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- VerduretteModérateur
Si ça peut te rassurer : pour le masque, on s'habitue. Je ne vais pas dire qu'on l'oublie, mais on cesse d'y penser tout le temps. Peu à peu les nouvelles contraintes et les nouveaux interdits deviennent plus naturels. Je ne ne vais pas m'en réjouir sans le sens où j'espère que cela ne va pas rester notre lot quotidien, mais c'est tout de même plus confortable vu les circonstances. (et ça ne peut pas nuire de faire du lavage sérieux des mains une habitude !! ce sera tout bénéfice pour les germes hivernaux aussi !)
Je vois les choses à peu près comme Arcenciel. Ce sont surtout des élèves en difficulté moyenne qui sont revenus. Je pense qu'ils trouvent un peu bizarre cette classe en petit comité, le premier jour ils étaient tout gênés, ils semblent retrouver leurs marques. Ils osent à peine parler mais on s'y remet.
Parmi les 4 présents, trois ont travaillé, leurs parents ont vraiment fait beaucoup d'efforts alors qu'ils n'ont pas beaucoup de moyens socio-culturels, et ça se sent. Le quatrième n'a rien fait, la mère m'affirmait que si, si, elle le faisait lire ... elle a prétendu n'avoir pas internet, elle se dérobait chaque fois que j'appelais (j'ai proposé de la lecture par téléphone) manque de chance j'ai su par le grand frère que non, il n'avait pas lu, pas écrit ... il a terriblement régressé et le fossé s'est accru entre lui et ses camarades. Donc ça ne peut pas faire de mal qu'il reprenne six semaines avant de se ré-arrêter deux mois.
A la récréation chacun a son vélo étiqueté et ils peuvent aller faire des tours de cour en discutant de loin. Je reconnais que ce sont des conditions privilégiées, je n'aurais sans doute pas dit la même chose si j'étais encore en région parisienne. (et je n'étais pas en Seine-Saint-Denis). Mais venir dire ici que c'est épouvantable serait malhonnête.
Nous avons des masques chirurgicaux à nouettes. Certes, ce n'est pas totalement protecteur, mais ça filtre tout de même aussi un peu depuis l'extérieur vers nous (90%).
Ma collègue attache les nouettes à des élastiques, et je vais sans doute l'imiter, car cela permet de boire (cf la vidéo des infirmières du CHU de Nantes)
https://youtu.be/o-_DPOiBA1o pour boire, c'est à 0:30
Je vois les choses à peu près comme Arcenciel. Ce sont surtout des élèves en difficulté moyenne qui sont revenus. Je pense qu'ils trouvent un peu bizarre cette classe en petit comité, le premier jour ils étaient tout gênés, ils semblent retrouver leurs marques. Ils osent à peine parler mais on s'y remet.
Parmi les 4 présents, trois ont travaillé, leurs parents ont vraiment fait beaucoup d'efforts alors qu'ils n'ont pas beaucoup de moyens socio-culturels, et ça se sent. Le quatrième n'a rien fait, la mère m'affirmait que si, si, elle le faisait lire ... elle a prétendu n'avoir pas internet, elle se dérobait chaque fois que j'appelais (j'ai proposé de la lecture par téléphone) manque de chance j'ai su par le grand frère que non, il n'avait pas lu, pas écrit ... il a terriblement régressé et le fossé s'est accru entre lui et ses camarades. Donc ça ne peut pas faire de mal qu'il reprenne six semaines avant de se ré-arrêter deux mois.
A la récréation chacun a son vélo étiqueté et ils peuvent aller faire des tours de cour en discutant de loin. Je reconnais que ce sont des conditions privilégiées, je n'aurais sans doute pas dit la même chose si j'étais encore en région parisienne. (et je n'étais pas en Seine-Saint-Denis). Mais venir dire ici que c'est épouvantable serait malhonnête.
Nous avons des masques chirurgicaux à nouettes. Certes, ce n'est pas totalement protecteur, mais ça filtre tout de même aussi un peu depuis l'extérieur vers nous (90%).
Ma collègue attache les nouettes à des élastiques, et je vais sans doute l'imiter, car cela permet de boire (cf la vidéo des infirmières du CHU de Nantes)
https://youtu.be/o-_DPOiBA1o pour boire, c'est à 0:30
- Isis39Enchanteur
Cassandrine a écrit:Impression de première reprise: avis mitigé.
Je suis ravie de revoir certains élèves et eux aussi (pour certains ) semblaient contents d'être là. Certains ont dit ou écrit en avoir marre d'être en famille 24/24
Pour les masques, les collégiens n'ont pas cessé de tripoter leurs masques... donc l'efficacité...
Dur dur pour moi de supporter un masque trois heures de suite... même en limitant mon temps de parole.
Point très négatif: l'organisation dans mon collège ... Gros manque de communication, l'informatique en panne dans plusieurs salles, demander les photocopies 48 heures à l'avance, gros trous dans les emplois du temps des profs qui sont priés de ne pas rester dans l'enceinte de l'établissement (on mange où? ), élèves qui viennent quand ils veulent (ne respectent pas les groupes donnés...viennent le matin et pas l'après-midi ou l'inverse).... Une véritable usine à gaz sans compter la pression pour organiser le distanciel et le présentiel.
Sinon une autre grande surprise: des élèves qui n'avaient pas donné signe de vie pendant le confinement envoient maintenant du travail (les cours reprennent... Avant, le collège était fermé donc il ne fallait pas faire les devoirs) !!!!
