- ludocNiveau 3
Bonjour, je suis professeur stagiaire et cette année je suis en renouvellement de stage et j'ai été affecté dans un collège en REP.
Je suis actuellement en assez grande difficulté et désolé du pavé j'ai vraiment besoin de m'exprimer.
L'année dernière l'inspectrice que j'avais voulait me licencier, mais comme j'ai été renouvelé je pense qu'elle m'a choisi une affectation difficile
pour la deuxième année pour que ses souhaits se réalisent.
Je vais même vous partager une remarque qu'elle m'a dit l'année dernière au mois de juin durant l'inspection finale sur le site DISCORD avec ma classe de 1STMG.
Il y avait beaucoup d'absents et elle m'a dit : "vous savez à quoi on reconnaît un bon prof au moins de juin, ses classes elles restent pleines".
Bref, voila pour l'anecdote.
Dans mon collège, j'ai 2 classes de cinquième qui sont très bruyantes.
La semaine dernière j'ai été confronté à de gros problèmes de gestion de classe.
Dans la pire de mes classes, des garçons se sont amusés à lancer des boulettes dans la classe et ils ont utilisés leur portable en cours et se sont connectés sur snapchat pendant 20 minutes.
Suite à cela j'ai eu un entretien chez le principal qui m'a dit qu'il fallait que je réfléchisse à un plan B autre que l'enseignement, et que les élèves qui ont utilisé leur portable en classe n'étaient pas des élèves à problèmes.
Ils ont pris un jour d'exclusion malgré tout mais je ne me sens pas trop soutenu.....
Le principal m'a dit que les choses devaient changer rapidement et qu'il était inquiet.
J'ai vraiment besoin d'aide et de conseils.
Je trouve que j'ai des classes assez difficiles :
*pour obtenir le calme en début d'heure, j'ai essayé la méthode on laisse les élèves debout en début d'heure.
Le problème est que le calme n'arrive pas, et que si je les laisse trop longtemps debout en demandant le calme, il y a des élèves qui demandent le calme aux autres mais souvent cela se termine en dispute et les élèves s'insultent.
*j'ai déjà essayer la méthode on arrête le cours, en croisant les bras, en demandant le silence mais idem qu'au dessus, il y a des élèves qui se disputent et qui s'insultent.
Pouvez-vous me donner des idées pour les calmer en début d'heure ? Pendant le cours ?
Comment gérer les conflits entre élèves ?
Merci de vos réponses.
Je suis actuellement en assez grande difficulté et désolé du pavé j'ai vraiment besoin de m'exprimer.
L'année dernière l'inspectrice que j'avais voulait me licencier, mais comme j'ai été renouvelé je pense qu'elle m'a choisi une affectation difficile
pour la deuxième année pour que ses souhaits se réalisent.
Je vais même vous partager une remarque qu'elle m'a dit l'année dernière au mois de juin durant l'inspection finale sur le site DISCORD avec ma classe de 1STMG.
Il y avait beaucoup d'absents et elle m'a dit : "vous savez à quoi on reconnaît un bon prof au moins de juin, ses classes elles restent pleines".
Bref, voila pour l'anecdote.
Dans mon collège, j'ai 2 classes de cinquième qui sont très bruyantes.
La semaine dernière j'ai été confronté à de gros problèmes de gestion de classe.
Dans la pire de mes classes, des garçons se sont amusés à lancer des boulettes dans la classe et ils ont utilisés leur portable en cours et se sont connectés sur snapchat pendant 20 minutes.
Suite à cela j'ai eu un entretien chez le principal qui m'a dit qu'il fallait que je réfléchisse à un plan B autre que l'enseignement, et que les élèves qui ont utilisé leur portable en classe n'étaient pas des élèves à problèmes.
Ils ont pris un jour d'exclusion malgré tout mais je ne me sens pas trop soutenu.....
Le principal m'a dit que les choses devaient changer rapidement et qu'il était inquiet.
J'ai vraiment besoin d'aide et de conseils.
Je trouve que j'ai des classes assez difficiles :
*pour obtenir le calme en début d'heure, j'ai essayé la méthode on laisse les élèves debout en début d'heure.
Le problème est que le calme n'arrive pas, et que si je les laisse trop longtemps debout en demandant le calme, il y a des élèves qui demandent le calme aux autres mais souvent cela se termine en dispute et les élèves s'insultent.
*j'ai déjà essayer la méthode on arrête le cours, en croisant les bras, en demandant le silence mais idem qu'au dessus, il y a des élèves qui se disputent et qui s'insultent.
Pouvez-vous me donner des idées pour les calmer en début d'heure ? Pendant le cours ?
Comment gérer les conflits entre élèves ?
Merci de vos réponses.
_________________
2019-2020 : stage lycée classes de 2nd et de 1STMG
2020-2021 : stage collège REP 2 classes de 5ème
2021-2022 : année de repos bien méritée
2022-2023 : stage collège REP 2 classes de 6ème
- ernyaFidèle du forum
Quelques idées en vrac :
-tu peux projeter au tableau un exercice ou prévoir de leur distribuer une feuille dès l'arrivée en classe. Ils s'installent immédiatement en arrivant et se mettent à faire l'exercice. Exercice que tu peux ramasser et noter (au pire t'en prends cinq au pif). Ca te permet de les mettre tout de suite au boulot et de repérer plus facilement les irréductibles bavards car ils seront assis et non debout
- essaye de repérer le plus rapidement possible les bavards et de les punir (nom au tableau + croix correspondant à un exo en plus, par exemple, en augmentant éventuellement la sanction s'il leur vient à l'esprit de te faire noter de nombreux noms au tableau)
- appelle les parents de ceux qui te les brisent (c'est souvent très efficace)
-si les bavardages sont trop importants, tu arrêtes le cours et tu leur fais copier quelque chose (règlement, leçon de mathématique, ce que tu veux, le premier qui moufte, tu punis). Une fois que le silence sera revenu, tu pourras reprendre le cours.
- si conflit entre élèves, tu prends les carnets des élèves concernés et tu règles ça en fin d'heure (la plupart du temps, ils cherchent le spectacle donc tu diffères la gestion de l'incident). S'ils refusent d'attendre, tu les exclues sous le motif que tu ne peux continuer ton cours
-demande de l'aide au PP et à la CPE pour qu'ils te soutiennent
Courage
-tu peux projeter au tableau un exercice ou prévoir de leur distribuer une feuille dès l'arrivée en classe. Ils s'installent immédiatement en arrivant et se mettent à faire l'exercice. Exercice que tu peux ramasser et noter (au pire t'en prends cinq au pif). Ca te permet de les mettre tout de suite au boulot et de repérer plus facilement les irréductibles bavards car ils seront assis et non debout
- essaye de repérer le plus rapidement possible les bavards et de les punir (nom au tableau + croix correspondant à un exo en plus, par exemple, en augmentant éventuellement la sanction s'il leur vient à l'esprit de te faire noter de nombreux noms au tableau)
- appelle les parents de ceux qui te les brisent (c'est souvent très efficace)
-si les bavardages sont trop importants, tu arrêtes le cours et tu leur fais copier quelque chose (règlement, leçon de mathématique, ce que tu veux, le premier qui moufte, tu punis). Une fois que le silence sera revenu, tu pourras reprendre le cours.
