- ddalcatelNiveau 9
Chez nous, lycée de plus de 1000 élèves, tout se passe exactement comme d'habitude. Avec le masque en plus...
- CasparProphète
ddalcatel a écrit:Chez nous, lycée de plus de 1000 élèves, tout se passe exactement comme d'habitude. Avec le masque en plus...
Idem chez nous (deux fois plus d'élèves).
- RendashBon génie
mafalda16 a écrit: oui...
Acte 1, pour avoir le droit d’ouvrir les fenêtres en grand : échec.
Inscription au registre Santé & Sécurité, dès aujourd'hui. Indispensable : il faut laisser une trace écrite, pour prouver par la suite que la direction a imposé des conditions de travail nuisant à la sécurité des élèves et des personnels.
Fenrir a écrit:
Pour revenir sur ce qui a été dit plus tôt, on en revient au même problème, quand on a la chance d'avoir sa salle on se retrouve qualifié de privilégié (et à la limite c'est bien fait pour nous si on la perd), alors que le vrai problème c'est qu'on n'ait pas tous notre salle, ou pour le moins sur la demi- journée. C'est ce nivellement par le bas qui est délétère.
Hi hi, ça n'a pas raté : « toufasson toi t'es bien vu, t'as encore ta salle cette année é_è »
=> « T'as eu tes vœux d'emploi du temps, non ? Moi, c'est ça, mon vœu. Alors fais pas chyer, tu veux ? »
Bon, depuis elle boude, mais elle a reçu le message, c'te dinde. Non, mais.
Lowpow29 a écrit:En France on va dire que faire passer le balai c'est maltraiter l'élève mais on va l'infantiliser, le punir ou le menacer toute la journée (en REP+ ça arrivait que les collègues disent "ta gueule" aux élèves ou autres joyeusetés). [...]
Toutes les écoles ne sont pas en REP+, et en REP+ aussi on pourrait habituer les élèves dès petit à prendre soin de leur salle, on en rêve tous.
On sait tous ce que ça fait quand on sait que c'est nous qui nettoyons derrière : on fait plus attention.
Oui, je comprends ces arguments, pas de souci. C'est l'une des premières choses que j'explique aux élèves, d'ailleurs : « la salle est nickel quand vous arrivez, elle le sera quand vous repartirez. Et si ce n'est pas le cas, vous reviendrez à telle heure pour laver les tables et balayer. »
Mais ce n'est qu'un aspect des choses : justement, je trouve très bien que ce soit aux élèves de venir sur mon territoire, plutôt que l'inverse. C'est un outil de gestion de classe très précieux, mais aussi de gestion pédagogique. Je peux faire sans, évidemment ; mais je préfère faire avec, voilà tout.
Mais encore une fois - j'insiste là-dessus - c'est un point de vue de professionnel, qui vaut un autre point de vue de professionnel. Certains vont faire un caca nerveux s'ils n'ont pas un emploi du temps qui leur convient, parce que gamins ceci, ou khôlles cela ; moi, je me fous de mon edt, et je préfère rester toujours dans la même salle, stoo. C'est du confort de travail, comme peut l'être un EdT correct pour d'autres ^^
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Cléopatra2Guide spirituel
Dans mon ancien collège, il y avait 4 salles d'histoire pour 4 profs. Parfois ma salle était utilisée par quelqu'un d'autre, mais c'était 1h dans la semaine. C'était trop bien. Je pouvais y bosser quand je n'avais pas cours. Le bonheur.
- User20159Esprit éclairé
Fenrir a écrit:Pour revenir sur ce qui a été dit plus tôt, on en revient au même problème, quand on a la chance d'avoir sa salle on se retrouve qualifié de privilégié (et à la limite c'est bien fait pour nous si on la perd), alors que le vrai problème c'est qu'on n'ait pas tous notre salle, ou pour le moins sur la demi- journée. C'est ce nivellement par le bas qui est délétère.
Je suis un privilégié et j'assume. Ne plus avoir ma salle ? Et puis quoi encore ?
Quand on lit certains commentaires, pas tous hein, on a l'impression de se retrouver sur une matinale de RMC, lors d'une journée de grève de la SNCF.
Elaïna a écrit:Je ne milite ni dans un sens ni dans l'autre, simplement, j'ai l'impression qu'on exagère beaucoup la question de l'autorité par rapport à la question de la sédentarisation. Dans un établissement ghetto, peut-être, je veux bien, et encore, j'imagine qu'une classe qui a décidé de pourrir la vie d'un prof le fera sédentarisée ou non (s'il suffisait de ne pas sédentariser, ça se saurait).
Je ne vois pas ce que l'autorité vient faire dans le fait d'avoir ou pas sa salle. Les élèves viennent au collège/Lycée, ils assistent à des cours différents dans des salles différentes avec des professeurs différents pour des matières différentes. Alors oui, la salle, avoir sa salle, territoire du prof, ça peut aider dans une certaine mesure (avoir ses affaires, toutes, à portée, être prêt en permanence), mais comme tu le dis, ça n'a jamais réglé les problèmes de gestion de classe.
Moi ce qui me déplaît souverainement dans la classe sédentarisée, c'est le côté client, les profs défilent devant une classe confortablement installée dans ses chaussons. Pas étonnant que ce soit aussi répandu dans le privé d'ailleurs, où les élèves (leurs parents en fait) sont traités comme des clients. Enseigner, ce n'est pas être garçon de café. Et un client de 14 ans, t'as parfois franchement envie de lui mettre une paire de claques.
Pédagogiquement, quel est le sens de faire un cours de maths dans une salle de français ? Un cours d'HG dans une salle d'anglais ? En collège on retrouve beaucoup de salles décorées, sûrement par ces sales privilégiés qui ont leur salle. On fait quoi, on interdit toute décoration et personnalisation ?
Et beaucoup de collègues l'on dit/écrit, mais se promener, à 50 ans balais et plus de 25 ans de carrière dans un grand lycée, avec tout un barda, en permanence, en se cognant à des grappes de crétins (qui si en plus ils ne te connaissent pas, ne se donneront même pas la peine de s'écarter ) même si on a la forme (et ce n'est qu'un exemple, on peut avoir des soucis avant), c'est quand même un peu idiot, et il s'agit de conditions de travail assez dures.
