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- Ruggera7Neoprof expérimenté
J'ai découvert cette discussion et vais la suivre! Je sors moi aussi de cours épuisée, sans solution, je ne suis pourtant nouvelle dans le chaudron EN. j'écris beaucoup au tableau, les élèves me sollicitent énormément, mes classes comportent également plusieurs élèves "particuliers" avec ou sans AVS. Et comme certains d'entre vous, mes nuits ne sont pas régénérantes.
- Stel6584Niveau 7
Merci Mara-Jade pour l'initiative de ce fil et merci aux néos, notamment à Ombre, pour vos témoignages et vos conseils .
Pour ma part, cette année j'ai une classe de collège que je retrouve quasiment à chaque fois en fin de journée et de demi-journée. Du coup, les élèves n'en peuvent plus : bavardages généralisés, beaucoup d'amusements. C'est difficile de mener le cours car je suis sans arrêt à devoir rappeler à l'ordre et donc à m'épuiser (supporter le bruit, le fait de rester le plus possible calme, donc de prendre sur moi) : hors de question de m'énerver, j'ai déjà fait ça quand j'ai débuté, ça m'épuisait et ne menait à rien avec la classe que je braquais plus qu'autre chose. Pour ma classe actuelle, c'est difficile de cibler aux élèves quand il faut punir car le problème est général, c'est l'ensemble de la classe qui rencontre ce problème à quelques exceptions près. Depuis la rentrée, il y a eu une fois où j'ai dû ramasser des travaux et où je les ai évalués pour pouvoir avoir enfin du silence et permettre aux élèves de travailler en autonomie dans le calme. Cela avait plutôt bien marché mais je ne peux le faire qu'avec quelques élèves pour que ça reste gérable niveau correction (je tire au sort au hasard 5 noms, les élèves savent qu'ils peuvent être réévalués d'un cours à l'autre, idée donnée par un ancien collègue =) ).Cette fois-ci j'ai évalué le fait de faire le travail et de bien prendre en note la correction. Dernièrement, j'ai dû ramasser les carnets de tous les élèves car c'était devenu beaucoup trop bruyant et surtout parce qu'il fallait faire quelque chose pour que la classe se calme. Action/Réaction : j'ai mis un mot à ceux qui n'avaient pas tenu compte du rappel à l'ordre que j'avais fait en début d'heure. Je les revois demain mais j'ai cru comprendre qu'ils étaient restés sur un sentiment d'injustice parce que j'avais puni le fait qu'ils aient parlé. Pour ma part, je ne plierai pas. C'est mon cours, c'est moi qui le mène et j'estime que les élèves, même si les heures sont compliquées, doivent faire leur part du travail, donc travailler, mais surtout pas s'amuser. Néanmoins, je me retrouve quand même déstabilisée car je dois quand même garder mon niveau d'exigence dans mon enseignement et à ces heures compliquées il faudra bien que je travaille avec eux des notions plus compliquées. Le professeur principal est au courant, je vais essayer de voir avec lui comment on peut améliorer la situation. Mais j'avoue aussi que je ressens un peu de découragement car c'est la 2e année que j'ai une classe que je vois régulièrement en dernière heure de la journée et avec laquelle il est compliqué de travailler sereinement (2e année consécutive mais établissement différent). Franchement, ce n'est pas normal qu'on doive se dire : j'ai cette classe en fin de journée, je dois prendre sur moi pour pouvoir faire mon cours.
Pour ma part, cette année j'ai une classe de collège que je retrouve quasiment à chaque fois en fin de journée et de demi-journée. Du coup, les élèves n'en peuvent plus : bavardages généralisés, beaucoup d'amusements. C'est difficile de mener le cours car je suis sans arrêt à devoir rappeler à l'ordre et donc à m'épuiser (supporter le bruit, le fait de rester le plus possible calme, donc de prendre sur moi) : hors de question de m'énerver, j'ai déjà fait ça quand j'ai débuté, ça m'épuisait et ne menait à rien avec la classe que je braquais plus qu'autre chose. Pour ma classe actuelle, c'est difficile de cibler aux élèves quand il faut punir car le problème est général, c'est l'ensemble de la classe qui rencontre ce problème à quelques exceptions près. Depuis la rentrée, il y a eu une fois où j'ai dû ramasser des travaux et où je les ai évalués pour pouvoir avoir enfin du silence et permettre aux élèves de travailler en autonomie dans le calme. Cela avait plutôt bien marché mais je ne peux le faire qu'avec quelques élèves pour que ça reste gérable niveau correction (je tire au sort au hasard 5 noms, les élèves savent qu'ils peuvent être réévalués d'un cours à l'autre, idée donnée par un ancien collègue =) ).Cette fois-ci j'ai évalué le fait de faire le travail et de bien prendre en note la correction. Dernièrement, j'ai dû ramasser les carnets de tous les élèves car c'était devenu beaucoup trop bruyant et surtout parce qu'il fallait faire quelque chose pour que la classe se calme. Action/Réaction : j'ai mis un mot à ceux qui n'avaient pas tenu compte du rappel à l'ordre que j'avais fait en début d'heure. Je les revois demain mais j'ai cru comprendre qu'ils étaient restés sur un sentiment d'injustice parce que j'avais puni le fait qu'ils aient parlé. Pour ma part, je ne plierai pas. C'est mon cours, c'est moi qui le mène et j'estime que les élèves, même si les heures sont compliquées, doivent faire leur part du travail, donc travailler, mais surtout pas s'amuser. Néanmoins, je me retrouve quand même déstabilisée car je dois quand même garder mon niveau d'exigence dans mon enseignement et à ces heures compliquées il faudra bien que je travaille avec eux des notions plus compliquées. Le professeur principal est au courant, je vais essayer de voir avec lui comment on peut améliorer la situation. Mais j'avoue aussi que je ressens un peu de découragement car c'est la 2e année que j'ai une classe que je vois régulièrement en dernière heure de la journée et avec laquelle il est compliqué de travailler sereinement (2e année consécutive mais établissement différent). Franchement, ce n'est pas normal qu'on doive se dire : j'ai cette classe en fin de journée, je dois prendre sur moi pour pouvoir faire mon cours.
- Stel6584Niveau 7
Ruggera7 a écrit:J'ai découvert cette discussion et vais la suivre! Je sors moi aussi de cours épuisée, sans solution, je ne suis pourtant nouvelle dans le chaudron EN. j'écris beaucoup au tableau, les élèves me sollicitent énormément, mes classes comportent également plusieurs élèves "particuliers" avec ou sans AVS. Et comme certains d'entre vous, mes nuits ne sont pas régénérantes.
J'ai connu deux années scolaires de nuits non régénérantes. L'année dernière, je l'ai sentie car je ne dormais quasiment plus que de manière hachée avec réveil vers 4h30 pour me lever à 6h. Comment tenir comme ça sur la durée ? Cette année, nouvelle pour moi, car changement d'établissement, j'ai des classes plus calmes et un environnement d'enseignement plus favorable, j'ai donc retrouvé le sommeil début septembre...mais depuis la semaine dernière, je recommence à me réveiller dans la nuit. Tout ça, c'est le stress pour moi. Je viens de recommencer le sport pour l'évacuer. Espérons que ça marche. Dans tous les cas, nous avons des conditions de travail de plus en plus éprouvantes qui nous stressent. Beaucoup de mes collègues avaient des problèmes de sommeil avec insomnies quotidiennes pour certains. Pour moi, la cause principale était le stress.
