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Parménide
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Mon retour vers la philosophie (agrégation?) Empty Mon retour vers la philosophie (agrégation?)

par Parménide Mer 18 Jan 2023 - 16:28
Bonjour à tous Smile

Cela fait extrêmement longtemps que je ne suis pas venu et peut-être que tous les membres de l'époque ne sont plus présents, en tous cas certains me reconnaitront.

Il y a quelques années j'ai beaucoup utilisé le forum en vue de préparation au capes de philosophie. J'ai arrêté ma préparation en raison d'une violente dépression, (ou plutôt un état anxieux très dur à gérer fait d'effondrements et de rétablissements successifs), suite à une agression dont j'ai été l'objet dans la rue.

A la suite de tout ça j'ai décidé de renoncer définitivement au capes. J'étais plutôt sur la bonne voie mais je me mettais de toute façon trop de pression, obnubilé par le fait d’être admis. Et surtout: j'étais très inefficace dans l'organisation et l'acquisition de connaissances, avec une mentalité beaucoup trop scolaire! Aussi, j'ai décidé depuis quelques temps de revenir à la base de la base, à savoir l'activité philosophique et de lecture, sans me mettre la pression de l'agrégation. Car c'est au final ce qui risque de m'intéresser: l'agrégation.

Je précise tout de suite que l'enseignement n'est plus vraiment ma priorité (et notamment pas dans les classes terminales vu la situation d'aujourd'hui et ce qui se passe dans le secondaire affraid ) . Ce qui m'intéresse, après avoir acquis un niveau suffisant, c'est tenter l'agrégation pour me sentir plus légitime en philo et si jamais je veux faire un travail de recherche (mais là aussi je ne suis pas sûr de ma conviction car je me rends compte que, bien que des questions précises puissent m'intéresser, je reste très orienté "philosophie générale", curiosité naturelle oblige), et plus largement si je veux écrire, qu'il s'agisse de philosophie au sens strict ou des textes plus littéraires (en vérité - et c'est l'une des rares certitudes que j'ai - le domaine qui m'a toujours passionné est ce qui est à la charnière de la philo et des lettres)  

Par contre, faire du Derrida par exemple quand on a une maitrise insuffisante d'auteurs canoniques n'est pas le meilleur moyen de réussir les concours de philo, mais ça je le sais depuis longtemps...

En cas de réussite à l'agrégation cela ne veut pas dire que je refuserai catégoriquement d'enseigner, notamment s'il s'agit d'avoir un contrat dans une fac, ne serait ce que pour faire des TD avec des L1 ou L2 (on donne aux jeunes agrégés le travail que les enseignants chercheurs ne veulent pas faire bien souvent...)

Je reste lucide: il y a d'innombrables agrégés -docteurs qui restent dans le secondaire des années durant, sans jamais rien obtenir de stable à la fac

Je connais les objections : l'agrégation est à la base un concours de recrutement, il n'est pas un "passeport" pour entrer dans le "pays" des grands universitaires. Certes, il n’empêche que réussir l’agrégation aura des conséquences positives sur ma vie, et me permettra de me rapprocher de la recherche.

Donc voilà: exit définitivement le CAPES, et je réfléchis à l'agrégation (que je n'ai jamais tentée).

J'avais tenté le CAPES plusieurs fois, toujours avec de très mauvaises méthodes de travail et me mettant une pression monstrueuse: je n'ai jamais dépassé 7.5 de moyenne.

Jamais je n'ai osé, malgré parfois des propositions concrètes, faire des vacations , car je suis convaincu que JAMAIS je ne me sentirai légitime devant une classe sans une réussite officielle (j'ai sans doute tort mais je ne puis fonctionner autrement...)

Mieux vaut tard que jamais j'ai enfin réussi à abandonner en grande partie cette posture d'étudiant qui se braque sur une réussite à un concours, quémandant presque la validation auprès d'un jury et j'ai enfin compris que la réussite à l'agrégation ne sera que la conséquence logique d'une vraie capacité à philosopher.

J'ai la preuve de mes capacités vu que à l'époque où je préparais j'étais coaché par un agrégé normalien qui me disait que mes copies étaient au niveau du haut du panier , et que je n'avais pas à craindre de nouvel échec: de fait je montais à 10 -12 sur certains sujets, même quelques incursions à 13-14. Par contre j'ai toujours été faible en morale et politique (7 souvent).