Surcharge de ma boite mail ce soir...
C'est hallucinant ?!
- lisontineHabitué du forum
Moi je reprends demain matin avec deux groupes de 6e. Ça ne me fait pas peur parce que le protocole sanitaire est hyper strict mais parce que le protocole est hyper strict je considère que ce n'est plus l'école et ceux qui seront traumatisés seront les élèves. J'ai aperçu aux infos ce soir l'exemple d'un collège : les pauvres gamins obligés de manger seuls à leur table en rang d'oignon. On a l'impression qu'ils sont punis !
Chez nous le restaurant scolaire ne rouvre pas : mes 6e devront manger assis à leur table dans la salle de classe. Ils vont subir 6h de cours assis sur les tabourets de la salle de science car elle est grande et avec des points d'eau mais ils vont vite avoir mal au dos ! Et ils n'auront qu'une pause de 20 mn le matin et 30 min de 13h30 à 14h. Ils ne peuvent plus se déplacer seul, un surveillant est présent en permanence dans le couloir au cas où il faudrait accompagner aux toilettes ou à l'infirmerie. On ne peut rien leur distribuer. Dans la cour, ils ne peuvent plus s'asseoir sur les bancs.
Le personnel de ménage désinfecte deux fois par jour : tables, chaises, bureau, ordi, poignées de portes, de fenêtres, rampes d'escalier, toilettes...
Alors une reprise dans ces conditions je ne suis pas sûre que ce soit si génial que ça !
Chez nous le restaurant scolaire ne rouvre pas : mes 6e devront manger assis à leur table dans la salle de classe. Ils vont subir 6h de cours assis sur les tabourets de la salle de science car elle est grande et avec des points d'eau mais ils vont vite avoir mal au dos ! Et ils n'auront qu'une pause de 20 mn le matin et 30 min de 13h30 à 14h. Ils ne peuvent plus se déplacer seul, un surveillant est présent en permanence dans le couloir au cas où il faudrait accompagner aux toilettes ou à l'infirmerie. On ne peut rien leur distribuer. Dans la cour, ils ne peuvent plus s'asseoir sur les bancs.
Le personnel de ménage désinfecte deux fois par jour : tables, chaises, bureau, ordi, poignées de portes, de fenêtres, rampes d'escalier, toilettes...
Alors une reprise dans ces conditions je ne suis pas sûre que ce soit si génial que ça !
- ditaNeoprof expérimenté
C'est vrai que sous coma artificiel, c'est chouette, les relations sociales. Si on est mort, c'est encore plus cool.Dinimip! a écrit:Prochaine étape : la préparation de la rentrée de septembre ! Avec je l'espère la fin des masques obligatoires en classe le plus vite possible, car je pense avoir beaucoup de mal à m'y habituer, et, outre l'inconfort, ça nuit beaucoup aux relations sociales de vivre avec le visage à moitié couvert.
Je souhaite que le port du masque soit obligatoire jusqu'au vaccin.
- BabelleNiveau 10
Reprise des cours ce matin avec les sixièmes : 38 présents sur 150. J'ai donc fait cours avec des groupes entre 2 et 6 élèves. C'était finalement plus agréable que je ne l'avais imaginé. Les élèves étaient contents d'être là et moi contente de les revoir. Contente aussi des réponses à mes questions, ce qui a été fait en confinement semble plutôt être bien passé.
Le gros inconvénient, c'est le masque. Pas tellement pour moi, mais pour les élèves. La plupart d'entre eux avaient des masques en tissu trop grand pour eux et assez épais, j'avais beaucoup de mal à les entendre et j'ai du, plusieurs fois, m'approcher (à plus d'un mètre bien sur) et les faire répéter. Beaucoup ne pouvaient pas s'empêcher de les toucher. J'ai eu de la peine pour eux. Heureusement, les cours s'arrêtent à midi et c'est très bien ainsi. Pas de cantine, pas de cours l'après midi (surtout quand il va faire chaud, l'après midi serait intenable).
Demain les cinquièmes et je ne pensent pas avoir plus d'élèves.
Le gros inconvénient, c'est le masque. Pas tellement pour moi, mais pour les élèves. La plupart d'entre eux avaient des masques en tissu trop grand pour eux et assez épais, j'avais beaucoup de mal à les entendre et j'ai du, plusieurs fois, m'approcher (à plus d'un mètre bien sur) et les faire répéter. Beaucoup ne pouvaient pas s'empêcher de les toucher. J'ai eu de la peine pour eux. Heureusement, les cours s'arrêtent à midi et c'est très bien ainsi. Pas de cantine, pas de cours l'après midi (surtout quand il va faire chaud, l'après midi serait intenable).
Demain les cinquièmes et je ne pensent pas avoir plus d'élèves.