- pailleauquebecFidèle du forum
zigmag17 a écrit:Ok mais dans la même classe j'ai 5 élèves ULIS, un élève trisomique ( avec AESH), un élève psychotique ( tout seul), le reste des élèves étant issu de SEGPA. Ce sont des CAP. La pédagogie habituelle fonctionne mais très très relativement. Je suis crevée, et démunie, et écœurée de ce système qui épuise tout le monde, maltraite tout le monde, se fiche de tout le monde.... Bienvenue dans le monde merveilleux du LP tel qu'il se dessine actuellement...
Pas facile,
:flower:
- *Ombre*Grand sage
Stel, comme tu le dis toi-même, la difficulté dans la situation que tu décris tient au phénomène de masse qui rend difficile de sévir, parce qu'on ne voit pas qui bavarde (surtout avec le masque). Donc la première chose à faire est de couper court à ce phénomène.
As-tu fait un plan de classe ? Fille-garçon, en mettant les plus agités juste devant toi (mais pas côte à côte évidemment) et, si ta salle te le permet (et si tu as une salle... mais on peut aussi faire un plan de classe par salle, je l'ai fait), en gardant une table devant libre pour y déplacer un élève si besoin. En général, cela améliore déjà sensiblement les choses.
Ensuite, il faut prendre appui sur les élèves que tu peux toucher le plus facilement, soit parce que, dans le fond, ils ne demandent qu'à bien faire, même s'ils sont petits et peu concentrés, soit parce que les parents réagiront en cas d'appel. Tu peux interpeller la classe carrément au sujet du bruit. Les élèves sont en général les premiers à s'en plaindre. C'est même un marronnier des conseils de classe. Tu peux prendre quelques minutes pour un petit sondage écrit :
- Je suis parfois gêné(e) par le bruit en classe : Oui / Non
- Le bruit m'empêche parfois d'entendre ou de me concentrer : Oui / Non
- Le bruit me donne parfois mal à la tête : Oui / Non
Je l'ai déjà fait, avec certaines classes, et c'est pour certains une prise de conscience : ils ne sont pas les seuls à être gênés et leur besoin de calme apparaît comme légitime. Et toi, dès lors, tu peux expliquer calmement que ton rôle, c'est aussi de faire régner ce calme pour que tout le monde puisse travailler dans de bonnes conditions, et que tu vas t'y employer, quitte à punir.
Prends le temps de rappeler certaines choses, qui sont des évidences pour nous mais pas forcément pour de jeunes élèves :
- demander un feuille (variante : du blanco, un surligneur...) à son voisin, c'est parler. Parler n'est pas synonyme de bavarder ;
- on pose les questions au professeur, pas au voisin, et il y a un moment pour ça (genre pas pendant que le professeur explique une consigne) ;
- on n'a plus 4 ans, on ne commente plus à voix haute tous ses faits et gestes.
Tout cela dérange, tu le puniras. Et ce n'est pas parce que tu ne peux pas toujours punir tous ceux qui dérangent que ceux que tu prends sur le fait n'ont pas à être punis. S'ils ne veulent pas être punis, la seule chose à faire, c'est de respecter les règles, en particulier les règles de prise de parole, mais "Y a pas que moi" ne sera jamais une excuse.
C'est évident, mais ça va mieux en le disant une bonne fois pour toute.
Tu appliques immédiatement, tu punis, et tu appelles les parents concernés le soir-même.
Normalement, ça en calme suffisamment pour que tu commences à y voir clair et puisses cibler les plus récalcitrants.
En tout cas, le calme en classe, ce n'est pas un luxe, c'est une nécessité. Pour ne pas s'épuiser, en ce qui nous concerne. Pour pouvoir travailler, en ce qui concerne les élèves. Donc tu as raison de ne pas lâcher.
Après, comme Ruggera, je rencontre des difficultés cette année alors que je suis loin d'être une débutante, et qu'en REP la chef me filait systématiquement (un peu trop à mon goût) les classes difficiles parce que je savais les cadrer.
Qu'est-ce qui s'est passé entre les deux ?
Je crois que la réponse est dans la situation que décrivent plusieurs collègues, dont moi-même : quand on entasse dans la même classe des dyslexiques, des élèves d'ULIS, des enfants porteurs de handicaps parfois lourds, et toutes les difficultés ordinaires, à 30, on met tout le monde dans l'impasse - et en souffrance.
Pour comparaison, l'Italie aussi pratique l'inclusions scolaire. À raison d'un enfant porteur de handicap par classe, et dès lors, l'effectif est limité à 15.
As-tu fait un plan de classe ? Fille-garçon, en mettant les plus agités juste devant toi (mais pas côte à côte évidemment) et, si ta salle te le permet (et si tu as une salle... mais on peut aussi faire un plan de classe par salle, je l'ai fait), en gardant une table devant libre pour y déplacer un élève si besoin. En général, cela améliore déjà sensiblement les choses.
Ensuite, il faut prendre appui sur les élèves que tu peux toucher le plus facilement, soit parce que, dans le fond, ils ne demandent qu'à bien faire, même s'ils sont petits et peu concentrés, soit parce que les parents réagiront en cas d'appel. Tu peux interpeller la classe carrément au sujet du bruit. Les élèves sont en général les premiers à s'en plaindre. C'est même un marronnier des conseils de classe. Tu peux prendre quelques minutes pour un petit sondage écrit :
- Je suis parfois gêné(e) par le bruit en classe : Oui / Non
- Le bruit m'empêche parfois d'entendre ou de me concentrer : Oui / Non
- Le bruit me donne parfois mal à la tête : Oui / Non
Je l'ai déjà fait, avec certaines classes, et c'est pour certains une prise de conscience : ils ne sont pas les seuls à être gênés et leur besoin de calme apparaît comme légitime. Et toi, dès lors, tu peux expliquer calmement que ton rôle, c'est aussi de faire régner ce calme pour que tout le monde puisse travailler dans de bonnes conditions, et que tu vas t'y employer, quitte à punir.
Prends le temps de rappeler certaines choses, qui sont des évidences pour nous mais pas forcément pour de jeunes élèves :
- demander un feuille (variante : du blanco, un surligneur...) à son voisin, c'est parler. Parler n'est pas synonyme de bavarder ;
- on pose les questions au professeur, pas au voisin, et il y a un moment pour ça (genre pas pendant que le professeur explique une consigne) ;
- on n'a plus 4 ans, on ne commente plus à voix haute tous ses faits et gestes.
Tout cela dérange, tu le puniras. Et ce n'est pas parce que tu ne peux pas toujours punir tous ceux qui dérangent que ceux que tu prends sur le fait n'ont pas à être punis. S'ils ne veulent pas être punis, la seule chose à faire, c'est de respecter les règles, en particulier les règles de prise de parole, mais "Y a pas que moi" ne sera jamais une excuse.
C'est évident, mais ça va mieux en le disant une bonne fois pour toute.
Tu appliques immédiatement, tu punis, et tu appelles les parents concernés le soir-même.
Normalement, ça en calme suffisamment pour que tu commences à y voir clair et puisses cibler les plus récalcitrants.
En tout cas, le calme en classe, ce n'est pas un luxe, c'est une nécessité. Pour ne pas s'épuiser, en ce qui nous concerne. Pour pouvoir travailler, en ce qui concerne les élèves. Donc tu as raison de ne pas lâcher.