  Donc c'est rageant que malgré un potentiel je soie resté bloqué pour des raisons purement psychologiques, heureusement ça change...

Les quelques résultats d'entrainements que je viens de donner concernaient donc le CAPES , mais si je me détourne de ce concours, je crois que ça restera globalement valable pour l'agrégation, à ceci près qu'il faut rajouter la charge d'un très gros travail sur programme!  

Ceci dit je reste fragile du point de vue des connaissances, avec des domaines philosophiques assez bien maitrisé d'autres beaucoup moins.

ça fait deux ans que j'ai envie de passer l'agrégation, mais hors de question de se prendre un 4 en première dissertation en tombant sur "le scrupule" ou "l'harmonie", j'ai l’intention d’être au top niveau en philo générale avant de me lancer dans un programme d'agrégation stricto sensu.

L’énorme point positif est que j'ai enfin compris qu'il est ridicule de préparer des concours d'un tel niveau en se limitant à des extraits prélevés dans des livres de terminale: il faut travailler à même les œuvres dans leur intégralité. J'ai enfin cessé d’être dans le déni de cette réalité, provoqué par la pression.

Je lis donc des œuvres.

Problème: j'ai des résidus de mauvais réflexes qui risquent de durer, et je lis parfois les textes en me mettant trop la pression de trouver des problématiques et des thèses. Surtout dans des textes en particuliers (le fameux problème du texte sournois car faussement très clair...) où a priori on ne voit rien de très problématique ou conceptuel.

Quels conseils pouvez-vous me donner sur ce point?

Et plus largement, le projet que je forme là plus ou moins, est-il cohérent selon vous?

Un grand merci à tous ceux qui auront eu la patience de me lire Smile


Dernière édition par Parménide le Mer 18 Jan 2023 - 19:19, édité 1 fois

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"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)

"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)

"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)

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par lene75 Mer 18 Jan 2023 - 16:40
Sans me prononcer sur le fond, il me semble que pour avoir officiellement l'agrégation, il faut la valider par le stage (a priori dans le secondaire : une affectation ailleurs pour l'année de stage me paraît peu envisageable dans ton cas) sans quoi on en perd le bénéfice.

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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
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par Parménide Mer 18 Jan 2023 - 16:50
lene75 a écrit:Sans me prononcer sur le fond, il me semble que pour avoir officiellement l'agrégation, il faut la valider par le stage (a priori dans le secondaire : une affectation ailleurs pour l'année de stage me paraît peu envisageable dans ton cas) sans quoi on en perd le bénéfice.

Oui c'est une question purement technique sur laquelle j'avais cherché des informations : apparemment dès lors qu'on est admis à l'agrégation on reste quoi qu'il arrive "agrégé de l'université" ; le fait de ne pas enseigner ou de ne pas faire le stage, en revanche ne permet pas de maintenir le bénéfice du concours (pareil pour le capes d'ailleurs)

De toute façon mon cas ne diffère pas des autres en ce que les admis, la plupart du temps vont dans le secondaire dès le début.

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par Leclochard Mer 18 Jan 2023 - 16:50
Je me souviens bien de toi, Parménide, de tes raisonnements qui tournaient en rond, de tes doutes sur la méthodologie ou sur ton envie d’enseigner (déjà). Je me souviens bien qu’après des pages et des pages de conseils, tu ne t’étais pas présenté aux épreuves…
Tu sembles avoir mûri. Je te souhaite bon courage pour l’agrégation !

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par Malaga Jeu 19 Jan 2023 - 6:39
Leclochard a écrit:Je me souviens bien de toi, Parménide, de tes raisonnements qui tournaient en rond, de tes doutes sur la méthodologie ou sur ton envie d’enseigner (déjà). Je me souviens bien qu’après des pages et des pages de conseils, tu ne t’étais pas présenté aux épreuves…
Tu sembles avoir mûri. Je te souhaite bon courage pour l’agrégation !

Idem, je me souviens de tes nombreuses interrogations à l'époque.

Bon courage pour l'agrégation, pour laquelle je ne saurais te donner des conseils, malheureusement.

Je me demande simplement si tu travailles en même temps que tu prépares cette agrégation et, si c'est le cas, comment tu arrives à concilier les deux ?

