- marjoDoyen
Moi-même, je suis à temps partiel depuis cette rentrée 2021 (à 80%, je suis agrégée, je fais donc 12H). C'est un temps partiel de droit pour élever un enfant de moins de 3 ans, que je compte prolonger au moins jusqu'à l'année de petite section (incluse) de mon fils.
J'ai pris ce temps partiel pour pouvoir passer du temps sereinement avec mon fils (sans avoir l'impression de devoir courir partout) mais aussi parce qu'en septembre dernier, lors de ma reprise après mon congé parental, le boulot m'est très vite sorti par les trous de nez : je ressens de plus en plus fort tout ce qui se rapporte à la perte de sens évoquée dans le topic "Regrets d'être prof" et je n'aime pas beaucoup l'établissement dans lequel je suis actuellement. Pour ma part, c'est donc un mélange de raisons familiales et de raisons liées à nos conditions de travail qui m'ont poussée à me mettre à temps partiel. Et vous ?
J'ai pris ce temps partiel pour pouvoir passer du temps sereinement avec mon fils (sans avoir l'impression de devoir courir partout) mais aussi parce qu'en septembre dernier, lors de ma reprise après mon congé parental, le boulot m'est très vite sorti par les trous de nez : je ressens de plus en plus fort tout ce qui se rapporte à la perte de sens évoquée dans le topic "Regrets d'être prof" et je n'aime pas beaucoup l'établissement dans lequel je suis actuellement. Pour ma part, c'est donc un mélange de raisons familiales et de raisons liées à nos conditions de travail qui m'ont poussée à me mettre à temps partiel. Et vous ?
- LokomazoutNiveau 9
En temps partiel de droit également, au même taux (80 %), depuis la rentrée de Septembre 2018, cette dernière étant la 26ème.
RQTH obtenue en 2016 suite à une surdité brusque de l'oreille gauche...
J'ai été mis au courant du dispositif par hasard, grâce à un collègue qui en bénéficiait pour sa fille qui a des soucis de santé.
Perte de salaire d'environ 300 €/mois...
Mais un gain particulièrement appréciable en qualité de vie, avec préconisations de la Dr du service académique concernant l'emploi du temps (semaine comprenant deux journées et deux demi-journées), bien suivies par le CDE de mon établissement.
Aujourd'hui, je n'envisage pas une seconde de retourner à temps plein, d'autant qu'un changement d'échelon suivi d'un passage à la hors-classe, ont progressivement compensé cette injuste perte de salaire.
RQTH obtenue en 2016 suite à une surdité brusque de l'oreille gauche...
J'ai été mis au courant du dispositif par hasard, grâce à un collègue qui en bénéficiait pour sa fille qui a des soucis de santé.
Perte de salaire d'environ 300 €/mois...
Mais un gain particulièrement appréciable en qualité de vie, avec préconisations de la Dr du service académique concernant l'emploi du temps (semaine comprenant deux journées et deux demi-journées), bien suivies par le CDE de mon établissement.
Aujourd'hui, je n'envisage pas une seconde de retourner à temps plein, d'autant qu'un changement d'échelon suivi d'un passage à la hors-classe, ont progressivement compensé cette injuste perte de salaire.
- PintoNiveau 1
C'est mon cas ! Je travaille à mi-temps dans une école privée pour financer mes études (et avoir le temps de bosser mes cours) et mes projets de moyen terme : le recherche en théologie protestante ou le pastorat
- Flo44Érudit
Suite à une année de stage très éprouvante, puis une année de TZR tout aussi éprouvante, j'ai été mutée à une heure de route de chez moi. J'ai demandé un temps partiel pour éviter le divorce (mon chéri n'en pouvait plus de ne plus me voir), et à cause de la fatigue. Si j'avais été mutée dans un établissement calme à 10 minutes à pied, je ne l'aurai peut-être pas demandé. Encore que...
N'étant plus de toute première jeunesse et avec de petits soucis de santé, ça me permet d'avoir un horaire de travail presque normal (une quarantaine d'heures par semaine, et une partie des vacances en repos), et de ne pas regretter d'avoir changé de carrière.
N'étant plus de toute première jeunesse et avec de petits soucis de santé, ça me permet d'avoir un horaire de travail presque normal (une quarantaine d'heures par semaine, et une partie des vacances en repos), et de ne pas regretter d'avoir changé de carrière.
