- NitaEmpereur
Mes chers collègues de maths (je ne vais pas faire de critique des maths modernes, que j'ai eu la malchance de subir au collège, et qui ont ruiné mon goût pour cette matière), si vos élèves sont aussi dramatiquement nuls en maths... c'est parce qu'ils sont cataclysmiquement mauvais en français.
Leur langue est tellement pauvre et approximative qu'ils ne peuvent plus penser.
Et leur paresse (parfaitement normale) est encouragée par un monde qui n'accorde une valeur à l'effort que dans le sport.
Leur langue est tellement pauvre et approximative qu'ils ne peuvent plus penser.
Et leur paresse (parfaitement normale) est encouragée par un monde qui n'accorde une valeur à l'effort que dans le sport.
- neomathÉrudit
Pareil.joebar69 a écrit:Balthazaard a écrit:Les BTS....les ministères et les inspecteurs ont fini par avoir leur peau...j'en ai depuis 20 ans mais là c'est trop je pense que j’arrête, je ne peux plus rien faire, c'est devenu un bac pro en 3 ans étiré sur 5 et avec un diplôme donné comme certificat de présence...enseigner la TFD à des gens collés pendant 2 heures à leur portable avec un intra auriculaire et devoir menacer du coup de poing pour qu'ils l'enlèvent (et au moins j'ai l'air assez fou et inquiétant pour qu'ils se demandent jusqu’où j'irais, mes collègues féminines n'ont pas cette chance) et qui ne savent pas résoudre 3x=4 (x=4-3 x=3/4 et pour la majorité "je ne sais pas") c'est trop pour moi, je jette l'éponge.
J'ai vu aussi cette dérive en BTS, pendant plus de 20 ans. C'est aussi pour ça que j'ai déjà jeté l'éponge fin juin 2016 ...
On donne un BTS à des élèves qui, dans leur spécialité professionnelle (électrotechnique chez moi), ne savent pas faire ce que faisaient les doigts dans le nez des CAP d'il y a 30 ans.
- voyageurNiveau 5
Si les "apprenants"ne savent (et connaissent) rien, ils ont des compétences (mot fétiche des IPR et des pédagocrates) qu'ils mettront à profit lors du Grand Oral :sourit:
Dernier en Math, premier en baratin !
Dernier en Math, premier en baratin !
- IphigénieProphète
HS sans doute mais mise au point : (pour répondre à Balthazaard)
Bon alors je ne sais pas si les maths modernes ont été un bien manifeste ( il faudrait s’entendre sur ce qu’on met derrière moderne ce qui n’est pas une mince affaire...), au point qu’on est revenu dessus ensuite après moult débats , je sais juste que mes frangins ont expérimenté fin des années 60- début 70- pour être precise-les calculs en base dès le début de leur scolarité primaire( vu qu’ils allaient à l’école du quartier, qui était hélas l’école d’application de l’iufm et que c’était plutôt rockn’roll.
Voilà voilà: c’était jute pour remarquer que chacun idéalise le passé à son échelle ...( pour mon âge il est canonique )
Bon alors je ne sais pas si les maths modernes ont été un bien manifeste ( il faudrait s’entendre sur ce qu’on met derrière moderne ce qui n’est pas une mince affaire...), au point qu’on est revenu dessus ensuite après moult débats , je sais juste que mes frangins ont expérimenté fin des années 60- début 70- pour être precise-les calculs en base dès le début de leur scolarité primaire( vu qu’ils allaient à l’école du quartier, qui était hélas l’école d’application de l’iufm et que c’était plutôt rockn’roll.
Voilà voilà: c’était jute pour remarquer que chacun idéalise le passé à son échelle ...( pour mon âge il est canonique )
- pseudo-intelloSage
Moulinex a écrit:Tout est dit en effet, je partage la grande majorité de vos points.
En particulier le profil peu matheux de trop nombreux PE, ils n’y sont pas pour grand chose, mais pour bien enseigner les bases, aimer un peu la matière est précieux.
Oui. Mes parents disent depuis mon plus jeune âge que je ne suis "pas une matheuse" (car ils me voyaient toujours dans mes livres, et que mon étourderie faisait baisser mes notes de "problèmes").