- si conflit entre élèves, tu prends les carnets des élèves concernés et tu règles ça en fin d'heure (la plupart du temps, ils cherchent le spectacle donc tu diffères la gestion de l'incident). S'ils refusent d'attendre, tu les exclues sous le motif que tu ne peux continuer ton cours
-demande de l'aide au PP et à la CPE pour qu'ils te soutiennent
Courage
- HocamSage
Comme ernya pour les solutions possibles. Pour le reste :
Rien que ça, ça doit mettre la puce à l'oreille sur le niveau de bêtise de l'individu en question, et ça devrait te permettre de grandement relativiser. Parce que là, c'est du très haut niveau, quand même ; le genre de remarque débile qui te donne envie de citer Les Tontons flingueurs à tour de bras. Il faut oser. C'est déjà une phrase complètement tarte dans l'absolu, mais alors sortir ça en juin 2020, waouh, c'est stratosphériquement naze.
Bon courage à toi.
ludoc a écrit:
Il y avait beaucoup d'absents et elle m'a dit :
"vous savez à quoi on reconnaît un bon prof au moins de juin, ses classes elles restent pleines".
Rien que ça, ça doit mettre la puce à l'oreille sur le niveau de bêtise de l'individu en question, et ça devrait te permettre de grandement relativiser. Parce que là, c'est du très haut niveau, quand même ; le genre de remarque débile qui te donne envie de citer Les Tontons flingueurs à tour de bras. Il faut oser. C'est déjà une phrase complètement tarte dans l'absolu, mais alors sortir ça en juin 2020, waouh, c'est stratosphériquement naze.
Bon courage à toi.
- JennyMédiateur
+1. Déjà qu’une première techno au complet au mois de juin, ce n’est pas hyper courant mais alors en distanciel...
En REP en renouvellement, je trouve ça honteux.
L’essentiel pour toi, c’est de ramener le calme alors tu peux essayer de projeter/donner un exercice pour avoir tes classes à l’œil. En REP, il y a des classes avec lesquelles on peut difficilement tourner le dos. N’annonce rien en l’air. Tu préviens une fois, ensuite tu punis/tu appelles les parents. Quand je préviens, je prends souvent le carnet dans les classes difficiles en leur disant que c’est juste un avertissement. Les carnets doivent être posés sur la table en début d’heure. Si un élève perturbe le cours et n’a pas son carnet ou dit ne pas l’avoir, je lui réponds que c’est bête parce que je pensais lui mettre un mot, mais que du coup je vais devoir appeler ses parents ou le coller. Vraiment, c’est dommage...
En REP en renouvellement, je trouve ça honteux.
L’essentiel pour toi, c’est de ramener le calme alors tu peux essayer de projeter/donner un exercice pour avoir tes classes à l’œil. En REP, il y a des classes avec lesquelles on peut difficilement tourner le dos. N’annonce rien en l’air. Tu préviens une fois, ensuite tu punis/tu appelles les parents. Quand je préviens, je prends souvent le carnet dans les classes difficiles en leur disant que c’est juste un avertissement. Les carnets doivent être posés sur la table en début d’heure. Si un élève perturbe le cours et n’a pas son carnet ou dit ne pas l’avoir, je lui réponds que c’est bête parce que je pensais lui mettre un mot, mais que du coup je vais devoir appeler ses parents ou le coller. Vraiment, c’est dommage...
- montjoie-saintdenisNiveau 7
C'est l'un des trucs ridicules au fait que le chef d'établissement donne son avis sur la titularisation. Ils ne savent pas ce qu'ils se passent dans nos classes. L'une des seules manières pour eux de l'apprendre, c'est d'entendre arriver des sanctions/punitions à leurs oreilles. Par exemple, tu n'aurais pas rapporté le soucis des téléphones, pour eux ce soucis n'aurait donc pas existé.
Je suis aussi stagiaire, et j'ai collé un seul élève depuis le début de l'année, limite j'avais plus peur pour moi que pour lui (car pour l'institution, c'est un échec de sanctionner au final).
Si tu sanctionnes, ça veut dire qu'il y a des problèmes de disciplines, si tu sanctionnes pas, il n'y en a pas (au regard de la direction en tout cas).
Par exemple, j'ai eu un élève qui a refusé de travailler pendant une séance, un prof titulaire l'aurait simplement exclu, alors que moi j'ai réglé le problème en interne en lui parlant. (ce qui est peut-être mieux d'ailleurs vu qu'il a recommencé à travailler ensuite, et qu'une exclusion l'aurait braqué contre moi (et n'aurait donc rien arrangé))
Je suis aussi stagiaire, et j'ai collé un seul élève depuis le début de l'année, limite j'avais plus peur pour moi que pour lui (car pour l'institution, c'est un échec de sanctionner au final).
Si tu sanctionnes, ça veut dire qu'il y a des problèmes de disciplines, si tu sanctionnes pas, il n'y en a pas (au regard de la direction en tout cas).
Par exemple, j'ai eu un élève qui a refusé de travailler pendant une séance, un prof titulaire l'aurait simplement exclu, alors que moi j'ai réglé le problème en interne en lui parlant. (ce qui est peut-être mieux d'ailleurs vu qu'il a recommencé à travailler ensuite, et qu'une exclusion l'aurait braqué contre moi (et n'aurait donc rien arrangé))
- gregforeverGrand sage
Ce n'est pas la bonne démarche me semble-t-il: la visibilité d'un élève à problèmes doit être claire; si aucun signalement, aucune sanction et bien pas d'intervention des CPE (colles, convocation des parents), du chef d'établissement (avertissement, conseil de discipline), de la gradation (cumul). Du coup pas de possibilité en conseil de dire qu'il pose problème... puisque rien n'a été signalé; rien ne peut être entrepris! Après il ne faut pas venir se plaindre qu'on ne l'a pas recadré, qu'on a rien fait pour éliminer le problème! D'ailleurs si tu te retrouves le seul à n'avoir pas sanctionné alors que tous les autres collègues oui c'est cela qui va être un souci pour toi!
