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- RogerMartinBon génie
Mathador a écrit:C'est inhérent aux statistiques. Comme citait Mark Twain:RogerMartin a écrit:C'est rassurant de voir que même des enseignants de sciences ont un rapport compliqué à la statistique
There are three kinds of lies: lies, damned lies and statistics.
J'avais déniché un bouquin du XIXe ou du début du XXe qui dressait une satire de la Société de Statistique, il y avait de délicieuses pépites.
- juniper starwebNiveau 5
Proton a écrit:Mais n'importe quoi, encore une fois mes amis non prof savent dire non à leur enfant ... Je rêve de lire ça ?!
Oui, mes amis non profs aussi. Je suppose que je fréquente des gens qui ont la même vision du monde que moi.
- celitianSage
Ils devaient donc bien se préoccuper des notes de leurs enfants.scot69 a écrit:J'ai bossé dans un collège où c'était la compétition entre les collègues pour savoir qui avait le gamin qui réussissait le mieux. Et bien sûr, pour eux, réussir voulait dire HEC, CPGE, INSA... avec les exagérations qui allaient avec (par exemple, un gamin faisait une école de commerce locale, le père disait qu'il était en HEC...). A côté, quand des collègues plus discrets osaient "avouer" que leur enfant était mécano ou plombier, ils étaient considérés comme des échecs sociaux. Désolant.
J'ai souvent travaillé dans des établissements avec un LP, la réaction de l'ensemble des collègues face aux métiers manuels était globalement bien différente grâce à une meilleure connaissance des évolutions possibles dans ces métiers.
- pseudo-intelloSage
Tout simplement, l’inspecteur de vient jamais à la maison (sauf dans le cadre de l'IEF).
Les pratiques en classe restent donc trop souvent néfastes (peu d'écriture, que ce soit dans le premier ou le second degré, verbes appris bizarrement sans les personnes, méthodes de lecture peu efficaces, trop peu de temps consacré à la langue...), le parents profs sont plus souvent capables d'y remédier, parce que c'est leur savoir faire acquis dans leur métier.
Les parents qui tiennent un restaurant font bien manger leurs gamins, les parents artisans leur retaperont plus tard sa baraque gratuitement, les parents garagistes répareront leurs bagnoles, les parents plombier répareront leurs fuites d'eau... et les parents profs réparent les dysfonctionnements de l'école.
En réalité, tout ce que ça prouve, c'est que les profs savent enseigner. Moralité : on les laisserait faire leur boulot, au lieu de leur dire comment évaluer, comment intéresser les élèves, comment casser tous leurs cours pour tout refaire, l'EN s'en porterait un peu moins mal.
Les pratiques en classe restent donc trop souvent néfastes (peu d'écriture, que ce soit dans le premier ou le second degré, verbes appris bizarrement sans les personnes, méthodes de lecture peu efficaces, trop peu de temps consacré à la langue...), le parents profs sont plus souvent capables d'y remédier, parce que c'est leur savoir faire acquis dans leur métier.
Les parents qui tiennent un restaurant font bien manger leurs gamins, les parents artisans leur retaperont plus tard sa baraque gratuitement, les parents garagistes répareront leurs bagnoles, les parents plombier répareront leurs fuites d'eau... et les parents profs réparent les dysfonctionnements de l'école.
En réalité, tout ce que ça prouve, c'est que les profs savent enseigner. Moralité : on les laisserait faire leur boulot, au lieu de leur dire comment évaluer, comment intéresser les élèves, comment casser tous leurs cours pour tout refaire, l'EN s'en porterait un peu moins mal.
- Monsieur_TeslaNiveau 10
pseudo-intello a écrit:Tout simplement, l’inspecteur de vient jamais à la maison (sauf dans le cadre de l'IEF).
Les pratiques en classe restent donc trop souvent néfastes (peu d'écriture, que ce soit dans le premier ou le second degré, verbes appris bizarrement sans les personnes, méthodes de lecture peu efficaces, trop peu de temps consacré à la langue...), le parents profs sont plus souvent capables d'y remédier, parce que c'est leur savoir faire acquis dans leur métier.
Les parents qui tiennent un restaurant font bien manger leurs gamins, les parents artisans leur retaperont plus tard sa baraque gratuitement, les parents garagistes répareront leurs bagnoles, les parents plombier répareront leurs fuites d'eau... et les parents profs réparent les dysfonctionnements de l'école.