Cependant, je suis rapide et efficace en calcul mental, sais poser sans problème es 4 opérations (mes copains matheux ont dû tâtonner pour retrouver le truc en licence de maths ... ils y sont parvenus, en mettant en commun leurs souvenirs), sais appliquer les programmes du collèges d'il y a 25 ans, sais frimer devant les 3e en leur récitant mes égalités remarquables que je n'ai pas oubliées, et bien sûr, aucun problème de calculs de pourcentages (le truc qui sert le plus souvent dans la vie courante...).
Bref, si tous nos "profils scientifiques" chez les élèves avaient un profil aussi peu matheux que le mien, je ne dis pas qu'on serait les rois de Pisa, mais on y ferait meilleure figure tout de même.
oui, et plus le niveau dégringole, plus il faut augmenter les traitements, afin d'attirer suffisamment de candidats décents.mgb35 a écrit: D'ailleurs, il me semble que PISA montrait que l'un des éléments les plus corrélés avec le niveau scolaire et le niveau salarial des enseignants.
Voilà.Manu7 a écrit:J'ai oublié ma solution en 3 mots : Travail, travail et travail. Et à la fin nos enfants nous remercierons !
Travail, mémorisation, automatismes.
Randoschtroumf a écrit:
A mi-temps dans une classe de CE2, j'ai eu des plaintes de parents.. J'en demande trop aux élèves.
Pensez-vous, ma brave dame. Les élèves viennent de finir leur premier cahier du jour (17*22, 96 pages), ce qui est beaucoup, beaucoup plus que la collègue.
Comme j'ose en plus apprendre à tenir un cahier... Demander à ce que les numéros d'exercices soient correctement soulignés en rouge... Et même ne pas noter "très bien" quand il y a des erreurs... Imaginez le niveau de stress parental.
Sacrilège, j'ose même demander aux élèves d'expliquer ce qu'ils calculent en problème avant d'écrire une opération. Franchement, la réponse est évidente (on calcule des nombres, pas un prix total, un écart de taille, le nombre restant de carottes ou la distance parcourue! ).
A une époque, les parents espéraient que leur enfant soit dans.la classe bénéficiant d'un enseignement structuré et de bon niveau. Aujourd'hui, la demande semble être : pas trop d'exigence, du ludique, du jeu.
Moi, j'aimerais que mes enfants aient des enseignants comme toi.
Je ne me plains pas, ceci dit ; ce que je vois des cahiers de CP de N°1 est plutôt de bon augure.
- Thierry75Niveau 10
Ce n'est pas les identités remarquables, plutôt? Ca remonte à quarante ans, mais c'est ce qui traine dans ma mémoire.
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Le moi est haïssable.
- pseudo-intelloSage
Peut-être bien.
Les trucs avec a au carré + 2ab + b au carré...
Les trucs avec a au carré + 2ab + b au carré...
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- MoonchildSage
Verdurette a écrit:Et pourquoi n'a t-on jamais appliqué la seule part intéressante de cette réforme de Jospin qui consistait, dans le cadre d'un cycle, à mettre ensemble non des élèves de même âge mais des élèves de même niveau ?
En classe je ne fais que cela : maths, français, français, maths ... et je n'ai encore pas assez de temps. On peut transposer en maths le précieux conseil de Catherine Huby, celui que j'ai gravé en lettres d'or sur la cheminée de ma classe :Catherine Huby a écrit:
L'apprentissage du code doit commencer le 1er septembre de l'année pour être mené tambour battant de manière à n'avoir plus besoin que de quelques finitions après la mi-mars. (...) Il faut se le rappeler chaque fois qu'on interrompt l'étude du code pour la semaine du goût, la lecture de l'album de Noël, la préparation de la visite à la bibliothèque municipale, le rallye lecture de la circo, la séance de grammaire à l'aide d'un outil clé en main dans lequel chaque séance est parfaitement détaillée ou l'écriture inventée dans le cahier de l'écrivain...
Au CP l'étude du code est la base indispensable sur laquelle se greffent toutes les autres activités.
Attention, certains vont comprendre qu'il faut faire du Python tous les jours depuis le 1er septembre de l'année de CP...
joebar69 a écrit:
Attention, j'ai l'impression que les discutions, ici, tournent autour de la formation des enseignants (PE notamment) ... ce qui ravira notre ministre
Je n'ai pas l'impression que le problème soit là, mais comme l'a souligné @Manu7 : le travail, le travail, le travail (de nos élèves).
