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kortonneko
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par kortonneko Dim 19 Juil - 16:34
https://twog.fr/le-metier-de-professeur-est-il-encore-possible-aujourdhui/

Une interview assez vénère et intéressante de la twittos @proflambda, qui avait récemment annoncé sur son compte quitter l'EN. Elle y parle notamment de la dégradation des conditions de travail (heures de cours, classes surchargées) et de ce qu'elle ressent comme une inertie de la part de ses collègues face aux réformes du ministère.

N'étant pas moi-même encore prof, je suis intéressé par les réactions de personnes plus expérimentées. Dans le respect de la personne, cela va sans dire Smile

EDIT 21/07 : Face à l'ampleur prise par cette discussion, j'ai changé le titre du sujet pour y retirer le nom de la twittos interviewée, tout en le laissant sur ce post.


Dernière édition par kortonneko le Mar 21 Juil - 12:04, édité 4 fois
Danska
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Prophète

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par Danska Dim 19 Juil - 16:44
Le terme "masochisme" est sans doute un peu fort ; pour le reste, j'ai tendance à partager ses remarques, et je dirais même qu'elles n'ont pas grand chose de nouveau...
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User12958
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"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par User12958 Dim 19 Juil - 17:24
Même constat que dans cette interview, mêmes raisons de démisionner que j'ai aussi exprimées sur le Net, c'est terrible ce qui arrive aux élèves, à l'Ecole, aux citoyens... constat amer et "sonettes d'alarmes" depuis des années...
charly07
charly07
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"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par charly07 Dim 19 Juil - 19:09
Bonjour,

J'ai toujours essayé de promouvoir mon métier auprès de mes élèves, ce fil de discussion me donne l'occasion de m'exprimer encore à ce sujet.

Plus de 25 ans de pratique en tant que prof du second degré et aucun regret de faire ce métier. J'ai connu des classes difficiles, des inspecteurs bidons, des collègues pénibles, des chefs d'établissement incompétents, et pourtant j'ai aussi connu l'inverse et c'est ça qu'il faut garder en mémoire.

Des élèves qui vont devenir vos amis plus tard, des classes formidables, des collègues passionnés et passionnants. J’arrête cependant ma liste là car au niveau des inspecteurs et des CDE je n'ai pas eu d’expérience franchement positive. Je pense que ça vient des missions qui leurs sont confiées et aussi beaucoup des personnes qui choisissent ces métiers, de leur personnalité.

En tout cas pour rien au monde je ne changerai de métier, ou alors j'irai vers une profession libérale, car je me sens profession libérale. Je vais essayer d'écrire ma pratique du métier et comment je me le suis approprié, je sais qu'elle ne sera pas partagée par certains.

Tout d'abord j'ai longtemps été en // enseignant et animateur, directeur de centre de vacances. éducation nationale et éducation populaire sont très complémentaires.  Je n'ai pas pu faire cela que grâce au temps libre que nous offre notre métier. Nos chères vacances scolaires. Je n'ai jamais préparé le moindre cours pendant les vacances scolaires. Question d'organisation et de libre choix. J'ai toujours profité de ce temps de non travail (16 semaines je crois) pour faire un milliards d'autres projets. Quelle chance je trouve d’avoir autant de temps de liberté pour choisir ce que l'on veut faire. Travailler, voyager, lire, écrire....

Parlons maintenant du temps de travail, soit 15h hebdomadaire si t'es agrégé (ou 12h en BTS) ou 18h hebdomadaire si t'es certifié (15h en BTS).

Je n'arrive pas à décompter le temps de travail à la maison, je dirai 10h par semaine. Mais là aussi que de liberté nous ai donné. Parfois je travaille jusqu'à 2h du mat et puis parfois pas du tout. C'est nous qui décidons du temps et du moment à consacrer à ce travail à la maison et c'est un vrai confort.  

Et pour finir sur le temps de liberté, chaque année tu as un nouvel emploi du temps, un emploi du temps hebdomadaire avec 3 voir 4 jours de libres (weekend compris) pour choisir ce que tu vas faire de ce temps. Pour ma part beaucoup d'associatif, de bénévolat, de temps pour mes enfants aussi.

Et puis il y a les heures consacrées au travail avec les élèves. j'ai passé beaucoup d'années devant des classes de BTS donc mon témoignage ne vaut que pour ces tranches d'âge. Je pense que le travail en collège est plus dur, mais je n'en ai pas l’expérience. J'ai seulement comme expérience l'animation avec tous les âges (de 5 à 18 ans). Je garde de bons souvenirs de tous ces jeunes, mais ce n'était pas dans le cadre d 'une classe.

