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Lisak40
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"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne - Page 10 Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par Lisak40 Jeu 23 Juil - 18:25
Isis39 a écrit:
Rendash a écrit:
Ha@_x a écrit:
Balthazaard a écrit:Il y a un convertisseur sur le site de l'insee

Je suis au courant merci. "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne - Page 10 1665347707, si un simple convertisseur suffisait, point besoin de profs d'histoire ou d'économie.

Edit : je viens de me replonger dans mes archives :  un ouvrier (qualifié) gagne en 1900 jusqu'à 5 francs par jour (24 journées ouvrées par mois en moyenne, faites le calcul), un aiguilleur des chemins de fer c'est 900 à 1000 balles par an. Par contre une femme de ménage c'est 1,50 francs par jour.

Donc un salaire de 220 francs par mois, bien ce qui me semblait, celui de l'oncle Jules, est un salaire plus que confortable.
Donc le convertisseur de l'INSEE, ils le disent d'ailleurs eux-mêmes pour les dates les plus lointaines (surtout pré/ 1ere GM), c'est poubelle.

Edit 2 : Quelques salaires 1930, j'ai retrouvé un manuel de 1ere de 1982 Very Happy
-Métallo parisien : 1125 francs par mois
-Instituteur débutant : 875 francs par mois.
-Professeur de faculté : 4000 francs par mois
-Lieutenant-Colonel : 4300 francs par mois

Déjà en 1930, la France connaissait ses priorités...
Mais ça n'a pas empêché la défaite en 1940 "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne - Page 10 558662839

Épouse-moi hearts

(Je me tue à expliquer à mes élèves que « ça faisait combien en euros, M'sieur ? » n'est pas une question pertinente, et qu'il faut voir ce qu'on achète avec ça et ce que gagnent les uns et les autres à l'époque Razz
Cf. les extraits de Germinal et L'Assommoir en 4e, et, surtout, des Mystères de Paris yesyes )

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne - Page 10 2252222100 Pareil !!! Cela ne sert à rien de donner un équivalent en euros.

Finalement l'échelle "Big Mac" n'est pas si mal !! Dommage qu'elle n'ait pas existé à l'époque de Pagnol Razz !
Laverdure
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par Laverdure Jeu 23 Juil - 18:31
Laverdure a écrit:Le convertisseur de l’Insee tient compte de l'inflation et du passage des anciens aux nouveaux francs : https://www.insee.fr/fr/information/2417794 La conversion a donc du sens (aux limites des données utilisées près). Il donne donc une mesure du pouvoir d'achat :

INSEE a écrit:Il permet d'exprimer, sur la période 1901-2019, le pouvoir d'achat d'une somme en euros ou en francs d’une année donnée en une somme équivalente en euros ou en francs d’une autre année, corrigée de l’inflation observée entre les deux années.

Je m'auto-cite pour donner l'interprétation que fait l'INSEE de la conversion :
INSEE a écrit:Compte tenu de l'érosion monétaire due à l'inflation, le pouvoir d'achat de 220,00 Anciens francs en 1901 est donc le même que celui de 873,94 Euros en 2019.

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Ha@_x
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par Ha@_x Jeu 23 Juil - 18:44
Lisak40 a écrit:Finalement l'échelle "Big Mac" n'est pas si mal !

C'est même assez pertinent. Quand on pense qu'il faut deux fois moins de temps de travail entre 1914 et 1930 pour acheter la même chose (à savoir 1kg de pain).
Et comme dit plus haut, il n'est pas pertinent de faire des comparaisons et des équivalences : entre une époque où 60% du budget d'une famille ouvrière passe dans l'alimentation et aujourd'hui, où le budget alimentation est dérisoire en comparaison.

Après, les élèves poseront quand même toujours la question, et même si on se tue à leur expliquer que ça ne sert à rien de comparer (j'aime bien leur parler, tous niveaux confondus, de l'explosion des salaires des paysans journaliers post-peste de 1349, qui se permettaient même de bouffer de la viande après ça, pas pour longtemps ; autre sujet), j'ai toujours essayé de trouver des multiplicateurs pertinents pour qu'ils se fassent une idée, mais ça suppose un travail d'archives conséquent.
Alors comparer le prix moyen du pain en 1895 (35 centimes le kg, 35 centimes de franc or hein) et celui de la baguette en 2020, peut faire un problème de maths intéressant, mais historiquement et économiquement c'est un tout autre problème. Very Happy

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pseudo-intello
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par pseudo-intello Jeu 23 Juil - 19:15
D'où l'intérêt aussi des témoignages sur le niveau de vie.

