- InvitéInvité
Clecle78 a écrit:Rendez vous pour les 80000 cas dans huit jours. Quant à l'OMS c'est quand ça les arrange en fait
Oui ça devient vraiment, vraiment flippant. Je ne comprends pas ce qu'ils attendent pour au moins fermer les lycées.
- ShajarVénérable
Étant donné la période d'incubation du virus, il faut attendre une dizaine de jours avant de voir les effets du confinement. On ne peut pas encore dire si les mesures actuelles sont suffisantes pour enrayer ou non l'épidémie.
Si des décisions sont prises, ce ne sera sans doute pas avant la fin de la semaine prochaine.
En attendant, dès lundi, on fait les clowns devant des webcams car le rectorat refuse les solutions 1/2 groupes avec alternance travail à la maison/cours en présentiel. Chic, on va devenir des stars d'Internet
Si des décisions sont prises, ce ne sera sans doute pas avant la fin de la semaine prochaine.
En attendant, dès lundi, on fait les clowns devant des webcams car le rectorat refuse les solutions 1/2 groupes avec alternance travail à la maison/cours en présentiel. Chic, on va devenir des stars d'Internet
- PonocratesExpert spécialisé
L'OMS a prévenu, la Covid 19 est là pour longtemps. Il va donc falloir vivre - et accepter de mourir- avec.maldoror1 a écrit:Clecle78 a écrit:Rendez vous pour les 80000 cas dans huit jours. Quant à l'OMS c'est quand ça les arrange en fait
Oui ça devient vraiment, vraiment flippant. Je ne comprends pas ce qu'ils attendent pour au moins fermer les lycées.
Vae senibus et morbis...
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"If you think education is too expensive, try ignorance ! "
"As-tu donc oublié que ton libérateur,
C'est le livre ? "
- Albert JarlHabitué du forum
Je suis le genre de gars qui a réponse à tout (ce qui ne veut pas dire que j'ai toujours raison).
Mais là j'avoue que je sèche. Cet acharnement à maintenir les lycées ouverts est incompréhensible.
Mais là j'avoue que je sèche. Cet acharnement à maintenir les lycées ouverts est incompréhensible.
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Si vis pacem, para bellum
- DanskaProphète
Dinimip! a écrit:Danska a écrit:
Mais la philosophie Catalunya, à savoir "tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes et je veux que tout reste comme avant", appelée également "politique de l'autruche", a quelque chose d'un tantinet irritant vu le contexte.
Merci d'éviter ce genre de piques qui n'apportent rien au débat.
Tout le monde ne pense pas comme toi, ce n'est pas une raison pour tomber dans l'invective.
Vu le nombre de rapports pour des "piques" que la modération a reçu à ton sujet, c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
Fin du débat en ce qui me concerne, si tu veux continuer à commenter c'est par MP.
- HalybelÉrudit
Danska a écrit:kiddy a écrit:quelqu'un peu m'expliquer pourquoi les lycées passent en 1/2 classe mais pas les écoles ni les collèges?
1/ Les lycées n'y passent pas tous, loin de là, c'est même franchement une minorité.
2/ On peut espérer que les lycéens travaillent en autonomie quand ils ne sont pas à l'école ; a minima, le problème de la garde ne se pose pas à cet âge. Pour passer en 1/2 groupe collèges ou écoles, il faut embaucher, ça ne se fait pas en un claquement de doigts même si le gouvernement se décidait.
Franchement, réfléchir deux minutes avant de poster ne ferait pas de mal, ça a déjà été évoqué cinquante fois dans ce topic en plus de relever du simple bon sens.
En collège dédoublés les 5,4 et 3 est largement faisable. Pour les 6e je suis d'accord, ils viennent d'arriver et sont encore perdus.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- DanskaProphète
Proton a écrit:Je propose les spécialités en présentiel, le tronc commun à la maison.
Pourquoi donc ?
En spé, j'ai 33 élèves au minimum, ils sont moins nombreux en tronc commun dans mon lycée, et j'imagine que ce n'est pas l'exception.
