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- gauvain31Empereur
Article réservé aux abonnés, mais des graphiques éloquents :
Le Monde a écrit:Le nombre d’inscrits aux épreuves de l’agrégation et du capes, sésames pour devenir professeur dans le second degré, a baissé de près de 10 % entre 2019 et 2020.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/01/15/chute-du-nombre-de-candidats-au-concours-de-l-enseignement_6025882_3224.html
- Lord StevenExpert
Finalement je suis quand même surpris du nombre de candidats au capes d'anglais, je n'ai pas l'impression que les facs d'anglais soient su remplies que ça, au final je n'ai pas eu beaucoup d'élèves qui poursuivaient sur une fac d'anglais, j'ai donc un doute sur le cursus suivi.
Quant à la chute constante... quelle personne normalement constituée voudrait aujourd'hui enseigner quand on connaît la dégradation progressive de notre métier, pas seulement en ce qui concerne nos traitements, mais également les conditions de travail surtout les premiers temps, entre TZR, postes partagés, REP etc
Quant à la chute constante... quelle personne normalement constituée voudrait aujourd'hui enseigner quand on connaît la dégradation progressive de notre métier, pas seulement en ce qui concerne nos traitements, mais également les conditions de travail surtout les premiers temps, entre TZR, postes partagés, REP etc
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- InvitéInvité
C'est fou! Comment expliquer ça?
- AscagneGrand sage
Est-ce qu'on a des graphiques par rapport à l'agrégation ?
- Mélusine2Niveau 10
gauvain31 a écrit:
Article réservé aux abonnés, mais des graphiques éloquents :Le Monde a écrit:Le nombre d’inscrits aux épreuves de l’agrégation et du capes, sésames pour devenir professeur dans le second degré, a baissé de près de 10 % entre 2019 et 2020.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/01/15/chute-du-nombre-de-candidats-au-concours-de-l-enseignement_6025882_3224.html
Ça alors ! Si on s'attendait !
Mais c'est parfait : des contractuels sans formation, corvéables à merci, dans le public, les rares cadors qui traînent encore dans le privé : l'éducation est un marché.
- kensingtonEsprit éclairé
Lord Steven a écrit:Quant à la chute constante... quelle personne normalement constituée voudrait aujourd'hui enseigner quand on connaît la dégradation progressive de notre métier, pas seulement en ce qui concerne nos traitements, mais également les conditions de travail surtout les premiers temps, entre TZR, postes partagés, REP etc
Tout à fait!
En même temps, ça n'a pas l'air d'inquiéter grand' monde finalement.
- micaschisteMonarque
Les graphiques montrent que le nombre de candidats au CAPES externe baisse mais laissent supposer que tous les postes peuvent être couverts (version non abonnée).
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"Il ne sert à rien à l'homme de gagner la Lune s'il vient à perdre la Terre". François Mauriac
"Pick a star in the dark horizon and follow the light "
- AscagneGrand sage
Je crois me souvenir d'avoir vu des graphiques incluant les décennies précédentes, alors que ceux-ci commencent en 2006 : les premiers donnaient une vision encore plus claire de l'étendue de la désaffection....
- InvitéInvité
Il faut consulter ceux de l'excellent Luigi :
Source : https://www.laviemoderne.net/advocatus-diaboli/69-le-franc-succes-des-concours-de-l-enseignement
Source : https://www.laviemoderne.net/advocatus-diaboli/69-le-franc-succes-des-concours-de-l-enseignement
- AscagneGrand sage
Ah, merci, j'aurais dû me souvenir que je les avais vus sur son site autrefois.
- HérodouteGrand sage
Zut, je ne suis pas abonné au Monde : j'ai pas accès au graphique pour l'histoire géo. :p
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- LefterisEsprit sacré
Tout à fait normal, je le vois dans mon entourage personnel et familial, où personne, strictement personne ne pense à devenir enseignant : les étudiants qui peuvent se permettre 5 ans d'études vont faire autre chose mieux payé, plus intéressant. Ceux qui sont dans des filières bouchées comme les lettres bifurquent vers autre chose avant de se lancer dans les préparations aux concours, voire évitent certaines filières qui ne peuvent conduire qu'à ce métier. Ceux qui ne peuvent ou ne veulent faire d'études ne seront pas enseignants de toute manière. Même des personnes tentées reculent au dernier moment : je pense au nombre d'AVS ou AED que j'ai vu passer , avec au départ l'idée de présenter un concours, et changeant d'idée après quelques mois.Lord Steven a écrit:Finalement je suis quand même surpris du nombre de candidats au capes d'anglais, je n'ai pas l'impression que les facs d'anglais soient su remplies que ça, au final je n'ai pas eu beaucoup d'élèves qui poursuivaient sur une fac d'anglais, j'ai donc un doute sur le cursus suivi.