Qu'il y ait un besoin d'avoir des outils pédagogiques pour faire passer des notions "non-naturelles" pour certains collègues, je l'entends bien, mais ne nous trompons pas d'analyse. L'Institution, la société, ... (complétez les "..." par tout ce qui gravite autour de l'Ecole) a tout mis en œuvre pour réduire cette notion de travail (des élèves) nécessaire à une réelle assimilation des connaissances (réduction des heures disciplinaires, la semaine des 4 jours, plus de devoirs à la maison, plus de "pression" au passage (ou pas) en année sup, etc...) . Et, on peu dire que ça a pris ! (je pourrais ici épiloguer sur l'attitude de certains étudiant-e-s en M1/M2, par rapport à la notion de travail personnel à fournir en dehors des heures de cours ... Eux sont déjà passés aux 30h/semaine (tout compris)).
Les parents des gamins qui ont les moyens, trouvent des palliatifs à notre système éducatif déstructuré par les "donneurs d'ordres" (arrêtons de s’auto-flageller ), pour que leurs progénitures réussissent. Hélas, pour les autres le constat (TIMSS) était prévisible. C'est la ligne politique machin-libéral qui est en place dans notre nation depuis plus de 25 ans ...
Il y a bien sûr un énorme problème au niveau du travail des élèves, du passage systématique dans la classe supérieure, de l'attitude des familles, mais la question de la "formation" des enseignants ne peut pas être passée sous silence et il n'est pas question de s'auto-flageller lorsque la critique est portée non pas sur les collègues mais contre ceux qui ont détruit de l'intérieur cette formation, notamment en culpabilisant les profs sur leur manque supposé de "bienveillance", en voulant supprimer la méchante notation chiffrée au profit des douces compétences et en faisant la promotion de méthodes pédagogiques qui tendent à dispenser l'élève de fournir des efforts en en masquant l'absence. Je crois qu'on ne peut pas complètement dissocier la critique du discours pédagogique érigé en dogme dans les "formations" de la dérive structurelle de l'institution (disparition de la notion d'effort, passage systématique, décision d'orientation confiée aux parents...).
Pour redresser la situation, il faudra déjà lutter contre des facteurs externes (société du divertissement, omniprésence des écrans, attitude consumériste des familles...) et le combat est perdu d'avance si notre travail est sapé de l'intérieur par ceux qui sont en charge d'organiser le système et de préserver sa cohérence.
Hugues666 a écrit:- concernant les automatismes, je répétais à mes élèves, surtout aux S, ce discours :
<< Bon, pour le moment vous ne faites pas de lien automatique entre le fait d'avoir repéré une figure de style, et son analyse - pourquoi l'auteur l'utilise-t-il ? quel est l'effet recherché ? - et vous avez l'impression que moi je ressens d'instinct les textes. En réalité, je mets en route un processus : je repère un fait stylistique, grammatical, langagier, peu importe ; je cherche dans ce que je sais, dans ma tête, dans mes leçons de Français, à quoi ça peut correspondre ; j'analyse l'utilisation du procédé ; j'en conclus quelque chose que je note dans mon commentaire. Sauf que chez moi, c'est un automatisme, le cerveau fonctionne plus vite, très vite, seulement c'est tout de même un enchaînement logique ! C'est pas magique, ça vient après de l'entraînement ! Vous, les 1ère S, quand vous voyez une identité remarquable dans une équation, aussitôt votre cerveau la développe. Eh bien : l'étude d'un texte suit le même schéma de réflexion. Et au début, vos identités remarquables, il fallait les détecter, puis se souvenir de la façon dont on développe, et noter les étapes. Maintenant, les bons en maths dans cette classe voient l'identité et notent le résultat très vite sans passer par les étapes intermédiaires. Et, en apparence, en vous regardant rédiger, j'ai l'impression que vous faites ça automatiquement, à l'instinct, de l'extérieur, pour moi, c'est magique. Mais en réalité, vous suivez les étapes mais extrèmement vite, dans votre tête. Moi, devant un texte littéraire, c'est pareil. Il n'y a rien de magique : c'est apprendre les leçons et répéter le processus d'analyse jusqu'à ce qu'il devienne un automatisme, mais un automatisme n'est pas un acte instinctif ou magique, c'est juste que vous allez tellement vite que ça devient un réflexe. >>.