En réalité, tout ce que ça prouve, c'est que les profs savent enseigner. Moralité : on les laisserait faire leur boulot, au lieu de leur dire comment évaluer, comment intéresser les élèves, comment casser tous leurs cours pour tout refaire, l'EN s'en porterait un peu moins mal.
:facepalm1:
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Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- DaphnéDemi-dieu
Alors moi je dis que déjà les enfants de profs n'entendent pas cracher sur les profs toute la journée :lol:
Pour moi c'est le point n°1 ! Il savent respecter un peu leurs professeurs.
Franchement comment faire bosser des gosses qui entendent dire régulièrement que les profs sont des fainéants bien payés à tien f..... toujours en grève ou en congé maladie quand ce n'est pas en vacances. C'est du vécu, y compris dans ma famille par les aigris qui se défoulent à bon compte.
Ensuite les enfants de profs se rendent compte - car ils voient leurs parents bosser comme des malades le soir les WE et même pendant les vacances - que tout ce qu'ils entendent est faux. Et que pour réussir il faut BOSSER.
Enfin on ne leur laisse pas le choix :lol:
Et quand un professeur a un enfant qui éprouve quelques difficultés - ça arrive - il essaye de lui trouver une voie logique et cohérente de suivi de cursus scolaire qui lui convienne au lieu de se laisser bourrer le mou par des idéologues totalement déconnectés des réalités. Et de lui trouver une formation qui lui permettra de travailler et gagner sa vie. Il y a un salut en dehors des études supérieures, on peut parfaitement très bien gagner sa vie, et largement mieux que nous, en faisant un métier manuel, artisanal qui plait.
Pour moi c'est le point n°1 ! Il savent respecter un peu leurs professeurs.
Franchement comment faire bosser des gosses qui entendent dire régulièrement que les profs sont des fainéants bien payés à tien f..... toujours en grève ou en congé maladie quand ce n'est pas en vacances. C'est du vécu, y compris dans ma famille par les aigris qui se défoulent à bon compte.
Ensuite les enfants de profs se rendent compte - car ils voient leurs parents bosser comme des malades le soir les WE et même pendant les vacances - que tout ce qu'ils entendent est faux. Et que pour réussir il faut BOSSER.
Enfin on ne leur laisse pas le choix :lol:
Et quand un professeur a un enfant qui éprouve quelques difficultés - ça arrive - il essaye de lui trouver une voie logique et cohérente de suivi de cursus scolaire qui lui convienne au lieu de se laisser bourrer le mou par des idéologues totalement déconnectés des réalités. Et de lui trouver une formation qui lui permettra de travailler et gagner sa vie. Il y a un salut en dehors des études supérieures, on peut parfaitement très bien gagner sa vie, et largement mieux que nous, en faisant un métier manuel, artisanal qui plait.
- Ventre-Saint-GrisNiveau 10
Proton a écrit:Je ne sais pas dans quelle CPGE tu as été, mais dans ma classe il n'y avait pas 1/3 d'enfants de prof.
Bon je vous laisse dans vos petites convictions, faites vous plaisir dans votre petit entre-soi.
Hi ! Hi !
Bon, je ne te le dis pas pour te faire du mal, Proton, mais prépare-toi à faire une douloureuse découverte. Un jour, tu vas te rendre compte que tes potes qui ne sont pas profs sont tous un peu comme des profs. Et que c'est même sans doute pour cela que vous êtes potes.
- OlympiasProphète
Je viens de commencer le livre.
- LouisBarthasExpert
J'adore !pseudo-intello a écrit:
En réalité, tout ce que ça prouve, c'est que les profs savent enseigner. Moralité : on les laisserait faire leur boulot, au lieu de leur dire comment évaluer, comment intéresser les élèves, comment casser tous leurs cours pour tout refaire, l'EN s'en porterait un peu moins mal.