- montjoie-saintdenisNiveau 7
gregforever a écrit:Ce n'est pas la bonne démarche me semble-t-il: la visibilité d'un élève à problèmes doit être claire; si aucun signalement, aucune sanction et bien pas d'intervention des CPE (colles, convocation des parents), du chef d'établissement (avertissement, conseil de discipline), de la gradation (cumul). Du coup pas de possibilité en conseil de dire qu'il pose problème... puisque rien n'a été signalé; rien ne peut être entrepris! Après il ne faut pas venir se plaindre qu'on ne l'a pas recadré, qu'on a rien fait pour éliminer le problème! D'ailleurs si tu te retrouves le seul à n'avoir pas sanctionné alors que tous les autres collègues oui c'est cela qui va être un souci pour toi!
C'est clair que ce n'est pas la bonne démarche pour un professeur titulaire. Mais c'est la bonne démarche pour un professeur stagiaire qui n'est pas soutenu par sa direction (faut faire le moins de vagues possible, en disant que tout se passe pour le mieux (et donc surtout pas dire que tu as des soucis en conseil, oh malheureux))
(ce qui n'est pas mon cas, ma direction me soutiendrait, mais je préfère pas trop donner de sanctions quand même, pour pas avoir une mauvaise image)
edit : après, bien-sûr qu'il y a des trucs que tu es obligé de sanctionner si cela venait à se produire (insultes, ou autres), ici je parle surtout de petits soucis (qui peuvent pourrir la vie par contre) : bavardages, manque de travail, ...
- tAoKHabitué du forum
ludoc a écrit:Bonjour, je suis professeur stagiaire et cette année je suis en renouvellement de stage et j'ai été affecté dans un collège en REP.
J'ai été un peu interloqué par ta première phrase.
ludoc a écrit:
L'année dernière l'inspectrice que j'avais voulait me licencier, mais comme j'ai été renouvelé
je pense qu'elle m'a choisi une affectation difficile pour la deuxième année pour que ses souhaits se réalisent.
Du coup cette explication me paraît tout à fait cohérente (et dégueulasse).
Bon courage à toi. Etant stagiaire également, je ne peux te donner de meilleur conseil que ce qui a été dit plus haut.
- RendashBon génie
ludoc a écrit:
Il y avait beaucoup d'absents et elle m'a dit :
"vous savez à quoi on reconnaît un bon prof au moins de juin, ses classes elles restent pleines".
C'est déjà profondément stupide en temps normal, mais en juin 2020, ça bat un record. Surtout de la part d'IPR obligés de sortir la schlague pour avoir du monde à leurs « formations », tant elles sont nulles
Et le renouvellement de stage en REP, ça passe les bornes de la sale loperie.
Ces fichus emplois fictifs d'IPR sont parfois sacrément nocifs. Et lorsqu'ils sont infoutus de s'appliquer leurs propres conseils, ça donne une idée assez précise de ce que pouvait être leur propre qualité d'enseignant.
Pour la classe :
- quand tu prends un carnet, y a-t-il beaucoup de mots d'autres collègues ?
De manière générale, que disent les autres collègues ? C'est important de le savoir avant le conseil de classe, notamment. Parce que si le principal est un faux-jeton ou un branquignole, ça peut être un moment difficile à passer pour toi, autant y être préparé. Or, un principal qui pose un « oui mais » lorsque des élèves font n'importe quoi, ça ne plaide pas vraiment en sa faveur.
- pour obtenir ou rétablir le calme, jouer les uns contre les autres me semble une mauvaise idée : tu le constates toi-même, ça crée des tensions supplémentaires, entre ceux qui voudraient bosser (et qui ne te sauront aucun gré de les opposer aux autres) et ceux qui veulent juste t'enquiquiner, et qui s'amuseront encore plus de la situation en la poussant au maximum.
La deuxième option t'évite de t'épuiser en beuglant, mais ne résoudra pas le problème.
Je dirais que la règle d'or, c'est dire ce que tu fais, et faire ce que tu dis. Si ça bavarde, avertissement ; si récidive, punition ; si contestation, punition ET retenue/appel aux parents (selon ce qui se fait dans ton bahut, surtout en ce moment )
- pour ce qui est de « gérer les conflits entre élèves » : je ne fais pas dans le détail. Si ça hausse le ton ou que ça s'interpelle bruyamment, et plus encore si des insultes fusent, punition, verbatim dans le carnet en cas d'insultes, et éventuellement rapport d'incident. Dans une classe normale je cherche éventuellement à comprendre, mais pas dans une classe d'enquiquineurs.
Côté salle, tu as quoi ? Salle fixe pour cette classe ?
Est-ce qu'un plan de classe est mis en place, ou envisageable ? Certaines associations peuvent nuire à l'ambiance de classe, et il arrive que les séparer suffise à remettre l'ensemble sur les rails. Mais en cas de salle fixe pour cause de protocole sanitaire, ça peut être casse-pieds, surtout si on ne peut pas trop bouger les élèves.
_________________
"Ce serait un bien bel homme s’il n’était pas laid ; il est grand, bâti en Hercule, mais a un teint africain ; des yeux vifs, pleins d’esprit à la vérité, mais qui annoncent toujours la susceptibilité, l’inquiétude ou la rancune, lui donnent un peu l’air féroce, plus facile à être mis en colère qu’en gaieté. Il rit peu, mais il fait rire. [...] Il est sensible et reconnaissant ; mais pour peu qu’on lui déplaise, il est méchant, hargneux et détestable."
- Ajonc35Sage
Je trouve ce témoignage hallucinant.
Enseigner aujourd'hui est devenu un exploit, alors quand on est stagiaire on doit être superman.woman.
Enseigner quand j'ai commencé c'était... comment dire.... enseigner.
Aujourd'hui il faut éduquer, gérer la classe, gérer son hétérogénéité, gérer les parents, digérer les pap, pai, et autres, pratiquer l'école inclusive, ne pas oublier les compétences, les faire progresser.. j'ai dû en oublier, ah oui essayer de leur apprendre quelque chose, surtout quand en 4eme ils ont un niveau de lecture ce2, voire pire.
J'ai de la chance, j'ai commencé il y a longtemps quand enseigner avait encore du sens et que le niveau des élèves, leur tenue, etc nous permettaient de produire un boulot satisfaisant, c'est à dire les faire progresser d'une année à l'autre sans trop se poser de questions.
Enseigner aujourd'hui est devenu un exploit, alors quand on est stagiaire on doit être superman.woman.
Enseigner quand j'ai commencé c'était... comment dire.... enseigner.