Non, ça c'était avant ; depuis plusieurs années, quand les 1ère S - maintenant 1ère G - voient une identité remarquable, ils distribuent le carré...
- Ajonc35Sage
= (a+ b) au carré. Quand c'est appris, c'est gravé dans le marbre. Piqûre de rappel quand même avec ma fille pour qui c'était incompréhensible. Mais je n'ai pas lâché. Cours particulier de maths par maman, bac D pour ceux qui partagent mes souvenirs.pseudo-intello a écrit:Peut-être bien.
Les trucs avec a au carré + 2ab + b au carré...
La mémoire, la mémorisation, mémoriser, que des mots inconnus aujourd'hui .
- BalthazaardVénérable
Le problème majeur n'est pas que ce soit gravé ou pas...beaucoup d'élèves le savent mais c'est que le salmigondis que nous appelons maintenant maths fait que les élèves connaissent ceci qui est la "méthode" compliquée que l'on emploie quand le prof fait les gros yeux ou le demande et la méthode "simple" ou "logique" (bien voyons) qui dit que (a+b)² c'est a²+b², la coexistence des deux ne les gène pas du tout. Du reste qu'est devenu le statut de la preuve en maths?
De mon temps (oui...celui des maths modernes, mais ce n'est pas lié à cela...quoique..) il était inconcevable que le prof énonce quoi que ce soit sans le prouver, mais les outils théoriques étaient là...
De mon temps (oui...celui des maths modernes, mais ce n'est pas lié à cela...quoique..) il était inconcevable que le prof énonce quoi que ce soit sans le prouver, mais les outils théoriques étaient là...
- BalthazaardVénérable
Iphigénie a écrit:HS sans doute mais mise au point : (pour répondre à Balthazaard)
Bon alors je ne sais pas si les maths modernes ont été un bien manifeste ( il faudrait s’entendre sur ce qu’on met derrière moderne ce qui n’est pas une mince affaire...), au point qu’on est revenu dessus ensuite après moult débats , je sais juste que mes frangins ont expérimenté fin des années 60- début 70- pour être precise-les calculs en base dès le début de leur scolarité primaire( vu qu’ils allaient à l’école du quartier, qui était hélas l’école d’application de l’iufm et que c’était plutôt rockn’roll.
Voilà voilà: c’était jute pour remarquer que chacun idéalise le passé à son échelle ...( pour mon âge il est canonique )
Les calculs en base, étaient, c'est sur une c*** bon, quelques semaines en 6ème et après on en parlait plus, l'info et ses ravages pointait son nez on nous parlait de base 2 de base 8 (qui se souvient de l'octal pour les ordis) et de base 16...toute question des élèves sur le sujet finissait dans l'éther, les profs aussi perdus que les élèves répétaient sans doute ce qu'on leur avait dit....il y avait des problèmes peut-être encore abstraits mais nullement évident sur le plan du calcul pur "combien faut-il de chiffres pour numéroter 150 pages par ex..." cela devrait être une plaisanterie pour nos élèves épargnés des ravages du formalisme...qui veut tenter en spé maths?...à mon avis déjà le moitié ne comprendra pas l'énoncé
Non...tu peux dire ou faire dire ce que tu veux sur les maths modernes (au passage qualifier de moderne des concepts qui remontaient au mieux à la fin du 19 ème passons...cela permet de rejeter tout en bloc c'est plus facile) mais C' ÉTAIENT DES MATHS.
Je n'idéalise rien du tout, je vois seulement chez moi, les soi-disant bons élèves (il y en a qui ont les dispositions, on est pas plus bêtes qu'avant) bosseurs et même plus ramer lamentablement dans le supérieur dés qu'ils ont quelque ambition. Là ça ne rigole plus, on démontre, c'est abstrait, on traque le cas particulier...la douche est bien froide. Il faut récupérer tout ce ue l'on aurait du faire, toutes ces fameuses "maths modernes" qui ne l'ont jamais été, structures algébriques, espaces quotients, morphismes, endomorphismes, en analyse les epsilon et les alphas...et j'en passe. Cela fait beaucoup...beaucoup...vivent les cours particuliers
Y a t-il un prof de maths capable de dire qu'il fait des maths aujourd'hui indépendamment du niveau des élèves?
