Enseigner avec un masque, comment le vivez-vous ?
- OlympiasProphète
Ça oblige à parler plus fort. On transpire dedans.
Je commence à m'y faire, mais en octobre j'avais parfois mal à la tête en fin de journée. J'ai également la sensation que le frottement provoque à la longue des petits boutons minuscules et invisibles sauf au toucher sur le menton.
Je commence à m'y faire, mais en octobre j'avais parfois mal à la tête en fin de journée. J'ai également la sensation que le frottement provoque à la longue des petits boutons minuscules et invisibles sauf au toucher sur le menton.
- Thierry75Niveau 9
Je me suis habitué au masque, je n'y fais plus trop attention, c'est devenu la routine. Mais j'ai parfois du mal à comprendre les élèves, et c'est pénible. Je connais désormais à peu près tous les élèves, mais ce fut bien plus long et laborieux que d'habitude.
Sinon, comme Tivinou, la piscine me manque. J'a pensé à me faire faire un certificat médical pour pouvoir accéder aux bassins, mais je ne l'ai pas encore fait.
Sinon, comme Tivinou, la piscine me manque. J'a pensé à me faire faire un certificat médical pour pouvoir accéder aux bassins, mais je ne l'ai pas encore fait.
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All animals are equal, but some are more equal than others.
- sookieExpert
Je ne m’y fais toujours pas, c’est toujours insupportable pour moi, j’ai l’impression que l’oxygène n’arrive pas à mon cerveau et que je n’arrive pas à réfléchir.
Et j’ai tout le temps de la buée, j’ai été obligée d’arrêter de porter des lentilles et de revenir aux lunettes cette année, c’était vraiment l’année pour ça.
Mais je trouve encore plus insupportable les collègues qui le retirent en salle des profs, notamment ceux qui boivent leur café et qui ont réinstallé la cafetière.
Je suis toujours surprise quand je vois les visages des élèves, à la cantine par exemple, notamment ceux que je ne connaissais pas avant.
Et les 4e ont inventé un petit jeu, ils fredonnent tour à tour sans qu’on sache vraiment d’où ça vient (ils l’ont fait avec plusieurs collègues , ont essayé avec moi mais ne l’ont pas refait - l’effet PP marche parfois)
Bref, j’en ai plus que marre.
Et j’ai tout le temps de la buée, j’ai été obligée d’arrêter de porter des lentilles et de revenir aux lunettes cette année, c’était vraiment l’année pour ça.
Mais je trouve encore plus insupportable les collègues qui le retirent en salle des profs, notamment ceux qui boivent leur café et qui ont réinstallé la cafetière.
Je suis toujours surprise quand je vois les visages des élèves, à la cantine par exemple, notamment ceux que je ne connaissais pas avant.
Et les 4e ont inventé un petit jeu, ils fredonnent tour à tour sans qu’on sache vraiment d’où ça vient (ils l’ont fait avec plusieurs collègues , ont essayé avec moi mais ne l’ont pas refait - l’effet PP marche parfois)
Bref, j’en ai plus que marre.
- Gaelle25Niveau 1
Je m'y suis aussi habituée (tout comme ce nouveau mode de vie)... et c'est un peu ça qui m'inquiète : qu'on s'habitue à tout... y compris un mode de vie "dégradé"...
J'ai cependant toujours un choc lorsque, fortuitement, j'aperçois le reste du visage d'un.e élève qui enlève ponctuellement son marque pour boire.
En fait, en ne voyant que le haut du visage, on s'imagine/on se construit une image mentale du reste du visage de la personne masquée et lorsqu'on le découvre réellement, ça ne correspond évidemment pas...
Je crains que, même une fois la crise covid terminée (si elle se termine un jour), on conserve ce mode de fonctionnement au nom du principe de précaution.
J'ai cependant toujours un choc lorsque, fortuitement, j'aperçois le reste du visage d'un.e élève qui enlève ponctuellement son marque pour boire.
En fait, en ne voyant que le haut du visage, on s'imagine/on se construit une image mentale du reste du visage de la personne masquée et lorsqu'on le découvre réellement, ça ne correspond évidemment pas...
Je crains que, même une fois la crise covid terminée (si elle se termine un jour), on conserve ce mode de fonctionnement au nom du principe de précaution.

- EnaecoÉrudit
J'ai utilisé les masques tissu fournis par l'établissement au début, ne souhaitant pas dépenser d'argent pour travailler par principe.
Je les trouvais plutôt confortable (en comparaison avec d'autres en tout cas).
