- MarxouHabitué du forum
Nauge a écrit:Je veux dire que nous devrions être payés plus pour tout ce que nous faisons au quotidien qui enrichit nos cours comme :
- sorties
- présence aux salons ( pourquoi toujours les mêmes qui y vont??)
- innovations pédagogiques
- heures de remédiation
etc
Avant de nous demander de faire des heures sup pour gagner plus il serait bien de nous payer pour ce que nous faisons déjà en plus !
et cela ne veut pas dire que je pense que le système des primes est un bon système de rémunération.
Je dis oui à des primes en plus de l'augmentation que nous attendons encore !
La proposition de Macron n'a pas à se substituer au système déjà en place et nous faire oublier que nous avons perdu près de 20 % de nos salaires sur 20 ans.
]Et je n'ai jamais écrit que je travaillais mieux que les autres !
Heu, tu te contredis il me semble: dès ton premier message, tu as repris la distinction très discutable et très très spécieuse entre les "bons profs" et "ceux qui ne glandent rien", tout en rappelant le fameux mythe dégueulasse, colporté par le figaro notamment, qu'un certain nombre de collègues étaient aux abonnés absents durant le confinement.
Avec des collègues de ton acabit, le corps professoral n'a même pas besoin d'ennemis. Le vers est visiblement dans le fruit et la lutte pour des conditions de travail et un salaire décents désormais vaine et vouée à l'échec.
Comme la plupart des collègues, j'ai passé le concours pour enseigner ma discipline à des élèves, point barre. Pas pour m'épuiser à organiser des voyages , sorties et autres activités péri-scolaires, projets fumeux, pour lesquels on n'est pas rémunérés, et ce d'autant, que ce qui constitue le coeur de notre profession, à savoir enseigner est déjà très largement sous-rémunéré et ne peut être réalisé correctement, faute de moyens (effectifs pléthoriques dans les classes par exemple).
Et les conséquences désastreuses qui en découlent : la baisse dramatique du niveau que tout le monde constate ici et des diplômes qui sont devenus de la monnaie de singe.
Ton discours m'effraie et me désole dans la mesure où il est strictement identique à celui des politiques qui ont sabordé l'EN et qui continuent allègrement à le faire.
Qu'as-tu donc à prouver? Es-tu dans l'attente d'une accélération de carrière via le PPCR?
Pour finir, selon les critères que tu as exposés, je suis définitivement un mauvais prof glandeur: aucun projet ni " " de ce genre. J'enseigne uniquement et je donne un nombre minimum d'évaluations. (ce pourquoi, encore une fois j'ai passé le concours).
Je ne pourrais pas faire plus de toute façon, car complètement épuisé et infiniment écoeuré par ce foutage de "gue.le" de la part de ceux qui nous gouvernent.[/quote]
- valleExpert spécialisé
Bon, tout est payé par le rectorat (ou pour la DDPF, tout dépend du point de vue), la question n'est pas là. Si l'administration a une dette, ce n'est pas au créancier d'aller trouver l'argent.nauje a écrit:valle a écrit:[Ces HSE ont-elles été faites au su de ton chef ? As-tu demandé au rectorat qu'elles soient payées ?
j'ai même pas imaginé un instant que cela pouvait m'être payé par le rectorat ...
grosse naïve peut-être sur ce point.
on nous avait annoncé début juin qu'on avait plus de HSE.
Imagine sinon la facilité pour l'administration de demander qu'un pont soit fait et de dire à la fin "mince, on n'a pas ouvert de ligne budgétaire "ponts", on ne pourra pas vous payer".
- moi c'est moiNiveau 9
A cause des sorties et interventions à outrance, je ne peux pas effectuer mon travail correctement...
- MoonchildSage
Marxou a écrit:Nauge a écrit:Je veux dire que nous devrions être payés plus pour tout ce que nous faisons au quotidien qui enrichit nos cours comme :
- sorties
- présence aux salons ( pourquoi toujours les mêmes qui y vont??)
- innovations pédagogiques
- heures de remédiation
etc
Avant de nous demander de faire des heures sup pour gagner plus il serait bien de nous payer pour ce que nous faisons déjà en plus !
et cela ne veut pas dire que je pense que le système des primes est un bon système de rémunération.
Je dis oui à des primes en plus de l'augmentation que nous attendons encore !
La proposition de Macron n'a pas à se substituer au système déjà en place et nous faire oublier que nous avons perdu près de 20 % de nos salaires sur 20 ans.
]Et je n'ai jamais écrit que je travaillais mieux que les autres !
Heu, tu te contredis il me semble: dès ton premier message, tu as repris la distinction très discutable et très très spécieuse entre les "bons profs" et "ceux qui ne glandent rien", tout en rappelant le fameux mythe dégueulasse, colporté par le figaro notamment, qu'un certain nombre de collègues étaient aux abonnés absents durant le confinement.
Avec des collègues de ton acabit, le corps professoral n'a même pas besoin d'ennemis. Le vers est visiblement dans le fruit et la lutte pour des conditions de travail et un salaire décents désormais vaine et vouée à l'échec.
Comme la plupart des collègues, j'ai passé le concours pour enseigner ma discipline à des élèves, point barre. Pas pour m'épuiser à organiser des voyages , sorties et autres activités péri-scolaires, projets fumeux, pour lesquels on n'est pas rémunérés, et ce d'autant, que ce qui constitue le coeur de notre profession, à savoir enseigner est déjà très largement sous-rémunéré et ne peut être réalisé correctement, faute de moyens (effectifs pléthoriques dans les classes par exemple).
