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- BoubouleDoyen
Flo44 a écrit:Plus ça va plus je me demande si la racine du mal n'est pas cette étude quasi exclusive des additions en CP. Là je corrige des copies sur la distributivité (pour la 2ème fois de ma carrière) et je n'arrive pas à expliquer certaines erreurs autrement que par une confusion entre addition et multiplication, qui ressort là, car c'est plus difficile que d'habitude.
Depuis quelques années, je voyais certains x se transformer par rotations successives en + de ligne en ligne ; cette année, je vois des - se rétrécir et devenir des . donc finalement des x.
Le manque d'application et de concentration en tout s'étend.
- ElietteNiveau 9
Pareil pour la rigueur. Parfois ils auraient un dé avec +- / ( le pendant du der Die das en allemand ^^ ) qu’ils lanceraient au hasard ce serait pareil !
La notion qui leur manque le plus c’est l’aisance avec les équations type 6=2.a, trouver a; et d’avoir assimilé la fraction comme étant une division. Ce devrait être introduit dès le CP à mon sens et manipulé largement.
Finalement savoir calculer de tête 1-2/3 est mille fois plus utile pour le secondaire que savoir poser une soustraction avec retenue.
La notion qui leur manque le plus c’est l’aisance avec les équations type 6=2.a, trouver a; et d’avoir assimilé la fraction comme étant une division. Ce devrait être introduit dès le CP à mon sens et manipulé largement.
Finalement savoir calculer de tête 1-2/3 est mille fois plus utile pour le secondaire que savoir poser une soustraction avec retenue.
- MoonchildSage
cassiopella a écrit:A non, cela ne va pas du tout! On ne met pas les étiquettes entre les graduations. Cela n'a rien avoir avec les variables quantitatives et qualitatives. Quand on fait le graphique avec les barres, les graduations sont au milieu de la barre. La seule façon d'obtenir ce graphique est de le faire sous Excel, puis déplacer les étiquettes à l'aide de la souris. Ce dessin c'est à la sauce de l'intervalle de fluctuation. Cela n'existe pas, cela n'a pas de sens mathématique. Pourquoi ne pas faire le vrai graphique de la fonction de masse et la fonction de répartition? Ce n'est pas sorcier, les élèves comprennent bien, à condition de faire le chapitre sur les fonctions avant. Là, le chapitre vient après le chapitre des fonctions.Mathador a écrit:Dans cet exemple le nombre est associé à la barre qui est au-dessus, pas à une graduation. La confusion vient du fait que l'on représente une variable quantitative comme si elle était qualitative.cassiopella a écrit:Ou voilà un autre exemple où l'élève doit deviner qu'il s'agit des axes et que les nombres au-dessous de l'axe horizontal sont les noms des graduations et non les noms des espaces entre les graduations: https://mep-outils.sesamath.net/manuel_numerique/diapo.php?atome=48615&ordre=1
Quand j'utilise Excel pour obtenir un graphique de type "histogramme", le résultat se présente spontanément avec les étiquettes entre les "graduations" comme dans les graphiques tirés de Sesamath. La première fois, j'avais été surpris de voir que les tirets sur l'axe des abscisses n'étaient en fait pas des graduations mais des "séparations" entre les différentes classes de valeurs et cela me semblait contre-intuitif ; mais vu que mon degré de maîtrise d'Excel est trop superficiel pour que j'arrive à modifier ça, j'ai dû me résoudre à l'accepter.
Bref, même si c'est mathématiquement critiquable, il se trouve que - grâce à la magie du numérique - cela existe désormais et il semblerait même que ce soit une configuration par défaut d'un tableur très répandu.
- jaybeNiveau 9
Les résultats TIMSS 2023 ont été rendus publics ce matin :
https://cafepedagogique.net/2024/12/04/timss-2023-a-quoi-sattendre-le-dossier-du-cafe-pedagogique/
https://www.education.gouv.fr/timss-2023-resultats-en-mathematiques-et-en-sciences-des-eleves-de-cm1-et-4eme-415965
https://cafepedagogique.net/2024/12/04/timss-2023-a-quoi-sattendre-le-dossier-du-cafe-pedagogique/
https://www.education.gouv.fr/timss-2023-resultats-en-mathematiques-et-en-sciences-des-eleves-de-cm1-et-4eme-415965
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Les mathématiciens ne sont pas des gens qui trouvent les mathématiques faciles ; comme tout le monde, ils savent qu'elles sont difficiles, mais ça ne leur fait pas peur !