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par DesolationRow Jeu 19 Jan 2023 - 7:19
Je me demande quand même s’il est bien raisonnable de passer l’agrégation dans le but de ne surtout pas enseigner. Il me semble que le temps peut être mieux employé.
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par Iridiane Jeu 19 Jan 2023 - 8:01
Je ne suis pas prof de philo, mais je trouve ton message très curieux : passer l’agrégation est en effet une porte d’entrée vers le monde universitaire, mais parmi bien d’autres - en particulier une thèse.
Si ce que tu aimes, c’est écrire et philosopher, comme tu le dis, mais que tu ne cours pas après l’enseignement, pourquoi ne pas commencer par faire un projet de thèse et demander un contrat doctoral, quitte ensuite à passer l’agrégation spéciale des docteurs (comme filet de sécurité)? Tu pourras ainsi t’adonner à ce qui t’intéresse, tout en faisant quelques TD dans le supérieur, avant de partir dans le secondaire - car comme tu le sais même avec un doctorat on ne va souvent pas beaucoup plus loin que le secondaire, hélas.
Le combo agreg + doctorat ouvre tout de même des possibilités à long terme (prepa, postes de PRAG, même si là encore les places sont chères).
Alors tu vas me dire que tu souhaites rester généraliste : je peux l’entendre, mais à mon avis il ne s’agit pas de cela. L’agrégation, même si c’est un concours très exigeant, n’est pas un diplôme qui sanctionne un niveau dans telle ou telle matière, c’est un concours de recrutement pour les gens qui souhaitent enseigner, d’une manière ou d’une autre. Or, ton message l’envisage manifestement comme un défi lancé à toi même pour te prouver que, oui, tu es un bon philosophe. Peut être que l’agrégation te donnera un meilleur sentiment de légitimité dans ta discipline, mais si tu manques à ce point de légitimation, il me semble que c’est un problème psychologique (sans jugement de ma part hein!) que l’agrégation ne saurait résoudre. Et si tu n’es pas à fond sur le désir d’enseignement, ce concours risque de représenter un carcan plus qu’une libération, surtout si tu n’as « que » ça.
Pour le reste, et là encore sans être dans ta discipline (mais je pense c’est pareil partout), tu adoptes la bonne méthode : il est en effet impossible de passer ce concours sans une très bonne maitrise des oeuvres.
Quoi que tu décides en définitive, je te souhaite bon courage dans tes projets !
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par Ruthven Jeu 19 Jan 2023 - 8:27
Iridiane a écrit:
Si ce que tu aimes, c’est écrire et philosopher, comme tu le dis, mais que tu ne cours pas après l’enseignement, pourquoi ne pas commencer par faire un projet de thèse et demander un contrat doctoral, quitte ensuite à passer l’agrégation spéciale des docteurs (comme filet de sécurité)?

L'agrégation spécifique aux docteurs n'existe pas en philosophie.
Iridiane
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par Iridiane Jeu 19 Jan 2023 - 8:30
Ah alors au temps pour moi!
Jenny
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par Jenny Jeu 19 Jan 2023 - 12:32
DesolationRow a écrit:Je me demande quand même s’il est bien raisonnable de passer l’agrégation dans le but de ne surtout pas enseigner. Il me semble que le temps peut être mieux employé.

+1. L'agrégation est un concours de recrutement avant tout pour le second degré.
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par Athanor Jeu 19 Jan 2023 - 13:55
[quote="Parménide"]
lene75 a écrit:apparemment dès lors qu'on est admis à l'agrégation on reste quoi qu'il arrive "agrégé de l'université" ; le fait de ne pas enseigner ou de ne pas faire le stage, en revanche ne permet pas de maintenir le bénéfice du concours

Non "l'agrégation du supérieur" est un concours qui n'existe plus qu'en droit et en éco-gestion (en économie jusqu'en 2020) qui permet d'obtenir un poste de professeur des universités. Il ne faut pas le confondre avec notre agrégation, qui est bel et bien un concours pour obtenir un poste dans le secondaire (Lycée, collège), éventuellement dans le supérieur si on parvient à obtenir un poste (PRAG, CPGE).

Donc non on ne reste pas "agrégé" si on refuse de prendre son poste dans le secondaire. Ceci dit il est vrai que si l'on a été agrégé dans le passé, puis qu'on parvient à obtenir un poste de chercheur (CNRS / McF) alors on peut se faire "réintégrer" dans le corps des agrégés par voie de détachement et retourner dans le secondaire. En ce sens on ne perd pas le bénéfice de l'agrégation, mais c'est seulement parce qu'on a réussi un concours bien plus difficile par la suite ! Et c'est conditionné à l'acceptation par les instances, ce n'est pas de droit.

