Collègues de la région de Nancy, merci de réserver un bon accueil à notre ministre

Ruthven a écrit:Je suis rarement fan du Snuipp, mais la collègue sur France Info est vraiment pertinente ; on a vraiment l'impression qu'elle a l'expérience du terrain. Très bonnes remarques sur la perte de sens. On devrait la voir plus souvent.

Je partage ton avis... elle est sincère, et touchante, parle très bien de ce que vivent et pensent les enseignants du terrain.

micaschiste a écrit:

Ruthven a écrit:Je suis rarement fan du Snuipp, mais la collègue sur France Info est vraiment pertinente ; on a vraiment l'impression qu'elle a l'expérience du terrain. Très bonnes remarques sur la perte de sens. On devrait la voir plus souvent.

Tout à fait. Bravo à elle !

Elle est très bien: convaincante et crédible.

Coucou il y a un lien pour voir ce grand moment de communion nationale ?

C'est tout de même frappant de voir que la salle était très hostile aux ministres alors que les collègues ont quand même été triés. Ca en dit long sur l'état de défiance des enseignants.

VicomteDeValmont a écrit:C'est tout de même frappant de voir que la salle était très hostile aux ministres alors que les collègues ont quand même été triés. Ca en dit long sur l'état de défiance des enseignants.

Je me suis fait la même remarque!

Petit déroulé de la soirée, qui montre l'ambiance ... c'est triste ...
Quelques extraits vidéos aussi, dont un collègue qui demande le retrait de la réforme.

https://www.vosgesmatin.fr/actualite/2019/12/13/reforme-des-retraites-suivez-la-visite-d-edouard-philippe-et-de-jean-michel-blanquer-a-nancy

Affligeant... et à partager pour mobiliser les indécis !!!

Une enseignante exprime ce que nous pensons tous:
« Vous nous écoutez parce que nous sommes dans la rue et que vous avez peur de la rue. »#StopMépris #stylosrouges #grevedu13decembre #DelevoyeGate @leSNUtwitte @PresseFSU @USyndicaliste @SNESFSU @cgt_educ @SUD_education pic.twitter.com/NJlNwD7l6C

— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) December 13, 2019

Réforme du lycée, école de la "confiance", plan 4.0 dans le grand est: un enseignant explique les raisons du scepticisme vis-à-vis de Blanquer que nous vivons tous.#StopMépris #stylosrouges #grevedu13decembre #DelevoyeGate @leSNUtwitte @PresseFSU @USyndicaliste @SNESFSU pic.twitter.com/B266en1XTx

— Du pognon pour les profs! (@Ithyphallique) December 13, 2019

chmarmottine a écrit:Petit déroulé de la soirée, qui montre l'ambiance ... c'est triste ...
Quelques extraits vidéos aussi, dont un collègue qui demande le retrait de la réforme.

https://www.vosgesmatin.fr/actualite/2019/12/13/reforme-des-retraites-suivez-la-visite-d-edouard-philippe-et-de-jean-michel-blanquer-a-nancy

La syndiquée Snes interrogée après le débat... C'est désespérant.

"Je comprends le scepticisme ambiant de mes collègues mais je ne me laisse pas aller. Reste à voir dans la durée la réponse de ces responsables, mais c’est aussi dans l’intérêt des élèves. On a plus traité des conditions de travail et d’exercice que de la retraite", explique cette syndiquée au SNES. "Les collègues sont en colère, j’ai du respect pour les syndicalistes mais il faut aussi ouvrir le débat. J’avais quand même l’impression d’être au théâtre"

Du creux et du mépris. J'espère qu'elle est syndiquée mais pas représentante, parce qu'à être défendu par des amis pareils, on risque plus qu'en étant attaqué par l'ennemi.

micaschiste a écrit:on est sur des moyens à long terme, non pas pour les prochaines années mais pour les prochaines décennies...
loi de programmation, la santé au travail, énormes progrès à faire

Le débat enfin à 19h05.

Décennies? Combien, dix décennies, cinq? Il nous prend vraiment pour des quiches.