:serge:
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- e-WandererGrand sage
C'est exactement le souvenir que j'ai (mes deux parents étaient profs) : une attention à la connaissance en général, beaucoup de temps passé avec les gamins dès le plus jeune âge (lectures de contes pour enfants le soir etc.), beaucoup d'importance et de respect accordés à l'école et aux maîtres. Mais pas d'aide directe pour faire les devoirs (sauf peut-être quand mon frère était en CP : j'ai le souvenir que mes parents lui faisaient faire les exercices de lecture demandés par la maîtresse, mais comme ça roulait tout seul, ça ne durait pas bien longtemps).lene75 a écrit:Celitian, non, je connais beaucoup de parents non enseignants persuadés qu'il faut faire les devoirs avec les enfants. Les parents profs vont chercher des solutions quand il y a un souci, mais quand je dis aux autres parents que je ne sais pas quelles conjugaisons ma fille a apprises en classe parce que comme elle fait ses devoirs seule je ne regarde pas régulièrement ses cahiers, ils me regardent d'un air effaré. Je me retrouve très bien dans ce qui est dit dans l'article : s'intéresser vraiment aux contenus, pas aux devoirs ou aux contrôles. Par exemple si elle fait la préhistoire, on va s'orienter vers des livres, des expos, etc. sur la préhistoire, ou lui demander ce qu'elle a appris de la vie à cette époque, pas lui faire réciter sa leçon. Je crois que c'est juste ça que veut dire l'article.
Le documentaire « Deux cancres » montre bien comment certains parents non profs s'y prennent.
Mon meilleur ami, qui est fils d'agriculteurs, a eu exactement le même type d'éducation : ses parents n'ont pas beaucoup d'instruction, mais les deux fils ont fait de bonnes études, simplement parce qu'ils ont compris très jeunes que l'école était quelque chose d'important.
Ensuite, il y a l'image d'Epinal des profs qui poussent leurs enfants à fond, connaissent dans le détail les arcanes du système scolaire etc. Dans mon cas, il y a du vrai et du moins vrai. J'ai fait allemand 1ère langue (surtout parce que ma mère était prof d'allemand, en fait) et latin. Je suis allé dans le meilleur lycée de l'académie (mais c'était surtout pour suivre mon frère, qui faisait une crise d'adolescence assez carabinée : l'internat était une solution commode pour calmer le jeu et l'envoyer respirer l'air du large). J'ai fait une prépa (mais dans l'esprit de mes parents, c'était surtout pour acquérir une solide culture générale et "éviter les premières années de fac". Ça les rassurait aussi qu'il y ait une solution à l'internat, car ils ne souhaitaient pas me lâcher tout seul dans la nature à 17 ans). Je me souviens de leur effarement quand j'ai parlé d'aller cuber à LLG : un lycée dont les parents votent à 80% pour la PEEP, c'était assez étrange pour des fidèles de la FCPE. Le concours de l'ENS ne faisait absolument pas partie de l'horizon des possibles : "c'est réservé à la grande bourgeoisie". Et après l'agrégation, c'était terra incognita : le monde universitaire, le monitorat à la fac, le doctorat, la qualif CNU, le recrutement comme MCF, ils n'avaient absolument aucun repère dans cet univers-là. En somme, tout s'est arrêté avec le concours de l'ENS : j'étais tiré d'affaire, indépendant financièrement, et je basculais dans un autre système.
Il y a aussi, je trouve, une grosse différence entre les enfants d'enseignants (ou d'universitaires) de grosses villes, et les enfants d'enseignants issus du monde rural ou de petites villes. Dans la petite préfecture où j'étais au lycée, la plus grosse librairie était une papeterie Majuscule où on ne trouvait pas les "Points Seuil Histoire" qui étaient la base des lectures de l'étudiant de prépa. Disons que ça fait un choc quand on arrive à Paris et qu'on côtoie des gens qui viennent du réseau des lycées français à l'étranger ou qui ont passé toute leur enfance à Paris. Qu'importe : je n'échangerais pas leur enfance contre la mienne. Je réagis peut-être étrangement aux lignes de Sartre, dans Les Mots : "Je n'ai jamais gratté la terre ni quêté des nids, je n'ai pas herborisé ni lancé des pierres aux oiseaux. Mais les livres ont été mes oiseaux" et gnagnagna… :lol: J'ai toujours trouvé que ce livre avait été écrit par un poseur narcissique, dont l'auto-ironie à deux balles est surtout digne de pitié… Cela dit, les choses ont sans doute changé depuis qu'il y a internet et qu'on peut facilement commander n'importe quel bouquin, même si on habite la cambrousse.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- ElaïnaDevin
Je plussoie le choc quand on arrive à Paris...