Quel bonheur en tout cas d'enseigner.
Chaque année tu vas avoir de nouvelles têtes blondes en face de toi et c'est je crois le mieux dans le métier.  Aller à la rencontre de ces jeunes, les découvrir, les apprivoiser. Je ne peux m’empêcher de citer  Antoine de St Exupéry tellement il sait mieux dire que moi ce que je ressens face à des élèves :

"Que veut dire Apprivoiser demande le petit Prince
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."
- Créer des liens ?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde..."

Je ressens réellement cela face à ces jeunes quel que soit l'effectif. Je l'ai toujours ressenti. j'ai commencé à enseigner à 21 ans, j'en ai 51 aujourd'hui. Ce n'est pas toujours facile de les apprivoiser, ça prends parfois du temps. Mais il faut aussi qu'il nous apprivoisent et c'est parfois compliqué pour eux car ils ont déjà pour certains du mal à s'apprivoiser eux même.

J'ai constaté qu'avec le temps on mûrit dans nos pratiques de pédagogue. Plus de patience, plus de communication, plus de compréhension, plus de subtilité dans nos paroles qui peuvent parfois être dures pour les jeunes.

Et puis il y a les activités pédagogiques, et c'est là que l’éducation populaire m'a toujours aidée. Mon constat aujourd'hui plus encore qu'hier et que les formés doivent être acteurs de leur formation. Ceci n’engage encore une fois que ma liberté pédagogique, mais je pense que quel que soit la matière nos élèves durant le cours doivent plus être actifs que nous pour apprendre. Travaux de groupes, expression orale, production écrite....Y a tant d'innovations possibles au niveau pédagogique. Et je pense aussi que plus ils sont acteurs plutôt que simples auditeurs et plus l'ambiance de travail est bonne.

Je pourrai en parler très longuement. Je me suis souvent parfois trompé dans mes pratiques, mais j'ai surtout constaté que le cours ou le prof parle et l’élève écoute n'est pas la bonne méthode et c'est surtout une méthode éprouvante pour le formateur, ennuyeuse pour le formé.

J'aimerai enfin parler des relations avec l'administration. On pourrai parler de hiérarchie, mais comme dis auparavant je me sens profession libérale et je le revendique. Alors la hiérarchie essaye bien de nous ramener à la raison, de nous contraindre, de nous mettre la pression et peut être encore plus qu'avant, quoi que...

J'ai vécu pour la première fois de ma carrière une situation inconfortable au possible avec ma direction et dans mon établissement. Comportement déloyal de certains collègues, défiance du CDE à mon égard, pression de l'inspecteur. J'en ai beaucoup souffert, j'ai du prendre de la distance avec le travail et réfléchir au moyen de résister.

Et maintenant voici ma réponse.

Ce qui m’intéresse c'est ma classe, les jeunes, les collègues sympas, pas ces personnes malveillantes. On en croise dans tous les secteurs.

Nous avons la chance d'avoir du temps pour prendre du recul. Nous avons la chance d'être seul maître à bord avec nos élèves.

Pour lutter contre cette administration pas toujours bienveillante, je ne vois qu'un moyen (en dehors de la lutte syndicale auquelle je n'adhère plus, faute de résultats), c'est se recentrer sur ses pratiques et sa classe. Les réunions de plus en plus nombreuses, je n'y vais plus (sauf conseil de classe et conseil d'enseignement, base légale). Les inspections, je les refuse (base légale). Les projets qui ne me conviennent pas, je les rejettent, les mails à n'en plus finir, corbeille.

La seule chose qui compte pour moi c'est de faire progresser voire réussir mes élèves, leur faire aimer à apprendre, à s'ouvrir à l'inconnu. Un enseignant n'a pas besoin des autres pour ça, ni du travail en équipe que l'on veut nous imposer partout, ni de moyens techniques, seule sa liberté pédagogique compte au service des jeunes et de l'éducation nationale (il faut bien des programmes quand même).

Je crois que je n'aurai jamais autant cité le mot liberté dans un écrit. Donc oui le métier de prof reste un merveilleux métier. Un métier bien payé à condition qu'on veuille travailler plus (agrégation, heures sup, cours particuliers, travail durant les congés et l'outremer aussi..). Mais là encore je pense que c'est une histoire de choix et donc de liberté.

Un métier qui se renouvelle sans cesse, un métier ou avec finesse et en connaissant bien ses droits et obligations on peut faire fi des pressions de l'administration.

