- EdithWGrand sage
mimile a écrit:Alexandrine a écrit:Attention : bémol sur l'argument "en train, ce n'est pas loin". Pour certains, Paris, c'est la capitale, c'est un autre monde. Et même une heure de train, cela peut être considéré comme long.
+1000
Qu'est-ce que tu veux faire plus tard? Chais pas, menuisier... Tu as déjà essayé? Tu aimes le travail du bois? Nan mais c'est l'école qui est à côté. Pourquoi veux-tu aller dans cette branche? Chais pas, c'est bien, c'est pas loin. Et tu n'as pas d'autre idée? Si, j'aime bien la mécanique, j'ai fait mon stage dans un garage à mon oncle, mais j'peux pas... Pourquoi? C'est à la ville, c'est trop loin, j'aime pas la ville (quand on dit ville, c'est une grosse bourgade de 20000 habitants, à 40 minutes de train ou de voiture du domicile du gamin). Dialogue réel entre le PP et un élève de 3è d'un collège du département où j'exerce. Tous les ans pareil...
Pour les filles, on remplace menuiserie par coiffeuse ou aide-soignante (les deux formations locales qui permettent aussi de rester bosser ensuite sur place et de se marier avec le menuisier déjà cité).
- mistinguetteFidèle du forum
Une idée comme ça : dire que l'internat est une chance car avec la vie monacale imposée par la prépa les aller retour quotidiens sont puissants * hop, en gros,pas le temps de faire des bêtises loin de moman*
_________________
.'..Texte sur les l'oies' commentaires du prof hg que j’adorais sur ma copie de 6e : loi/ l'oie Vous en êtes une!. J'ai évolué depuis mais mon complexe orthographique m'accompagnera toujours. Il semble qu'aujourd’hui on parle de dyslexie pour l'étourdie éternelle que j'étais...alors si c'est la science des ânes, merci de pas charger la mule.
- PointàlaligneExpert
TFS a écrit:C'est @Florine98, la PP...
Je te conseillerais de mettre ton Proviseur dans la boucle et de lui demander de t'appuyer.
+1. La parole du CDE c'est autre chose que celle du PP, pour les parents.
- EdithWGrand sage
Faire appel à l'assistante sociale aussi, ça peut aider (pour expliquer la chance et les avantages d'être interne, les économies...).
- User10247Niveau 8
Je ne suis même pas sûre que ses parents aient prêté attention à la liste ParcourSup : ce sont des gens qui n'ont pas une grande expérience du système scolaire et des différentes possibilités qui s'offrent à leur fils. Il est fort possible que mon élève ait rempli ParcourSup sans en parler spécialement à ses parents qui ont dû lui faire confiance puisqu'ils n'y connaissent rien (mêmes nous, professeurs, nous ramons ).Verdurette a écrit:Une des solutions les plus efficaces est de trouver un référent à Paris en qui les parents aient confiance, et qui sera le "garant psychologique" que cela va bien se passer. Il faut voir avec l'élève : un parent, un ami d'ami ... que sais-je, cela rassurera les parents. Cela peut être un de vos amis à vous, professeurs, même si c'est un peu moins confortable pour vous. Mais cela vaut le coup de travailler la question avec les parents, ils doivent être encore dans la confusion de l'annonce soudaine et une peur irrationnelle... ils ont tout de même accepté que leur fils fasse cette demande, non ? (mais sans doute n'y croyaient-ils pas ? )
Sauf qu'évidemment il a été pris, et que ça ouvre de nouvelles perspectives.
Concernant la solution que tu proposes, je la garde sous le coude : j'ai des amis profs sur Paris (dans le quartier de la CPGE, en question) je vais essayer de voir s'ils connaissent quelqu'un directement dans le lycée qui pourrait les aiguiller : le témoignage de première main de quelqu'un qui s'y connaît pourrait avoir beaucoup plus d'impact que ce que nous pourrions leur dire.
À titre tout à fait personnel, j'ai eu un parcours similaire : élève dans un bahut de la petite couronne parisienne, j'ai été prise dans une CPGE parisienne (pas aussi prestigieuse, mais qui peut faire jeu égal certaines années dans le nombre d'admis à l'ENS , l'X avec les plus prestigieuses) et j'avais demandé l'internat que je n'ai pas eu : eh bien j'ai du me dépatouiller pour trouver un logement sur place, contrairement à cet élève qui l'a déjà... il est donc logé, nourri, blanchi et n'a pas à se préoccuper de la logistique qu'implique un déménagement. C'est vraiment une chance dont ils ne semblent pas prendre la mesure...quel gâchis.
Je compte également me servir de ma propre expérience personnelle pour argumenter sur l'opportunité de loger en internat pour 300 balles/mois dans le 5e arrondissement de Paris dont les loyers sont prohibitifs.