Après, comme Ruggera, je rencontre des difficultés cette année alors que je suis loin d'être une débutante, et qu'en REP la chef me filait systématiquement (un peu trop à mon goût) les classes difficiles parce que je savais les cadrer.
Qu'est-ce qui s'est passé entre les deux ?
Je crois que la réponse est dans la situation que décrivent plusieurs collègues, dont moi-même : quand on entasse dans la même classe des dyslexiques, des élèves d'ULIS, des enfants porteurs de handicaps parfois lourds, et toutes les difficultés ordinaires, à 30, on met tout le monde dans l'impasse - et en souffrance.
Pour comparaison, l'Italie aussi pratique l'inclusions scolaire. À raison d'un enfant porteur de handicap par classe, et dès lors, l'effectif est limité à 15.
- Ruggera7Neoprof expérimenté
Ombre, te lire me fait du bien.
Je ne savais pas pour l'Italie...
En ce qui me concerne, on (la direction) sait qu'on peut compter sur moi parce que je donne tout. Sauf que là, je ne suis plus certaine d'y arriver.
Je suis déjà épuisée...
Je ne savais pas pour l'Italie...
En ce qui me concerne, on (la direction) sait qu'on peut compter sur moi parce que je donne tout. Sauf que là, je ne suis plus certaine d'y arriver.
Je suis déjà épuisée...
- Stel6584Niveau 7
*Ombre* a écrit:Stel, comme tu le dis toi-même, la difficulté dans la situation que tu décris tient au phénomène de masse qui rend difficile de sévir, parce qu'on ne voit pas qui bavarde (surtout avec le masque). Donc la première chose à faire est de couper court à ce phénomène.
As-tu fait un plan de classe ? Fille-garçon, en mettant les plus agités juste devant toi (mais pas côte à côte évidemment) et, si ta salle te le permet (et si tu as une salle... mais on peut aussi faire un plan de classe par salle, je l'ai fait), en gardant une table devant libre pour y déplacer un élève si besoin. En général, cela améliore déjà sensiblement les choses.
Ensuite, il faut prendre appui sur les élèves que tu peux toucher le plus facilement, soit parce que, dans le fond, ils ne demandent qu'à bien faire, même s'ils sont petits et peu concentrés, soit parce que les parents réagiront en cas d'appel. Tu peux interpeller la classe carrément au sujet du bruit. Les élèves sont en général les premiers à s'en plaindre. C'est même un marronnier des conseils de classe. Tu peux prendre quelques minutes pour un petit sondage écrit :
- Je suis parfois gêné(e) par le bruit en classe : Oui / Non
- Le bruit m'empêche parfois d'entendre ou de me concentrer : Oui / Non
- Le bruit me donne parfois mal à la tête : Oui / Non
Je l'ai déjà fait, avec certaines classes, et c'est pour certains une prise de conscience : ils ne sont pas les seuls à être gênés et leur besoin de calme apparaît comme légitime. Et toi, dès lors, tu peux expliquer calmement que ton rôle, c'est aussi de faire régner ce calme pour que tout le monde puisse travailler dans de bonnes conditions, et que tu vas t'y employer, quitte à punir.
Prends le temps de rappeler certaines choses, qui sont des évidences pour nous mais pas forcément pour de jeunes élèves :
- demander un feuille (variante : du blanco, un surligneur...) à son voisin, c'est parler. Parler n'est pas synonyme de bavarder ;
- on pose les questions au professeur, pas au voisin, et il y a un moment pour ça (genre pas pendant que le professeur explique une consigne) ;
- on n'a plus 4 ans, on ne commente plus à voix haute tous ses faits et gestes.
Tout cela dérange, tu le puniras. Et ce n'est pas parce que tu ne peux pas toujours punir tous ceux qui dérangent que ceux que tu prends sur le fait n'ont pas à être punis. S'ils ne veulent pas être punis, la seule chose à faire, c'est de respecter les règles, en particulier les règles de prise de parole, mais "Y a pas que moi" ne sera jamais une excuse.
C'est évident, mais ça va mieux en le disant une bonne fois pour toute.
Tu appliques immédiatement, tu punis, et tu appelles les parents concernés le soir-même.
Normalement, ça en calme suffisamment pour que tu commences à y voir clair et puisses cibler les plus récalcitrants.
En tout cas, le calme en classe, ce n'est pas un luxe, c'est une nécessité. Pour ne pas s'épuiser, en ce qui nous concerne. Pour pouvoir travailler, en ce qui concerne les élèves. Donc tu as raison de ne pas lâcher.
Après, comme Ruggera, je rencontre des difficultés cette année alors que je suis loin d'être une débutante, et qu'en REP la chef me filait systématiquement (un peu trop à mon goût) les classes difficiles parce que je savais les cadrer.
Qu'est-ce qui s'est passé entre les deux ?
Je crois que la réponse est dans la situation que décrivent plusieurs collègues, dont moi-même : quand on entasse dans la même classe des dyslexiques, des élèves d'ULIS, des enfants porteurs de handicaps parfois lourds, et toutes les difficultés ordinaires, à 30, on met tout le monde dans l'impasse - et en souffrance.
Pour comparaison, l'Italie aussi pratique l'inclusions scolaire. À raison d'un enfant porteur de handicap par classe, et dès lors, l'effectif est limité à 15.
Merci beaucoup Ombre pour ta réponse et tes conseils.
Pour le moment, je ne peux pas faire de plan de classe car la classe est dans une salle fixe. Les élèves gardent la même place d'une heure à l'autre. Je vais en parler avec le professeur principal et les collègues de l'équipe s'il est possible de bouger les élèves. Je note l'idée de la table libre devant =)
C'est une bonne idée de rappeler qu'on peut prendre appui sur certains élèves. Je vais le faire. Il y a dans cette classe des élèves très demandeurs et désireux de réussir. D'autres aussi ont de belles capacités mais ce sont ces élèves qui font partie des plus bruyants. Est-ce qu'ils s'ennuient ? Je ne le pense pas car le problème du bruit commence dès l'entrée en classe. Pour l'interpellation de la classe entière à propos du bruit, je vais sans doute mettre en action ce que tu proposes, le petit questionnaire. Tu as raison concernant les motifs de bavardage. Certains élèves ne voient pas où est le problème de demander le matériel aux voisins ou de commenter le cours. Tous tes conseils sont très judicieux et font une bonne piqûre de rappel. Merci encore :flower: Je reviendrai sur le fil faire un petit retour dans quelques jours.
Je te rejoins complètement concernant le calme. Comme tu le dis, c'est une nécessité : comment apprendre favorablement si on est toujours dans le bruit ? Cela a l'air quand même symptomatique d'une société qui ne supporte plus le silence, le calme, comme si les élèves reproduisaient le cadre bruyant dans lequel ils évoluent avec les écrans en permanence, à la sortie de la classe et à la maison.
Et il est évident que le tout inclusif atteint ses limites. Déjà, une classe à 30 élèves, c'est quand même quelque chose de pouvoir amener tous les élèves à travailler, et quand en plus on inclut des élèves qui nécessitent des dispositifs que nous ne pouvons pas apporter même avec de la bonne volonté et toutes les adaptations possibles, cela relève de l'impossible. Certains élèves ont des problèmes de l'ordre du handicap, de l'éducatif ou relèvent de l'UPE2A. Nous n'avons pas été formés et même si nous l'étions, mieux formés, certains élèves ont besoin d'accompagnements spécifiques qu'un enseignant qui doit transmettre une discipline, ne peut pas faire. Ce n'est plus le même métier. Tu as raison, tout cela apporte de la souffrance pour ces élèves, pour les autres qui veulent travailler et progresser, et aussi pour nous qui avons en charge la classe.
