n'avons jamais rien obtenu sans la lutte et sans des actions qui étaient illégales....
ça c'est le côté prof d'histoire, qui va sortir, parce qu'il a 4h de révisions de 3e demain.
Les collègues vous ferez des bises à Pogonophile de ma part, tel que je le connais, il doit hurler sur son clavier
- ZagaraGuide spirituel
La démocratie était illégale en 1789. Et tous les modes d'action sociale ont été d'abord pris illégalement. Certains sont devenus constitutionnels, comme la grève ; d'autres ont été criminalisés, comme le fait de péter les machines du patron. Mais tous viennent du constat, vrai ou faux peu importe, qu'en restant dans les clous, on obtient des clous.
Pour les modos : je n'appelle à rien du tout et ne soutiens rien du tout. Chacun fait ce qu'il veut avec ce qu'il peut. Je note seulement, en passant, un petit point historique par pure curiosité intellectuelle.
Pour les modos : je n'appelle à rien du tout et ne soutiens rien du tout. Chacun fait ce qu'il veut avec ce qu'il peut. Je note seulement, en passant, un petit point historique par pure curiosité intellectuelle.
- User17095Érudit
J'observe juste l'hypocrite contradiction qu'il y a entre vouloir faire respecter le droit aux uns, et s'en affranchir allègrement soi-même. C'est beau comme du Valls.
- Pourquoi 3,14159Expert
La loi du plus fort…
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"Placez votre main sur un poêle une minute et ça vous semble durer une heure. Asseyez vous auprès d'une jolie fille une heure et ça vous semble durer une minute. C'est ça la relativité. " (Albert Einstein).
- F.LemoineÉrudit
henriette a écrit:Merci de ne plus répondre à Aiôn qui n'est plus en mesure, pour le moment et pour une durée à déterminer, de vous répondre.
Peut-on savoir pourquoi ? Même si je n'étais pas toujours d'accord avec lui, Aiôn avait un discours argumenté, qui ne me semblait pas contrevenir à la charte. Encore une fois, et je sais que c'est un point de désaccord entre nous, quand quelqu'un est banni, même provisoirement, il me semble
que ses interlocuteurs devraient avoir le droit de connaître les propos qui ont valu ce ban, et garder la possibilité de communiquer en privé avec lui.
Je dis cela parce que j'ai vécu très mal deux ou trois bans : on disparaît un jour du paysage et si l'on n'a pas eu la précaution d'échanger des adresses personnelles avec d'autres membres, c'est le black-out total. C'est très violent.
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- User20159Esprit éclairé
La loi du plus fort…
et qui est le fort et qui est la faible dans cette future grève ? Les profs grévistes paupérisés, démolis année après année par des réformes ineptes ? Ou leurs opposants qui sont les soutiers du capitalisme néo-libéral ?
sur cette ultime question, je sors définitivement.
- F.LemoineÉrudit
pogonophile a écrit:J'observe juste l'hypocrite contradiction qu'il y a entre vouloir faire respecter le droit aux uns, et s'en affranchir allègrement soi-même. C'est beau comme du Valls.
Ne fais pas l'ingénu, tu as très bien compris ce qu'on te disait.
Des professeurs (très sages et très soucieux de leurs élèves au demeurant) t'expliquent leur désarroi. Après des mois de tentatives méprisées, ils cherchent la réponse la mieux adaptée. Ils ne vont tuer ni même molester personne. Est-ce méprisable ?
On t'a proposé un regard historique sur les choses, tu le refuses.
Et qu'est-ce que l'arriviste Valls vient faire là (défendait-il ses élèves ou ses futurs jeunes collègues ?)
Tu réponds à côté.
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"La vie est mêlée de traverses. Il est bon de s'y tenir sans cesse préparé." (Molière, Les Fourberies de Scapin).
- LefterisEsprit sacré
Les médias ont mis bien du temps à parler de la colère des enseignants, et sont encore peu prolixes sur les raisons profondes et les analyses. Lors de la réforme du collège, où pour une fois certains mouvements ont été très suivis, rien notamment le soir de la grosse manif.pogonophile a écrit:Elle porte sur quoi "l'omerta commandée aux médias" ? Parce que le point du départ du thread, c'est tout de même un article sur la possible grève aux examens
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- gauvain31Empereur
F.Lemoine a écrit:pogonophile a écrit:J'observe juste l'hypocrite contradiction qu'il y a entre vouloir faire respecter le droit aux uns, et s'en affranchir allègrement soi-même. C'est beau comme du Valls.
Ne fais pas l'ingénu, tu as très bien compris ce qu'on te disait.
Des professeurs (très sages et très soucieux de leurs élèves au demeurant) t'expliquent leur désarroi. Après des mois de tentatives méprisées, ils cherchent la réponse la mieux adaptée. Ils ne vont tuer ni même molester personne. Est-ce méprisable ?
On t'a proposé un regard historique sur les choses, tu le refuses.
Et qu'est-ce que l'arriviste Valls vient faire là (défendait-il ses élèves ou ses futurs jeunes collègues ?)
Tu réponds à côté.
C'est ce que fait Pogonophile quand un propos le dérange. Ne t'embête pas à lui répondre, tu lui fais plaisir.
- User17095Érudit
F.Lemoine a écrit:Ne fais pas l'ingénu, tu as très bien compris ce qu'on te disait.
Des professeurs (très sages et très soucieux de leurs élèves au demeurant) t'expliquent leur désarroi. Après des mois de tentatives méprisées, ils cherchent la réponse la mieux adaptée. Ils ne vont tuer ni même molester personne. Est-ce méprisable ?
On t'a proposé un regard historique sur les choses, tu le refuses.