Et les conséquences désastreuses qui en découlent : la baisse dramatique du niveau que tout le monde constate ici et des diplômes qui sont devenus de la monnaie de singe.
Ton discours m'effraie et me désole dans la mesure où il est strictement identique à celui des politiques qui ont sabordé l'EN et qui continuent allègrement à le faire.
Qu'as-tu donc à prouver? Es-tu dans l'attente d'une accélération de carrière via le PPCR?
Pour finir, selon les critères que tu as exposés, je suis définitivement un mauvais prof glandeur: aucun projet ni " " de ce genre. J'enseigne uniquement et je donne un nombre minimum d'évaluations. (ce pourquoi, encore une fois j'ai passé le concours).
Je ne pourrais pas faire plus de toute façon, car complètement épuisé et infiniment écoeuré par ce foutage de "gue.le" de la part de ceux qui nous gouvernent.
Pour abonder dans le sens de Marxou, j'ai quand même un problème avec l'idée d'une rémunération variable selon l'investissement dans les tâches annexes : il me semble certes tout-à-fait légitime qu'un travail supplémentaire soit payé, cependant ce qui s'annonce ici entérine encore davantage une conception qui justement renverse ce qui me semble être le coeur du métier (faire cours et essayer autant que possible de transmettre les notions du programme) et toutes ces tâches annexes ; cela change complètement la nature de notre profession puisque pour être considéré comme un "bon enseignant", il faut alors se transformer en animateur investi dans les "projets" et "la vie de l'établissement", ce qui ne va pas du tout dans le sens d'un redressement de l'institution, bien au contraire.
Pour l'anecdote, dans mon lycée, il y a quelques collègues qui sont toujours parmi les premiers à se proposer pour accompagner les sorties scolaires, les passages aux salons ou organiser les divers clubs dont la connexion avec un domaine disciplinaire est parfois très ténue ; avec un projet tel que celui énoncé par Macron, ces collègues se retrouveraient sans aucun doute récompensés alors que leurs participations aux sorties font justement sauter pas mal de leurs heures de cours - et, au passage, ça fait aussi sauter certaines de mes heures que j'aimerais pourtant conserver afin de pouvoir tant bien que mal boucler ces satanés programmes (en tant que prof de maths, je dois dire que les magnifiques sorties scolaires organisées par des collègues très motivés et très bien vus par les administrations successives ont plutôt pour effet de m'emmerder sur le plan de l'organisation de mon travail - en même temps, du coup ça rentre bien dans le cadre macronnien).
- Isis39Enchanteur
Alors les indemnités pour missions particulières sont données au compte-goutte ! 3.5 IMP pour mon collège ! On ne peut pas rémunérer correctement toutes les missions faites.Reine Margot a écrit:Rien de bien nouveau sous le soleil: il existe déjà depuis plus de 10 ans les remplacements de collègues payés en HSE (les fameux remplacements "De Robien"), et diverses missions spécifiques payées sous l'indemnité 1875. Les indemnités pour missions diverses se sont multipliées, j'en compte des centaines, et n'ont pas été inventées par Macron.
- MUTISExpert
Moonchild a écrit:
Pour abonder dans le sens de Marxou, j'ai quand même un problème avec l'idée d'une rémunération variable selon l'investissement dans les tâches annexes : il me semble certes tout-à-fait légitime qu'un travail supplémentaire soit payé, cependant ce qui s'annonce ici entérine encore davantage une conception qui justement renverse ce qui me semble être le coeur du métier (faire cours et essayer autant que possible de transmettre les notions du programme) et toutes ces tâches annexes ; cela change complètement la nature de notre profession puisque pour être considéré comme un "bon enseignant", il faut alors se transformer en animateur investi dans les "projets" et "la vie de l'établissement", ce qui ne va pas du tout dans le sens d'un redressement de l'institution, bien au contraire.
Pour l'anecdote, dans mon lycée, il y a quelques collègues qui sont toujours parmi les premiers à se proposer pour accompagner les sorties scolaires, les passages aux salons ou organiser les divers clubs dont la connexion avec un domaine disciplinaire est parfois très ténue ; avec un projet tel que celui énoncé par Macron, ces collègues se retrouveraient sans aucun doute récompensés alors que leurs participations aux sorties font justement sauter pas mal de leurs heures de cours - et, au passage, ça fait aussi sauter certaines de mes heures que j'aimerais pourtant conserver afin de pouvoir tant bien que mal boucler ces satanés programmes (en tant que prof de maths, je dois dire que les magnifiques sorties scolaires organisées par des collègues très motivés et très bien vus par les administrations successives ont plutôt pour effet de m'emmerder sur le plan de l'organisation de mon travail - en même temps, du coup ça rentre bien dans le cadre macronnien).
Très juste.
Et j'ajouterais une autre dimension. Les meilleurs profs de Français que j'aie connus étaient des grands lecteurs et des gens de grande culture... qui n'avaient pas forcément le temps pour les tâches annexes. C'est grâce à leurs lectures et leurs connaissances, acquises patiemment à la maison et en bibliothèque qu'ils étaient excellents et devenaient parfois des modèles pour les gamins. Ceux qui multiplient les tâches annexes sont parfois des gens qui ont le temps parce qu'ils ne bossent pas, corrigent peu, lisent peu ou se contentent des manuels. C'est malheureusement souvent le cas des profs qui ont plein de projets et qui sont à la pointe de la pédagogie-démagogie.
