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- Monsieur_TeslaNiveau 10
gauvain31 a écrit:Pat B a écrit:Peut-être simplement qu'eux aussi, soumis à des injonctions contradictoires, en ont marre de se retrouver complice du sabotage du système. Quand on a été enseignant d'une matière et qu'on la voit être saccagée, ça n'est pas forcément très confortable... et on peut en avoir assez de répéter les énormes mensonges venus d'en haut en faisant semblant d'y croire.
En fait ce n'est pas à mon avis répéter des mensonges qui les gêne le plus : c'est qu'à l'ère d'Internet et des réseau et de l'information qui circulent, ils savent qu'ils se ridiculiseront devant les enseignants qui ne les écouteront plus et sur lesquels ils n'ont même plus de pouvoir à l'époque du PPCR. Ils ne veulent pas paraître ridicules , c'est tout. Leur ego en prend juste un coup.
- MoonchildSage
Pat B a écrit:Peut-être simplement qu'eux aussi, soumis à des injonctions contradictoires, en ont marre de se retrouver complice du sabotage du système. Quand on a été enseignant d'une matière et qu'on la voit être saccagée, ça n'est pas forcément très confortable... et on peut en avoir assez de répéter les énormes mensonges venus d'en haut en faisant semblant d'y croire.
M'enfin, depuis le temps que ça dure, il est quand même étonnant qu'ils n'aient pas manifesté le moindre signe de lassitude auparavant.
Simeon a écrit:Sur la réforme du lycée, toutes les réponses apportées par les IPR pouvaient se ramener à: "on ne sait pas, on attend la prochaine annonce du ministre à la radio/tv". Ayant une radio, je n'ai pas vu l'intérêt d'avoir des IPR.
Et là c'est une réelle nouveauté pour les IPR : cette fois-ci, ils sont renvoyés sur le ban de touche et ne sont pas les complices actifs du sabotage du système ; on peut donc comprendre leur désarroi.
- gauvain31Empereur
Simeon a écrit:Sur la réforme du lycée, toutes les réponses apportées par les IPR pouvaient se ramener à: "on ne sait pas, on attend la prochaine annonce du ministre à la radio/tv". Ayant une radio, je n'ai pas vu l'intérêt d'avoir des IPR.
Après, je me rend compte que c'est jouer le jeu de JM Blanquer qui au début de sa carrière a théorisé sur le fait de se passer des corps intermédiaires (je ne retrouve malheureusement plus les sources) et de parler directement au "peuple". Mais parmi tout les corps intermédiaires attaqués le corps des IPR est-il vraiment celui à défendre ?
Ben écoute entre parler pédagogie devant un IPR et parler pédagogie devant un CDE, mon choix est vite fait. Une disparition des IPR entrainerait de facto un pouvoir absolu des CDE au sein de leur établissement, ce qui s’accompagnerait d'un management agressif provoquant encore plus de souffrances qu'il n'y en a actuellement
- MoonchildSage
gauvain31 a écrit:Simeon a écrit:Sur la réforme du lycée, toutes les réponses apportées par les IPR pouvaient se ramener à: "on ne sait pas, on attend la prochaine annonce du ministre à la radio/tv". Ayant une radio, je n'ai pas vu l'intérêt d'avoir des IPR.
Après, je me rend compte que c'est jouer le jeu de JM Blanquer qui au début de sa carrière a théorisé sur le fait de se passer des corps intermédiaires (je ne retrouve malheureusement plus les sources) et de parler directement au "peuple". Mais parmi tout les corps intermédiaires attaqués le corps des IPR est-il vraiment celui à défendre ?
Ben écoute entre parler pédagogie devant un IPR et parler pédagogie devant un CDE, mon choix est vite fait. Une disparition des IPR entrainerait de facto un pouvoir absolu des CDE au sein de leur établissement, ce qui s’accompagnerait d'un management agressif provoquant encore plus de souffrances qu'il n'y en a actuellement
Effectivement, vu que la première situation n'est susceptible de se produire que très rarement, beaucoup plus que la seconde s'il y avait une évolution de l'encadrement, elle est évidemment préférable.