- LemmyKFidèle du forum
Je viens d'aller regarder et le bilan de Blanquer dans le domaine des maths est affligeant! Quelle surprise!!jaybe a écrit:Les résultats TIMSS 2023 ont été rendus publics ce matin :
https://cafepedagogique.net/2024/12/04/timss-2023-a-quoi-sattendre-le-dossier-du-cafe-pedagogique/
https://www.education.gouv.fr/timss-2023-resultats-en-mathematiques-et-en-sciences-des-eleves-de-cm1-et-4eme-415965
- PrezboGrand Maître
Un autre compte-rendu ici.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/04/mathematiques-la-france-toujours-derniere-d-europe-et-championne-des-inegalites_6429051_3224.html
Après une première lecture rapide, c'est sans appel.
-La France est dernière d'Europe, (et avant-dernière de l'OCDE) pour les résultats en fin de CM1.
-Elle fait partie des pays les plus mal classés pour les inégalité sociales et les inégalités filles/garçons en mathématiques.
-Seule un nombre très réduit d'élèves (3%) ont un niveau considéré comme ecellent au regard des critères internationaux en CM1. 17% des collégiens n'aurait pas le niveau de base en maths (je n'ai pas examiné ce qu'est ce niveau de base, je suppose qu'il s'agit de capacités de calcul et de lecture de données très élémentaires).
-Le gouvernement se félicite d'avoir stabilisé la baisse ces quatre dernières années. L'avantage d'être au fond, c'est qu'on ne peut pas tomber plus bas.
Le fiasco des politiques menées depuis une trentaine d'année est total. La critique d'un enseignement des maths trop élitiste et inégalitaire, très présente dans les discours officiels jusqu'à il y a quelques années, s'est effectivement traduite par un effondrement de l'enseignement des maths en France et de la tradition historique de formation d'une élite, mais aussi par une augmentation des inégalités de classe et de genre.
En toute honnêteté, je pense que cela dépasse un peu la responsabilité du seul Blanquer (même si on peut lui reprocher d'avoir adopté par positionnement médiatique des postures d'exigences et de classicisme tout en continuant discrètement le détricotage).
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/04/mathematiques-la-france-toujours-derniere-d-europe-et-championne-des-inegalites_6429051_3224.html
Après une première lecture rapide, c'est sans appel.
-La France est dernière d'Europe, (et avant-dernière de l'OCDE) pour les résultats en fin de CM1.
-Elle fait partie des pays les plus mal classés pour les inégalité sociales et les inégalités filles/garçons en mathématiques.
-Seule un nombre très réduit d'élèves (3%) ont un niveau considéré comme ecellent au regard des critères internationaux en CM1. 17% des collégiens n'aurait pas le niveau de base en maths (je n'ai pas examiné ce qu'est ce niveau de base, je suppose qu'il s'agit de capacités de calcul et de lecture de données très élémentaires).
-Le gouvernement se félicite d'avoir stabilisé la baisse ces quatre dernières années. L'avantage d'être au fond, c'est qu'on ne peut pas tomber plus bas.
Le fiasco des politiques menées depuis une trentaine d'année est total. La critique d'un enseignement des maths trop élitiste et inégalitaire, très présente dans les discours officiels jusqu'à il y a quelques années, s'est effectivement traduite par un effondrement de l'enseignement des maths en France et de la tradition historique de formation d'une élite, mais aussi par une augmentation des inégalités de classe et de genre.
En toute honnêteté, je pense que cela dépasse un peu la responsabilité du seul Blanquer (même si on peut lui reprocher d'avoir adopté par positionnement médiatique des postures d'exigences et de classicisme tout en continuant discrètement le détricotage).
