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Julips
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Choix Cafep / sécurité emploi Empty Choix Cafep / sécurité emploi

par Julips Jeu 1 Déc - 11:03
Bonjour à tous,
Je suis nouvelle sur le forum et j'espère que je publie au bon endroit. Navrée, aussi, de relancer un sujet qui semble bien avoir été maintes fois évoqué, mais je suis complètement égarée et il est difficile pour moi de trouver une réponse précise à mes questionnements, malgré les divers fils que j'ai déjà épluchés.

Avant toute chose : ma discipline c'est la philosophie et je suis à Paris (ce qui signifie donc situation tendue et bouchée). Je me présente : cela fait plusieurs fois maintenant que je passe les concours du Capes, que je peine à avoir, et ça m'use ; j'ai déjà effectué un remplacement de 3 mois en contractuelle dans un public l'année dernière ; j'ai également obtenu le pré-accord collégial pour le privé en octobre, mais on m'avait bien dit que dans ma discipline il ne fallait pas trop espérer des possibilités de suppléance, et effectivement je n'ai reçu aucune proposition à ce jour. Je me suis réinscrite aux concours et à la veille de la fermeture du service (demain), je suis prise par un doute terrible au sujet du choix capes / cafep.

Je me suis toujours, jusqu'ici, inscrite au Capes : il s'agissait plutôt, en réalité, d'un "non-choix", ou du choix de la "voie normale". Je ne me posais pas plus la question que cela, c'était davantage un automatisme et/ou une évidence vers le service public, etc. Cependant, je me suis davantage posé la question cette année, et pour diverses raisons, j'envisageais sérieusement le Cafep. Je précise que mon expérience de remplacement dans le public l'année dernière s'est très bien passée, je suis bien tombée. J'avais, à la limite, une classe STi2d qui était difficile, voire particulièrement difficile ; mais ça allait, je m'en suis sortie ; je me suis toutefois souvent posé la question de savoir comment j'aurais fait si cela avait été pire, si la classe avait été encore plus difficile que cela, ce qui, je n'en doute pas, existe assurément (j'ai déjà eu des retours d'expérience d'amis qui glaçaient le sang). Je sais que ça dépend grandement des établissements, et que la généralité est difficile : mais justement, c'est le côté roulette russe qui me fait peur : dans le système du Capes, on ne sait jamais vraiment où l'on va tomber, et j'ai l'impression que cela peut être très bien comme cauchemardesque. Je suis sur Paris donc... je pense que vous imaginez là où l'on peut se retrouver.

Pour les autres raisons, en vrac : je suis actuellement vacataire, sur des petits postes de colleuse et de chargée de TD, dans deux établissements qui se trouvent être des privés catho. Et même s'il s'agit d'établissements supérieurs qui ne sont pas nécessairement représentatifs du lycée, il se trouve que ce sont des institutions dans lesquelles je me sens bien et en accord avec les valeurs, le projet, etc. Ce sont par ailleurs des postes que j'apprécie, que je ne suis pas sûre de vouloir radicalement quitter, même dans le cas où j'aurais finalement le concours : donc enseigner également dans le privé au lycée pouvait être une suite naturelle des choses (en plus, peut-être, de ne pas poser un problème privé / public dans le cumul d'activités, même si de ce point de vue je ne suis pas du tout sûre que cela puisse poser problème justement ou non ! – si quelqu'un sait). J'en passe, mais l'argument de la mutation/"affectation" dont on m'a beaucoup parlé comptait aussi : dans l'idéal, si je peux avoir une meilleure liberté de choix de mon lieu de travail, éventuellement de son "projet éducatif", et si je peux bouger plus facilement si je le souhaite (je précise que je ne compte pas rester à Paris toute ma vie (sos) : ce n'est pas immédiat mais la perspective de changer de région un jour existe), bien sûr que je préfère.