- LokomazoutNiveau 9
gauvain31 a écrit:Une disparition des IPR entrainerait de facto un pouvoir absolu des CDE au sein de leur établissement, ce qui s’accompagnerait d'un management agressif provoquant encore plus de souffrances qu'il n'y en a actuellement
C'est clair.
- CHEVALIERJe viens de m'inscrire !
Parceque le nombre d'élèves par classe ça les perturbe nos IPR? La réforme des STI , laboratoire de la purge, leur a laisser penser que la réforme du lycée allait se faire dans l'intérêt général ? [modéré]
- titus06Habitué du forum
On attend toujours de leur part une lettre à Hollande concernant la reforme du collège...
- LefterisEsprit sacré
La réponse est plus haut dans le fil. Il n'y a pas de "bien" et de "mal"titus06 a écrit:On attend toujours de leur part une lettre à Hollande concernant la reforme du collège...
Effectivement, à l'époque, ils se plaignaient de la réforme, non pour la souffrance qu'elle engendrait pour les enseignants, mais parce qu'elle leur donnait du boulot. Ils demandaient une indemnité.Iphigénie a écrit:
....luttes d’influence des deux factions qui nous pourrissent la vie depuis des lustres en décidant tout selon des lignes purement idéologiques et jamais en écoutant les enseignants...et encore moins en se préoccupant de leurs conditions de travail
Récemment les IEN pour les mêmes raisons demandaient l'échelle lettre C. Les IEN, les meilleurs parangons du réseautage qui sévit dans l'EN. On en a marre de corriger des copies, on monte un dossier, on devient IEN , ou alors on se pousse, conseiller pédago, puis IPR parfois (lisez les organigrammes de vos dirigeants dans les rectorats, vous allez être ébahis des parcours de réseautage, et du nombre d'années d’enseignement de certains).
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- KimberliteExpert
Pourtant, c'est exactement ce que j'ai vécu en inspection de titularisation: mon inspecteur s'est exclamé qu'il en avait marre de voir toujours la même chose (vous savez, le problème, l'activité, la conclusion...), qu'il n'avait pas choisi les formateur de l'ESPE, que ce n'est pas ça qu'il voulait... après, il s'est un peu calmé, m'a rassurée en me disant que je n'y étais pour rien. Ensuite, il m'a vivement conseillé de varier au maximum les séances, de ne pas toujours suivre le même schéma (parfois par exemple donner la solution et demander que les élèves la prouvent, etc... ).Morgared a écrit:Bizarrement, je ne crois justement pas à une critique implicite de la médiocrité (pour rester polie) de la formation délivrée dans les IUFM / ESPE / INSPE. Mais je serais agréablement surprise si c'était le cas.
Je ne sais pas si cet inspecteur est une exception...
(Par contre, j'ai eu droit à une inspection-conseil, et la chargée de mission que j'ai vu était bien pour le formatage habituel: j'ai eu le tort de présenter une séance axée surtout sur de la méthodologie... et on m'a reproché de ne pas avoir de "situation déclenchante"... ben oui, au lieu d'une image représentant un joueur de tennis sur le point de frapper une balle, il fallait leur montrer une vidéo de joueur de tennis... comme si les élèves ne savaient pas ce que c'est qu'un joueur de tennis...).
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- Spoiler:
- LokomazoutNiveau 9
Quand un IPR apprécie - à plusieurs reprises - la qualité de votre travail face à un CDE dont vous n'êtes pas dans les petits papiers, perso, on aurait tort de les enterrer trop vite...
- LaepixiaNiveau 8
Qu'est-ce qu'il leur arrive aux mecs là ? Ils ont tout-à-coup un sursaut bienveillant à notre égard ? Demain, je reste chez moi, il y a des choses pas nettes qui vont tomber du ciel.
