- roxanneOracle
Je suis pour ma part dans un lycée "lambda" ni ZEP violence ni élitiste . Ce n'est pas toujours de tout repos, cette année en Lettres j'ai 5 classes dont une seconde "sport" des STI2D des BTS infos dont le français n'est pas la matière favorite. Bon,, il y a forcément des heures plus dures que d'autres mais enfin, faire du français avec des ados c'et encore ce que je préfère. Quand ça se passe bien ou même à peu près normalement, c'est quand même un chouette boulot, enfin, je ne vois pas bien d'ailleurs ce que je pourrais faire aussi bien d'autre. Alors, attention, tout ça peut basculer très vite, j'ai connu le collège, les heures difficiles.Marxou a écrit:Certes, le boulot de prof n'a pas l'exclusivité de la tension nerveuse. Mais celle qu'implique de se retrouver 18/15 h par semaine face à des 35 ados agités/rétifs/perturbateurs (ou même gentils) est phénoménale et incomparable. Je me retrouve tout à fait dans les messages ci-dessus qui montrent un épuisement total en fin de journée. Tu dois exercer dans des conditions de rêve (?) pour ne pas (re)connaître tout ça.
- DaphnéDemi-dieu
henriette a écrit:Caspar a écrit:
Bien d'accord avec toi. Je ne comprends pas d'où vient cette diabolisation des manuels. (de toute façon, avant Internet et avant les photocopieuses on ne pouvait guère faire autrement).
Dans mon académie, c'est le message officiel des IPR : les manuels, c'est le mal.
Je bénis le ciel parce qu'en LV, du moins en anglais, on est obligé de se servir du manuel du moins en collège car on a aussi les enregistrements audios qui vont avec ainsi que le cahier de TD.
Les collègues d'allemand et de langues rares nous enviaient, rien de tel en russe ou en portugais par exemple.
En lycée c'est différent et on avait fait le choix de ne pas avoir de manuel pour pouvoir piocher des textes sur des supports variés, manuels scolaires, journaux, magasines, enregistrements ...
On demandait juste à chaque élève une petite contribution en début d'année pour les photocopies.
- CasparProphète
Daphné a écrit:henriette a écrit:Caspar a écrit:
Bien d'accord avec toi. Je ne comprends pas d'où vient cette diabolisation des manuels. (de toute façon, avant Internet et avant les photocopieuses on ne pouvait guère faire autrement).
Dans mon académie, c'est le message officiel des IPR : les manuels, c'est le mal.
Je bénis le ciel parce qu'en LV, du moins en anglais, on est obligé de se servir du manuel du moins en collège car on a aussi les enregistrements audios qui vont avec ainsi que le cahier de TD.
Les collègues d'allemand et de langues rares nous enviaient, rien de tel en russe ou en portugais par exemple.
En lycée c'est différent et on avait fait le choix de ne pas avoir de manuel pour pouvoir piocher des textes sur des supports variés, manuels scolaires, journaux, magasines, enregistrements ...
On demandait juste à chaque élève une petite contribution en début d'année pour les photocopies.
Je ne me sers pas tout le temps des manuels, ça fait aussi du bien d'en sortir un peu mais en général je prends la trame de la séquence dans un manuel et j'adapte à ma sauce pour gagner du temps. cette année, j'ai dit aux élèves qu'ils allaient servir de cobayes pour les nouveaux manuels Bonne pioche en première, moins bonne en seconde, mais en tout cas je gagne du TEMPS, puisque c'est le sujet du fil: PP de seconde, coordo de ma matière, des HSA que je ne souhaitais pas mais qui sont obligatoires, vacation à l'IUT voisin, nouveaux programmes, nouvelles grilles etc je ne sais pas si je m'en sortirais sans les manuels.
- ElaïnaDevin
Team manuel aussi (enfin, maintenant, ce rogntidjuuuuuu de manuel numérique...).
Sinon niveau conditions de travail j'enseigne dans un lycée lambda de banlieue parisienne. Un coin friqué mais avec la concurrence du privé qui truste les bons élèves. Et où tout peut donc basculer hyper vite (c'est d'ailleurs dans ce bahut et non dans mon ancien bahut de banlieue très bof que je me suis fait insulter...)