Et puis un métier avec une grande communauté de gens passionnés. Ce forum en est le plus bel exemple.

Je sens que ce que j'ai écrit va faire grincer des dents. ça fait partie de ma thérapie, m'exprimer..... LIBREMENT.

Bien à vous.
Danska
Danska
Prophète

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par Danska Dim 19 Juil - 19:44
Parlons maintenant du temps de travail, soit 15h hebdomadaire si t'es agrégé (ou 12h en BTS) ou 18h hebdomadaire si t'es certifié (15h en BTS).
Je n'arrive pas à décompter le temps de travail à la maison, je dirai 10h par semaine. Mais là aussi que de liberté nous ai donné.

Un métier bien payé

Je vais m'arrêter là, je crois, vu qu'on ne fait de toute évidence pas le même métier.
Dadoo33
Dadoo33
Grand sage

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par Dadoo33 Dim 19 Juil - 19:53
Danska a écrit:
Parlons maintenant du temps de travail, soit 15h hebdomadaire si t'es agrégé (ou 12h en BTS) ou 18h hebdomadaire si t'es certifié (15h en BTS).
Je n'arrive pas à décompter le temps de travail à la maison, je dirai 10h par semaine. Mais là aussi que de liberté nous ai donné.

Un métier bien payé

Je vais m'arrêter là, je crois, vu qu'on ne fait de toute évidence pas le même métier.


+1 tu as oublié les deux jours de libre ds la semaine en plus du week-end "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne 1665347707
Danska
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Prophète

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par Danska Dim 19 Juil - 20:00
Exact, et aussi les 16 semaines de vacances pendant lesquelles on ne consacre pas une seconde au travail Rolling Eyes

(J'aurais aimé savoir ça avant de passer mon après-midi à préparer un nouveau chapitre, merci aux programmes qui changent encore !)
Une passante
Une passante
Expert spécialisé

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par Une passante Dim 19 Juil - 20:07
Cela me conforte dans l'idée que les collègues qui n'enseignent qu'en BTS ne font pas le même métier que les autres ! pas le même public, pas la même charge de travail, pas le même nombre de semaines de travail (les stages), et la plus grande possibilité d'HSA (du fait de la pondération) qui fait que le salaire n'est pas non plus le même...
Dadoo33
Dadoo33
Grand sage

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par Dadoo33 Dim 19 Juil - 20:28
Danska a écrit:Exact, et aussi les 16 semaines de vacances pendant lesquelles on ne consacre pas une seconde au travail Rolling Eyes

(J'aurais aimé savoir ça avant de passer mon après-midi à préparer un nouveau chapitre, merci aux programmes qui changent encore !)

J’avais oublié celle-là. Non mais on a dû être distraites en formation Wink

@Une passante: j’ai des collègues qui n’enseignent qu’en bts dans mon établissement.
Certes, ils ont effectivement les périodes de stages. Néanmoins, je n’ai pas l’impression d’un tel fossé entre eux et moi.


Dernière édition par Dadoo33 le Dim 19 Juil - 21:16, édité 3 fois
maldoror1
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par maldoror1 Dim 19 Juil - 20:36
J'enseigne en BTS depuis deux ans. Les cours et les copies sont aussi longs à préparer et à corriger que ceux des classes de seconde et de première. En revanche, jusqu'à présent, j'ai toujours eu affaire à des classes sérieuses, avec très peu de bavardages. Et pour moi, ça change tout ! Je suis lessivée quand je sors de 2 heures de cours avec certaines classes de première, jamais avec les BTS.

_________________
" Le monde a commencé sans l'homme et finira sans lui". Lévi-Strauss
charly07
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"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par charly07 Dim 19 Juil - 20:45
Nous faisons le même métier je vous assure c'est la façon de l'envisager qui est différente. J'ai des amis dans le privé (encadrement d'équipe) et bien pour un même poste certains bossent 60h/ semaine et d'autres 35. Tout est question d'organisation, de choix et de façon de travailler, enfin c'est ce que je crois.

Apres oui en effet peut être qu'en classe de BTS nous avons un confort qu'on n'a pas en collège, notamment vu la maturité des élèves, mais il y a d'autres contraintes. L'erreur est de penser que c'est toujours mieux ailleurs. On ne peux pas juger si on n'a pas pratiqué dans les autres niveaux. Je pense donc qu'il ne faut avoir de conclusions trop hâtives sans avoir le vécu. J'ai des collègues en BTS qui se plaignent sans arrêt d'avoir trop de réunions, trop de cours à travailler, trop de nouveaux programmes, trop de stages à gérer...trop de tout quoi et d'autres jamais. N'est ce pas une histoire d'organisation personnelle ou de choix plutôt que de temps subis.