Ce qui me ramène à une anecdote lors d'un voyage en Angleterre. Des profs d'un autre collège nous ont confié qu'ils ne visitaient aucun musée parce que c'était "chiant". En revanche ils avaient prévu des animations. Des bons profs, pas de doute, aux yeux des gestionnaires.
_________________
"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- PoupoutchModérateur
Encore une fois, le sujet ici n'est pas le bien-fondé des sorties ou projets ou si elles empiètent sur notre travail. Parce que là aussi, on est dans le jugement de valeur (les bons profs qui font cours et qui bouclent leurs programmes versus les animateurs de colo qui passent leur temps à accompagner des sorties). Et que précisément, ces systèmes de rémunération à la prime sont aussi un formidable moyen de briser le peu d'unité qui reste dans un corps en opposant les gens sur leur pratiques (pratiques dont, au final, les dirigeants se contrefichent du moment que les fonctionnaires fonctionnent).Moonchild a écrit:Marxou a écrit:Nauge a écrit:Je veux dire que nous devrions être payés plus pour tout ce que nous faisons au quotidien qui enrichit nos cours comme :
- sorties
- présence aux salons ( pourquoi toujours les mêmes qui y vont??)
- innovations pédagogiques
- heures de remédiation
etc
Avant de nous demander de faire des heures sup pour gagner plus il serait bien de nous payer pour ce que nous faisons déjà en plus !
et cela ne veut pas dire que je pense que le système des primes est un bon système de rémunération.
Je dis oui à des primes en plus de l'augmentation que nous attendons encore !
La proposition de Macron n'a pas à se substituer au système déjà en place et nous faire oublier que nous avons perdu près de 20 % de nos salaires sur 20 ans.
]Et je n'ai jamais écrit que je travaillais mieux que les autres !
Heu, tu te contredis il me semble: dès ton premier message, tu as repris la distinction très discutable et très très spécieuse entre les "bons profs" et "ceux qui ne glandent rien", tout en rappelant le fameux mythe dégueulasse, colporté par le figaro notamment, qu'un certain nombre de collègues étaient aux abonnés absents durant le confinement.
Avec des collègues de ton acabit, le corps professoral n'a même pas besoin d'ennemis. Le vers est visiblement dans le fruit et la lutte pour des conditions de travail et un salaire décents désormais vaine et vouée à l'échec.
Comme la plupart des collègues, j'ai passé le concours pour enseigner ma discipline à des élèves, point barre. Pas pour m'épuiser à organiser des voyages , sorties et autres activités péri-scolaires, projets fumeux, pour lesquels on n'est pas rémunérés, et ce d'autant, que ce qui constitue le coeur de notre profession, à savoir enseigner est déjà très largement sous-rémunéré et ne peut être réalisé correctement, faute de moyens (effectifs pléthoriques dans les classes par exemple).
Et les conséquences désastreuses qui en découlent : la baisse dramatique du niveau que tout le monde constate ici et des diplômes qui sont devenus de la monnaie de singe.
Ton discours m'effraie et me désole dans la mesure où il est strictement identique à celui des politiques qui ont sabordé l'EN et qui continuent allègrement à le faire.
Qu'as-tu donc à prouver? Es-tu dans l'attente d'une accélération de carrière via le PPCR?
Pour finir, selon les critères que tu as exposés, je suis définitivement un mauvais prof glandeur: aucun projet ni " " de ce genre. J'enseigne uniquement et je donne un nombre minimum d'évaluations. (ce pourquoi, encore une fois j'ai passé le concours).
Je ne pourrais pas faire plus de toute façon, car complètement épuisé et infiniment écoeuré par ce foutage de "gue.le" de la part de ceux qui nous gouvernent.
Pour abonder dans le sens de Marxou, j'ai quand même un problème avec l'idée d'une rémunération variable selon l'investissement dans les tâches annexes : il me semble certes tout-à-fait légitime qu'un travail supplémentaire soit payé, cependant ce qui s'annonce ici entérine encore davantage une conception qui justement renverse ce qui me semble être le coeur du métier (faire cours et essayer autant que possible de transmettre les notions du programme) et toutes ces tâches annexes ; cela change complètement la nature de notre profession puisque pour être considéré comme un "bon enseignant", il faut alors se transformer en animateur investi dans les "projets" et "la vie de l'établissement", ce qui ne va pas du tout dans le sens d'un redressement de l'institution, bien au contraire.
Pour l'anecdote, dans mon lycée, il y a quelques collègues qui sont toujours parmi les premiers à se proposer pour accompagner les sorties scolaires, les passages aux salons ou organiser les divers clubs dont la connexion avec un domaine disciplinaire est parfois très ténue ; avec un projet tel que celui énoncé par Macron, ces collègues se retrouveraient sans aucun doute récompensés alors que leurs participations aux sorties font justement sauter pas mal de leurs heures de cours - et, au passage, ça fait aussi sauter certaines de mes heures que j'aimerais pourtant conserver afin de pouvoir tant bien que mal boucler ces satanés programmes (en tant que prof de maths, je dois dire que les magnifiques sorties scolaires organisées par des collègues très motivés et très bien vus par les administrations successives ont plutôt pour effet de m'emmerder sur le plan de l'organisation de mon travail - en même temps, du coup ça rentre bien dans le cadre macronnien).
Or une autre constante des politiques en matière d'éducation a été de favoriser ces divisions (entre agrégés et certifiés, jeunes et vieux, profs de spé et de tronc commun, du 1er degré et du secondaire, de collège et de lycée, et maintenant donc entre profs qui font des projets et profs qui n'en font pas). C'est bien malin au fond, parce que pendant que chacun se regarde le nombril en pensant être meilleur que son collègue, c'est la profession entière qui stagne.