Sinon niveau conditions de travail j'enseigne dans un lycée lambda de banlieue parisienne. Un coin friqué mais avec la concurrence du privé qui truste les bons élèves. Et où tout peut donc basculer hyper vite (c'est d'ailleurs dans ce bahut et non dans mon ancien bahut de banlieue très bof que je me suis fait insulter...)
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- JennyMédiateur
henriette a écrit:Plus je te lis, Elaïna, plus j'ai l'impression qu'on ne fait carrément pas le même métier.Elaïna a écrit:
Une copie de seconde me prend entre 3 et 5 minutes à corriger
Ca me fait halluciner... et je suis en histoire/géo aussi.
Même mes copies de collège REP me prennent beaucoup plus de temps.
Et en lycée, je trouve la correction très chronophage. Difficile de ne pas annoter beaucoup quand on débute le commentaire de docs et la composition avec eux.
- ShajarVénérable
De même. Je passe facilement 10-12h sur un paquet de 36 copies, et je n'ai pas l'impression de flâner ni d'annoter beaucoup, quand je regarde tout ce qu'écrivent mes collègues.
Quant aux manuels, ils sont juste inutilisables cette année avec la brillante idée de la région de nous doter de manuels numériques ; il faut prévoir tous les docs, c'est un boulot de préparation lourd pour les secondes.
Quant aux manuels, ils sont juste inutilisables cette année avec la brillante idée de la région de nous doter de manuels numériques ; il faut prévoir tous les docs, c'est un boulot de préparation lourd pour les secondes.
- JennyMédiateur
On corrige au même rythme pour le lycée.
- slynopHabitué du forum
Un paquet de 25 copies de réflexion de 3e, ça me prend bien 4/5 heures car j'annote beaucoup pour bien les aider.
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- TivinouDoyen
Un paquet de 30 commentaires en 1e: 14h.
Un paquet de 30 contractions: 6h30.
Un paquet de 30 contractions: 6h30.
- Cléopatra2Guide spirituel
Je trouvais vos temps très longs, mais en fait, j'ai mis environ 1h30 à corriger 6 copies hier (bon, j'étais pas au top de l'efficacité...). Compo (enfin...) de spé.
Certaines sont beaucoup plus rapides : les "paragraphes" en début de seconde, mais dès qu'on annote un peu, c'est long. Après, je corrige beaucoup trop : je ramasse un paquet au moins par classe par semaine.
Si j'ai une classe de plus l'an prochain, ça ne sera pas possible.
Certaines sont beaucoup plus rapides : les "paragraphes" en début de seconde, mais dès qu'on annote un peu, c'est long. Après, je corrige beaucoup trop : je ramasse un paquet au moins par classe par semaine.
Si j'ai une classe de plus l'an prochain, ça ne sera pas possible.
- Mcready1Fidèle du forum
J'ai mis 8 heures à corriger des copies d'entrainement au bac (26 copies) et j'ai pourtant essayé d'être rapide (sans rogner sur les annotations) parce que j'étais pressé.
- RendashBon génie
Je mets à peu près trois heures pour un paquet de 26 copies, donc à la louche 6 à 8 minutes par copie.
...mais je suis au collège
Et je tartine pas mal.
...mais je suis au collège
Et je tartine pas mal.
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- kioupsPBTHabitué du forum
Petite anecdote : on s'est retrouvés avec ma femme avec des parents, autour d'une galette des rois, bref... beaucoup parlaient des activités extra-scolaires que faisaient leurs enfants. On est pleine campagne et le moindre truc est à 15 bornes. Et ma femme qui balance : "j'aimerais bien faire un métier où je n'aurais rien à faire le soir ou le week-end..." Ca a fait un petit blanc, j'ai bien aimé !
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- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- roxanneOracle
Désolée mais je trouve que c'est ce genre de réflexion qui fait que les profs peuvent être agaçants. Si personne n'"attaquait" ta femme, je ne vois pas bien l'intérêt de cette remarque. Je pense que les profs peuvent comme les autres amener leurs enfants à des activités.kioupsPBT a écrit:Petite anecdote : on s'est retrouvés avec ma femme avec des parents, autour d'une galette des rois, bref... beaucoup parlaient des activités extra-scolaires que faisaient leurs enfants. On est pleine campagne et le moindre truc est à 15 bornes. Et ma femme qui balance : "j'aimerais bien faire un métier où je n'aurais rien à faire le soir ou le week-end..." Ca a fait un petit blanc, j'ai bien aimé !