Cependant, je comprends bien que cette meilleure (je ne dis pas totale) "liberté" ait des contreparties, et celles-ci m'inquiètent beaucoup :

- Je savais que les statuts n'étaient pas les mêmes entre titulaire du Capes et "titulaire" du Cafep (lequel n'est pas vraiment titulaire, du coup), que l'on n'était bien sûr pas fonctionnaire dans le privé. Mais je n'avais pas réalisé toute la portée de la chose : c'est-à-dire que j'ai récemment (re)découvert cet argument selon lequel il n'y a pas de sécurité de l'emploi dans le privé. J'ai pu voir sur divers fils que l'enseignement privé ne nous "garantissait" qu'un mi-temps (ça, je le savais), et encore, si les heures existaient, et que les heures perdues étaient bien perdues aussi en salaire (contrairement au fonctionnaire). J'ai également vu quelque part qu'en perte de poste, au bout d'un moment (deux ans ?), on perdait le bénéfice du concours (ça, je le savais moins...). Comment dire ? Cela fait plusieurs années que je m'épuise à des concours que j'ai du mal à passer, et la dernière motivation qu'il me reste, c'est bien sûr l'accès à l'emploi (encore une fois, aucune suppléance en philosophie n'a pu m'être proposée depuis le début de l'année ; et du côté du public, malgré mon remplacement l'année dernière qui s'est très bien passé et au cours duquel j'ai obtenu un très bon rapport de visite, mon gestionnaire m'ignore tout bonnement malgré mes relances depuis avril dernier), donc ce point m'inquiète énormément et peut facilement renverser la balance... Ma question est donc, si certains peuvent témoigner de leur expérience : y a-t-il un vrai risque ? avez-vous déjà senti cet aspect précaire, déjà eu peur de ne pas avoir de poste ou de temps plein ? pensez-vous que c'est vraiment déterminant, ou y a-t-il une légère exagération de ce qui, en droit, existe, mais qui est, dans les faits, bien rare ? (Je précise à nouveau que je suis en philosophie... discipline qui souffre déjà d'un cruel manque de postes).

- Un peu lié au point précédent : j'ai l'impression que la plus grande liberté de mouvement et de choix d'établissement dans le privé est donc aussi liée au fait que les choses soient davantage pensées par des entretiens avec les chefs d'établissement. Certains, qui le vivent, regrettent-ils ce fonctionnement ? C'est-à-dire : avoir ce stress et cette fatigue de continuer à passer, durant sa carrière, ce qui ressemble finalement à des entretiens d'embauche ? Avez-vous l'impression de devoir vous vendre ? (Là où, dans le public, une fois titulaire, eh bien, on se laisse porter par l'algorithme d'un mouvement national... certes aveugle – si ce n'est éclairé par des points –, mais peut-être plus confortable en un sens ? c'est une vraie question que je me pose).

- Le nombre final de places me fait très peur également. J'ai déjà du mal à entrer dans les 129 postes ouverts du Capes, comment être dans les 20 du Cafep ? J'ai conscience que le ratio est le même ; mais psychologiquement, c'est terrifiant.

- Dernière question, un peu à part : quelle est la durée de vie d'un pré-accord ? à quel moment "meurt"-il ?

Un énorme merci et une reconnaissance éternelle aux lanternes qui voudront bien m'éclairer !! Et navrée pour ce pavé de détresse !
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Ubu
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par Ubu Jeu 1 Déc - 12:18
Salut,
Je suis professeur de philosophie dans le privé. Je reviendrai peut-être rédiger une réponse plus longue plus tard (même si d'autres auront probablement des informations plus intéressantes que moi à te donner car je n'y suis que depuis deux ans) car là je manque de temps, mais juste une remarque en passant : tu sembles certaine d'être affectée dans la région parisienne en cas d'obtention du Capes (public), où j'ai mal compris ? Parce que jusqu'ici j'avais plutôt l'impression que les titulaires du Capes de philo était souvent envoyés dans des zones plus déficitaires (genre Picardie ou Nord). Une donnée à prendre en compte, si tu ne le savais pas.
Julips
Julips
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par Julips Jeu 1 Déc - 12:52
Bonjour,