Edouard P. a écrit:
Les fins de carrière : on pourrait imaginer demander un peu plus quand on est jeune et un peu moins quand on est vieux mais le système ne le prévoit pas. On pourrait un système où les dernières années se fassent à temps partiel, bosser après la retraite tout en continuant de cotiser.

On pourrait imaginer que ma tante en ait, et on l'appellerait mon oncle...

Edouard P. a écrit:Le système par point permet de régler ça plus facilement.

Et la marmotte...

Edouard P. a écrit:Les droits familiaux : différences public/privé, sûrement justifiées mais je ne peux pas l'expliquer.

Ben si même lui ne peut point expliquer, où va-t-on, hein...

Le filtrage a été fait à la va vite.

Ptêtre que même ceux qui ne font pas grève et ne sont pas syndiqués commencent à en avoir gros sur la patate. Se basant sur les fameux scores de Macron chez les enseig, ils étaient peut-être partis trop confiants...

L'organisation du temps de travail : cela va rendre visible, le travail qui est aujourd'hui invisible !

On nous l'a pas déjà faite, celle-là?

Non mais il a osé dire que la région était a la pointe du numérique alors que c'est une catastrophe.

Oh punaise, la correction assistée par ordinateur, énorme !

Un nouveau marché pour des starts ups de copains...

"Il est fort probable que les augmentations à venir sont celles des primes" (JMB)

Il est fort probable que tu nous prenne pour des oncs...

Je viens de regarder : https://www.vosgesmatin.fr/actualite/2019/12/13/reforme-des-retraites-suivez-la-visite-d-edouard-philippe-et-de-jean-michel-blanquer-a-nancy
Je suis fière des ces collègues, qui ne s'en sont pas laissé compter. Ceci remonte le moral.

Les commentaires sur twitter sont également réjouissants.

Celadon a écrit:

Mélusine2 a écrit:

Hermione0908 a écrit:Pour info, il paraît que le déploiement policier est impressionnant :
https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/meurthe-et-moselle/nancy/nancy-plus-650-policiers-gendarmes-securiser-rencontre-edouard-philippe-jm-blanquer-profs-1762617.html

Quand Macron et Merkel se sont pointés à Toulouse, ça a été ville morte du matin à la nuit : circulation interdite dans le centre jusqu'après 23 heures, palpation et fouille systématiques des piétons, CRS innombrables incapables de renseigner les indigènes sur le sort qui leur était réservé ou les possibilités de passage ou de stationnement, puisqu'on les avait fait venir de partout. Un grand moment de démocratie apaisée et un exemple de respect du peuple.

Encore un bel exemple d'analogie avec le respect que les dictatures manifestent aux citoyens. Je sais de quoi je parle.

A propos de dictature:

https://twitter.com/phwatrelot/status/1205577124482027520

Audrey a écrit:

VicomteDeValmont a écrit:C'est tout de même frappant de voir que la salle était très hostile aux ministres alors que les collègues ont quand même été triés. Ca en dit long sur l'état de défiance des enseignants.

Je me suis fait la même remarque!

Ah j'avais oublié...c'est dire....

L'accueil était froid rien qu'avec les applaudissements....très déséquilibré.

En tout cas, merci à tous ceux qui ont retranscrit ici le "débat"! Ceci m'a évité trop d'énervement. Et je ressors assez réjouie de la tournure des événements.

Le gros symbole de cette réunion-débat, c'est bien quand même l'image d'ouverture où les ministres s'installent devant un mur (d'un lycée donc) avec une grosse lézarde... Je crois qu'ils sont partis, elle n'était pas réparée et loin de l'être...

(d'autres collègues ont fait la même constatation que moi plus haut)

De toute façon ces débat quelle que soit la forme sont des pièges. Il n'y a qu' UNE question à poser: "Un certifié débutant aujourd'hui aura pour retraite minimale avec une carrière complète sans HS ou quoi que ce soit d'autre (chiffre incontestable) 2350 euros brut.  Ce chiffre sera t-il le même avec la réforme   OUI? ou NON? " toute autre réponse que oui voulant dire non.
Ce n'est quand même pas dur à comprendre.