- User20401Vénérable
Mais, et c'est une vraie question sans provocation, ça ne vous dérange pas d'inculquer aux enfants qu'il est dangereux de s'approcher des autres, qu'il faut s'en tenir loin ? Franchement, je ne supporte pas cette idée. Alors évidemment, on leur explique que c'est pas l'autre qui est dangereux, tout ça tout ça mais ce qu'il en reste, c'est qu'il faut se tenir loin des camarades. Tout ça pour 8 semaines (incomplètes de "classe"). L'argument de septembre est très limité puisqu'on ne sait pas ce qu'il en sera en septembre du virus/des traitements, etc. Et à ce moment là, si le virus est toujours là, pédagogiquement, ça vaudra vraiment le coup de prendre ce risque. Là, à mes yeux, pour reprendre une expression médicale, le rapport bénéfice/risque est largement en défaveur de la reprise maintenant.Verdurette a écrit:Si ça peut te rassurer : pour le masque, on s'habitue. Je ne vais pas dire qu'on l'oublie, mais on cesse d'y penser tout le temps. Peu à peu les nouvelles contraintes et les nouveaux interdits deviennent plus naturels. Je ne ne vais pas m'en réjouir sans le sens où j'espère que cela ne va pas rester notre lot quotidien, mais c'est tout de même plus confortable vu les circonstances. (et ça ne peut pas nuire de faire du lavage sérieux des mains une habitude !! ce sera tout bénéfice pour les germes hivernaux aussi !)
Je vois les choses à peu près comme Arcenciel. Ce sont surtout des élèves en difficulté moyenne qui sont revenus. Je pense qu'ils trouvent un peu bizarre cette classe en petit comité, le premier jour ils étaient tout gênés, ils semblent retrouver leurs marques. Ils osent à peine parler mais on s'y remet.
Parmi les 4 présents, trois ont travaillé, leurs parents ont vraiment fait beaucoup d'efforts alors qu'ils n'ont pas beaucoup de moyens socio-culturels, et ça se sent. Le quatrième n'a rien fait, la mère m'affirmait que si, si, elle le faisait lire ... elle a prétendu n'avoir pas internet, elle se dérobait chaque fois que j'appelais (j'ai proposé de la lecture par téléphone) manque de chance j'ai su par le grand frère que non, il n'avait pas lu, pas écrit ... il a terriblement régressé et le fossé s'est accru entre lui et ses camarades. Donc ça ne peut pas faire de mal qu'il reprenne six semaines avant de se ré-arrêter deux mois.
A la récréation chacun a son vélo étiqueté et ils peuvent aller faire des tours de cour en discutant de loin. Je reconnais que ce sont des conditions privilégiées, je n'aurais sans doute pas dit la même chose si j'étais encore en région parisienne. (et je n'étais pas en Seine-Saint-Denis). Mais venir dire ici que c'est épouvantable serait malhonnête.
Nous avons des masques chirurgicaux à nouettes. Certes, ce n'est pas totalement protecteur, mais ça filtre tout de même aussi un peu depuis l'extérieur vers nous (90%).
Ma collègue attache les nouettes à des élastiques, et je vais sans doute l'imiter, car cela permet de boire (cf la vidéo des infirmières du CHU de Nantes)
https://youtu.be/o-_DPOiBA1o pour boire, c'est à 0:30
Vraiment, même en lisant vos retours (1er et 2nd degré), ce gros gros malaise ne se dissipe pas. Et j'avoue que le fait que l'écrasante majorité des collègues acceptent ça sans rechigner m'inquiète et me questionne (sur les collègues et sur moi aussi, en fait)…
- henrietteMédiateur
Qu'en est-il de tes autres élèves, qui ne sont pas au collège ? C'est toi qui t'en occupes aussi ?Babelle a écrit:Reprise des cours ce matin avec les sixièmes : 38 présents sur 150. J'ai donc fait cours avec des groupes entre 2 et 6 élèves. C'était finalement plus agréable que je ne l'avais imaginé. Les élèves étaient contents d'être là et moi contente de les revoir. Contente aussi des réponses à mes questions, ce qui a été fait en confinement semble plutôt être bien passé.
Le gros inconvénient, c'est le masque. Pas tellement pour moi, mais pour les élèves. La plupart d'entre eux avaient des masques en tissu trop grand pour eux et assez épais, j'avais beaucoup de mal à les entendre et j'ai du, plusieurs fois, m'approcher (à plus d'un mètre bien sur) et les faire répéter. Beaucoup ne pouvaient pas s'empêcher de les toucher. J'ai eu de la peine pour eux. Heureusement, les cours s'arrêtent à midi et c'est très bien ainsi. Pas de cantine, pas de cours l'après midi (surtout quand il va faire chaud, l'après midi serait intenable).
Demain les cinquièmes et je ne pensent pas avoir plus d'élèves.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- RosanetteEsprit éclairé
Cicyle a écrit:
Mais, et c'est une vraie question sans provocation, ça ne vous dérange pas d'inculquer aux enfants qu'il est dangereux de s'approcher des autres, qu'il faut s'en tenir loin ? Franchement, je ne supporte pas cette idée. Alors évidemment, on leur explique que c'est pas l'autre qui est dangereux, tout ça tout ça mais ce qu'il en reste, c'est qu'il faut se tenir loin des camarades. Tout ça pour 8 semaines (incomplètes de "classe"). L'argument de septembre est très limité puisqu'on ne sait pas ce qu'il en sera en septembre du virus/des traitements, etc. Et à ce moment là, si le virus est toujours là, pédagogiquement, ça vaudra vraiment le coup de prendre ce risque. Là, à mes yeux, pour reprendre une expression médicale, le rapport bénéfice/risque est largement en défaveur de la reprise maintenant.
Vraiment, même en lisant vos retours (1er et 2nd degré), ce gros gros malaise ne se dissipe pas. Et j'avoue que le fait que l'écrasante majorité des collègues acceptent ça sans rechigner m'inquiète et me questionne (sur les collègues et sur moi aussi, en fait)…
L'injonction vaut hors de l'école, lors des sorties qui étaient même autorisées pendant le confinement.