Merci pour ta réponse, même éventuellement provisoire Smile
Alors, non, effectivement, je ne suis bien sûr pas certaine d'être affectée en région parisienne, que ce soit dans le public ou dans le privé d'ailleurs. Je sais juste que les académies de Versailles et Créteil ont l'air quand même de pas mal brasser (autour de moi, une très grande majorité restait quand même affectée par exemple dans l'académie de Versailles). Cela étant, justement, si j'avance l'argument de la mutation/affectation dont on m'a beaucoup parlé, c'est précisément parce qu'il me semblait que rester proche de chez soi était plus facile dans le privé que dans le public ! Donc bien sûr, j'abonde en ton sens, et je sais qu'avec le Capes, on prend davantage le risque de se retrouver affecté dans une autre région. Même si je dis que la perspective de déménager de Paris un jour existe, elle n'est pas d'actualité dans l'immédiat, et pour l'instant je n'ai bien sûr pas très envie de me retrouver à plusieurs centaines de km de mon compagnon... d'où l'argument du privé. Mais une amie vient de me dire que s'il s'agit en théorie d'un avantage du privé, cela s'applique moins en philo, qui souffre toujours d'un manque de postes (elle s'est à un moment retrouvée à 2h de chez elle). Donc finalement, je ne suis même pas sûre que cet argument puisse vraiment constituer un critère de choix entre le capes et cafep... Bien qu'il me semble qu'en théorie, même si on peut se retrouver un peu loin de chez soi dans le privé, on ne nous fait pas changer de région (ce qui maintiendrait donc un certain avantage)... ou est-ce que je me trompe ?

Mais ce qui m'inquiète le plus, c'est justement ça : le risque d'une perte d'heures ou d'une absence de poste – enfin, ce fameux problème de la sécurité de l'emploi. Si tu as le temps plus tard, pour me dire si tu as déjà ressenti cette dimension "précaire" en tant que prof de philo dans le privé, même avec concours...

Merci beaucoup !
nauje
nauje
Niveau 9

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par nauje Jeu 1 Déc - 20:00
Bonsoir,
Je retrouve dans ton message toutes les questions que j'avais il y a 20 ans! Depuis finalement rien n'a changé. Je suis en Lettres
J'ai fait toute ma scolarité dans le public mais au moment de passer le concours après avoir vu comment des amis dans d'autres matières que la mienne ont été éparpillés en France j'ai coché la case privé et je ne le regrette pas.
Tu es dans une grande ville, il y a toujours du travail...
quelques infos si cela peut t'aider. En passant le cafep:
- tu as l'assurance d'un mi-temps ( au pire tu fais du hors contrat avec l'état pour compenser)
- si tu n'as pas un temps plein la 1ère année = tu es prioritaire pour en avoir un l'année suivante (attention donc la 2è année à prendre un poste qui te plait vraiment)
- oui il y a des années sous tension = j'ai commencé avec un mi-temps + des heures hors contrat la 1ère année et sur 2 établissements. L'année suivante j'ai choisi un temps plein car mes 2 établissements m'en proposaient.
- tu fais des voeux : donc tu choisis où tu veux bosser
- si tu entres dans un réseau d'établissements quand tu demandes une mutation ils te prennent en priorité car tu adhères à leur projet
- tu as des parents d'élèves soucieux de la réussite de leur enfant, alors certes parfois envahissants mais la plupart du temps des alliés pour faire progresser les élèves.
- en revanche : retraite sur les 25 meilleures années = mais qui peut parier aujourd'hui que les fonctionnaires seront encore sur les 6 derniers mois dans 30 ans?
- tu n'es pas ballottée avec des mutations
- oui tu gagnes un peu moins : mais combien coûte la paix en classe? des élèves à l'écoute? un établissement à côté de chez soi? quel bilan en fin de carrière?
Je ne regrette pas mon choix, je suis dans une grande ville, ça aide. Tu es à Paris, il doit quand même y avoir des postes.
Mais tu ne peux pas aller bosser dans le public en parallèle. Sauf pour des heures dans le supérieur.
J'espère t'avoir aidée.
bonne soirée
Julips
Julips
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par Julips Jeu 1 Déc - 23:21
@nauje

Alors, merci pour ta réponse complète, rassurante et éclairante ! Ce que tu dis me confortes finalement assez dans mon choix de tenter le privé. Je pense que je vais m’écouter, finalement ça me motive, malgré cette petite crainte sur la sécurité des postes et des heures (que tu as quand même pu adoucir). Je n’en rajouterai donc pas trop, puisqu’il s’agit maintenant de ne plus changer d’avis !

Il reste seulement qu’il y a des termes desquels je ne suis pas bien familière : est-ce que tu pourrais préciser ce que tu veux dire par « heures hors contrat » et par « réseau d’établissements » ?