- EsméraldaGrand sage
*Ombre* a écrit:Stel, comme tu le dis toi-même, la difficulté dans la situation que tu décris tient au phénomène de masse qui rend difficile de sévir, parce qu'on ne voit pas qui bavarde (surtout avec le masque). Donc la première chose à faire est de couper court à ce phénomène.
As-tu fait un plan de classe ? Fille-garçon, en mettant les plus agités juste devant toi (mais pas côte à côte évidemment) et, si ta salle te le permet (et si tu as une salle... mais on peut aussi faire un plan de classe par salle, je l'ai fait), en gardant une table devant libre pour y déplacer un élève si besoin. En général, cela améliore déjà sensiblement les choses.
Ensuite, il faut prendre appui sur les élèves que tu peux toucher le plus facilement, soit parce que, dans le fond, ils ne demandent qu'à bien faire, même s'ils sont petits et peu concentrés, soit parce que les parents réagiront en cas d'appel. Tu peux interpeller la classe carrément au sujet du bruit. Les élèves sont en général les premiers à s'en plaindre. C'est même un marronnier des conseils de classe. Tu peux prendre quelques minutes pour un petit sondage écrit :
- Je suis parfois gêné(e) par le bruit en classe : Oui / Non
- Le bruit m'empêche parfois d'entendre ou de me concentrer : Oui / Non
- Le bruit me donne parfois mal à la tête : Oui / Non
Je l'ai déjà fait, avec certaines classes, et c'est pour certains une prise de conscience : ils ne sont pas les seuls à être gênés et leur besoin de calme apparaît comme légitime. Et toi, dès lors, tu peux expliquer calmement que ton rôle, c'est aussi de faire régner ce calme pour que tout le monde puisse travailler dans de bonnes conditions, et que tu vas t'y employer, quitte à punir.
Prends le temps de rappeler certaines choses, qui sont des évidences pour nous mais pas forcément pour de jeunes élèves :
- demander un feuille (variante : du blanco, un surligneur...) à son voisin, c'est parler. Parler n'est pas synonyme de bavarder ;
- on pose les questions au professeur, pas au voisin, et il y a un moment pour ça (genre pas pendant que le professeur explique une consigne) ;
- on n'a plus 4 ans, on ne commente plus à voix haute tous ses faits et gestes.
Tout cela dérange, tu le puniras. Et ce n'est pas parce que tu ne peux pas toujours punir tous ceux qui dérangent que ceux que tu prends sur le fait n'ont pas à être punis. S'ils ne veulent pas être punis, la seule chose à faire, c'est de respecter les règles, en particulier les règles de prise de parole, mais "Y a pas que moi" ne sera jamais une excuse.
C'est évident, mais ça va mieux en le disant une bonne fois pour toute.
Tu appliques immédiatement, tu punis, et tu appelles les parents concernés le soir-même.
Normalement, ça en calme suffisamment pour que tu commences à y voir clair et puisses cibler les plus récalcitrants.
En tout cas, le calme en classe, ce n'est pas un luxe, c'est une nécessité. Pour ne pas s'épuiser, en ce qui nous concerne. Pour pouvoir travailler, en ce qui concerne les élèves. Donc tu as raison de ne pas lâcher.
Après, comme Ruggera, je rencontre des difficultés cette année alors que je suis loin d'être une débutante, et qu'en REP la chef me filait systématiquement (un peu trop à mon goût) les classes difficiles parce que je savais les cadrer.
Qu'est-ce qui s'est passé entre les deux ?
Je crois que la réponse est dans la situation que décrivent plusieurs collègues, dont moi-même : quand on entasse dans la même classe des dyslexiques, des élèves d'ULIS, des enfants porteurs de handicaps parfois lourds, et toutes les difficultés ordinaires, à 30, on met tout le monde dans l'impasse - et en souffrance.
Pour comparaison, l'Italie aussi pratique l'inclusions scolaire. À raison d'un enfant porteur de handicap par classe, et dès lors, l'effectif est limité à 15.
Ombre, quelles musiques relaxantes passes-tu ? Je le fais aussi assez souvent ( certains gamins prétendent que ça les stressent au début, n'importe quoi ! Ils ont peur du silence et de se retrouver avec leurs pensées surtout ...), on en trouve sur YT mais c'est souvent entrecoupé de pubs assez pénibles. Le chacun dans sa bulle et on travaille en silence sur un temps donné, ça fonctionne sur une majorité d'élèves chez moi mais il faut être bien ferme avec certains, en secouer d'autres qui attendent que ça passe, fixent la page pendant 5 minutes sans rien écrire en disant " mais je réfléchiiiiiiis madame" " je comprends pas je fais paaaaaaaaas c'est trop duuuuuur"
- RwanNiveau 6
Esméralda a écrit:
Ombre, quelles musiques relaxantes passes-tu ? Je le fais aussi assez souvent ( certains gamins prétendent que ça les stressent au début, n'importe quoi ! Ils ont peur du silence et de se retrouver avec leurs pensées surtout ...), on en trouve sur YT mais c'est souvent entrecoupé de pubs assez pénibles. Le chacun dans sa bulle et on travaille en silence sur un temps donné, ça fonctionne sur une majorité d'élèves chez moi mais il faut être bien ferme avec certains, en secouer d'autres qui attendent que ça passe, fixent la page pendant 5 minutes sans rien écrire en disant " mais je réfléchiiiiiiis madame" " je comprends pas je fais paaaaaaaaas c'est trop duuuuuur"
Avec le navigateur brave ou un addon (adblock, µblock...) j'ai aucune pub. (à voir si c'est possible d'utiliser ces outils sur les pc de ton bahut)
_________________
Q est dénombrable, et dense dans R
Pourtant R est n'est pas dénombrable.
C'est beau.
- Clecle78Esprit sacré
Moi aussi j'aimerais bien les références de ta musique Ombre, j'aime bien l'idée.Esméralda a écrit:*Ombre* a écrit:Stel, comme tu le dis toi-même, la difficulté dans la situation que tu décris tient au phénomène de masse qui rend difficile de sévir, parce qu'on ne voit pas qui bavarde (surtout avec le masque). Donc la première chose à faire est de couper court à ce phénomène.
As-tu fait un plan de classe ? Fille-garçon, en mettant les plus agités juste devant toi (mais pas côte à côte évidemment) et, si ta salle te le permet (et si tu as une salle... mais on peut aussi faire un plan de classe par salle, je l'ai fait), en gardant une table devant libre pour y déplacer un élève si besoin. En général, cela améliore déjà sensiblement les choses.