@Halybel, je suis d'accord avec toi pour les 4e/3e, j'ai dit "collège" pour simplifier. Mais la logique voudrait qu'on passe en 1/2 groupe tous les élèves capables de se garder seuls, bien sûr.
- ShajarVénérable
Chez nous c'est l'inverse. Je comprends l'idée de Proton par rapport à l'importance des coeff au bac.Danska a écrit:Proton a écrit:Je propose les spécialités en présentiel, le tronc commun à la maison.
Pourquoi donc ?
En spé, j'ai 33 élèves au minimum, ils sont moins nombreux en tronc commun dans mon lycée, et j'imagine que ce n'est pas l'exception.
- Clecle78Bon génie
Ben chez nous c'est 36 partout, ou presque
- EdithWGrand sage
ça dépend des endroits et des spé... LLCE, SES ou HLP doit pouvoir se faire en distanciel, un TP de SPC ou SVT, voire de NSI c'est plus compliqué. Et encore, ça dépend aussi des fonctionnements des uns et des autres.Danska a écrit:Pourquoi donc ?Proton a écrit:Je propose les spécialités en présentiel, le tronc commun à la maison.
En spé, j'ai 33 élèves au minimum, ils sont moins nombreux en tronc commun dans mon lycée, et j'imagine que ce n'est pas l'exception.
- DanskaProphète
Shajar a écrit:Chez nous c'est l'inverse. Je comprends l'idée de Proton par rapport à l'importance des coeff au bac.Danska a écrit:Proton a écrit:Je propose les spécialités en présentiel, le tronc commun à la maison.
Pourquoi donc ?
En spé, j'ai 33 élèves au minimum, ils sont moins nombreux en tronc commun dans mon lycée, et j'imagine que ce n'est pas l'exception.
Ah oui, je n'avais pas pensé aux coefficients du bac (pas encore habituée à cette nouvelle version ! ). Mais il y a des établissements où ce serait inapplicable pour certaines spés, clairement.
- EdithWGrand sage
Si tant est que le bac a lieu, dans les conditions initialement prévues. C'est pas gagné...
- HalybelÉrudit
Danska a écrit:Proton a écrit:Je propose les spécialités en présentiel, le tronc commun à la maison.
Pourquoi donc ?
En spé, j'ai 33 élèves au minimum, ils sont moins nombreux en tronc commun dans mon lycée, et j'imagine que ce n'est pas l'exception.
@Halybel, je suis d'accord avec toi pour les 4e/3e, j'ai dit "collège" pour simplifier. Mais la logique voudrait qu'on passe en 1/2 groupe tous les élèves capables de se garder seuls, bien sûr.
Ah OK je te remercie de la précision. Car certains collèges vont imploser, beaucoup comme les lycées n'ont pas les locaux pour accueillir 500 élèves. Rien que de dédoubler quelques niveaux ça soulagerait grandement.
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Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- DanskaProphète
Je travaille dans une cité scolaire : l'explosion des effectifs collégiens + lycéens depuis quelques années qui menace de faire sauter les murs, je la vois tous les jours
(et évidemment, tout ce beau monde se brasse gaiement au self : on n'a déjà pas assez de tables pour accueillir tous les élèves, alors pour les espacer, même pas en rêve...)
(et évidemment, tout ce beau monde se brasse gaiement au self : on n'a déjà pas assez de tables pour accueillir tous les élèves, alors pour les espacer, même pas en rêve...)
- RogerMartinBon génie
À Claude Bernard (XIVe), fermeture de la cantine. Les élèves mangent dans leur classe ou au foyer, mais du coup le brassage à lieu là, autour du micro onde... Le mercredi, on leur fournit un repas froid à manger dans leur salle.
Dans le collège-lycée de mon fils, plus de cantine du tout. Certaines journées et demi-journées sont en distanciel, mais lors des journées complètes on nous demande de fournir un "repas froid". Je crois qu'il va falloir qu'ils comprennent que non, même (surtout?) à 17 ans, on ne tient pas une journée entière de cours dont EPS en mangeant un pique nique froid. J'ai la ferme intention de lui mettre une gamelle chaude ou tout au moins bien complète dans son sac, sinon il aura un accident sur la route du retour, c'est certain.