On en est comme au temps du bon vieux Meirieux suggérant d'apprendre le français dans les notices...en maths on ne fait guère mieux.
Là je viens de lire le bouquin de term...un vecteur c'est une direction, un sens, une longueur...en spé maths, donc si on a pas d'espace métrique, pas de vecteurs? j'ai bien compris? Et le sens on le définit comment?...ben on regarde...je crois...vous appelez cela des maths?
- IphigénieProphète
Je ne vais pas discuter d’une matière qui n’est pas la mienne .
Si je
Me réfère juste à ce que raconte Wikipedia:
Je peux te dire que l’apprentissage expérimental tel que fait par mes frangins était une catastrophe comparable à la méthode globale en lecture( ils ont eu du bol ils o t eu droit aux deux: petits veinards de neo-soixante-huitards . Après ça dépend sans doute de qui que quoi et où ...
Si je
Me réfère juste à ce que raconte Wikipedia:
J’ai l’impression que je me réfère, en parlant de catastrophe, surtout au début et toi surtout à la fin
Les « mathématiques modernes » (souvent appelées familièrement les « maths modernes ») étaient une façon d'enseigner les mathématiques dans les pays occidentaux durant les années 1960 et 1970. Elles visaient d'une part à améliorer le niveau scientifique général de la population via un enseignement plus abstrait dès l'école primaire et, d'autre part, à dépoussiérer l'enseignement classique des mathématiques à l'école. Ce dernier, très empreint de géométrie, d'arithmétique et de trigonométrie, avait en effet tardé à incorporer les mutations des mathématiques durant la première moitié du xxe siècle.
La radicalité de cette réforme, son élitisme, son introduction trop rapide et son lancement dans une période de grands changements de société et de massification de l'enseignement, ont mené à son rejet par de nombreux instituteurs, professeurs et parents d'élèves. L'enseignement actuel des mathématiques a été façonné en partie par les réponses apportées aux critiques formulées à l'encontre des mathématiques modernes.
Je peux te dire que l’apprentissage expérimental tel que fait par mes frangins était une catastrophe comparable à la méthode globale en lecture( ils ont eu du bol ils o t eu droit aux deux: petits veinards de neo-soixante-huitards . Après ça dépend sans doute de qui que quoi et où ...
- BalthazaardVénérable
wikipédia c'est bien sans doute, j'ai encore corrigé deux bétises majeures hier, si tu veux savoir la page d'Allègre a aussi été corrigée par moi.
"La radicalité de cette réforme, son élitisme, son introduction trop rapide et son lancement dans une période de grands changements de société et de massification de l'enseignement, ont mené à son rejet par de nombreux instituteurs, professeurs et parents d'élèves."
Je suis d'accord avec cela...avec il faut bien le dire des conflits de personnes et pas mal de chose à ajouter...
"L'enseignement actuel des mathématiques a été façonné en partie par les réponses apportées aux critiques formulées à l'encontre des mathématiques modernes."
Cela ne veut pas dire grand chose, personne ne sait à quoi réfère le "terme actuel"
Si tu avait lu la page de Von Braun sur wikipédia il y a un an, tu aurais vu un héros de l'aéronautique déconnecté du nazisme....les corrections et sa visite (avec les sources) du camp de Dora sont de mon fait....alors wikipédia c'est bien, mais parfois quelles sont les intentions derrière les articles?
Je note au passage que les pages anglophones sont en général beaucoup plus neutres, précises et documentées que les françaises qui sont souvent remplies d'affirmations péremptoires non sourcées et bien pire "surveillées"...quand on corrige, cela revient à l'initial.
"La radicalité de cette réforme, son élitisme, son introduction trop rapide et son lancement dans une période de grands changements de société et de massification de l'enseignement, ont mené à son rejet par de nombreux instituteurs, professeurs et parents d'élèves."
Je suis d'accord avec cela...avec il faut bien le dire des conflits de personnes et pas mal de chose à ajouter...
"L'enseignement actuel des mathématiques a été façonné en partie par les réponses apportées aux critiques formulées à l'encontre des mathématiques modernes."