- EuphémiaNiveau 10
Je suis à temps partiel de droit (RQTH) à 80% depuis six ans, après un burn-out et un arrêt longue durée. Il est pour moi impensable de reprendre à temps complet car ce métier m'use nerveusement et physiquement. Autant j'aime cette pièce que nous jouons avec les élèves, et je m'amuse beaucoup même, autant je n'en peux plus du bruit, de l'agressivité, des bousculades dans les couloirs, de la complaisance victimaire de nombre d'adultes, du niveau affligeant, des copies indigentes quand elles sont lisibles, des tarés qui n'ont rien à faire là et que l'on doit quand même gérer au détriment des autres.
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L’école est un lieu admirable. J’aime que les bruits extérieurs n’y entrent point. (Alain)
L'esprit critique, c'est, au minimum, un esprit qui n’a pas peur des mots. (Jean-Claude Michéa)
- AdalberonNiveau 3
A 4 années de la retraite, j'ai souhaité en avoir un avant goût en demandant un temps partiel à 80% (de droit) dès cette année. La perte de salaire est conséquente: environ 600 euros en moins mensuellement (je suis au dernier échelon de la HC agrégé). Cela me ramène 10 ans en arrière niveau traitement mais comme mes charges n'ont pas changé depuis, mon niveau de vie n'est pas trop affecté. En revanche, j'ai une classe (de seconde) en moins et cela vaut largement ce sacrifice financier! Peut-être passerai-je à la CE avant de partir définitivement? Je devrai y être éligible dans 2 ans...
- IrulanHabitué du forum
Je bosse à mi-temps, d'un pour être disponible pour mon fils, de deux pour éviter un complément de service, de trois pour préparer l'agreg (mais ce troisième point est venu après l'"obligation" de prendre le temps partiel).
Je suis en train de voir si avec l'AEEH, que je dois de nouveau réclamer, c'est gérable financièrement. Si j'arrive à économiser suffisamment par mois, je demande de nouveau un 50%, et je passerai à 80% voire à temps plein quand la situation sera stabilisée pour mon fils et que je serai dans mon établissement définitif.
A terme l'agrégation me permettra (soyons optimiste, employons le futur simple) de gagner autant à 80 % qu'un certifié à 18 heures devant élèves.
Je suis en train de voir si avec l'AEEH, que je dois de nouveau réclamer, c'est gérable financièrement. Si j'arrive à économiser suffisamment par mois, je demande de nouveau un 50%, et je passerai à 80% voire à temps plein quand la situation sera stabilisée pour mon fils et que je serai dans mon établissement définitif.
A terme l'agrégation me permettra (soyons optimiste, employons le futur simple) de gagner autant à 80 % qu'un certifié à 18 heures devant élèves.
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Ad augusta per angusta.
- InvitéInvité
Certifiée à 80% au lycée, ce qui me fait trois classes. Je suis au maximum de mes capacités. J'ai une santé pourrie ( insomnies, migraines...), et je souhaite m'occuper de mes deux jeunes enfants. Je ne demanderai jamais à repasser à temps plein.
- SérénaNeoprof expérimenté
C'est la 5e année que je travaille à temps partiel, à 80%. J'ai demandé ce temps partiel tant que ma fille avait moins de 3 ans, au départ parce que mon mari a des horaires décalés et très contraignants pour la vie familiale: l'idée était d'être davantage avec ma fille et la mettre moins à la crèche (erreur: je n'avais pas réalisé qu'en Lettres, un temps partiel, c'est l'arnaque, ça implique généralement des amplitudes horaires plus vastes qu'un temps complet), et ensuite parce que je me suis (trop) bien habituée à avoir une classe moins dans mon service; je suis "fragile" psychologiquement (insomnies, angoisses, etc.) et surtout j'ai fait une grosse dépression il y a plusieurs années; même si je m'estime à présent guérie, je trouve que cela laisse des traces.