Ensuite, il faut prendre appui sur les élèves que tu peux toucher le plus facilement, soit parce que, dans le fond, ils ne demandent qu'à bien faire, même s'ils sont petits et peu concentrés, soit parce que les parents réagiront en cas d'appel. Tu peux interpeller la classe carrément au sujet du bruit. Les élèves sont en général les premiers à s'en plaindre. C'est même un marronnier des conseils de classe. Tu peux prendre quelques minutes pour un petit sondage écrit :
- Je suis parfois gêné(e) par le bruit en classe : Oui / Non
- Le bruit m'empêche parfois d'entendre ou de me concentrer : Oui / Non
- Le bruit me donne parfois mal à la tête : Oui / Non
Je l'ai déjà fait, avec certaines classes, et c'est pour certains une prise de conscience : ils ne sont pas les seuls à être gênés et leur besoin de calme apparaît comme légitime. Et toi, dès lors, tu peux expliquer calmement que ton rôle, c'est aussi de faire régner ce calme pour que tout le monde puisse travailler dans de bonnes conditions, et que tu vas t'y employer, quitte à punir.
Prends le temps de rappeler certaines choses, qui sont des évidences pour nous mais pas forcément pour de jeunes élèves :
- demander un feuille (variante : du blanco, un surligneur...) à son voisin, c'est parler. Parler n'est pas synonyme de bavarder ;
- on pose les questions au professeur, pas au voisin, et il y a un moment pour ça (genre pas pendant que le professeur explique une consigne) ;
- on n'a plus 4 ans, on ne commente plus à voix haute tous ses faits et gestes.
Tout cela dérange, tu le puniras. Et ce n'est pas parce que tu ne peux pas toujours punir tous ceux qui dérangent que ceux que tu prends sur le fait n'ont pas à être punis. S'ils ne veulent pas être punis, la seule chose à faire, c'est de respecter les règles, en particulier les règles de prise de parole, mais "Y a pas que moi" ne sera jamais une excuse.
C'est évident, mais ça va mieux en le disant une bonne fois pour toute.
Tu appliques immédiatement, tu punis, et tu appelles les parents concernés le soir-même.
Normalement, ça en calme suffisamment pour que tu commences à y voir clair et puisses cibler les plus récalcitrants.
En tout cas, le calme en classe, ce n'est pas un luxe, c'est une nécessité. Pour ne pas s'épuiser, en ce qui nous concerne. Pour pouvoir travailler, en ce qui concerne les élèves. Donc tu as raison de ne pas lâcher.
Après, comme Ruggera, je rencontre des difficultés cette année alors que je suis loin d'être une débutante, et qu'en REP la chef me filait systématiquement (un peu trop à mon goût) les classes difficiles parce que je savais les cadrer.
Qu'est-ce qui s'est passé entre les deux ?
Je crois que la réponse est dans la situation que décrivent plusieurs collègues, dont moi-même : quand on entasse dans la même classe des dyslexiques, des élèves d'ULIS, des enfants porteurs de handicaps parfois lourds, et toutes les difficultés ordinaires, à 30, on met tout le monde dans l'impasse - et en souffrance.
Pour comparaison, l'Italie aussi pratique l'inclusions scolaire. À raison d'un enfant porteur de handicap par classe, et dès lors, l'effectif est limité à 15.
Ombre, quelles musiques relaxantes passes-tu ? Je le fais aussi assez souvent ( certains gamins prétendent que ça les stressent au début, n'importe quoi ! Ils ont peur du silence et de se retrouver avec leurs pensées surtout ...), on en trouve sur YT mais c'est souvent entrecoupé de pubs assez pénibles. Le chacun dans sa bulle et on travaille en silence sur un temps donné, ça fonctionne sur une majorité d'élèves chez moi mais il faut être bien ferme avec certains, en secouer d'autres qui attendent que ça passe, fixent la page pendant 5 minutes sans rien écrire en disant " mais je réfléchiiiiiiis madame" " je comprends pas je fais paaaaaaaaas c'est trop duuuuuur"
- SteredDoyen
Je rejoins Ombre sur beaucoup de points :
- plan de classe,
- musique calme (Bach pour moi)
- ne pas crier : depuis les masques j'ai un amplificateur de voix, comme beaucoup de mes collègues, ça repose ! Je peux parler sans forcer du tout, la voix reste calme sans effort !
- pour ramener le silence en début de cours, mise en activité immédiate (phrase du jour)
- moins parler : je force ma nature pour ne pas intervenir lorsqu'ils sont en activité (sauf pour aller voir ceux qui veulent de l'aide)
Ca marche. Sauf avec une de mes classes qui regroupe tant d'élèves de très faible niveau et fort propension au bavardage que ça coince...
- plan de classe,
- musique calme (Bach pour moi)
- ne pas crier : depuis les masques j'ai un amplificateur de voix, comme beaucoup de mes collègues, ça repose ! Je peux parler sans forcer du tout, la voix reste calme sans effort !
- pour ramener le silence en début de cours, mise en activité immédiate (phrase du jour)
- moins parler : je force ma nature pour ne pas intervenir lorsqu'ils sont en activité (sauf pour aller voir ceux qui veulent de l'aide)
Ca marche. Sauf avec une de mes classes qui regroupe tant d'élèves de très faible niveau et fort propension au bavardage que ça coince...
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- IrulanHabitué du forum
Merci encore pour les conseils !
Stered, quelle marque d'amplificateur de voix conseilles-tu ? J'ai tendance à hausser le ton pour me faire entendre, et donc à m'abîmer les cordes vocales...
Stered, quelle marque d'amplificateur de voix conseilles-tu ? J'ai tendance à hausser le ton pour me faire entendre, et donc à m'abîmer les cordes vocales...
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Ad augusta per angusta.
- *Ombre*Grand sage
Esmé, je passe des trucs que je trouve sur Youtube.
Attention aux effets pervers de l'amplificateur de voix. J'en avais acheté un parce que le masque m'obligeait à faire des efforts fatigants et pour moi et pour mes cordes vocales. Mais avec une Quatrième très bavarde, cela me conduisait surtout à couvrir leur bruit et donc à augmenter le volume sonore, ce qui est aussi fatigant.
J'ai fini par ranger l'amplificateur et m'obliger à l'inverse : ne surtout pas essayer de parler plus fort. Il n'y a aucune raison de le faire. Nous ne sommes pas dans un amphi, nous ne nous adressons pas à 150 ou 200 jeunes gens. Quand je remarque que le bruit s'installe, je parle moins fort, justement, voire je me tais. Dans une classe "normale" (bon, ok, pas dans ma classe azimutée de cette année), ce sont les élèves eux-mêmes qui finissent par demander aux autres de se taire.
Je ne suis pas certaine que vouloir couvrir le bruit des élèves soit une solution. En tout cas, ce n'est pas une solution qui me convient, même avec un adjuvant.
Attention aux effets pervers de l'amplificateur de voix. J'en avais acheté un parce que le masque m'obligeait à faire des efforts fatigants et pour moi et pour mes cordes vocales. Mais avec une Quatrième très bavarde, cela me conduisait surtout à couvrir leur bruit et donc à augmenter le volume sonore, ce qui est aussi fatigant.
J'ai fini par ranger l'amplificateur et m'obliger à l'inverse : ne surtout pas essayer de parler plus fort. Il n'y a aucune raison de le faire. Nous ne sommes pas dans un amphi, nous ne nous adressons pas à 150 ou 200 jeunes gens. Quand je remarque que le bruit s'installe, je parle moins fort, justement, voire je me tais. Dans une classe "normale" (bon, ok, pas dans ma classe azimutée de cette année), ce sont les élèves eux-mêmes qui finissent par demander aux autres de se taire.
Je ne suis pas certaine que vouloir couvrir le bruit des élèves soit une solution. En tout cas, ce n'est pas une solution qui me convient, même avec un adjuvant.
- Fesseur ProGuide spirituel
L'amplificateur de voix est épuisant pour les élèves.