Alors la puérilité enseignante consistant à écrire : moi j'ai pas ma salle, alors pourquoi d'autres l'auraient... m'inquiète beaucoup sur l'état de ma profession.
- PrezboGrand Maître
Lowpow29 a écrit:
Je comprends que cela devienne certainement encore plus fatigant de changer de salle en prenant de l'âge, mais je trouve ça important de responsabiliser les élèves quant à leur environnement. Ils passent une grande partie de leur temps à l'école (encore plus en France, d'ailleurs), mais ne bougent pas le petit doigt pour sa propreté et son état général - ou presque. Même à la cantine ici ce sont des élèves différents chaque jour qui nettoient. Et personne ne doit crier ou hausser le ton. En France on va dire que faire passer le balai c'est maltraiter l'élève mais on va l'infantiliser, le punir ou le menacer toute la journée (en REP+ ça arrivait que les collègues disent "ta gueule" aux élèves ou autres joyeusetés). Bien sûr le carnet de correspondance ça me manque parfois et je me sens désarmée pour la discipline dans un système qui ne prévoit pas de punitions, mais il me semble que c'est à voir plus globalement. J'ai l'impression à vous lire (enfin, c'était déjà mon impression quand j'ai décidé de partir) qu'un prof français se bat pour sa cause parce qu'il n'a presque plus que ça à sauver. J'ai vu des écoles REP+ ici avec plus de 80% des élèves ne parlant pas allemand à la maison. Et bien même sans surveillants etc comme je disais, l'école restait propre, pas d'atmosphère tendue à l'intérieur, etc.
C'est le fond du problème, et il est très bien résumé (mais ça dépasse largement le débat sur la sédentarisation, et même le cadre de l'école).
Nous somme entrés dans un jeu de thon avec les élèves où nous ne fonctionnons plus que par surveillance et punition, et eux ne fonctionnent plus que comme ça -ce qui fait qu'il est difficile de fonctionner différement sans leur laisser penser qu'on est le prof chez qui tout est permis-. Il suffit de lire ce fil pour voire comme la notion de territorialité est bien ancrée chez nous aussi, ou de lire n'importe quel fil sur la gestion de classe sur néo pour voire comme il tourne invariablement au concours
Et il me sembleraient moins important de déterminer qui a commencé que comment en sortir.
(Tout pareil qu'Elaïna aussi sur le vécu en lycée, où de toute façon tout le monde bouge plus ou moins tout le temps, élèves et profs, et les ados s'aglutinent en grappes dans les couloirs, cette année aussi.)
- FenrirFidèle du forum
Ce n'est pas parce que toi tu ne peux pas le faire, ou que tu ne l'a jamais vécu que ça n'existe pas. Et même si ce n'est pas tout le temps, ça reste jouable (et confortable).Elaïna a écrit: Entre-temps, je dois en dégager parce qu'il y aura dedans des cours d'anglais, de lettres, etc. Rester dans une salle pour travailler ? LOL.
Merci c'est exactement ça.Flo44 a écrit:On le voit, en plus de la fatigue liée au changement de salle permanent, il y a surtout un problème de culture et d'organisation.
Le problème actuel, c'est que dans la plupart des collèges, tout est pensé pour que les professeurs soient sédentaires, ou du moins pour que chaque salle soit affectée à une matière. Donc les outils de mathématiques sont dans la salle de mathématique, les dictionnaires dans les salles de français, les hauts-parleurs efficaces dans les salles de langues, etc... Voire les manuels présents dans les salles et moins nombreux que les élèves (c'est le cas chez nous, en mathématiques et histoire-géographie). Et quand on sédentarise brusquement les classes sans réflexion en amont (et sans matériel), c'est le bazar (pour être polie)
Si on met les classes sédentaires, mais que toute l'organisation est pensée pour cela, c'est totalement différent. On peut organiser le matériel : chaque salle aura des instruments de géométrie, des dictionnaires... chaque matière aura un grand placard ou une petite salle pour stocker le matériel encombrant (parce que les casiers, comment dire...), les élèves seront habitués à se lever pour dire bonjour, à faire le ménage dans la salle en cas de salissure, et les enseignants seront habitués aussi : ils auront adapté leurs rituels d'entrée en classe, ils ne débrancheront pas le matériel (quelle horreur quand on passe après un collègue qui a débranché quelque chose et qu'on passe 10 minutes à trouver quoi...)
Pour notre collège, pas question de racheter des livres : on va devoir travailler sans. Pratique pour la différentiation ou pour les imprévus... on va devoir soit faire des tas de photocopies, soit afficher les exercices au tableau et laisser s'ennuyer les élèves rapides (horreur !) ou prévoir des activités en plus (boulot supplémentaire + charge supplémentaire dans le cartable, oh joie...)
Rendash a écrit:Oui, je comprends ces arguments, pas de souci. C'est l'une des premières choses que j'explique aux élèves, d'ailleurs : « la salle est nickel quand vous arrivez, elle le sera quand vous repartirez. Et si ce n'est pas le cas, vous reviendrez à telle heure pour laver les tables et balayer. »Lowpow29 a écrit:En France on va dire que faire passer le balai c'est maltraiter l'élève mais on va l'infantiliser, le punir ou le menacer toute la journée (en REP+ ça arrivait que les collègues disent "ta gueule" aux élèves ou autres joyeusetés). [...]
Toutes les écoles ne sont pas en REP+, et en REP+ aussi on pourrait habituer les élèves dès petit à prendre soin de leur salle, on en rêve tous.
On sait tous ce que ça fait quand on sait que c'est nous qui nettoyons derrière : on fait plus attention.
Mais ce n'est qu'un aspect des choses : justement, je trouve très bien que ce soit aux élèves de venir sur mon territoire, plutôt que l'inverse. C'est un outil de gestion de classe très précieux, mais aussi de gestion pédagogique. Je peux faire sans, évidemment ; mais je préfère faire avec, voilà tout.