Je compatis.Alexandrine a écrit:Ce sujet me ramène des années en arrière...Je n'ai jamais osé songer à une prépa mais en Terminale, je voulais faire comme mes copines: être étudiante l'année d'après dans la grosse ville, prendre le train, vivre sans mes parents...Il n'y a pas eu de disputes avec mes parents mais des non-dits et pas de discussions possibles . Je n'ai pas pensé à demander l'appui de mes profs, peut-être ne voulais-je pas avoir "la honte", peut-être ne voulais-je pas entendre le non de mes parents (qui toujours ont évoqué avec certitude la petite fac de la petite ville à moins de 30 minutes de la maison), le "elle n'est pas débrouillarde" etc...Je suis allée dans la petite fac, ambiance sans trop de compétition, impression d'être dans une classe de lycée à peine plus grande, moi y allant sans plaisir d'étudier même si j'ai eu toutes mes années.
Peut-être une porte de sortie pour ce jeune: aller à la fac un an (si possible dans un cursus "utile" pour la prépa), prendre un petit boulot à côté pour avoir de l'argent à lui, montrer à ses parents qu'il se débrouille, aller avec eux dans la ville de la prépa pour les préparer à l'idée et l'an prochain retenter sa chance.
Justement, l'argument de l'autonomie peut aussi être mis en avant : le fait de sortir de sa zone de confort, de se prendre en main, lui mettra du plomb dans la cervelle et le rendra encore plus débrouillard qu'avant. L'autonomie ça s'acquiert : si on ne lui laisse pas l'occasion de faire ses preuves, comment peut-il grandir ?
@TFS, Pointàlaligne et Bouboule : on va introduire le CDE dans la boucle... n'entretenant pas d'excellentes relations avec lui, je vais demander à mon co-PP de le faire.
@Cleroli : Oui, j'y ai répondu dans un précédent message : nous avons conseillé à notre élève de maintenir le voeu en question et d'attendre d'avoir une des CPGE régionale en internat, histoire de gagner du temps et de préparer notre argumentaire.
- DalvaVénérable
Marxou a écrit:Je trouve cette histoire terrible, tragique, avec des conséquences probablement dévastatrices sur le long terme, quelle que soit la décision prise.ça doit être terrible pour le gamin.
Comment ces parents peuvent-ils dysfonctionner à ce point?
Par curiosité, peut-être pour mieux comprendre ( ou pas?), quel est le profil socioprofessionnel de cette famille?
Marxou a écrit:Les parents ont beau être "sympathiques", ils font preuve d'une violence inouïe; je ne vais pas verser dans la psy de comptoir (enfin si, sans doute), mais, encore une fois, sous prétexte d'inquiétude et de sollicitude abusives, empêcher le gamin (adulte) de voler de ses propres ailes et de choisir sa voie (alors même que l'argument financier n'entre pas jeu) est terrible, dévastateur. C'est intolérable.
Ce qu'il ne faut pas lire. Ce qui est violent, c'est la manière dont on leur demande de prendre une décision tout à coup. Le gamin fait des vœux sans en parler à ses parents, les met devant le fait accompli, ils savent à peine de quoi il est question, et il faudrait qu'ils laissent partir leur fils à Paris sans même comprendre vraiment à quoi ça mène ? Sans réfléchir ni hésiter ?
On s'en fout, du côté financier !
Sans compter que peut-être bien que ces parents-là connaissent un peu leur fils. Peut-être qu'ils perçoivent des côtés de lui que ses enseignants ne connaissent pas. Peut-être qu'ils savent qu'il est sous anti-dépresseurs depuis deux ans, qu'il panique avant chaque gros devoir sur table, qu'il a des problèmes de santé quelconque ? Peut-être qu'ils savent qu'ils n'ont jamais pu l'envoyer en colo ou en centre aéré sans que ça se passe mal ? Qu'est-ce que vous en savez, vous ?
Ou peut-être, oui, qu'ils sont juste inquiets comme des parents et que la décision est difficile à prendre.
Ou peut-être aussi qu'ils savent très bien à quoi mènent ces "prépas prestigieuses de Paris" et que ce n'est pas du tout ce qu'ils souhaitent pour leur fils. Peut-être qu'ils n'ont pas tort.
Franchement...
Qui a conseillé à ce garçon de formuler un vœu pour un truc lointain et quasi inaccessible et a oublié de lui conseiller d'en parler avec ses parents, de leur expliquer ce que ça implique et pour quelles raisons c'est souhaitable ?
- zigmag17Empereur
Dalva: si, ça peut arriver. Je sais de quoi je parle. J'en ai été victime. Je l'ai aussi vu faire dans certaines familles de certain(e)s de mes élèves. Ca remue trop de choses et puis ce n'est pas le lieu, mais le fonctionnement je connais par coeur. Je peux t'en parler en mp si tu veux. Au moins admettre que cela peut exister, pourrait aider l'élève. Les parents ne sont pas toujours des gens animés de bonnes intentions, qui veulent le bonheur de leurs enfants. Je ne dis pas qu'ils le font intentionnellement, mais au bout du compte c'est de la maltraitance.