- ElaïnaDevin
Oui tout à fait.
Faut quand même pas abuser non plus, j'ai eu des parents profs (de lettres !) et on faisait plein d'activités (même en vivant à la cambrousse), entre le scoutisme, l'équitation, le tennis, la danse, etc. Les miens font activité cirque le mercredi matin (je corrige dans les vestiaires ou dans ma voiture pendant qu'ils y sont car je n'ai pas le temps de rentrer chez moi) et poney le mercredi. Tous les soirs ils font avec moi un quart d'heure de piano chacun, même les soirs où je les récupère à 18h45 à la garderie.
Faut quand même pas abuser non plus, j'ai eu des parents profs (de lettres !) et on faisait plein d'activités (même en vivant à la cambrousse), entre le scoutisme, l'équitation, le tennis, la danse, etc. Les miens font activité cirque le mercredi matin (je corrige dans les vestiaires ou dans ma voiture pendant qu'ils y sont car je n'ai pas le temps de rentrer chez moi) et poney le mercredi. Tous les soirs ils font avec moi un quart d'heure de piano chacun, même les soirs où je les récupère à 18h45 à la garderie.
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- almuixeNeoprof expérimenté
Pour les annotations, quand je dois en mettre beaucoup, je me prépare une feuille avec une liste des remarques numérotées, et sur la copie, je n'écris que R1, R2, R3 etc... C'est une collègue formatrice qui avait inventé ce système.
90% des erreurs sont communes, et les élèves acceptent tout à fait le système (même si il faut répéter 15 fois le principe, la gestion émotionnelle de la réception de leur note leur bouffant le cerveau...). Ceux qui ne font pas l'effort de se reporter à la feuille, je ne peux rien pour eux.
Cela leur permet d'avoir des remarques bien détaillées et tapées à la machine (donc lisibles). Quand j'écris les remarques à la main, j'abrège et ce n'est pas toujours lisible surtout quand la place manque, alors je suis persuadée que l'efficacité de cette organisation est meilleur (et on sort moins las des corrections).
Je ne sais pas si c'est transposable en lettres, les erreurs des élèves en SVT sont souvent des analyses incomplètes ou erronées de documents, des erreurs de compréhension des notions du cours et des erreurs d'organisation de la réponse (conclusion avant le raisonnement etc...).
90% des erreurs sont communes, et les élèves acceptent tout à fait le système (même si il faut répéter 15 fois le principe, la gestion émotionnelle de la réception de leur note leur bouffant le cerveau...). Ceux qui ne font pas l'effort de se reporter à la feuille, je ne peux rien pour eux.
Cela leur permet d'avoir des remarques bien détaillées et tapées à la machine (donc lisibles). Quand j'écris les remarques à la main, j'abrège et ce n'est pas toujours lisible surtout quand la place manque, alors je suis persuadée que l'efficacité de cette organisation est meilleur (et on sort moins las des corrections).
Je ne sais pas si c'est transposable en lettres, les erreurs des élèves en SVT sont souvent des analyses incomplètes ou erronées de documents, des erreurs de compréhension des notions du cours et des erreurs d'organisation de la réponse (conclusion avant le raisonnement etc...).
- kioupsPBTHabitué du forum
En l'occurrence, ma femme sortait de 8 h de portes ouvertes ce week-end. Ceci expliquant peut-être cela.
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- Spoiler:
- 2004-2005 : stagiaire en lycée (seconde)
2005-2006 : stagiaire (again !) en collège (4ème)
2006-2008 : TZR en collège à l'année (5-4-3 PP 5ème puis 6-5)
2008-2011 : collège 1 (6-5-3, PP 6ème puis 5ème)
2011-2012 : collèges 2 et 3 (6-4, PP 6ème)
2012-2017 : collège 2 (un peu de tout, PP 6ème)
2017 : agreg interne
2017-2018 : lycée 1 (1S, 1STI2D, seconde)
2018-2019 : lycée 1 (1S, TS, TSTI2D, PP 1S et TS)
- DanskaOracle
almuixe a écrit:Pour les annotations, quand je dois en mettre beaucoup, je me prépare une feuille avec une liste des remarques numérotées, et sur la copie, je n'écris que R1, R2, R3 etc... C'est une collègue formatrice qui avait inventé ce système.