- LouisBarthasExpert
Le déclin de l'enseignement des mathématiques en France remonte à bien plus loin que Blanquer, au moins à partir des années 80-90 où le constructivisme s'est imposé en pédagogie. L'emblématique manuel Cap Maths, peut-être le plus vendu de la période en primaire, basé sur "des situations qui font sens pour les élèves" et où la résolution de problèmes est présentée "comme but et comme moyen d'apprentissage", a été un désastre.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- LemmyKFidèle du forum
Bien sûr pour ce qui est graissé, mais il s'est servi de Villani pour faire croire qu'il allait reprendre les choses en main.Prezbo a écrit:Un autre compte-rendu ici.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/04/mathematiques-la-france-toujours-derniere-d-europe-et-championne-des-inegalites_6429051_3224.html
Après une première lecture rapide, c'est sans appel.
-La France est dernière d'Europe, (et avant-dernière de l'OCDE) pour les résultats en fin de CM1.
-Elle fait partie des pays les plus mal classés pour les inégalité sociales et les inégalités filles/garçons en mathématiques.
-Seule un nombre très réduit d'élèves (3%) ont un niveau considéré comme ecellent au regard des critères internationaux en CM1. 17% des collégiens n'aurait pas le niveau de base en maths (je n'ai pas examiné ce qu'est ce niveau de base, je suppose qu'il s'agit de capacités de calcul et de lecture de données très élémentaires).
-Le gouvernement se félicite d'avoir stabilisé la baisse ces quatre dernières années. L'avantage d'être au fond, c'est qu'on ne peut pas tomber plus bas.
Le fiasco des politiques menées depuis une trentaine d'année est total. La critique d'un enseignement des maths trop élitiste et inégalitaire, très présente dans les discours officiels jusqu'à il y a quelques années, s'est effectivement traduite par un effondrement de l'enseignement des maths en France et de la tradition historique de formation d'une élite, mais aussi par une augmentation des inégalités de classe et de genre.
En toute honnêteté, je pense que cela dépasse un peu la responsabilité du seul Blanquer (même si on peut lui reprocher d'avoir adopté par positionnement médiatique des postures d'exigences et de classicisme tout en continuant discrètement le détricotage).
- VinZTDoyen
Et au lycée on continue à creuser en pondant des "enseignements scientifiques" ou des "mathématiques spécifiques pour-le-tronc-commun-sauf-pour-ceux-qui-font-spé" à grands coups de thèmes qui font sens (je pouffe), sorte d'attrape-tout (donc qui n'attrapent rien) avec des préambules de programme longs comme le bras de Victor Wembanyama et des contenus filandreux (mais modernes et innovants, on a sa dignité tout de même).
Même en spé c'est le marasme, les priorités opératoires ne sont pas acquises, la simplification de tête de 4/2 me vaut le respect inconditionnel de la moitiéde la classe du groupe, et l'apprentissage des formules de dérivation est une sorte de Boss ultime de fin de niveau. Beaucoup des meilleurs élèves de 1e abandonnent la spé en Tale par stratégie parcoursup pour la médecine, et se rabattent sur maths complémentaires où ils s'ennuient profondément pendant que les autres galèrent.
Blanquer n'est certes pas le seul responsable, mais sa responsabilité est écrasante pour ce qui est du naufrage au lycée et dans le sup.
Même en spé c'est le marasme, les priorités opératoires ne sont pas acquises, la simplification de tête de 4/2 me vaut le respect inconditionnel de la moitié
Blanquer n'est certes pas le seul responsable, mais sa responsabilité est écrasante pour ce qui est du naufrage au lycée et dans le sup.
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« Il ne faut pas croire tout ce qu'on voit sur Internet » Victor Hugo.
« Le con ne perd jamais son temps. Il perd celui des autres. » Frédéric Dard
« Ne jamais faire le jour même ce que tu peux faire faire le lendemain par quelqu'un d'autre » Pierre Dac
« Je n'ai jamais lâché prise !» Claude François
« Un économiste est un expert qui saura demain pourquoi ce qu'il avait prédit hier ne s'est pas produit aujourd'hui. » Laurence J. Peter
- TontondubledNiveau 6
Prezbo a écrit:Un autre compte-rendu ici.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/04/mathematiques-la-france-toujours-derniere-d-europe-et-championne-des-inegalites_6429051_3224.html
Après une première lecture rapide, c'est sans appel.
-La France est dernière d'Europe, (et avant-dernière de l'OCDE) pour les résultats en fin de CM1.