Par contre avoir obtenu l'agrégation, même si on en a perdu le bénéfice, peut bien sûr être vu comme un avantage dans la compétition pour obtenir une bourse de thèse. Ceci dépendra beaucoup des disciplines et des lieux. En mathématiques, là ou j'ai préparé l'agrégation (PACA), on ne donnait pas de bourse de thèse à un candidat qui n'avait pas réussi l'agrégation. C'était utilisé comme un filet de sécurité pour le futur docteur et comme un test de niveau. En physique, là ou j'ai fait mon master et mon doctorat (région parisienne), l'agrégation n'était pas vraiment un critère d'obtention d'un contrat doctoral. Les bourses de thèses étaient suffisamment nombreuses et le niveau moyen en master était suffisant.
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par Iridiane Jeu 19 Jan 2023 - 14:27
Je ne pense pas que le posteur parlait de l'agrégation du supérieur. En fait, dans le mot "agrégé.e", il ne faut pas confondre deux choses: 1/ le statut d'agrégé, qui correspond à un emploi dans le service public (éducation nationale ou enseignement supérieur) ; 2/ le titre d'agrégé, qui en fait est "agrégé de l'université", du moins pour l'agrégation externe. Si l'on renonce à son poste, on perd le statut d'agrégé mais pas le titre, c'est pour cela qu'on peut toujours marquer sur un CV que l'on est agrégé, par exemple (d'où ce que tu disais Athanor sur l'importance de ce titre pour l'obtention des contrats doctoraux dans les disciplines où il y a une agrégation). Rien à voir en effet avec l'agrégation du supérieur qui existe dans certaines disciplines (droit par exemple).
Ce qui est certain, c'est que passer l'agrégation seulement pour avoir le titre sans le poste qui va avec n'a guère d'intérêt, car rares sont les corps de métier autres que l'enseignant où l'agrégation peut être valorisée (surtout en lettres / sciences humaines), d'une part parce que l'agrégation est finalement une réalité assez peu connue du grand public, d'autre part parce qu'on a souvent l'impression qu'il s'agit d'un concours demandant des capacités très spécifiques inadaptables à d'autres secteurs, ce qui est en fait parfaitement faux, car l'agrégation mobilise différentes compétences et témoigne d'une grande capacité de travail, d'organisation, de réactivité. Mais bref, là n'est pas le sujet Wink
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par Iridiane Jeu 19 Jan 2023 - 14:39
Par ailleurs, il n'est pas vraiment exact de dire que l'agrégation est prioritairement un concours du secondaire. Selon les textes, l'agrégation est conçue pour enseigner dans le supérieur et dans le cycle terminal des classes de lycée (soit première et terminale). C'est en fait une anomalie que des agrégés enseignent au collège et en seconde, même si c'est ce qui se passe dans les faits (les textes ne sont absolument pas respectés). C'est ce qui explique et justifie à l'origine que l'agrégé fasse moins d'heures et gagne plus - même si l'on peut tout à fait débattre de cette justification. Ce qui est certain, c'est qu'elle tombe en partie (cette justification) dès lors que certifiés et agrégés exercent dans les mêmes niveaux.
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par lene75 Jeu 19 Jan 2023 - 14:45
En philo, il y a tellement peu de postes et tellement de gens qui lorgnent dessus que ça me paraît complètement illusoire d'espérer obtenir un poste CNRS ou de maître de conf en n'ayant pas eu un parcours académique brillant, surtout si on ne valide pas son agrégation, sauf à être déjà bien introduit dans le milieu. En tout cas je ne miserais pas là-dessus. Pour l'immense majorité des gens, l'agrégation conduit à l'enseignement secondaire dans les conditions qui sont ce qu'elles sont. La proportion d’agrégés est très importante en philo. Je n'ai pas regardé ce qu'il en était ces derniers temps, mais il y a eu toute une période où il y avait significativement plus de postes à l'agrégation qu'au Capes, et donc beaucoup plus d’agrégés que de certifiés recrutés.