Vous dites travailler encore et encore pendant les vacances, mais as tu essayé de ne pas le faire et d'anticiper juste une semaine et de travailler en flux plus tendus. L'essayer c'est l'adopter.

Cette année j'ai trois nouvelles matières en BTS et une classe de première en pleine reforme. Je me refuse de préparer le moindre cours pendant les congés.

15 jours avant la rentrée je vais commencer à envisager mon approche pédagogique mais sur les 15 premiers jours de la rentrée. Je ne sais pas si c'est la bonne solution, mais au moins je ne me plains pas d'être surchargé de travail pendant les vacances. C'est peut être plus anxiogène de travailler en flux tendus, mais au moins dans mon domaine je peux coller à l'actualité et surtout mes cours sont frais car en travaillant longtemps avant, j'imagine qu'on doit tout reprendre quelques jours avant le jour J. C'est contre-productif  à mon sens.

Enfin concernant le salaire, j'ai commencé comme maître auxiliaire en lycée pro avec un DUT en poche, je me trouvais déjà bien payé, j'avais 21 ans. Aujourd'hui je ne me plains pas, je travaille avec une heure sup (non 0.63 !) mais si je le souhaitais je pourrais travailler en plus en école privée, à l'université, en cours particulier, au CNAM, au GRETA et j'en passe. Je l'ai déjà fait, je gagnais très bien ma vie, j'ai arrêté ça pour avoir du temps pour moi. J'ai des collègues qui font 35h de cours en face à face élève, c'est leur choix. Je pense qu'ils gagnent bien leur vie. Il y a des médecins qui bossent 70h par semaine et qui gagnent très bien leur vie et d'autres qui ne travaillent que la moitié du temps et qui du coup sont moins aisés c'est aussi un choix.

C'est pour cela que je dis que nous ressemblons à une profession libérale.

Mais la richesse de ce forum est dans la contradiction des points de vue, c'est un plaisir de lire vos réponses.

cdt
Hélips
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Prophète

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par Hélips Dim 19 Juil - 21:04
C'est tellement trop super cool, ce métier, que ça fait 10 ans que le CAPES de math fait le plein, dis donc (et ce n'est pas le seul à avoir un rapport nombre de présents aux épreuves / nombre de postes catastrophiques).

_________________
Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
Danska
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Prophète

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par Danska Dim 19 Juil - 21:08
charly07 a écrit:Vous dites travailler encore et encore pendant les vacances, mais as tu essayé de ne pas le faire et d'anticiper juste une semaine et de travailler en flux plus tendus. L'essayer c'est l'adopter.

Oui, j'ai essayé, merci. Ma première année comme titulaire, parce que je n'avais pas le choix. Dieu merci, j'étais célibataire et j'habitais à 5 minutes de mon lycée - ce qui ne m'a pas empêchée de finir tous les soirs à minuit passé jusqu'à Noël au moins.

Je me suis juré que plus jamais je ne vivrais ça, et ce n'est pas avec un conjoint, un bébé et une heure de route pour aller travailler que je vais remettre en cause ce principe de base.


Mais je suis ravie de voir que certains "profs" (professeurs ou enseignants, c'est trop beau pour nous) arrivent à correspondre au bon vieux cliché populaire du type qui bosse 15 h par semaine, 36 semaines dans l'année, je ne pensais pas que ça existait encore ni d'ailleurs que ça avait jamais existé. Et au passage, jamais je ne me suis plainte d'être "surchargée pendant les vacances", hein. Je fais mon boulot parce que je n'ai pas envie d'être à flux tendu toute l'année, justement ; mais bosser 10 heures par semaine et pas du tout pendant les vacances alors qu'on enseigne un nouveau programme, je dis chapeau !


Edit : et pardon pour la remarque, parce que c'est assez mesquin... mais franchement, si tu as tellement de temps libre à toi, tu pourrais commencer par en utiliser une partie pour te relire et corriger les fautes qui émaillent tes messages, ce serait déjà plus agréable à lire.


Dernière édition par Danska le Lun 20 Juil - 10:21, édité 1 fois
charly07
charly07
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par charly07 Dim 19 Juil - 21:24
Je crois au contraire qu'il faut assumer de ne travailler que 15h par semaine (25h avec le travail à la maison) et 36 semaines dans l'année. Je pense que beaucoup n'assument pas ce confort et se cachent derrière des propos inverses. C'est vrai, il est de bon ton de dire qu'on bosse sans arrêt, qu'on travaille jour et nuit. Peut être même que c'est vrai en plus. ça permet de justifier les plaintes sur le salaire et surtout on rentre dans le moule de celles et ceux qui pensent que le travail est la clé du succès.