-Elle fait partie des pays les plus mal classés pour les inégalité sociales et les inégalités filles/garçons en mathématiques.
-Seule un nombre très réduit d'élèves (3%) ont un niveau considéré comme ecellent au regard des critères internationaux en CM1. 17% des collégiens n'aurait pas le niveau de base en maths (je n'ai pas examiné ce qu'est ce niveau de base, je suppose qu'il s'agit de capacités de calcul et de lecture de données très élémentaires).
-Le gouvernement se félicite d'avoir stabilisé la baisse ces quatre dernières années. L'avantage d'être au fond, c'est qu'on ne peut pas tomber plus bas.
Le fiasco des politiques menées depuis une trentaine d'année est total. La critique d'un enseignement des maths trop élitiste et inégalitaire, très présente dans les discours officiels jusqu'à il y a quelques années, s'est effectivement traduite par un effondrement de l'enseignement des maths en France et de la tradition historique de formation d'une élite, mais aussi par une augmentation des inégalités de classe et de genre.
En toute honnêteté, je pense que cela dépasse un peu la responsabilité du seul Blanquer (même si on peut lui reprocher d'avoir adopté par positionnement médiatique des postures d'exigences et de classicisme tout en continuant discrètement le détricotage).
Constat effectivement implacable et édifiant !
J'ajoute que la suppression des bacs C et D en 1994, remplacés par un unique bac S, a entraîné un inévitable nivellement par le bas en maths et physique-chimie.
Selon des collègues qui enseignent aujourd'hui en CPGE scientifique, les élèves en début de première année de MPSI et PCSI sont, pour la plupart, incapables de faire certains exercices du bac C des années 80.
- LemmyKFidèle du forum
Bayrou était le MEN et il fallait lutter contre l'élitisme et la domination insupportable des mathématiques.Tontondubled a écrit:Prezbo a écrit:Un autre compte-rendu ici.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/04/mathematiques-la-france-toujours-derniere-d-europe-et-championne-des-inegalites_6429051_3224.html
Après une première lecture rapide, c'est sans appel.
-La France est dernière d'Europe, (et avant-dernière de l'OCDE) pour les résultats en fin de CM1.
-Elle fait partie des pays les plus mal classés pour les inégalité sociales et les inégalités filles/garçons en mathématiques.
-Seule un nombre très réduit d'élèves (3%) ont un niveau considéré comme ecellent au regard des critères internationaux en CM1. 17% des collégiens n'aurait pas le niveau de base en maths (je n'ai pas examiné ce qu'est ce niveau de base, je suppose qu'il s'agit de capacités de calcul et de lecture de données très élémentaires).
-Le gouvernement se félicite d'avoir stabilisé la baisse ces quatre dernières années. L'avantage d'être au fond, c'est qu'on ne peut pas tomber plus bas.
Le fiasco des politiques menées depuis une trentaine d'année est total. La critique d'un enseignement des maths trop élitiste et inégalitaire, très présente dans les discours officiels jusqu'à il y a quelques années, s'est effectivement traduite par un effondrement de l'enseignement des maths en France et de la tradition historique de formation d'une élite, mais aussi par une augmentation des inégalités de classe et de genre.
En toute honnêteté, je pense que cela dépasse un peu la responsabilité du seul Blanquer (même si on peut lui reprocher d'avoir adopté par positionnement médiatique des postures d'exigences et de classicisme tout en continuant discrètement le détricotage).
Constat effectivement implacable et édifiant !
J'ajoute que la suppression des bacs C et D en 1994, remplacés par un unique bac S, a entraîné un inévitable nivellement par le bas en maths et physique-chimie.
Selon des collègues qui enseignent aujourd'hui en CPGE scientifique, les élèves en début de première année de MPSI et PCSI sont, pour la plupart, incapables de faire certains exercices du bac C des années 80.
- dandelionVénérable
Pour une fois qu’un politicien tient ses promesses, voilà qu’on le critique…LemmyK a écrit:Bayrou était le MEN et il fallait lutter contre l'élitisme et la domination insupportable des mathématiques.Tontondubled a écrit:Prezbo a écrit:Un autre compte-rendu ici.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/12/04/mathematiques-la-france-toujours-derniere-d-europe-et-championne-des-inegalites_6429051_3224.html
Après une première lecture rapide, c'est sans appel.
