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kai002Niveau 9
Les profs de lettres classiques interpellent les candidats à la présidentielle. Ils ont encore de l'espoir...
https://www.nouvelobs.com/education/20211215.OBS52200/quel-avenir-pour-l-enseignement-des-langues-anciennes-en-france-apres-2022.html
https://www.nouvelobs.com/education/20211215.OBS52200/quel-avenir-pour-l-enseignement-des-langues-anciennes-en-france-apres-2022.html
Prosper de BaranteHabitué du forum
JMB a annoncé que les filières techno pourront faire du latin. Les langues anciennes sont sauvées. Fermé le ban.
Clecle78Esprit sacré
Pffff.....
AustrucheerranteHabitué du forum
L'article a le mérite de souligner l'essentiel, ou du moins une grande partie, des problèmes structurels que rencontre la discipline.
Bon, seul bémol sur le CAPES, dont on nous dit que le problème serait qu'il comporte une épreuve de plus : se plaindre d'un peu plus de disciplinaire dans un concours qui n'en comporte désormais quasiment plus (et y compris en LC).
Mais bon, si tout ce qu'on demande, c'est simplement de "s'emparer de la question", et non pas de résoudre les problèmes pourtant pointés du doigt dans l'article, à coup de décrets et de sous, je crains que l'efficacité du lobby du latin ne démarre pas demain...
Bon, seul bémol sur le CAPES, dont on nous dit que le problème serait qu'il comporte une épreuve de plus : se plaindre d'un peu plus de disciplinaire dans un concours qui n'en comporte désormais quasiment plus (et y compris en LC).
Mais bon, si tout ce qu'on demande, c'est simplement de "s'emparer de la question", et non pas de résoudre les problèmes pourtant pointés du doigt dans l'article, à coup de décrets et de sous, je crains que l'efficacité du lobby du latin ne démarre pas demain...
Agrippina furiosaFidèle du forum
Pour répondre à la question posée par le titre, j'ai bien peur que ce soit aucun ... beaucoup trop ruineux pour nos managers supérieurs.
marjoGrand sage
Ca fait plusieurs articles que je vois passer sur le sujet depuis quelques semaines : j'espère que ce n'est pas pour nous achever une bonne fois pour toutes...
NLM76Grand Maître
J'ai l'impression que le mal est plus profond que cela. Dès lors que l'intérêt pour la langue française s'estompe, que voulez-vous faire pour le latin ? Depuis que la transmission de la langue française "du temps passé" est devenue une vieille lune, celle du latin et du grec est devenue un trou noir perdu dans les confins de l'univers.
Le combat est perdu d'avance. Raison de plus pour le mener bravement et joyeusement.
Le combat est perdu d'avance. Raison de plus pour le mener bravement et joyeusement.
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- Clecle78Esprit sacré
Grosse déprime. Presque tous mes élèves (5/7)ont abandonné après la seconde: " on en a fait 4 ans", " c'est trop d'heures de cours" " machin a abandonné donc j'abandonne aussi". Je me décarcasse et voilà le résultat. Jamais vu ça dans mes précédents établissements. C'est une population campagnarde. Gros trajets en bus. Peu ou pas de culture. Franchement je ne sais plus quoi faire ...
PhyliaNiveau 9
Déprime aussi, mais dans l'autre sens : à force de faire du zèle en fin d'année pour sensibiliser les élèves à l'apprentissage du latin, nous avons eu trop de volontaires et il a fallu trier ! Quand je demande si l'on peut créer un autre groupe ou une autre classe, on me répond que c'est impossible, car il y a un quota défini par le Rectorat. Quand je demande si l'on peut demander une extension du quota au prochain CA, on me répond que ça ne servirait à rien, car on ne sait pas combien d'élèves seront volontaires l'an prochain... 
C'est sûr qu'avec un raisonnement pareil, on n'a pas besoin d'une prochaine réforme pour niveler vers le bas : nous le faisons déjà si bien nous-mêmes !
C'est sûr qu'avec un raisonnement pareil, on n'a pas besoin d'une prochaine réforme pour niveler vers le bas : nous le faisons déjà si bien nous-mêmes !
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Un quota fixé par le rectorat ? ça ne serait pas contraire à une certaine circulaire ça ?