Pour la philo générale, je trouve plutôt efficace de travailler sur des extraits, ça permet d'avoir des arguments précis. Pas forcément ceux des livres de terminale : mieux vaut les choisir soi-même. Il faut se méfier des connaissances trop vagues et de l'érudition qui fait passer à côté d'une problématisation serrée. J'ai eu l'occasion de constater que ceux qui sortaient des épreuves en demandant DE QUOI on avait parlé, et en faisant étalage de leur érudition en lien avec le sujet échouaient souvent... comme nos élèves de terminale, d'ailleurs. Je n'ai jamais été "dans le haut du panier", comme tu dis, je ne suis pas quelqu'un de brillant qu'on remarquerait parce qu'il sort du lot, encore maintenant je dois faire partie des collègues qui en savent le moins, mais en étant méthodique et en ne me dispersant pas, j'ai eu les concours, en répondant aux attentes si j'en crois mes classements. Ça reste des concours académiques destinés à recruter de futurs profs, donc qui privilégient la clarté de l'argumentation et la précision des connaissances et de leur exposition, même si elles restent limitées.
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par Jenny Jeu 19 Jan 2023 - 14:47
Iridiane a écrit:Par ailleurs, il n'est pas vraiment exact de dire que l'agrégation est prioritairement un concours du secondaire. Selon les textes, l'agrégation est conçue pour enseigner dans le supérieur et dans le cycle terminal des classes de lycée (soit première et terminale). C'est en fait une anomalie que des agrégés enseignent au collège et en seconde, même si c'est ce qui se passe dans les faits (les textes ne sont absolument pas respectés). C'est ce qui explique et justifie à l'origine que l'agrégé fasse moins d'heures et gagne plus - même si l'on peut tout à fait débattre de cette justification. Ce qui est certain, c'est qu'elle tombe en partie (cette justification) dès lors que certifiés et agrégés exercent dans les mêmes niveaux.

Dans les faits, un agrégé de philosophe a beaucoup plus de probabilité d'être en lycée que dans le supérieur. Le cycle terminal fait partie du secondaire.
Passer l'agrégation sans souhaiter y enseigner est étrange.
Iridiane
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par Iridiane Jeu 19 Jan 2023 - 15:00
Tout dépend des académies et des disciplines : en région parisienne, il y a beaucoup de lycées, donc c'est sans doute vrai, ça l'est beaucoup moins dans certains endroits. Bon, de toute façon, en philo, la question ne se pose pas.
EDIT: tu parlais des agrégés de philosophie en lycée, pardon, j'ai mal lu. Oui, je suis d'accord donc, mais j'aborde ce problème dans le suite de mon message.
Je suis d'accord pour dire que passer l'agrégation en ne voulant à tout prix pas mettre un pied dans le secondaire est étrange. En revanche, on peut passer l'agrégation, non pas par choix, mais parce qu'elle est nécessaire pour enseigner dans le supérieur. Mais dans ce cas il faut être prêt à passer par la case secondaire, au moins quelques années. Et j'abonde dans le sens de Lene, cela implique d'avoir un cursus académique très très très solide, condition nécessaire mais pas toujours suffisante.
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par Hélips Jeu 19 Jan 2023 - 15:10
Je sais que ça dépend énormément des domaines, mais, ceux qui sont de la partie, dites moi, en philosophie, annoncer une agrégation à pas loin de 40 ans, ça peut réellement servir pour obtenir un poste dans le supérieur ? J'imagine que ça dépend du parcours avant, mais comme d'après ce que je comprends, Parménide n'est pas docteur en philosophie, ce n'est pas parfaitement illusoire ?

Autant obtenir l'agrégation ou le CAPES à 40 ans, ce n'est pas du tout impossible, autant pour obtenir un poste directement dans le supérieur, j'imagine qu'il faut cocher un minimum de cases parmi normalien, agrégé dans un bon rang, connu des services via des vacations, une thèse dirigée par quelqu'un de bien placé. Ou alors peut-être : Parménide, est-ce que tu as un parcours professionnel particulièrement original qui pourrait te rendre unique ?

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Un jour, je serai prof, comme ça je serai toujours en vacances.
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par lene75 Jeu 19 Jan 2023 - 15:23
Hélips a écrit:Je sais que ça dépend énormément des domaines, mais, ceux qui sont de la partie, dites moi, en philosophie, annoncer une agrégation à pas loin de 40 ans, ça peut réellement servir pour obtenir un poste dans le supérieur ? J'imagine que ça dépend du parcours avant, mais comme d'après ce que je comprends, Parménide n'est pas docteur en philosophie, ce n'est pas parfaitement illusoire ?