-La France est dernière d'Europe, (et avant-dernière de l'OCDE) pour les résultats en fin de CM1.
-Elle fait partie des pays les plus mal classés pour les inégalité sociales et les inégalités filles/garçons en mathématiques.
-Seule un nombre très réduit d'élèves (3%) ont un niveau considéré comme ecellent au regard des critères internationaux en CM1. 17% des collégiens n'aurait pas le niveau de base en maths (je n'ai pas examiné ce qu'est ce niveau de base, je suppose qu'il s'agit de capacités de calcul et de lecture de données très élémentaires).
-Le gouvernement se félicite d'avoir stabilisé la baisse ces quatre dernières années. L'avantage d'être au fond, c'est qu'on ne peut pas tomber plus bas.
Le fiasco des politiques menées depuis une trentaine d'année est total. La critique d'un enseignement des maths trop élitiste et inégalitaire, très présente dans les discours officiels jusqu'à il y a quelques années, s'est effectivement traduite par un effondrement de l'enseignement des maths en France et de la tradition historique de formation d'une élite, mais aussi par une augmentation des inégalités de classe et de genre.
En toute honnêteté, je pense que cela dépasse un peu la responsabilité du seul Blanquer (même si on peut lui reprocher d'avoir adopté par positionnement médiatique des postures d'exigences et de classicisme tout en continuant discrètement le détricotage).
Constat effectivement implacable et édifiant !
J'ajoute que la suppression des bacs C et D en 1994, remplacés par un unique bac S, a entraîné un inévitable nivellement par le bas en maths et physique-chimie.
Selon des collègues qui enseignent aujourd'hui en CPGE scientifique, les élèves en début de première année de MPSI et PCSI sont, pour la plupart, incapables de faire certains exercices du bac C des années 80.
Réussir à ruiner le niveau en mathématiques d’une nation qui est la reine des mathématiques fondamentales, et qui est à l’origine de nombreuses avancées majeures pour les mathématiques, cela demandait pourtant quelque effort.
- frecheGrand sage
J'ai regardé les questions qui sont posées en physique chimie. De nombreuses d'entre elles portent sur le programme de 3e voire ne sont pas enseignées en collège, alors que TIMSS est proposé aux élèves de 8e année, c'est à dire de 4e. C'est quand même problématique. Et on ne pourra pas les enseigner avec le peu d'heures qu'on a en France (dans de nobreux pays, les élèves ont au moins 3 heures de physique et de chimie par semaine (voire 3 heures de chaque). Nous c'est 1h30 pour les deux. Voilà.
- Dame JouanneÉrudit
Bon, ça y est on est les derniers de l'UE en maths et avant derniers en sciences.On est également un des pays les plus inégalitaire avec un tout petit vivier d'excellents et une masse de médiocres-mauvais sans parler des inégalités garçons-filles qui se creusent... et tout le monde s'en moque vu le peu de relais dans les médias. Certes, l'actualité est dense mais c'est quand même affligeant.
Ironie de la communication du ministère largement relayée par les quelques médias qui parlent du sujet : on est toujours mauvais mais, cocorico, on ne plonge plus (ou, plutôt, les autres pays ont baissé aussi). Ou comment se désintéresser d'un sujet qui demanderait bien plus d'attention et de sérieux. Circulez, y a rien à voir...
Outre les politiques menées avec beaucoup de constance pour "casser la sélection par les maths" (et les sciences en général) depuis trente ans, le peu d’intérêt des médias pour ces questions me semble aussi une piste d'explication.
Ironie de la communication du ministère largement relayée par les quelques médias qui parlent du sujet : on est toujours mauvais mais, cocorico, on ne plonge plus (ou, plutôt, les autres pays ont baissé aussi). Ou comment se désintéresser d'un sujet qui demanderait bien plus d'attention et de sérieux. Circulez, y a rien à voir...
Outre les politiques menées avec beaucoup de constance pour "casser la sélection par les maths" (et les sciences en général) depuis trente ans, le peu d’intérêt des médias pour ces questions me semble aussi une piste d'explication.