Et qui a été formuler les choses ainsi : "il est dangereux de t'approcher de ton camarade ?" Evidemment qu'il faut intégrer les distances et sans diaboliser l'autre.
- User20401Vénérable
Ah bin, oui, s'il faut alors !! Dis donc, j'y avais pas pensé !! Et c'est pas écrit dans la phrase d'après, d'ailleurs. Je te remercie pour ton avis éclairé, Rosanette.Rosanette a écrit:Cicyle a écrit:
Mais, et c'est une vraie question sans provocation, ça ne vous dérange pas d'inculquer aux enfants qu'il est dangereux de s'approcher des autres, qu'il faut s'en tenir loin ? Franchement, je ne supporte pas cette idée. Alors évidemment, on leur explique que c'est pas l'autre qui est dangereux, tout ça tout ça mais ce qu'il en reste, c'est qu'il faut se tenir loin des camarades. Tout ça pour 8 semaines (incomplètes de "classe"). L'argument de septembre est très limité puisqu'on ne sait pas ce qu'il en sera en septembre du virus/des traitements, etc. Et à ce moment là, si le virus est toujours là, pédagogiquement, ça vaudra vraiment le coup de prendre ce risque. Là, à mes yeux, pour reprendre une expression médicale, le rapport bénéfice/risque est largement en défaveur de la reprise maintenant.
Vraiment, même en lisant vos retours (1er et 2nd degré), ce gros gros malaise ne se dissipe pas. Et j'avoue que le fait que l'écrasante majorité des collègues acceptent ça sans rechigner m'inquiète et me questionne (sur les collègues et sur moi aussi, en fait)…
L'injonction vaut hors de l'école, lors des sorties qui étaient même autorisées pendant le confinement.
Et qui a été formuler les choses ainsi : "il est dangereux de t'approcher de ton camarade ?" Evidemment qu'il faut intégrer les distances et sans diaboliser l'autre.
N'empêche que c'est ce que les gamins retiennent.
Ces jours-ci (et ça a été le cas tout au long du confinement), dans le village de mon école, les gamins jouent dans la rue tous ensemble. Or nous ne pouvions laisser faire ça à l'école. Comment les enfants peuvent-ils comprendre le risque réel ? Ce qu'on attend d'eux ?
Non, vraiment, j'attends de voir les conséquences à long terme. Je pense qu'elles ne seront pas négligeables.
- RosanetteEsprit éclairé
Mais il y a des gamins qui ne veulent plus sortir de chez eux, niveau conséquences c'est pas mieux.
Et encore une fois les gamins qui sont sortis pendant le confinement ne pouvaient pas approcher leur camarade, je vois pas ce que le protocole de reprise des cours a à voir là-dedans.
Quand un enfant a la gastro ou un truc contagieux même relativement bénin, les autres ne sont pas censés le coller non plus. On peut quand même inculquer la notion de virus et d'hygiène sans rendre des gosses asociaux.
Et encore une fois les gamins qui sont sortis pendant le confinement ne pouvaient pas approcher leur camarade, je vois pas ce que le protocole de reprise des cours a à voir là-dedans.
Quand un enfant a la gastro ou un truc contagieux même relativement bénin, les autres ne sont pas censés le coller non plus. On peut quand même inculquer la notion de virus et d'hygiène sans rendre des gosses asociaux.
- WinmarNiveau 5
Dinimip! a écrit:Heureux de voir que ceux qui ont eu la possibilité de reprendre les cours au collège ne semblent pas traumatisés !
Rappelons tout de même que nous n'étions qu'une infime minorité de cet avis il y a de cela environ 15 jours, et qu'on nous faisait bien comprendre qu'on était irresponsables de vouloir reprendre les cours (on m'a même demandé si j'étais bien enseignant et non pas peut-être une taupe du ministère :-) )
Bref, l'essentiel est que chacun surmonte ses angoisses, le temps fera son œuvre.
Prochaine étape : la préparation de la rentrée de septembre ! Avec je l'espère la fin des masques obligatoires en classe le plus vite possible, car je pense avoir beaucoup de mal à m'y habituer, et, outre l'inconfort, ça nuit beaucoup aux relations sociales de vivre avec le visage à moitié couvert.
On va te décerner une médaille ! Tu tires déjà des conclusions après une semaine de reprise et à te lire, on voit que tu aimes avoir raison.
Des angoissés et des inquiets, il y en a et c'est pas une tare surtout dans la situation actuelle.
L'interrogation prioritaire et majoritaire ici est : est -ce que la reprise en établissement va favoriser un "redécollage" de l’épidémie ? Personne n' encore la réponse et si ça se passe pas trop mal, tant mieux mais il n'y aura pas de quoi faire son malin, du genre, je vous l'avais bien dit car en fait tu n'en sais pas plus que nous.
Si le protocole est bien appliqué et respecté, il est évident que le virus aura beaucoup plus de mal à circuler donc ça peut être un succès sanitaire. Mais la route est longue donc soyons humbles.
- User20401Vénérable
Tu lis ou pas du tout ? Je viens d'écrire qu'une partie tout à fait non négligeable des gamins n'ont respecté aucune distanciation pendant le confinement. Ici, en zone verte, c'était très nettement le cas.Rosanette a écrit:Mais il y a des gamins qui ne veulent plus sortir de chez eux, niveau conséquences c'est pas mieux.