Autant obtenir l'agrégation ou le CAPES à 40 ans, ce n'est pas du tout impossible, autant pour obtenir un poste directement dans le supérieur, j'imagine qu'il faut cocher un minimum de cases parmi normalien, agrégé dans un bon rang, connu des services via des vacations, une thèse dirigée par quelqu'un de bien placé. Ou alors peut-être : Parménide, est-ce que tu as un parcours professionnel particulièrement original qui pourrait te rendre unique ?

Voilà qui est bien résumé. La philosophie est probablement l'une des disciplines dans lesquelles il est le plus difficile d'avoir un poste dans le supérieur, vu d'une part le petit nombre d'étudiants et d'autre part le niveau de concurrence. Pour rappel, pendant des années, il y avait moins de postes à l'agrégation de philosophie que de normaliens qui la présentaient : ça situe un peu la concurrence.

De brillants agrégés docteurs de 40 ans qui ont des publications, qui sont dans les petits papiers de l'inspection, qui font des khôlles en prépa depuis des années ou qui fréquentent le milieu universitaire et qui ont derrière eux 15 ans d'enseignement secondaire, il y en a suffisamment pour ne pas aller chercher quelqu'un sorti de nulle part si on ne veut pas prendre un petit normalien tout frais émoulu de son monitorat. Ce n'est pas absolument impossible. Il y a toujours des OVNIS, mais on ne peut pas bâtir un plan de carrière sur cet espoir, sauf effectivement à avoir une compétence particulière et rare à valoriser.

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par Iridiane Jeu 19 Jan 2023 - 16:16
Je suis entièrement d’accord avec les deux dernières interventions. Même si nous ne connaissons pas le détail du parcours de la personne qui poste, le poste dans le supérieur me semble tout à fait inenvisageable.
A titre personnel, je fais les campagnes MCF depuis deux ans (en lettres), et les conditions énumérées ci dessus sont le minimum attendu - à l’exception du critère normalien, qui joue sans doute sur la prépa mais beaucoup moins à la fac (c’est même un repoussoir pour certains membres des comités de sélection, si j’en crois beaucoup de remarques entendues en off). Mais tout le reste est attendu, et en particulier une expérience déjà très approfondie dans le supérieur (postes d’ATER etc).
En philo spécifiquement, c’est souvent encore plus dur qu’ailleurs d’avoir un poste de McF. En revanche, c’est moins difficile (en comparaison, pas dans l’absolu) au CNRS, où les philosophes sont plutôt favorisés. Mais les exigences énumérées ci dessus sont les mêmes, et on est en plus en concurrence avec des candidats internationaux.
Pour ce qui est de l’âge, il est maintenant très fréquent d’être recruté à 40 ans… mais en général on a commencé à candidater autour de 30 ans. Commencer à candidater dans le sup à 40 est en effet voué à l’échec me semble-t-il, autant le dire clairement.
Shajar
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Vénérable

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par Shajar Jeu 19 Jan 2023 - 16:19
Résumons : c'est complètement irréaliste.

Déjà, il faut que tu aies l'agreg, ce qui n'a rien d'évident pour personne.
Ensuite, il faut que tu fasses une thèse, ce qui dure un minimum de 3 ans, souvent plus, nécessite un directeur volontaire et n'a rien d'une mince affaire. Rappelons que plus de 2/3 des doctorants en sciences humains abandonne avant la fin.
Il faut aussi que tu publies, que tu participes à des colloques, pour avoir de quoi qualifier en tant que maître de conférence.
Tu as 36 ans aujourd'hui ; tu vas postuler en fac à presque 45 ans. Qui t'embaucherait, quand on a un gros vivier de gens beaucoup plus jeunes, beaucoup plus qualifiés (si mes souvenirs sont bons, tu n'es pas passé par l'ENS ou une grande école), et avec des parcours beaucoup moins chaotiques ? De quoi vas-tu vivre pendant toutes ces années ? Es-tu prêt à supporter encore 10 à 15 ans de précarité (années de concours, années de thèse, années de post-doc/ATER, années d'attente), dans l'espoir très probablement illusoire d'obtenir un poste en fac ?