Je suis une enfant de profs, et de profs plus qu'exigeants (j'en ai déjà parlé sur d'autres fils, en gros, moins de 15/20, c'était la baffe assurée à la maison, les humiliations publiques en mode "ah, tu sais pas ce qu'elle a mis dans sa copie, attends, je te raconte", etc. Bon, c'était une autre époque, ils ont fait ce qu'ils ont cru être bon pour leurs filles).
J'ai été dans un lycée privé marseillais plus qu'honorable à l'époque, où mon père enseignait. Quand j'ai été acceptée en prépa à H IV, déjà j'étais le mouton à cinq pattes du lycée, ça ne se faisait pas trop de quitter Marseille pour aller là-bas. Mon père m'avait prévenue, encouragée, poussée à lire de la critique genre Roland Barthes, faire du petit latin etc. Eh bien ça fait un choc quand même de constater qu'une très bonne moyenne dans un bon lycée marseillais veut dire qu'on est sacrément en retard par rapport à ceux qui ont fait leur lycée dans un grand truc parisien (en philo et en lettres notamment) . Au final ça ne veut pas forcément dire grand chose et j'ai rattrapé mon retard (j'ai intégré en carré devant tous les autres parisiens de ma promo, gnarf gnarf gnarf) mais sur le coup ça fait un peu mal.
Je suis une enfant de profs, et de profs plus qu'exigeants (j'en ai déjà parlé sur d'autres fils, en gros, moins de 15/20, c'était la baffe assurée à la maison, les humiliations publiques en mode "ah, tu sais pas ce qu'elle a mis dans sa copie, attends, je te raconte", etc. Bon, c'était une autre époque, ils ont fait ce qu'ils ont cru être bon pour leurs filles).
J'ai été dans un lycée privé marseillais plus qu'honorable à l'époque, où mon père enseignait. Quand j'ai été acceptée en prépa à H IV, déjà j'étais le mouton à cinq pattes du lycée, ça ne se faisait pas trop de quitter Marseille pour aller là-bas. Mon père m'avait prévenue, encouragée, poussée à lire de la critique genre Roland Barthes, faire du petit latin etc. Eh bien ça fait un choc quand même de constater qu'une très bonne moyenne dans un bon lycée marseillais veut dire qu'on est sacrément en retard par rapport à ceux qui ont fait leur lycée dans un grand truc parisien (en philo et en lettres notamment) . Au final ça ne veut pas forcément dire grand chose et j'ai rattrapé mon retard (j'ai intégré en carré devant tous les autres parisiens de ma promo, gnarf gnarf gnarf) mais sur le coup ça fait un peu mal.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- SimeonNiveau 10
connaissent dans le détail les arcanes du système scolaire etc. J'ai fait allemand 1ère langue (surtout parce que ma mère était prof d'allemand, en fait) et latin. Je suis allé dans le meilleur lycée de l'académie (mais c'était surtout pour suivre mon frère, qui faisait une crise d'adolescence assez carabinée : l'internat était une solution commode pour calmer le jeu et l'envoyer respirer l'air du large). J'ai fait une prépa
J'ai l'impression qu'une des idées du livre est que c'est connu d'une très large partie de la population, et que ça n'explique presque rien de la différence fils de prof/non-prof.
- PrezboGrand Maître
liliepingouin a écrit:
L'article ne dit pas qu'il n'y a que les parents profs qui savent faire cela, ni que les enfants de prof sont les seuls à réussir, ni que tous les enfants de prof réussissent.
Il essaie d'expliquer quelles attitudes parentales peuvent aider les enfants scolairement.
Évidemment que beaucoup de parents ingénieurs sauront s'y prendre eux aussi.
Tout cela n'a bien entendu aucun sens à l'échelle individuelle. Mais statistiquement, les enfants de profs réussissent bien mieux que les enfants d'ouvrier. Il y a bien des raisons.
Tout à fait.
C'est un livre écrit par deux journalistes, il ne faut peut-être pas en attendre la rigueur statistique d'une étude scientifique, mais sur le fond, ce qu'il préconise correspond assez bien à ma (petite) expérience de prof, de parent et d'ex-élève.