- gauvain31Empereur
Kimberlite a écrit:Pourtant, c'est exactement ce que j'ai vécu en inspection de titularisation: mon inspecteur s'est exclamé qu'il en avait marre de voir toujours la même chose (vous savez, le problème, l'activité, la conclusion...), qu'il n'avait pas choisi les formateur de l'ESPE, que ce n'est pas ça qu'il voulait... après, il s'est un peu calmé, m'a rassurée en me disant que je n'y étais pour rien. Ensuite, il m'a vivement conseillé de varier au maximum les séances, de ne pas toujours suivre le même schéma (parfois par exemple donner la solution et demander que les élèves la prouvent, etc... ).Morgared a écrit:Bizarrement, je ne crois justement pas à une critique implicite de la médiocrité (pour rester polie) de la formation délivrée dans les IUFM / ESPE / INSPE. Mais je serais agréablement surprise si c'était le cas.
Oui le formatage à l'IUFM/ESPE est très important; ton inspecteur n'est pas le seul.Lors de mon inspection en 2013, mon IPR avait apprécié la diversité et la richesses des approches. Et pour cause, j'ai totalement et naturellement "désappris" ce qu'on nous demandait de faire à l'IUFM; par exemple, je fais de plus en plus je fais des TP d'application du cours où la notion est donc vue avant (pour les mutations c'est pas mal en effet !) Les élèves apprécient beaucoup, car certains en ont marre de "deviner". Je ne reviendrai plus jamais en arrière, c'est clair.
- zigmag17Empereur
Laepixia a écrit:Qu'est-ce qu'il leur arrive aux mecs là ? Ils ont tout-à-coup un sursaut bienveillant à notre égard ? Demain, je reste chez moi, il y a des choses pas nettes qui vont tomber du ciel.
C'est déjà tombé à Rouen :dehors2:
- MathadorEmpereur
C'est le LubriFist de l'EN qui a brûlé.
:dehors2:
:dehors2:
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- LaepixiaNiveau 8
Oui j'allais dire qu'ils ont été lubrizolés mais ils ne sont pas tous à Rouen. ^^
- LefterisEsprit sacré
Lokomazout a écrit:Quand un IPR apprécie - à plusieurs reprises - la qualité de votre travail face à un CDE dont vous n'êtes pas dans les petits papiers, perso, on aurait tort de les enterrer trop vite...
- Spoiler:
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- LagomorpheFidèle du forum
Lokomazout a écrit:gauvain31 a écrit:Une disparition des IPR entrainerait de facto un pouvoir absolu des CDE au sein de leur établissement, ce qui s’accompagnerait d'un management agressif provoquant encore plus de souffrances qu'il n'y en a actuellement
C'est clair.
Je dois être myope alors.
L'ensemble des réactions de ce fil montre bien le peu d'estime (euphémisme) que nous avons pour nos IPR. Et je veux bien admettre qu'on ne doit pas mettre toute une profession dans le même sac, et qu'il doit bien exister quelque part un IPR par encore à la retraite capable ponctuellement et en privé d'un propos qui ne relève pas de la veulerie.
Mais franchement, qui aujourd'hui attend quelque geste positif que ce soit de son IPR face à un CDE destructeur ? Si j'ai un problème avec un CDE, je compte sur la solidarité de mes collègues, des syndicats et l'effet de masse pour le faire reculer. Jamais je n'irai contacter mon IPR, que je sais assez malfaisant pour soutenir le CDE envers et contre toute raison ou tout texte réglementaire, et même en rajouter vers le pire.
- gauvain31Empereur
@Lagomorphe : oui évidemment qu'il y a des IPR absolument malveillants et pervers. Comme c'est le cas de CDE. Je raisonnais en terme "d'équilibre des pouvoirs" : donner au seul CDE ne serait-ce qu'une légitimité pédagogique en plus d'un pouvoir administratif est déjà beaucoup pour une seule personne, mais entamerait même la crédibilité du CDE : de quel droit aurait-il un regard sur ta façon d'enseigner ? De quel droit un directeur d'hôpital se permettrait-il de juger ta façon d'opérer les amygdales ? Seules ses pairs chirurgiens qui opèrent sur les tables d'opération peuvent le juger. La confusion des missions serait absolument délétère pour tout le monde. Le problème n'est pas la fonction de l'IPR en général qui est aussi soumis qu'un CDE de toute façon, mais TON IPR en particulier.