Cela ne veut pas dire grand chose, personne ne sait à quoi réfère le "terme actuel"
Si tu avait lu la page de Von Braun sur wikipédia il y a un an, tu aurais vu un héros de l'aéronautique déconnecté du nazisme....les corrections et sa visite (avec les sources) du camp de Dora sont de mon fait....alors wikipédia c'est bien, mais parfois quelles sont les intentions derrière les articles?
Je note au passage que les pages anglophones sont en général beaucoup plus neutres, précises et documentées que les françaises qui sont souvent remplies d'affirmations péremptoires non sourcées et bien pire "surveillées"...quand on corrige, cela revient à l'initial.
- BalthazaardVénérable
Nita a écrit:Mes chers collègues de maths (je ne vais pas faire de critique des maths modernes, que j'ai eu la malchance de subir au collège, et qui ont ruiné mon goût pour cette matière), si vos élèves sont aussi dramatiquement nuls en maths... c'est parce qu'ils sont cataclysmiquement mauvais en français.
Leur langue est tellement pauvre et approximative qu'ils ne peuvent plus penser.
Et leur paresse (parfaitement normale) est encouragée par un monde qui n'accorde une valeur à l'effort que dans le sport.
Sans être méchant tu n'as jamais fait de "maths" au primaire, seulement du calcul et en géométrie la leçon de chose qui consiste à nommer les figures et c'est très très bien....ce qu'il faudrait faire...Donc au collège tu n'a pas pu être dégouté de quelque chose que tu ne connaissais pas, tout au plus tu as été dégouté par quelque chose de nouveau.
Ce que je passe mon temps à répéter aux élèves, le calcul, ce n'est pas les "maths" ou si peu, ne soyons pas provocateur.
- MoulinexNiveau 2
Bon c’est pas tout ça mais que faire ?
Les zécrans il n’y en a pas plus en France qu’ailleurs. Ce serait intéressant de comprendre en profondeur les méthodes de certains pays.
J’ai un neveu qui a postulé à Cambridge cet automne et a donc passé un examen de maths à la sauce fin de secondaire britannique. Je regardais ses bouquins cet été, plutôt bien, pas beaucoup de formalisme mais beaucoup d’applications variées... programme plus large qu’ici (avec la mécanique comme partie des maths) mais en même temps il me semble qu’ils n’ont que 2 ou 3 matières lors de leurs 2 dernières années de lycée. Et cela n’explique pas vraiment pourquoi les collégiens du UK s’en sortent mieux que les nôtres...
Certains d’entre vous ont ils des exemples hors France ?
Quand je regarde mes filles : au collège elles ont eu de bons profs et ont progressé autant que ce que j’avais pu faire (modulo la 1/2h en moins) mais il me semble qu’à l’entrée en 6eme il y avait une vraie différence par rapport à mon époque.
// Mode vieux con on
Je me souviens en CM1 CM2 le matin on enchaînait dictée puis problème de maths, avant d’avoir le droit de filer en
Récré. C’était mon moment préféré de la semaine, d’autres le vivaient moins bien sans doute
// mode vieux con off
Les zécrans il n’y en a pas plus en France qu’ailleurs. Ce serait intéressant de comprendre en profondeur les méthodes de certains pays.
J’ai un neveu qui a postulé à Cambridge cet automne et a donc passé un examen de maths à la sauce fin de secondaire britannique. Je regardais ses bouquins cet été, plutôt bien, pas beaucoup de formalisme mais beaucoup d’applications variées... programme plus large qu’ici (avec la mécanique comme partie des maths) mais en même temps il me semble qu’ils n’ont que 2 ou 3 matières lors de leurs 2 dernières années de lycée. Et cela n’explique pas vraiment pourquoi les collégiens du UK s’en sortent mieux que les nôtres...
Certains d’entre vous ont ils des exemples hors France ?
Quand je regarde mes filles : au collège elles ont eu de bons profs et ont progressé autant que ce que j’avais pu faire (modulo la 1/2h en moins) mais il me semble qu’à l’entrée en 6eme il y avait une vraie différence par rapport à mon époque.