Le MEN est encore plus indécent, en ne vous proposant rien comme cadrage sanitaire correct, c'est à devenir tous fous...
Dans le collège-lycée de mon fils, plus de cantine du tout. Certaines journées et demi-journées sont en distanciel, mais lors des journées complètes on nous demande de fournir un "repas froid". Je crois qu'il va falloir qu'ils comprennent que non, même (surtout?) à 17 ans, on ne tient pas une journée entière de cours dont EPS en mangeant un pique nique froid. J'ai la ferme intention de lui mettre une gamelle chaude ou tout au moins bien complète dans son sac, sinon il aura un accident sur la route du retour, c'est certain.
Fermeture inéluctable, tu ne penses pas ? Je suis vraiment désolée pour les administratifs et collègues qui bouleversent tout, car je me dis que ce n'est peut être que pour une ou deux semaines. Dans ma fac il y a eu trois semaines de cours plein régime, trois semaines de demi-jauge durant lesquels les cas positifs n'ont pas cessé d'augmenter de plus en plus vite, une semaine de congés, là on est fermés pour officiellement 4 semaines seulement...Danska a écrit:Et tu vas adorer la version "personne ne vient parce que tout est fermé" dans deux semaines
Le MEN est encore plus indécent, en ne vous proposant rien comme cadrage sanitaire correct, c'est à devenir tous fous...
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- gnafron2004Grand sage
Petit collège ici, mais pas plus simple: collège prévu pour 3 classes par niveau, et on a 4 classes par niveau... ça coince sérieusement, tant au niveau des salles que de la cantine!
- anthraciteNiveau 9
Benoit Girard a écrit:@EdithW a écrit:
Dans collège 1, chaque enseignant surveille une récréation par semaine et on les a rallongées de 5 minutes pour avoir le temps de nettoyage (surfaces et mains). Tout le monde finit à 12h05 et 16h35. Le protocole était déjà bien carré mais on a peu d’élèves et beaucoup d’espace, donc ce n’est pas trop compliqué.
Et il se trouve un professeur, je dis bien un seul, qui accepte une chose pareille ?
Oh, mais je connais un collège de mon département où il y a floppé de volontaires mêmes, et même le premier jour TOUS sauf un !
car le vie sco est confinée (un personnel malade) et donc le CPE demande à tous les profs volontaires de surveiller les étages, cantine, cour etc... et ce sans envisager de fermeture. Allez, je balance : collège de St Symphorien d'Ozon (69).
Tous volontaires ou presque, en plus de ses cours, non mais faut pas pousser ! On m'expliquera ce qu'on veut sur la bien des élèves la conscience pro et tout ça, quand même !
- ShajarVénérable
Nos CDE avaient commandé, pour une fortune, des plexiglas à mettre sur les tables à la cantine pour que les élèves en vis-à-vis ne se crachouillent pas dessus.Danska a écrit:Je travaille dans une cité scolaire : l'explosion des effectifs collégiens + lycéens depuis quelques années qui menace de faire sauter les murs, je la vois tous les jours
(et évidemment, tout ce beau monde se brasse gaiement au self : on n'a déjà pas assez de tables pour accueillir tous les élèves, alors pour les espacer, même pas en rêve...)
- CatalunyaExpert spécialisé
Tiens, annulation des EC. Mail de Blanquer (qui a enfin abandonné la vidéo).
- HocamSage
Danska a écrit:Je travaille dans une cité scolaire : l'explosion des effectifs collégiens + lycéens depuis quelques années qui menace de faire sauter les murs, je la vois tous les jours
(et évidemment, tout ce beau monde se brasse gaiement au self : on n'a déjà pas assez de tables pour accueillir tous les élèves, alors pour les espacer, même pas en rêve...)
Idem ici...
- ProtonExpert
Catalunya a écrit:Tiens, annulation des EC. Mail de Blanquer (qui a enfin abandonné la vidéo).