Et qu'est-ce que l'arriviste Valls vient faire là (défendait-il ses élèves ou ses futurs jeunes collègues ?)
Tu réponds à côté.
Mais justement, le regard historique, non content d'être inopérant, il est contre-productif ! C'est précisément parce que les mouvements enseignants se sont bercés d'exemples sans rapport qu'ils sont allés dans le mur, systématiquement, s'étiolant un peu plus chaque année !
Quels sont les grands moments où des revendications des travailleurs ont été clairement entendues ? 1936 ? Les accords de Grenelle d'une certaine manière ? Où étaient les enseignants alors ? Du côté des classes moyennes. Parce que ce ne sont pas des prolétaires. Et s'ils ont été salement paupérisés ces vingt dernières années, ça n'en fait pas pour autant des travailleurs pauvres.
Tout le monde a bien compris que les manifestations à 500 avec plus de ballons syndicaux que d'humains n'intéressaient personne, pas même ceux qu'elles défendent. C'est pour ça que les médias n'en parlent pas, et pas pour une question d'omerta commandée.
Si omerta commandée il y avait, on ne parlerait pas des stylos rouges qui, à 12, parviennent à être plus audibles que toutes les centrales syndicales réunies, on ne parlerait pas autant des gilets jaunes - et même si de ces derniers on parle surtout dans le prisme de la violence et des gros vilains casseurs, on en parle et ils ont acquis un soutien populaire qu'ils n'avaient pas le premier jour. Et ils ont obtenu... des clopinettes.
Il n'y a pas besoin d'une omerta commandée. La visibilité des mouvements enseignants et le soutien populaire dont ils bénéficient sont si faibles, qu'un journaliste n'a même pas besoin de se déplacer. S'il tient vraiment à faire un sujet, il prend une vieille photo d'une manif clairsemée (elle peut avoir dix ans, la seule chose qui a changé c'est la couleur des cheveux) et un tract d'époque, le tour est joué.
Là, j'observe une vraie tentative d'action audacieuse, qui change des manifestations auxquelles plus personne ne va, et c'est intéressant.
J'ai déjà dit que je trouvais ça très troublant, parce que c'est un franchissement de ligne éthique, et ça donne la mesure du mécontentement et de l'amertume.
Mais il va falloir arrêter de faire croire qu'il suffit d'être très nombreux pour qu'il n'y ait aucune répercussion, ou que ça a une chance de produire un effet. Tout l'enjeu était de faire pression sur le ministre, de brandir ça comme une arme de dissuasion - d'où la communication floue du SNES devant l'absence de réaction du ministre, qui est juste allé troller "ça n'arrivera pas."
Deux cas de figure :
- l'action fait un bide, certains en rient, et on n'en parle même pas
- l'action réussit, panique au ministère, gros sujet BFM sur le désarroi des lycéens, perte totale du faible soutien populaire, occultation des revendications - et même pas besoin de concéder quoi que ce soit, les vacances d'été c'est demain
Par contre il faut s'attendre à un retour de bâton, parce que ça n'arrivera pas deux fois, le ministre ne va pas laisser une telle arme entre les mains des enseignants. Il n'a rien cédé : c'est déjà un échec.
Et je dis tout ça avec une réelle sympathie pour la plupart des revendications - enfin, ce qui en est lisible, parce qu'il y en a tellement !
Les enseignants sont effectivement sous payés, sous recrutés, démotivés.
La loi Blanquer est une absurdité et une trahison.
La réforme du bac et du lycée, je ne m'exprime pas je ne connais pas assez.
La réforme de la fonction publique est inique et scandaleuse.
Cette dernière justement, devrait être LE sujet. Où est la convergence des luttes ? Quel bilan de la dernière mobilisation inter catégorielle ?
Alors la comparaison historique, elle va être difficile à tenir : les mobilisations échouées, par nature, on écrit peu dessus.
- Not a PandaHabitué du forum
pogonophile a écrit:
Là, j'observe une vraie tentative d'action audacieuse, qui change des manifestations auxquelles plus personne ne va, et c'est intéressant.
J'ai déjà dit que je trouvais ça très troublant, parce que c'est un franchissement de ligne éthique, et ça donne la mesure du mécontentement et de l'amertume.
Mais il va falloir arrêter de faire croire qu'il suffit d'être très nombreux pour qu'il n'y ait aucune répercussion, ou que ça a une chance de produire un effet. Tout l'enjeu était de faire pression sur le ministre, de brandir ça comme une arme de dissuasion - d'où la communication floue du SNES devant l'absence de réaction du ministre, qui est juste allé troller "ça n'arrivera pas."
Deux cas de figure :
- l'action fait un bide, certains en rient, et on n'en parle même pas
- l'action réussit, panique au ministère, gros sujet BFM sur le désarroi des lycéens, perte totale du faible soutien populaire, occultation des revendications - et même pas besoin de concéder quoi que ce soit, les vacances d'été c'est demain
Par contre il faut s'attendre à un retour de bâton, parce que ça n'arrivera pas deux fois, le ministre ne va pas laisser une telle arme entre les mains des enseignants. Il n'a rien cédé : c'est déjà un échec.
Face à ce gouvernement bulldozer, il est possible que même de sérieuses perturbations du bac ne le fassent pas céder, en effet. Mais tu pars du principe dans ton second cas qu'on rentrera sagement à la niche. Avec l'organisation impossible de la rentrée 2019 (et le désastre numérique qui arrive dans mon établissement), il est possible qu'on ne s'arrête pas en si bon chemin. Les AGs et les HIS sont déjà posées.
La métaphore de la dissuasion a ses limites : on revient de tellement loin dans le rapport de force que la menace ne suffit pas. Il faut à ce gouvernement une piqûre de rappel et il est le seul responsable de la violence de celle-ci.
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