90% des erreurs sont communes, et les élèves acceptent tout à fait le système (même si il faut répéter 15 fois le principe, la gestion émotionnelle de la réception de leur note leur bouffant le cerveau...). Ceux qui ne font pas l'effort de se reporter à la feuille, je ne peux rien pour eux.
Cela leur permet d'avoir des remarques bien détaillées et tapées à la machine (donc lisibles). Quand j'écris les remarques à la main, j'abrège et ce n'est pas toujours lisible surtout quand la place manque, alors je suis persuadée que l'efficacité de cette organisation est meilleur (et on sort moins las des corrections).
Je ne sais pas si c'est transposable en lettres, les erreurs des élèves en SVT sont souvent des analyses incomplètes ou erronées de documents, des erreurs de compréhension des notions du cours et des erreurs d'organisation de la réponse (conclusion avant le raisonnement etc...).
Pas bête, comme système, il faudrait que je tente à la prochaine rentrée... J'ai tendance à beaucoup abréger aussi, pas sûr que les élèves comprennent tous. Cela dit, je leur laisse toujours un quart d'heure en cours pour relire leurs copies, la correction, le barème, les appréciations, et poser des questions s'ils le souhaitent. En général, les questions se limitent à "vous êtes sûre que vous n'avez pas oublié un demi-point ici, madame ?"
- JafarNiveau 6
Hermiony a écrit:J'ai dit que ce n'était pas la même, pas qu'il n'y en avait pas. Je me doute bien que la vie de DRH n'est pas une fête constante, idem pour les avocats (mais eux, au moins, ils ont la paye qui va avec j'imagine, non ?)...Après, je suis peut-être aussi moins résistante que d'autres (surtout depuis que j'ai frôlé le burn-out en préparant l'agrégation interne ).
C'est simplement que cette fatigue est une donnée qu'on a tendance à oublier. On veut bien compter son nombre d'heures, les trous dans l'EDT, la correction de copies, mais la fatigue qui fait qu'on n'est plus bon à rien en sortant du boulot, ça compte aussi.
Je confirme pour la fatigue... on n'y pense pas assez... (surtout en collège, non ? ou c'est parce que c'est ma première année ?)
Ayant bossé comme ingénieur avant de devenir prof, j'ai une petite vision "des deux cotés du mur".
Concernant la paye d'ailleurs, c'est pas forcément brillant "de l'autre côté" non plus... j'avais 33k brut annuel en tant qu'ingé, soit autour de 2000 net mensuel.
Mon ressenti comparatif :
Ingénieur (chargé d'affaires second oeuvre / chauffage, ventilation et réseaux techniques)
Travail hebdomadaire qui varie entre 40h et 45h/semaine. Parfois de longues journées sur des chantiers (7h30-20h) à plusieurs centaines de km, nuits à l’hôtel pendant toute la semaine d'affilée en ne rentrant que le week-end... ça c'était assez désagréable. Parfois des journées très pépères au bureau (8h-18h). Des restaus avec les fournisseurs, ça c'est presque du loisir rémunéré. Des situations un peu tendues à gérer, mais qui ne sont souvent que techniques ou économiques donc qu'on peut gérer "froidement" sans s'épuiser (enfin moi j'y arrivais plutôt pas mal). Difficile d'avoir des loisirs hebdomadaires hors week-end genre sport ou groupe de musique à cause des déplacements inopinés. L'esprit libre quand on rentre à la maison le soir (enfin moi j'arrivais à déconnecter facilement).
Prof en Lycée (à 15h + 1 à 2 heures sup')
Clairement pas moins d'heures de travail hebdomadaire les premières années, dont un gros temps de préparation qui se tasse peut-être un petit peu au fur et à mesure des années... En sciences, la galère immensément chronophage à mon sens, de découvrir un nouveau labo à chaque changement d'établissement. Les heures devant élèves sont indéniablement plus fatigantes que n'importe laquelle de mes heures passées en tant qu'ingénieur... Recevoir une délégation de l'autorité de sureté nucléaire pour un audit sur mon chantier était infiniment moins épuisant nerveusement que de faire un TP avec une demi-classe de mes terminales euro tous mignons.