_________________
Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- TangledingGrand Maître
Voilà, assez de "moi je" et plus de "nous".
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"Never complain, just fight."
- Plutôt que de se battre pour des miettes et des contraintes:
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- Mémé CiredutempsNiveau 2
Il est évident que je ne serai pas augmentée avec le système de prime au mérite. Je ne veux plus m'investir gratuitement.
Je veux apporter mon témoignage sur ce fil.
J'étais investie et motivée en début de carrière. Je montais des projets, représentais mon établissement dans des forums et des salons, des réunions de bassin, le tout non rémunéré parce que j'étais jeune dans le métier et que je trouvais tout cela tellement passionnant, passais mon temps à contacter les parents d'élèves des classes dont j'étais PP, accompagnais des collègues en sortie sur mes jours de repos et plein d'autres choses...
J'étais en reconversion professionnelle, (je suis une ancienne soignante) et j'avais besoin de faire mes preuves, de montrer que j'étais une bonne prof.
J'avais cependant un arrière goût amer dans la mesure où les montants affichés sur ma fiche de paie me paraissaient dérisoires au regard de mon engagement, mais bon j'étais enthousiaste. Puis est venu un CDE. Et depuis...
Engagée, je ne le suis plus, après avoir vécu l'enfer avec mon précédent CDE (enfer personnel et collectif, propos humiliants, dénigrement, c'est allé très loin...) et après avoir été désignée systématiquement BENEVOLE pour des missions complémentaires sur cette période, missions que je n'osais pas refuser parce que j'étais lâche et que j'avais peur de cette personne, j'ai fait un burn out. Un vrai. Je travaillais tout le temps, je n'avais plus de vie.
C'est un collègue (un de ces fameux collègues dont on dit : t'as vu Mr Machin, non mais lui il fait rien de rien il fait ses heures et basta, celui que tout le monde critique parce qu'il ne fait soit disant rien ), un collègue donc qui m'a soutenue, sans me juger et qui m'a dit : tu sais Mémé, je me prends moins la tête que toi et je pense que je vis bien mieux mon travail que toi, tu devrais lever le pied parce que tu es en train d'y laisser ta santé. (Et mon foyer et mon couple, tout le monde à la maison me reprochait d'être devenue "prof".)
Ces paroles (avec un bonne psychothérapie en plus) m'ont bien aidé à progresser.
J'ai commencé à dire non une fois, deux fois, en fait je n'avais plus peur (on a changé de CDE aussi, ça aide)... et visiblement la thérapie a trop bien marché. Je dis non tout le temps.
Non en fait, j'exagère, depuis 2 ans, quand je dis oui à une mission complémentaire, c'est vraiment que j'y trouve mon intérêt par pur calcul stratégique et machiavélique et uniquement si cette mission est payée et au nombre d'heures réellement effectuées, pas un forfait.
Je sais tellement dire non que mon CDE m'a clairement reproché lors de mon PPCR de l'année dernière de ne pas/plus m'investir pour le rayonnement de l'établissement. J'ai été honnête, je lui ai dit que j'en avais marre du bénévolat dans l'EN, que si je voulais être bénévole, je pouvais faire ça en dehors du travail. (Bon il y a eu un gros blanc mais je m'en moque, je suis en paix avec moi même sur ce point, je l'assume maintenant et rien ne me fera changer d'avis)
Donc, j'ai pris exemple sur ce collègue Mr Machin, (c'est mon héros depuis) je fais mes heures et basta!! et je vis beaucoup mieux mon travail. Il avait raison. Je l'en remercie.
J'ai retrouvé une vie de famille et une vie sociale, des loisirs, le temps de prendre un bouquin, des choses simples.
Je travaille beaucoup moins et je fais ce pour quoi je suis payée : mes ORS. Point. Ce qui ne fait pas de moi une mauvaise enseignante et de ça j'en suis certaine, , tout comme Mr Machin qui est très apprécié des élèves, c'est le retour des élèves qui compte.
Et moi aussi après cette expérience, je veux juste être bien mieux payée, [b]sans contrepartie aucune[/b].
Je veux apporter mon témoignage sur ce fil.
J'étais investie et motivée en début de carrière. Je montais des projets, représentais mon établissement dans des forums et des salons, des réunions de bassin, le tout non rémunéré parce que j'étais jeune dans le métier et que je trouvais tout cela tellement passionnant, passais mon temps à contacter les parents d'élèves des classes dont j'étais PP, accompagnais des collègues en sortie sur mes jours de repos et plein d'autres choses...
J'étais en reconversion professionnelle, (je suis une ancienne soignante) et j'avais besoin de faire mes preuves, de montrer que j'étais une bonne prof.
J'avais cependant un arrière goût amer dans la mesure où les montants affichés sur ma fiche de paie me paraissaient dérisoires au regard de mon engagement, mais bon j'étais enthousiaste. Puis est venu un CDE. Et depuis...
Engagée, je ne le suis plus, après avoir vécu l'enfer avec mon précédent CDE (enfer personnel et collectif, propos humiliants, dénigrement, c'est allé très loin...) et après avoir été désignée systématiquement BENEVOLE pour des missions complémentaires sur cette période, missions que je n'osais pas refuser parce que j'étais lâche et que j'avais peur de cette personne, j'ai fait un burn out. Un vrai. Je travaillais tout le temps, je n'avais plus de vie.
