- ProvenceEnchanteur
pseudo-intello a écrit: On essaie de répondre à la question de savoir si une phrase certes wtf mais ni insultante, ni menante sortie entre deux pores était dans nos missions, comme si c'était important.
Justement, quand sans raison aucune, on te suggère de manger des fruits, de te brosser les dents régulièrement, de faire du sport (ou n’importe quoi d'autre en relation avec la santé), ce que cela suppose peut être tout à fait insultant.
- bobdomNiveau 8
Fil très intéressant. Sur la question initiale, difficile de se prononcer hors contexte.
Mais j'ai apprécié de lire certaines interventions plus haut, qui invitent à juste titre à mettre à distance toutes les injonctions (ou suggestions implicites) à brasser du vent...
Mais j'ai apprécié de lire certaines interventions plus haut, qui invitent à juste titre à mettre à distance toutes les injonctions (ou suggestions implicites) à brasser du vent...
- FeynNiveau 7
LadyOlenna a écrit:Pour compléter mon message précédent : depuis le début de l'année, nous avons reçu de la DSDEN 3 demandes de rapports au sujet de faits que des parents avaient porté à la connaissance de l'inspection académique. TOUT est susceptible de faire l'objet de telles remontées. Avec le principal on consigne tout : ce qu'on a dit, ce qu'on a fait, les entretiens qu'on a pu avoir avec l'élève ou sa famille. Société procédurière...
C'est intéressant de savoir que cela peut se produire... Que la DSDEN s'inquiète si on lui fait remonter des affaires graves, de maltraitance/attouchements/violence/que sais-je encore, c'est normal, mais quelque chose me dit que ce n'est pas de ça dont il s'agit. Et bien sûr, les principaux concernés (professeurs) ne sont pas toujours informés j'imagine ?
Cela encourage les comportements malfaisants de quelques parents qui mentent, délattent, parce que leur enfant chéri n'a pas de bonnes notes ou a été puni. Il y a une suspicion de faute chez l'enseignant (comme d'ailleurs dans la police) qui est problématique dans ce pays et surtout dans les institutions qui tournent le dos à leurs missions premières.
- LadyOlennaModérateur
En l'occurrence c'était la vie scolaire qui était visée à chaque fois. La DSDEN nous dit qu'elle a reçu tel courrier (il est en copie) et nous demande notre version des faits, sans a priori. A chaque fois on a pu expliquer que les allégations des parents étaient infondées, et la DSDEN nous suit. Mais désormais je note absolument tout ("j'ai reçu tel élève tel jour avec M. X et Mme Y, l'entretien a porté sur ça, j'en ai référé à l'infirmière et à la CPE...")Feyn a écrit:LadyOlenna a écrit:Pour compléter mon message précédent : depuis le début de l'année, nous avons reçu de la DSDEN 3 demandes de rapports au sujet de faits que des parents avaient porté à la connaissance de l'inspection académique. TOUT est susceptible de faire l'objet de telles remontées. Avec le principal on consigne tout : ce qu'on a dit, ce qu'on a fait, les entretiens qu'on a pu avoir avec l'élève ou sa famille. Société procédurière...
C'est intéressant de savoir que cela peut se produire... Que la DSDEN s'inquiète si on lui fait remonter des affaires graves, de maltraitance/attouchements/violence/que sais-je encore, c'est normal, mais quelque chose me dit que ce n'est pas de ça dont il s'agit. Et bien sûr, les principaux concernés (professeurs) ne sont pas toujours informés j'imagine ?
Cela encourage les comportements malfaisants de quelques parents qui mentent, délattent, parce que leur enfant chéri n'a pas de bonnes notes ou a été puni. Il y a une suspicion de faute chez l'enseignant (comme d'ailleurs dans la police) qui est problématique dans ce pays et surtout dans les institutions qui tournent le dos à leurs missions premières.
- ProvençalLeGauloisExpert
Voilà, pour avoir travaillé plusieurs années en DSDEN, on reçoit de tout, cela va de la contestation de la retenue (voire du mot sur le carnet...) qui n'appelle qu'une réponse type aux accusations de harcèlement élèves/élèves élèves/profs-cpe-surveillants-agents-cde, etc.LadyOlenna a écrit:En l'occurrence c'était la vie scolaire qui était visée à chaque fois. La DSDEN nous dit qu'elle a reçu tel courrier (il est en copie) et nous demande notre version des faits, sans a priori. A chaque fois on a pu expliquer que les allégations des parents étaient infondées, et la DSDEN nous suit. Mais désormais je note absolument tout ("j'ai reçu tel élève tel jour avec M. X et Mme Y, l'entretien a porté sur ça, j'en ai référé à l'infirmière et à la CPE...")Feyn a écrit:LadyOlenna a écrit:Pour compléter mon message précédent : depuis le début de l'année, nous avons reçu de la DSDEN 3 demandes de rapports au sujet de faits que des parents avaient porté à la connaissance de l'inspection académique. TOUT est susceptible de faire l'objet de telles remontées. Avec le principal on consigne tout : ce qu'on a dit, ce qu'on a fait, les entretiens qu'on a pu avoir avec l'élève ou sa famille. Société procédurière...