Aujourd'hui il faut éduquer, gérer la classe, gérer son hétérogénéité, gérer les parents, digérer les pap, pai, et autres, pratiquer l'école inclusive, ne pas oublier les compétences, les faire progresser.. j'ai dû en oublier, ah oui essayer de leur apprendre quelque chose, surtout quand en 4eme ils ont un niveau de lecture ce2, voire pire.
J'ai de la chance, j'ai commencé il y a longtemps quand enseigner avait encore du sens et que le niveau des élèves, leur tenue, etc nous permettaient de produire un boulot satisfaisant, c'est à dire les faire progresser d'une année à l'autre sans trop se poser de questions.
- CatalunyaExpert spécialisé
Deux choses que j'avais faites lors de mon stage en Rep et qu'avec le recul je n'aurais pas dû faire :
-crier
-isoler les meneurs devant
Donc mes deux conseils seraient de ne jamais crier (parler d'une voix ferme mais calme) et d'isoler les insupportables derrière, le plus loin possible de toi, et sur les côtés s'ils sont beaucoup.
-crier
-isoler les meneurs devant
Donc mes deux conseils seraient de ne jamais crier (parler d'une voix ferme mais calme) et d'isoler les insupportables derrière, le plus loin possible de toi, et sur les côtés s'ils sont beaucoup.
- montjoie-saintdenisNiveau 7
Catalunya a écrit:Deux choses que j'avais faites lors de mon stage en Rep et qu'avec le recul je n'aurais pas dû faire :
-crier
-isoler les meneurs devant
Donc mes deux conseils seraient de ne jamais crier (parler d'une voix ferme mais calme) et d'isoler les insupportables derrière, le plus loin possible de toi, et sur les côtés s'ils sont beaucoup.
C'est vrai, les élèves difficiles sont les plus enclin à se retourner pour perturber le cours, donc les avoir devant, (là où tout le monde les voit jouer leur spectacle) ce n'est pas le mieux.
- BalthazaardVénérable
ludoc a écrit:Bonjour, je suis professeur stagiaire et cette année je suis en renouvellement de stage et j'ai été affecté dans un collège en REP.
Je suis actuellement en assez grande difficulté et
désolé du pavé j'ai vraiment besoin de m'exprimer.
L'année dernière l'inspectrice que j'avais voulait me licencier, mais comme j'ai été renouvelé
je pense qu'elle m'a choisi une affectation difficile
pour la deuxième année pour que ses souhaits se réalisent.
Je vais même vous partager une remarque qu'elle m'a dit l'année dernière au mois de juin durant l'inspection finale sur le site DISCORD avec ma classe de 1STMG.
Il y avait beaucoup d'absents et elle m'a dit :
"vous savez à quoi on reconnaît un bon prof au moins de juin, ses classes elles restent pleines".
Bref, voila pour l'anecdote.
Dans mon collège, j'ai 2 classes de cinquième qui sont très bruyantes.
La semaine dernière j'ai été confronté à de gros problèmes de gestion de classe.
Dans la pire de mes classes, des garçons se sont amusés à lancer des boulettes dans la classe et ils ont utilisés leur portable en cours et se sont connectés sur snapchat pendant 20 minutes.
Suite à cela j'ai eu un entretien chez le principal qui m'a dit qu'il fallait que je réfléchisse à un plan B autre que l'enseignement, et que les élèves qui ont utilisé leur portable en classe n'étaient pas des élèves à problèmes.
Ils ont pris un jour d'exclusion malgré tout mais je ne me sens pas trop soutenu.....
Le principal m'a dit que les choses devaient changer rapidement et qu'il était inquiet.
J'ai vraiment besoin d'aide et de conseils.
Je trouve que j'ai des classes assez difficiles :
*pour obtenir le calme en début d'heure, j'ai essayé la méthode on laisse les élèves debout en début d'heure.
Le problème est que le calme n'arrive pas, et que si je les laisse trop longtemps debout en demandant le calme, il y a des élèves qui demandent le calme aux autres mais souvent
cela se termine en dispute et les élèves s'insultent.
*j'ai déjà essayer la méthode on arrête le cours, en croisant les bras, en demandant le silence mais idem qu'au dessus, il y a des élèves qui se disputent et qui s'insultent.
Pouvez-vous me donner des idées pour les calmer en début d'heure ?
Pendant le cours ?
Comment gérer les conflits entre élèves ?
Merci de vos réponses.
Je sais que c'est hors sujet, je suis sur que tu sauras réagir à la situation, certains t'on donné des conseils. Mais finalement, médite sur ce qu'il t'a dit, bon prof, mauvais prof ce sont des inventions pour nous culpabiliser, cela doit glisser et si certains sont assez fat pour y prêter oreille grand bien leur fasse. Ce que tu décris est le quotidien de beaucoup trop d'entre nous, et quelle que soit l'expérience personne n'est à l'abri, après 40 ans d'exercice j'ai une classe dans laquelle j'ai envie de gifler la moitié des élèves, ils se tiennent tranquille, peut-être que j'ai un peu plus la manière mais mon sentiment est là et faire cours n'est pas agréable. Est-ce cette vie que tu veux?
- ludocNiveau 3
Rebonjour.
En tout cas, merci, beaucoup pour vos conseils.
Je n'ai pas eu le temps de vous répondre car je suis complétement débordé en ce moment mais j'ai lu vos réponses avec attention.
J'ai encore besoin de vider mon sac.
J'ai très mal vécu la période des 2 dernières semaines du mois de novembre.
J'ai des phrases qui ont longtemps raisonné dans ma tête.
Par rapport, à l'entretien que j'ai eu avec mon chef d'établissement suite aux incidents qui se sont passés dans ma classe : des élèves qui ont lancé des boulettes de papier dans la salle et qui ont fait un appel vidéo durant mon cours sans me filmer mais en enregistrant le son.
Le principal m'avait dit :
"les élèves qui ont fait ça ne sont pas des élèves à problèmes"
"il faut réfléchir à un plan B"
"mon avis est négatif à la titularisation"
"si cela continue il va y avoir des blessés et des morts"
"je comprends les parents qui mettent leurs enfants dans le privé"
(je l'ai interprété comme quoi en gros si j'étais dans le privé il m'aurait licencié)
Par rapport, au fait que j'ai été convoqué au rectorat suite à ces 2 incidents.
Et, que quelques jours plus tard, j'ai craqué mentalement, en ne réussissant pas à réaliser complétement un test PPMS d'entrainement avec mes élèves (je n'ai pas réussi à faire coucher tous les élèves, certains voulaient rester assis).
Et, que le lendemain, j'étais débordé pendant la surveillance d'un devoir et que le CPE est intervenu dans ma classe car il y avait une bagarre entre deux élèves, et bien sur le CPE en a profité pour faire un rapport négatif sur moi.