J'ai beaucoup de relations avec des personnes non enseignantes et j'entends les remarques sur les "profs" fainéants, qui sont toujours en vacances, pas trop en grève c'est moins à la mode.... Je m'en amuse, je l'assume, je le revendique. Oui en plus de la passion de transmettre et d'être au contact des jeunes, j'ai choisi ce métier pour le confort des heures, pour le temps libre que cela nous permet. Et à celles ou ceux qui nous critiquent je leur propose de venir à notre place, ce que pour rien au monde il ne ferrait. Trop dur de gérer une classe, car c'est bien là le cœur du métier, c'est le moment devant la classe.

Mais comme la question posée par Kortonneko concerne la possibilité d'être encore enseignant aujourd'hui, je répond oui et avec enthousiasme y compris en travaillant comme un acharné ou au contraire en y consacrant un temps plus restreint. Je suis étonné que la réussite des élèves n'est pas encore été abordé en lien avec le temps de travail. C'est un des critères (bien imparfait) de mesure de l’efficacité de travail. J'y répond par avance. Que l'on bosse comme un acharné sur ses cours ou qu'on y consacre moins de temps, l'essentiel est ce qui se passe en classe et de notre compétence de pédagogue.

Désolé pour les fautes d'orthographe, j'ai du mal à les voir en écrivant sur poste informatique et pourtant je t'assure je me relis. Fais de même stp, relis toi.


Dernière édition par charly07 le Dim 19 Juil - 21:36, édité 1 fois
Danska
Danska
Prophète

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par Danska Dim 19 Juil - 21:28
charly07 a écrit:Je crois au contraire qu'il faut assumer de ne travailler que 15h par semaine (25h avec le travail à la maison) et 36 semaines dans l'année. Je pense que beaucoup n'assument pas ce confort et se cachent derrière des propos inverses. C'est vrai, il est de bon ton de dire qu'on bosse sans arrêt, qu'on travaille jour et nuit. Peut être même que c'est vrai en plus. ça permet de justifier les plaintes sur le salaire et surtout on rentre dans le moule de celles et ceux qui pensent que le travail est la clé du succès.

Oui, ou alors on a juste un minimum de conscience professionnelle... J'hallucine un peu, là, surtout quand on retrace l'historique de tes messages sur ce forum où le ton des premiers messages est bien différent de celui que tu adoptes maintenant !

Et ce sens de la nuance, mazette ! Entre "bosser jour et nuit" et "travailler de façon normale pendant que les élèves sont en vacances", non, tu ne vois vraiment aucune différence ?

Bref, je laisse tomber, pas la peine de perdre mon temps.


Dernière édition par Danska le Dim 19 Juil - 21:32, édité 1 fois
LadyOlenna
LadyOlenna
Modérateur

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par LadyOlenna Dim 19 Juil - 21:30
Non mais c'est du gros trollage en vrai ? "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne 1665347707
Danska
Danska
Prophète

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par Danska Dim 19 Juil - 21:31
Ben, je commence à le croire... Surtout quand on lit ses messages : un coup il est en "sous-service imposé par la direction", un coup il a "0,63 heure sup", faudrait savoir.
Catalunya
Catalunya
Expert spécialisé

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par Catalunya Dim 19 Juil - 21:31
Tu pourrais utiliser ton temps libre pour apprendre la différence entre futur et conditionnel. Ce serait un bon début. Ensuite tu pourras passer au présent de l'indicatif.
charly07
charly07
Niveau 1

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par charly07 Dim 19 Juil - 21:39
En fait vous auriez aimé que je me taise ou que je vienne me plaindre de trop travailler ou d'avoir un salaire de misère.  Je suis moi-même très critique sur l'institution mais pas sur le métier et je vous assure, on peut passer outre cette dernière. Quant à mon point de vue, je l'assume ne vous déplaise.

Mais la personne qui a ouvert ce fil, étudiant en histoire souhaite une opinion ou plutôt des opinions variées sur le sujet. La personne citée démissionne, dégoûtée du métier mais sur néoprof tout le monde n'est pas dégoûté du métier.  

Oui j'ai été harcelé durant un an dans mon lycée tant par certains collègues que part la direction, oui j'en ai beaucoup souffert et j'ai reçu des messages de compassion qui m'ont beaucoup aidé sur ce même site.