Et encore une fois les gamins qui sont sortis pendant le confinement ne pouvaient pas approcher leur camarade, je vois pas ce que le protocole de reprise des cours a à voir là-dedans.
Quand un enfant a la gastro ou un truc contagieux même relativement bénin, les autres ne sont pas censés le coller non plus. On peut quand même inculquer la notion de virus et d'hygiène sans rendre des gosses asociaux.
Quant à ta dernière phrase, c'est quand même très différent de dire à un gamin malade de ne pas refiler ses microbes à tout le monde (ce qui se fait au quotidien dans toutes les écoles de France) et de dire à toute une génération d'enfants bien portants (puisqu'à l'instant t, l'écrasante majorité n'a pas le COVID) de se tenir loin les uns des autres.
Tu crois vraiment que l'école telle qu'elle est proposée va apaiser les grands angoissés qui n'osent plus sortir de chez eux ??
- RosanetteEsprit éclairé
Cicyle a écrit:Tu lis ou pas du tout ? Je viens d'écrire qu'une partie tout à fait non négligeable des gamins n'ont respecté aucune distanciation pendant le confinement. Ici, en zone verte, c'était très nettement le cas.Rosanette a écrit:Mais il y a des gamins qui ne veulent plus sortir de chez eux, niveau conséquences c'est pas mieux.
Et encore une fois les gamins qui sont sortis pendant le confinement ne pouvaient pas approcher leur camarade, je vois pas ce que le protocole de reprise des cours a à voir là-dedans.
Quand un enfant a la gastro ou un truc contagieux même relativement bénin, les autres ne sont pas censés le coller non plus. On peut quand même inculquer la notion de virus et d'hygiène sans rendre des gosses asociaux.
Quant à ta dernière phrase, c'est quand même très différent de dire à un gamin malade de ne pas refiler ses microbes à tout le monde (ce qui se fait au quotidien dans toutes les écoles de France) et de dire à toute une génération d'enfants bien portants (puisqu'à l'instant t, l'écrasante majorité n'a pas le COVID) de se tenir loin les uns des autres.
Tu crois vraiment que l'école telle qu'elle est proposée va apaiser les grands angoissés qui n'osent plus sortir de chez eux ??
Oui parce qu'elle marque en retour en classe, sous conditions sanitaires. Il y a un cadre.
Tu parles des jeunes qui se confinent mal, et on en voit quelle que soit la zone ; un protocole sanitaire à l'école leur donne au moins la mesure de ce que la société attend, dans les magasins, les transports, dans les interactions.
Les gamins qui ne se confinaient pas ne respectait pas ce que la société attendait d'eux, ni même probablement ce que leurs parents attendaient d'eux. Il va bien falloir qu'ils l'intègrent par l'école si ça veut pas rentrer (comme beaucoup de choses que certains gamins n'apprennent pas dans leur vie privée même si techniquement ça devrait être le cas).
- BrindIfFidèle du forum
D'après mon chef d'établissement, c'est le cas : dans le cadre du covid, pas de jour de carence.dita a écrit:Si la journée de carence n'est pas annulée, on va se choper des covid à cause de ce genre de comportement.chmarmottine a écrit:
C'est du même acabit que les collègues qui, en pleine épidémie de grippe, se vantent de réussir à venir bosser malgré la fièvre et qui ne pensent pas un dixième de seconde qu'ils risquent de mettre en danger collègues et élèves.
- mgb35Érudit
Je suis content d'avoir lu ses témoignages de retour au collège. Ils sont tous positifs ou mitigés mais aucun négatif pour l'instant.
Pour revenir à mon intervention précédente, je me suis peut être trompé de mot en parlant d'idéologie pessimiste mais je dois bien constater que tous les récits de retour ont été commentés négativement...
Pour revenir à mon intervention précédente, je me suis peut être trompé de mot en parlant d'idéologie pessimiste mais je dois bien constater que tous les récits de retour ont été commentés négativement...
- SikeliaNiveau 10
Danska a écrit:Sikelia a écrit:Oh non ! J'espère que personne ne les lynchera... Le point de vue de chacun reflète sa propre expérience ET la perception de sa propre expérience. Pourquoi s'en prendre aux collègues qui apporteraient un témoignage positif ? Il faudrait plutôt se réjouir que tout se passe bien pour eux.
C'était une plaisanterie ! Bien sûr que personne ne lynche personne sur ce forum : les modérateurs interviennent justement bien souvent pour éviter qu'une dispute dégénère... Mais tu l'as noté toi-même, la remarque de @mgb35 est excessive, pour ne pas dire plus.
Merci @Danska ! Je suis admirative devant le travail que vous les modérateurs faites pour que le forum reste un lieu de discussion apaisée. Bonne soirée
_________________
Sikelia
Numquam est tam male Siculis, quin aliquid facete et commode dicant
(Marco Tullio Cicerone, Verrine, Actio Secundae - Liber Quartus - De praetura siciliensi)
- LenagcnNiveau 10
Masque: le malaise n'est pas que d'origine psy. Je le supporte bien a priori, mais vendredi ap. midi, j'ai eu une série d'étourdissements.
Nouveauté de la journée:
J'ai testé le
" gamine effondrée sur sa table + "J'ai mal à la tête" " cet ap midi.
Flippant.
"J'ai mal au dos aussi" (et là, je vous assure... j'ai pensé très très fort TANT MIEUX)
Envoi au directeur avec une camarade, prise de température, pas de souci; récupération par la mère quand même.