Le petit Marcel, fils d'instituteur, a une vie d'enfant "moderne" : il joue, il lit, il file un coup de main à ses parents de temps à autre mais pas plus que ça.
Le petit Lili des Bellons, c'est autre chose.

Le petit Jacques Vingtras, c'est dur à dire, puisque la cruauté de sa mère biaise pas mal le jeu.
Dans la Comtesse de Ségur, l'enseignement secondaire = le Collège = l'horreur, donc on ne va jamais sur ce terrain-là.

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par Lisak40 Jeu 23 Juil - 19:26
Selon ma mère (famille de profs, etc), on pouvait à une époque acheter une petite voiture avec quoi 2-3 salaires de prof lambda (ni agrégé ni à 30 ans de carrière) ? Un de mes proches a dernièrement acheté une petite Citroën C1, 2 portes (en gros PAS du tout une voiture de riche), cela lui a coûté près de 10000 euros (avec toutes les remises et autres comprises) ; on calcule combien de salaires de prof à échelon en dessous de 6 mettons cela représente ?? Même si on parle de brut, on n'est pas loin de 5 salaires, hein pour une PETITE voiture hein !!
Ha@_x
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par Ha@_x Jeu 23 Juil - 19:30
"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne - Page 10 437980826 ça dépend de quel salaire on parle ....
Mais il est vrai qu'en REP+ on est loin des problèmes salariaux du bas clergé... "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne - Page 10 558662839

Ok je sors.

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Graisse-Boulons
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par Graisse-Boulons Jeu 23 Juil - 22:09
Dame Jouanne a écrit:
Balthazaard a écrit:
Graisse-Boulons a écrit:
Une passante a écrit:Cela me conforte dans l'idée que les collègues qui n'enseignent qu'en BTS ne font pas le même métier que les autres ! pas le même public, pas la même charge de travail, pas le même nombre de semaines de travail (les stages), et la plus grande possibilité d'HSA (du fait de la pondération) qui fait que le salaire n'est pas non plus le même...
Et bien d'apres ce que j'ai vécu, we l'intérieur, ça dépend beaucoup de la discipline enseignée...et je n'irais pas plus loin car je sais qu'il y a la un point extrêmement  sensible, l'" impression" d'avoir beaucoup de travail étant subjective et en partie liée à la nature des études qui, qu'on le veuille ou non sont déterminantes pour construire la force et l'efficacité de travail...une chose est sûre : la pondération 1.25  bts peut être soit justifiée, soit injustifiée par rapport aux collègues qui n'en n'ont pas...

Je n'interviens pas dans le sujet...pour moi je n'ai rien à ajouter.
Par contre, cela recommence, on ne peut s'en empêcher, les 1,25 ne sont pas justifiés...encore un effort pour l'isoe, pour les 15 heures des agrégés...encore et encore...nous avons une rémunération de misère compte tenu du niveau d'étude, encore un effort rabaissons la encore au nom de l'égalité, supprimons les pondérations de lycée puisque les collègues de collège ne les ont pas....De Robien avait voulu le faire, "au nom  de l'égalité et de la justice" croyez vous une seconde que cela aidera ceux qui ne bénéficient d'aucun avantage?
C'est nous qui minons notre métier de l'intérieur...au nom de quoi? de grands principes auxquels personne ne croit mais qui sont la bouée morale de ceux à qui il ne reste que cela.
Je rajoute qu'il y a un paquet de mairie, administrations, ... qui ont accordées des primes exceptionnelles pour la période covid : prime d'équipement, de télétravail. Nous, rien, nada. Ont-ils faits plus d'effort que nous? Même pas dans les cas que je connais.
Et nous sommes là à discuter si la pondération de 1,25 est justifiée ou non pour tous.