Le son n'est pas très naturel.
J'ai 2 heures à côté d'une collègue qui en utilise un et c'est assez pénible.
Peut-être parle-t-elle trop fort ou son amplificateur n'est-il pas de bonne qualité ?
Le son n'est pas très naturel.
J'ai 2 heures à côté d'une collègue qui en utilise un et c'est assez pénible.
Peut-être parle-t-elle trop fort ou son amplificateur n'est-il pas de bonne qualité ?
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Pourvu que ça dure...
- ElbertaHabitué du forum
Je sors de cours (français). Je n'arrive pas à l'organiser de façon à m'économiser et quand même avancer. J'ai essayé plusieurs choses :
- réponses aux questions sur les textes à l'oral, puis projection des réponses : beaucoup ne font rien à l'oral et la manipulation du vidéoprojecteur est toujours source de stress (aujourd'hui ça n'a pas fonctionné)
- questions à l'écrit puis copie des réponses : beaucoup ne font rien et on n'avance pas
- alternance questions à l'oral et copie des réponses : on avance mais je m'épuise, je suis en "action" toute l'heure.
En grammaire c'est plus simple avec les batteries d'exercices, mais reste le problème de la correction.
Et je suis à temps partiel. C'est aussi le corollaire de toute cette fatigue, un temps plein est inenvisageable donc je rogne sur mon misérable salaire pour me préserver.
- réponses aux questions sur les textes à l'oral, puis projection des réponses : beaucoup ne font rien à l'oral et la manipulation du vidéoprojecteur est toujours source de stress (aujourd'hui ça n'a pas fonctionné)
- questions à l'écrit puis copie des réponses : beaucoup ne font rien et on n'avance pas
- alternance questions à l'oral et copie des réponses : on avance mais je m'épuise, je suis en "action" toute l'heure.
En grammaire c'est plus simple avec les batteries d'exercices, mais reste le problème de la correction.
Et je suis à temps partiel. C'est aussi le corollaire de toute cette fatigue, un temps plein est inenvisageable donc je rogne sur mon misérable salaire pour me préserver.
- RwanNiveau 6
Elberta a écrit:Je sors de cours (français). Je n'arrive pas à l'organiser de façon à m'économiser et quand même avancer. J'ai essayé plusieurs choses :
- réponses aux questions sur les textes à l'oral, puis projection des réponses : beaucoup ne font rien à l'oral et la manipulation du vidéoprojecteur est toujours source de stress (aujourd'hui ça n'a pas fonctionné)
- questions à l'écrit puis copie des réponses : beaucoup ne font rien et on n'avance pas
- alternance questions à l'oral et copie des réponses : on avance mais je m'épuise, je suis en "action" toute l'heure.
En grammaire c'est plus simple avec les batteries d'exercices, mais reste le problème de la correction.
Et je suis à temps partiel. C'est aussi le corollaire de toute cette fatigue, un temps plein est inenvisageable donc je rogne sur mon misérable salaire pour me préserver.
Pour les exercices d'automatismes, je passe dans les rangs corriger. Un élève qui a son exercice validé peut valider les exercices de ses voisins.
Quand 1 ou deux élèves ont terminés particulièrement vite, ils sont autorisé à se lever et à aller leurs camarades.
Tout cela génère un peu de bruit, mais m'économise beaucoup de temps.
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Q est dénombrable, et dense dans R
Pourtant R est n'est pas dénombrable.
C'est beau.
- eolyenNiveau 8
Je lis avec intérêt ce fil. Bien qu'enseignant depuis seulement quelques années, je crains de n'arriver à le rester longtemps alors que j'aime bien le métier en lui-même, mais les conditions... La gestion de classe permanente pour obtenir le calme ou seulement une limitation du bruit dans des classes à 30 bavardes, faire faire le travail aux élèves au lieu de discuter ou s'amuser avec ses voisins est littéralement épuisante! Et encore j'ai la chance de ne pas avoir que des classes entières mais aussi des groupes d'une vingtaine d'élèves dans ma matière, où la gestion de classe y est quand même bien moins fatigante (moins de bruit de base, plus de facilité à localiser et isoler, moins de pertes de temps dans les tâches de vérification et contrôle...)
- julilibulleNiveau 10
Esméralda a écrit:
Ombre, quelles musiques relaxantes passes-tu ? Je le fais aussi assez souvent ( certains gamins prétendent que ça les stressent au début, n'importe quoi ! Ils ont peur du silence et de se retrouver avec leurs pensées surtout ...), on en trouve sur YT mais c'est souvent entrecoupé de pubs assez pénibles. Le chacun dans sa bulle et on travaille en silence sur un temps donné, ça fonctionne sur une majorité d'élèves chez moi mais il faut être bien ferme avec certains, en secouer d'autres qui attendent que ça passe, fixent la page pendant 5 minutes sans rien écrire en disant " mais je réfléchiiiiiiis madame" " je comprends pas je fais paaaaaaaaas c'est trop duuuuuur"
J'utilise aussi des musiques relaxantes, notamment Chillhop music.
Pour ne pas avoir de pub, j'utilise la digitale.dev, il y a un digiplay qui permet de visionner des vidéos youtube sans pub.
Un truc que j'utilise parfois quand j'ai des classes à des heures pénibles (fin de journée) : je commence par une petite relaxation. 2 minutes tête dans les mains pour se concentrer sur sa respiration et ramener le calme.
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Ah oui, la relaxation, c'est plutôt bien.
L'an dernier suite à une formation, j'ai mis en place un rituel de début de cours très efficace pour commencer dans le calme. Concentration sur les sensations (appui des pieds sur le sol, assise, respiration), cohérence cardiaque, bâillement. Cela me prend 3-4 minutes au début du cours mais changement radical d'énergie et d'atmosphère de classe. L'avantage de le ritualiser est que passé la découverte cela ne pose plus question. Les élèves apprécient généralement ce moment de calme et de retour à soi dans une journée chargée (je suis en lycée). À ceux qui ne supportent pas bien de prendre conscience d'eux-mêmes, de leur présence, de leur corps (ça arrive), je dis que ce n'est pas grave, que ce sera mieux une autre fois, et de juste attendre en silence pour que les autres puissent le faire tranquillement. J'ai vu parfois du scepticisme dans certains regards mais pas de perturbations, et surtout, j'ai eu beaucoup plus de retours positifs. Ça les repose effectivement… et cela me repose moi aussi !
Cette année j'ai beaucoup moins de cours en fin de journée, de petits effectifs la plupart du temps, et je n'en ai pas pour l'instant ressenti le besoin. Mais j'ai rattrapé un cours à 16h avec une classe que j'avais normalement à 14 et j'ai bien vu la différence ! Si c'était l'horaire habituel je n'hésiterais pas à remettre en place le rituel (et je me réserve la possibilité de le faire si jamais je sens que ça fatigue / que ça se disperse).
Mais comme beaucoup l'ont déjà dit, ce qui repose c'est de ne pas forcer sa nature. Il faut faire en priorité ce à quoi l'on croit, et ne pas épuiser son énergie à essayer de se conformer à un modèle qui ne nous correspond pas.
@sinan, je suis intéressée également par tes plans de travail. J'aimerais aller vers ça mais j'avoue ne pas trop savoir comment m'y prendre concrètement.