- Lord StevenExpert
Je suis assez d'accord avec Dalva. Vous avez je pense trop peu d'éléments hors ceux que vous renvoie votre élève. Dans votre situation, je prendrais garde à ne pas me mêler d'une affaire sans en connaître les tenants et les aboutissants. De l'extérieur, on ne voit que la partie immergée de l'iceberg, à savoir des parents qui semblent être abusifs. La réalité est sûrement plus nuancée et souhaiter intervenir, aussi louable soit il, peut s'avérer très délicat.
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If you play with a cat, you should mind his scratch
- User10247Niveau 8
Merci Dalva pour ta réponse.
Effectivement, nous ne minimisons pas la surprise que ça a été pour eux d’apprendre que leur fils a été sélectionné dans une CPGE de renom. Nous sommes également conscients de l’angoisse que cela peut générer, mais une opportunité comme celle-ci, on l’étudie : on ne peut pas la balayer d’un revers de main.
Parce-qu’ici, il n’est pas question de réfléchir ou d’hésiter mais bien d’envoyer son enfant dans une filière qu’il n’apprécie pas particulièrement pour des motifs que je trouve bien discutables : à quoi ça rime de l’envoyer là où il ne veut manifestement pas être tant qu’il reste près de ses parents ?
En ce qui concerne les voeux, mon élève a procédé comme tous les élèves un minimum renseignés sur les CPGE : il a bien formulé 10 voeux dans 2 filières différentes (MPSI et PCSI) en mettant des voeux prestigieux (Paris, Toulouse, Bordeaux) et des voeux de sécurité (régionaux). Il n’y a rien d’hallucinant à faire cela, tout le monde procède ainsi. Il se trouve qu’il a été suffisamment bon pour avoir été sélectionné dans un voeu sélectif avec internat.
ParcourSup a ceci d’incroyable que nous n’avons toujours pas compris pourquoi il n’a pas également eu des voeux régionaux avec internat : si tel avait été le cas, il aurait pu accepter une prépa de proximité, ce qui aurait réglé le dilemme.
Là, la question ne se pose même pas : il n’a eu que 2 prépas parisiennes avec internat et d’autres CPGE régionales sans internat (sauf que ces dernières propositions ne valent rien, puisqu’il est obligé de loger sur place). Donc concrètement, s’il refuse les CPGE parisiennes, il se retrouve le bec dans l’eau : et ça ne semble pas inquiéter ses parents qui campent fermement sur leur position…
C’est ce positionnement qui me semble légèrement inquiétant : comment peut-on agir de la sorte sans penser un seul instant à l’avenir de son enfant ?
Il n’a été qu’un « dommage collatéral » de Parcoursup : ce n’est pas de sa faute si on ne lui a proposé que des CPGE parisiennes avec internat….
Pour ta dernière remarque : personne n’a conseillé à cet enfant de cacher ça à ses parents (à supposer qu’ils n’étaient effectivement pas au courant car nous n’en sommes pas sûrs)
Je me permets de préciser que nous sommes sur un forum public, j'ai donc gardé pour moi le menu détail des soupçons qui m'indiquent que le problème est plutôt à chercher du côté des parents. Faîtes moi confiance, je n'agirais pas ainsi, si je n'étais pas sûre de moi.
Effectivement, nous ne minimisons pas la surprise que ça a été pour eux d’apprendre que leur fils a été sélectionné dans une CPGE de renom. Nous sommes également conscients de l’angoisse que cela peut générer, mais une opportunité comme celle-ci, on l’étudie : on ne peut pas la balayer d’un revers de main.
Parce-qu’ici, il n’est pas question de réfléchir ou d’hésiter mais bien d’envoyer son enfant dans une filière qu’il n’apprécie pas particulièrement pour des motifs que je trouve bien discutables : à quoi ça rime de l’envoyer là où il ne veut manifestement pas être tant qu’il reste près de ses parents ?
En ce qui concerne les voeux, mon élève a procédé comme tous les élèves un minimum renseignés sur les CPGE : il a bien formulé 10 voeux dans 2 filières différentes (MPSI et PCSI) en mettant des voeux prestigieux (Paris, Toulouse, Bordeaux) et des voeux de sécurité (régionaux). Il n’y a rien d’hallucinant à faire cela, tout le monde procède ainsi. Il se trouve qu’il a été suffisamment bon pour avoir été sélectionné dans un voeu sélectif avec internat.
ParcourSup a ceci d’incroyable que nous n’avons toujours pas compris pourquoi il n’a pas également eu des voeux régionaux avec internat : si tel avait été le cas, il aurait pu accepter une prépa de proximité, ce qui aurait réglé le dilemme.