L'image la plus parlante de ce débat, c'est le 1er ministre sortant avant la fin, bien entouré. Les enseignants ne valent même pas qu'on les écoute jusqu'au bout. Il ne suffit pas d'installer quelques tables rondes dans un gymnase pour que vraie discussion il y ait.

Bouboule a écrit:Le gros symbole de cette réunion-débat, c'est bien quand même l'image d'ouverture où les ministres s'installent devant un mur (d'un lycée donc) avec une grosse lézarde... Je crois qu'ils sont partis, elle n'était pas réparée et loin de l'être...

(d'autres collègues ont fait la même constatation que moi plus haut)

C'est à ça que l'on peut conclure que nous sommes en démocratie et pas en démocrature : nul ne s'est précipité pour combler la fissure et crépir le mur avant le passage des huiles. On est dans l'authentique assumé.

danses a écrit:L'image la plus parlante de ce débat, c'est le 1er ministre sortant avant la fin, bien entouré. Les enseignants ne valent même pas qu'on les écoute jusqu'au bout. Il ne suffit pas d'installer quelques tables rondes dans un gymnase pour que vraie discussion il y ait.

Déjà c'est le gymnase lui-même qui me choque. Il n'y avait donc aucun auditorium digne de ce nom pour recevoir un débat avec des enseignants?  Dans un lycée ou ailleurs? Tout nous est mépris, c'est ce que je ressens.  Le lieu était glacial je parie. Organiser un débat autour d'un rond-point à la va-comme-je-te-pousse par 17° aurait eu sur moi le même effet en terme d'image. Les "huiles" de la République se montrent bien bonnes (ironie) en se mettant au niveau de ceux qu'elles considérent comme des sous-fifres et l'image que l'on nous renvoie du petit prof qui discute en doudoune de son avenir professionnel comme il le ferait à la cafet' du coin me rend malade. Je ne parle pas du fond sans quoi je vais m'étouffer.

Balthazaard a écrit:De toute façon ces débats quelle que soit la forme sont des pièges. Il n'y a qu' UNE question à poser: "Un certifié débutant aujourd'hui aura pour retraite minimale avec une carrière complète sans HS ou quoi que ce soit d'autre (chiffre incontestable) 2350 euros brut.  Ce chiffre sera t-il le même avec la réforme   OUI? ou NON? " toute autre réponse que oui voulant dire non.
Ce n'est quand même pas dur à comprendre.

Exactement. Si le mouvement de lutte veut réussir, il doit monopoliser l'agenda médiatique, l'imposer et ne pas se laisser un calendrier et les modalités autorisées de la contestation. La grande réussite des gilets jaunes a résidé dans sa capacité à déplacer le cadre et à priver le grand timonier de la maîtrise du gouvernail.

Condorcet a écrit:

Balthazaard a écrit:De toute façon ces débats quelle que soit la forme sont des pièges. Il n'y a qu' UNE question à poser: "Un certifié débutant aujourd'hui aura pour retraite minimale avec une carrière complète sans HS ou quoi que ce soit d'autre (chiffre incontestable) 2350 euros brut.  Ce chiffre sera t-il le même avec la réforme   OUI? ou NON? " toute autre réponse que oui voulant dire non.
Ce n'est quand même pas dur à comprendre.

Exactement. Si le mouvement de lutte veut réussir, il doit monopoliser l'agenda médiatique, l'imposer et ne pas se laisser un calendrier et les modalités autorisées de la contestation. La grande réussite des gilets jaunes a résidé dans sa capacité à déplacer le cadre et à priver le grand timonier de la maîtrise du gouvernail.

Ce que l'on mesure à deux éléments :
_le caractère impitoyable de la répression qui s'est ensuivie ;
_les 17 milliards débloqués pour sortir du conflit (dont rien n'est moins sûr qu'ils en voient la couleur...).