Maintenant ça fait 2 ans que je demande le même temps partiel (mais qui n'est plus de droit, du coup) et qu'on me l'accorde sans problème. Financièrement on s'en sort très correctement -mais c'est aussi lié au coin où on habite, qui n'est pas le plus attractif de la région, et au fait qu'on a été propriétaires assez tôt- alors que le salaire de mon mari est très très loin d'être mirobolant (certifiée à temps partiel, c'est moi le "gros" salaire du couple, c'est dire!). Du coup, je n'envisage pas de reprendre à temps complet, c'est pourquoi je tente l'agreg en interne, cette année, et très probablement les 2- 3 prochaines années (et du coup, avoir un temps partiel m'arrange bien, dans cette optique!). Si j'obtiens l'agreg, j'envisage de redemander à être à 80%, l'idée étant d'avoir beaucoup de temps pour ma famille.
Maintenant ça fait 2 ans que je demande le même temps partiel (mais qui n'est plus de droit, du coup) et qu'on me l'accorde sans problème. Financièrement on s'en sort très correctement -mais c'est aussi lié au coin où on habite, qui n'est pas le plus attractif de la région, et au fait qu'on a été propriétaires assez tôt- alors que le salaire de mon mari est très très loin d'être mirobolant (certifiée à temps partiel, c'est moi le "gros" salaire du couple, c'est dire!). Du coup, je n'envisage pas de reprendre à temps complet, c'est pourquoi je tente l'agreg en interne, cette année, et très probablement les 2- 3 prochaines années (et du coup, avoir un temps partiel m'arrange bien, dans cette optique!). Si j'obtiens l'agreg, j'envisage de redemander à être à 80%, l'idée étant d'avoir beaucoup de temps pour ma famille.
- DODO62Niveau 5
Certifiée, je travaille à 75/80 % depuis 4 ans. J'ai dépassé 50 ans, je suis incapable physiquement, nerveusement de gérer plus de 4 classes de 35 élèves. Mon rêve serait de travailler à mi-temps mais je n'en ai pas les moyens financiers.
- lene75Prophète
Agrégée à 80% de droit pour soins à enfant malade / handicapé. J'ai pris mon premier temps partiel à 80% après la naissance de mon aînée. J'étais certifiée à l'époque. Je n'ai jamais repris à temps complet depuis. Ça fait maintenant 11 ans. Après la naissance de ma 2e malade, j'ai passé l'agrégation pour réduire mon temps de travail sans réduire mon salaire. Un 50% de certifié aurait été compliqué financièrement, or je n'aurais pas pu assumer plus. Depuis j'ai eu un 3e enfant. J'ai autant de classes voire plus aujourd'hui en étant agrégée qu'à l'époque en étant certifiée, mais moins d'heures. Cette année j'ai 4 classes + l'EMC dans 2 d'entre elles, ce qui me fait 4 programme différents. Même avec le temps partiel j'ai du mal à tout mener de front. J'aime bien faire cours quand ça se passe bien (la plupart du temps), mais je n'aime pas tout ce qui se greffe autour avec les réformes successives, et encore moins devoir jongler entre le travail et la vie de famille. Il fut un temps où ce boulot m'a permis de revenir à la vie et où il m'aurait manqué si j'avais dû arrêter. Aujourd'hui, même si j'y trouve encore des satisfactions et même des moments magiques, je l'arrêterais sans regret et même avec joie. Mais ce n'est pas au programme : j'ai des enfants à nourrir et soigner et un prêt immobilier à rembourser.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- NasopiBon génie
Je suis à temps partiel depuis plus de 20 ans pour m'occuper de mes deux enfants handicapés.
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"Donne-moi la sérénité nécessaire pour accepter telles qu’elles sont les choses qu’on ne peut pas changer, donne-moi le courage de changer celles qui doivent l’être ; donne-moi la sagesse qui permet de discerner les unes et les autres." (Marc-Aurèle)
- ElbertaHabitué du forum
Certifiée à temps partiel 15h. Incapable physiquement d'avoir 4 classes de 30 élèves en français. Repasser à temps plein et avoir une classe en plus voudrait dire un service à 20h. Je ne vois pas comment cela est possible, d'autant plus que je ne rajeunit pas.
J'ai donc un salaire misérable et j'aurai une retraite misérable.
J'ai donc un salaire misérable et j'aurai une retraite misérable.
- courage_fuyonsNiveau 5
Je suis à temps partiel car l’année dernière a été très éprouvante. j’ai une perte de salaire mais cela me permet de ne pas avoir à subir des heures supplémentaires non désirées.