J'ai mis la lettre sur le thread des spé. Rien ne change pour nous :-////
- DanskaProphète
RogerMartin a écrit:Fermeture inéluctable, tu ne penses pas ?Danska a écrit:Et tu vas adorer la version "personne ne vient parce que tout est fermé" dans deux semaines
Oh si, je pense qu'on va bien finir par y arriver - et franchement, ça me gonfle d'avance, parce que les cours 100 % à distance sont tout sauf efficaces. Ca revient à bosser autant voire plus que d'habitude pour un résultat qui tend vers 0, aucun intérêt ou presque.
Mais lycées ouverts signifient aussi ados qui se côtoient dans les transports en commun, qui sortent fumer devant le lycée, qui vivent ensemble à l'internat, qui ne respectent pas le confinement (difficile de leur en vouloir, ce n'est pas évident de se rappeler qu'on est en période de confinement !) et ainsi de suite. Même si par miracle on arrivait à mettre en place un protocole sanitaire digne de ce nom dans les établissements, ça ne réglerait pas tous les problèmes. Alors sans protocole en prime, no way...
- TivinouDoyen
Académie d’Aix-Marseille. Les demi-classes ne sont pas la norme.
Notre CDE ne veut pas entendre parler de cours hybrides. Il vient de créer un protocole avec une classe - une salle en lycée qui ne tient pas une minute à l’analyse.
- Je dois accueillir 35 secondes (je sais, ce n’est pas la norme) dans une salle dans laquelle il n’y avait jusqu’à aujourd’hui que 28 tables ( et je ne vois pas où en mettre plus) et des fenêtres anti-suicide dont certaines n’ouvrent plus;
- Que fait-on des demi-groupes (alternance maths/français): on les remplace par des cours en classe entière ?
- Quid de mon groupe de spé?
Demain, je vais compter les tables, faire des photos, aller voir le CDE... Je serai probablement en grève rapidement, en attendant le prochain CA.
Épuisée moralement par tant d'aveuglement et d’impréparation.
On est prêt !
Notre CDE ne veut pas entendre parler de cours hybrides. Il vient de créer un protocole avec une classe - une salle en lycée qui ne tient pas une minute à l’analyse.
- Je dois accueillir 35 secondes (je sais, ce n’est pas la norme) dans une salle dans laquelle il n’y avait jusqu’à aujourd’hui que 28 tables ( et je ne vois pas où en mettre plus) et des fenêtres anti-suicide dont certaines n’ouvrent plus;
- Que fait-on des demi-groupes (alternance maths/français): on les remplace par des cours en classe entière ?
- Quid de mon groupe de spé?
Demain, je vais compter les tables, faire des photos, aller voir le CDE... Je serai probablement en grève rapidement, en attendant le prochain CA.
Épuisée moralement par tant d'aveuglement et d’impréparation.
On est prêt !
- ProtonExpert
Je pense qu'il n'y a aucun risque en cours avec le masque. Il faut des changements pour la restauration, mais le reste on peut tout à fait fonctionner normalement.
- Floria ToscaNiveau 5
Reçu à l'instant ce courriel de la CGT enseignement privé.
Nous vous relayons le courriel adressé par le Ministre J·M BLANQUER aux chef·fes d'établissements ce soir.
Nous vous relayons le courriel adressé par le Ministre J·M BLANQUER aux chef·fes d'établissements ce soir.
- Spoiler:
Mesdames, Messieurs les Chefs d'établissement,
La réforme du lycée général et technologique et la réforme du baccalauréat atteignent en cette année scolaire 2020-2021 leur plein déploiement. Je tiens à vous remercier très sincèrement pour votre engagement admirable dans sa mise en œuvre et dans les actions d'information que vous avez conduites afin d'en expliquer les finalités et les modalités.