// Mode vieux con on
Je me souviens en CM1 CM2 le matin on enchaînait dictée puis problème de maths, avant d’avoir le droit de filer en
Récré. C’était mon moment préféré de la semaine, d’autres le vivaient moins bien sans doute
// mode vieux con off
- Flo44Érudit
On pourrait parler pendant des heures des maths modernes, mais c'est sans fin. Car entre ceux qui ont eu en terminale des cours abscons par une enseignante qui n'y comprenait rien (ma mère), ceux qui ont eu un peu de bases 2, 3, 8 etc et d'ensembles en CP par une institutrice qui maîtrisait vraiment son sujet et savait le rendre attractif, il y a tout un monde. Et aussi entre les élèves. Moi j'ai beaucoup aimé cette histoire de bases, c'était comme un jeu, alors que les histoires d'ensembles me donnaient l'impression qu'on me prenait pour une imbécile. Par contre, quand on m'a défini le vecteur par une équipollence de bipoints, ouille! (alors que le reste de la géométrie avait été introduit de manière "classique"). Vous l'avez deviné, je suis arrivée à la fin des "maths modernes" mais il en restait encore quelques morceaux dans les programmes ou dans la tête des enseignants.
La différence par rapport à aujourd'hui (j'ai passé le bac en 92), en primaire c'est qu'on s'entraînait beaucoup, beaucoup plus. Aussi bien sur les calculs que sur les problèmes. Par exemple : des pages et des pages d'addition au CP pour moi, contre... 4 additions posées sur le cahier pour ma fille. Et, alors que je n'ai jamais cherché à "deviner la bonne opération" pour un problème, c'était clairement le cas de ma fille en primaire, habitude que j'ai eu beaucoup de mal à lui faire perdre. Et en collège, beaucoup plus de rigueur, aussi bien dans le cours, que dans ce qu'on attendait des élèves. Après, j'étais dans une bonne classe, donc je ne peux pas extrapoler sur les méthodes, ou le travail des élèves. Par contre, je me rappelle qu'on connaissait les différents ensembles de nombres en arrivant en seconde : c'était la première leçon de l'année, mais nous connaissions déjà les noms et les notations. Et personne ne serait allé au lycée général sans un niveau à peu près correct en mathématiques (ni en français...)
La différence par rapport à aujourd'hui (j'ai passé le bac en 92), en primaire c'est qu'on s'entraînait beaucoup, beaucoup plus. Aussi bien sur les calculs que sur les problèmes. Par exemple : des pages et des pages d'addition au CP pour moi, contre... 4 additions posées sur le cahier pour ma fille. Et, alors que je n'ai jamais cherché à "deviner la bonne opération" pour un problème, c'était clairement le cas de ma fille en primaire, habitude que j'ai eu beaucoup de mal à lui faire perdre. Et en collège, beaucoup plus de rigueur, aussi bien dans le cours, que dans ce qu'on attendait des élèves. Après, j'étais dans une bonne classe, donc je ne peux pas extrapoler sur les méthodes, ou le travail des élèves. Par contre, je me rappelle qu'on connaissait les différents ensembles de nombres en arrivant en seconde : c'était la première leçon de l'année, mais nous connaissions déjà les noms et les notations. Et personne ne serait allé au lycée général sans un niveau à peu près correct en mathématiques (ni en français...)
- Thierry75Niveau 10
J'ai lu des choses assez curieuses dans Wikipédia sur un certain Gobineau... C'était il y a longtemps.
Mais justement, on peut compléter, corriger, c'est tout sauf figé, et c'est bien.
Mais justement, on peut compléter, corriger, c'est tout sauf figé, et c'est bien.
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Le moi est haïssable.
- bénouNiveau 10
Balthazaard a écrit:@Iphigénie a écrit:
HS sans doute mais mise au point : (pour répondre à Balthazaard)
Bon alors je ne sais pas si les maths modernes ont été un bien manifeste ( il faudrait s’entendre sur ce qu’on met derrière moderne ce qui n’est pas une mince affaire...), au point qu’on est revenu dessus ensuite après moult débats , je sais juste que mes frangins ont expérimenté fin des années 60- début 70- pour être precise-les calculs en base dès le début de leur scolarité primaire( vu qu’ils allaient à l’école du quartier, qui était hélas l’école d’application de l’iufm et que c’était plutôt rockn’roll.