C'est un collègue (un de ces fameux collègues dont on dit : t'as vu Mr Machin, non mais lui il fait rien de rien il fait ses heures et basta, celui que tout le monde critique parce qu'il ne fait soit disant rien ), un collègue donc qui m'a soutenue, sans me juger et qui m'a dit : tu sais Mémé, je me prends moins la tête que toi et je pense que je vis bien mieux mon travail que toi, tu devrais lever le pied parce que tu es en train d'y laisser ta santé. (Et mon foyer et mon couple, tout le monde à la maison me reprochait d'être devenue "prof".)
Ces paroles (avec un bonne psychothérapie en plus) m'ont bien aidé à progresser.
J'ai commencé à dire non une fois, deux fois, en fait je n'avais plus peur (on a changé de CDE aussi, ça aide)... et visiblement la thérapie a trop bien marché. Je dis non tout le temps.
Non en fait, j'exagère, depuis 2 ans, quand je dis oui à une mission complémentaire, c'est vraiment que j'y trouve mon intérêt par pur calcul stratégique et machiavélique et uniquement si cette mission est payée et au nombre d'heures réellement effectuées, pas un forfait.
Je sais tellement dire non que mon CDE m'a clairement reproché lors de mon PPCR de l'année dernière de ne pas/plus m'investir pour le rayonnement de l'établissement. J'ai été honnête, je lui ai dit que j'en avais marre du bénévolat dans l'EN, que si je voulais être bénévole, je pouvais faire ça en dehors du travail. (Bon il y a eu un gros blanc mais je m'en moque, je suis en paix avec moi même sur ce point, je l'assume maintenant et rien ne me fera changer d'avis)
Donc, j'ai pris exemple sur ce collègue Mr Machin, (c'est mon héros depuis) je fais mes heures et basta!! et je vis beaucoup mieux mon travail. Il avait raison. Je l'en remercie.
J'ai retrouvé une vie de famille et une vie sociale, des loisirs, le temps de prendre un bouquin, des choses simples.
Je travaille beaucoup moins et je fais ce pour quoi je suis payée : mes ORS. Point. Ce qui ne fait pas de moi une mauvaise enseignante et de ça j'en suis certaine, , tout comme Mr Machin qui est très apprécié des élèves, c'est le retour des élèves qui compte.
Et moi aussi après cette expérience, je veux juste être bien mieux payée, [b]sans contrepartie aucune[/b].
- BalthazaardVénérable
Par expérience, moi c'est non à tout, jamais volontaire pour rien, ce qui fait qu'on ne me demande (encore cette année) que du bout des lèvres et en s'excusant presque, sachant que ma réponse n'est jamais sur l'heure mais après réflexion. Et quand elle est positive, ce qui arrive parfois si il y a des contreparties à la demande, les quémandeurs sont tellement soulagés d'être sortis d'affaire qu'on est plutôt bien vu....à l'inverse les collègues qui acceptent tout finissent par être catalogués et quand ils refusent, on leur fait la gueule pour leur manque de bonne volonté en oubliant tout ce qu'ils ont donné. Cela peut sembler caricatural mais c'est pour moi une constatation de longue date que j'ai rarement vue démentie.
- Mémé CiredutempsNiveau 2
Balthazaard a écrit:Par expérience, moi c'est non à tout, jamais volontaire pour rien, ce qui fait qu'on ne me demande (encore cette année) que du bout des lèvres et en s'excusant presque, sachant que ma réponse n'est jamais sur l'heure mais après réflexion. Et quand elle est positive, ce qui arrive parfois si il y a des contreparties à la demande, les quémandeurs sont tellement soulagés d'être sortis d'affaire qu'on est plutôt bien vu....à l'inverse les collègues qui acceptent tout finissent par être catalogués et quand ils refusent, on leur fait la gueule pour leur manque de bonne volonté en oubliant tout ce qu'ils ont donné. Cela peut sembler caricatural mais c'est pour moi une constatation de longue date que j'ai rarement vue démentie.
Je ne l'ai compris que bien trop tard mais je suis totalement d'accord avec toi.
- Pontorson50Fidèle du forum
Balthazaard a écrit:Par expérience, moi c'est non à tout, jamais volontaire pour rien, ce qui fait qu'on ne me demande (encore cette année) que du bout des lèvres et en s'excusant presque, sachant que ma réponse n'est jamais sur l'heure mais après réflexion. Et quand elle est positive, ce qui arrive parfois si il y a des contreparties à la demande, les quémandeurs sont tellement soulagés d'être sortis d'affaire qu'on est plutôt bien vu....à l'inverse les collègues qui acceptent tout finissent par être catalogués et quand ils refusent, on leur fait la gueule pour leur manque de bonne volonté en oubliant tout ce qu'ils ont donné. Cela peut sembler caricatural mais c'est pour moi une constatation de longue date que j'ai rarement vue démentie.
+ 1000!
- zigmag17Guide spirituel
Balthazaard a écrit:Par expérience, moi c'est non à tout, jamais volontaire pour rien, ce qui fait qu'on ne me demande (encore cette année) que du bout des lèvres et en s'excusant presque, sachant que ma réponse n'est jamais sur l'heure mais après réflexion. Et quand elle est positive, ce qui arrive parfois si il y a des contreparties à la demande, les quémandeurs sont tellement soulagés d'être sortis d'affaire qu'on est plutôt bien vu....à l'inverse les collègues qui acceptent tout finissent par être catalogués et quand ils refusent, on leur fait la gueule pour leur manque de bonne volonté en oubliant tout ce qu'ils ont donné. Cela peut sembler caricatural mais c'est pour moi une constatation de longue date que j'ai rarement vue démentie.