Globalement ça me semble difficile de tenir un compte précis de mes heures de travail dans la mesure ou je travaille un peu n'importe où et n'importe quand (jusqu'à corriger mes copies dans le train, au lit avant de m'endormir, à la plage...) J'aime bien cette liberté, mais la contrepartie est que j'ai l'impression de ne jamais décrocher (hors vacances où je lâche tout en général). L'avantage est de pouvoir avoir un peu de loisirs réguliers (sport, cours de musique) en soirée ou le mercredi après-midi. Selon les années, j'ai pu me dégager quelques heures pour faire des colles en prépa (jusqu'à 3h/semaine) ou des TP de chimie en IUT (bloc de 4h/semaine mais largement moins exigeant... et largement moins bien payé ).
Prof en Collège (18h30 effectives comme je remplace un collègue certifié)
Pour moi c'est 8h30-17h15 avec quelques trous, tous les jours sauf le mercredi aprem et le vendredi. Et même en essayant de me préserver un maximum, je rentre chez moi à 17h30-18h cuit, ratatiné, carbonisé, momifié, anéanti, désintégré. Je n'arrive même pas à sortir courir, à prendre plaisir à cuisiner ou ou à faire de la musique, je ne suis plus qu'un tas de cendres. Du coup je suis obligé de bosser beaucoup le week-end ou pire : en urgence tard la veille au soir. Avec des préparations plus légères qu'au lycée (dans ma discipline), c'est peut-être moins d'heures hebdomadaires, mais un épuisement et un impact sur la vie perso bien plus important.
- Dadoo33Grand sage
Danska a écrit:almuixe a écrit:Pour les annotations, quand je dois en mettre beaucoup, je me prépare une feuille avec une liste des remarques numérotées, et sur la copie, je n'écris que R1, R2, R3 etc... C'est une collègue formatrice qui avait inventé ce système.
90% des erreurs sont communes, et les élèves acceptent tout à fait le système (même si il faut répéter 15 fois le principe, la gestion émotionnelle de la réception de leur note leur bouffant le cerveau...). Ceux qui ne font pas l'effort de se reporter à la feuille, je ne peux rien pour eux.
Cela leur permet d'avoir des remarques bien détaillées et tapées à la machine (donc lisibles). Quand j'écris les remarques à la main, j'abrège et ce n'est pas toujours lisible surtout quand la place manque, alors je suis persuadée que l'efficacité de cette organisation est meilleur (et on sort moins las des corrections).
Je ne sais pas si c'est transposable en lettres, les erreurs des élèves en SVT sont souvent des analyses incomplètes ou erronées de documents, des erreurs de compréhension des notions du cours et des erreurs d'organisation de la réponse (conclusion avant le raisonnement etc...).
Pas bête, comme système, il faudrait que je tente à la prochaine rentrée... J'ai tendance à beaucoup abréger aussi, pas sûr que les élèves comprennent tous. Cela dit, je leur laisse toujours un quart d'heure en cours pour relire leurs copies, la correction, le barème, les appréciations, et poser des questions s'ils le souhaitent. En général, les questions se limitent à "vous êtes sûre que vous n'avez pas oublié un demi-point ici, madame ?"
:lol:
Bon je note avec une grille mais j’annote quand même.
Je trouve effectivement le système d’almuixe bien pratique.
A tester.
- frimoussette77Guide spirituel
Tu ne peux pas comparer avec l'époque de tes parents ! Les horaires ont beaucoup changé : ils avaient forcément moins de classes qu'actuellement. En plusElaïna a écrit:Oui tout à fait.
Faut quand même pas abuser non plus, j'ai eu des parents profs (de lettres !) et on faisait plein d'activités (même en vivant à la cambrousse), entre le scoutisme, l'équitation, le tennis, la danse, etc. Les miens font activité cirque le mercredi matin (je corrige dans les vestiaires ou dans ma voiture pendant qu'ils y sont car je n'ai pas le temps de rentrer chez moi) et poney le mercredi. Tous les soirs ils font avec moi un quart d'heure de piano chacun, même les soirs où je les récupère à 18h45 à la garderie.
quand tes parents voulaient faire une dictée : ils choisissaient le texte, ils faisaient la dictée en classe et la corrigeaient. Aujourd'hui il faut préparer une dictée à trous pour machin, une dictée QCM pour machin 2. Les questions à aménager pour les DS. Les leçons à trous pour les dys. Il faut faire un agrandissement pour l'élève mal-voyant, il faut compléter les Gesvaco de ces élèves au moins une fois dans l'année. Il faut rencontrer les parents quand on est PP. Il faut penser à mettre un mot dans le carnet de tel autre qui n'a toujours pas son livre. Il faut faire x rapports sur tel élève pour que la situation ait une chance de s'améliorer. Ceci dit mes enfants ont aussi fait des activités et en font encore et j'ai aussi corrigé dans ma voiture ou dans les vestiaires.