Là, la question ne se pose même pas : il n’a eu que 2 prépas parisiennes avec internat et d’autres CPGE régionales sans internat (sauf que ces dernières propositions ne valent rien, puisqu’il est obligé de loger sur place). Donc concrètement, s’il refuse les CPGE parisiennes, il se retrouve le bec dans l’eau : et ça ne semble pas inquiéter ses parents qui campent fermement sur leur position…
C’est ce positionnement qui me semble légèrement inquiétant : comment peut-on agir de la sorte sans penser un seul instant à l’avenir de son enfant ?
Il n’a été qu’un « dommage collatéral » de Parcoursup : ce n’est pas de sa faute si on ne lui a proposé que des CPGE parisiennes avec internat….
Pour ta dernière remarque : personne n’a conseillé à cet enfant de cacher ça à ses parents (à supposer qu’ils n’étaient effectivement pas au courant car nous n’en sommes pas sûrs)
Je me permets de préciser que nous sommes sur un forum public, j'ai donc gardé pour moi le menu détail des soupçons qui m'indiquent que le problème est plutôt à chercher du côté des parents. Faîtes moi confiance, je n'agirais pas ainsi, si je n'étais pas sûre de moi.
- pseudo-intelloSage
Donc bref, faut appeler les parents.
Le PP ET le pro.
Le PP ET le pro.
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- SphinxProphète
Si je peux me permettre, l'argument financier, vous n'en savez rien, mais alors rien du tout. J'ai fait ma prépa dans la ville à côté parce que c'était à 30 mn en bus et que je pouvais habiter chez ma mère. Les études au loin avec un internat à payer, ça n'aurait pas été envisageable. Coup de pot j'habitais en banlieue d'une grande ville avec une prépa à résultats pas terribles mais pas catastrophiques non plus... En première année de prépa, j'ai été la seule à ne pas participer au voyage de classe. Arguments de mes parents : "tu as un concours à préparer" (en première année ???) La vérité, mais ça je ne l'ai su que dix ans plus tard, c'est qu'ils n'en avaient pas les moyens, parce qu'ils venaient de divorcer, que ma mère voulait garder la (trop grosse maison) qu'ils avaient achetée peu auparavant, jusqu'à ce que mon frère ait fini son lycée et moi la prépa, pour ne pas trop nous perturber. Mais moi, je ne faisais pas leur compta, alors je n'en savais rien, et si un prof bien intentionné m'avait demandé si ma famille avait des problèmes d'argent, j'aurais répondu non. Deux fonctionnaires, toujours trop aisés pour les bourses, pas assez pour se permettre les choix de la bourgeoisie, et trop fiers pour en parler devant les gosses. Bref, ce n'est pas parce que vous avez l'impression, ou que l'élève vous dit, que ses parents ont les moyens de lui payer l'internat, les frais afférents (cantine...), et l'aller-retour en train tous les week-ends, que c'est vrai.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- User10247Niveau 8
Effectivement, nous n'en savons que ce que l'élève veut bien nous raconter.
Cependant, nous avons un faisceau d'indices qui nous laisse à penser qu'il dit vrai, alors certes ce ne sont pas des preuves irréfutables mais on a de sérieuses raisons de penser ce qu'on pense : le problème ne semble pas d'ordre financier.
Cependant, nous avons un faisceau d'indices qui nous laisse à penser qu'il dit vrai, alors certes ce ne sont pas des preuves irréfutables mais on a de sérieuses raisons de penser ce qu'on pense : le problème ne semble pas d'ordre financier.
- Avatar des AbyssesNiveau 8
Premièrement, je crois que il faut que cette élève ai bien conscience d'une chose :
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ( surtout ses parents ! )
Ecoutez les divers avis et faire une synthèse n'est jamais une chose facile.
Quand on a pleins d'inconnus, commençons par être factuel :
-D'après les désirs et les vœux de cet élève, il a envie d'aller en classe préparatoire.
-Mis à part quelques extraterrestre qui rentrerons major à ULM quelque soit la prépa, quitte à faire une prépa autant en faire bonne:
Nous savons tous ( mais pas ses parents ... ) a quel point la classe préparatoire joue sur la réussite au concours. Cela est du au moins à 2 faits qui sont : les professeurs sont ( en moyenne ) meilleurs dans les grosses classes prépas et d'autre part les autres élèves que l'on côtoie et avec qui l'on travaille tirent plus vers le haut. Avant refuser LOVIS LE GRAND, H4 ou même saint louis, j'y réfléchirais à 2 fois et même plus !
Je ne pourrais pas donner d'infos pour le volet financier qui effectivement peut être une inconnue embêtante, mais j'avoue me poser des questions sur les parents ne pouvant sortir 300 euros par mois pour l'étude de leur enfant. Il faut arrêter de feindre l'ignorance: quand on fait un enfant, 18 ans plus tard, il y a des chances qu'il fasse des études et il me semble naturel de le prévoir... Alors ok la vie peut être dur et avec de multiples imprévus, mais on dirait que ses parents découvrent, qu'il y a une vie après le bac et qu'en dehors de leur région certaines personnes vivent et même étudient !