Mais encore une fois - j'insiste là-dessus - c'est un point de vue de professionnel, qui vaut un autre point de vue de professionnel. Certains vont faire un caca nerveux s'ils n'ont pas un emploi du temps qui leur convient, parce que gamins ceci, ou khôlles cela ; moi, je me fous de mon edt, et je préfère rester toujours dans la même salle, stoo. C'est du confort de travail, comme peut l'être un EdT correct pour d'autres ^^
Tout à fait. D'ailleurs j'ai un balais dans "ma" salle et une fois qu'il a servi 2 ou3 fois, en général j'ai une salle bien plus propre que bon nombre de mes collègues (et l'agent qui s'occupe de "ma" salle en est d'ailleurs bien contente).
Mais voyons c'est impossible, on vient de me le signifier (cf le début de mon message).Cléopatra2 a écrit:Dans mon ancien collège, il y avait 4 salles d'histoire pour 4 profs. Parfois ma salle était utilisée par quelqu'un d'autre, mais c'était 1h dans la semaine. C'était trop bien. Je pouvais y bosser quand je n'avais pas cours. Le bonheur.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- lou gaiaNiveau 5
Ryme a écrit:Bonjour à tous,
Chez nous aussi, ce sera une salle = une classe, avec aucune exception. Certaines classes seront donc toute l'année dans les salles "labo", les profs ne pourront plus fonctionner en îlots, la prof de musique ne pourra utiliser aucun instrument, la prof d'arts aucun matériel habituel, les expériences en sciences sont annulées... Seul le prof principal pourra changer le plan de classe (on ne pourra donc plus spontanément séparer ou isoler les bavards).
Chaque niveau a cours à un étage différent et sa récré dans une zone différente (même le parking des profs a été réquisitionné), ils sont même séparés à la cantine.
Mais... ils seront mélangés dans les bus et à la sortie du collège....
Comme tout le monde, je vais devoir revoir ma façon de travailler et beaucoup de projets vont tomber à l'eau.
On nous demande aussi de travailler si possible avec des TD pour un suivi simplifié en cas de confinement, ce que je me suis toujours refusé à faire... Et on nous demande de nous former à MOODLE (vous connaissez?) pour pouvoir mettre en ligne les cours si reconfiinement il y a (on nous impose les supports et j'ai horreur de ça, même si encore une fois, c'est dans un désir d'uniformisation et de simplification pour les familles).
Bref, rentrée morose... :|
Heu...toutes mes condoléances. Je n'en reviens pas. Un prof de physique sans aucun TP (et tous les autres, SVT, Arts plastiques...) je n'arrive pas à y croire et à me dire que toute la plénière de prof à accepté sans broncher. Et te former à moodle sur ton temps perso sans rien en contrepartie, nonmaisho...et puis si confinement il y a, tu dois rester libre de ta pédagogie ! Tu utilises les outils que tu souhaites. J'espère vivement que ton équipe (au sans large) s'organise et refuses ce formatage.
- PrezboGrand Maître
Pédagogiquement, je ne vois pas bien ce qui m'empêche de faire un cours de maths dans une salle de français ou d'HG, du moment qu'il y a un tableau.Ha@_x a écrit:
Pédagogiquement, quel est le sens de faire un cours de maths dans une salle de français ? Un cours d'HG dans une salle d'anglais ? En collège on retrouve beaucoup de salles décorées, sûrement par ces sales privilégiés qui ont leur salle. On fait quoi, on interdit toute décoration et personnalisation ?
Je comprends l'argument de la fatigue du professeur, et des problèmes pratiques, mais je ne vois pas ce que viennent faire ici les années de carrière dans un "grand" lycée. (Grand par la dimension ?) Cela me ramènent très exactement à mon début de carrière dans un grand (par la dimension, justement) lycée où les gens bien implantés avaient leur salle, et donc les nouveaux arrivants bouchaient les trous.Ha@_x a écrit:
Et beaucoup de collègues l'on dit/écrit, mais se promener, à 50 ans balais et plus de 25 ans de carrière dans un grand lycée, avec tout un barda, en permanence, en se cognant à des grappes de crétins (qui si en plus ils ne te connaissent pas, ne se donneront même pas la peine de s'écarter ) même si on a la forme (et ce n'est qu'un exemple, on peut avoir des soucis avant), c'est quand même un peu idiot, et il s'agit de conditions de travail assez dures.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
J'aurais pu écrire EXACTEMENT la même chose. Et si je constate qu'une table comporte un gribouillis, c'est mot bien cassant (du style "Chez toi aussi, tu écris sur les tables ? etc ...") scotché sur la table pour minimum 3 semaines. L'intéressé(e) comprend en général le message (et parfois les autres élèves passant à cette place l'aident à comprendre) et les agents sont ravis. Marre de voir le matériel public détérioré ou abîmé par des gamins pas élevés.Rendash a écrit:mafalda16 a écrit: oui...
Acte 1, pour avoir le droit d’ouvrir les fenêtres en grand : échec.
Inscription au registre Santé & Sécurité, dès aujourd'hui. Indispensable : il faut laisser une trace écrite, pour prouver par la suite que la direction a imposé des conditions de travail nuisant à la sécurité des élèves et des personnels.Hi hi, ça n'a pas raté : « toufasson toi t'es bien vu, t'as encore ta salle cette année é_è »Fenrir a écrit:Pour revenir sur ce qui a été dit plus tôt, on en revient au même problème, quand on a la chance d'avoir sa salle on se retrouve qualifié de privilégié (et à la limite c'est bien fait pour nous si on la perd), alors que le vrai problème c'est qu'on n'ait pas tous notre salle, ou pour le moins sur la demi- journée. C'est ce nivellement par le bas qui est délétère.
=> « T'as eu tes vœux d'emploi du temps, non ? Moi, c'est ça, mon vœu. Alors fais pas chyer, tu veux ? »
Bon, depuis elle boude, mais elle a reçu le message, c'te dinde. Non, mais.Oui, je comprends ces arguments, pas de souci. C'est l'une des premières choses que j'explique aux élèves, d'ailleurs : « la salle est nickel quand vous arrivez, elle le sera quand vous repartirez. Et si ce n'est pas le cas, vous reviendrez à telle heure pour laver les tables et balayer. »Lowpow29 a écrit:En France on va dire que faire passer le balai c'est maltraiter l'élève mais on va l'infantiliser, le punir ou le menacer toute la journée (en REP+ ça arrivait que les collègues disent "ta gueule" aux élèves ou autres joyeusetés). [...]