Mais la nécessité de forcer davantage sur la voix m'a fait changer d'avis au bout de quelques semaines. Je suis passé aux chirurgicaux.
C'est plus confortable sur la durée, même si ça a un coût (financier et environnemental).
Avec l'habitude de voir les élèves masqués, j'ai parfois un petit temps d'incompréhension quand je vois les élèves sans le masque (à la cantine)
Je les trouvais plutôt confortable (en comparaison avec d'autres en tout cas).
Mais la nécessité de forcer davantage sur la voix m'a fait changer d'avis au bout de quelques semaines. Je suis passé aux chirurgicaux.
C'est plus confortable sur la durée, même si ça a un coût (financier et environnemental).
Avec l'habitude de voir les élèves masqués, j'ai parfois un petit temps d'incompréhension quand je vois les élèves sans le masque (à la cantine)
- JayKewNiveau 9
Je m’y suis habitué aussi et je n’ai plus l’impression de forcer sur la voix.
En revanche, je n’entends pas bien les élèves, voire pas du tout parfois.
Ils ont beau répéter plusieurs fois, c’est souvent en vain. Donc, incontestablement ça nuit fortement à la communication élèves —> prof. Mais eux m’entendent et me comprennent bien.
En revanche, je n’entends pas bien les élèves, voire pas du tout parfois.
Ils ont beau répéter plusieurs fois, c’est souvent en vain. Donc, incontestablement ça nuit fortement à la communication élèves —> prof. Mais eux m’entendent et me comprennent bien.
- DanskaModérateur
@Gaelle25 a écrit:
Je crains que, même une fois la crise covid terminée (si elle se termine un jour), on conserve ce mode de fonctionnement au nom du principe de précaution.
Comment ça, au nom du principe de précaution ?

- Ajonc35Habitué du forum
Je me sens moins seule. Mais vraiment moins seule.@JayKew a écrit:Je m’y suis habitué aussi et je n’ai plus l’impression de forcer sur la voix.
En revanche, je n’entends pas bien les élèves, voire pas du tout parfois.
Ils ont beau répéter plusieurs fois, c’est souvent en vain. Donc, incontestablement ça nuit fortement à la communication élèves —> prof. Mais eux m’entendent et me comprennent bien.

Par contre comme certaines salles manquent d'aération, je suis victime de vertiges. En septembre, on ouvrait les portes, et déjà ils étaient là et maintenant, on ferme les portes surtout quand elles donnent directement sur l'extérieur, plus le chauffage qui asseche l'air. Et depuis mercredi de la semaine passée, ces vertiges qui se poursuivent chez moi, me gênent vraiment, vertiges lies aussi à la fatigue.
- Ajonc35Habitué du forum
Récemment j'ai demandé à mes quatrième de l'enlever 30 secondes. Pas de correspondance avec mon imaginaire.@Gaelle25 a écrit:Je m'y suis aussi habituée (tout comme ce nouveau mode de vie)... et c'est un peu ça qui m'inquiète : qu'on s'habitue à tout... y compris un mode de vie "dégradé"...
J'ai cependant toujours un choc lorsque, fortuitement, j'aperçois le reste du visage d'un.e élève qui enlève ponctuellement son marque pour boire.
En fait, en ne voyant que le haut du visage, on s'imagine/on se construit une image mentale du reste du visage de la personne masquée et lorsqu'on le découvre réellement, ça ne correspond évidemment pas...
Je crains que, même une fois la crise covid terminée (si elle se termine un jour), on conserve ce mode de fonctionnement au nom du principe de précaution.
Des élèves fumeurs que j'observe depuis l'étage, pas la même tête non plus. J'ai su que parmi eux, il y avait de mes élèves quand ils ont remis leur masque.

- LefterisEsprit sacré
Toujours pas habitué, et je ne m'y habituerai sans doute jamais. Mal de gorge surtout, à être obligé de lever la voix, d'autant que j'ai de nombreux élèves bavards, mal élevés.
Ca ajoute lourdement aux autres fatigues du changement de salle où rien ne fonctionne pareil, où l'on débarque dans le bruit et la saleté, de l'EDT pourri. Heureusement, j'habite, à proximité, quelques minutes à vélo, je fuis l'établissement au moindre trou...
Ca ajoute lourdement aux autres fatigues du changement de salle où rien ne fonctionne pareil, où l'on débarque dans le bruit et la saleté, de l'EDT pourri. Heureusement, j'habite, à proximité, quelques minutes à vélo, je fuis l'établissement au moindre trou...