Je suis plutôt d’accord sur le point du salaire et de la retraite. Je règle la question en me disant pour le premier que de toute manière, si l’argent était le premier critère pour faire ce métier, on le saurait, et pour le second, que cela relève effectivement d’un avenir bien incertain dans tous les cas.

Pour l’instant les postes que j’occupe dans le supérieur sont dans le privé (et si je devais en rechercher dans le public, je pense que de toute façon, on me demanderait d’être agrégée). Donc sur l’incompatibilité avec un poste dans le public, pas vraiment de problème de mon côté.

Encore merci ! Et soulagée de voir que je ne suis pas la première à me triturer l’esprit de cette façon Smile

Czar
Czar
Niveau 9

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par Czar Jeu 1 Déc - 23:59
Julips a écrit: @nauje

Alors, merci pour ta réponse complète, rassurante et éclairante ! Ce que tu dis me confortes finalement assez dans mon choix de tenter le privé. Je pense que je vais m’écouter, finalement ça me motive, malgré cette petite crainte sur la sécurité des postes et des heures (que tu as quand même pu adoucir). Je n’en rajouterai donc pas trop, puisqu’il s’agit maintenant de ne plus changer d’avis !

Il reste seulement qu’il y a des termes desquels je ne suis pas bien familière : est-ce que tu pourrais préciser ce que tu veux dire par « heures hors contrat » et par « réseau d’établissements » ?

Je suis plutôt d’accord sur le point du salaire et de la retraite. Je règle la question en me disant pour le premier que de toute manière, si l’argent était le premier critère pour faire ce métier, on le saurait, et pour le second, que cela relève effectivement d’un avenir bien incertain dans tous les cas.

Pour l’instant les postes que j’occupe dans le supérieur sont dans le privé (et si je devais en rechercher dans le public, je pense que de toute façon, on me demanderait d’être agrégée). Donc sur l’incompatibilité avec un poste dans le public, pas vraiment de problème de mon côté.

Encore merci ! Et soulagée de voir que je ne suis pas la première à me triturer l’esprit de cette façon Smile


J'enseigne également dans les établissements catholiques sous contrat où je suis très bien. Le risque de ne pas avoir de poste reste faible, en particulier en région parisenne où il y a beaucoup de "gros" lycées catholiques ce qui fait pas mal d'heures.

« heures hors contrat »-->Heures dans un établissement du secondaire qui n'est pas sous contrat avec l'Etat. (c'est donc Hors contrat), enseigner dans ces établissements est (très) mal payé mais ça peut toujours faire un complément en cas de manque d'heures.

« réseau d’établissements »--> je pense que nauje fait référence aux établissements congrégationalistes. Si tu enseignes dans un établissement jésuite, que le style te convient  et que tu souhaites enseigner dans un autre établissement jésuite à l'autre bout de la France, comme ces chefs d'établissements se voient régulièrement et se connaissent très bien, cela peut faciliter ta mutation.
Mathador
Mathador
Guide spirituel

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par Mathador Ven 2 Déc - 0:01
Je rajouterais parmi les inconvénients un frein à la mobilité vers d'autres emplois publics:
- impossible d'être PRAG ou PRCE, comme précédemment mentionné (à moins d'être fonctionnarisé selon l'art. 7 ter du décret 51-1423);
- impossible de passer les concours pour devenir inspecteur ou perdir;
- impossible d'être résident en lycée français à l'étranger (à moins que le nouveau statut ait changé cela ?);
- en cas d'obtention ultérieure d'un concours de la FP hors enseignement, reprise d'ancienneté nettement moins favorable.

_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
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jésus
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par jésus Ven 2 Déc - 8:24
Ma foi, pour avoir envie de revenir enseigner la philosophie, mon plus gros obstacle en province, est l'absence quasi totale de poste de contractuel à pourvoir, et ce depuis des années, ( au moins depuis les différentes réformes, notamment celles de la filière générale et notamment L qui n'ont plus 8h de philo comme avant, la fin de dédoublement des heures, pas vraiment compenser par les heures de spécialité en 1ère.
La mastérisation qui fait qu'il reste peu de reliquats d'heures en bmp à pourvoir.
Les seuls postes que je vois, ont été au minimum à plus d'1h30 de mes bases et pas à temps plein.
Pas de manque de candidats au concours, un niveau faible de postes pour le CAFEP, un nombre de postes à l'agrégation qui demeure faible.