Quel est le lien avec ce sujet ? je donne mon point de vue sur une question posée voilà tout.

J'ai d'ailleurs certainement fait des fautes d'orthographe dans mes messages et là bizarrement je n'ai jamais eu de remarques à ce sujet. Comme quoi l'arme "tu fais des fautes d'orthographe" est utilisée comme moyen de dénigrer celles ou ceux qui n'ont pas votre opinion.



Dernière édition par charly07 le Dim 19 Juil - 22:01, édité 2 fois
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eleonore69
Érudit

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par eleonore69 Dim 19 Juil - 21:49
charly07 a écrit:Bonjour,

J'ai toujours essayé de promouvoir mon métier auprès de mes élèves, ce fil de discussion me donne l'occasion de m'exprimer encore à ce sujet.

Plus de 25 ans de pratique en tant que prof du second degré et aucun regret de faire ce métier. J'ai connu des classes difficiles, des inspecteurs bidons, des collègues pénibles, des chefs d'établissement incompétents, et pourtant j'ai aussi connu l'inverse et c'est ça qu'il faut garder en mémoire.

Des élèves qui vont devenir vos amis plus tard, des classes formidables, des collègues passionnés et passionnants. J’arrête cependant ma liste là car au niveau des inspecteurs et des CDE je n'ai pas eu d’expérience franchement positive. Je pense que ça vient des missions qui leurs sont confiées et aussi beaucoup des personnes qui choisissent ces métiers, de leur personnalité.

En tout cas pour rien au monde je ne changerai de métier, ou alors j'irai vers une profession libérale, car je me sens profession libérale. Je vais essayer d'écrire ma pratique du métier et comment je me le suis approprié, je sais qu'elle ne sera pas partagée par certains.

Tout d'abord j'ai longtemps été en // enseignant et animateur, directeur de centre de vacances. éducation nationale et éducation populaire sont très complémentaires.  Je n'ai pas pu faire cela que grâce au temps libre que nous offre notre métier. Nos chères vacances scolaires. Je n'ai jamais préparé le moindre cours pendant les vacances scolaires. Question d'organisation et de libre choix. J'ai toujours profité de ce temps de non travail (16 semaines je crois) pour faire un milliards d'autres projets. Quelle chance je trouve d’avoir autant de temps de liberté pour choisir ce que l'on veut faire. Travailler, voyager, lire, écrire....

Parlons maintenant du temps de travail, soit 15h hebdomadaire si t'es agrégé (ou 12h en BTS) ou 18h hebdomadaire si t'es certifié (15h en BTS).

Je n'arrive pas à décompter le temps de travail à la maison, je dirai 10h par semaine. Mais là aussi que de liberté nous ai donné. Parfois je travaille jusqu'à 2h du mat et puis parfois pas du tout. C'est nous qui décidons du temps et du moment à consacrer à ce travail à la maison et c'est un vrai confort.  

Et pour finir sur le temps de liberté, chaque année tu as un nouvel emploi du temps, un emploi du temps hebdomadaire av[b]ec 3 voir 4 jours de [b]lib[/b]res (weekend compris) pour choisir ce que tu vas faire de ce temps. Pour ma part beaucoup d'associatif, de bénévolat, de temps [/b]pour mes enfants aussi.

Et puis il y a les heures consacrées au travail avec les élèves. j'ai passé beaucoup d'années devant des classes de BTS donc mon témoignage ne vaut que pour ces tranches d'âge. Je pense que le travail en collège est plus dur, mais je n'en ai pas l’expérience. J'ai seulement comme expérience l'animation avec tous les âges (de 5 à 18 ans). Je garde de bons souvenirs de tous ces jeunes, mais ce n'était pas dans le cadre d 'une classe.

Quel bonheur en tout cas d'enseigner.
Chaque année tu vas avoir de nouvelles têtes blondes en face de toi et c'est je crois le mieux dans le métier.  Aller à la rencontre de ces jeunes, les découvrir, les apprivoiser. Je ne peux m’empêcher de citer  Antoine de St Exupéry tellement il sait mieux dire que moi ce que je ressens face à des élèves :

"Que veut dire Apprivoiser demande le petit Prince
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie "créer des liens..."
- Créer des liens ?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde..."

Je ressens réellement cela face à ces jeunes quel que soit l'effectif. Je l'ai toujours ressenti. j'ai commencé à enseigner à 21 ans, j'en ai 51 aujourd'hui. Ce n'est pas toujours facile de les apprivoiser, ça prends parfois du temps. Mais il faut aussi qu'il nous apprivoisent et c'est parfois compliqué pour eux car ils ont déjà pour certains du mal à s'apprivoiser eux même.