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble". La stratégie du puzzle par F. Robine.
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- sookieExpert
@Lefteris a écrit:Toujours pas habitué, et je ne m'y habituerai sans doute jamais. Mal de gorge surtout, à être obligé de lever la voix, d'autant que j'ai de nombreux élèves bavards, mal élevés.
Ca ajoute lourdement aux autres fatigues du changement de salle où rien ne fonctionne pareil, où l'on débarque dans le bruit et la saleté, de l'EDT pourri. Heureusement, j'habite, à proximité, quelques minutes à vélo, je fuis l'établissement au moindre trou...
Là c'est moi qui me sens moi seule, masque + changements de salle, je n'en peux plus.
- Ajonc35Habitué du forum
J'ai toujours connu le changement de salle et vu que notre cde ne fait que peu d'efforts pour améliorer les équipements de telle manière à ce que nous n'ayons pas besoin de plan B, la situation est encore plus difficile avec le covid. J'arrive en classe et je nettoie toutes les surfaces avec mon alcool, mon chiffon: bureau, souris, clavier, télécommande, vidéo-projecteur ( posé parfois sur une table), perte de temps mais tant pis. J'ai donc mon sac habituel et un autre avec ce materiel. Je me protège et masquée bien sur. Par contre comme je dois aussi sortir, parfois, pour rejoindre un autre bâtiment, j'en profite pour respirer avant d'aller dans les salles mal voire peu aérées.
Donc pour ceux qui ont l'habitude d'avoir leur classe, c'est plus compliqué.
Donc pour ceux qui ont l'habitude d'avoir leur classe, c'est plus compliqué.
- ElbertaNiveau 9
@Ajonc35 a écrit:Je me sens moins seule. Mais vraiment moins seule.@JayKew a écrit:Je m’y suis habitué aussi et je n’ai plus l’impression de forcer sur la voix.
En revanche, je n’entends pas bien les élèves, voire pas du tout parfois.
Ils ont beau répéter plusieurs fois, c’est souvent en vain. Donc, incontestablement ça nuit fortement à la communication élèves —> prof. Mais eux m’entendent et me comprennent bien.
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Pareil, l'âge n'aidant pas. Donc je communique moins avec les élèves, donc je parle plus, donc je me fatigue plus. Le cercle vicieux.
Et je doute qu'on revienne un jour à la situation antérieure, j'ai bien peur qu'on passe au minimum tous les hivers masqués (et pas que en cours).
- DanskaModérateur
Non mais arrêtez de vous faire peur, sérieusement... Vous croyez vraiment que les employeurs vont accepter de payer des masques à leurs salariés comme ça, pour le plaisir ? Que les associations et les partis écolos vont laisser faire ? Que les parents vont accepter tranquillement que leurs enfants soient masqués juste au cas où ? Que les élèves vont suivre ? Que les collègues vont dire amen ?
Et tout ça au nom d'un vague principe de précaution... contre quoi, on ne sait pas ?
Et tout ça au nom d'un vague principe de précaution... contre quoi, on ne sait pas ?
- Clecle78Expert
Mais oui, ça suffit les prophètes de malheur ! C'est fatiguant au bout d'un moment. Comme si on n'en avait pas suffisamment à supporter, il faut encore en rajouter !
- KrilinXV3Neoprof expérimenté
Je supporte très mal le masque à titre personnel. Surtout qu'avec la sédentarité des classes, on bouge tout le temps. Mais ce que je déteste le plus, c'est de faire cours masqué à des élèves masqués, c'est de mal les entendre et de les faire répéter mille fois leurs paroles.
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Asinus asinum fricat
- MalagaModérateur
Je me suis plutôt bien habituée au masque ; je porte des masques chirurgicaux car les masques en tissu créent immédiatement de la buée sur mes lunettes (ceux que j'ai n'ont pas de barre au niveau du nez). En revanche, ce qui m'insupporte, c'est de mal entendre les élèves, de les faire répéter sans cesse et d'enseigner à des demi-visages. Comme tout le monde, j'ai vraiment hâte que ce virus soit derrière nous. Et je ne crois pas un instant que nous serons obligés de mettre des masques une fois l'épidémie terminée.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- EnaecoÉrudit
@Danska a écrit:Non mais arrêtez de vous faire peur, sérieusement... Vous croyez vraiment que les employeurs vont accepter de payer des masques à leurs salariés comme ça, pour le plaisir ? Que les associations et les partis écolos vont laisser faire ? Que les parents vont accepter tranquillement que leurs enfants soient masqués juste au cas où ? Que les élèves vont suivre ? Que les collègues vont dire amen ?