C'est intéressant de savoir que cela peut se produire... Que la DSDEN s'inquiète si on lui fait remonter des affaires graves, de maltraitance/attouchements/violence/que sais-je encore, c'est normal, mais quelque chose me dit que ce n'est pas de ça dont il s'agit. Et bien sûr, les principaux concernés (professeurs) ne sont pas toujours informés j'imagine ?
Cela encourage les comportements malfaisants de quelques parents qui mentent, délattent, parce que leur enfant chéri n'a pas de bonnes notes ou a été puni. Il y a une suspicion de faute chez l'enseignant (comme d'ailleurs dans la police) qui est problématique dans ce pays et surtout dans les institutions qui tournent le dos à leurs missions premières.
Nous demandions des éléments de réponse aux CDE et 99% du temps ça finissait par un courrier aux familles rappelant les faits.
Dans de très rares cas (violences avérées, harcèlement mal ou pas géré), il pouvait y avoir une intervention du référent harcèlement ou d'un inspecteur par exemple pour gérer la situation.
_________________
N'empêche que je suis une légende.
Perceval
- ditaNeoprof expérimenté
C'est.insultant si on le considère comme tel. En voudrais-tu à quelqu'un qui te dit que tu as un morceau de salade sur les dents ? A force de susceptibilité, on perd toute spontanéité.Provence a écrit:pseudo-intello a écrit: On essaie de répondre à la question de savoir si une phrase certes wtf mais ni insultante, ni menante sortie entre deux pores était dans nos missions, comme si c'était important.
Justement, quand sans raison aucune, on te suggère de manger des fruits, de te brosser les dents régulièrement, de faire du sport (ou n’importe quoi d'autre en relation avec la santé), ce que cela suppose peut être tout à fait insultant.
- DanskaOracle
Quelqu'un qui te dit que tu as un morceau de salade sur les dents, c'est un fait qu'il te signale.
Quelqu'un qui te conseille, sans raison aucune, de changer ta façon de vivre suppose que tu te nourris mal/es fainéant/as une mauvaise hygiène/etc. alors qu'il ne sait rien de ta vie. Désolée, mais comme Provence je trouve la seconde version intrusive et potentiellement insultante.
Quelqu'un qui te conseille, sans raison aucune, de changer ta façon de vivre suppose que tu te nourris mal/es fainéant/as une mauvaise hygiène/etc. alors qu'il ne sait rien de ta vie. Désolée, mais comme Provence je trouve la seconde version intrusive et potentiellement insultante.
- AmauryNiveau 5
Mouais.
Si on se met à analyser, à décrypter ce que chacun d'entre nous dit au cours de cinquante cinq minutes de cours, on va récolter pas mal d'incongruités voire de bêtises. Des remarques maladroites ou à côté de la plaque, nous en faisons tous pas mal, je pense.
Moi je vois surtout un prof pris par des injonctions paradoxales. Pour une raison qu'on ignore et qui franchement importe peu, il glisse à une élève une familiarité qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Cela ne me semble pas dingue dans un contexte où le professeur est sans cesse incité à faire tout autre chose que son cœur de métier, où l'institution s'échine elle-même à rendre flou le cadre de nos missions et ce en quoi doivent consister nos relations à nos élèves. Mais en même temps, le jour où ça se plaint côté parents, on va dire au prof : "han tu t'es éloigné de ton cœur de métier en disant un truc qui n'avait rien à voir avec la choucroute." Que le créateur du topic s'interroge sur ce en quoi consistent nos missions est assez logique finalement, même si effectivement le fait semble anodin (mais quand c'est à soi que cela arrive cela semble toujours moins anodin que quand cela arrive aux autres !).
Si on se met à analyser, à décrypter ce que chacun d'entre nous dit au cours de cinquante cinq minutes de cours, on va récolter pas mal d'incongruités voire de bêtises. Des remarques maladroites ou à côté de la plaque, nous en faisons tous pas mal, je pense.