Quand il y a des litiges il faut se tourner vers la loi. La loi est en faveur des enfants sur ce points mais bon j'espère qu'il n'aura pas en arriver la.
Sinon pour les classes prépa ( les grosses bien sur ) , on ne peux pas se prendre une année sabbatique ( même si dans le théorie on pourrait ! ) et revenir la fleur au fusil l'année d'après...
J'espère qu'il sait ce qui est bien pour lui et qu'il agira en conséquence. brrr j'ai mal au cœur pour cet élève.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ( surtout ses parents ! )
Ecoutez les divers avis et faire une synthèse n'est jamais une chose facile.
Quand on a pleins d'inconnus, commençons par être factuel :
-D'après les désirs et les vœux de cet élève, il a envie d'aller en classe préparatoire.
-Mis à part quelques extraterrestre qui rentrerons major à ULM quelque soit la prépa, quitte à faire une prépa autant en faire bonne:
Nous savons tous ( mais pas ses parents ... ) a quel point la classe préparatoire joue sur la réussite au concours. Cela est du au moins à 2 faits qui sont : les professeurs sont ( en moyenne ) meilleurs dans les grosses classes prépas et d'autre part les autres élèves que l'on côtoie et avec qui l'on travaille tirent plus vers le haut. Avant refuser LOVIS LE GRAND, H4 ou même saint louis, j'y réfléchirais à 2 fois et même plus !
Je ne pourrais pas donner d'infos pour le volet financier qui effectivement peut être une inconnue embêtante, mais j'avoue me poser des questions sur les parents ne pouvant sortir 300 euros par mois pour l'étude de leur enfant. Il faut arrêter de feindre l'ignorance: quand on fait un enfant, 18 ans plus tard, il y a des chances qu'il fasse des études et il me semble naturel de le prévoir... Alors ok la vie peut être dur et avec de multiples imprévus, mais on dirait que ses parents découvrent, qu'il y a une vie après le bac et qu'en dehors de leur région certaines personnes vivent et même étudient !
Quand il y a des litiges il faut se tourner vers la loi. La loi est en faveur des enfants sur ce points mais bon j'espère qu'il n'aura pas en arriver la.
Sinon pour les classes prépa ( les grosses bien sur ) , on ne peux pas se prendre une année sabbatique ( même si dans le théorie on pourrait ! ) et revenir la fleur au fusil l'année d'après...
J'espère qu'il sait ce qui est bien pour lui et qu'il agira en conséquence. brrr j'ai mal au cœur pour cet élève.
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Il y a 10 catégories de personnes ceux qui connaissent le binaire, ceux qui connaissent le ternaire... et les autres.
N'écoutez pas les bruits du monde, mais le silence de l'âme. ( JCVD )
"if you think education is expensive, try ignorance", Abraham Lincoln
Au 01/08/2022 : 2,2 SMIC = 2923,91 euros NET...
Au 01/01/2023 : 2,2 SMIC = 2976,75 euros NET...
Au 01/05/2023 : 2,2 SMIC = 3036,24 euros NET...
Au 01/09/2024 : 2,2 SMIC = 3077,14 euros NET...
Pour info 2,2 SMIC était le salaire des professeurs débutants en 1980.
- RendashBon génie
Avatar des Abysses a écrit:
Je ne pourrais pas donner d'infos pour le volet financier qui effectivement peut être une inconnue embêtante, mais j'avoue me poser des questions sur les parents ne pouvant sortir 300 euros par mois pour l'étude de leur enfant. Il faut arrêter de feindre l'ignorance: quand on fait un enfant, 18 ans plus tard, il y a des chances qu'il fasse des études et il me semble naturel de le prévoir... Alors ok la vie peut être dur et avec de multiples imprévus, mais on dirait que ses parents découvrent, qu'il y a une vie après le bac et qu'en dehors de leur région certaines personnes vivent et même étudient !
Baway, c'est bien connu, les pauvres il faudrait les stériliser
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"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- CleroliDoyen
Début janvier de cette année, une de mes élèves est venue me parler d'une formation post bac située à 150 km de chez elle en m'expliquant que ses parents refuseraient qu'elle l'intègre du fait de l'éloignement géographique. Je lui ai promis que j'en parlerai à ses parents lors de la rencontre parents-profs qui allait se tenir les jours suivants. C'est ce que j'ai fait mais là, ce sont les parents qui m'ont expliqué qu'ils souhaitaient que leur fille demande cette formation mais qu'elle le refusait car elle ne voulait pas quitter la maison ...... Je passe les détails mais les deux versions étaient plausibles (et moi, ce n'est pas mon boulot d'aller m’immiscer dans ce type de discussion, j'en ai simplement retenu que les choses étaient parfois très complexes).Florine98 a écrit:Effectivement, nous n'en savons que ce que l'élève veut bien nous raconter.