Toutes les écoles ne sont pas en REP+, et en REP+ aussi on pourrait habituer les élèves dès petit à prendre soin de leur salle, on en rêve tous.
On sait tous ce que ça fait quand on sait que c'est nous qui nettoyons derrière : on fait plus attention.
Mais ce n'est qu'un aspect des choses : justement, je trouve très bien que ce soit aux élèves de venir sur mon territoire, plutôt que l'inverse. C'est un outil de gestion de classe très précieux, mais aussi de gestion pédagogique. Je peux faire sans, évidemment ; mais je préfère faire avec, voilà tout.
Mais encore une fois - j'insiste là-dessus - c'est un point de vue de professionnel, qui vaut un autre point de vue de professionnel. Certains vont faire un caca nerveux s'ils n'ont pas un emploi du temps qui leur convient, parce que gamins ceci, ou khôlles cela ; moi, je me fous de mon edt, et je préfère rester toujours dans la même salle, stoo. C'est du confort de travail, comme peut l'être un EdT correct pour d'autres ^^
- RendashBon génie
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- User20159Esprit éclairé
Prezbo a écrit:Nous somme entrés dans un jeu de thon avec les élèves où nous ne fonctionnons plus que par surveillance et punition, et eux ne fonctionnent plus que comme ça -ce qui fait qu'il est difficile de fonctionner différement sans leur laisser penser qu'on est le prof chez qui tout est permis-. Il suffit de lire ce fil pour voire comme la notion de territorialité est bien ancrée chez nous aussi, ou de lire n'importe quel fil sur la gestion de classe sur néo pour voire comme il tourne invariablement au concours de bit d'autorité sur le mode "chez moi ils ne mouftent pas, sinon il le sentent passer-".
Et il me sembleraient moins important de déterminer qui a commencé que comment en sortir.
Germon, Rouge, Patudo ? Désolé, Prez, je ne peux pas m'en empêcher...
Non mais surveillance et punition, on a toujours fonctionné comme ça en France. On appelle ça le rapport de force permanent camarade. L'école est à l'image de la société. On est pas profs en Finlande.
Et même dans les bahuts bien bourgeois/bien tranquilles, il y en a des rapports de force profs/élèves, bien plus sournois et subtils certes.
- bchasaNiveau 9
Agrippina furiosa a écrit:
J'aurais pu écrire EXACTEMENT la même chose. Et si je constate qu'une table comporte un gribouillis, c'est mot bien cassant (du style "Chez toi aussi, tu écris sur les tables ? etc ...") scotché sur la table pour minimum 3 semaines. L'intéressé(e) comprend en général le message (et parfois les autres élèves passant à cette place l'aident à comprendre) et les agents sont ravis. Marre de voir le matériel public détérioré ou abîmé par des gamins pas élevés.
- ysabelDevin
Caspar a écrit:ddalcatel a écrit:Chez nous, lycée de plus de 1000 élèves, tout se passe exactement comme d'habitude. Avec le masque en plus...
Idem chez nous (deux fois plus d'élèves).
Parei pour 1500 élèves. Uniquement des sens de circulations pour rentrer/sortir des bâtiments et les escaliers. et en fait, c'est super car ça fluidifie la circulation.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- ElaïnaDevin
Je réponds un peu en vrac pour ne pas faire douze mille citations
- en effet, ce n'est pas parce que chez moi tout le monde bouge plus ou moins tout le temps (enfin, certains sont plus égaux que d'autres, dirons-nous) que ça n'existe pas ailleurs, le fait de pouvoir avoir sa classe. Néanmoins, si j'en juge d'après tout ce que je peux lire sur néo, ce n'est pas la règle non plus : combien se plaignent de bouger tout le temps avec tout leur bouzin, comme moi ? On ne peut donc pas dire que la sédentarisation dégrade forcément la qualité de vie sur ce point : même sans sédentarisation, des tas de gens bougent tout le temps...
- deuxièmement, et pour répondre plus précisément à Ha@-x, de fait, l'argument de l'autorité sur les élèves a été soulevé plusieurs fois, sur le mode "les élèves arrivent CHEZ MOI, ça les calme direct". Bof, les déplacements d'élèves peuvent être aussi source de bordélisation intense dans l'établissement. Je me rappelle dans mon ancien bahut l'année où j'avais écopé des salles à proximité des salles des séries techno et pro, c'était un enfer pour les voisins : si le prof avait une minute de retard (cours pas fini ou prof pas arrivé), c'étaient des hurlements dans le couloir, des élèves qui tapaient aux portes et aux murs et se mettaient à courir partout... génial pour les voisins. On les aurait flanqués dans leur salle, ça aurait peut-être circonscrit la foire à une seule salle (enfin, ils l'auraient mise à sac, cela dit... et je n'aurais pas donné bien cher d'un ordinateur laissé une minute à leur bonne garde).
- encore une fois, en tant qu'élève et fille de prof dans mon bahut, j'ai connu les classes sédentarisées et on se tenait tranquilles. J'ai demandé, de l'affaire, à mon père, s'il s'était déjà senti comme un prestataire venant faire cours à des clients, lui qui a eu "sa salle" dans le public puis qui a connu les classes sédentarisées, il m'a assuré que non. Certes il devait se déplacer avec ses livres, éventuellement des photocopies et deux-trois machins, mais il n'a jamais eu le moindre problème de "territoire" et ça ne lui serait jamais venu à l'idée de raisonner ainsi. Autant, il a bien connu les edt pourris (si t'es prof de lettres classiques tape dans tes mains), et ça pouvait être bien bien relou (sauf quand on était scolarisées dans son bahut, puisque de toute façon il devait se caler sur nos horaires et donc passer sa vie au lycée (le pauvre quand même)), autant le fait de se déplacer, ça ne lui a jamais posé problème.
- faire cours dans une salle de maths ? bah comme les autres, si j'ai un tableau et de quoi écrire dessus, je fais cours n'importe où, en fait. Il fut un temps où j'étais abonnée aux salles réservées aux profs de LV, bah j'avais en fond de salle les exposés sur les Turcs en Allemagne, la pollution ou la Sagrada Familia et Garcia Lorca, et j'ai quand même réussi à causer Troisième Reich ou mondialisation.