1000 Euros...c'est le montant de la prime accordée par une mairie selon les dires de deux agents de la territoriale que je suivais dans une file d'attente...j'ai pas compris dans quelle structure tracaillait la deuxieme dame mais elle disait que c'était pareil. Modalité du tracail pendant le confinement: 1 semaine bureau, une semaine télétravail ( pas grand chose a faire selon elle), et une semaine en " autorisation d'absence exeptionnelle"....1000 euros....ces camarades devraient se taire franchement....au milieu d'une fille d'attente....il y a des usagers, c'est indelicat....et potentiellement des profs, c'est indescent!
ProvençalLeGaulois
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par ProvençalLeGaulois Jeu 23 Juil - 23:04
Tant mieux pour elles si leur mairie a été généreuse sur la prime, ce n'est pas parce qu'à l'EN, les décideurs sont des rats qu'il faut jalouser le voisin... et ça n'a rien d'indécent de parler de ses revenus avec une collègue...

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N'empêche que je suis une légende.
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par HORA Jeu 23 Juil - 23:06
Graisse-Boulons a écrit:

1000 Euros...c'est le montant de la prime accordée par une mairie selon les dires de deux agents de la territoriale que je suivais dans une file d'attente...j'ai pas compris dans quelle structure tracaillait la deuxieme dame mais elle disait que c'était pareil. Modalité du tracail pendant le confinement: 1 semaine bureau, une semaine télétravail ( pas grand chose a faire selon elle), et une semaine en " autorisation d'absence exeptionnelle"....1000 euros....ces camarades devraient se taire franchement....au milieu d'une fille d'attente....il y a des usagers, c'est indelicat....et potentiellement des profs, c'est indescent!

Pendant ce temps, ailleurs...

https://www.la-croix.com/Famille/Education/mesures-pas-revalorisation-salaires-directeurs-decole-2020-07-03-1201103294

Il faudra cependant attendre l’automne prochain pour connaître l’ampleur du coup de pouce financier annoncé, sous la forme d’une simple prime ponctuelle.

Quand on connaît l'EN, on a déjà une petite idée de l'ampleur de la prime en question. Peut-être gagnerions-nous à avoir les collectivités territoriales comme employeurs finalement. Autant de responsabilités et de caporalisme hiérarchique (certains IEN, misère...) mais avec plus de sous.
Ascagne
Ascagne
Grand sage

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par Ascagne Ven 24 Juil - 2:22
Leclochard a écrit:Ce qu'il ne faut pas oublier, c'est qu'on se forme, s'instruit, qu'on approfondit, développe nos connaissances d'abord... pour nous, pour se sentir plus sûr et ne pas dire de bêtises.
En effet : cela demande du temps, de la disponibilité d'esprit, mais c'est difficile lorsqu'on sort des cours lessivé, moins à cause de l'effort intellectuel (que je ne sous-estime pas et qui a déjà été évoqué plus haut par plusieurs néoprofs) qu'en raison de ce qui relève de la gestion de classe, des conflits, et de ce qui à mon avis parasite le métier quand on se retrouve devant des classes difficiles.

Voltaire a écrit:les élèves me le font bien sentir par du mépris "de classe" sans jeu de mots, parfois partagé par leurs parents [...]
Le savoir ne suscite plus le respect, parfois même un léger mépris.
Voire un mépris certain, parfois.
Mais pour ma part j'ai ressenti cela par rapport à des parents d'élèves et à des élèves de la classe moyenne ou qui venaient d'accéder à celle-ci. Certains parents prenaient de haut les professeurs alors qu'objectivement, les collègues étaient plus diplômés.

bobdom a écrit:Enfin, je crois qu'il ne faut pas craindre d'être pris en défaut. Je n'hésite pas à dire aux élèves que je ne sais pas quelque chose lorsque tel est le cas. Et j'ajoute souvent que plus on apprend des choses, plus on découvre l'étendue de notre ignorance. Je cherche l'information pour la semaine prochaine, voire sur le moment si c'est possible.
Ce que j'ai trop souvent rencontré, c'est le fait d'être pris en défaut par rapport à la gestion de classe, plutôt que par rapport au savoir en général. Pour aller vite, la plupart des élèves me semblaient plutôt amorphes en ce qui concerne le fait de savoir ou non, à l'exception d'un domaine particulier du savoir et plutôt du savoir-faire : la capacité de réaction face à des situations d'incident et de brisure du cours.
Si je mets cela de côté, comme dans ton cas, je trouve que mes meilleures séances (façon de parler Rolling Eyes ) n'ont pas été le fruit d'une préparation minutieuse mais plutôt d'une sédimentation et d'une adaptation durant le cours lui-même. Et face à une classe qui était sur la voie du dérapage, je me suis rendu compte que j'obtenais plus de résultats en me donnant une plus grande charge de travail du côté des corrections (plus d'exercices et d'évaluations), que par d'autres moyens ; enfin, évidemment, à côté de ça, il y avait le gros travail commun dans l'équipe de "gestion de classe"... et de règlement de problèmes qui ne relevaient pas forcément de nos attributions.
J'étais en revanche complètement démuni face à une classe qui méprisait mon autorité et avait fait de moi sa cible favorite. Ou face à la première technologique qui cumulait les problèmes.