J'ai constaté qu'avec le temps on mûrit dans nos pratiques de pédagogue. Plus de patience, plus de communication, plus de compréhension, plus de subtilité dans nos paroles qui peuvent parfois être dures pour les jeunes.

Et puis il y a les activités pédagogiques, et c'est là que l’éducation populaire m'a toujours aidée. Mon constat aujourd'hui plus encore qu'hier et que les formés doivent être acteurs de leur formation. Ceci n’engage encore une fois que ma liberté pédagogique, mais je pense que quel que soit la matière nos élèves durant le cours doivent plus être actifs que nous pour apprendre. Travaux de groupes, expression orale, production écrite....Y a tant d'innovations possibles au niveau pédagogique. Et je pense aussi que plus ils sont acteurs plutôt que simples auditeurs et plus l'ambiance de travail est bonne.

Je pourrai en parler très longuement. Je me suis souvent parfois trompé dans mes pratiques, mais j'ai surtout constaté que le cours ou le prof parle et l’élève écoute n'est pas la bonne méthode et c'est surtout une méthode éprouvante pour le formateur, ennuyeuse pour le formé.

J'aimerai enfin parler des relations avec l'administration. On pourrai parler de hiérarchie, mais comme dis auparavant je me sens profession libérale et je le revendique. Alors la hiérarchie essaye bien de nous ramener à la raison, de nous contraindre, de nous mettre la pression et peut être encore plus qu'avant, quoi que...

J'ai vécu pour la première fois de ma carrière une situation inconfortable au possible avec ma direction et dans mon établissement. Comportement déloyal de certains collègues, défiance du CDE à mon égard, pression de l'inspecteur. J'en ai beaucoup souffert, j'ai du prendre de la distance avec le travail et réfléchir au moyen de résister.

Et maintenant voici ma réponse.

Ce qui m’intéresse c'est ma classe, les jeunes, les collègues sympas, pas ces personnes malveillantes. On en croise dans tous les secteurs.

Nous avons la chance d'avoir du temps pour prendre du recul. Nous avons la chance d'être seul maître à bord avec nos élèves.

Pour lutter contre cette administration pas toujours bienveillante, je ne vois qu'un moyen (en dehors de la lutte syndicale auquelle je n'adhère plus, faute de résultats), c'est se recentrer sur ses pratiques et sa classe. Les réunions de plus en plus nombreuses, je n'y vais plus (sauf conseil de classe et conseil d'enseignement, base légale). Les inspections, je les refuse (base légale). Les projets qui ne me conviennent pas, je les rejettent, les mails à n'en plus finir, corbeille.

La seule chose qui compte pour moi c'est de faire progresser voire réussir mes élèves, leur faire aimer à apprendre, à s'ouvrir à l'inconnu. Un enseignant n'a pas besoin des autres pour ça, ni du travail en équipe que l'on veut nous imposer partout, ni de moyens techniques, seule sa liberté pédagogique compte au service des jeunes et de l'éducation nationale (il faut bien des programmes quand même).

Je crois que je n'aurai jamais autant cité le mot liberté dans un écrit. Donc oui le métier de prof reste un merveilleux métier. Un métier bien payé à condition qu'on veuille travailler plus (agrégation, heures sup, cours particuliers, travail durant les congés et l'outremer aussi..). Mais là encore je pense que c'est une histoire de choix et donc de liberté.

Un métier qui se renouvelle sans cesse, un métier ou avec finesse et en connaissant bien ses droits et obligations on peut faire fi des pressions de l'administration.

Et puis un métier avec une grande communauté de gens passionnés. Ce forum en est le plus bel exemple.

Je sens que ce que j'ai écrit va faire grincer des dents. ça fait partie de ma thérapie, m'exprimer..... LIBREMENT.

Bien à vous.

vraiment ! Cette année du lundi au samedi (une fois tous les 15 jours le samedi matin)
kortonneko
kortonneko
Niveau 2

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par kortonneko Dim 19 Juil - 21:53
Un peu surpris par la tournure que prend cette discussion...