L'an dernier suite à une formation, j'ai mis en place un rituel de début de cours très efficace pour commencer dans le calme. Concentration sur les sensations (appui des pieds sur le sol, assise, respiration), cohérence cardiaque, bâillement. Cela me prend 3-4 minutes au début du cours mais changement radical d'énergie et d'atmosphère de classe. L'avantage de le ritualiser est que passé la découverte cela ne pose plus question. Les élèves apprécient généralement ce moment de calme et de retour à soi dans une journée chargée (je suis en lycée). À ceux qui ne supportent pas bien de prendre conscience d'eux-mêmes, de leur présence, de leur corps (ça arrive), je dis que ce n'est pas grave, que ce sera mieux une autre fois, et de juste attendre en silence pour que les autres puissent le faire tranquillement. J'ai vu parfois du scepticisme dans certains regards mais pas de perturbations, et surtout, j'ai eu beaucoup plus de retours positifs. Ça les repose effectivement… et cela me repose moi aussi !
Cette année j'ai beaucoup moins de cours en fin de journée, de petits effectifs la plupart du temps, et je n'en ai pas pour l'instant ressenti le besoin. Mais j'ai rattrapé un cours à 16h avec une classe que j'avais normalement à 14 et j'ai bien vu la différence ! Si c'était l'horaire habituel je n'hésiterais pas à remettre en place le rituel (et je me réserve la possibilité de le faire si jamais je sens que ça fatigue / que ça se disperse).
Mais comme beaucoup l'ont déjà dit, ce qui repose c'est de ne pas forcer sa nature. Il faut faire en priorité ce à quoi l'on croit, et ne pas épuiser son énergie à essayer de se conformer à un modèle qui ne nous correspond pas.
@sinan, je suis intéressée également par tes plans de travail. J'aimerais aller vers ça mais j'avoue ne pas trop savoir comment m'y prendre concrètement.
- SteredDoyen
Pour l'amplificateur, la configuration de ma salle le rend indispensable : le masque en tissu EN + les fenêtres ouvertes sur rue très passante avec clébards qui aboient et garagiste qui pète des bagnoles à la masse plusieurs fois par jour + salle très très en longueur (deux tables de deux en largeur seulement), ce ne sont pas de bonnes conditions...
J'ai eu le déclic en septembre 2020 après une heure où j'avais eu l'impression de crier non stop alors que la classe était très calme. Et ils m'ont dit ne pas avoir réussi à entendre correctement !
Je ne mets pas le son très fort (on ne m'entend à fond dans le couloir si je laisse la porte ouverte). Et mes élèves apprécient beaucoup. J'ai par contre des collègues qui le mettent très fort et c'est en effet dérangeant.
Si la classe est bruyante, je ne couvre pas leur bruit. J'applique les méthodes classiques pour avoir un retour au calme
Il me permet toutefois de parler sans forcer du tout sur la voix et c'est agréable.
Quand je suis dans une salle classique qui donne sur la cour par contre, je peux m'en passer.
J'ai pris un ampli de la marque Giecy.
J'ai eu le déclic en septembre 2020 après une heure où j'avais eu l'impression de crier non stop alors que la classe était très calme. Et ils m'ont dit ne pas avoir réussi à entendre correctement !
Je ne mets pas le son très fort (on ne m'entend à fond dans le couloir si je laisse la porte ouverte). Et mes élèves apprécient beaucoup. J'ai par contre des collègues qui le mettent très fort et c'est en effet dérangeant.
Si la classe est bruyante, je ne couvre pas leur bruit. J'applique les méthodes classiques pour avoir un retour au calme
Il me permet toutefois de parler sans forcer du tout sur la voix et c'est agréable.
Quand je suis dans une salle classique qui donne sur la cour par contre, je peux m'en passer.
J'ai pris un ampli de la marque Giecy.
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"Il nous faut arracher la joie aux jours qui filent." Maïakovski
- eolyenNiveau 8
Je rebondis un peu sur ce qui a été dit : s'appuyer sur des élèves volontaires et ayant une attitude correcte permet de s'économiser. Beaucoup sont souvent volontaires pour distribuer des feuilles ou du matériel. On peut aussi leur demander de ramasser/ranger du matériel, aller aider des élèves en difficulté lorsqu'ils ont fini leur travail.
Parfois certains élèves "pénibles" peuvent aussi être volontaires pour certaines choses. J'ai un élève bien pénible (bavard et agité) qui aime venir écrire au tableau. Du coup quand les élèves font une activité puis qu'on la corrige ensemble, il m'est arrivé plusieurs fois de le faire venir écrire la correction au tableau. On fait la correction ensemble et je lui dicte ce qu'il doit écrire. Ca me permet de mieux interagir avec les autres élèves lors de la correction, canalise mieux l'élève en question qui se tient plutôt bien au tableau (tous ne sont pas comme ça), et les élèves me semblaient aussi plus calmes et impliqués dans la prise de la correction. Accessoirement, ça permet d'avoir davantage la classe à l'oeil et de travailler un peu sur l'orthographe et la grammaire (pas du luxe!). Par contre, avec certaines classes j'ai beaucoup plus de mal quand c'est moi qui écris au tableau lors des corrections, certains en profitant surtout pour bavarder...
Parfois certains élèves "pénibles" peuvent aussi être volontaires pour certaines choses. J'ai un élève bien pénible (bavard et agité) qui aime venir écrire au tableau. Du coup quand les élèves font une activité puis qu'on la corrige ensemble, il m'est arrivé plusieurs fois de le faire venir écrire la correction au tableau. On fait la correction ensemble et je lui dicte ce qu'il doit écrire. Ca me permet de mieux interagir avec les autres élèves lors de la correction, canalise mieux l'élève en question qui se tient plutôt bien au tableau (tous ne sont pas comme ça), et les élèves me semblaient aussi plus calmes et impliqués dans la prise de la correction. Accessoirement, ça permet d'avoir davantage la classe à l'oeil et de travailler un peu sur l'orthographe et la grammaire (pas du luxe!). Par contre, avec certaines classes j'ai beaucoup plus de mal quand c'est moi qui écris au tableau lors des corrections, certains en profitant surtout pour bavarder...
- Ruggera7Neoprof expérimenté
je viens de relire cette discussion; j'ai eu un vendredi après-midi difficile, avec la triste impression qu'aucune astuce ne fonctionnait réellement. Certes, c'était avec une classe dont tout le monde se plaint, mais c'est moi qui l'avais de 16 à 17, et c'était du grand n'importe quoi. je vais tenter la relaxation.... Et il faut tenir une semaine encore...
- albertine123Niveau 6
Plutot qu'un pdt( plan de travail) j'aimerais que l'on me donne un pdr( plan de repos). J'ai beau varier( élèves au tableau, travaux de groupes etc) , cette année, de repos point: pas un instant de répit dans mes classes, surtout une dans laquelle chaque élève me sollicite à chaque instant pour que je vérifie le travail, clarifie une explication, réponde individuellement à une question... Chacun d'eux a besoin d'aide et d'accompagnement, pour des raisons diverses ( voir fil sur les PAP etc), dont certains avec des handicaps très lourds qui me laissent un tantinet démunie et ce n'est rien de le dire, l'énergie dépensée pendant ces moments est considérable. Dernièrement je suis sortie d'un cours épuisée, je n'avais qu'une envie: m'asseoir.