De mon côté je ne me plains pas, mes six 2des de l’an dernier sont devenus neuf 1res (un abandon et quatre reprises bien aiguillées par ma chouette collègue) ; l’hallucinant c’est que le lycée les a appelés en juillet pour savoir s’ils étaient vraiment sûrs de vouloir prendre l’option !!! ben oui, au cas où on pourrait les décourager… la même direction qui prétend ne pas ouvrir un groupe en dessous de 10 élèves…
De mon côté je ne me plains pas, mes six 2des de l’an dernier sont devenus neuf 1res (un abandon et quatre reprises bien aiguillées par ma chouette collègue) ; l’hallucinant c’est que le lycée les a appelés en juillet pour savoir s’ils étaient vraiment sûrs de vouloir prendre l’option !!! ben oui, au cas où on pourrait les décourager… la même direction qui prétend ne pas ouvrir un groupe en dessous de 10 élèves…
- Clecle78Esprit sacré
Tant mieux pour vous. Vous êtes sûrement de meilleurs profs que moi
- uneodysséeNeoprof expérimenté
Euh non, je ne pense pas ! Ces élèves ne me connaissent pas, c’est leur prof de français de 2de (lettres classiques aussi) qui les a convaincus…
Il y a tellement de facteurs extérieurs à nous… Les Terminales de cette année sont cinq, ils étaient quatorze en 2de – et comme une a repris en 1re, j’ai eu en fait 10 abandons sur 14 entre la 2de et la 1re ! C’est pas terrible pour l’estime de soi mais en fait il faut se défaire de cette idée. Une «populaire» a arrêté, et d’autres ont suivi, c’est aussi bête que ça parfois.
Il y a tellement de facteurs extérieurs à nous… Les Terminales de cette année sont cinq, ils étaient quatorze en 2de – et comme une a repris en 1re, j’ai eu en fait 10 abandons sur 14 entre la 2de et la 1re ! C’est pas terrible pour l’estime de soi mais en fait il faut se défaire de cette idée. Une «populaire» a arrêté, et d’autres ont suivi, c’est aussi bête que ça parfois.
- PhyliaNiveau 9
uneodyssée a écrit:Un quota fixé par le rectorat ? ça ne serait pas contraire à une certaine circulaire ça ?
De mon côté je ne me plains pas, mes six 2des de l’an dernier sont devenus neuf 1res (un abandon et quatre reprises bien aiguillées par ma chouette collègue) ; l’hallucinant c’est que le lycée les a appelés en juillet pour savoir s’ils étaient vraiment sûrs de vouloir prendre l’option !!! ben oui, au cas où on pourrait les décourager… la même direction qui prétend ne pas ouvrir un groupe en dessous de 10 élèves…
Quelle circulaire ??? Si on me donne des billes, je suis prête à remonter au créneau !
EloahExpert
C'est anecdotique mais révélateur peut-être de ce qui peut décourager les élèves : cette année ma fille aura grec un soir entre 17h et 19h (en ayant commencé à 8h et avec 45 mn de pause le midi).
AphrodissiaMonarque
Clecle78 a écrit:Tant mieux pour vous. Vous êtes sûrement de meilleurs profs que moi
De mon côté, c'est la berezina.
Seuls 6 élèves se sont inscrits en latin en 2e et dans mon groupe multiniveau en grec, elles sont 2 : 1 en 2e et l'autre en 1e. Les 3 de rerminale de l'an dernier, fatalement, ont eu leur bac, celle de 1e a déménagé et 3 de seconde ont abandonné. Ce qui est dommage surtout, c'est qu'il y en a 2 qui étaient vraiment bons, ils comprenaient bien et suivaient un peu ceux de terminale, mais voilà : ils sont "fatigués" et veulent leur heure de dejeuner
Il n'y a que mon groupe de latinistes de 1e/terminale qui est resté étoffé (18 élèves).
Et pourtant, je vais faire le tour des collèges du secteur tous les ans, et à la rentrée, je passe dans toutes les classes de 2e et de 1e pour proposer un essai en grec surtout. Je croise des regards intéressés mais c'est sur l'heure du repas
(la pause méridienne est d'1h30, mon cours de 55 minutes: il y a quand même le temps de déjeuner)._________________
Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
mamieprofGrand sage
Eloah a écrit:C'est anecdotique mais révélateur peut-être de ce qui peut décourager les élèves : cette année ma fille aura grec un soir entre 17h et 19h (en ayant commencé à 8h et avec 45 mn de pause le midi).
En conseil péda on a demandé que les langues anciennes ne soient plus le soir après les cours (il y a déjà DNL, théâtre, maths complémentaires) ni le mercredi après midi (arts plastiques, cinéma, maths expertes, LV3) ça a été voté au CA.
Cependant les promotions de Latin sont de plus en plus faibles mais nos collègues font le plein comme jamais en Grec qui existe à présent dans les collèges de secteur.
- EloahExpert
mamieprof a écrit:Eloah a écrit:C'est anecdotique mais révélateur peut-être de ce qui peut décourager les élèves : cette année ma fille aura grec un soir entre 17h et 19h (en ayant commencé à 8h et avec 45 mn de pause le midi).
En conseil péda on a demandé que les langues anciennes ne soient plus le soir après les cours (il y a déjà DNL, théâtre, maths complémentaires) ni le mercredi après midi (arts plastiques, cinéma, maths expertes, LV3) ça a été voté au CA.
Cependant les promotions de Latin sont de plus en plus faibles mais nos collègues font le plein comme jamais en Grec qui existe à présent dans les collèges de secteur.
Elle est en Terminale, ils ont déjà un EDT chargé, je trouve dommage d'avoir choisi un tel horaire, autant pour le collègue que pour les élèves.