Et bien sur le chef d'établissement en a profité pour faire un rapport négatif à l'inspecteur sur "ma façon de servir".
J'ai vraiment le sentiment d'être entouré de gens : mon chef d'établissement et le CPE, qui attendent le moindre faux pas de ma part pour pouvoir me planter.
C'est vraiment très désagréable comme sensation, j'appréhende de les recroiser.
J'ai l'impression que quand on est prof on n'a pas le droit d'être fatigué, et que l'on doit travailler comme des machines. Faire ce que l'on peut ne suffit pas.
Bon malgré tout cela, à l'entretien au rectorat, j'ai senti beaucoup de bienveillance de la part de l'inspecteur, j'ai vu qu'il cherchait à m'aider.
Il m'a dit que ma tutrice s'inquiétait pour moi et qu'elle voulait ma réussite.
Ce qui est étonnant cette année c'est que c'est le contraire de l'année dernière.
L'année dernière l'inspectrice et ma première tutrice cherchaient à me planter et mon chef d'établissement était bienveillant avec moi.
Bon, au mois de décembre j'ai réussi à digérer complétement toutes les phrases de mon principal.
J'ai reçu la visite d'une intervenante qui me semble très qualifiée pour me donner des conseils en gestion de classe.
Elle m'a même dit qu'un prof ne pouvait pas tout voir dans sa salle.
Suite à cette visite je me suis rendu compte que je me focalisais trop sur le bavardage et pas assez sur la posture de mes élèves.
Au lieu de me poser la question : "qui est-ce qui bavarde ?"
je me pose plutôt la question : "qui est-ce qui a une mauvaise posture ?"
Mine de rien ce changement de question semble améliorer l'ambiance de classe sur les dernières séances et je suis plus optimiste qu'au mois de novembre.
Et, en plus, aujourd'hui j'ai fait une classe virtuelle d'échanges de pratiques avec les autres stagiaires, et on a parlé du fait que c'était difficile de voir les portables des élèves pendant les cours suite à l'intervention d'une autre stagiaire qui a aussi eu un appel vidéo pendant son cours.
Cela fait beaucoup de bien d'échanger avec les autres stagiaires et que ce confinement fait beaucoup de mal.
C'est sur que les cours à l'INSPE ne sont pas forcément intéressants mais cela fait du bien de voir que l'on est pas seul à galérer.
Merci de m'avoir lu mais j'avais vraiment besoin de m'exprimer.
A bientôt et encore merci de vos conseils.
En tout cas, merci, beaucoup pour vos conseils.
Je n'ai pas eu le temps de vous répondre car je suis complétement débordé en ce moment mais j'ai lu vos réponses avec attention.
J'ai encore besoin de vider mon sac.
J'ai très mal vécu la période des 2 dernières semaines du mois de novembre.
J'ai des phrases qui ont longtemps raisonné dans ma tête.
Par rapport, à l'entretien que j'ai eu avec mon chef d'établissement suite aux incidents qui se sont passés dans ma classe : des élèves qui ont lancé des boulettes de papier dans la salle et qui ont fait un appel vidéo durant mon cours sans me filmer mais en enregistrant le son.
Le principal m'avait dit :
"les élèves qui ont fait ça ne sont pas des élèves à problèmes"
"il faut réfléchir à un plan B"
"mon avis est négatif à la titularisation"
"si cela continue il va y avoir des blessés et des morts"
"je comprends les parents qui mettent leurs enfants dans le privé"
(je l'ai interprété comme quoi en gros si j'étais dans le privé il m'aurait licencié)
Par rapport, au fait que j'ai été convoqué au rectorat suite à ces 2 incidents.
Et, que quelques jours plus tard, j'ai craqué mentalement, en ne réussissant pas à réaliser complétement un test PPMS d'entrainement avec mes élèves (je n'ai pas réussi à faire coucher tous les élèves, certains voulaient rester assis).
Et, que le lendemain, j'étais débordé pendant la surveillance d'un devoir et que le CPE est intervenu dans ma classe car il y avait une bagarre entre deux élèves, et bien sur le CPE en a profité pour faire un rapport négatif sur moi.
Et bien sur le chef d'établissement en a profité pour faire un rapport négatif à l'inspecteur sur "ma façon de servir".
J'ai vraiment le sentiment d'être entouré de gens : mon chef d'établissement et le CPE, qui attendent le moindre faux pas de ma part pour pouvoir me planter.
C'est vraiment très désagréable comme sensation, j'appréhende de les recroiser.
J'ai l'impression que quand on est prof on n'a pas le droit d'être fatigué, et que l'on doit travailler comme des machines. Faire ce que l'on peut ne suffit pas.
Bon malgré tout cela, à l'entretien au rectorat, j'ai senti beaucoup de bienveillance de la part de l'inspecteur, j'ai vu qu'il cherchait à m'aider.
Il m'a dit que ma tutrice s'inquiétait pour moi et qu'elle voulait ma réussite.
Ce qui est étonnant cette année c'est que c'est le contraire de l'année dernière.
L'année dernière l'inspectrice et ma première tutrice cherchaient à me planter et mon chef d'établissement était bienveillant avec moi.
Bon, au mois de décembre j'ai réussi à digérer complétement toutes les phrases de mon principal.
J'ai reçu la visite d'une intervenante qui me semble très qualifiée pour me donner des conseils en gestion de classe.
Elle m'a même dit qu'un prof ne pouvait pas tout voir dans sa salle.
Suite à cette visite je me suis rendu compte que je me focalisais trop sur le bavardage et pas assez sur la posture de mes élèves.
Au lieu de me poser la question : "qui est-ce qui bavarde ?"
je me pose plutôt la question : "qui est-ce qui a une mauvaise posture ?"
Mine de rien ce changement de question semble améliorer l'ambiance de classe sur les dernières séances et je suis plus optimiste qu'au mois de novembre.
Et, en plus, aujourd'hui j'ai fait une classe virtuelle d'échanges de pratiques avec les autres stagiaires, et on a parlé du fait que c'était difficile de voir les portables des élèves pendant les cours suite à l'intervention d'une autre stagiaire qui a aussi eu un appel vidéo pendant son cours.
Cela fait beaucoup de bien d'échanger avec les autres stagiaires et que ce confinement fait beaucoup de mal.
C'est sur que les cours à l'INSPE ne sont pas forcément intéressants mais cela fait du bien de voir que l'on est pas seul à galérer.
Merci de m'avoir lu mais j'avais vraiment besoin de m'exprimer.
A bientôt et encore merci de vos conseils.