Comme je l'ai dit, c'était une perte de sens... Et ça me fait peur pour un retour dans le secondaire. Mais il n'y a pas que ça : la perspective d'enseigner au collège, le fait de devoir retourner dans l'académie de Créteil (au moins, il y a Paris), la possibilité que ce soit le même type de public que dans le lycée où j'étais, voire que ce soit plus dur... Tout ça ne m'enthousiasme pas, d'autant plus que sur le plan personnel ces deux années en lycée ont rimé avec une quasi vacuité et la dépression.
En revanche, je ne vais pas médire à propos du salaire d'agrégé, d'autant plus que je suis bien en dessous de celui-ci, pour un an encore. Or, si je me retrouve professionnellement et personnellement malheureux et complètement dépressif de nouveau dans le secondaire, je n'hésiterai plus mais il faudra bien que je trouve quelque chose d'autre et j'imagine que c'est plus difficile le temps passant.
Rendash
Rendash
Bon génie

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par Rendash Ven 24 Juil - 2:35
Tu sais, Ascagne, ceci

J'étais en revanche complètement démuni face à une classe qui méprisait mon autorité et avait fait de moi sa cible favorite.

a nettement moins de chances de se produire au collège ... OK, il peut y avoir des classes de 4e ou 3e gratinées, mais une ligue semblable à celle que tu décrivais alors, c'est beaucoup moins probable. Pour ma part, je pense depuis le début qu'un passage au collège pourrait te faire le plus grand bien, par rapport à cette hantise du retour dans le secondaire. Il faudrait évidemment pouvoir compter sur une Chefferie et un CPE efficace, et sur des collègues pas trop cons ; mais ça te serait sans doute moins difficile, et ça te permettrait de (re)prendre confiance.

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"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne - Page 10 P61r



"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
Sylvain de Saint-Sylvain
Sylvain de Saint-Sylvain
Grand sage

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par Sylvain de Saint-Sylvain Ven 24 Juil - 4:01
Rendash a écrit:Tu sais, Ascagne, ceci

J'étais en revanche complètement démuni face à une classe qui méprisait mon autorité et avait fait de moi sa cible favorite.

a nettement moins de chances de se produire au collège ... OK, il peut y avoir des classes de 4e ou 3e gratinées, mais une ligue semblable à celle que tu décrivais alors, c'est beaucoup moins probable. Pour ma part, je pense depuis le début qu'un passage au collège pourrait te faire le plus grand bien, par rapport à cette hantise du retour dans le secondaire. Il faudrait évidemment pouvoir compter sur une Chefferie et un CPE efficace, et sur des collègues pas trop cons ; mais ça te serait sans doute moins difficile, et ça te permettrait de (re)prendre confiance.

Nous avons déjà ennuyé Ascagne avec cela, mais je ne peux m'empêcher de plussoyer.
Jenny
Jenny
Médiateur

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par Jenny Ven 24 Juil - 6:50
Je le pense aussi.
Leclochard
Leclochard
Empereur

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par Leclochard Ven 24 Juil - 8:10
Lisak40 a écrit:Selon ma mère (famille de profs, etc), on pouvait à une époque acheter une petite voiture avec quoi 2-3 salaires de prof lambda (ni agrégé ni à 30 ans de carrière) ? Un de mes proches a dernièrement acheté une petite Citroën C1, 2 portes (en gros PAS du tout une voiture de riche), cela lui a coûté près de 10000 euros (avec toutes les remises et autres comprises) ; on calcule combien de salaires de prof à échelon en dessous de 6 mettons cela représente ?? Même si on parle de brut, on n'est pas loin de 5 salaires, hein pour une PETITE voiture hein !!