Si l'enseignement dans le secondaire ne te dit vraiment rien, va vers un autre domaine, une bonne fois pour toute. Soit, si tu as de quoi vivre sans bosser, essaye directement de faire de la recherche sans agrégation ; soit trouve un job qui pourrait combler tes envies, dans l'édition par exemple, même si le milieu est difficile.
Mais là, tu risques surtout de connaître un de ces scénarios, par ordre de probabilité :
- passer l'agrégation, la planter, et te retrouver le bec dans l'eau après une ou plusieurs années de concours
- passer l'agrégation, la réussir, et te retrouver dans le secondaire
- passer l'agrégation, la réussir, la refuser, et te retrouver le bec dans l'eau
- passer l'agrégation, la réussir, trouver un contrat doctoral par miracle, et te retrouver le bec dans l'eau à la fin de ta thèse
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Habitué du forum

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par Iridiane Jeu 19 Jan 2023 - 16:24
Par ailleurs, je rebondis sur l’un des propos initiaux « avoir un contrat dans une fac »… mais en fait, ça n’existe pas à proprement parler un « contrat dans une fac ». Soit tu es titulaire, soit tu as un CDD type ATER ou contrat LRU par exemple. Et tu ne donnes pas « quelques TD », tu fais le service d’un MCF pour un salaire de misère et en plus, tu ne peux pas renouveler ton contrat (sauf si tu es fonctionnaire en détachement mais même dans ce cas tu ne peux renouveler que 4 ans maximum). Le cas de figure de « quelques heures en TD », ce peut être des vacations, mais dans ce cas il te faut un emploi principal à côté, à la fois dans les faits (tu ne peux pas vivre de vacations, ça n’est pas un salaire) et en droit (le contrat de vacations repose sur une demande de cumul à un employeur principal). Et pour cela, nul besoin de l’agrégation!
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Mon retour vers la philosophie (agrégation?) Empty Re: Mon retour vers la philosophie (agrégation?)

par Parménide Jeu 19 Jan 2023 - 17:05
(je suis parfaitement conscient de vos objections et de votre scepticisme...)

Malaga a écrit:
Je me demande simplement si tu travailles en même temps que tu prépares cette agrégation et, si c'est le cas, comment tu arrives à concilier les deux ?

Hélas non... et ce n'est pas demain la veille...

J'étais pourtant relativement bien parti à l'époque où je participais activement en 2014-2015.

Et puis il y a sept ans, lors de mon agression, j'ai perdu mon smartphone où j'ai commis l'énorme imprudence de stocker beaucoup de données, non seulement en philo, mais aussi plus largement par rapport à mes écrits divers. :'(

Il s'en est suivi de cette perte, une décompensation psychologique dont je ne me suis jamais vraiment remis. Déjà qu'à l'époque de ma présence sur le forum j'avais une énorme fébrilité ainsi qu'une manie à tout surcontrôler, paralysé que j'étais par l'enjeu d'une réussite institutionnelle...

Enfin, j'ai remonté suffisamment la pente  au moins partiellement, pour refaire de la philosophie régulièrement sans pression: la BASE. En vue d'une préparation éventuelle à l'agrégation. Je dois surtout travailler mon organisation, point faible depuis toujours, rien n'est possible sans ça...

Iridiane a écrit:
Alors tu vas me dire que tu souhaites rester généraliste : je peux l’entendre, mais à mon avis il ne s’agit pas de cela. L’agrégation, même si c’est un concours très exigeant, n’est pas un diplôme qui sanctionne un niveau dans telle ou telle matière, c’est un concours de recrutement pour les gens qui souhaitent enseigner, d’une manière ou d’une autre.

Mon intérêt oscille toujours entre un pôle généraliste et un pôle plus spécialisé, plus érudit. Donc se spécialiser, oui , mais pas trop non plus... D'ailleurs quand j'ai fait mon mémoire de master, j'étais intéressé par mon sujet, évidemment, sans pour autant être absolument fasciné . Être électron libre est un peu ma caractéristique principale.

ça me met au cœur d'une contradiction qui n'est pas facile à résoudre: philo générale étant plutôt "terminale", tandis que la spécialisation (même si elle n'est pas extrême), est plus relative au supérieur. Donc voilà, va falloir que je trouve le moyen de tracer ma route entre les deux.

Iridiane a écrit:
Or, ton message l’envisage manifestement comme un défi lancé à toi même pour te prouver que, oui, tu es un bon philosophe. Peut être que l’agrégation te donnera un meilleur sentiment de légitimité dans ta discipline, mais si tu manques à ce point de légitimation, il me semble que c’est un problème psychologique (sans jugement de ma part hein!) que l’agrégation ne saurait résoudre.

Je ne me fais aucune illusion, ces aspects sont bien réels.