L'aboutissement de ces deux réformes s'effectue dans un contexte difficile sur le plan sanitaire. Dans cette situation particulière, j'ai souhaité écouter le plus largement possible l'ensemble des acteurs pour prendre les décisions les plus adaptées. Le comité de suivi de la réforme du lycée général et technologique s'est réuni le mercredi 4 novembre : ses copilotes m'ont présenté le compte rendu des échanges et des propositions qui se sont exprimées lors de cette réunion. Je me suis également entretenu avec les membres du groupe national des personnels de direction ce même mercredi 4 et ai réuni un conseil national de la vie lycéenne le jeudi 5.
Lors du CNVL, j'ai été très attentif aux inquiétudes exprimées par les lycéens face à une organisation nouvelle et un calendrier modifié du baccalauréat, associés à de nouvelles épreuves comme celles des enseignements de spécialité et du Grand oral. Les élèves m'ont également rapporté leurs craintes après une année de première durant laquelle leurs apprentissages ont pu être perturbés. De fait, si les professeurs ont fourni tous les efforts possibles, et je les en remercie encore, pour assurer l'année scolaire dernière un lien continu avec leurs élèves et pour trouver des modalités d'enseignement efficaces dans un contexte dégradé, nous savons cependant que le confinement de mars à mai a eu des effets non négligeables sur les apprentissages des élèves.
J'ai par ailleurs pris en compte la situation qui touche les professeurs et vous-mêmes, personnels d'encadrement. J'ai bien conscience de la charge de travail importante qu'a entraînée la mise en œuvre du nouveau lycée et des effets des adaptations répétées face à une crise sanitaire qui se prolonge. S'est ajouté à cette situation l'effet de sidération et d'horreur devant l'assassinat de notre collègue Samuel Paty, qui a touché en plein cœur toute notre communauté éducative ainsi que tout notre pays.
Dans cette période difficile, nous devons être guidés par les principes de lucidité, de clarté et, autant qu'il est possible, d'anticipation sur l'ensemble du calendrier 2020-2021 de l'examen.
C'est avec ces exigences continuellement à l'esprit et pensant toujours à l'intérêt de nos élèves que j'ai envisagé les possibles ajustements de la session 2021 du baccalauréat. Différentes propositions relatives à l'organisation du baccalauréat m'ont été transmises, que j'ai toutes examinées. Je veux ici les évoquer en toute transparence pour expliquer les décisions que j'ai prises.
J'ai immédiatement écarté une première possibilité qui consistait à maintenir tels qu'initialement prévus le calendrier et la nature des évaluations et des épreuves du baccalauréat : dans les circonstances exceptionnelles que nous connaissons, face aux contraintes organisationnelles que vous rencontrez, cette éventualité n'était pas adaptée.
Les propositions de modification portaient sur des ajustements de différentes natures afin que soit prise en considération la situation exceptionnelle qu'ont traversée et que traversent encore les élèves et qui a pu avoir une incidence sur leurs apprentissages :
— un aménagement des programmes des enseignements de spécialité ;
— une reconsidération des modalités (contrôle terminal / contrôle continu) des épreuves ;
— une révision du calendrier des épreuves.
Plusieurs critères ont présidé à ma décision. Le premier d'entre eux est la volonté de garantir le caractère national du baccalauréat : nous y sommes tous très attachés ; en témoigne le large consensus des partenaires sociaux. Le deuxième critère est le souci de préserver l'esprit de la transformation du baccalauréat, et donc de celle du lycée général et technologique. Vous le connaissez : il s'agit de permettre à chaque élève de construire un parcours de formation plus adapté à son profil, plus ambitieux et davantage relié aux perspectives de l'enseignement supérieur afin qu'il puisse poursuivre, après le baccalauréat, ses études avec les bases les plus solides et la plus grande confiance. Le troisième critère qui a motivé mes décisions est partagé par nous tous : maintenir le niveau d'exigence du baccalauréat.
Quels seraient les effets de ces éventuelles mesures ?