Mais à l'époque où j'étais prof contractuel, ( sauf dans mon dernier établissement où c'était l'enfer) j'ai eu de bons emplois du temps, des CDE qui me foutaient la paix, des élèves acceptables et assez de dynamique pour aller 2 fois à l'oral du CAPES sans autre préparation que les cours que je donnais en lycée. J'ai travaillé dans le public et le privé ( et oui, les élèves les plus sérieux et disciplinés étaient dans des lycées de centre-ville et c'était royale comme condition de travail)

Là, je n'ai plus que la réussite au concours pour redevenir prof de philo ( à moins d'une annonce miracle dans ma région), réussite qui devient presque impossible vu que je ne suis plus prof. Donc, à moins de redéménager dans une ville universitaire ( mais vu le prix des logements, et le montant de mes ARE , ça peut être tendu voire impossible).

Je pense qu'à Paris, il y a moins de se rattraper plus qu'en province, de s'inscrire en fac, d'aller voir des colloques, d'avoir des plans dans des écoles privées, de surveiller des examens.

Donc, quand on a des heures un tant soit peu en lien avec la philosophie, il faut s'y accrocher.

Là, mon cheminement serait de m'orienter vers le capes lettres modernes pour s'éviter la disette de poste, espérer une mutation moins lointaine...

scot69
scot69
Modérateur

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par scot69 Ven 2 Déc - 8:27
La plupart des profs de philo que je connais dans le privé sont obligés de faire du français pour compléter leurs heures.

D'ailleurs, quand il leur manque des suppléants en français, ils vont piocher dans la philo.
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jésus
Fidèle du forum

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par jésus Ven 2 Déc - 8:41
Ok;

En attendant, mon dossier de prof de philo a été refusé direct pour faire des suppléances en lettres modernes dans toutes les académies où j'ai tenté ma chance ( y compris dans le privé). Ils doivent avoir recours à des titulaires en déficit d'heures, je pense.

De fait, à part dans un direction de l'enseignement privé, en lettres-histoire géo, j'ai absolument aucune ouverture pour faire des remplacements dans le second degré. ( et ce n'est pas mon premier choix) Il y a zéro demande en philo à Lyon, en Bourgogne depuis des années. En Franche-Comté, c'est à la frontière suisse. Game over.
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Ubu
Niveau 3

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par Ubu Ven 2 Déc - 20:03
Julips a écrit:
Donc finalement, je ne suis même pas sûre que cet argument puisse vraiment constituer un critère de choix entre le capes et cafep... Bien qu'il me semble qu'en théorie, même si on peut se retrouver un peu loin de chez soi dans le privé, on ne nous fait pas changer de région (ce qui maintiendrait donc un certain avantage)... ou est-ce que je me trompe ?

Je pense que dans chaque académie, les syndicats du privé sont capables de dire si une discipline est proche de la saturation ou pas. Par exemple, dans mon académie il y a presque trop de profs de svt, du coup le nouveau titulaire du Cafep de svt a des risques de se voir proposer une académie limitrophe. Les gros syndicats sont en général bien renseignés.
Sinon, moi je n'ai pas ressenti pour le moment ce risque de poste à temps incomplet forcé (encore moins de complément en lettres ! Heureusement, car ça me paraît dingue, j'aurais été bien incapable de me former aux programmes des deux disciplines en même temps). Mais si je ne l'ai pas ressenti, c'est peut-être parce que je suis sûrement dans une académie en manque de profs d'une manière générale (car région pas très attractive).
Sinon, ce que j'ai constaté jusqu'à présent, avec ma tout petite expérience, c'est que le mouvement dans le privé est assez confortable pour les titulaires... principalement du fait que dans le privé il y a beaucoup de non-titulaires, probablement encore plus que dans le public. Quand tu t'inscris au mouvement, tu vois tous les postes vacants, et comme tous les postes occupés par des non-titulaires sont "vacants", ça peut finalement en faire un certain nombre.
Pour le côté "entretien d'embauche permanent", pour le moment je n'ai pas trop d'avis. A part que le système laisse un peu plus de place aux sélections subjectives de candidats et donc au piston (semble-t-il). Mais cela reste encore un peu opaque pour moi.
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