Après il sera difficile de soutenir qu'une éventuelle réussite à ce concours démolirait chez moi une estime de soi déjà faible ou inexistante. Autant se sublimer soi-même dans une activité qui me permet de ne pas trop me lamenter dans une vie... pas drôle.. Philosopher sans pression en vue de l'agrégation , à un moment donné.

Concernant tout l'aspect technico-adminsitratif, je crois que j'ai une marge de progression dans la connaissance , car c'est pas simple:

Si j'ai bien compris:

Sur le papier, l'agrégation n'a jamais été obligatoire pour enseigner à la fac c'est bien ça? Ni même pour commencer une thèse?
et le fait d'enseigner à la fac est uniquement conditionné par le fait d'avoir le statut de docteur (ou doctorant), n'est ce pas ? Or aujourd'hui c'est plutôt rare qu'un étudiant soit accepté en doctorat sans l'agrégation.

Pourtant, j'ai vu à la fac des profils multiples et ça m'a étonné: des gens devenus chargés de cours dont certains étaient certifiés (mais auparavant collés à l'oral de l'agreg), et en parallèle de ces cours ils étaient en thèse (ou pas d'ailleurs)+ cours en lycée (triple charge de travail...)

Autre profil: juste des doctorants n'ayant jamais réussi un concours , nommés chargés de cours (là c'est vraiment étrange, je ne vois pas comment c'est possible. Introduction dans le milieu?)

Si je comprends bien donner des cours à la fac et être doctorant ne vont jamais l'un sans l'autre , c'est bien ça? Et comme ce tout est très souvent en pratique conditionné par le succès à l'agrégation, ça montre bien que celle-ci est de toute façon plutôt connotée "enseignement supérieur"

_________________
"Les paroles essentielles sont des actions qui se produisent en ces instants décisifs où l'éclair d'une illumination splendide traverse la totalité d'un monde", Martin Heidegger, "Schelling", (semestre d'été 1936)

"Et d'une brûlure d'ail naitra peut-être un soir l'étincelle du génie", Saint-John Perse, "Sécheresse" (1974)

"Il avait dit cela d'un air fatigué et royal", Franz-Olivier Giesbert, "Le vieil homme et la mort" (1996)

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Iridiane
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Mon retour vers la philosophie (agrégation?) Empty Re: Mon retour vers la philosophie (agrégation?)

par Iridiane Jeu 19 Jan 2023 - 17:17
Pour te répondre au mieux :
- Nul besoin de l’agrégation pour assurer un TD, d’autant que les besoins des facs sont immenses.
- En général un doctorant contractuel (= financé) a une charge de cours, même légère.
- En philo, c’est quasiment impossible d’obtenir une bourse de thèse sans au miminum le CAPES, surtout (sans offense) à ton âge. Je t’ai dit des bêtises dans mon premier message, rectifiées ensuite : il existe dans certaines disciplines des agrégations réservées aux docteurs, mais pas en philo, donc passer l’agreg avant la thèse est d’autant plus indispensable. Mais de toute façon, cf point précédent, il y a fort à parier que tu ne puisses pas obtenir de contrat doctoral pour d’autres raisons.
Très honnêtement si ton plaisir est de faire de la philo pour ton épanouissement, je doute que passer l’agreg soit une bonne idée pour toutes les raisons déjà mentionnées. Et cela t’apportera sans doute davantage d’ennuis que de légitimité…


Dernière édition par Iridiane le Jeu 19 Jan 2023 - 17:38, édité 2 fois
Caspar
Caspar
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Mon retour vers la philosophie (agrégation?) Empty Re: Mon retour vers la philosophie (agrégation?)

par Caspar Jeu 19 Jan 2023 - 17:28
On peut donner des cours à la fac sans être doctorant: vacataire (avec emploi principal ailleurs en général), PRCE ou PRAG...aucune de ces situations ne correspondant à ton profil.

Et philosopher pour la plaisir tout en ayant un emploi par ailleurs ?
DesolationRow
DesolationRow
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Mon retour vers la philosophie (agrégation?) Empty Re: Mon retour vers la philosophie (agrégation?)

par DesolationRow Jeu 19 Jan 2023 - 17:32
Le fil s’écrit de lui-même : tout le monde essaie de dire gentiment que c’est une idée désastreuse, Parmenide va écrire des pavés pour dire qu’il comprend mais que même s’il a tort il a raison et ita deinceps.
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