Peut-être que je sous-estime la détermination de certains trolls (écrire autant de longs messages, aussi détaillés, sur une période aussi longue, quand même...), mais pour ma part, j'ai plutôt interprété ses messages sur ce fil comme une volonté de sa part de prendre du recul (peut-être à tort, sur certains points) et de redonner du sens à son métier, après l'expérience très douloureuse qu'il avait exposée dans d'autres topics.
J'ai aussi bien apprécié certains passages de son petit texte - mais je conçois tout à fait que certains autres paragraphes peuvent faire sursauter ceux qui sont déjà immergés dans la réalité du métier, ce qui n'est pas mon cas abi

Par contre, on dérive peut-être un peu du sujet initial...
Ajonc35
Ajonc35
Sage

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par Ajonc35 Dim 19 Juil - 21:58
Danska a écrit:Ben, je commence à le croire... Surtout quand on lit ses messages : un coup il est en "sous-service imposé par la direction", un coup il a "0,63 heure sup", faudrait savoir.
Je suis en fin de carrière. Des enseignants j'en ai vu. Des, qui bossaient tout le temps, des, qui bossaient "peu". Mais même ces derniers travaiilaient beaucoup plus que Charly 07 et je n'ai jamais connu des "semaines de trois jours", de quatre oui mais avec un 5eme jour tres intense à la maison, auquel il faut ajouter les soirées souvent longues, et surtout pas au point d'avoir un tel temps disponible pour faire autre chose.
De plus le message montre un enthousiasme peu crédible. Même les plus enthousiastes néo profs sont bien plus tempérés et modestes.
Danska
Danska
Prophète

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par Danska Dim 19 Juil - 21:59
kortonneko a écrit:Un peu surpris par la tournure que prend cette discussion...

Peut-être que je sous-estime la détermination de certains trolls (écrire autant de longs messages, aussi détaillés, sur une période aussi longue, quand même...), mais pour ma part, j'ai plutôt interprété ses messages sur ce fil comme une volonté de sa part de prendre du recul (peut-être à tort, sur certains points) et de redonner du sens à son métier, après l'expérience très douloureuse qu'il avait exposée dans d'autres topics.
J'ai aussi bien apprécié certains passages de son petit texte - mais je conçois tout à fait que certains autres paragraphes peuvent faire sursauter ceux qui sont déjà immergés dans la réalité du métier, ce qui n'est pas mon cas abi

Par contre, on dérive peut-être un peu du sujet initial...

A dire vrai je ne trouve pas : tu demandes ce que des enseignants en poste pensent de leurs conditions de travail, te voilà déjà avec quelques éléments de réponse, même si ce ne sont pas nécessairement les plus pertinents.

En revanche, tu as peut-être raison de ne voir en @charly07 qu'une personne désireuse de prendre du recul après une expérience douloureuse, je le souhaite en tout cas ; mais entre "prendre du recul" et "se mettre des oeillères pour croire n'importe quoi", il y a un gouffre. Hélips l'a déjà signalé, je le répète : si ce métier est aussi fantastique, libérateur et bien payé que ça, pourquoi diable les candidats désertent-ils les concours ? Pourquoi les démissions de stagiaires augmentent-elles d'une année sur l'autre ? Ainsi que les démissions de titulaires ?

Danska
Danska
Prophète

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par Danska Dim 19 Juil - 21:59
Ajonc35 a écrit:
Danska a écrit:Ben, je commence à le croire... Surtout quand on lit ses messages : un coup il est en "sous-service imposé par la direction", un coup il a "0,63 heure sup", faudrait savoir.
Je suis en fin de carrière. Des enseignants j'en ai vu. Des, qui bossaient tout le temps, des, qui bossaient "peu". Mais même ces derniers  travaiilaient beaucoup plus que Charly 07 et je n'ai jamais connu des "semaines de trois jours", de quatre oui mais avec un 5eme jour tres intense à la maison, auquel il faut ajouter les soirées souvent longues,  et surtout pas au point d'avoir un tel temps disponible pour faire autre chose.
De plus le message montre un enthousiasme peu crédible. Même les plus enthousiastes néo profs sont bien plus tempérés et modestes.

Bien d'accord avec toi, sur tous les points.
henriette
henriette
Médiateur

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par henriette Dim 19 Juil - 22:24
Pour ma part, je dois dire que tes messages ici, Chaly07, m'inquiètent un peu, par leur euphorie et leur enthousiasme qui me semblent d'autant plus excessifs qu'ils font suite à toute une série de messages extrêmement sombres sur ta situation professionnelle, qui nous avaient alertés.
J'espère de tout coeur me tromper, et que tu vas bien, que tu as pu être suivi pour faire face aux sombres pensées que tu avais il y a peu, et que cet enthousiasme n'est pas le haut de la vague avant le creux mais plutôt des souvenirs heureux, que ta mémoire a peut-être un peu enjolivés.

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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
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