Depuis quelques années je procède de la même façon: tant que je n'ai pas de garanties sur les tenants et aboutissants, c'est non. Dans le cas contraire, c'est oui (c'est donc rare; car bien souvent les réponses sont floues, tant sur la rémunération allouée aux actions hors-cours, qu'au temps passé à les préparer). Et ça vaut mieux: je me rappelle la pression exercée l'année dernière par un duo de collègues, very "good cop/bad cop", qui ont passé moult récréations à tenter de me circonvenir pour que je sois PP d'une classe en binôme cette année. J'ai résisté, hiératique et lasse. Bien m'en a pris: cette année avec cette classe c'est l'enfer. Qui a eu raison? Et la pression venait des collègues, je le rappelle.
Or donc, point de scrupule, faire ce que l'on souhaite mais ne jamais céder devant des injonctions car nous seuls savons ce que l'on est capable de faire, le volume de travail et d'énergie que nous sommes capables d'insuffler à nos pratiques professionnelles.
Surtout pour le respect et la reconnaissance que notre employeur nous manifeste.
- pseudo-intelloSage
Il faut dire non. Chez nous, l'équipe de direction nous pourrit la vie, ben elle trouve de moins en moins de volontaires, et ce pour quoi que ce soit (je l'ai déjà dit sur un autre fil, mais CDE et PA ont d'ailleurs écopé de la charge de PP, car deux classes restaient sans bonne poire volontaire.
On veut nous imposer du boulot ? Qu'on nous paie. Des salons ? OK, en HSE. Des heures en plus pour élèves qui en ont besoin ? HSE. Y'en a plus ? Tant pis. Des enseignants organisent un voyage ? Pendant des année,s il restait un petit volant d'HSE en fin d'années, que le CDE répartissait (en tout cas chez nous) entre les enseignants qui avaient donné de leur temps, même si ça n'était jamais à la hauteur du boulot effectué (mais bon, organiser un voyage n'est pas non plus dans nos obligations de service).
En plus, bien sûr, qu'il y en a. Blanquer a rendu assez de millions, qui auraient pu rémunérer légitimement les heures sup effectuées.
Et puis franchement, quoi, le refrain du "prof qui n'a rien glandé pendant le confinement", ça va bien. C'est peut-être le cas, mais un proverbe chinois recommande de ne pas juger les gens avoir été dans leurs pompes pendant une quinzaine. Et je vous rappelle que dans bien des départements, les enseignants ne reçoivent pas d'ordinateur pro, alors que c'est la base du télétravail.
Je parle même pas du "rayonnement de l'établissement", parce qu'on s'en fout. On n'est pas des boutiques parisiennes qui se concurrencent à coups de déco dans la vitrine toujorus plus fournie et brillante, on est un service public, on reçoit les gens qui nous sont affectés, c'est tout.
On veut nous imposer du boulot ? Qu'on nous paie. Des salons ? OK, en HSE. Des heures en plus pour élèves qui en ont besoin ? HSE. Y'en a plus ? Tant pis. Des enseignants organisent un voyage ? Pendant des année,s il restait un petit volant d'HSE en fin d'années, que le CDE répartissait (en tout cas chez nous) entre les enseignants qui avaient donné de leur temps, même si ça n'était jamais à la hauteur du boulot effectué (mais bon, organiser un voyage n'est pas non plus dans nos obligations de service).
En plus, bien sûr, qu'il y en a. Blanquer a rendu assez de millions, qui auraient pu rémunérer légitimement les heures sup effectuées.
Et puis franchement, quoi, le refrain du "prof qui n'a rien glandé pendant le confinement", ça va bien. C'est peut-être le cas, mais un proverbe chinois recommande de ne pas juger les gens avoir été dans leurs pompes pendant une quinzaine. Et je vous rappelle que dans bien des départements, les enseignants ne reçoivent pas d'ordinateur pro, alors que c'est la base du télétravail.
Je parle même pas du "rayonnement de l'établissement", parce qu'on s'en fout. On n'est pas des boutiques parisiennes qui se concurrencent à coups de déco dans la vitrine toujorus plus fournie et brillante, on est un service public, on reçoit les gens qui nous sont affectés, c'est tout.
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- Isis39Enchanteur
pseudo-intello a écrit:Il faut dire non. Chez nous, l'équipe de direction nous pourrit la vie, ben elle trouve de moins en moins de volontaires, et ce pour quoi que ce soit (je l'ai déjà dit sur un autre fil, mais CDE et PA ont d'ailleurs écopé de la charge de PP, car deux classes restaient sansbonne poirevolontaire.
On veut nous imposer du boulot ? Qu'on nous paie. Des salons ? OK, en HSE. Des heures en plus pour élèves qui en ont besoin ? HSE. Y'en a plus ? Tant pis. Des enseignants organisent un voyage ? Pendant des année,s il restait un petit volant d'HSE en fin d'années, que le CDE répartissait (en tout cas chez nous) entre les enseignants qui avaient donné de leur temps, même si ça n'était jamais à la hauteur du boulot effectué (mais bon, organiser un voyage n'est pas non plus dans nos obligations de service).
En plus, bien sûr, qu'il y en a. Blanquer a rendu assez de millions, qui auraient pu rémunérer légitimement les heures sup effectuées.