Cependant, nous avons un faisceau d'indices qui nous laisse à penser qu'il dit vrai, alors certes ce ne sont pas des preuves irréfutables mais on a de sérieuses raisons de penser ce qu'on pense : le problème ne semble pas d'ordre financier.
Appelle les parents, explique-leur que c'est une chance pour leur fils, c'est tout ce que tu peux faire.
- menerveOracle
300 euros par mois, mais c'est énorme.... Si je sortais ça de mon budget, ce serait découvert assuré tous les mois... Quand j'étais étudiante mes parents me donnaient 50 francs par semaine soit 30 euros par mois. Et actuellement je reverse à ma fille la pension alimentaire donnée par son père soit 150 euros et j'ajoute 50 euros. Quand elle revient à la maison elle repart avec un plein de courses.
Pour revenir au sujet, je comprends que ce soit angoissant pour des parents de laisser partir loin leur enfant. J'avoue que j'ai été soulagée que ma fille reste dans la région. Cela m'a permis de filer la réconforter un soir de déprime. D'un autre côté je l'ai toujours incitée à voyager le plus possible et être indépendante. Mes parents ont toujours refusé qu'on participe aux voyages scolaires et j'ai du me battre pour m'éloigner un peu pour mes études. Je voulais qu'il en soit autrement pour ma fille.
Pour revenir au sujet, je comprends que ce soit angoissant pour des parents de laisser partir loin leur enfant. J'avoue que j'ai été soulagée que ma fille reste dans la région. Cela m'a permis de filer la réconforter un soir de déprime. D'un autre côté je l'ai toujours incitée à voyager le plus possible et être indépendante. Mes parents ont toujours refusé qu'on participe aux voyages scolaires et j'ai du me battre pour m'éloigner un peu pour mes études. Je voulais qu'il en soit autrement pour ma fille.
- CleroliDoyen
Là, ils sont bien les payeursAvatar des Abysses a écrit:Premièrement, je crois que il faut que cette élève ai bien conscience d'une chose :
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ( surtout ses parents ! )
- JennyMédiateur
Rendash a écrit:Avatar des Abysses a écrit:
Je ne pourrais pas donner d'infos pour le volet financier qui effectivement peut être une inconnue embêtante, mais j'avoue me poser des questions sur les parents ne pouvant sortir 300 euros par mois pour l'étude de leur enfant. Il faut arrêter de feindre l'ignorance: quand on fait un enfant, 18 ans plus tard, il y a des chances qu'il fasse des études et il me semble naturel de le prévoir... Alors ok la vie peut être dur et avec de multiples imprévus, mais on dirait que ses parents découvrent, qu'il y a une vie après le bac et qu'en dehors de leur région certaines personnes vivent et même étudient !
Baway, c'est bien connu, les pauvres il faudrait les stériliser
+1
- DanskaOracle
+ 100 ! Surtout que si j'ai bien compris, 300€ c'est pour l'internat, après il y a tous les à-côtés. Peut-être que c'est effectivement un prétexte en l'occurrence, ou peut-être pas du tout.
- illiziaEsprit éclairé
On voit bien dans plusieurs des réponses que notre propre parcours (comme anciens étudiants ou comme parents d'étudiants) influe pas mal sur notre vision des choses: ainsi, ayant subi des parents à la fois incompétents du point de vue de mon suivi d'études (tout à fait pardonnable puisqu'ils n'en avaient pas faits eux-mêmes) et toxiques (moins pardonnable: leur seul critère de choix était, me concernant, que ça ne coûte pas trop cher et que j'aie le moins de liberté personnelle et d'ouverture au monde possible), j'aurais évidemment tendance à me méfier au maximum des choix parentaux de ce genre...mais à me méfier également de mes propres préjugés, très marqués par mon expérience.
Donc, en effet, à part donner un maximum d'éclaircissements et garanties aux parents (l'idée de les appeler pour les féliciter de cette superbe réussite d'affectation et d'embrayer sur leurs questionnements légitimes me paraît plutôt judicieuse) et d'arguments solides au fils, je ne vois pas que faire de plus à partir de la position très particulière et délicate de professeur.
Donc, en effet, à part donner un maximum d'éclaircissements et garanties aux parents (l'idée de les appeler pour les féliciter de cette superbe réussite d'affectation et d'embrayer sur leurs questionnements légitimes me paraît plutôt judicieuse) et d'arguments solides au fils, je ne vois pas que faire de plus à partir de la position très particulière et délicate de professeur.
- cit6Niveau 7
menerve a écrit: Et actuellement je reverse à ma fille la pension alimentaire donnée par son père soit 150 euros et j'ajoute 50 euros.
Et elle arrive à se loger avec ça ?
- JennyMédiateur
On peut éventuellement faire un point avec les parents sur les aides possibles si c’est un problème d’argent. Mais ça ne suffit pas toujours.