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2019-2020 : stage lycée classes de 2nd et de 1STMG
2020-2021 : stage collège REP 2 classes de 5ème
2021-2022 : année de repos bien méritée
2022-2023 : stage collège REP 2 classes de 6ème
- montjoie-saintdenisNiveau 7
ludoc a écrit:des élèves qui ont lancé des boulettes de papier dans la salle et qui ont fait un appel vidéo durant mon cours sans me filmer mais en enregistrant le son.
[...] j'ai été convoqué au rectorat suite à ces 2 incidents.
Je trouve ça très étonnant que l'on te convoque au rectorat pour ça ! ^^'
Ma direction ne m'aurait rien dit si ça m'était arrivé, ça aurait plutôt chauffé pour les élèves...
(à quel point une bataille de boulettes de papier ? Car je crois que ça arrive à quasiment tout le monde qu'une fois dans l'année un élève lance des boulettes de papier)
- MathadorEmpereur
Donc si cela continue il y aura des morts, mais à part ça il n'y a pas d'élèves à problèmes… il essaye de franchir le mur du çon [modéré] ou quoi ?ludoc a écrit:Le principal m'avait dit :
"les élèves qui ont fait ça ne sont pas des élèves à problèmes"
"il faut réfléchir à un plan B"
"mon avis est négatif à la titularisation"
"si cela continue il va y avoir des blessés et des morts"
"je comprends les parents qui mettent leurs enfants dans le privé"
(je l'ai interprété comme quoi en gros si j'étais dans le privé il m'aurait licencié)
Et il y aurait peut-être moins de parents qui mettraient leurs enfants dans le privé si ce fumiste faisait son boulot.
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- BaldredEsprit éclairé
Bonsoir Ludoc,
Les collègues t'ont donné des conseils avisés et un stage en REP est rarement une partie de plaisir. Mais ce qui retient aussi mon attention dans ton témoignage, c'est que tu signales que tu es en renouvellement de stage, et que l'année dernière l'inspectrice voulait te licencier. Tu n'en donnes pas de raisons, ce qui est absolument ton droit, il peut y avoir de nombreuses raisons qui ne remettent pas en cause tes qualités professionnelles. Mais pour avoir eu de nombreux stagiaires dans 2 académies, il y a aussi des refus de titularisation car le stagiaire a rencontré de gros problèmes pédagogiques pendant le stage. Le tuteur est alors en première ligne pour les signaler et alerter l'inspection, ce n'est jamais fait à la légère ni sans causes.
L'institution n'aime pas se dédire ni revenir sur ses jugements, le deuxième stage en devient d'autant plus difficile.
Soit ton renouvellement n'a rien à voir avec ta pratique pédagogique et ta gestion de classe et, avec l'aide de ta tutrice de cette année, tu vas t'en sortir.
Soit cette année confirme des difficultés réelles d'entrée dans le métier et il te faut entendre ce qui t'a été dit, en particulier par les tuteurs.
Bon courage dans tous les cas.
Les collègues t'ont donné des conseils avisés et un stage en REP est rarement une partie de plaisir. Mais ce qui retient aussi mon attention dans ton témoignage, c'est que tu signales que tu es en renouvellement de stage, et que l'année dernière l'inspectrice voulait te licencier. Tu n'en donnes pas de raisons, ce qui est absolument ton droit, il peut y avoir de nombreuses raisons qui ne remettent pas en cause tes qualités professionnelles. Mais pour avoir eu de nombreux stagiaires dans 2 académies, il y a aussi des refus de titularisation car le stagiaire a rencontré de gros problèmes pédagogiques pendant le stage. Le tuteur est alors en première ligne pour les signaler et alerter l'inspection, ce n'est jamais fait à la légère ni sans causes.
L'institution n'aime pas se dédire ni revenir sur ses jugements, le deuxième stage en devient d'autant plus difficile.
Soit ton renouvellement n'a rien à voir avec ta pratique pédagogique et ta gestion de classe et, avec l'aide de ta tutrice de cette année, tu vas t'en sortir.
Soit cette année confirme des difficultés réelles d'entrée dans le métier et il te faut entendre ce qui t'a été dit, en particulier par les tuteurs.
Bon courage dans tous les cas.
- Volo'Neoprof expérimenté
Pour reprendre ce que dit Mathador, tu n'as pas l'air bien entouré dans ton établissement. L'année de stage est censé être une année où les personnes qui gravitent autour de toi t'accompagnent pour t'aider. Là, aucun accompagnement n'apparaît compte tenu des propos que tu transcris.
J'espère, au moins, que l'élève qui a enregistré le cours a eu une sanction. Si ce n'est pas le cas... bref.
Courage, les vacances arrivent à grand pas et vont pouvoir faire du bien.
J'espère, au moins, que l'élève qui a enregistré le cours a eu une sanction. Si ce n'est pas le cas... bref.
Courage, les vacances arrivent à grand pas et vont pouvoir faire du bien.
- User20159Esprit éclairé
ludoc a écrit:Bon malgré tout cela, à l'entretien au rectorat,
j'ai senti beaucoup de bienveillance de la part de l'inspecteur, j'ai vu qu'il cherchait à m'aider.
Il m'a dit que ma tutrice s'inquiétait pour moi et qu'elle voulait ma réussite.
Ce qui est étonnant cette année c'est que c'est le contraire de l'année dernière.
L'année dernière l'inspectrice et ma première tutrice cherchaient à me planter et mon chef d'établissement était bienveillant avec moi.
Good cop / bad cop, chacun joue son rôle dans l'assassinat programmé du stagiaire
-Le coup de la convocation au rectorat est très curieux pour un stagiaire en difficulté pour gestion de classe, généralement un inspecteur ou un CDM se déplace. Tu es dans quelle académie ? Tu peux me répondre en MP, l'accompagnement des stagiaires en difficulté est l'une de mes fonctions syndicales.
-Le coup du CPE qui fait un rapport sur un prof', ça aussi c'est une première
-Tu dois d'urgence te rapprocher d'un syndicat.
Je partage la consternation de @Rendash, et je ne vais pas faire davantage de commentaires, sinon je risque le hors charte.
- ludocNiveau 3
L'élève a eu 1 jour d'exclusion de l'établissement pour son téléphone.
L'année dernière l'inspectrice pensait que je mettais moi et mes élèves en danger. Je pense sincèrement que ce n'est pas le cas.
Je suis allé observer un collègue et il a laissé sa classe sans surveillance pendant 3-4 minutes pour allé faire des photocopies, moi je n'ai jamais fait ça.
Ma tutrice que j'ai cette année est tutrice depuis 13 ans et elle m'a dit que j'étais son premier stagiaire qui a été convoqué au rectorat et mis en alerte.