Quant à la chute constante... quelle personne normalement constituée voudrait aujourd'hui enseigner quand on connaît la dégradation progressive de notre métier, pas seulement en ce qui concerne nos traitements, mais également les conditions de travail surtout les premiers temps, entre TZR, postes partagés, REP etc
Il n'y a plus aucune issue pour recruter dans la situation actuelle, sauf à baisser considérablement le niveau des concours, pour attirer des gens qui ne peuvent pas faire autre chose. C'est exactement ce qu'a compris le ministère qui projette de réduire les capes à un écrit, de pré-recruter à bac + 2 avec un petit salaire et de "former" ensuite au métier. Là, peut-être, des jeunes pas trop portés sur les études, ayant besoin de gagner leur vie assez rapidement, se présenteront.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- ZeSandmanFidèle du forum
Là où Luigi s'est intéressé aux candidats présents aux écrits, il me semble que les graphiques du Monde montrent les candidats inscrits, ce qui est différent.
Je pense que le critère des présents aux écrits est plus pertinent pour juger de la baisse réelle.
Je pense que le critère des présents aux écrits est plus pertinent pour juger de la baisse réelle.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- gauvain31Empereur
ZeSandman a écrit:Là où Luigi s'est intéressé aux candidats présents aux écrits, il me semble que les graphiques du Monde montrent les candidats inscrits, ce qui est différent.
Je pense que le critère des présents aux écrits est plus pertinent pour juger de la baisse réelle.
Oui, et attendons de voir le nombre de candidats présents à la première épreuve... ce sera intéressant de voir si les réformes en cours ont eu un effet repoussoir entre octobre et mars
- muonNiveau 6
Je pense que nos têtes pensantes veulent contractualiser au maximum la profession, pour que n'importe qui (cadre ou jeune diplômé au chômage, en transition vers un meilleur poste, où personne en pause professionnelle pour élever ses enfants ou autre...) puisse faire ce job -je n'ose plus dire métier- pendant 4-5 ans avant de passer à autre chose. Pas besoin de recruter beaucoup de titulaires donc.
- gauvain31Empereur
muon a écrit:Je pense que nos têtes pensantes veulent contractualiser au maximum la profession, pour que n'importe qui (cadre ou jeune diplômé au chômage, en transition vers un meilleur poste, où personne en pause professionnelle pour élever ses enfants ou autre...) puisse faire ce job -je n'ose plus dire métier- pendant 4-5 ans avant de passer à autre chose. Pas besoin de recruter beaucoup de titulaires donc.
C'est ce que font les Etats-Unis : la moyenne d'un professeur américain en poste dans le secondaire est de 7 ans (les données que j'ai en tête datent d'il y a 10 ans , cela a donc pu changer....)
- InvitéInvité
Je me souviens que mes étudiants US il y a une dizaine d'années m'expliquaient que le métier d'enseignant était vraiment mal considéré et rémunéré et que les gens faisaient ça pas longtemps en ayant aussi un deuxième boulot.
- Lord StevenExpert
Lefteris a écrit:Tout à fait normal, je le vois dans mon entourage personnel et familial, où personne, strictement personne ne pense à devenir enseignant : les étudiants qui peuvent se permettre 5 ans d'études vont faire autre chose mieux payé, plus intéressant. Ceux qui sont dans des filières bouchées comme les lettres bifurquent vers autre chose avant de se lancer dans les préparations aux concours, voire évitent certaines filières qui ne peuvent conduire qu'à ce métier. Ceux qui ne peuvent ou ne veulent faire d'études ne seront pas enseignants de toute manière. Même des personnes tentées reculent au dernier moment : je pense au nombre d'AVS ou AED que j'ai vu passer , avec au départ l'idée de présenter un concours, et changeant d'idée après quelques mois.Lord Steven a écrit:Finalement je suis quand même surpris du nombre de candidats au capes d'anglais, je n'ai pas l'impression que les facs d'anglais soient su remplies que ça, au final je n'ai pas eu beaucoup d'élèves qui poursuivaient sur une fac d'anglais, j'ai donc un doute sur le cursus suivi.
Quant à la chute constante... quelle personne normalement constituée voudrait aujourd'hui enseigner quand on connaît la dégradation progressive de notre métier, pas seulement en ce qui concerne nos traitements, mais également les conditions de travail surtout les premiers temps, entre TZR, postes partagés, REP etc
Il n'y a plus aucune issue pour recruter dans la situation actuelle, sauf à baisser considérablement le niveau des concours, pour attirer des gens qui ne peuvent pas faire autre chose. C'est exactement ce qu'a compris le ministère qui projette de réduire les capes à un écrit, de pré-recruter à bac + 2 avec un petit salaire et de "former" ensuite au métier. Là, peut-être, des jeunes pas trop portés sur les études, ayant besoin de gagner leur vie assez rapidement, se présenteront.