Et puis franchement, quoi, le refrain du "prof qui n'a rien glandé pendant le confinement", ça va bien. C'est peut-être le cas, mais un proverbe chinois recommande de ne pas juger les gens avoir été dans leurs pompes pendant une quinzaine. Et je vous rappelle que dans bien des départements, les enseignants ne reçoivent pas d'ordinateur pro, alors que c'est la base du télétravail.
Je parle me^me pas du "rayonnement de l'établissement", parce qu'on s'en fout. On n'est pas des boutiques parisiennes qui se concurrencent à coups de déco dans la vitrine toujorus plus fournie et brillante, on est un service public, on reçoit les gens qui nous sont affectée, c'est tout.
Je crois que c’est extrêmement rare de recevoir un ordinateur pro.
- CasparProphète
Je n'ai en effet jamais vu la couleur d'un ordinateur pro et n'en avait même jamais entendu parler.
- Fesseur ProGuide spirituel
Pas mieux !
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Pourvu que ça dure...
- Pontorson50Fidèle du forum
nauje a écrit:à lire l'article j'y vois une augmentation de mon salaire : réunion de parents, portes ouvertes, présence au salon de l'étudiant, sorties sur tous mes niveaux ( lycéens au cinéma, musée et théâtre, invitation d'auteurs dans mes classes) il est temps de récupérer un peu d'argent pour toutes ces heures supplémentaires que je fais depuis 20 ans. bien sûr elles sont non demandées mais tellement importantes pour former les spectateurs et lecteurs de demain !
Pour beaucoup nous sommes sur de nombreux fronts en plus de nos programmes et les collègues qui font face à des publics difficiles, élevés sans culture, méritent qu'on valorise leur engagement quand d'autres baissent les bras ou font le minimum syndical !
Quand j'ai corrigé 72 commentaires de textes à distance pour mes 1ères en confinement en 2020 quand ma fille, elle, n'a eu aucun cours de français et aucun contact avec son enseignante sur toute la période ! je me suis trouvée bien méritante en plus de mon travail de faire finir le programme scolaire à ma fille ....
Alors attendons de voir, je suis confiante.
L'augmentation du salaire ne peut concerner que ce que nous touchons comme minimum chaque mois en dehors de tout travail supplémentaire par rapport à notre service d'enseignement.
Même l'ISOE, c'est à dire le suivi et l'orientation des élèves, a été détachée de la base du salaire alors que cette tâche figure dans le référentiel métier.
Dans tes réponses aux critiques, je comprends, mieux que dans ce post-ci, que tu souhaites les deux, l'augmentation du salaire pour ceux qui ne veulent que faire cours, et l'augmentation des sursalaires de toute nature (que tu ranges à tort à mon sens dans ton "salaire"). Je ne parviens pas à imaginer que ce soit le projet défendu par Macron. Ou plutôt, à suivre le parlementaire LAREM chargé du dossier, il y aurait bien aussi une augmentation du salaire de base, mais elle serait symbolique, et surtout sans aucune mesure avec le rattrapage inflationniste qui est un dû et non une revendication à mon sens.
Par ailleurs, la multiplication des projets gêne de plus en plus le travail d'enseignement, en ce sens qu'elle prive très souvent nombre de collègues d'heures d'enseignement pour lesquelles ils se sont parfois complètement investis. Or un des défaut du paiement des activités annexes, c'est que parmi ceux qui ne font qu'enseigner, il y a à la fois des "minimalistes" et aussi des collègues qui ont besoin pour une heure d'enseignement de temps de lecture, de réécriture, de constructions de séquences à l'ancienne ou modernes peu importe. Ce temps leur est mangé par le fait que plusieurs heures d'enseignement leur sont prises. Cela explique le ton parfois un peu sec sur lequel ces personnes te répondent.
Reste que c'est une vraie question : peut-on à la fois avoir un menu et une carte tant pour les profs que pour les élèves dans le restaurant Educnat? Je pense que ce n'est pas possible, surtout avec un gros volant de congés de 16 semaines, mais qui nous est nécessaire pour beaucoup tant les effectifs élevés et /ou les tâches de police sont usantes en quelques semaines. Du coup empiler les tâches sur les semaines de travail est dangereux.
Un exemple de ce dilemme : malgré le confinement de deux semaines d'avril 2021, notre chef a pu triomphalement signaler au CA de fin d'année que nous avions eu davantage de cours donnés aux élèves que prévus, de l'ordre de 10% quand même, l'absence forcée de deux semaines avait été plus que compensée par le retour de l'ensemble des cours supprimés habituellement par les projets en tous genres (et aussi par le nombre plus faible d'arrêts maladies, le covid ayant alors étouffé les autres virus).
Je crois vraiment qu'il faut limiter beaucoup plus le nombre d'activités professionnelles extra-enseignement pour que nous puissions continuer à avoir un fonctionnement à peu près national et optimal, donc la priorité au menu sur la carte. Les voyages linguistiques avec appariements (qui sont vraiment des échanges d'enseignement sur plusieurs semaines) et la prise en main des études liées à "devoirs faits" me semblent les deux seules exceptions à défendre.
- BalthazaardVénérable
pseudo-intello a écrit:Il faut dire non. Chez nous, l'équipe de direction nous pourrit la vie, ben elle trouve de moins en moins de volontaires, et ce pour quoi que ce soit (je l'ai déjà dit sur un autre fil, mais CDE et PA ont d'ailleurs écopé de la charge de PP, car deux classes restaient sansbonne poirevolontaire.