- maintenant, passer des salles pour les prof à un système de classes sédentaires, ça doit se faire en concertation, en réfléchissant, et en ayant une vie scolaire digne de ce nom pour fliquer les élèves au moment des transitions. Se mettre d'accord sur l'utilisation du matos informatique, aussi (ah, le collègue social-traître qui ne sait pas simplement fermer sa session et éteint systématiquement l'ordi, ce qui oblige le suivant à perdre cinq minutes pour le redémarrer, tu le connais ce collègue ?).
- et pour finir, si on me propose d'avoir ma salle pour mettre mon fourbi, et une vie scolaire qui flique les couloirs pour éviter leur transformation en foire à la saucisse à chaque heure voire demi-heure pour les cours de SVT qui durent 1h30, ma foi, je suis preneuse aussi.
- en effet, ce n'est pas parce que chez moi tout le monde bouge plus ou moins tout le temps (enfin, certains sont plus égaux que d'autres, dirons-nous) que ça n'existe pas ailleurs, le fait de pouvoir avoir sa classe. Néanmoins, si j'en juge d'après tout ce que je peux lire sur néo, ce n'est pas la règle non plus : combien se plaignent de bouger tout le temps avec tout leur bouzin, comme moi ? On ne peut donc pas dire que la sédentarisation dégrade forcément la qualité de vie sur ce point : même sans sédentarisation, des tas de gens bougent tout le temps...
- deuxièmement, et pour répondre plus précisément à Ha@-x, de fait, l'argument de l'autorité sur les élèves a été soulevé plusieurs fois, sur le mode "les élèves arrivent CHEZ MOI, ça les calme direct". Bof, les déplacements d'élèves peuvent être aussi source de bordélisation intense dans l'établissement. Je me rappelle dans mon ancien bahut l'année où j'avais écopé des salles à proximité des salles des séries techno et pro, c'était un enfer pour les voisins : si le prof avait une minute de retard (cours pas fini ou prof pas arrivé), c'étaient des hurlements dans le couloir, des élèves qui tapaient aux portes et aux murs et se mettaient à courir partout... génial pour les voisins. On les aurait flanqués dans leur salle, ça aurait peut-être circonscrit la foire à une seule salle (enfin, ils l'auraient mise à sac, cela dit... et je n'aurais pas donné bien cher d'un ordinateur laissé une minute à leur bonne garde).
- encore une fois, en tant qu'élève et fille de prof dans mon bahut, j'ai connu les classes sédentarisées et on se tenait tranquilles. J'ai demandé, de l'affaire, à mon père, s'il s'était déjà senti comme un prestataire venant faire cours à des clients, lui qui a eu "sa salle" dans le public puis qui a connu les classes sédentarisées, il m'a assuré que non. Certes il devait se déplacer avec ses livres, éventuellement des photocopies et deux-trois machins, mais il n'a jamais eu le moindre problème de "territoire" et ça ne lui serait jamais venu à l'idée de raisonner ainsi. Autant, il a bien connu les edt pourris (si t'es prof de lettres classiques tape dans tes mains), et ça pouvait être bien bien relou (sauf quand on était scolarisées dans son bahut, puisque de toute façon il devait se caler sur nos horaires et donc passer sa vie au lycée (le pauvre quand même)), autant le fait de se déplacer, ça ne lui a jamais posé problème.
- faire cours dans une salle de maths ? bah comme les autres, si j'ai un tableau et de quoi écrire dessus, je fais cours n'importe où, en fait. Il fut un temps où j'étais abonnée aux salles réservées aux profs de LV, bah j'avais en fond de salle les exposés sur les Turcs en Allemagne, la pollution ou la Sagrada Familia et Garcia Lorca, et j'ai quand même réussi à causer Troisième Reich ou mondialisation.
- maintenant, passer des salles pour les prof à un système de classes sédentaires, ça doit se faire en concertation, en réfléchissant, et en ayant une vie scolaire digne de ce nom pour fliquer les élèves au moment des transitions. Se mettre d'accord sur l'utilisation du matos informatique, aussi (ah, le collègue social-traître qui ne sait pas simplement fermer sa session et éteint systématiquement l'ordi, ce qui oblige le suivant à perdre cinq minutes pour le redémarrer, tu le connais ce collègue ?).
- et pour finir, si on me propose d'avoir ma salle pour mettre mon fourbi, et une vie scolaire qui flique les couloirs pour éviter leur transformation en foire à la saucisse à chaque heure voire demi-heure pour les cours de SVT qui durent 1h30, ma foi, je suis preneuse aussi.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- Lowpow29Fidèle du forum
D'accord avec Elaïna sur ces points.
Et donc ça veut dire que cela doit rester ainsi ad vitam aeternam ? Je ne comprends pas bien le sens de ton commentaire. Il n'y a pas qu'en Finlande où on essaie de travailler dans une ambiance de confiance mutuelle et de respect, sans violence y compris de la part des adultes et entre adultes. J'ai passé 5 ans en France à être confrontée à des personnels de direction maltraitants, eux-mêmes dépassés par la situation. La violence était partout y compris dans les relations entre adultes même si c'était plus sournois. Se permettre de gueuler "sale p***" en parlant de la CDE en salle des profs, c'était ce dont avaient besoin mes collègues pour décompresser. Bref, je ne sais pas où on va, mais on constate que les professeurs n'en peuvent plus et on va juste dire que de toute façon "on est pas profs en Finlande" ? On accepte jusqu'où de travailler dans un système malfaisant pour tout le monde en fait ?
Sincèrement, c'est entre autre ce rapport de force permanent qui use les nerfs si rapidement. Je ne vois pas où tu veux en venir en rétorquant "on a toujours fonctionné comme ça". Je suis d'accord avec Prezbo et je pense que ce mode de fonctionnement ruisselle (pardon c'était trop tentant!) sur tout le système scolaire et on en vient à ne pas pouvoir laisser des élèves dans une salle tout seuls... Tout est ultra-contrôlé, on ne peut pas laisser aller un élève qqpart sans un papier signé de notre part et surtout accompagné par un autre élève, comme si le danger était partout. Et au contraire, comme les élèves ne se sentent absolument pas chez eux, c'est le bazar et même les couloirs sont invivables. Encore une fois, s'ils pouvaient s'approprier un peu plus les lieux, on aurait (peut-être?) un peu moins de surexcitation et d'irrespect.