- LemmyKFidèle du forum
C'est positif que l'on soit dernier en maths. Comme ça, on ne perdra plus de place au classement, et le ministère qui s'en réjouit presque.
- guzNiveau 5
LemmyK a écrit:C'est positif que l'on soit dernier en maths. Comme ça, on ne perdra plus de place au classement, et le ministère qui s'en réjouit presque.
J'ai même le sentiment que non seulement le ministère s'en réjouit tout court mais qu'en plus il s'en sert pour glorifier les réformes à venir :
https://www.education.gouv.fr/timss-2023-resultats-en-mathematiques-et-en-sciences-des-eleves-de-cm1-et-4eme-415965
- Dame JouanneÉrudit
Lus les gros titres : c'est digne des shadocksguz a écrit:LemmyK a écrit:C'est positif que l'on soit dernier en maths. Comme ça, on ne perdra plus de place au classement, et le ministère qui s'en réjouit presque.
J'ai même le sentiment que non seulement le ministère s'en réjouit tout court mais qu'en plus il s'en sert pour glorifier les réformes à venir :
https://www.education.gouv.fr/timss-2023-resultats-en-mathematiques-et-en-sciences-des-eleves-de-cm1-et-4eme-415965
"Entre 2019 et 2023, les scores des élèves scolarisés en France restent stables en mathématiques et en sciences"
Ben oui, comme on a touché le fond, à part creuser...
Et le pompom :
"L’action du ministère poursuit l’ambition d’élever le niveau de tous les élèves, notamment en mathématiques et en sciences"
traduire : surtout on ne change rien et on ne se remet pas en question...
Ils auraient pu écrire aussi " Plus ça rate et plus on a de chances que ça marche..."
- PrezboGrand Maître
Dame Jouanne a écrit:Bon, ça y est on est les derniers de l'UE en maths et avant derniers en sciences.On est également un des pays les plus inégalitaire avec un tout petit vivier d'excellents et une masse de médiocres-mauvais sans parler des inégalités garçons-filles qui se creusent... et tout le monde s'en moque vu le peu de relais dans les médias. Certes, l'actualité est dense mais c'est quand même affligeant.
Ironie de la communication du ministère largement relayée par les quelques médias qui parlent du sujet : on est toujours mauvais mais, cocorico, on ne plonge plus (ou, plutôt, les autres pays ont baissé aussi). Ou comment se désintéresser d'un sujet qui demanderait bien plus d'attention et de sérieux. Circulez, y a rien à voir...
Outre les politiques menées avec beaucoup de constance pour "casser la sélection par les maths" (et les sciences en général) depuis trente ans, le peu d’intérêt des médias pour ces questions me semble aussi une piste d'explication.
Je crois que c'est le pire (et une grande source de souffrance pour les profs de maths ayant encore eu une formation classique, comme moi, et se souvenant que l'enseignement des maths n'a pas toujours été ça) : au fond tout le monde s'en fout. A chaque nouvelle étude concernant la chute, on a quelques brèves dans la presse, quelques débats où tout le monde reste figé dans des postures convenues, et un gouvernement qui affiche sa préoccupation (pli soucieux sur le front destiné à afficher un air déterminé du ou de la ministre) et s'empare du résultat pour affirmer que ses dernières réformes en date vont relever le niveau. J'en ai fini par développer le sentiment que l'enseignement des maths et des sciences est un sujet trop pointu, trop austère, pas assez vendeur, qui n'intéresse personne chez nos élites, encore moins quand on ne le relie pas à une vision utilitariste à court terme. On est en train d'organiser l'échec et le décrochage scolaire de notre jeunesse et potentiellement la chute scientifique et industrielle du pays face aux économies d'Asie du sud-est, tout en se ventant d'avoir des élèves ayant développé leurs compétences psychosociales grâce au travail coopératif et au grand oral.
Je ne suis pas dans une optique nationaliste étroite, mais un peu égoïste : du point de vue historique et philosophique, je me moque bien du déclin français, par contre si mes enfants et peut-être un jour petits-enfant pouvaient grandir dans un pays ayant encore des perspectives d'avenir, ça m’arrangerait.