Interesser ses enfants à la connaissance, faire le lien entre ce qui a été vu en classe et ce qu'on voit au dehors, renvoyer une image positive de l'école et de l'apprentissage, donner rapidement et beaucoup l'habitude de l'écrit, veiller à ce qu'ils aient des journées organisées et un temps consacré au travail à la maison mais en les laissant peu à peu autonomes face à ce travail...(Et j'ajouterai de plus en plus : contrôler les temps d'écran.)
C'est à mon avis bien plus efficace que de céder à la névrose de vouloir contrôler tous les travaux faits à la maison et toutes les notes, attitude dont l'essentiel mérite est de garantir l'explosion de grosses crises familiales. Ca a été et c'est toujours un gros point de conflit entre mon ex-compagne et mère de ma première fille et moi.
Quand à l'argument selon lesquels les profs ne sont pas les seuls à savoir suivre leurs gamins...Je vois surtout que les parents qui adoptent de bonnes attitudes de suivi scolaire sont très souvent eux-mêmes d'ex-élèves passés par les filières sélectives (typiquement, le parcours prépa-école d'ingé), qui ont su adopter des stratégies efficaces en leur temps et gardent de l'école et de l'apprentissage une image globalement positive.
A l'inverse, il peut y avoir des combos très toxiques, même chez les parents de bonne volonté. Du type être obsédé par les notes et adopter une attitude conflictuelle avec les profs à la première difficulté des gamins.
Mais bon, suivre la scolarité de ses enfants est une excellente occasion de projeter sur eux son propre vécu scolaire. Peut-être donc que je projette mon vécu d'ex-élève ayant géré ses devoirs a peu près seul à partir de la sixième (après une grosse séance de crise pendant les devoirs où j'avais fini par envoyer paître ma mère en lui faisant comprendre que je comprenais mes mathématiques mieux qu'elle), et qui s'est promené avec une relative facilité et un travail sélectif jusqu'en term, en s'appuyant sur ce qu'on appelle des facilités et qui est surtout une bonne culture générale et de bonnes habitudes de lecture, de mémorisation et de conceptualisation.
- pseudo-intelloSage
Mes parents se focalisaient surtout sur les notes, exactement comme les enfants de non-profs évoqués dans l'article, et c'est finalement assez logique ; ils n'avaient ni le recul ni le métier dont bénéficient les parents enseignants, donc même s'ils ne se désintéressaient pas du reste, pour eux, l’indicateur simple et fiable, c'était la note.
Ils n'ont pas fait de grosses études (CAP et BEP), ne connaissaient pas tous les "codes" (ma sœur a fait allemand LV parce qu'ils ont su entre temps que "c'était mieux", elle a été inscrite en latin et en grec alors que moi, "que" en latin...)., et malgré cela, ça n'a pas trop mal fonctionné, puisque je suis allée jusqu'à la khâgne, puis, via la fac, jusqu'en maîtrise, et que ma petite sœur fait partie du petit pourcentage d'enfants issus de milieux modestes à Normale, où elle a décroché l'agreg).
Le coup de "faire attention aux notes" ou non, c'est potentiellement foireux.
En revanche, j'admets volontiers qu'il y a eu des similitudes entre notre éducation et celle de bobos relous de profs : très peu d'écran (Disney ou truc genre Tom et Jerry, trois fois par semaine), et jamais l'après-midi ; quasiment jamais la télé (et ses pubs) en direct, presque que des cassettes vidéo. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de livres, respect du prof, apprentissage de la concentration, exigences, etc. Et puis c'était une autre époque : ce que disait le professionnel, qu'il soit prof, médecin ou autre, on ne le remettait pas en question. Il n'y avait pas Internet, pas les blogs, forums ou puits à ressources comme aujourd’hui. Ils avaient l'école et les profs, donc les notes et la parole du prof, c'était le repère.