C'est très compliqué de comparer le prix des objets de consommation à différentes périodes par rapport aux revenus. La C1 actuelle est plus sûre, plus confortable et mieux équipée qu'une voiture des années 70 de même gabarie (Deux-Chevaux ?). Pense à l'informatique. Cela coûtait très cher finalement de s'équiper dans les années 80 pour du matos à la performance faible si on compare à ce qu'on a aujourd'hui.
Pour moi, c'est l'immobilier qui plombe d'abord les budgets: c'est une dépense incontournable (à moins de rester chez ses parents) et son coût n'a cessé de monter plus vite les revenus dans les grandes villes -que ce soit la location ou l'achat.
Car pour le reste, on peut toujours s'arranger: manger pour pas cher, c'est possible ou s'acheter un bagnole pour un mois de salaire. On peut s'équiper en matériel d'occasion. Mêmes les voyages lointains sont devenus low-cost, ce que n'ont pas connu d'autres générations.

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Dame Jouanne
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par Dame Jouanne Ven 24 Juil - 9:35
Leclochard a écrit:
Lisak40 a écrit:Selon ma mère (famille de profs, etc), on pouvait à une époque acheter une petite voiture avec quoi 2-3 salaires de prof lambda (ni agrégé ni à 30 ans de carrière) ? Un de mes proches a dernièrement acheté une petite Citroën C1, 2 portes (en gros PAS du tout une voiture de riche), cela lui a coûté près de 10000 euros (avec toutes les remises et autres comprises) ; on calcule combien de salaires de prof à échelon en dessous de 6 mettons cela représente ?? Même si on parle de brut, on n'est pas loin de 5 salaires, hein pour une PETITE voiture hein !!

C'est très compliqué de comparer le prix des objets de consommation à différentes périodes par rapport aux revenus. La C1 actuelle est plus sûre, plus confortable et mieux équipée qu'une voiture des années 70 de même gabarie (Deux-Chevaux ?). Pense à l'informatique. Cela coûtait très cher finalement de s'équiper dans les années 80 pour du matos à la performance faible si on compare à ce qu'on a aujourd'hui.
Pour moi, c'est l'immobilier qui plombe d'abord les budgets: c'est une dépense incontournable (à moins de rester chez ses parents) et son coût n'a cessé de monter plus vite les revenus dans les grandes villes -que ce soit la location ou l'achat.
Car pour le reste, on peut toujours s'arranger: manger pour pas cher, c'est possible ou s'acheter un bagnole pour un mois de salaire. On peut s'équiper en matériel d'occasion. Mêmes les voyages lointains sont devenus low-cost, ce que n'ont pas connu d'autres générations.
Oui, il est difficile de se baser sur un seul poste de dépense pour comparer : l'immobilier était moins cher mais le budget alimentation était plus élevé et sans doute habillement aussi il y a, disons, 30-40 ans. La part informatique était quasi inexistante.
Elaïna
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par Elaïna Ven 24 Juil - 9:56
Oui et la surconsommation était peut être moins galopante (pas de téléphone portable, une collection été et une hiver dans les magasins, etc)

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par Elyas Ven 24 Juil - 9:59
Sylvain de Saint-Sylvain a écrit:
Rendash a écrit:Tu sais, Ascagne, ceci

J'étais en revanche complètement démuni face à une classe qui méprisait mon autorité et avait fait de moi sa cible favorite.

a nettement moins de chances de se produire au collège ... OK, il peut y avoir des classes de 4e ou 3e gratinées, mais une ligue semblable à celle que tu décrivais alors, c'est beaucoup moins probable. Pour ma part, je pense depuis le début qu'un passage au collège pourrait te faire le plus grand bien, par rapport à cette hantise du retour dans le secondaire. Il faudrait évidemment pouvoir compter sur une Chefferie et un CPE efficace, et sur des collègues pas trop cons ; mais ça te serait sans doute moins difficile, et ça te permettrait de (re)prendre confiance.

Nous avons déjà ennuyé Ascagne avec cela, mais je ne peux m'empêcher de plussoyer.