- Dame JouanneÉrudit
Et aussi égoïstement un pays encore capable de payer un système de santé viable, une sécurité sociale, des retraites... parce qu'il a encore d'autres ressources que le tourisme. Or ça va devenir compliqué si on est obligé d'aller chercher les acteurs de l'industrie et de l'innovation technologique ou médicale à l'étranger parce que les français sont devenus des billes dans ces domaines...Prezbo a écrit:Dame Jouanne a écrit:Bon, ça y est on est les derniers de l'UE en maths et avant derniers en sciences.On est également un des pays les plus inégalitaire avec un tout petit vivier d'excellents et une masse de médiocres-mauvais sans parler des inégalités garçons-filles qui se creusent... et tout le monde s'en moque vu le peu de relais dans les médias. Certes, l'actualité est dense mais c'est quand même affligeant.
Ironie de la communication du ministère largement relayée par les quelques médias qui parlent du sujet : on est toujours mauvais mais, cocorico, on ne plonge plus (ou, plutôt, les autres pays ont baissé aussi). Ou comment se désintéresser d'un sujet qui demanderait bien plus d'attention et de sérieux. Circulez, y a rien à voir...
Outre les politiques menées avec beaucoup de constance pour "casser la sélection par les maths" (et les sciences en général) depuis trente ans, le peu d’intérêt des médias pour ces questions me semble aussi une piste d'explication.
Je crois que c'est le pire (et une grande source de souffrance pour les profs de maths ayant encore eu une formation classique, comme moi, et se souvenant que l'enseignement des maths n'a pas toujours été ça) : au fond tout le monde s'en fout. A chaque nouvelle étude concernant la chute, on a quelques brèves dans la presse, quelques débats où tout le monde reste figé dans des postures convenues, et un gouvernement qui affiche sa préoccupation (pli soucieux sur le front destiné à afficher un air déterminé du ou de la ministre) et s'empare du résultat pour affirmer que ses dernières réformes en date vont relever le niveau. J'en ai fini par développer le sentiment que l'enseignement des maths et des sciences est un sujet trop pointu, trop austère, pas assez vendeur, qui n'intéresse personne chez nos élites, encore moins quand on ne le relie pas à une vision utilitariste à court terme. On est en train d'organiser l'échec et le décrochage scolaire de notre jeunesse et potentiellement la chute scientifique et industrielle du pays face aux économies d'Asie du sud-est, tout en se ventant d'avoir des élèves ayant développé leurs compétences psychosociales grâce au travail coopératif et au grand oral.
Je ne suis pas dans une optique nationaliste étroite, mais un peu égoïste : du point de vue historique et philosophique, je me moque bien du déclin français, par contre si mes enfants et peut-être un jour petits-enfant pouvaient grandir dans un pays ayant encore des perspectives d'avenir, ça m’arrangerait.
Je pense que c'est ça : nos politiques, nos médias n'ont que peu ou pas de culture scientifique et donc jugent le sujet peu vendeur et sans intérêt. Il suffit d'écouter Léa Salamé interrogeant le dernier prix nobel de physique Alain Aspect et s'exclamant haut et fort qu'elle est nulle (Léa Salamé et Alain Aspect). Et elle n'est pas un cas isolé. Alors, s'intéresser aux sciences et à l'enseignement des sciences à l'école...
Ce qui me sidère également c'est que les inégalités sociales et de genre qui sont criantes dans les études scientifiques émeuvent peu de monde. Cela ferait pourtant bondir pour tout autre domaine. Et on ne touche pas à St Blanquer qui a pourtant fait plonger les chiffres des filles choisissant des spécialités scientifiques au lycée.
- dandelionVénérable
J’ai entendu un reportage sur France Info qui reprenait certains arguments exposés ici, notamment qu’il s’agissait d’une tragédie pour un pays dont l’école mathématiques avait été la meilleure du monde. L’absence de réaction forte du ministère et son contentement béat face à une baisse de la chute (pour l’instant, tout va bien) ont été fustigés. Enfin, la compétition avec les pays asiatiques qui ont gagné beaucoup de terrain a également été abordée. Les difficultés des Etats-Unis, pires que les nôtres, n’ont pas été utilisées comme un moyen de se rassurer mais comme un moyen de dire qu’eux aussi perdaient du terrain face à l’Asie. J’ai regretté qu’il soit omis que les Etats-Unis ont encore la possibilité d’importer des cerveaux, ce qui n’est pas forcément notre cas.