Je vais essayer de renouveler l’an prochain si le CDE approuve car c’est sur autorisation et ma matière est plutôt en déficit.
Je vais essayer de renouveler l’an prochain si le CDE approuve car c’est sur autorisation et ma matière est plutôt en déficit.
- SphinxProphète
Je ne sais pas si ma réponse fait partie de celles attendues, puisque je ne travaille actuellement pas dans l'EN...
Ma dernière année à temps complet a été 2019-2020. J'ai fini sur les rotules à cause du confinement, mais aussi parce que c'était notre troisième année avec une CDE très toxique : management ni fait ni à faire avec tout organisé n'importe comment et au dernier moment, des dizaines d'HSE pas payées, de trucs pas faits et de documents perdus, la discipline des élèves inexistante, mais aussi de la coercition sur certains personnels et du harcèlement sur d'autres ; trois années à faire des audiences au rectorat pour s'entendre promettre ci et ça, dont on ne voyait jamais aucun effet ; élue au CA et coordo d'équipe, perpétuellement enfermée en réunions inutiles, j'ai fini avec à la fois un sentiment d'épuisement profond, à brasser de l'air pour essayer de préserver ou de faire avancer les choses malgré tout, à me retrouver au milieu de conflits entre collègues qui surgissaient naturellement dans ce milieu malsain. J'ai fini le premier trimestre à pleurer régulièrement en salle des profs, le second à envisager sérieusement d'aller consulter la psy du rectorat et à me faire arrêter par mon médecin. J'ai eu le dos coincé à plusieurs reprises (l'ostéo a clairement pointé le stress comme responsable), j'ai développé de l'asthme alors que personne n'en a dans ma famille.
Ce qui m'a fait "tenir" jusqu'à la fin de l'année scolaire, c'est que le confinement est arrivé : ça n'a pas allégé la charge de travail, bien au contraire, mais ça m'a au moins ôté le souci de la gestion de classe, épuisante avec une classe de 3e problématique (deux exclusions définitives dans cette classe, pourtant la chef n'était pas fan des conseils de disc, et un élève lourdement hyperactif qui faisait latin et que je voyais donc 7h par semaine, et le reste parfois gratiné aussi) ; ça ne m'a pas libérée de la chef (une à deux réunions en visio par semaine pendant tout le reste de l'année scolaire...) mais au moins plus personne ne se retrouvait coincé dans son bureau et la capacité de nuisance (puisque plus rien n'était organisé, à part la sortie de confinement) était bien réduite. C'est quand même l'année où on a fini par démissionner collectivement du CA, dans un collège où les collègues ne bougeaient jamais...
L'autre chose qui m'a fait tenir, c'est que je savais que mon conjoint avait été recruté à l'étranger, et que j'allais partir en dispo, loin. Ça faisait d'ailleurs partie du "deal" : je le suivais à l'étranger, et comme il a un bon salaire, je pouvais prendre un peu de temps pour moi. Me reposer, cesser de m'aliéner au travail.
Bon, la réalité c'est que je bosse quand même, parce qu'on n'a pas réussi tout de suite à mettre notre appartement français en location à cause des confinements et fermetures de frontières, et le remboursement de prêt en Île-de-France + le loyer à Zürich ça faisait trop pour un seul salaire, même suisse ; et aussi nous ne sommes pas mariés et notre PACS n'est pas reconnu ici, donc il me fallait un travail si je voulais un permis de séjour. Mais je fais le minimum. Les dernières années m'ont laissée marquée : le job ne me plaît pas spécialement (j'enseigne à des adultes, donc je n'y retrouve pas la fraîcheur et l'enthousiasme des collégiens), j'ai la hantise de tomber sur un chef toxique et j'évite les miens autant que faire se peut, je n'en peux plus des histoires entre collègues et je ne traîne donc pas avec les miens. Je fais seulement seize heures, ce qui correspond dans ma tête à un mi-temps car je n'ai ni copies (sauf test de niveau une fois tous les X mois) ni réunions (je dois préparer, cependant) et j'ai des tout petits groupes d'adultes ce qui me fatigue beaucoup moins. En gros j'ai décidé de faire le minimum pour assurer mes moyens d'existence et je vais avoir besoin de temps pour me remettre de mon passage dans l'EN et considérer le travail ou la carrière comme des choses désirables. Il va falloir que je m'y remette car il va falloir assurer la retraite mais je n'ai pas hâte. Je regarde parfois les postes au lycée français de Zürich (bon, de toutes façons il n'y a pas grand chose et rien en LC) mais je n'ai même pas vraiment envie pour le moment.