Je lui ai alors dit que j'étais le plus nul de ses stagiaires.
Elle m'a répondu que mon problème c'est qu'il fallait que je m'impose, que je suis trop gentil.
C'est vrai que j'ai un problème avec mon autorité.
Pourtant j'ai entendu des élèves parlés du professeur stagiaire de l'année dernière et ils disaient aussi qu'il était trop gentil.
L'année dernière l'inspectrice pensait que je mettais moi et mes élèves en danger. Je pense sincèrement que ce n'est pas le cas.
Je suis allé observer un collègue et il a laissé sa classe sans surveillance pendant 3-4 minutes pour allé faire des photocopies, moi je n'ai jamais fait ça.
Ma tutrice que j'ai cette année est tutrice depuis 13 ans et elle m'a dit que j'étais son premier stagiaire qui a été convoqué au rectorat et mis en alerte.
Je lui ai alors dit que j'étais le plus nul de ses stagiaires.
Elle m'a répondu que mon problème c'est qu'il fallait que je m'impose, que je suis trop gentil.
C'est vrai que j'ai un problème avec mon autorité.
Pourtant j'ai entendu des élèves parlés du professeur stagiaire de l'année dernière et ils disaient aussi qu'il était trop gentil.
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- User20159Esprit éclairé
ludoc a écrit:L'élève a eu 1 jour d'exclusion de l'établissement pour son téléphone.
Donc il y a eu au moins sanction.
- Spoiler:
- Si je peux te rassurer, ou pas, se battre pour avoir des sanctions, c'est permanent, y compris dans les bahuts les plus difficiles et les mieux gérés.
ludoc a écrit:L'année dernière l'inspectrice pensait que je mettais moi et mes élèves en danger. Je pense sincèrement que ce n'est pas le cas.
Concrètement qu'est ce qui t'était reproché pour justifier cette "mise en danger" ?
ludoc a écrit:Je suis allé observer un collègue et il a laissé sa classe sans surveillance pendant 3-4 minutes pour allé faire des photocopies, moi je n'ai jamais fait ça.
ça m'arrive aussi de le faire, ça arrive à beaucoup de collègues de le faire ; si la classe a : une activité à faire en silence/un cours à recopier....etc....mais il ne faut pas le faire . Peut être que ton collègue s'est dit que vu qu'il y avait un adulte dans la salle (toi), il pouvait se permettre d'aller faire ses photocopies oubliées...
ludoc a écrit:Je lui ai alors dit que j'étais le plus nul de ses stagiaires.
On va pas s'en sortir si tu continues à dire que tu es nul.
ludoc a écrit:Elle m'a répondu que mon problème c'est qu'il fallait que je m'impose, que je suis trop gentil.
C'est vrai que j'ai un problème avec mon autorité.
Pourtant j'ai entendu des élèves parlés du professeur stagiaire de l'année dernière et ils disaient aussi qu'il était trop gentil.
Il est tout à fait normal qu'un professeur débutant soit un peu tendre. ; le métier et la gestion de classe, s'apprennent.
N'hésite pas à nous solliciter sur ce forum, n'hésite pas à le parcourir, il y a plein d'infos en gestion de classe.
Bon courage à toi.
- ludocNiveau 3
C'est vrai que durant ma première année, il s'est passé quelque chose d'assez délicat vers la fin du mois de novembre (qui n'est décidément pas un bon mois pour moi).
Dans l'un de mes cours pendant que j'étais en train d'aider un élève, un élève de 2nd au fond de la salle a brulé un morceau de papier, et pour cacher l'odeur il a mis du déodorant, ce qui a provoqué une flamme.
Moi, je n'ai rien vu sur le coup et en circulant dans la classe j'ai juste senti du déodorant et j'ai ouvert les fenêtres en pensant que c'était juste un élève qui s'était amusé à mettre beaucoup de déodorant dans la classe.
Les élèves à côté qui ont vu la flamme ne me l'ont pas dit mais ils l'ont dit à leurs parents
(ils avaient surement peur de l'élève qui avait fait la flamme).
Le problème c'est qu'il y avait une réunion le soir avec des parents pour l'orientation des secondes. Et durant celle-ci, il y a des parents qui ont demandé des comptes au chef d'établissement
pourquoi je n'étais pas directement intervenu et ils ont fait un courrier au rectorat, ce qui m'a mis en alerte jusqu'au mois de juin.
Et, le chef d'établissement a du faire un rapport au rectorat sur cette incident.
Avant de l'envoyer, il m'a montrer le rapport pour me le faire lire et il m'a dit : "je n'ai pas envie de vous faire du mal" et que "ce n'était pas de ma faute".
L'élève a eu une commission éducative et quelques jours d'exclusion.
Dans l'un de mes cours pendant que j'étais en train d'aider un élève, un élève de 2nd au fond de la salle a brulé un morceau de papier, et pour cacher l'odeur il a mis du déodorant, ce qui a provoqué une flamme.
Moi, je n'ai rien vu sur le coup et en circulant dans la classe j'ai juste senti du déodorant et j'ai ouvert les fenêtres en pensant que c'était juste un élève qui s'était amusé à mettre beaucoup de déodorant dans la classe.
Les élèves à côté qui ont vu la flamme ne me l'ont pas dit mais ils l'ont dit à leurs parents
(ils avaient surement peur de l'élève qui avait fait la flamme).
Le problème c'est qu'il y avait une réunion le soir avec des parents pour l'orientation des secondes. Et durant celle-ci, il y a des parents qui ont demandé des comptes au chef d'établissement
pourquoi je n'étais pas directement intervenu et ils ont fait un courrier au rectorat, ce qui m'a mis en alerte jusqu'au mois de juin.
Et, le chef d'établissement a du faire un rapport au rectorat sur cette incident.
Avant de l'envoyer, il m'a montrer le rapport pour me le faire lire et il m'a dit : "je n'ai pas envie de vous faire du mal" et que "ce n'était pas de ma faute".
L'élève a eu une commission éducative et quelques jours d'exclusion.
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- Thierry75Niveau 10
Peut-ëtre pourriez-vous demander à quelqu'un de "neutre" (qui n'a pas à vous juger ou quoi que ce soit de ce genre, simplement vous observer), de venir vous vous voir faire cours (quelqu'un qui n'est pas forcément proche, quelqu'un de neutre, donc d'extérieur (à l'établissement), juste pour vous faire part de ses observations.
_________________
Le moi est haïssable.