On a été nombreux à le lui conseiller et s'il revient dans le secondaire, je croise les doigts pour qu'il y repense.
bobdom
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par bobdom Ven 24 Juil - 10:07
Étrange unanimité concernant le collège. Je suis perplexe, ayant été heureux en lycée et malheureux en collège. (Et ayant un parcours académique similaire à celui d'Ascagne).
Il lui faudrait peut-être avant tout un établissement à peu près tranquille et bien géré, qu'il s'agisse d'un lycée ou d'un collège.
Concernant les lycées, il en reste encore, même en région parisienne, accessible en début de carrière avec la bonification d'agrégé. Il faut en revanche faire un peu beaucoup de transport.

Concernant la gestion de classe, Ascagne, en effet c'est une difficulté de taille, que je n'omets pas : mon message concernait des classes globalement bienveillantes (de plus en plus rares). Dans les autres, la dimension de gestion de classe (plus ou moins prononcée) devient la condition du cours.


Dernière édition par bobdom le Ven 24 Juil - 10:23, édité 1 fois
bobdom
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par bobdom Ven 24 Juil - 10:15
Elaïna a écrit:Oui et la surconsommation était peut être moins galopante (pas de téléphone portable, une collection été et une hiver dans les magasins, etc)

C'est clair que beaucoup part en frais fixes : logement, internet, téléphone, assurances, voiture éventuelle (je n'en ai pas pour ma part). Il est intéressant de faire le calcul. La moitié de mon salaire disparaît là dedans.

Concernant les vêtements, il y a eu une baisse du prix par vêtement, mais souvent au prix d'une dégradation de la qualité. Idem pour certains équipements électroménagers (petit électroménager, réfrigérateur, etc.). Nouveau paramètre que les modèles de comparaison de prix ne mesurent pas.
olive-in-oil
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Sage

"Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne - Page 10 Empty Re: "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne

par olive-in-oil Ven 24 Juil - 10:48
Lisak40 a écrit:Selon ma mère (famille de profs, etc), on pouvait à une époque acheter une petite voiture avec quoi 2-3 salaires de prof lambda (ni agrégé ni à 30 ans de carrière) ? Un de mes proches a dernièrement acheté une petite Citroën C1, 2 portes (en gros PAS du tout une voiture de riche), cela lui a coûté près de 10000 euros (avec toutes les remises et autres comprises) ; on calcule combien de salaires de prof à échelon en dessous de 6 mettons cela représente ?? Même si on parle de brut, on n'est pas loin de 5 salaires, hein pour une PETITE voiture hein !!

Quand j'étais adolescente, je me souviens très bien des premiers prix des petites voitures. C'était d'ailleurs un argument de vente imparable : 9999 francs !! (Pour pas dire 10000 francs). Quelques années plus tard, mon premier salaire en francs, au smic, tournait autour de 5700 francs (je n'étais pas prof à cette époque).

Vingt ans plus tard, prof agrégée, je n'ai pas assez de 2 mois de salaire pour me payer une voiture neuve, même petite !
Laverdure
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Empereur

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par Laverdure Ven 24 Juil - 10:56
Oui mais là encore il faut se méfier des comparaisons quand on cherche à évaluer l’évolution du pouvoir d’achat : même si on essaie de tenir compte de l’inflation, on oublie que les biens que l’on compare n’ont pas du tout les mêmes caractéristiques, ce qui joue évidemment sur l’évolution de leurs prix. Les petites voitures que vous évoquez dans les cas de vos parents ou grands-parents n’avaient aucun équipement, étaient produites en masse et peu personnalisées ; aujourd’hui les contraintes de sécurité, les exigences du consommateur de personnalisation, les équipements considérés comme absolument indispensables, etc. font que même les petites voitures sont plus chères. En d’autres termes, on a l’impression que le pouvoir d’achat a baissé mais on ne parle pas des mêmes biens ce qui rend la comparaison délicate.
C’est aussi pour cela que la mesure de l’inflation peut surprendre (entre l’inflation mesurée par l’Insee et l’inflation « ressentie »)

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Lisak40
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par Lisak40 Ven 24 Juil - 11:04
olive-in-oil a écrit:
Lisak40 a écrit:Selon ma mère (famille de profs, etc), on pouvait à une époque acheter une petite voiture avec quoi 2-3 salaires de prof lambda (ni agrégé ni à 30 ans de carrière) ? Un de mes proches a dernièrement acheté une petite Citroën C1, 2 portes (en gros PAS du tout une voiture de riche), cela lui a coûté près de 10000 euros (avec toutes les remises et autres comprises) ; on calcule combien de salaires de prof à échelon en dessous de 6 mettons cela représente ?? Même si on parle de brut, on n'est pas loin de 5 salaires, hein pour une PETITE voiture hein !!