Une révision du calendrier des épreuves terminales, qui reporterait les épreuves des enseignements de spécialité après mars, romprait le lien entre le baccalauréat et la procédure Parcoursup. En d'autres termes, les résultats des élèves à ces épreuves ne pourraient être pris en compte dans leur accès à l'enseignement supérieur. Un aspect très important de la réforme conçue à la fois pour revaloriser le baccalauréat et mieux préparer l'élève à sa réussite dans l'enseignement supérieur, serait perdu.
Le passage au contrôle continu intégral, que nous avons dû mettre en œuvre de manière tout à fait exceptionnelle l'année dernière, modifierait radicalement quant à lui le caractère du baccalauréat, dont les épreuves terminales, symboles d'exigence et d'un égal traitement des candidats sur l'ensemble du territoire, sont l'un des piliers.
Enfin, la réduction des programmes pour les épreuves terminales des enseignements de spécialité notamment ne constituerait pas non plus une solution. En ce début du mois de novembre, les professeurs ont d'ores et déjà abordé au moins un, voire deux objets d'étude des programmes des enseignements de spécialité. Ces programmes ne sont, pour beaucoup d'entre eux, pas linéaires : les professeurs peuvent s'en saisir et les mettre en œuvre comme ils le souhaitent, ce qui relève de leur pleine initiative et de leur liberté pédagogique.
C'est fort de ces réflexions et en écoutant avec beaucoup d'attention les organisations représentatives que j'ai pris les décisions suivantes.
Les trois périodes d'évaluations communes prévues pour les classes de première et de terminale seront annulées en cette année 2020-2021. Il importe en effet de laisser le plus de temps possible aux apprentissages des élèves et, pour cela, de faciliter l'exercice des missions des professeurs et des personnels de direction. La répartition des coefficients entre contrôle continu et épreuves terminales sera préservée : les 40% acquis dans le cadre du contrôle continu se fonderont sur les notes portées sur les bulletins trimestriels. La banque nationale de sujets demeurera ouverte : elle sera consultée avec profit par les professeurs qui y trouveront ainsi des exemples de sujets qu'ils pourraient utiliser en classe. Dans le même souci d'allègement, j'ai souhaité que l'organisation de la certification des compétences numériques Pix pour les élèves de Terminale soit reportée : ils pourront s'y présenter ultérieurement, dans le cadre de leurs études supérieures. Ces temps ainsi libérés permettront aux professeurs et aux personnels de direction de disposer de plus de temps pour aider et accompagner les élèves.
Les épreuves des enseignements de spécialité se tiendront aux dates prévues, du 15 au 17 mars.
Afin de tenir compte des effets de la crise sanitaire sur les acquis des élèves, j'ai demandé que, pour chacune de ces épreuves, soient proposés, au choix des élèves, deux sujets élaborés à partir des entrées prépondérantes des programmes. J'ai par ailleurs demandé que les documents de correction soient particulièrement développés et précis pour cette session, et qu'ils comportent des critères d'évaluation détaillés, afin que soit garantie une égalité de traitement des candidats. Un accompagnement des professeurs sera par ailleurs mis en œuvre, qui les aidera à approfondir leur réflexion sur l'évaluation. La session de remplacement pour ces épreuves terminales des enseignements de spécialité sera avancée de septembre à juin, afin de rendre possible, pour les élèves absents pour cause de force majeure lors des épreuves de mars, l'intégration de ces notes dans la seconde phase de Parcoursup pour les élèves concernés, beaucoup moins nombreux que lors de la première phase. Avec cette mesure seront à la fois garantis le caractère national de l'examen, par la tenue des mêmes épreuves, et la considération d'une situation toute particulière qui exigeait une adaptation.
Ces différentes mesures préservent, dans une situation inédite, le cadre fondamental de notre baccalauréat et l'esprit d'une réforme dont les lycéens se sont déjà emparés. Elles leur permettront d'aborder plus sereinement les prochains mois et de se préparer ainsi au mieux au baccalauréat ; elles permettront également aux professeurs de travailler en confiance avec leur classe, avec la certitude qu'un apprentissage régulier de leurs élèves les placera dans les meilleures conditions de réussite au baccalauréat.