- TFSFidèle du forum
Le syndicat qui s'exprime est affilié à la FSU... et est (malheureusement...) très minoritaire dans le corps des IA-IPR... (1 siège contre 3 à l'UNSA en CAPN).
un inspecteur qui tient la route sur 4... cela vous paraît encore sur-évalué ?
Je dois avoir eu une chance de guedin, parce que pour ma part, à l'exception peut-être d'un ou deux, ceux à qui j'ai eu affaire était parfaitement respectables dans leurs pratiques et leurs positions !
un inspecteur qui tient la route sur 4... cela vous paraît encore sur-évalué ?
Je dois avoir eu une chance de guedin, parce que pour ma part, à l'exception peut-être d'un ou deux, ceux à qui j'ai eu affaire était parfaitement respectables dans leurs pratiques et leurs positions !
- LokomazoutNiveau 9
Lagomorphe a écrit:Lokomazout a écrit:gauvain31 a écrit:Une disparition des IPR entrainerait de facto un pouvoir absolu des CDE au sein de leur établissement, ce qui s’accompagnerait d'un management agressif provoquant encore plus de souffrances qu'il n'y en a actuellement
C'est clair.
Je dois être myope alors.
L'ensemble des réactions de ce fil montre bien le peu d'estime (euphémisme) que nous avons pour nos IPR. Et je veux bien admettre qu'on ne doit pas mettre toute une profession dans le même sac, et qu'il doit bien exister quelque part un IPR par encore à la retraite capable ponctuellement et en privé d'un propos qui ne relève pas de la veulerie.
Mais franchement, qui aujourd'hui attend quelque geste positif que ce soit de son IPR face à un CDE destructeur ? Si j'ai un problème avec un CDE, je compte sur la solidarité de mes collègues, des syndicats et l'effet de masse pour le faire reculer. Jamais je n'irai contacter mon IPR, que je sais assez malfaisant pour soutenir le CDE envers et contre toute raison ou tout texte réglementaire, et même en rajouter vers le pire.
Dans le public peut-être, mais dans le privé sous contrat, il y a parmi les CDE de véritables oligarques, en place parfois depuis deux décennies voire plus ! Pour ma part, les satisfactions renouvelées de mon IPR - à la retraite depuis peu il est vrai - m'ont permis de compenser le relationnel très moyen (pour ne pas dire plus) avec le CDE de l'établissement où j'enseigne.
- ar_angarNiveau 9
Les chefs d'établissement se le permettent déjà pour une catégorie de personnel : les contractuels. Et effectivements, ils ont l'air d'y prendre goût...
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C'est en forgeant qu'on devient forgeron.. Vous allez rire, j'ai un marteau !
- LokomazoutNiveau 9
Eh bien il faudrait faire en sorte d'y mettre un frein.
Les contre-pouvoirs, c'est base de toute démocratie qui se respecte ; seulement voilà, quand on voit aujourd'hui le peu de poids qu'ils ont... C'est un constat, pas un reproche, je suis moi-même syndiqué, comme je l'étais déjà étant étudiant (et ça remonte à bien longtemps !).
Les contre-pouvoirs, c'est base de toute démocratie qui se respecte ; seulement voilà, quand on voit aujourd'hui le peu de poids qu'ils ont... C'est un constat, pas un reproche, je suis moi-même syndiqué, comme je l'étais déjà étant étudiant (et ça remonte à bien longtemps !).
- CassiusNiveau 6
Les contractuels: vous en connaissez beaucoup qui sont prêts, ne serait-ce qu'à pétitionner pour les aider?
- LokomazoutNiveau 9
Etant moi-même rentré par la petite porte - MA2 en délégation rectorale au milieu des années 90 - j'en serai. Maintenant, c'est sûr que la solidarité au sein d'une même profession, on a connu mieux...
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