Ma dernière année à temps complet a été 2019-2020. J'ai fini sur les rotules à cause du confinement, mais aussi parce que c'était notre troisième année avec une CDE très toxique : management ni fait ni à faire avec tout organisé n'importe comment et au dernier moment, des dizaines d'HSE pas payées, de trucs pas faits et de documents perdus, la discipline des élèves inexistante, mais aussi de la coercition sur certains personnels et du harcèlement sur d'autres ; trois années à faire des audiences au rectorat pour s'entendre promettre ci et ça, dont on ne voyait jamais aucun effet ; élue au CA et coordo d'équipe, perpétuellement enfermée en réunions inutiles, j'ai fini avec à la fois un sentiment d'épuisement profond, à brasser de l'air pour essayer de préserver ou de faire avancer les choses malgré tout, à me retrouver au milieu de conflits entre collègues qui surgissaient naturellement dans ce milieu malsain. J'ai fini le premier trimestre à pleurer régulièrement en salle des profs, le second à envisager sérieusement d'aller consulter la psy du rectorat et à me faire arrêter par mon médecin. J'ai eu le dos coincé à plusieurs reprises (l'ostéo a clairement pointé le stress comme responsable), j'ai développé de l'asthme alors que personne n'en a dans ma famille.
Ce qui m'a fait "tenir" jusqu'à la fin de l'année scolaire, c'est que le confinement est arrivé : ça n'a pas allégé la charge de travail, bien au contraire, mais ça m'a au moins ôté le souci de la gestion de classe, épuisante avec une classe de 3e problématique (deux exclusions définitives dans cette classe, pourtant la chef n'était pas fan des conseils de disc, et un élève lourdement hyperactif qui faisait latin et que je voyais donc 7h par semaine, et le reste parfois gratiné aussi) ; ça ne m'a pas libérée de la chef (une à deux réunions en visio par semaine pendant tout le reste de l'année scolaire...) mais au moins plus personne ne se retrouvait coincé dans son bureau et la capacité de nuisance (puisque plus rien n'était organisé, à part la sortie de confinement) était bien réduite. C'est quand même l'année où on a fini par démissionner collectivement du CA, dans un collège où les collègues ne bougeaient jamais...
L'autre chose qui m'a fait tenir, c'est que je savais que mon conjoint avait été recruté à l'étranger, et que j'allais partir en dispo, loin. Ça faisait d'ailleurs partie du "deal" : je le suivais à l'étranger, et comme il a un bon salaire, je pouvais prendre un peu de temps pour moi. Me reposer, cesser de m'aliéner au travail.
Bon, la réalité c'est que je bosse quand même, parce qu'on n'a pas réussi tout de suite à mettre notre appartement français en location à cause des confinements et fermetures de frontières, et le remboursement de prêt en Île-de-France + le loyer à Zürich ça faisait trop pour un seul salaire, même suisse ; et aussi nous ne sommes pas mariés et notre PACS n'est pas reconnu ici, donc il me fallait un travail si je voulais un permis de séjour. Mais je fais le minimum. Les dernières années m'ont laissée marquée : le job ne me plaît pas spécialement (j'enseigne à des adultes, donc je n'y retrouve pas la fraîcheur et l'enthousiasme des collégiens), j'ai la hantise de tomber sur un chef toxique et j'évite les miens autant que faire se peut, je n'en peux plus des histoires entre collègues et je ne traîne donc pas avec les miens. Je fais seulement seize heures, ce qui correspond dans ma tête à un mi-temps car je n'ai ni copies (sauf test de niveau une fois tous les X mois) ni réunions (je dois préparer, cependant) et j'ai des tout petits groupes d'adultes ce qui me fatigue beaucoup moins. En gros j'ai décidé de faire le minimum pour assurer mes moyens d'existence et je vais avoir besoin de temps pour me remettre de mon passage dans l'EN et considérer le travail ou la carrière comme des choses désirables. Il va falloir que je m'y remette car il va falloir assurer la retraite mais je n'ai pas hâte. Je regarde parfois les postes au lycée français de Zürich (bon, de toutes façons il n'y a pas grand chose et rien en LC) mais je n'ai même pas vraiment envie pour le moment.