La crise sanitaire nous oblige également à des mesures d'adaptation du fonctionnement actuel des lycées. En effet, si le protocole sanitaire défini en juillet 2020 a fait la preuve de son efficacité - les cas de contamination des élèves et des personnels, qui ont fait l'objet d'une communication hebdomadaire, ont été limités -, l'aggravation du contexte épidémique nous a conduits à le renforcer.
Ces mesures s'imposent à tous les niveaux, mais elles sont à l'évidence plus difficiles à appliquer au lycée, où les déplacements des élèves sont plus nombreux et plus fréquents, et l'organisation de la restauration scolaire plus complexe. Du fait de l'âge des élèves, de la taille des établissements et de leur organisation, les risques sont potentiellement plus importants.
Ces constats nous invitent donc à adapter les réponses sanitaires en fonction des différentes situations constatées. S'agissant du lycée, le protocole sanitaire prévoyait déjà la possibilité laissée aux proviseurs de mettre en place un enseignement à distance en soumettant son organisation à la validation des instances académiques.
Au regard de l'évolution du contexte épidémique, j'ai échangé avec vos organisations syndicales afin de faciliter la mise en œuvre de cet enseignement à distance et d'en préciser à l'échelon national les modalités.
Il convient désormais que chaque lycée établisse un plan de continuité pédagogique, mis en œuvre jusqu'aux prochains congés scolaires, qui garantisse au moins 50% d'enseignement en présentiel pour chaque élève.
Dans ce cadre, je souhaite qu'une attention particulière soit apportée aux lycées professionnels pour lesquels la mise en œuvre de l'enseignement à distance est rendue plus complexe. Un établissement avec une plus faible densité d'élèves peut ainsi parfaitement garder l'organisation actuelle dès lors qu'elle permet le respect du protocole sanitaire.
Une instruction ministérielle vous sera très prochainement adressée pour préciser ce cadrage national. D'ores et déjà et afin de vous permettre d'anticiper ces adaptations, je tenais à vous faire part des principes suivants.
Il importe que chaque élève soit présent en cours au moins la moitié du temps scolaire.
Tous les élèves doivent travailler pendant la totalité du temps scolaire ordinaire, que ce soit en cours, en classes virtuelles ou en autonomie. La cohérence des organisations s'impose : tous les élèves d'un même niveau doivent adopter les mêmes modalités d'enseignements. Les modalités d'organisation sont laissées à votre appréciation : l'accueil en demi-groupes ; l'accueil par niveau dont les possibilités vous seront prochainement détaillées ; le travail à distance un ou deux jours par semaine.
Vous pourrez évaluer, en concertation avec l'équipe pédagogique de votre établissement, la situation et la progression effective des élèves à différentes étapes afin d'ajuster autant que nécessaire votre organisation.
Vous veillerez à formaliser les principales caractéristiques de ce plan de continuité pédagogique dans un document synthétique et opérationnel qui explicitera vos choix et, le cas échéant, mentionnera les difficultés rencontrées. Vous adresserez ce document aux cellules de continuité pédagogique qui sont constituées au sein de chaque académie.
Un ensemble de ressources est mis à disposition des équipes et des professeurs. Il sera très prochainement complété par des ressources pour les enseignements de spécialité de la classe terminale.
Dans ce contexte si particulier, je sais pouvoir compter sur votre professionnalisme pour mettre en œuvre les mesures les plus adaptées à chaque situation, au bénéfice de la réussite de tous vos élèves.
J'ai pleinement conscience des difficultés que vous rencontrez au quotidien en raison de tous les problèmes qui affectent en ce moment le monde et notre pays. Mais c'est de notre système éducatif que peut venir justement le signe de la force et de l'énergie de notre modèle républicain.
Je vous prie de croire, Mesdames et messieurs les Chefs d'établissement, à l'assurance de mon soutien et de ma confiance.
Jean-Michel BLANQUER
Ministre de l'Education nationale, de la jeunesse et des sports
L'équipe de la CGT-EP Paris reste à votre écoute pour échanger
- ProtonExpert
Mais peut-on en parler sur le topic des spé ? :/
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