- tchanq'Neoprof expérimenté
Je serais bien contente que mes enfants ne me coutent que 300€ par mois (j'ai un étudiant + un 2e à partir de septembre). En internat étudiant donc nourri 3 fois par jour, je ne trouve pas le prix si élevé.
@Rendash, si les parents n'ont pas les moyens, il sera boursier très certainement.
Je pense que @florine sait de quoi elle parle lorsqu'elle dit que le souci est plus psychologique que financer.
@Rendash, si les parents n'ont pas les moyens, il sera boursier très certainement.
Je pense que @florine sait de quoi elle parle lorsqu'elle dit que le souci est plus psychologique que financer.
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Failure is not an option
- maikreeeesseGrand sage
Je me méfie de ceux qui veulent faire le bien à la place de celui qui est en face. Si l'élève est hyper motivé, mature, sait ce qu'il veut alors oui en tant que professeur on peut l'aider et le soutenir face à ses parents. Mais je rejoins Dalva et ceux qui sont nuancés, on ne sait pas tout. Et si on prend un peu de recul même si la cpge était une très belle opportunité, cet élève ne se condamne pas forcément toutes les portes d'avenir non plus.
- DalvaVénérable
@zigmag17 Je n'ai pas dit que ça ne pouvait pas arriver. J'ai dit qu'on ne sait pas tout.
Pour contrebalancer les expériences personnelles de ceux que leurs parents n'ont pas envoyés à Paris (ou ailleurs), je peux donner celle de ma sœur qui était intellectuellement capable, qui a donc brillé, mais que ça a aussi psychologiquement achevé, parce qu'au lieu de l'envoyer à Sciences Po, mes parents auraient dû l'envoyer chez un psy, la suivre, l'entourer. Trente plus tard, elle n'a toujours rien fait de ses brillantes études et elle ne peut pas travailler ailleurs que chez elle.
@Florine98 Je me doute que tu as plus de détails que cela, je réagissais surtout aux messages de Marxou qui sont d'une grande violence et qui donnent l'impression que certains ici ne savent pas du tout ce que c'est qu'être parent.
Par ailleurs, je n'ai pas dit qu'on avait incité l'élève à ne rien dire à ses parents, mais qu'on avait oublié de lui dire de bien en parler avec ses parents pendant la phase des vœux pour qu'ils sachent à quoi s'attendre.
Enfin, il faut être pris pour être appris, les réponses reçues par ton élève (internat à Paris, pas d'internat dans son académie) n'ont rien de surprenant, c'est comme ça tous les ans. Mais si je t'ai bien lue, ça ne change rien car les parents n'acceptent pas davantage une prépa en province. Ce qui bloque, ce n'est donc sans doute pas seulement l'internat et l'éloignement.
Maintenant, une suggestion peut-être pour t'aider dans la discussion avec les parents : prendre en compte leurs craintes et leurs réticences, et leur demander si c'est dû au fait qu'ils ne font pas confiance aux capacités de leur fils, non pas intellectuelles, mais à vivre cette situation. Leur demander aussi si cela les ennuie que leur fils vise une grande école.
Et ils peuvent très bien dire non catégoriquement aujourd'hui, donner l'impression qu'ils sont fermés comme des huîtres et butés, mais entendre toutes les explications, les laisser décanter, et changer d'avis dans quelques jours, le temps que ça mûrisse. Il faut juste espérer que le jeune homme peut laisser son vœu en attente le temps nécessaire (d'où l'intérêt d'en avoir parlé avec ses parents bien plus tôt).
J'ai quand même une question : sait-il vraiment à quoi s'attendre, ce garçon, dans une prépa parisienne prestigieuse ?
(De mon côté, je n'ai rien empêché pour mes filles. J'aurais voulu que l'aînée fasse une école d'art, elle fait médecine ; j'aurais voulu que la deuxième suive son désir de théâtre et tente, quitte à perdre une année ou deux, c'est-à-dire qu'elle ne se ferme aucune porte, elle opte finalement pour physique-chimie. Bon.
Mais je les aurais « reniées » plutôt que de leur financer une accession à l'ENA ou une école de commerce. Et là, c'est une question purement politique. Si elles veulent faire partie de l'autre côté, elles peuvent, mais pas financées par moi. Vous pouvez considérer que c'est être un mauvais parent, mais au bout d'un moment, on a des principes. Donc ses parents, à ce garçon, ils sont peut-être un peu dans la même crainte à leur niveau.
En vrai, je ne les aurais pas reniées. Il aurait fallu qu'elles me développent un argumentaire sacrément solide, et qu'elles me convainquent qu'elles n'allaient pas devenir des dents qui raient le parquet et écrasent les autres. Qu'elles en soient elles-mêmes convaincues. Je ne les aurais pas crues, ou alors je me serais dit qu'elles allaient souffrir, qu'elles ne se rendaient pas compte de ce qui les attendait, mais au moins j'aurais su qu'elles avaient conscience de leur décision.)