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An education was a bit like a communicable sexual disease. It made you unsuitable for a lot of jobs and then you had the urge to pass it on. - Terry Pratchett, Hogfather
"- Alors, Obélix, l'Helvétie c'est comment ? - Plat."
- larolleNiveau 1
Certifiée hors classe et âgée de 61 ans, je suis à temps partiel sur autorisation depuis le 1 er septembre 2021 : taux 58,33% soit trois classes de troisièmes. (10h30/18h)
J’ai demandé ma retraite progressive à la même date.
Je partirai en retraite en octobre 2022.
J’ai demandé ma retraite progressive à la même date.
Je partirai en retraite en octobre 2022.
- CarmenLRNeoprof expérimenté
Qu'est-ce que la "retraite progressive" ?
- EnglishTidsearNiveau 9
Je suis certifiée 16/18ème depuis 15 ans maintenant, légèrement modifiable en fonction de la répartition des classes. Je m'entends très bien avec les collègues et nous la faisons nous même. Au début c'était un 80% de droit pour m'occuper des enfants.
Le temps partiel est un vrai confort de vie : seulement 4 classes cette année, et aucune après-midi travaillée (nos chefs sont tops). Il m'est arrivé d'accepter entre 0,5 et 1h en HSE pour tomber sur un compte juste.
Jamais je ne reviendrai à temps complet, car ma maison est payée et mon conjoint a un salaire correct. J'étais il y a 3 ans encore coordo de discipline, tutrice et référente de l'assistant, mais j'ai dit stop. Il me faut du temps au calme loin des élèves (que j'apprécie par ailleurs) et des copies (que j'abhorre), sinon je ne tiendrai pas jusqu'à la retraite (que je vois s'éloigner de plus en plus).
Le temps partiel est un vrai confort de vie : seulement 4 classes cette année, et aucune après-midi travaillée (nos chefs sont tops). Il m'est arrivé d'accepter entre 0,5 et 1h en HSE pour tomber sur un compte juste.
Jamais je ne reviendrai à temps complet, car ma maison est payée et mon conjoint a un salaire correct. J'étais il y a 3 ans encore coordo de discipline, tutrice et référente de l'assistant, mais j'ai dit stop. Il me faut du temps au calme loin des élèves (que j'apprécie par ailleurs) et des copies (que j'abhorre), sinon je ne tiendrai pas jusqu'à la retraite (que je vois s'éloigner de plus en plus).
- larolleNiveau 1
La retraite progressive est un dispositif réservé aux salariés donc aux enseignants du privé.
Il faut avoir 60 ans et 150 trimestres.
Je vais percevoir une petite retraite pour compenser la perte de salaire due au temps partiel.
Je perdrai en tout environ 500€.
Il faut avoir 60 ans et 150 trimestres.
Je vais percevoir une petite retraite pour compenser la perte de salaire due au temps partiel.
Je perdrai en tout environ 500€.
- KilmenyEmpereur
J'y songe à cause de la fatigue.
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Un petit clic pour les animaux : http://www.clicanimaux.com/catalog/accueil.php?sites_id=1
- gauvain31Empereur
Kilmeny a écrit:J'y songe à cause de la fatigue.
Il ne faut pas hésiter.Tu en as tout à fait le droit. Un collègue de Français était de 18h à 15h, cela lui avait changé la vie. Une autre en SVT qui venait d'avoir l'agreg était passé de 18h à 12h. Il faut accepter le sacrifice financier, mais pour eux en tout cas cela en valait la peine.
- sookieGrand sage
Dès ma première année, j’étais à mi-temps, j’avais déjà deux enfants, aucune crèche , quasiment pas de nounous, dans mon village, pas de cantine non plus. Et un mari qui gagne bien (même si cela peut être aléatoire). J’ai eu le 3e et précis un congé parental puis repris toujours à mi-temps, puis j’ai augmenté régulièrement (10h, 12h, 15h) pour être à temps complet quand le dernier est entré au collège. Mais dès l’année suivante, j’étais à 20 h avec 6 classes et 4 niveaux, j’ai tenu deux ans ainsi, un an de plus et j’aurais complètement craqué.