C'est exactement le problème. J'ai le sentiment que les candidats s'inscrivent par dépit, faute de ne pas avoir trouvé autre chose. Et finalement dzns n'importe quelle matière, généraliste comme les langues ou les lettres. D'où la chute du niveau des candidats. D'où la réforme du Capes. C'est un cercle vicieux. Très vicieux même.
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- HérodouteGrand sage
Lors d'une formation donnée à des M1 souhaitant devenir PE, sur un groupe de 40 M1, aucun n'avait fait d'études de lettres ou de maths/sciences. C'est tout de même révélateur que ce métier ne fait plus rêver dans les filières classiques.
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"Le réchauffement climatique ? Deux degrés de plus, c'est que dalle, non ?", philosophe anonyme de la télé-réalité.
- muonNiveau 6
sciences de l'éduc c'est bien suffisant comme formation, hélas!Hérodoute a écrit:Lors d'une formation donnée à des M1 souhaitant devenir PE, sur un groupe de 40 M1, aucun n'avait fait d'études de lettres ou de maths/sciences. C'est tout de même révélateur que ce métier ne fait plus rêver dans les filières classiques.
- StevieRayNiveau 2
Pauvre Martin a écrit:Il faut consulter ceux de l'excellent Luigi :
Source : https://www.laviemoderne.net/advocatus-diaboli/69-le-franc-succes-des-concours-de-l-enseignement
Quelqu'un sait-il où trouver les données permettant de tracer ces graphiques ? J'aurais aimer actualiser les graphiques présents sur ce site, notamment pour permettre de communiquer auprès des parents. Ceux du monde ne remontent pas aussi loin, alors que c'est très intéressant.
D'après le site, c'était tiré de http://www.iufm.fr/applis/concours/index.php , qui "bizarrement" ne semble plus fonctionner
- NenyimNiveau 5
Lord Steven a écrit:Finalement je suis quand même surpris du nombre de candidats au capes d'anglais, je n'ai pas l'impression que les facs d'anglais soient su remplies que ça, au final je n'ai pas eu beaucoup d'élèves qui poursuivaient sur une fac d'anglais, j'ai donc un doute sur le cursus suivi.
Quant à la chute constante... quelle personne normalement constituée voudrait aujourd'hui enseigner quand on connaît la dégradation progressive de notre métier, pas seulement en ce qui concerne nos traitements, mais également les conditions de travail surtout les premiers temps, entre TZR, postes partagés, REP etc
Le rapport du jury en math donne pas mal de statistiques qui expliquent cela. Pour le CAPES 2019 les étudiants représentent 28% des inscrits, 48% des présents aux écrits et 67% des admis. Pour l'agrégation 2019 : les étudiants représentent 26% des présents et 78% des admis quant aux certifiés, ils représentant 46% des inscrits et 36% des présents.
Donc il peut y avoir beaucoup d'inscrits avec très peu d'étudiants. Le rapport du jury de l'agrégation de mathématiques déplore cela tous les ans :
Cette offre reste confrontée à un marché atone : la faiblesse du nombre de candidats « étudiants »,
auxquels ce concours devrait prioritairement s’adresser, en affecte la physionomie. Le fait que le nombre
d’étudiants soit significativement moindre que le nombre de postes ouverts au concours, sans rien
enlever aux mérites et aux qualités des candidats relevant d’autres catégories, ne peut être satisfaisant.
C'est particulièrement gênant quand les 2/3 ou les 3/4 des admis sont des étudiants, donc si on a moins d'étudiants inscrits de fait soit le niveau s'effondre soit on recrute moins et souvent les deux en même temps. En math le chiffre intéressant c'est avant tout le nombre d'étudiants inscrits mais je ne sais pas si les maths sont représentatives des concours sur ce point.
edit: balise de la citation.
- CathEnchanteur
muon a écrit:sciences de l'éduc c'est bien suffisant comme formation, hélas!Hérodoute a écrit:Lors d'une formation donnée à des M1 souhaitant devenir PE, sur un groupe de 40 M1, aucun n'avait fait d'études de lettres ou de maths/sciences. C'est tout de même révélateur que ce métier ne fait plus rêver dans les filières classiques.
Vu sur le site de l'onisep : beaucoup de diplômés de staps deviennent professeurs des écoles.
- Flo44Érudit
Nenyim a écrit:
C'est particulièrement gênant quand les 2/3 ou les 3/4 des admis sont des étudiants, donc si on a moins d'étudiants inscrits de fait soit le niveau s'effondre soit on recrute moins et souvent les deux en même temps.
Que veux-tu dire exactement? Est-ce que ça veut dire que s'il y avait plus d'étudiants, le niveau remonterait car les autres n'ont pas le niveau ? Ou bien que s'il y avait plus d'étudiants qui passaient le concours, ils y aurait plus de bons étudiants au concours?
- OsmieSage
C'est quand même bizarre ! Un métier de feignasse, surpayé, pour ne pas faire grand-chose et être tout le temps en vacances !
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