Voilà voilà: c’était jute pour remarquer que chacun idéalise le passé à son échelle ...( pour mon âge il est canonique Razz )
Les calculs en base, étaient, c'est sur une c*** bon, quelques semaines en 6ème et après on en parlait plus, l'info et ses ravages pointait son nez on nous parlait de base 2 de base 8 (qui se souvient de l'octal pour les ordis) et de base 16...toute question des élèves sur le sujet finissait dans l'éther, les profs aussi perdus que les élèves répétaient sans doute ce qu'on leur avait dit....il y avait des problèmes peut-être encore abstraits mais nullement évident sur le plan du calcul pur "combien faut-il de chiffres pour numéroter 150 pages par ex..." cela devrait être une plaisanterie pour nos élèves épargnés des ravages du formalisme...qui veut tenter en spé maths?...à mon avis déjà le moitié ne comprendra pas l'énoncé
Je ne comprends pas car je n'ai pas l'impression d'idéaliser le passé, mais j'ai réellement aimé "les maths modernes" (les bases, les ensembles...) en primaire. Ce n'est pas un hasard si c'est cela qui émerge aujourd'hui quand je me rappelle ma scolarité à l'époque (ça et quelques poésies... mon maître était passionné de poésie...). Je pense que ça a contribué à me donner le goût des mathématiques.
- Thierry75Niveau 10
Non le calcul et les maths, ce n'est pas la même chose. En maths, il faut raisonner.
_________________
Le moi est haïssable.
- BalthazaardVénérable
Merci Bénou, je me sens moins seul..
- Flo44Érudit
Je ne suis pas totalement d'accord. Déjà, en primaire, on raisonne quand on résoud un problème.thierry75 a écrit:Non le calcul et les maths, ce n'est pas la même chose. En maths, il faut raisonner.
Et pour le calcul aussi il faut raisonner, ce n'est pas toujours simplement suivre un algorithme : quand on fait une division, on fait des hypothèses, on vérifie. Quand on factorise une expression, il y a du raisonnement aussi (sauf si c'est une identité remarquable où ce sera juste de la reconnaissance).
- Thierry75Niveau 10
Je caricature à mort, bien sûr, mais tu admettras que je n'ai pas entièrement tort.
Les fameux CQFD après deux ou trois pages de démonstration où il y a beaucoup plus de phrases que de nombres...
Les fameux CQFD après deux ou trois pages de démonstration où il y a beaucoup plus de phrases que de nombres...
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Le moi est haïssable.
- HélipsProphète
Moui alors ok, c'est gravé, la plupart de mes élèves savent le réciter aussi, hein. En revanche l'utiliser...Un peu comme "bédeumoinquatrassé". Donc soyons clairs, tu ne montres pas par là que tu sais faire des maths, tu montres que tu sais réciter un poème.Ajonc35 a écrit:= (a+ b) au carré. Quand c'est appris, c'est gravé dans le marbre. Piqûre de rappel quand même avec ma fille pour qui c'était incompréhensible. Mais je n'ai pas lâché. Cours particulier de maths par maman, bac D pour ceux qui partagent mes souvenirs.pseudo-intello a écrit:Peut-être bien.
Les trucs avec a au carré + 2ab + b au carré...
La mémoire, la mémorisation, mémoriser, que des mots inconnus aujourd'hui .
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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
- pseudo-intelloSage
Difficile de l'utiliser sans le connaître à la base.
Effectivement, le réciter comme ça, ce n'est que de la frime.
Effectivement, le réciter comme ça, ce n'est que de la frime.
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- IlonaHabitué du forum
bénou a écrit:Je ne comprends pas car je n'ai pas l'impression d'idéaliser le passé, mais j'ai réellement aimé "les maths modernes" (les bases, les ensembles...) en primaire. Ce n'est pas un hasard si c'est cela qui émerge aujourd'hui quand je me rappelle ma scolarité à l'époque (ça et quelques poésies... mon maître était passionné de poésie...). Je pense que ça a contribué à me donner le goût des mathématiques.
Je trouvais aussi les mathématiques dites "modernes" amusantes, c'était un jeu pour l'esprit. Je souviens aussi avoir vu la réflexivité, la commutativité,l'associativité, la transitivité, la notion de relation d'ordre et celle de relation d'équivalence
On n'en est pas mort des "maths modernes"
- Thierry75Niveau 10
Moi aussi j'ai un bon souvenir de ces fameuses "maths modernes". C'était chouette, amusant, j'adorais les maths à cet âge là (primaire).
Plus du tout en terminale, malheureusement.
Plus du tout en terminale, malheureusement.
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Le moi est haïssable.
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