- ElbertaHabitué du forum
Jafar a écrit:Et même en essayant de me préserver un maximum, je rentre chez moi à 17h30-18h cuit, ratatiné, carbonisé, momifié, anéanti, désintégré. Je n'arrive même pas à sortir courir, à prendre plaisir à cuisiner ou ou à faire de la musique, je ne suis plus qu'un tas de cendres. Du coup je suis obligé de bosser beaucoup le week-end ou pire : en urgence tard la veille au soir. Avec des préparations plus légères qu'au lycée (dans ma discipline), c'est peut-être moins d'heures hebdomadaires, mais un épuisement et un impact sur la vie perso bien plus important.
Pour moi, le plus gros handicap au fait d'avoir une activité à côté des heures de cours, c'est cela. L'état dans lequel on ressort d'une journée de cours, et pas le temps de travail que demandent la préparation des cours ou les corrections. Mais bien ce qui est soulevé là, une impossibilité physique et nerveuse de faire autre chose.
J'en suis là aussi.
- Pat BÉrudit
Jafar a écrit:
Pour moi c'est 8h30-17h15 avec quelques trous, tous les jours sauf le mercredi aprem et le vendredi. Et même en essayant de me préserver un maximum, je rentre chez moi à 17h30-18h cuit, ratatiné, carbonisé, momifié, anéanti, désintégré. Je n'arrive même pas à sortir courir, à prendre plaisir à cuisiner ou ou à faire de la musique, je ne suis plus qu'un tas de cendres. Du coup je suis obligé de bosser beaucoup le week-end ou pire : en urgence tard la veille au soir. Avec des préparations plus légères qu'au lycée (dans ma discipline), c'est peut-être moins d'heures hebdomadaires, mais un épuisement et un impact sur la vie perso bien plus important.
Je confirme pour avoir fait 17 années de collège avant d'arriver en lycée.
En lycée, on a plus de temps de préparation et de correction, donc plus de boulot à la maison, nécessitant parfois une forte concentration (le cours de maths de terminale spé maths, dont j'ai besoin de maîtriser à fond tous les tenants et aboutissants, avec certains exercices pas évidents du tout, me demande bien plus de temps que celui de seconde, qui lui-même est plus chargé que celui de 4ème... et pas question de préparer dans le bruit, alors que j'en suis capable pour un cours de collège).
En collège, on a moins de temps de travail à la maison, mais on rentre dans un tel état d'épuisement nerveux qu'on est bon à rien pendant au moins 2 ou 3h, le temps d'avoir digéré la journée et évacué la tension.
En lycée, je peux me mettre au boulot tout de suite en rentrant, au collège j'en étais incapable : je bossais après 20h, un peu, et surtout le WE. Là je bosse un peu tout le temps mais c'est un peu plus "gratifiant" qu'en collège (j'ai un public objectivement plus facile).
- HORAHabitué du forum
Elberta a écrit:Jafar a écrit:Et même en essayant de me préserver un maximum, je rentre chez moi à 17h30-18h cuit, ratatiné, carbonisé, momifié, anéanti, désintégré. Je n'arrive même pas à sortir courir, à prendre plaisir à cuisiner ou ou à faire de la musique, je ne suis plus qu'un tas de cendres. Du coup je suis obligé de bosser beaucoup le week-end ou pire : en urgence tard la veille au soir. Avec des préparations plus légères qu'au lycée (dans ma discipline), c'est peut-être moins d'heures hebdomadaires, mais un épuisement et un impact sur la vie perso bien plus important.
Pour moi, le plus gros handicap au fait d'avoir une activité à côté des heures de cours, c'est cela. L'état dans lequel on ressort d'une journée de cours, et pas le temps de travail que demandent la préparation des cours ou les corrections. Mais bien ce qui est soulevé là, une impossibilité physique et nerveuse de faire autre chose.