Et derrière, 2 autres qui se plaignent de la tête... remontée de l'angoisse...
(on est à j+4 après notre reprise ahum ahum).
Et puis leur mal de tête est reparti. J'ai préféré en aviser les parents, quand même.
Montagnes russes.
Nouveauté de la journée:
J'ai testé le
" gamine effondrée sur sa table + "J'ai mal à la tête" " cet ap midi.
Flippant.
"J'ai mal au dos aussi" (et là, je vous assure... j'ai pensé très très fort TANT MIEUX)
Envoi au directeur avec une camarade, prise de température, pas de souci; récupération par la mère quand même.
Et derrière, 2 autres qui se plaignent de la tête... remontée de l'angoisse...
(on est à j+4 après notre reprise ahum ahum).
Et puis leur mal de tête est reparti. J'ai préféré en aviser les parents, quand même.
Montagnes russes.
- LokomazoutNiveau 9
mgb35 a écrit:mais je dois bien constater que tous les récits de retour ont été commentés négativement...
Ah que c'est triste...
Eh oui, même avec la reprise, le Covid-19 lui est toujours là.
- PointàlaligneExpert
mafalda16 a écrit:mgb35 a écrit:Ce topic est tellement squatté par une idéologie pessimiste qu'aucun collègue ou presque n'ose raconter sa journée de reprise... C'était déjà le cas la semaine dernière pour les PE.
C'est inquiétant je trouve.
Heureusement tu es là. Alors raconte-nous, as-tu passé une bonne journée ? Tu veux un choco-BN aussi ?
Merci Mafalda pour ce fou rire salvateur.
- trompettemarineMonarque
Je complète mon message antérieur. Mon enfant a suivi aujourd'hui les cours en distanciel de ses professeurs qui ne peuvent reprendre en présentiel. : anglais, maths, français. Je crois que le cours de sciences physiques est donné en présentiel mais que le professeur le met intégralement sur pronote.trompettemarine a écrit:J'ai une enfant que je garde à la maison. Elle est en cinquième. Je parlerai au fur et à mesure des informations que j'aurai dans la semaine, informations forcément parcellaires, et du point de vue du parent.totoro a écrit:Et donc, pour ne froisser personne, je repose ma question :
Ceux qui reprennent à temps plein en classe, que deviennent les élèves qui travaillent chez eux ? Par qui sont-ils suivis?
Pour le moment, ses professeurs de mathématiques et d'anglais ne reprennent pas en présentiel. Les cours sont poursuivis en distanciel. En Arts plastiques, le professeur reprend au collège, me semble-t-il, et il a expliqué comment il établirai l'appréciation du troisième trimestre ou annuelle (j'ai mal compris)
Je me re-citerai pour que toutes les informations soient regroupées en un seul message. Je resterai uniquement factuelle.
Des cours semblent avoir disparu comme le latin (je vais donc y remédier pendant les grandes vacances).
Les élèves qui ont repris en présentiel dans la classe de mon enfant ont eu maths par un autre professeur que celui qu'ils avaient habituellement, le cours de français en présentiel est donné par l'AVS (qui j'espère sera bien payée comme contractuelle en plus de son statut d'AVS, je suppose qu'elle a une licence de lettres). J'en déduis donc qu'il n'y a pas ou très peu de professeurs de lettres en présentiel.
Tout cela sera tu, puisque la presse était là pour la propagande.
Je ne regrette pas d'un point de vue pédagogique de garder ma fille car finalement elle continue de travailler avec son équipe de professeurs.
Je dois avouer néanmoins qu'elle souffre de ne plus avoir de contact avec ses amis (les classes virtuelles l'ont mises très mal à l'aise : c'est glauque, dit-elle.)
Nous allons essayer d'inviter un ou deux de ses amis en faisant très attention aux gestes barrière. Il faut qu'il fasse beau et que je prépare cela.
L'eps a repris : ils font des mouvements dans la cour.
Je n'en sais pas plus pour le moment.
- VerduretteModérateur
Cicyle, tu peux voir les choses sous deux angles : je ne m'approche pas des autres parce que j'ai peur d'eux, ou je ne m'approche pas des autres parce que je peux être contagieux sans le savoir, et de la sorte je les protège. Ce qui est nettement plus positif.
En trois jours, les élèves se sont bien détendus ... Ils ne semblent pas particulièrement angoissés, et les dispositions matérielles qu'on adopte permettent de respecter les règles sans brailler toute la journée : Bidule, recule ! Machin ne t'approche pas !! etc...
Je leur ai expliqué que les enfants ne couraient pas beaucoup de risques, qu'ils étaient rarement très malades, mais qu'à l'école, ils pouvaient attraper le virus d'un autre enfant et le transmettre à des adultes ou des personnes âgées quand ils rentraient chez eux, et que c'était cela, la cause des distances qu'on leur demandait de garder. Qu'en plus on pouvait être malade sans s'en rendre compte, et que donc on faisait "comme si on était malade" pour être sûr de ne contaminer personne.
Actuellement, personne, y compris dans la communauté scientifique ne peut prédire ce qu'il adviendra de cette épidémie. S'arrêtera t-elle avec l'été, ou pas ? Le virus va t-il muter ? Souffrir de la chaleur ?
Option 1 : il s'arrête, tant mieux, et j'espère qu'on en tirera toutes les conséquences.
