EAF : surligner sur l'œuvre ?

Toc, toc, les collègues !

Petite question d'une maman de lycéenne : les élèves ont-ils le droit de surligner des passages dans leur livre ?

(Je pense au bac, est ce que cela posera problème lors de l'oral s'il y a des "surlignures" ? C'est bête mais pas envie de devoir racheter les oeuvres )

Merci !

Quand j'avais passé le bac, le prof nous avait dit qu'on pouvait surligner.
A l'oral du bac, l'examinateur n'a pas apprécié et j'ai dû prendre une photocopie.

Je les laisse surligner s'ils veulent. Je n'ai jamais réussi, personnellement, à m'approprier une oeuvre sans surligner dedans.
Au pire, ils auront une photocopie.

Certains de mes élèves le font. J'ai deux exemplaires vierges au cas où, que je mettrai à leur disposition si nécessaire (en général, les gamins qui surlignent sont sérieux, donc je sais que je récupérerai mes bouquins). Cela fait partie des questions que j'ai prévu de poser à l'inspectrice demain...

Si tu as la réponse, Poupoutch, j'aimerais bien savoir!!

Allez, soyons fous, puisque les oeuvres au programme sont nationales, on pourrait imaginer une petite réserve d'oeuvres vierges sur les lieux d'examen?

Je ne laisse pas surligneur, je leur dis d’utiliser des post’ it pour écrire dans l’œuvre s’ils le souhaitent. Au pire ils pourront les enlever.

L'IPR nous a dit qu'ils devaient surligner, écrire sur les oeuvres pour se les approprier, et que de toute façon ils n'emmeneraient pas leurs livres à l'oral.
J'hésite quand même : on n'est pas à l'abri d'un contrordre.

J'ai posé la question à notre inspectrice qui nous a dit que pour le moment la liste des documents autorisés au bac n'avait pas été fixée : oeuvre ? oeuvre photocopiée ?

Je déteste la pratique du surlignage... Je trouve que ça conduit à une anti-lecture du livre. L'annotation, d'accord, la copie de passage, d'accord. Éventuellement, quand il il s'agit d'un travail purement linguistique, sur un exemplaire spécialement dédié à cela... Soit. En encore, surtout pas au fluo. Au crayon de couleur, j'adore.

Nous sommes au moins deux, NLM.
Le surlignage par son côté visuellement agressif fige le texte.

Non trois ! J’ai toujours interdit à mes élèves de surligner: un texte est un texte il n’y a pas des mots inutiles et des mots utiles...annoter c’est autre chose.

Le contexte de la question, c'est les lettres modernes j'imagine ?
En histoire, on ne peut pas commenter une source sans la manipuler physiquement (encadrer, surligner, gribouiller, annoter).
Mais en lettres je n'en sais rien ; je n'ai jamais réussi à comprendre la pratique du commentaire en lettres. Une œuvre de fiction est faite pour être lue entre deux activités sérieuses, pas pour travailler dessus.

En histoire, on ne peut pas commenter une source sans la manipuler

C’est bien le problème

Blague à part, un document historique, c’est assez différent d’un texte littéraire: et si c’est littéraire c’est à analyser comme tel je suppose...

Incidemment, tous vos bouquins sont des sources historiques en puissance.
Elles n'attendent qu'un historien pour leur gribouiller dessus et les tripoter. C'est vrai aussi pour la philo, pour les sciencepos, etc.
En dernière analyse, tout n'est qu'histoire.

En marge du débat j’ai compris beaucoup de problèmes pour les élèves quand j’ai appris au fil de conversations en sdp que les historiens exigeaient les surlignages que j’interdisais, que les profs de langue conseillaient à leurs élèves de réagir sur n’importe quelle phrase des textes quand je m’evertuais à leur expliquer qu’un texte est une construction et qu’il faut d’abord lire la première phrase avant la sixième, et que les profs de philo interdisaient d’annoncer une problématique là où les jurys de l’EAF défaillaient en absence des  mêmes problématiques....