Je rêve du jour où on pourra réfléchir en tant que professionnels de l'éducation et de la transmission et non comme agent de contrôle/dresseur d'enfants.
Ha@_x a écrit:Prezbo a écrit:Nous somme entrés dans un jeu de thon avec les élèves où nous ne fonctionnons plus que par surveillance et punition, et eux ne fonctionnent plus que comme ça -ce qui fait qu'il est difficile de fonctionner différemment sans leur laisser penser qu'on est le prof chez qui tout est permis-. Il suffit de lire ce fil pour voire comme la notion de territorialité est bien ancrée chez nous aussi, ou de lire n'importe quel fil sur la gestion de classe sur néo pour voire comme il tourne invariablement au concours de bit d'autorité sur le mode "chez moi ils ne mouftent pas, sinon il le sentent passer-".
Et il me sembleraient moins important de déterminer qui a commencé que comment en sortir.
Non mais surveillance et punition, on a toujours fonctionné comme ça en France. On appelle ça le rapport de force permanent camarade. L'école est à l'image de la société. On est pas profs en Finlande.
Et même dans les bahuts bien bourgeois/bien tranquilles, il y en a des rapports de force profs/élèves, bien plus sournois et subtils certes.
Et donc ça veut dire que cela doit rester ainsi ad vitam aeternam ? Je ne comprends pas bien le sens de ton commentaire. Il n'y a pas qu'en Finlande où on essaie de travailler dans une ambiance de confiance mutuelle et de respect, sans violence y compris de la part des adultes et entre adultes. J'ai passé 5 ans en France à être confrontée à des personnels de direction maltraitants, eux-mêmes dépassés par la situation. La violence était partout y compris dans les relations entre adultes même si c'était plus sournois. Se permettre de gueuler "sale p***" en parlant de la CDE en salle des profs, c'était ce dont avaient besoin mes collègues pour décompresser. Bref, je ne sais pas où on va, mais on constate que les professeurs n'en peuvent plus et on va juste dire que de toute façon "on est pas profs en Finlande" ? On accepte jusqu'où de travailler dans un système malfaisant pour tout le monde en fait ?
Sincèrement, c'est entre autre ce rapport de force permanent qui use les nerfs si rapidement. Je ne vois pas où tu veux en venir en rétorquant "on a toujours fonctionné comme ça". Je suis d'accord avec Prezbo et je pense que ce mode de fonctionnement ruisselle (pardon c'était trop tentant!) sur tout le système scolaire et on en vient à ne pas pouvoir laisser des élèves dans une salle tout seuls... Tout est ultra-contrôlé, on ne peut pas laisser aller un élève qqpart sans un papier signé de notre part et surtout accompagné par un autre élève, comme si le danger était partout. Et au contraire, comme les élèves ne se sentent absolument pas chez eux, c'est le bazar et même les couloirs sont invivables. Encore une fois, s'ils pouvaient s'approprier un peu plus les lieux, on aurait (peut-être?) un peu moins de surexcitation et d'irrespect.
Je rêve du jour où on pourra réfléchir en tant que professionnels de l'éducation et de la transmission et non comme agent de contrôle/dresseur d'enfants.
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La vie est courte, l'art est long, l'occasion fugitive, l'expérience trompeuse, le jugement difficile. Hippocrate
- User20159Esprit éclairé
Lowpow29 a écrit:Et donc ça veut dire que cela doit rester ainsi ad vitam aeternam ? Je ne comprends pas bien le sens de ton commentaire. Il n'y a pas qu'en Finlande où on essaie de travailler dans une ambiance de confiance mutuelle et de respect, sans violence y compris de la part des adultes et entre adultes. J'ai passé 5 ans en France à être confrontée à des personnels de direction maltraitants, eux-mêmes dépassés par la situation. La violence était partout y compris dans les relations entre adultes même si c'était plus sournois. Se permettre de gueuler "sale p***" en parlant de la CDE en salle des profs, c'était ce dont avaient besoin mes collègues pour décompresser. Bref, je ne sais pas où on va, mais on constate que les professeurs n'en peuvent plus et on va juste dire que de toute façon "on est pas profs en Finlande" ? On accepte jusqu'où de travailler dans un système malfaisant pour tout le monde en fait ?
Qui te dit que j'aime ça ? Qui te dit que je pense que ça doit rester comme ça ?
Le sens de mon commentaire c'est que l'école est le miroir de la société.
Société de défiance ? Défiance à l'école.
Société inégalitaire ? Inégalités à l'école.
Société violente ? Violences à l'école.
Société armée ? Tueries de masse à l'école, va donc faire un tour aux Etats-Unis, tu verras c'est charmant....
Personnels de direction maltraitants, hiérarchie maltraitante ? Résultat ? Je me permet de te citer :
"sale p***" en parlant de la CDE en salle des profs"
On va où ? Nulle part, on a déjà sauté dans le vide, et au sommet de l'Etat, personne n'en a rien à fiche de l'éducation ou des élèves (et surtout des gosses de pauvres), après tout, ce n'est pas nous qui allons redresser la nation n'est ce pas ?....
- SilverLiningNiveau 9
Petit collège REP, on applique le "1 classe = une salle" pour les cours de français, maths, hist-géo et LV1 (anglais). Pour le reste des matières, ils changent de salle pour aller dans les salles spécifiques. On a appris ça lors de la pré-rentrée.
Par contre, on n'attend pas le collègue qui suit quand on change de salle: on laisse les élèves seuls (les AED devraient passer dans les couloirs pour checker). Ils montent le matin à 8h sans nous, mais à la récré de 10h à 12h, récré de l'apm et sortie du soir, on doit accompagner nos élèves jusque dans la cour ... du coup, adieu la récré qui dure 10min, si je dois faire descendre les élèves, remonter pour ranger mes affaires etc et aller à la salle suivante.