Et tout ça au nom d'un vague principe de précaution... contre quoi, on ne sait pas ?
La réflexion n'est absolument pas à l'ordre du jour et on est dans la fiction la plus totale, mais il ne me semble pas aberrant d'imaginer un mode de vie où le masque aurait sa place occasionnellement (à certaines périodes et dans certains lieux dont les transports et l'école pourraient faire partie).
- DanskaModérateur
Je n'y crois pas un instant. Il faudrait déjà que tout le monde le porte correctement en ce moment, on en est loin ; alors imaginer que ces mêmes personnes vont accepter de porter un masque hors contexte épidémique est effectivement de la fiction. D'autant plus que des gestes basiques comme se laver les mains ont davantage d'impact sur la propagation de nombreuses maladies ; porter un masque alors que beaucoup de gens ne se lavent toujours pas les mains à des moments-clés n'a pas de sens.
On n'a pas du tout la culture des pays asiatiques, dans lequel le port du masque existait déjà de façon périodique bien avant cette pandémie ; et même eux sont très loin de porter le masque de façon aussi fréquente qu'on semble souvent le penser.
Bref, je suis d'accord avec Malaga sur tous les points de son message.
On n'a pas du tout la culture des pays asiatiques, dans lequel le port du masque existait déjà de façon périodique bien avant cette pandémie ; et même eux sont très loin de porter le masque de façon aussi fréquente qu'on semble souvent le penser.
Bref, je suis d'accord avec Malaga sur tous les points de son message.
- zigmag17Expert
@Clecle78 a écrit:Mais oui, ça suffit les prophètes de malheur ! C'est fatiguant au bout d'un moment. Comme si on n'en avait pas suffisamment à supporter, il faut encore en rajouter !
La peur n'évite pas le danger. Et l'on pourrait ajouter: anticiper c'est prévoir.
Rien ne dit que le port du masque sera pérennisé plus tard dans certaines occasions, rien ne dit le contraire non plus.
Et vu la tournure prise par les événements récents (liberté j'écris ton nom très vite très fort très longtemps très souvent car bientôt je ne saurai plus qui tu es), je pencherais pour la deuxième possibilité.
L'envisager n'est pas plus alarmiste et déprimant que serait naïf et outrageusement optimiste de déclarer le contraire.
Rendez-vous dans quelques mois, parce qu'après tout discuter de cela maintenant c'est juste prématuré


- CatalunyaExpert spécialisé
C'est simple. Si le port du masque devenait obligatoire, je pense que je poserais rapidement ma démission.
- DerborenceModérateur
Je ne comprends pas ton message, Catalunya : le port du masque est obligatoire en classe.
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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- Clecle78Expert
Derborence, Catalunya veut dire obligatoire à vie, si tu as suivi les échanges.
- laMissEsprit éclairé
Infos et conseils donnés lors du webinaire MGEN sur la voix et le masque, de mémoire :
https://www.neoprofs.org/t130469p50-trucs-et-astuces-pour-enseigner-avec-un-masque#5116803
https://www.neoprofs.org/t130469p50-trucs-et-astuces-pour-enseigner-avec-un-masque#5116803
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Si rien n'est décidé, ce sera à chacun d'entre nous de décider en conscience.
- DerborenceModérateur
@Clecle78 a écrit:Derborence, Catalunya veut dire obligatoire à vie, si tu as suivi les échanges.
Tel que le message était écrit, ce n'était pas très clair.

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"La volonté permet de grimper sur les cimes ; sans volonté on reste au pied de la montagne." Proverbe chinois
"Derborence, le mot chante triste et doux dans la tête pendant qu’on se penche sur le vide, où il n’y a plus rien, et on voit qu’il n’y a plus rien."
Charles-Ferdinand Ramuz, Derborence
- gnafron2004Grand sage
Je suis épuisée. Les élèves aussi, on le voit au nombre d'élèves en béquilles (presqueun par classe en moyenne!) et au nombre délirant de bêtises commises la semaine dernière dans l'établissement (déclenchement d'alarme, saccage d'un tableau...). Rien que de penser à la semaine qui vient, j'ai envie de pleurer. En fait le masque nous demande un énorme effort de concentration, car on s'entend moins bien, et il est plus difficile de repérer les sentiments, les intentions, les sous-entendus, et les bavards...qui se sentent tout permis.
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