- ZybulkaHabitué du forum
Salut,
Juste un petit témoignage : moi aussi j'ai eu ce genre de remarques à mes débuts (même si j'ai eu la chance de commencer déjà titulaire donc un souci en moins), notamment pour le plan B à envisager, et ma gestion de classe était catastrophique. Ben aujourd'hui (5 ans après), tout va bien, ça roule dans mes cours et je suis heureuse dans mon métier. Voilà, juste pour dire que c'est pas une fatalité que ça se passe mal durablement, c'est comme tout, ça s'apprend.
Je dirais qu'il y a deux directions où tu dois réfléchir :
1. Par rapport à ta titularisation, pour essayer de l'obtenir cette année : bien choisir les personnes avec qui tu discutes de tes difficultés, partir du principe que toute personne ayant une position dans la chaine hiérarchique ne t'aidera pas (tu dis que l'inspecteur a été bienveillant, mais malheureusement ça ne se traduit pas toujours dans les actes et c'est parfois pour mieux écouter ta confession autocritique...), trouver du soutien auprès de collègues qui te veulent du bien (ici ou dans ton bahut), donc fuir tous les "ah ben c'est bizarre que ça soit le bordel chez toi, avec moi ils sont sages comme des images".
2. Pour la gestion de classe, il y a eu de bons conseils ici, j'ajouterais aussi avoir réfléchi en amont à ce qu'on va faire dans tel ou tel cas pour pouvoir réagir facilement et avec plus d'assurance si un problème se présente. Donc choisis une méthode qui te convient (peu importe laquelle) et réagis dès que tu trouves que les limites sont dépassées. Et autre conseil que je n'ai pas lu : les bavardages et le bordel naissent de l'inactivité => prévoir un cours sans temps mort, quitte à remplir parfois avec des petites tâches bêtes et sans intérêt pédagogique, mais pour ne pas laisser les élèves inoccupés (par exemple le temps que tu remplisses l'appel sur pronote). Et à savoir, souvent, copier est ce qui permet d'avoir le plus de calme. Donc ne pas hésiter à en passer par là au moins provisoirement, même si là encore c'est pas idéal pédagogiquement, mais le temps que les élèves se réhabituent à ce que chez toi il y ait le silence, et après progressivement tu peux réintroduire des activités potentiellement plus agitées.
Bon courage (et n'oublie pas comme te l'ont dit les collègues que quoi qu'il arrive, c'est une année de merde pour tout le monde et qu'entre les dégâts du confinement et le port du masque, c'est compliqué à gérer y compris pour les collègues qui ont de la bouteille !).
Juste un petit témoignage : moi aussi j'ai eu ce genre de remarques à mes débuts (même si j'ai eu la chance de commencer déjà titulaire donc un souci en moins), notamment pour le plan B à envisager, et ma gestion de classe était catastrophique. Ben aujourd'hui (5 ans après), tout va bien, ça roule dans mes cours et je suis heureuse dans mon métier. Voilà, juste pour dire que c'est pas une fatalité que ça se passe mal durablement, c'est comme tout, ça s'apprend.
Je dirais qu'il y a deux directions où tu dois réfléchir :
1. Par rapport à ta titularisation, pour essayer de l'obtenir cette année : bien choisir les personnes avec qui tu discutes de tes difficultés, partir du principe que toute personne ayant une position dans la chaine hiérarchique ne t'aidera pas (tu dis que l'inspecteur a été bienveillant, mais malheureusement ça ne se traduit pas toujours dans les actes et c'est parfois pour mieux écouter ta confession autocritique...), trouver du soutien auprès de collègues qui te veulent du bien (ici ou dans ton bahut), donc fuir tous les "ah ben c'est bizarre que ça soit le bordel chez toi, avec moi ils sont sages comme des images".
2. Pour la gestion de classe, il y a eu de bons conseils ici, j'ajouterais aussi avoir réfléchi en amont à ce qu'on va faire dans tel ou tel cas pour pouvoir réagir facilement et avec plus d'assurance si un problème se présente. Donc choisis une méthode qui te convient (peu importe laquelle) et réagis dès que tu trouves que les limites sont dépassées. Et autre conseil que je n'ai pas lu : les bavardages et le bordel naissent de l'inactivité => prévoir un cours sans temps mort, quitte à remplir parfois avec des petites tâches bêtes et sans intérêt pédagogique, mais pour ne pas laisser les élèves inoccupés (par exemple le temps que tu remplisses l'appel sur pronote). Et à savoir, souvent, copier est ce qui permet d'avoir le plus de calme. Donc ne pas hésiter à en passer par là au moins provisoirement, même si là encore c'est pas idéal pédagogiquement, mais le temps que les élèves se réhabituent à ce que chez toi il y ait le silence, et après progressivement tu peux réintroduire des activités potentiellement plus agitées.
Bon courage (et n'oublie pas comme te l'ont dit les collègues que quoi qu'il arrive, c'est une année de merde pour tout le monde et qu'entre les dégâts du confinement et le port du masque, c'est compliqué à gérer y compris pour les collègues qui ont de la bouteille !).
- BaldredEsprit éclairé
ludoc a écrit:
Dans l'un de mes cours pendant que j'étais en train d'aider un élève, un élève de 2nd au fond de la salle a brulé un morceau de papier, et pour cacher l'odeur il a mis du déodorant, ce qui a provoqué une flamme.
Moi, je n'ai rien vu sur le coup et en circulant dans la classe j'ai juste senti du déodorant et j'ai ouvert les fenêtres en pensant que c'était juste un élève qui s'était amusé à mettre beaucoup de déodorant dans la classe.
Bonjour, c'est peut-être ce que l'élève a prétendu, mais en fait il a fait un "lance flamme". c'est un classique....
La première chose qu'on doit à ses élèves est la sécurité. Il faut donc d'abord avoir une posture de contrôle qui fonctionne avant de passer à l'accompagnement. Ce n'est que lorsque tu es "raisonnablement" sûr que les conditions d'un cours plus intéressant pour toi sont réunies que tu peux te déplacer, mettre des élèves en autonomie, accompagner plus précisément un élève. En attendant tu as eu de très bons conseils ici pour mieux gérer les moments difficiles.
La question de l'autorité et de son exercice est compliquée, c'est là que tu dois te faire aider par ta tutrice et/ou d'autres collègues.
Je suis un peu étonné de ta réponse sur ta "nullité" et je suis d'accord avec Ha@_x, c'est une réponse d'élève, ça. Si la tentation d'être "trop gentil" est normale, il faut arriver à questionner son rapport à l'autorité et à l'énergie que cela demande pour l'exercer. L'institution peut être injuste, brutale, aveugle, absurde mais cela ne dispense pas de se mettre aussi soi-même en question.
Dernier conseil : ne t'isole pas.
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