J'ai beaucoup, beaucoup moins d'élèves que vous, mais comme ils travaillent tous sur quelque chose de différent et n'ont qu'une faible autonomie, je vais de table en table non stop faire de l'individuel et c'est épuisant (attention au dos !). Je n'ai pas trouvé mieux que leur fournir des outils pour les laisser travailler en autonomie quelques minutes, mais le répit est bref - si je fais exception de 3-4 temps dans la semaine où on fait de l'oral en collectif. Le seul moment où je pose mes fesses, c'est celui de l'appel sur Pronote. Alors avec 30 élèves, je suis admirative.
Attention aux effets pervers de l'amplificateur de voix. J'en avais acheté un parce que le masque m'obligeait à faire des efforts fatigants et pour moi et pour mes cordes vocales. Mais avec une Quatrième très bavarde, cela me conduisait surtout à couvrir leur bruit et donc à augmenter le volume sonore, ce qui est aussi fatigant.
J'ai fini par ranger l'amplificateur et m'obliger à l'inverse : ne surtout pas essayer de parler plus fort. Il n'y a aucune raison de le faire. Nous ne sommes pas dans un amphi, nous ne nous adressons pas à 150 ou 200 jeunes gens. Quand je remarque que le bruit s'installe, je parle moins fort, justement, voire je me tais. Dans une classe "normale" (bon, ok, pas dans ma classe azimutée de cette année), ce sont les élèves eux-mêmes qui finissent par demander aux autres de se taire.
Je ne suis pas certaine que vouloir couvrir le bruit des élèves soit une solution. En tout cas, ce n'est pas une solution qui me convient, même avec un adjuvant.
Quand je débutais, j'avais été me poser en observation au fond de la classe de mon tuteur (classe de 30 en ordinaire). Le collègue chuchotait presque, on entendait une mouche voler. Il m'avait expliqué qu'après s'être cassé la voix pendant des années à vouloir parler plus fort que ses élèves, il avait changé radicalement de tactique : il murmurait. Ce qui obligeait ses élèves au silence pour l'entendre. Je ne sais pas si ça pourrait fonctionner dans tous les établissements et tous les niveaux de classe. Mais c'était impressionnant.
- Clecle78Esprit sacré
J'ai essayé mais avec moi ça ne fonctionne pas vraiment. Je pense que ça ne suffit pas en soi.
- KouriaNiveau 5
eolyen a écrit:J'ai un élève bien pénible (bavard et agité) qui aime venir écrire au tableau. Du coup quand les élèves font une activité puis qu'on la corrige ensemble, il m'est arrivé plusieurs fois de le faire venir écrire la correction au tableau. On fait la correction ensemble et je lui dicte ce qu'il doit écrire. Ca me permet de mieux interagir avec les autres élèves lors de la correction, canalise mieux l'élève en question qui se tient plutôt bien au tableau (tous ne sont pas comme ça)
Pour ceux qui envoient un élève au tableau, comment faites-vous pour que l'élève en question puissent ensuite recopier ? Les autres auront eu le temps de recopier au moins une partie, et l'élève risque de se retrouver en retard, non ?
- zigmag17Guide spirituel
albertine123 a écrit:Plutot qu'un pdt( plan de travail) j'aimerais que l'on me donne un pdr( plan de repos). J'ai beau varier( élèves au tableau, travaux de groupes etc) , cette année, de repos point: pas un instant de répit dans mes classes, surtout une dans laquelle chaque élève me sollicite à chaque instant pour que je vérifie le travail, clarifie une explication, réponde individuellement à une question... Chacun d'eux a besoin d'aide et d'accompagnement, pour des raisons diverses ( voir fil sur les PAP etc), dont certains avec des handicaps très lourds qui me laissent un tantinet démunie et ce n'est rien de le dire, l'énergie dépensée pendant ces moments est considérable. Dernièrement je suis sortie d'un cours épuisée, je n'avais qu'une envie: m'asseoir.
J'ai beaucoup, beaucoup moins d'élèves que vous, mais comme ils travaillent tous sur quelque chose de différent et n'ont qu'une faible autonomie, je vais de table en table non stop faire de l'individuel et c'est épuisant (attention au dos !). Je n'ai pas trouvé mieux que leur fournir des outils pour les laisser travailler en autonomie quelques minutes, mais le répit est bref - si je fais exception de 3-4 temps dans la semaine où on fait de l'oral en collectif. Le seul moment où je pose mes fesses, c'est celui de l'appel sur Pronote. Alors avec 30 élèves, je suis admirative.
Attention aux effets pervers de l'amplificateur de voix. J'en avais acheté un parce que le masque m'obligeait à faire des efforts fatigants et pour moi et pour mes cordes vocales. Mais avec une Quatrième très bavarde, cela me conduisait surtout à couvrir leur bruit et donc à augmenter le volume sonore, ce qui est aussi fatigant.
J'ai fini par ranger l'amplificateur et m'obliger à l'inverse : ne surtout pas essayer de parler plus fort. Il n'y a aucune raison de le faire. Nous ne sommes pas dans un amphi, nous ne nous adressons pas à 150 ou 200 jeunes gens. Quand je remarque que le bruit s'installe, je parle moins fort, justement, voire je me tais. Dans une classe "normale" (bon, ok, pas dans ma classe azimutée de cette année), ce sont les élèves eux-mêmes qui finissent par demander aux autres de se taire.
Je ne suis pas certaine que vouloir couvrir le bruit des élèves soit une solution. En tout cas, ce n'est pas une solution qui me convient, même avec un adjuvant.
Quand je débutais, j'avais été me poser en observation au fond de la classe de mon tuteur (classe de 30 en ordinaire). Le collègue chuchotait presque, on entendait une mouche voler. Il m'avait expliqué qu'après s'être cassé la voix pendant des années à vouloir parler plus fort que ses élèves, il avait changé radicalement de tactique : il murmurait. Ce qui obligeait ses élèves au silence pour l'entendre. Je ne sais pas si ça pourrait fonctionner dans tous les établissements et tous les niveaux de classe. Mais c'était impressionnant.
Je pense que la 1ère citation provient de l'un de mes messages. Je reprécise pour rassurer (? ) tout le monde:). j'evoquais en particulier une classe de CAP( autres classes dites " douloureuses" mais les sollicitations sont différentes ou moindres, malgré l'énergie que cela demande). Ils sont 15. Mais comme cette année, une première pour nous, nous accueillons des élèves issus d'IME ou d'EREA avec handicaps mentaux incompatibles entre eux, plus les autres élèves ULIS, c'est quasiment ingérable. C'est simple, depuis le debut de l'année, quand nous sortons d'une séance de co-intervention ma collègue et moi, on a l'impression d'avoir été passées au rouleau-compresseur et d'avoir été atomisées par un réacteur de Boeing: hirsutes, pantelantes et prêtes à nous damner pour avoir un verre d'eau. On ne PEUT tout simplement pas se poser. Par ailleurs en plus des séances en binôme j'ai cette classe 2h/ semaine, en français et en AP. J'ai compté, je le leur ai dit hier: 30 secondes de total répit exactement avant que sollicitations( mains levées), paroles intempestives, mouvement divers... reprennent. On y arrivera peut-être, peut-être pas. Si oui, pas avant mars-avril je dirais.
Recette? Pas vraiment. Des rappels à la civilité et à la tenue de classe, toujours, tout le temps; jamais un mot plus haut que l'autre; une interruption du cours à chaque fois que celui-ci est perturbé( toutes les 30 secondes donc); et beaucoup, beaucoup de patience...
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