Il y avait toutefois des différences entre mes parents et des parents profs : comme ils n'étaient pas du métier et qu'ils le connaissaient mal (et que passé un certain point, ils auraient eu un peu de mal à suivre, malgré leur orthographe impeccable), ils y allaient un peu à la bourrin, sans trop de discernement ; nous, à leur place, on saurait ce sur quoi il faut être intransigeant et ce sur quoi on peut prendre du recul, s'il faut ou non laisser du temps au temps, établir des priorités, ne s'inquiéter que quand il faut s’inquiéter et pas gaspiller ses relations avec son môme en querelles sur les sujets qui ne le méritent pas (certains le méritent) et en inquiétudes démesurées par rapport à la situation ("t'es pas une manuelle, alors si t'es pas non plus une intellectuelle, qu'est-ce qu'on va faire de toi ?"), faire la part des choses. Nos diagnostiques seraient plus fins, et, en se sachant mieux armés pour réparer les problèmes à la maison et trouver des solutions, on stresserait moins.
Je perdais des points, tout le temps, pour des étourderies, mais j'écrivais sans faute et avec une syntaxe correcte dès la fin du primaire / début du collège, j'avais des repères historiques et géographiques solides et bien établis, j'avais une manière pas bien orthodoxe de résoudre les problèmes de maths mais je les résolvais, je connaissais mes 4 opérations et tout le versant utilitaire (dans la vie courante (pourcentages, par exemple), j’étais pas organisée mais j'étais jeune, bon.
En fin de compte, j'ai bien réussi à l'école, au prix d'orages trop réguliers à la maison et d'une relation avec mes parents moins bonne que ce qu'elle aurait pu être. Fille de profs, j'aurais fait probablement un peu mieux, mais pas tant que ça, mais avec moins de heurts, j'imagine.
Ils n'ont pas fait de grosses études (CAP et BEP), ne connaissaient pas tous les "codes" (ma sœur a fait allemand LV parce qu'ils ont su entre temps que "c'était mieux", elle a été inscrite en latin et en grec alors que moi, "que" en latin...)., et malgré cela, ça n'a pas trop mal fonctionné, puisque je suis allée jusqu'à la khâgne, puis, via la fac, jusqu'en maîtrise, et que ma petite sœur fait partie du petit pourcentage d'enfants issus de milieux modestes à Normale, où elle a décroché l'agreg).
Le coup de "faire attention aux notes" ou non, c'est potentiellement foireux.
En revanche, j'admets volontiers qu'il y a eu des similitudes entre notre éducation et celle de bobos relous de profs : très peu d'écran (Disney ou truc genre Tom et Jerry, trois fois par semaine), et jamais l'après-midi ; quasiment jamais la télé (et ses pubs) en direct, presque que des cassettes vidéo. Beaucoup, beaucoup, beaucoup de livres, respect du prof, apprentissage de la concentration, exigences, etc. Et puis c'était une autre époque : ce que disait le professionnel, qu'il soit prof, médecin ou autre, on ne le remettait pas en question. Il n'y avait pas Internet, pas les blogs, forums ou puits à ressources comme aujourd’hui. Ils avaient l'école et les profs, donc les notes et la parole du prof, c'était le repère.
Il y avait toutefois des différences entre mes parents et des parents profs : comme ils n'étaient pas du métier et qu'ils le connaissaient mal (et que passé un certain point, ils auraient eu un peu de mal à suivre, malgré leur orthographe impeccable), ils y allaient un peu à la bourrin, sans trop de discernement ; nous, à leur place, on saurait ce sur quoi il faut être intransigeant et ce sur quoi on peut prendre du recul, s'il faut ou non laisser du temps au temps, établir des priorités, ne s'inquiéter que quand il faut s’inquiéter et pas gaspiller ses relations avec son môme en querelles sur les sujets qui ne le méritent pas (certains le méritent) et en inquiétudes démesurées par rapport à la situation ("t'es pas une manuelle, alors si t'es pas non plus une intellectuelle, qu'est-ce qu'on va faire de toi ?"), faire la part des choses. Nos diagnostiques seraient plus fins, et, en se sachant mieux armés pour réparer les problèmes à la maison et trouver des solutions, on stresserait moins.
Je perdais des points, tout le temps, pour des étourderies, mais j'écrivais sans faute et avec une syntaxe correcte dès la fin du primaire / début du collège, j'avais des repères historiques et géographiques solides et bien établis, j'avais une manière pas bien orthodoxe de résoudre les problèmes de maths mais je les résolvais, je connaissais mes 4 opérations et tout le versant utilitaire (dans la vie courante (pourcentages, par exemple), j’étais pas organisée mais j'étais jeune, bon.