En fait, je pourrais faire 18h mais pas une heure de plus. Donc pour ne pas avoir d’heure sup, je suis repassée à 16 h avec 5 classes. Et ça tombe pile poil pour l’équipe car la collègue en BMP peut faire toutes ses heures chez nous.
J’ai quasiment toujours eu l’emploi du temps que je voulais.
Mes enfants sont tous grands, plus qu’un seul à la maison mais plus pour longtemps, mais je ne pourrais jamais reprendre à temps plein, surtout avec heures sup. Je sais que j’ai beaucoup de chance et me sens hyper privilégiée , et j’admire vraiment mes collègues qui font plus de 18h , surtout celles et ceux ayant des jeunes enfants.
Par contre, je pense que je passe autant de temps voir plus que les autres en prepa et corrections, comme j’ai du temps pour cela, je n’ai jamais su travail rapidement et efficacement.
En fait, je pourrais faire 18h mais pas une heure de plus. Donc pour ne pas avoir d’heure sup, je suis repassée à 16 h avec 5 classes. Et ça tombe pile poil pour l’équipe car la collègue en BMP peut faire toutes ses heures chez nous.
J’ai quasiment toujours eu l’emploi du temps que je voulais.
Mes enfants sont tous grands, plus qu’un seul à la maison mais plus pour longtemps, mais je ne pourrais jamais reprendre à temps plein, surtout avec heures sup. Je sais que j’ai beaucoup de chance et me sens hyper privilégiée , et j’admire vraiment mes collègues qui font plus de 18h , surtout celles et ceux ayant des jeunes enfants.
Par contre, je pense que je passe autant de temps voir plus que les autres en prepa et corrections, comme j’ai du temps pour cela, je n’ai jamais su travail rapidement et efficacement.
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On est belle et on ne se tait pas, on n'est jamais trop vieille pour quoique ce soit
- alprechac2Expert
J'ai pris un temps partiel jusqu'aux 5 ans de ma fille, pendant 5 ans. Au début, c'était pour avoir du temps pour m'occuper d'elle, puis en 2016, s'est greffée une autre raison : le TP me permettait de ne pas avoir une classe de français en plus, les horaires de latin ayant baissé à cause de cette réforme de :censure:
En 2019, j'ai muté pour avoir les trois niveaux de latin et pouvoir reprendre à temps plein sans avoir une classe de français en plus. J'ai fait une grosse erreur stratégique ; en effet, en ayant les trois niveaux de latin, je me coltine, pour la 3e année consécutive, un EDT à pleurer, sans demi-journée libérée, avec des trous de 4/5h.
Si je parviens à finir cette année sans être en burn-out (j'ai de gros doutes), je demanderai un temps partiel pour l'an prochain, et sans doute pour de nombreuses années. Tant qu'à avoir de mégas trous, autant que je vire ma classe de français. Ma situation familiale fait aussi que je voudrais récupérer ma fille pour les repas l'an prochain, car son assistante maternelle ne l'accueillera plus et que la cantine est une option très difficilement imaginable pour elle. Je compte financer mon temps partiel avec le salaire de nounou, que je ne lui verserai plus (c'est quasi équivalent) ; bon, évidemment, je ne pense pas à ma retraite, qui sera calamiteuse.
Je compte demander à ne faire que les 6 heures de latin, de 8h à 9h puis de 15h30 à 16h30, sur trois jours (j'ai une décharge syndicale qui me prend les deux autres journées), pour me libérer toute la journée entre ces deux créneaux. Vu que c'est un peu le rêve de mon adjointe de me faire cet EDT pourri, il ne me reste plus qu'à espérer que ma cheffe accepte mon TP sur autorisation...
En 2019, j'ai muté pour avoir les trois niveaux de latin et pouvoir reprendre à temps plein sans avoir une classe de français en plus. J'ai fait une grosse erreur stratégique ; en effet, en ayant les trois niveaux de latin, je me coltine, pour la 3e année consécutive, un EDT à pleurer, sans demi-journée libérée, avec des trous de 4/5h.