Dans les salles, ils sont en ligne, tables espacées (mais pas d'1 mètre), adieu les îlots en langue
La cour est divisée en 4 pour les 4 niveaux (bon courage les AED!), à la cantine aussi et c'est par ordre de niveau pour le service: 6ème puis 5ème etc et un coin de cantine par classe (donc on peut voir les copains à la récré, dans le bus, mais dans la cantine on mange seulement avec ceux de sa classe). Les gamins prennent quasi tous le bus, tous ensemble.
Autant dire que je suis assez sceptique par rapport à toutes ces mesures ...
Par contre, on n'attend pas le collègue qui suit quand on change de salle: on laisse les élèves seuls (les AED devraient passer dans les couloirs pour checker). Ils montent le matin à 8h sans nous, mais à la récré de 10h à 12h, récré de l'apm et sortie du soir, on doit accompagner nos élèves jusque dans la cour ... du coup, adieu la récré qui dure 10min, si je dois faire descendre les élèves, remonter pour ranger mes affaires etc et aller à la salle suivante.
Dans les salles, ils sont en ligne, tables espacées (mais pas d'1 mètre), adieu les îlots en langue
La cour est divisée en 4 pour les 4 niveaux (bon courage les AED!), à la cantine aussi et c'est par ordre de niveau pour le service: 6ème puis 5ème etc et un coin de cantine par classe (donc on peut voir les copains à la récré, dans le bus, mais dans la cantine on mange seulement avec ceux de sa classe). Les gamins prennent quasi tous le bus, tous ensemble.
Autant dire que je suis assez sceptique par rapport à toutes ces mesures ...
- FenrirFidèle du forum
Elaïna a écrit:
encore une fois, en tant qu'élève et fille de prof dans mon bahut, j'ai connu les classes sédentarisées et on se tenait tranquilles. J'ai demandé, de l'affaire, à mon père, s'il s'était déjà senti comme un prestataire venant faire cours à des clients, lui qui a eu "sa salle" dans le public puis qui a connu les classes sédentarisées, il m'a assuré que non. Certes il devait se déplacer avec ses livres, éventuellement des photocopies et deux-trois machins, mais il n'a jamais eu le moindre problème de "territoire" et ça ne lui serait jamais venu à l'idée de raisonner ainsi.
Je vais juste revenir là dessus parce que le reste est une question d'opinion qui peut se défendre et qui dépend souvent en premier lieu du bâti.
Tu dis donc :
- "en tant que fille de prof", donc le plus gros vivier de perturbateurs.
- dans un établissement privé, donc en éducation prioritaire.
- il y a 20-30 ans, donc récemment.
- ton père n'a jamais eu le moindre problème de territoire, donc les petits banlieusards de mon bahut vont arrêter de penser comme ça. Ils se battent avec les élèves des quartiers alentours, parce que justement ils sont des quartiers alentours. En pour que je sois clair, quartiers alentours, c'est juste un secteur du grand ensemble de l'autre côté du boulevard hein. Et quand ils seront grands, ils prendront le RER pour aller se friter avec d'autres groupes des villes voisines pour savoir qui a la plus grosse. Je pense que Ha@_x pourra te tenir un discours similaire, on te parle d'élèves à qui on a rentré ça dans la tête depuis toujours.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- bobdomNiveau 8
Je me répète, mais en effet les situations sont différentes, donc les avis différents.
Dans mon lycée, comme dans celui d'Elaïna semble-t-il, les professeurs ET les élèves changent tout le temps de classe, avec un chaos dans les couloirs. Et Fenrir, ça ne concerne pas que des élèves sages, de milieu privilégié ou du temps jadis : il est fréquent en lycée que tout le monde bouge tout le temps, hurle dans les couloirs pendant que tu fais cours à côté, etc. Tu dois te frayer un chemin au milieu d'une masse d'élèves. C'est très pénible. Dans ces conditions, assigner une classe fixe aux élèves (quand c'est possible, ie : en seconde) peut constituer une amélioration des conditions de travail, un gain en sérénité. (Le système 1 classe = 1 professeur étant de toute façon inapplicable en lycée à mon avis).
Mais dans un collège, qui plus est difficile, où la plupart des professeurs ont depuis longtemps une salle fixe, la sédentarisation constitue, selon les collègues concernés de façon assez unanime, une dégradation des conditions de travail. Je pense qu'on peut prendre acte de ces deux réalités qui ne sont pas contradictoires.
Dans mon lycée, comme dans celui d'Elaïna semble-t-il, les professeurs ET les élèves changent tout le temps de classe, avec un chaos dans les couloirs. Et Fenrir, ça ne concerne pas que des élèves sages, de milieu privilégié ou du temps jadis : il est fréquent en lycée que tout le monde bouge tout le temps, hurle dans les couloirs pendant que tu fais cours à côté, etc. Tu dois te frayer un chemin au milieu d'une masse d'élèves. C'est très pénible. Dans ces conditions, assigner une classe fixe aux élèves (quand c'est possible, ie : en seconde) peut constituer une amélioration des conditions de travail, un gain en sérénité. (Le système 1 classe = 1 professeur étant de toute façon inapplicable en lycée à mon avis).
Mais dans un collège, qui plus est difficile, où la plupart des professeurs ont depuis longtemps une salle fixe, la sédentarisation constitue, selon les collègues concernés de façon assez unanime, une dégradation des conditions de travail. Je pense qu'on peut prendre acte de ces deux réalités qui ne sont pas contradictoires.
- PrezboGrand Maître
bobdom a écrit:Je me répète, mais en effet les situations sont différentes, donc les avis différents.
Dans mon lycée, comme dans celui d'Elaïna semble-t-il, les professeurs ET les élèves changent tout le temps de classe, avec un chaos dans les couloirs. Et Fenrir, ça ne concerne pas que des élèves sages, de milieu privilégié ou du temps jadis : il est fréquent en lycée que tout le monde bouge tout le temps, hurle dans les couloirs pendant que tu fais cours à côté, etc. Tu dois te frayer un chemin au milieu d'une masse d'élèves. C'est très pénible. Dans ces conditions, assigner une classe fixe aux élèves (quand c'est possible, ie : en seconde) peut constituer une amélioration des conditions de travail, un gain en sérénité. (Le système 1 classe = 1 professeur étant de toute façon inapplicable en lycée à mon avis).