Quand j'étais adolescente, je me souviens très bien des premiers prix des petites voitures. C'était d'ailleurs un argument de vente imparable : 9999 francs !! (Pour pas dire 10000 francs). Quelques années plus tard, mon premier salaire en francs, au smic, tournait autour de 5700 francs (je n'étais pas prof à cette époque).

Vingt ans plus tard, prof agrégée, je n'ai pas assez de 2 mois de salaire pour me payer une voiture neuve, même petite !

Exactement ! Et le pire c'est qu'à y penser, même mes amis dont le salaire annuel frôle les 6 chiffres ne le pourraient pas, officiellement (bon vu leurs voitures, je pense qu'ils se débrouillent bien quand même), mais voilà quoi !
Sinon par rapport à ce que disait @bobdom, il est vrai que la qualité des équipements qui coûtent moins cher a aussi changé : vêtements, électro-ménager (soit dit en passant le prix du fameux Thermomix n'a pas vraiment changé : 1 mois de salaire bas environ, sauf que celui acheté pour mes parents il y a plus de 50 ans fonctionne encore "Le métier de prof est-il encore possible ?" interview d'une prof qui démissionne - Page 10 4161987430 ), et même ordinateur et téléphone portable (une de mes amies a toujours un Nokia je crois, donc elle l'a depuis genre 15 ans au moins ; les iPhone dernier cri dont le prix avoisine voire dépasse les 1000 euros ne te font pas 5 ans, pareil pour les ordis). Je ne sais pas si les voitures durent plus longtemps par contre. Ce qui tue c'est la part que représente le loyer ou le crédit dans un budget de prof par contre aujourd'hui ! Apparemment pas mal de gens ici sont plutôt bien logés (agreg + conjoint(e) qui gagne très bien sa vie et coin où l'immobiler n'est pas démentiel) et tant mieux, car agreg et conjoint ou non cela devrait être la norme, mais qd on voit le nombre de jeunes profs en RP qui sont encore en petit studio passés 30 ans ça fait peur quand même ! J'ai acheté parce que que obligée de quitter l'appartement super bien situé / pas cher / très grand (enfin 55 m2 pour moi seule à Paris, c'est "grand) qu'un proche me sous-louait, et qu'avec mon salaire louer qqchose de correct / assez grand pour moi devenait compliqué, mais encore faut-il pouvoir, acheter...
Lisak40
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par Lisak40 Ven 24 Juil - 11:07
Laverdure a écrit:Oui mais là encore il faut se méfier des comparaisons quand on cherche à évaluer l’évolution du pouvoir d’achat : même si on essaie de tenir compte de l’inflation, on oublie que les biens que l’on compare n’ont pas du tout les mêmes caractéristiques, ce qui joue évidemment sur l’évolution de leurs prix. Les petites voitures que vous évoquez dans les cas de vos parents ou grands-parents n’avaient aucun équipement, étaient produites en masse et peu personnalisées ; aujourd’hui les contraintes de sécurité, les exigences du consommateur de personnalisation, les équipements considérés comme absolument indispensables, etc. font que même les petites voitures sont plus chères. En d’autres termes, on a l’impression que le pouvoir d’achat a baissé mais on ne parle pas des mêmes biens ce qui rend la comparaison délicate.
C’est aussi pour cela que la mesure de l’inflation peut surprendre (entre l’inflation mesurée par l’Insee et l’inflation « ressentie »)

C'est vrai aussi, d'où l'idée par exemple de se baser sur peut-être des postes comme l'alimentation (dont la varieté a augmenté, mais pas la qualité, c'est indéniable je pense, du moins dès que l'on veut de la qualité, cela se paie, clairement) et le logement dont la qualité ne justifie pas toujours l'augmentation des prix : il n'y a qu'à voir ce que les marchands de sommeil louent en RP, ou même l'état de certains immeubles dans certaines cités de la même région donc.