Si je parviens à finir cette année sans être en burn-out (j'ai de gros doutes), je demanderai un temps partiel pour l'an prochain, et sans doute pour de nombreuses années. Tant qu'à avoir de mégas trous, autant que je vire ma classe de français. Ma situation familiale fait aussi que je voudrais récupérer ma fille pour les repas l'an prochain, car son assistante maternelle ne l'accueillera plus et que la cantine est une option très difficilement imaginable pour elle. Je compte financer mon temps partiel avec le salaire de nounou, que je ne lui verserai plus (c'est quasi équivalent) ; bon, évidemment, je ne pense pas à ma retraite, qui sera calamiteuse.
Je compte demander à ne faire que les 6 heures de latin, de 8h à 9h puis de 15h30 à 16h30, sur trois jours (j'ai une décharge syndicale qui me prend les deux autres journées), pour me libérer toute la journée entre ces deux créneaux. Vu que c'est un peu le rêve de mon adjointe de me faire cet EDT pourri, il ne me reste plus qu'à espérer que ma cheffe accepte mon TP sur autorisation...
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Habillez vos petits ! Mise à jour 18/04/2022 :
https://www.neoprofs.org/t120915-vd-fille-6-mois-9-ans-sm-pb-maj-18-04-2022#4574437
- alprechac2Expert
Je me retrouve dans ce que tu dis, dans le sens où ce qui m'a permis de surmonter les deux dernières années à temps complet, ce sont les confinements, car même si ma charge de travail s'est alourdie, je n'avais plus cet EDT pourri, je pouvais travailler à mon rythme, quand je voulais.Sphinx a écrit:Ce qui m'a fait "tenir" jusqu'à la fin de l'année scolaire, c'est que le confinement est arrivé
C'est pour cela que j'appréhende beaucoup cette année, avec un EDT qui atteint le summum du grand n'importe quoi, année qui, je l'espère pour le bien de tous, ne présentera pas de "pause" liée au contexte sanitaire.
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Habillez vos petits ! Mise à jour 18/04/2022 :
https://www.neoprofs.org/t120915-vd-fille-6-mois-9-ans-sm-pb-maj-18-04-2022#4574437
- zeprofGrand sage
Je le disais dans l'autre topic : je suis à 80 %
Pour de nombreuses raisons : j'ai 3 enfants, je mets entre 35 minutes et 1 h 15 pour aller au boulot, idem pour en revenir donc d'un point de vue matériel, c’est pratique : je rentabilise mes déplacements en venant sur 3 jours et en ayant 2 jours à la maison, je suis dispo pour mes enfants tout en organisant mon temps de travail à ma guise.
De plus, à temps plein, on ne va pas se mentir, si sur le papier on est à 18 h, on fait plus généralement 19, voire 20 h.
Ce qui fait que, quand j'étais à temps plein, j'avais l'impression de passer ma vie au boulot, de ne faire que ça et de n'avoir aucune vie personnelle à côté. Je me noyais littéralement dans le boulot.
Alors oui j'ai une perte de salaire mais pas si importante que ça vu que j'économise de l'essence, je limite l'usure de ma voiture et surtout j'ai du temps. et ça, franchement, tant que je pourrai et que j'aurai l'emploi du temps que je veux (à savoir sur 3 jours) je conserverai ce fonctionnement.
Pour de nombreuses raisons : j'ai 3 enfants, je mets entre 35 minutes et 1 h 15 pour aller au boulot, idem pour en revenir donc d'un point de vue matériel, c’est pratique : je rentabilise mes déplacements en venant sur 3 jours et en ayant 2 jours à la maison, je suis dispo pour mes enfants tout en organisant mon temps de travail à ma guise.
De plus, à temps plein, on ne va pas se mentir, si sur le papier on est à 18 h, on fait plus généralement 19, voire 20 h.
Ce qui fait que, quand j'étais à temps plein, j'avais l'impression de passer ma vie au boulot, de ne faire que ça et de n'avoir aucune vie personnelle à côté. Je me noyais littéralement dans le boulot.
Alors oui j'ai une perte de salaire mais pas si importante que ça vu que j'économise de l'essence, je limite l'usure de ma voiture et surtout j'ai du temps. et ça, franchement, tant que je pourrai et que j'aurai l'emploi du temps que je veux (à savoir sur 3 jours) je conserverai ce fonctionnement.
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"La peur est le chemin vers le côté obscur: la peur mène à la colère, la colère mène à la haine, la haine… mène à la souffrance."
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