Je refuse qu'un élève passe le bac avec un texte non vierge.

Iphigénie a écrit:En marge du débat j’ai compris beaucoup de problèmes pour les élèves quand j’ai appris au fil de conversations en sdp que les historiens exigeaient les surlignages que j’interdisais, que les profs de langue conseillaient à leurs élèves de réagir sur n’importe quelle phrase des textes quand je m’evertuais à leur expliquer qu’un texte est une construction et qu’il faut d’abord lire la première phrase avant la sixième, et que les profs de philo interdisaient d’annoncer une problématique là où les jurys de l’EAF défaillaient en absence des  mêmes problématiques....

Nous en mathématiques on a affaire à ces barbares de physiciens qui exigent des signes égale là où nous exigeons des signes valeur approchée. Brhouuu, rien que d'en parler je me sens impur.

:lol: :lol:

Du coup Zagara je suppose que tu annotes tes sources historiques aussi ? Je ne vois pas comment on peut s'approprier un parchemin du XIIe siècle sans quelques bons coups de stabilo

Blague à part : comme Iphigénie : en littérature tout le texte est important. Je n'ai jamais fait passer l'EAF mais si je voyais arriver un élève avec un exemplaire sabré au surligneur ça me donnerait l'impression qu'il s'est dit (ou que le prof lui a dit) "ça c'est les passages importants" (sous entendu, pas le reste). Quand je faisais de l'histoire (antique, mais peu importe), ou quand je lisais de la critique littéraire, c'était différent, la littérature universitaire en sciences humaines est effectivement composée de quelques fulgurances et révélations au milieu de 90% de blabla d'enrobage... Là on peut écrémer ; mais enfin, prendre des notes, ça peut aussi se faire sur une feuille à part, non ? Je ne comprends pas bien ce concept de "s'approprier" le livre en le cochonnant à coups de surligneur, crayon, stylo-bille. Vous faites pareil sur vos Pléiade ? Pour moi s'approprier un livre c'est le lire attentivement et méditer dûment son contenu, pas y laisser sa petite trace physique comme le ferait, excusez-moi, je suis consciente que la comparaison n'est pas flatteuse, un chat sur le canapé. Et cela m'énerve particulièrement quand ce sont les bouquins de la BU qu'on retrouve "appropriés" à coups d'imbécilités pontifiantes et de réflexions pseudo profondes laissées au crayon dans la marge pour l'édification des lecteurs suivants.

C'était ma minute vieille râleuse, je sors

Sphinx a écrit:Du coup Zagara je suppose que tu annotes tes sources historiques aussi ? Je ne vois pas comment on peut s'approprier un parchemin du XIIe siècle sans quelques bons coups de stabilo

Après les avoir recopiées in extenso à la main au crayon à papier, oui tout à fait, j'annote la copie.
Je vais enfin prendre un appareil photo en salle, ça va me faire accélérer. Mais jusqu'ici j'ai eu la mauvaise habitude de tout réécrire au crayon à papier. Ça prend un temps débilitant (et en plus mes copies les plus anciennes commencent à s'effacer lol, faut que je les réécrive au stylo).

Iphigénie a écrit:En marge du débat j’ai compris beaucoup de problèmes pour les élèves quand j’ai appris au fil de conversations en sdp que les historiens exigeaient les surlignages que j’interdisais, que les profs de langue conseillaient à leurs élèves de réagir sur n’importe quelle phrase des textes quand je m’evertuais à leur expliquer qu’un texte est une construction et qu’il faut d’abord lire la première phrase avant la sixième, et que les profs de philo interdisaient d’annoncer une problématique là où les jurys de l’EAF défaillaient en absence des  mêmes problématiques....

C'est surtout qu'en LV on donne assez peu de littérature, surtout au collège (c'est dommage) et que les travaux n'aboutissent pas à un travail de commentaire.