En fin de compte, j'ai bien réussi à l'école, au prix d'orages trop réguliers à la maison et d'une relation avec mes parents moins bonne que ce qu'elle aurait pu être. Fille de profs, j'aurais fait probablement un peu mieux, mais pas tant que ça, mais avec moins de heurts, j'imagine.
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- Graisse-BoulonsNiveau 10
Peut être bien que chez les enfants de prof, le soir et les week-end, la télé est moins allumée parce que c'est l'heure des "devoirs", pour les parents aussi...chez moi toute la famille travaille les soirs et nous ne nous sommes jamais occupé des devoirs des enfants : l'ambiance est au travail, c'est tout. Peut être bien aussi que les enfants de profs n'entendent pas dire "les profs sont des paresseux qui font 18 heures par semaine entre deux périodes de vacances" et peut être bien que ça les aide à prendre au sérieux et à intégrer ce que disent les profs...
- menerveOracle
Mes parents n'étaient pas profs mais ouvriers, pas de livres à la maison ou très peu....mais j'ai entendu toute ma vie "Il faut bien travailler à l'école si tu veux avoir un bon métier".
Et chez nous la télé n'était pas allumée toute la journée. Pas question de rester à ne rien faire, il fallait nettoyer la maison, s'occuper des animaux, étendre le linge, repasser, faire la vaisselle....On ne me fichait la paix que quand j'étais dans mes livres et mes cahiers.
Et aussi mes parents nous associaient à leurs activités: cuisine, jardinage, sorties vélo.... et il n'était pas question de contester quoi que ce soit ni à la maison ni à l'école, il fallait obéir!
Et chez nous la télé n'était pas allumée toute la journée. Pas question de rester à ne rien faire, il fallait nettoyer la maison, s'occuper des animaux, étendre le linge, repasser, faire la vaisselle....On ne me fichait la paix que quand j'étais dans mes livres et mes cahiers.
Et aussi mes parents nous associaient à leurs activités: cuisine, jardinage, sorties vélo.... et il n'était pas question de contester quoi que ce soit ni à la maison ni à l'école, il fallait obéir!
- ZagaraGuide spirituel
Les types découvrent les concepts de reproduction sociale et de transmission du capital culturel en 2019.
- RendashBon génie
menerve a écrit:Mes parents n'étaient pas profs mais ouvriers, pas de livres à la maison ou très peu....mais j'ai entendu toute ma vie "Il faut bien travailler à l'école si tu veux avoir un bon métier".
Et chez nous la télé n'était pas allumée toute la journée. Pas question de rester à ne rien faire, il fallait nettoyer la maison, s'occuper des animaux, étendre le linge, repasser, faire la vaisselle....On ne me fichait la paix que quand j'étais dans mes livres et mes cahiers.
Et aussi mes parents nous associaient à leurs activités: cuisine, jardinage, sorties vélo.... et il n'était pas question de contester quoi que ce soit ni à la maison ni à l'école, il fallait obéir!
Et résultat, t'as fini prof. C't'arnaque, sérieux ...
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Rendash a écrit:menerve a écrit:Mes parents n'étaient pas profs mais ouvriers, pas de livres à la maison ou très peu....mais j'ai entendu toute ma vie "Il faut bien travailler à l'école si tu veux avoir un bon métier".
Et chez nous la télé n'était pas allumée toute la journée. Pas question de rester à ne rien faire, il fallait nettoyer la maison, s'occuper des animaux, étendre le linge, repasser, faire la vaisselle....On ne me fichait la paix que quand j'étais dans mes livres et mes cahiers.
Et aussi mes parents nous associaient à leurs activités: cuisine, jardinage, sorties vélo.... et il n'était pas question de contester quoi que ce soit ni à la maison ni à l'école, il fallait obéir!
Et résultat, t'as fini prof. C't'arnaque, sérieux ...
Oui, vu la tronche du résultat, je trouve que ma scolarité chaotique m'épargne certains regrets quoique :| je serais vulcanologue si j'avais mieux bossé non en fait y'a plus de postes donc ça va
- Monsieur_TeslaNiveau 10
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Rendash a écrit:menerve a écrit:Mes parents n'étaient pas profs mais ouvriers, pas de livres à la maison ou très peu....mais j'ai entendu toute ma vie "Il faut bien travailler à l'école si tu veux avoir un bon métier".