Je confirme que c'est la même chose ici (comme dans la plupart des lycées publics, j'imagine) et qu’imaginer que limiter les déplacements d'élèves pourrait réduire le bronx dans les couloirs ne me semble pas complètement déconnant. Oui, il vaut mieux déplacer une personne que trente-six. Ensuite, cela pose d'autres problèmes, j'ai bien compris, et de toute façon pour les premières/term cela contredit de plein fouet la réforme du lycée et sa joyeuse
- FenrirFidèle du forum
Je ne parle que de l'argument paternaliste qu'Elaïna m'a assené, j'ai bossé en lycée également.bobdom a écrit:Dans mon lycée, comme dans celui d'Elaïna semble-t-il, les professeurs ET les élèves changent tout le temps de classe, avec un chaos dans les couloirs. Et Fenrir, ça ne concerne pas que des élèves sages, de milieu privilégié ou du temps jadis : .
On peut quand même entendre que sédentariser les classes quand de toute façon tout le monde bouge, ce n'est pas la même chose que sédentariser les classes quand elles seules bougent, non ? Et on peut aussi entendre que sédentariser les classes sauf pour telle, telle, telle, telle ou telle matière (à raison) mais pas pour d'autres, avec comme effet que les classes bougent finalement presque à chaque heure, sauf qu'elles ont le reste des cours dans la même salle, ça ne sert pas à grand chose à part faire suer les collègues.Prezbo a écrit:Je confirme que c'est la même chose ici (comme dans la plupart des lycées publics, j'imagine) et qu’imaginer que limiter les déplacements d'élèves pourrait réduire le bronx dans les couloirs ne me semble pas complètement déconnant. Oui, il vaut mieux déplacer une personne que trente-six. Ensuite, cela pose d'autres problèmes, j'ai bien compris, et de toute façon pour les premières/term cela contredit de plein fouet la réforme du lycée et sa joyeusefête du slipremise en questionnement du groupe-classe.
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- AudreyOracle
Question: l'un de vous a-t-il des sonneries échelonnées, une pour chaque étage, pour que les élèves soient le moins possible brassés à l'heure des récrés et fin de demi-journées? Nous oui. Si on ajoute à ça le temps qu'ils passent à se désinfecter les mains, sur certains cours, on perd 15 minutes. Expérience vécue cet après-midi.
Pour la récré du matin, ça sonne à 9h44 pour que le rdc sorte de sa salle, puis 9h46 pour que le 1er étage descende, 9h48 pour le 2nd étage. Bien sûr, dès la première sonnerie, les élèves du 1er et du 2e se mettent en position, car sinon, ils se font engueuler (et nous avec!) pour leur retard par le principal. A 10h, passage par le gel, retard donc à nouveau pour tout le monde... Même bazar à la récré de l'aprèm.
Et tout ça, alors qu'aucune classe n'a complètement sa salle rien qu'à elle, qu'ils se mélangent tous en récré, et que les classes sont mélangées au self sans lien avec la répartition par étage sur la journée concernée...
Du grand n'importe quoi!
Pour la récré du matin, ça sonne à 9h44 pour que le rdc sorte de sa salle, puis 9h46 pour que le 1er étage descende, 9h48 pour le 2nd étage. Bien sûr, dès la première sonnerie, les élèves du 1er et du 2e se mettent en position, car sinon, ils se font engueuler (et nous avec!) pour leur retard par le principal. A 10h, passage par le gel, retard donc à nouveau pour tout le monde... Même bazar à la récré de l'aprèm.
Et tout ça, alors qu'aucune classe n'a complètement sa salle rien qu'à elle, qu'ils se mélangent tous en récré, et que les classes sont mélangées au self sans lien avec la répartition par étage sur la journée concernée...
Du grand n'importe quoi!
- FenrirFidèle du forum
Apparemment, à Créteil en tout cas le recteur veut être plus royaliste que le roi. Je suppose que c'est afin de se couvrir puisque le ministère se décharge sur les échelons inférieurs.
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- SteredDoyen
Chez nous, les élèves bougent. Désinfection des mains à l'entrée en classe (soit avec leur gel perso, soit un utilisé par l'enseignant). Désinfection de la surface de travail du professeur par le prof qui quitte la salle avec des lingettes prévues à cet effet. Nous avons nos marqueurs et effaceurs perso à emmener avec nous. Aération au maximum, a minima lors des pauses.
Une salle fixe n'avait pas de sens car il n'a pas été envisagé (j'ai lu que certains établissements le font pourtant) de se passer des salles adaptées (musique, arts, sciences).
Comme ils sont brassés en récré et qu'on est déjà largement au dessus de la limite du collège, pas d'hypocrisie de la direction pour faire semblant qu'on peut appliquer vraiment les recommandations.
Une salle fixe n'avait pas de sens car il n'a pas été envisagé (j'ai lu que certains établissements le font pourtant) de se passer des salles adaptées (musique, arts, sciences).
Comme ils sont brassés en récré et qu'on est déjà largement au dessus de la limite du collège, pas d'hypocrisie de la direction pour faire semblant qu'on peut appliquer vraiment les recommandations.
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- roxanneOracle
Ma cousine est "ravie" du protocole sanitaire du collège et du lycée de ses fils , avec salle fixe et même au lycée cour de récréation dédiée par niveau. Je reste étonnée car avec la ré"forme du lycée, il y a très_s peu de cours en classe fixe. C'est d’ailleurs ce qu'a expliqué notre pro aux parents (plus les classes dédiées à un enseignement). Comme j'essaie au maximum d'éviter les couloirs, je passe par la cour et j'ai dû reprendre des "sans masque" collés les uns aux autres. Et puis de nouveau, ça traîne dans les couloirs. Je fais dégager un groupe qui s’affalait portables (officiellement interdits dans les couloirs) à la main en leur rappelant que ça n'était pas la peine de se coltiner le masque toute la journée si c'était pour se coller-serrer dans un lieu clos, ce à quoi une charmante apprenante m'a demandé de son ton le plus aimable "C'est quoi le rapport? . Ben, déjà le rapport c'est que je te dis de sortir, tu sors.
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