Je voudrais aussi ajouter que ce choix présenté aux parents tombe au plus mauvais moment : ce sont des parents anxieux, et on leur parle d'envoyer leur fils à Paris au moment où Paris est encore en zone rouge en pleine épidémie. Même si c'est complètement irrationnel, la situation n'aide pas.
Ici, les conseilleurs qui ne paient pas, ce sont les profs. Et je ne parle pas seulement de finances. Je parle aussi de payer les conséquences d'un choix.
Pour contrebalancer les expériences personnelles de ceux que leurs parents n'ont pas envoyés à Paris (ou ailleurs), je peux donner celle de ma sœur qui était intellectuellement capable, qui a donc brillé, mais que ça a aussi psychologiquement achevé, parce qu'au lieu de l'envoyer à Sciences Po, mes parents auraient dû l'envoyer chez un psy, la suivre, l'entourer. Trente plus tard, elle n'a toujours rien fait de ses brillantes études et elle ne peut pas travailler ailleurs que chez elle.
@Florine98 Je me doute que tu as plus de détails que cela, je réagissais surtout aux messages de Marxou qui sont d'une grande violence et qui donnent l'impression que certains ici ne savent pas du tout ce que c'est qu'être parent.
Par ailleurs, je n'ai pas dit qu'on avait incité l'élève à ne rien dire à ses parents, mais qu'on avait oublié de lui dire de bien en parler avec ses parents pendant la phase des vœux pour qu'ils sachent à quoi s'attendre.
Enfin, il faut être pris pour être appris, les réponses reçues par ton élève (internat à Paris, pas d'internat dans son académie) n'ont rien de surprenant, c'est comme ça tous les ans. Mais si je t'ai bien lue, ça ne change rien car les parents n'acceptent pas davantage une prépa en province. Ce qui bloque, ce n'est donc sans doute pas seulement l'internat et l'éloignement.
Maintenant, une suggestion peut-être pour t'aider dans la discussion avec les parents : prendre en compte leurs craintes et leurs réticences, et leur demander si c'est dû au fait qu'ils ne font pas confiance aux capacités de leur fils, non pas intellectuelles, mais à vivre cette situation. Leur demander aussi si cela les ennuie que leur fils vise une grande école.
Et ils peuvent très bien dire non catégoriquement aujourd'hui, donner l'impression qu'ils sont fermés comme des huîtres et butés, mais entendre toutes les explications, les laisser décanter, et changer d'avis dans quelques jours, le temps que ça mûrisse. Il faut juste espérer que le jeune homme peut laisser son vœu en attente le temps nécessaire (d'où l'intérêt d'en avoir parlé avec ses parents bien plus tôt).
J'ai quand même une question : sait-il vraiment à quoi s'attendre, ce garçon, dans une prépa parisienne prestigieuse ?
(De mon côté, je n'ai rien empêché pour mes filles. J'aurais voulu que l'aînée fasse une école d'art, elle fait médecine ; j'aurais voulu que la deuxième suive son désir de théâtre et tente, quitte à perdre une année ou deux, c'est-à-dire qu'elle ne se ferme aucune porte, elle opte finalement pour physique-chimie. Bon.
Mais je les aurais « reniées » plutôt que de leur financer une accession à l'ENA ou une école de commerce. Et là, c'est une question purement politique. Si elles veulent faire partie de l'autre côté, elles peuvent, mais pas financées par moi. Vous pouvez considérer que c'est être un mauvais parent, mais au bout d'un moment, on a des principes. Donc ses parents, à ce garçon, ils sont peut-être un peu dans la même crainte à leur niveau.
En vrai, je ne les aurais pas reniées. Il aurait fallu qu'elles me développent un argumentaire sacrément solide, et qu'elles me convainquent qu'elles n'allaient pas devenir des dents qui raient le parquet et écrasent les autres. Qu'elles en soient elles-mêmes convaincues. Je ne les aurais pas crues, ou alors je me serais dit qu'elles allaient souffrir, qu'elles ne se rendaient pas compte de ce qui les attendait, mais au moins j'aurais su qu'elles avaient conscience de leur décision.)
Je voudrais aussi ajouter que ce choix présenté aux parents tombe au plus mauvais moment : ce sont des parents anxieux, et on leur parle d'envoyer leur fils à Paris au moment où Paris est encore en zone rouge en pleine épidémie. Même si c'est complètement irrationnel, la situation n'aide pas.
Si. Justement.Avatar des Abysses a écrit:Premièrement, je crois que il faut que cetteélève ai bien conscience d'une chose :
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs ( surtout ses parents ! )
Ici, les conseilleurs qui ne paient pas, ce sont les profs. Et je ne parle pas seulement de finances. Je parle aussi de payer les conséquences d'un choix.
- Dinimip!Niveau 5
Avatar des Abysses a écrit:Cela est du au moins à 2 faits qui sont : les professeurs sont ( en moyenne ) meilleurs dans les grosses classes prépas
Ah bon ?
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