- PrezboGrand Maître
dandelion a écrit:J’ai entendu un reportage sur France Info qui reprenait certains arguments exposés ici, notamment qu’il s’agissait d’une tragédie pour un pays dont l’école mathématiques avait été la meilleure du monde. L’absence de réaction forte du ministère et son contentement béat face à une baisse de la chute (pour l’instant, tout va bien) ont été fustigés. Enfin, la compétition avec les pays asiatiques qui ont gagné beaucoup de terrain a également été abordée. Les difficultés des Etats-Unis, pires que les nôtres, n’ont pas été utilisées comme un moyen de se rassurer mais comme un moyen de dire qu’eux aussi perdaient du terrain face à l’Asie. J’ai regretté qu’il soit omis que les Etats-Unis ont encore la possibilité d’importer des cerveaux, ce qui n’est pas forcément notre cas.
Je ne vois pas pourquoi les difficultés des EU sont "pires que les nôtres". Quand j'étais lycéen/étudiant et que l'école mathématique française était encore prestigieuse, malgré déjà un début d'érosion du niveau dans le secondaire, c'était un sujet récurrent de vantardise asses typique de la french arrogance : nos étudiants sont tellement meilleurs que les américains, ils ont au moins un an d'avance, ils sont recherchés à l'international...Aujourd'hui on est en dessous, et les EPF suisses, pour prendre un exemple que je connais un peu, se méfient des candidats français. Sauf, qu'effectivement, par rapport aux EU, nous n'avons pas les moyens d'attirer des cerveaux chinois, ou pas dans la même proportion. Cela dit, il y a bien un moment où même pour de jeunes scientifiques ambitieux la Chine deviendra plus attractive que les EU.
- Ramanujan974Érudit
Il n'y a pas de solutions. Il faudrait une génération pour récupérer le niveau d'avant.
L'élève moyen de 6e ne sait pas compter, l'élève moyen de 2de n'a pas les bases de 5e et celui de terminale spé n'a pas les bases de 2de.
C'est comme ça. Heureusement qu'il y a les groupes de niveaux en 6e-5e et la future épreuve de bac en fin de 1re.
L'élève moyen de 6e ne sait pas compter, l'élève moyen de 2de n'a pas les bases de 5e et celui de terminale spé n'a pas les bases de 2de.
C'est comme ça. Heureusement qu'il y a les groupes de niveaux en 6e-5e et la future épreuve de bac en fin de 1re.
- LemmyKFidèle du forum
Oui le MEN a enfin pris des mesures efficaces!Ramanujan974 a écrit:Il n'y a pas de solutions. Il faudrait une génération pour récupérer le niveau d'avant.
L'élève moyen de 6e ne sait pas compter, l'élève moyen de 2de n'a pas les bases de 5e et celui de terminale spé n'a pas les bases de 2de.
C'est comme ça. Heureusement qu'il y a les groupes de niveaux en 6e-5e et la future épreuve de bac en fin de 1re.
- VinZTDoyen
LemmyK a écrit:Oui le MEN a enfin pris des mesures efficaces!Ramanujan974 a écrit:Il n'y a pas de solutions. Il faudrait une génération pour récupérer le niveau d'avant.
L'élève moyen de 6e ne sait pas compter, l'élève moyen de 2de n'a pas les bases de 5e et celui de terminale spé n'a pas les bases de 2de.
C'est comme ça. Heureusement qu'il y a les groupes de niveaux en 6e-5e et la future épreuve de bac en fin de 1re.
Sait-on quel sera le coefficient de cette épreuve ? Parce qu'en l'état, pour sortir le groupe de tronc commun de sa torpeur, j'aurais davantage besoin de caféine que d'une épreuve de fin d'année. Absences nombreuses et apathie générale pour ceux qui sont là, voire sieste profonde dans certains cas, la direction ayant chez moi jugé bon de coller cette heure et demie de 13h30 à 15 h soit au moment où la chaleur est la plus écrasante.
Bon sang que c'est ch*ant ce machin (pour moi aussi). Phénomènes d'évolution, tu parles …
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