Moi je vois surtout un prof pris par des injonctions paradoxales. Pour une raison qu'on ignore et qui franchement importe peu, il glisse à une élève une familiarité qui tombe comme un cheveu sur la soupe. Cela ne me semble pas dingue dans un contexte où le professeur est sans cesse incité à faire tout autre chose que son cœur de métier, où l'institution s'échine elle-même à rendre flou le cadre de nos missions et ce en quoi doivent consister nos relations à nos élèves. Mais en même temps, le jour où ça se plaint côté parents, on va dire au prof : "han tu t'es éloigné de ton cœur de métier en disant un truc qui n'avait rien à voir avec la choucroute." Que le créateur du topic s'interroge sur ce en quoi consistent nos missions est assez logique finalement, même si effectivement le fait semble anodin (mais quand c'est à soi que cela arrive cela semble toujours moins anodin que quand cela arrive aux autres !).
- SimonellaNiveau 7
En fait, comme nous ne connaitrons jamais le contexte exact, ni le ton employé, ni la relation de l'enseignant avec ses élèves etc., je ne vois pas ce que nous pouvons dire.
- User20159Esprit éclairé
Amaury a écrit: Pour une raison qu'on ignore et qui franchement importe peu, il glisse à une élève une familiarité qui tombe comme un cheveu sur la soupe.
La "familiarité" de départ c'est : mange des fruits et des légumes.... le conseil totalement anodin....
Mais s'il y a 7 pages de fil, c'est parce qu'une direction assez pleutre a jugé que le professeur n'avait pas à dire ça.....
On marche sur la tête....
- BaldredSage
C'est intéressant de voir comment une question mal posée et incomplète comme celle qui a initié ce fil révèle finalement une de ces nombreuses frontières qui séparent ou unissent nos territoires pédagogiques. Frontières souvent difficiles à nommer mais bien réelles. Il y en a ici plusieurs :
— Quelles sont les limites du pédagogique, du professionnel, du permis, de l'acceptable au-delà desquelles il devient légitime de considérer qu'il y a abus, excès, maladresse ou même harcèlement de notre part. Le cas "fruits et légumes" ne permet pas d'en juger.
— Quelles instances peuvent légitimement nous faire un reproche à nous les profs "de terrain", "au front", au contact. A quel moment sommes nous déstabilisés, attaqués, décrédibilisés, ou même harcelés ?
— Quels sont nos éléments de décision ? Textes et règlements ? Sensibilité ? Conscience et gestes professionnels ? Habitudes ? Idéologie ?
Nos réactions montrent assez que le terrain est sensible, que nous sommes dans une zone grise où tout compte pour pouvoir y reconnaître une situation répertoriée. Ceux qui trouvent que l'auteur de ce topic a été rudoyé, comme d'autres avant lui, ont en général une lecture toute faite, personnelle qui leur permet de redire ce qu'ils pensent alors que les éléments d'appréciation "fruits et légumes" manquent. Si les fils mal foutus d'intervenants au mieux maladroits ( au pire clients désignés du docteur Dayan) sont si courus c'est qu'ils posent mal de bonnes questions. Et la diversité de vos réponses montre assez l'intérêt de l'intelligence collective qui souffle souvent dans les topics les plus improbables. Soyez-en remerciés, même pour la salade entre les dents.
— Quelles sont les limites du pédagogique, du professionnel, du permis, de l'acceptable au-delà desquelles il devient légitime de considérer qu'il y a abus, excès, maladresse ou même harcèlement de notre part. Le cas "fruits et légumes" ne permet pas d'en juger.
— Quelles instances peuvent légitimement nous faire un reproche à nous les profs "de terrain", "au front", au contact. A quel moment sommes nous déstabilisés, attaqués, décrédibilisés, ou même harcelés ?
— Quels sont nos éléments de décision ? Textes et règlements ? Sensibilité ? Conscience et gestes professionnels ? Habitudes ? Idéologie ?
Nos réactions montrent assez que le terrain est sensible, que nous sommes dans une zone grise où tout compte pour pouvoir y reconnaître une situation répertoriée. Ceux qui trouvent que l'auteur de ce topic a été rudoyé, comme d'autres avant lui, ont en général une lecture toute faite, personnelle qui leur permet de redire ce qu'ils pensent alors que les éléments d'appréciation "fruits et légumes" manquent. Si les fils mal foutus d'intervenants au mieux maladroits ( au pire clients désignés du docteur Dayan) sont si courus c'est qu'ils posent mal de bonnes questions. Et la diversité de vos réponses montre assez l'intérêt de l'intelligence collective qui souffle souvent dans les topics les plus improbables. Soyez-en remerciés, même pour la salade entre les dents.
- User20159Esprit éclairé
La salade entre les dents, est toujours malvenue.
topic improbable ou non !
Non mais !
topic improbable ou non !
Non mais !
- BaldredSage
Ha@_x a écrit:La salade entre les dents, est toujours malvenue.
topic improbable ou non !
Non mais !
Tu as raison, comme... souvent
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