- NLM76Grand Maître
J'ai laissé cette année les langues anciennes à ma collègue... et je crois que j'ai bien fait : ayant pris un 80% pour avoir un peu de temps, j'ai un très bon EdT — sans quoi mon temps partiel n'aurait servi à rien. Mais elle, se fait souris dans son morceau d'emmental.
Reposant aussi de ne pas se battre contre ces moulins à vent... même si en français aussi, il est difficile d'échapper au donquichottisme.
Reposant aussi de ne pas se battre contre ces moulins à vent... même si en français aussi, il est difficile d'échapper au donquichottisme.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- AustrucheerranteHabitué du forum
Clecle78 a écrit:Grosse déprime. Presque tous mes élèves (5/7)ont abandonné après la seconde: " on en a fait 4 ans", " c'est trop d'heures de cours" " machin a abandonné donc j'abandonne aussi". Je me décarcasse et voilà le résultat. Jamais vu ça dans mes précédents établissements. C'est une population campagnarde. Gros trajets en bus. Peu ou pas de culture. Franchement je ne sais plus quoi faire ...
J'avais, latin et grec confondu, une petite vingtaine d'élèves inscrits en seconde l'an dernier (ils devraient être une quinzaine cette année). Deux seulement continuent l'option en première.
OudemiaBon génie
C'est à pleurer
VicomteDeValmontGrand sage
Tout a été fait pour sabrer les langues anciennes. Et par conséquent les filières universitaires, puis les concours de LC.
_________________
Cette insigne faveur que votre coeur réclame
Nuit à ma renommée et répugne à mon âme.
J'aime le
, je m'y syndique !
AscagneGrand sage
- Pour témoigner, mais je préfère que ce soit un peu entre nous:
- 7 inscrits en seconde. Je me demande si je ne peux pas essayer de "recruter" au sein des deux classes où c'est possible (dont celle dont je suis PP) pour compléter (auprès d'élèves qui n'ont pas d'options ou qui n'auraient pas compris qu'on peut commencer le grec ou le latin cette année) mais ça sent la douce illusion...
Mes anciens élèves de seconde sont reconduits, alors qu'en fait, une bonne élève que je voudrais garder dans le groupe veut arrêter, tandis que les "hellénistes" qui n'ont même pas daigné faire l'effort de conquérir l'ensemble de l'alphabet et travailler ne serait-ce que sur des textes traduits, sont reconduits aussi alors que je voudrais bien ne plus les voir. Je ne m'attends pas à une super ambiance lors des premiers cours et je me demande comment faire car vraiment, les élèves en question ne faisaient presque rien mais gênaient le cours.
Pendant ce temps, pas de poste de LC au collège. Je fais mes quinze heures au lycée. D'un côté, s'il y a besoin de faire des cours de façon temporaire au collège pour aider, pourquoi pas ; d'un autre côté, je me sens complètement incapable de faire cours à des collégiens (ayant déjà du mal avec la pédagogie et la didactique en seconde
) ; dans tous les cas, je ne me vois pas faire des HSA à l'année là-bas. Et pourtant, une année éventuellement sans latin au collège, évidemment, qu'est-ce que ça veut dire pour l'an prochain au lycée ?
J'écris tout ça mais je me sens hypocrite. Il est clair que si, l'an prochain, un poste de post-doc intéressant, ou de PRAG, ou autre (je ne rêve pas cependant), se présente, je n'aurai pas trop de scrupule à laisser mon poste dans le secondaire vacant - mais ce n'est pas de ma faute si la filière est dans cette difficulté.
- Agrippina furiosaFidèle du forum
Rire jaune hier soir : ma fille, en 1ere, a ses 2h de latin hebdo le vendredi de 16 à 18. Mais elle aura le temps de bien s'y préparer puisqu'elle n'a cet aprem là qu'une heure de cours de 13 à 14. Et elle s'en sort bien, ses camarades latinistes finissent eux quasiment tous à midi. Autant dire que la pauvre collègue, que je ne connais pas, risque de voir ses effectifs fondre drastiquement ...
Et moi j'ai 34 inscrits en 5eme et il va falloir en virer 4 ou 5 ...
Mais sinon on encourage bien les langues anciennes, pas de souci
Et moi j'ai 34 inscrits en 5eme et il va falloir en virer 4 ou 5 ...
Mais sinon on encourage bien les langues anciennes, pas de souci
e-WandererGrand sage
Il y a eu une question à l'Assemblée hier au sujet des recrutements en langues anciennes :
C'est à 1 h 9 min. 13 sec.
C'est à 1 h 9 min. 13 sec.
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
*Ombre*Grand sage
J'ai écouté mais j'a pas compris. Il va y avoir du latin et du grec en Sixième ? Quel rapport avec le soutien ?
Sinon, dans la soi-disant revalorisation des langues anciennes, leur remettre de vrais horaires disciplinaires fléchés dans la DHG, ça les a pas effleurés ?
Sinon, dans la soi-disant revalorisation des langues anciennes, leur remettre de vrais horaires disciplinaires fléchés dans la DHG, ça les a pas effleurés ?
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