Et chez nous la télé n'était pas allumée toute la journée. Pas question de rester à ne rien faire, il fallait nettoyer la maison, s'occuper des animaux, étendre le linge, repasser, faire la vaisselle....On ne me fichait la paix que quand j'étais dans mes livres et mes cahiers.
Et aussi mes parents nous associaient à leurs activités: cuisine, jardinage, sorties vélo.... et il n'était pas question de contester quoi que ce soit ni à la maison ni à l'école, il fallait obéir!
Et résultat, t'as fini prof. C't'arnaque, sérieux ...
Oui, vu la tronche du résultat, je trouve que ma scolarité chaotique m'épargne certains regrets quoique :| je serais vulcanologue si j'avais mieux bossé non en fait y'a plus de postes donc ça va
Un de mes meilleurs ami est géophysicien, normalien et agrégé ... il est directeur d'un IUT
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Ce que j'entends je l'oublie.
Ce que le lis je le retiens.
Ce que je fais, je le comprends !
Tchuang Tseu
- ElaïnaDevin
Monsieur_Tesla a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Rendash a écrit:menerve a écrit:Mes parents n'étaient pas profs mais ouvriers, pas de livres à la maison ou très peu....mais j'ai entendu toute ma vie "Il faut bien travailler à l'école si tu veux avoir un bon métier".
Et chez nous la télé n'était pas allumée toute la journée. Pas question de rester à ne rien faire, il fallait nettoyer la maison, s'occuper des animaux, étendre le linge, repasser, faire la vaisselle....On ne me fichait la paix que quand j'étais dans mes livres et mes cahiers.
Et aussi mes parents nous associaient à leurs activités: cuisine, jardinage, sorties vélo.... et il n'était pas question de contester quoi que ce soit ni à la maison ni à l'école, il fallait obéir!
Et résultat, t'as fini prof. C't'arnaque, sérieux ...
Oui, vu la tronche du résultat, je trouve que ma scolarité chaotique m'épargne certains regrets quoique :| je serais vulcanologue si j'avais mieux bossé non en fait y'a plus de postes donc ça va
Un de mes meilleurs ami est géophysicien, normalien et agrégé ... il est directeur d'un IUT
P'tet qu'il ne voulait pas se salir, comme Desolation Row qui a fait du latin parce qu'archéologie c'est gratter dans la poussière.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Elaïna a écrit:Monsieur_Tesla a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Rendash a écrit:
Et résultat, t'as fini prof. C't'arnaque, sérieux ...
Oui, vu la tronche du résultat, je trouve que ma scolarité chaotique m'épargne certains regrets quoique :| je serais vulcanologue si j'avais mieux bossé non en fait y'a plus de postes donc ça va
Un de mes meilleurs ami est géophysicien, normalien et agrégé ... il est directeur d'un IUT
P'tet qu'il ne voulait pas se salir, comme Desolation Row qui a fait du latin parce qu'archéologie c'est gratter dans la poussière.
Pourtant il voulait bien se salir pour être joueur de foot. Mais il a dit qu'il manquait de virilité.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Elaïna a écrit:Monsieur_Tesla a écrit:Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:Rendash a écrit:
Et résultat, t'as fini prof. C't'arnaque, sérieux ...
Oui, vu la tronche du résultat, je trouve que ma scolarité chaotique m'épargne certains regrets quoique :| je serais vulcanologue si j'avais mieux bossé non en fait y'a plus de postes donc ça va
Un de mes meilleurs ami est géophysicien, normalien et agrégé ... il est directeur d'un IUT
P'tet qu'il ne voulait pas se salir, comme Desolation Row qui a fait du latin parce qu'archéologie c'est gratter dans la poussière.
Oui enfin dire que DR fait du latin, c'est un peu exagéré. Cet espèce de langage tardif est presque plus proche de l'italien que du latin...
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- Sylvain de Saint-SylvainGrand sage
Si j'ai bien suivi comme se hiérarchisait le petit monde des LC, se spécialiser dans la littérature latine plutôt que grecque est déjà un peu dégradant.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Je ne l'ai pas volée celle-là
:pleurs:
:pleurs:
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- DesolationRowEmpereur
Quand j’aurai le temps, je vous expliquerai les lettres classiques.
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