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Danska
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Prophète

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par Danska Ven 24 Juil - 11:11
Laverdure a écrit:Oui mais là encore il faut se méfier des comparaisons quand on cherche à évaluer l’évolution du pouvoir d’achat : même si on essaie de tenir compte de l’inflation, on oublie que les biens que l’on compare n’ont pas du tout les mêmes caractéristiques, ce qui joue évidemment sur l’évolution de leurs prix. Les petites voitures que vous évoquez dans les cas de vos parents ou grands-parents n’avaient aucun équipement, étaient produites en masse et peu personnalisées ; aujourd’hui les contraintes de sécurité, les exigences du consommateur de personnalisation, les équipements considérés comme absolument indispensables, etc. font que même les petites voitures sont plus chères. En d’autres termes, on a l’impression que le pouvoir d’achat a baissé mais on ne parle pas des mêmes biens ce qui rend la comparaison délicate.
C’est aussi pour cela que la mesure de l’inflation peut surprendre (entre l’inflation mesurée par l’Insee et l’inflation « ressentie »)

Tout à fait, et le problème est le même pour l'immobilier : la pression démographique a largement augmenté dans certaines villes, ce qui entraîne une hausse très forte des prix ; l'inflation joue également un rôle évidemment ; mais une part des prix (loyer ou prix d'achat) est aussi liée aux évolutions des techniques de construction qui font qu'une maison neuve coûte beaucoup plus chère qu'une maison ancienne.
olive-in-oil
olive-in-oil
Sage

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par olive-in-oil Ven 24 Juil - 11:22
C'est vrai qu'il est difficile de comparer les biens selon les époques. Malgré cela, ma cousine qui à la retraite depuis 10 ans, me disait tout ce qu'elle pouvait se permettre en début de carrière et qu'elle ne pouvait finalement plus s'offrir en fin, c'est édifiant. Elle allait tous les mois chez le coiffeur, habillait sa fille en boutiques, restaurants régulièrement... elle a vraiment constaté la fonte de son pouvoir d'achat.
Personnellement, je fais partie de ceux qui n'ont pas à se plaindre, mon mari gagne bien sa vie (mieux qu'un prof agrégé quoi !). Et pourtant, c'est parfois compliqué financièrement. Ma voiture a 15 ans, la sienne 18. On ne fait pas de folies, nous partons en vacances pas plus de deux semaines par an. Je pense beaucoup à ceux qui sont moins bien lotis en me demandant comment ils font, et surtout comment ils vont faire avec la récession qui s'annonce. Cela m'inquiète sincèrement. Etre prof nous met seulement à l'abri du chômage.


Dernière édition par olive-in-oil le Ven 24 Juil - 15:53, édité 1 fois (Raison : coquille)
TrucOuBidule
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Habitué du forum

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par TrucOuBidule Ven 24 Juil - 11:27
Danska a écrit:
Laverdure a écrit:Oui mais là encore il faut se méfier des comparaisons quand on cherche à évaluer l’évolution du pouvoir d’achat : même si on essaie de tenir compte de l’inflation, on oublie que les biens que l’on compare n’ont pas du tout les mêmes caractéristiques, ce qui joue évidemment sur l’évolution de leurs prix. Les petites voitures que vous évoquez dans les cas de vos parents ou grands-parents n’avaient aucun équipement, étaient produites en masse et peu personnalisées ; aujourd’hui les contraintes de sécurité, les exigences du consommateur de personnalisation, les équipements considérés comme absolument indispensables, etc. font que même les petites voitures sont plus chères. En d’autres termes, on a l’impression que le pouvoir d’achat a baissé mais on ne parle pas des mêmes biens ce qui rend la comparaison délicate.
C’est aussi pour cela que la mesure de l’inflation peut surprendre (entre l’inflation mesurée par l’Insee et l’inflation « ressentie »)

Tout à fait, et le problème est le même pour l'immobilier : la pression démographique a largement augmenté dans certaines villes, ce qui entraîne une hausse très forte des prix ; l'inflation joue également un rôle évidemment ; mais une part des prix (loyer ou prix d'achat) est aussi liée aux évolutions des techniques de construction qui font qu'une maison neuve coûte beaucoup plus chère qu'une maison ancienne.
Bonjour,
bien qu'en grande couronne à 35 bornes, le prix du bâti semble demeurer "correct" au regard du prix du foncier. On paie la localisation bien plus que le bien.
TrucOuBidule
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