Des néos auraient-ils participé à ce "débat" ? Ou vos amis / collègues / connaissances ? Peut-être ont-ils des informations ou anecdotes que nous n’avons pas vues à l’écran. Ou ils pourraient nous éclairer sur les propos tenus par ceux qui n’avaient pas le micro, mais que le(s) ministre(s) a forcément entendus.
Merci à eux, qui nous ont bien représentés – même si on aurait adoré qu’ils aient 1h ou 2 de plus - et, j’espère, ont fait passer une mauvaise nuit à JMB (que des profs de centre-ville, à peu près "triés" se soient montrés hostiles, fatigués, plus que sceptiques et ont clairement dit à EP que le blabla du début était bien trop long et ne relevait aucunement du "débat" m'a personnellement remonté le moral).

J'y étais, je ne sais pas trop comment les profs ont été choisis, il s'agissait uniquement de profs de Nancy il me semble mais à confirmer. L'ambiance était très froide à tout point de vue, le gymnase notamment et lorsque les ministres sont arrivés il n'y a pas eu d'applaudissements si ce n'est de la part des officiels de la région qui étaient presque aussi nombreux que les profs.
En ce qui concerne le discours, rien à ajouter, de purs éléments de langage et lorsque EP a quitté la salle ( sans dire au revoir), c'est devenu franchement poussif .. tout était calculé et le "modérateur" particulièrement dédaigneux a fait signe à Blanquer qu'il était temps d'y aller.
Ce que je retiens c'est que "nous ne saisissons pas ce qu'il y a d'historique dans la réforme".
L'augmentation n'est qu'une carotte dont nous ne connaissons rien, mais visiblement ça ne pourra passer que par des primes.

Celadon a écrit:

Bouboule a écrit:Le gros symbole de cette réunion-débat, c'est bien quand même l'image d'ouverture où les ministres s'installent devant un mur (d'un lycée donc) avec une grosse lézarde... Je crois qu'ils sont partis, elle n'était pas réparée et loin de l'être...

(d'autres collègues ont fait la même constatation que moi plus haut)

C'est à ça que l'on peut conclure que nous sommes en démocratie et pas en démocrature : nul ne s'est précipité pour combler la fissure et crépir le mur avant le passage des huiles. On est dans l'authentique assumé.

Moi, j en'allais pas si loin, j'y voyais juste une allégorie. L'Education Nationale est plus que fissurée et ce n'est pas le ministre qui la réparera.

Merci pour cette réponse – ça c’est vu que l’ambiance était glaciale, dans les deux sens (vos doudounes + vos têtes et / ou bras croisés).
Nous avons été collectivement très fiers de vous. Merci à vous tous.

zigmag17 a écrit:

danses a écrit:L'image la plus parlante de ce débat, c'est le 1er ministre sortant avant la fin, bien entouré. Les enseignants ne valent même pas qu'on les écoute jusqu'au bout. Il ne suffit pas d'installer quelques tables rondes dans un gymnase pour que vraie discussion il y ait.

Déjà c'est le gymnase lui-même qui me choque. Il n'y avait donc aucun auditorium digne de ce nom pour recevoir un débat avec des enseignants?  Dans un lycée ou ailleurs? Tout nous est mépris, c'est ce que je ressens.  Le lieu était glacial je parie. Organiser un débat autour d'un rond-point à la va-comme-je-te-pousse par 17° aurait eu sur moi le même effet en terme d'image. Les "huiles" de la République se montrent bien bonnes (ironie) en se mettant au niveau de ceux qu'elles considérent comme des sous-fifres et l'image que l'on nous renvoie du petit prof qui discute en doudoune de son avenir professionnel comme il le ferait à la cafet' du coin me rend malade. Je ne parle pas du fond sans quoi je vais m'étouffer.

Tout à fait d'accord.

Et je confirme que seuls les collègues de Nancy étaient invités. (J'enseigne dans un collège situé à quelques centaines de mètres de Georges de La Tour mais pas à Nancy, et nous n'avons pas reçu de mail.)

Miss Messy a écrit:Merci pour cette réponse – ça c’est vu que l’ambiance était glaciale, dans les deux sens (vos doudounes + vos têtes et / ou bras croisés).
Nous avons été collectivement très fiers de vous. Merci à vous tous.

Un grand merci