J'en suis là aussi.
Tout pareil. Même pour le sport, qui permet quand même de laisser échapper la vapeur nerveuse, ça demande parfois trop d'énergie. Je bosse en collège, je n'ose pas imaginer l'état d'épuisement des collègues en maternelle.
- TivinouDoyen
Tivinou a écrit:Un paquet de 30 commentaires en 1e: 14h.
Un paquet de 30 contractions: 6h30.
Je m'autocite: j'étais optimiste hier... mon paquet de contractions n'est pas fini après huit heures de travail... mais là, vraiment, ça tourne à la traduction: certains ont utilisé le dictionnaire des synonymes comme un dictionnaire de langue étrangère. Et ça donne des trucs vraiment bizarres. Il me reste trois copies, et je jette l'éponge. Tant pis.
- LefterisEsprit sacré
Pour éviter l'épuisement nerveux, il faut lâcher du lest, et tant pis pour les rituels, les habitudes, les consignes inspectorales. Je ne peux strictement rien faire après avoir subi des classes de mal élevés, qui coupent la parole, contestent tout, qu'on ne peut même plus voir en peinture. Rien de ce qui est lié au travail, je bloque complètement. Là je me retrouve avec des copies que je vais mettre dix ou douze jours à corriger (une cinquantaine de rédactions) parce que pour des raisons familiales je n'ai pu le faire ce WE, et la fatigue mentale me paralyse complètement. Les rédactions, c'est pire que tout, des torchons souvent, imprégnés quand ils ont daigné pondre un volume inhabituel, de la pensée télévisuelle ou résosocios, stupide, uniforme, vomitive. On les revoit mentalement, on prolonge notre présence avec eux, ça nous fait du mal. Eh bien tant pis, ça attendra, j'en ferai 4 ou 5 par jour. De plus, il ne faut pas annoter certaines copies, ou a minima : les élèves ne regardent que la note et les déchirent si ça ne leur convient pas. Voilà un premier élément de survie. Le deuxième, limiter les évaluations ( voire plus haut : diviser le nombre d'éval par le nombre de classes supplémentaires pue ne pas en faire encore plus) , et surtout effacer une idée inculquée avec ténacité par les embusqués de l'espé/IUFM : boucler les séquences ou chapitres avant chaque vacances. Donc faire une évaluation "sommative" avant chaque période de vacances. A bannir absolument. On prend le temps qu'il faut, on s'arrange pour partir avec le moins de copies possibles ( il en restera toujours un peu) , le simple fait de devoir anticiper le trimestre suivant suffit largement à pourrir les vacances, et on prolonge le chapitre à la rentrée, ce qui est d'ailleurs plus utile que de courir.
Après ce deuxième élément de survie, pour les autres activités, il faut se donner un coup de pied au derrière, parfois violent. Une fois lancé, on est content de l'avoir fait, ça a donné une respiration. En tête, le sport, car une activité mentale juste après est impossible, on rumine, on ne peut se concentrer, tandis que même fatigué, on peut courir, pédaler, nager ou autre chose, et revenir oxygéné. Il y a aussi la bonne bouffe ou le bon apéro (pas vraiment compatible avec le sport, mais ça détend de temps en temps). Bref, il faut lâcher prise, même si l'on croit du fait ses préjugés que ça aura une incidence : ça n'en a strictement aucune. Plus les enseignants se défoncent, moins ça fonctionne, car l'administration en joue et détériore le boulot, plus les élèves sont paresseux parce qu'on leur mâche le travail.
Après ce deuxième élément de survie, pour les autres activités, il faut se donner un coup de pied au derrière, parfois violent. Une fois lancé, on est content de l'avoir fait, ça a donné une respiration. En tête, le sport, car une activité mentale juste après est impossible, on rumine, on ne peut se concentrer, tandis que même fatigué, on peut courir, pédaler, nager ou autre chose, et revenir oxygéné. Il y a aussi la bonne bouffe ou le bon apéro (pas vraiment compatible avec le sport, mais ça détend de temps en temps). Bref, il faut lâcher prise, même si l'on croit du fait ses préjugés que ça aura une incidence : ça n'en a strictement aucune. Plus les enseignants se défoncent, moins ça fonctionne, car l'administration en joue et détériore le boulot, plus les élèves sont paresseux parce qu'on leur mâche le travail.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
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