Option 2 : ça continue, et cette reprise différenciée permet de voir ce qu'on peut faire ou pas, de mieux s'organiser si, comme je le crains personnellement, le virus est encore là à la rentrée de septembre. Cela a un petit côté cobaye, j'en conviens, mais il va falloir que tout le monde s'y colle, on ne peut pas rester enfermés jusqu'à la fin des temps. Plus on tarde, plus ce sera difficile d'affronter ses peurs.
Je déplore une première gestion de crise calamiteuse, aujourd'hui on en sait plus, on a des éléments permettant de savoir comment améliorer les choses (évidemment, il ne suffit pas de le dire, il faut que ce soit mis en pratique, et c'est une autre paire de manches tant sur le plan des mentalités que sur le plan des moyens.)
En trois jours, les élèves se sont bien détendus ... Ils ne semblent pas particulièrement angoissés, et les dispositions matérielles qu'on adopte permettent de respecter les règles sans brailler toute la journée : Bidule, recule ! Machin ne t'approche pas !! etc...
Je leur ai expliqué que les enfants ne couraient pas beaucoup de risques, qu'ils étaient rarement très malades, mais qu'à l'école, ils pouvaient attraper le virus d'un autre enfant et le transmettre à des adultes ou des personnes âgées quand ils rentraient chez eux, et que c'était cela, la cause des distances qu'on leur demandait de garder. Qu'en plus on pouvait être malade sans s'en rendre compte, et que donc on faisait "comme si on était malade" pour être sûr de ne contaminer personne.
Actuellement, personne, y compris dans la communauté scientifique ne peut prédire ce qu'il adviendra de cette épidémie. S'arrêtera t-elle avec l'été, ou pas ? Le virus va t-il muter ? Souffrir de la chaleur ?
Option 1 : il s'arrête, tant mieux, et j'espère qu'on en tirera toutes les conséquences.
Option 2 : ça continue, et cette reprise différenciée permet de voir ce qu'on peut faire ou pas, de mieux s'organiser si, comme je le crains personnellement, le virus est encore là à la rentrée de septembre. Cela a un petit côté cobaye, j'en conviens, mais il va falloir que tout le monde s'y colle, on ne peut pas rester enfermés jusqu'à la fin des temps. Plus on tarde, plus ce sera difficile d'affronter ses peurs.
Je déplore une première gestion de crise calamiteuse, aujourd'hui on en sait plus, on a des éléments permettant de savoir comment améliorer les choses (évidemment, il ne suffit pas de le dire, il faut que ce soit mis en pratique, et c'est une autre paire de manches tant sur le plan des mentalités que sur le plan des moyens.)
- MalagaModérateur
Verdurette a écrit:
Je leur ai expliqué que les enfants ne couraient pas beaucoup de risques, qu'ils étaient rarement très malades, mais qu'à l'école, ils pouvaient attraper le virus d'un autre enfant et le transmettre à des adultes ou des personnes âgées quand ils rentraient chez eux, et que c'était cela, la cause des distances qu'on leur demandait de garder. Qu'en plus on pouvait être malade sans s'en rendre compte, et que donc on faisait "comme si on était malade" pour être sûr de ne contaminer personne.
C'est exactement le discours que j'ai tenu à mes enfants. Ils ont compris que lorsque je porte un masque (pour faire des courses par exemple), quand je leur demande de ne pas se coller aux adultes si on sort dans la rue, quand la maîtresse (ma fille en CP a repris l'école) demande aux enfants de respecter certaines nouvelles règles, c'est pour protéger les autres. Je leur ai expliqué que nous ne sommes pas à risques (même si les enfants peuvent être touchés mais les chiffres sont très faibles ; quant à moi, mon âge et la santé font que les risques sont évident pas nuls mais relativement faibles) mais que si nous attrapons la maladie, nous pouvons la transmettre à des gens fragiles.
Les deux ont bien compris. La reprise de la fille à l'école se passe bien et la maîtresse nous a confirmé que les enfants ont intégré les nouvelles règles sans se poser de questions.
Ici, le confinement a été strictement respecté. Par exemple, mes enfants ne sont pas sortis de la maison en deux mois de confinement (et c'est pareil, ils ont accepté les règles parce qu'on leur a expliqué pourquoi il fallait agir ainsi même si c'est pénible).
_________________
J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- KhalieNiveau 5
J'ai repris pour la matinée en présentiel hier avec mes six 5e. Chez nous ces 6 là sont des décrocheurs (par contre le lien avec les familles n'a jamais été totalement rompu). Ils nous ont d'ailleurs clairement (mais gentiment) dit qu'être là ne leur plaisait pas ^^ La première heure a été consacrée aux gestes barrières et aux discussions autour du confinement et du covid. Tous le monde avait des masques: les gamins ne s'en sont pas plaint. Ils avaient leurs bouteilles d'eau personnelles et ont été très précautionneux. Nous n'avons jamais eu un tel taux d'encadrement lol : un prof et une avs (ainsi que l'infirmière une partie de la matinée) pour 6 gamins. Par contre, j'ai eu beau essayer, impossible pour moi de rester à distance: ces gamins ont besoin d'explication et qu'on leur montre, je ne sais pas faire sans m'approcher.