De fait quand on lit un article de presse ou encore un texte didactisé pour ressembler vaguement à un article de presse, le cheminement dans le texte n'est pas le même que pour de la littérature.

Notre IPR nous a dit il y a 8 jours que les élèves pouvaient annoter les œuvres autant qu'ils le souhaitaient, car ils n'en disposeraient pas pour l'oral (sauf l'œuvre choisie pour l'entretien, qu'ils devront apporter, mais qui peut être annotée, tant que toute la présentation qu'ils doivent faire au début de l'entretien n'y figure pas intégralement pré-rédigée). Pour la première partie de l'oral, ils passeront sur des photocopies vierges, même pour les textes tirés des œuvres.
Personnellement, je préfère cette façon de faire : cela évite que les candidats ne s'aident d'une édition scolaire un peu trop fournie.

sansara a écrit:Notre IPR nous a dit il y a 8 jours que les élèves pouvaient annoter les œuvres autant qu'ils le souhaitaient, car ils n'en disposeraient pas pour l'oral (sauf l'œuvre choisie pour l'entretien, qu'ils devront apporter, mais qui peut être annotée, tant que toute la présentation qu'ils doivent faire au début de l'entretien n'y figure pas intégralement pré-rédigée). Pour la première partie de l'oral, ils passeront sur des photocopies vierges, même pour les textes tirés des œuvres.
Personnellement, je préfère cette façon de faire : cela évite que les candidats ne s'aident d'une édition scolaire un peu trop fournie.

???? J'avais cru comprendre qu'ils devaient apporter l'oeuvre !

Sphinx a écrit:Du coup Zagara je suppose que tu annotes tes sources historiques aussi ? Je ne vois pas comment on peut s'approprier un parchemin du XIIe siècle sans quelques bons coups de stabilo

Blague à part : comme Iphigénie : en littérature tout le texte est important. Je n'ai jamais fait passer l'EAF mais si je voyais arriver un élève avec un exemplaire sabré au surligneur ça me donnerait l'impression qu'il s'est dit (ou que le prof lui a dit) "ça c'est les passages importants" (sous entendu, pas le reste). Quand je faisais de l'histoire (antique, mais peu importe), ou quand je lisais de la critique littéraire, c'était différent, la littérature universitaire en sciences humaines est effectivement composée de quelques fulgurances et révélations au milieu de 90% de blabla d'enrobage... Là on peut écrémer ; mais enfin, prendre des notes, ça peut aussi se faire sur une feuille à part, non ? Je ne comprends pas bien ce concept de "s'approprier" le livre en le cochonnant à coups de surligneur, crayon, stylo-bille. Vous faites pareil sur vos Pléiade ? Pour moi s'approprier un livre c'est le lire attentivement et méditer dûment son contenu, pas y laisser sa petite trace physique comme le ferait, excusez-moi, je suis consciente que la comparaison n'est pas flatteuse, un chat sur le canapé. Et cela m'énerve particulièrement quand ce sont les bouquins de la BU qu'on retrouve "appropriés" à coups d'imbécilités pontifiantes et de réflexions pseudo profondes laissées au crayon dans la marge pour l'édification des lecteurs suivants.

C'était ma minute vieille râleuse, je sors

J'écris dans mes livres, pas dans ceux de la bibli
Pour préparer un cours d'agrég type leçon, oui je coche des passages, et j'annote les hauts de page (pas au stabylo, mais le résultat est un peu le même). Idem pour la critique, je relève les citations etc. qui me resserviront très vite, soit dans le compte-rendu, soit dans mes cours.
Pour mes sources quand je fais du dépouillement type archive, là aussi j'imprime mes transcriptions et j'annote.
Pour les manuscrits autres que les miens, j'arrive à me retenir

HS mis à part : l'enseignante de mon fils a recommandé aux élèves de ne pas annoter leur volume. Pour ce que ça vaut.