Notre chef avait fait dessiner des sortes de "point de parlotte" dans la cour de récré: des pieds dessinés sur le sol en cercle à distance réglementaire: ça les a amusé et nos décrocheurs survoltés habituellement se sont transformés en pies jacasses. Au début on sentait un peu de gêne car ils sont habituellement noyés dans la masse et puis ça s'est dégelé et ils ont finalement bien bossé sur le travail donné en distanciel par les collègues. Ils ont suivi une visio du prof de physique. Cela s'est bien passé mais c'était aussi le premier jour: à 6 ils n'ont aucune échappatoire et heureusement qu'il y a long week-end ça risque d'être très lourd pour eux. Je pense qu'ils sont rentrés crevés chez eux d'après ce que m'a dit le collègue de l'après-midi. Ils n'ont pas l'habitude d'être autant sollicités. Ils étaient aussi très content d'être servis à table à la cantine "on se croirait au resto".
L'administration était très stressée (je n'ai jamais eu aussi souvent chef dans ma classe ^^). Je sais que ça s'est moins bien passé du côté des 6e, plus nombreux (15) et plus problématiques à gérer déjà habituellement (là encore ce sont les plus en difficultés scolaires et comportementales qui sont venus).
Donc rentrée positive pour moi, dans des conditions très confortables, je ne sais pas si j'aurais dit la même chose avec 25 gamins (ou même juste si j'avais dû encadrer les 6e de la mort). Collège REP rurale zone verte.
Notre chef avait fait dessiner des sortes de "point de parlotte" dans la cour de récré: des pieds dessinés sur le sol en cercle à distance réglementaire: ça les a amusé et nos décrocheurs survoltés habituellement se sont transformés en pies jacasses. Au début on sentait un peu de gêne car ils sont habituellement noyés dans la masse et puis ça s'est dégelé et ils ont finalement bien bossé sur le travail donné en distanciel par les collègues. Ils ont suivi une visio du prof de physique. Cela s'est bien passé mais c'était aussi le premier jour: à 6 ils n'ont aucune échappatoire et heureusement qu'il y a long week-end ça risque d'être très lourd pour eux. Je pense qu'ils sont rentrés crevés chez eux d'après ce que m'a dit le collègue de l'après-midi. Ils n'ont pas l'habitude d'être autant sollicités. Ils étaient aussi très content d'être servis à table à la cantine "on se croirait au resto".
L'administration était très stressée (je n'ai jamais eu aussi souvent chef dans ma classe ^^). Je sais que ça s'est moins bien passé du côté des 6e, plus nombreux (15) et plus problématiques à gérer déjà habituellement (là encore ce sont les plus en difficultés scolaires et comportementales qui sont venus).
Donc rentrée positive pour moi, dans des conditions très confortables, je ne sais pas si j'aurais dit la même chose avec 25 gamins (ou même juste si j'avais dû encadrer les 6e de la mort). Collège REP rurale zone verte.
- arcencielGrand Maître
Verdurette a écrit:Cicyle, tu peux voir les choses sous deux angles : je ne m'approche pas des autres parce que j'ai peur d'eux, ou je ne m'approche pas des autres parce que je peux être contagieux sans le savoir, et de la sorte je les protège. Ce qui est nettement plus positif.
En trois jours, les élèves se sont bien détendus ... Ils ne semblent pas particulièrement angoissés, et les dispositions matérielles qu'on adopte permettent de respecter les règles sans brailler toute la journée : Bidule, recule ! Machin ne t'approche pas !! etc...
Je leur ai expliqué que les enfants ne couraient pas beaucoup de risques, qu'ils étaient rarement très malades, mais qu'à l'école, ils pouvaient attraper le virus d'un autre enfant et le transmettre à des adultes ou des personnes âgées quand ils rentraient chez eux, et que c'était cela, la cause des distances qu'on leur demandait de garder. Qu'en plus on pouvait être malade sans s'en rendre compte, et que donc on faisait "comme si on était malade" pour être sûr de ne contaminer personne.
Actuellement, personne, y compris dans la communauté scientifique ne peut prédire ce qu'il adviendra de cette épidémie. S'arrêtera t-elle avec l'été, ou pas ? Le virus va t-il muter ? Souffrir de la chaleur ?
Option 1 : il s'arrête, tant mieux, et j'espère qu'on en tirera toutes les conséquences.
Option 2 : ça continue, et cette reprise différenciée permet de voir ce qu'on peut faire ou pas, de mieux s'organiser si, comme je le crains personnellement, le virus est encore là à la rentrée de septembre. Cela a un petit côté cobaye, j'en conviens, mais il va falloir que tout le monde s'y colle, on ne peut pas rester enfermés jusqu'à la fin des temps. Plus on tarde, plus ce sera difficile d'affronter ses peurs.
Je déplore une première gestion de crise calamiteuse, aujourd'hui on en sait plus, on a des éléments permettant de savoir comment améliorer les choses (évidemment, il ne suffit pas de le dire, il faut que ce soit mis en pratique, et c'est une autre paire de manches tant sur le plan des mentalités que sur le plan des moyens.)
Je plussoie.
Les enfants ont une capacité d'adaptation bien plus élevée que nous. Prendre le temps de leur expliquer le pourquoi de toutes ces dispositions mises en place les a rassurés.
En fait, Cicyle, c'est moi qui suis en mode "fais attention, tu es trop près de l'élève!" quand je me penche par-dessus leurs épaules...
Le port du masque me donne très soif, à vous aussi?
- Isis39Enchanteur
Ma soeur infirmière m'a conseillé de prendre une bouteille d'eau avec une paille pour boire quand je retournerai en classe, car le port du masque déssèche.
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- Gestion de la crise du Coronavirus dans l'Éducation Nationale
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