On veut nous imposer du boulot ? Qu'on nous paie. Des salons ? OK, en HSE. Des heures en plus pour élèves qui en ont besoin ? HSE. Y'en a plus ? Tant pis. Des enseignants organisent un voyage ? Pendant des année,s il restait un petit volant d'HSE en fin d'années, que le CDE répartissait (en tout cas chez nous) entre les enseignants qui avaient donné de leur temps, même si ça n'était jamais à la hauteur du boulot effectué (mais bon, organiser un voyage n'est pas non plus dans nos obligations de service).
En plus, bien sûr, qu'il y en a. Blanquer a rendu assez de millions, qui auraient pu rémunérer légitimement les heures sup effectuées.
Et puis franchement, quoi, le refrain du "prof qui n'a rien glandé pendant le confinement", ça va bien. C'est peut-être le cas, mais un proverbe chinois recommande de ne pas juger les gens avoir été dans leurs pompes pendant une quinzaine. Et je vous rappelle que dans bien des départements, les enseignants ne reçoivent pas d'ordinateur pro, alors que c'est la base du télétravail.
Je parle me^me pas du "rayonnement de l'établissement", parce qu'on s'en fout. On n'est pas des boutiques parisiennes qui se concurrencent à coups de déco dans la vitrine toujorus plus fournie et brillante, on est un service public, on reçoit les gens qui nous sont affectée, c'est tout.
Pour ça tout à fait d'accord...il faut faire la promo, faire des diaporamas lors de journées portes ouvertes (dans les belles salles comme par hasard, même si vos cours se passent dans les micro-salles de rebut où on peut à peine respirer), faire la promo de sa matière...et bien sûr minimiser tous les incidents qui peuvent ternir la réputation de l'établissement. Se vendre (pourquoi?)...tout ce que je hais dans le privé. Et ce qui me désespère est l'enthousiasme des collègues.
- BalthazaardVénérable
Pontorson50 a écrit:nauje a écrit:à lire l'article j'y vois une augmentation de mon salaire : réunion de parents, portes ouvertes, présence au salon de l'étudiant, sorties sur tous mes niveaux ( lycéens au cinéma, musée et théâtre, invitation d'auteurs dans mes classes) il est temps de récupérer un peu d'argent pour toutes ces heures supplémentaires que je fais depuis 20 ans. bien sûr elles sont non demandées mais tellement importantes pour former les spectateurs et lecteurs de demain !
Pour beaucoup nous sommes sur de nombreux fronts en plus de nos programmes et les collègues qui font face à des publics difficiles, élevés sans culture, méritent qu'on valorise leur engagement quand d'autres baissent les bras ou font le minimum syndical !
Quand j'ai corrigé 72 commentaires de textes à distance pour mes 1ères en confinement en 2020 quand ma fille, elle, n'a eu aucun cours de français et aucun contact avec son enseignante sur toute la période ! je me suis trouvée bien méritante en plus de mon travail de faire finir le programme scolaire à ma fille ....
Alors attendons de voir, je suis confiante.
L'augmentation du salaire ne peut concerner que ce que nous touchons comme minimum chaque mois en dehors de tout travail supplémentaire par rapport à notre service d'enseignement.
Même l'ISOE, c'est à dire le suivi et l'orientation des élèves, a été détachée de la base du salaire alors que cette tâche figure dans le référentiel métier.
Dans tes réponses aux critiques, je comprends, mieux que dans ce post-ci, que tu souhaites les deux, l'augmentation du salaire pour ceux qui ne veulent que faire cours, et l'augmentation des sursalaires de toute nature (que tu ranges à tort à mon sens dans ton "salaire"). Je ne parviens pas à imaginer que ce soit le projet défendu par Macron. Ou plutôt, à suivre le parlementaire LAREM chargé du dossier, il y aurait bien aussi une augmentation du salaire de base, mais elle serait symbolique, et surtout sans aucune mesure avec le rattrapage inflationniste qui est un dû et non une revendication à mon sens.
Par ailleurs, la multiplication des projets gêne de plus en plus le travail d'enseignement, en ce sens qu'elle prive très souvent nombre de collègues d'heures d'enseignement pour lesquelles ils se sont parfois complètement investis. Or un des défaut du paiement des activités annexes, c'est que parmi ceux qui ne font qu'enseigner, il y a à la fois des "minimalistes" et aussi des collègues qui ont besoin pour une heure d'enseignement de temps de lecture, de réécriture, de constructions de séquences à l'ancienne ou modernes peu importe. Ce temps leur est mangé par le fait que plusieurs heures d'enseignement leur sont prises. Cela explique le ton parfois un peu sec sur lequel ces personnes te répondent.
Reste que c'est une vraie question : peut-on à la fois avoir un menu et une carte tant pour les profs que pour les élèves dans le restaurant Educnat? Je pense que ce n'est pas possible, surtout avec un gros volant de congés de 16 semaines, mais qui nous est nécessaire pour beaucoup tant les effectifs élevés et /ou les tâches de police sont usantes en quelques semaines. Du coup empiler les tâches sur les semaines de travail est dangereux.
Un exemple de ce dilemme : malgré le confinement de deux semaines d'avril 2021, notre chef a pu triomphalement signaler au CA de fin d'année que nous avions eu davantage de cours donnés aux élèves que prévus, de l'ordre de 10% quand même, l'absence forcée de deux semaines avait été plus que compensée par le retour de l'ensemble des cours supprimés habituellement par les projets en tous genres (et aussi par le nombre plus faible d'arrêts maladies, le covid ayant alors étouffé les autres virus).
Je crois vraiment qu'il faut limiter beaucoup plus le nombre d'activités professionnelles extra-enseignement pour que nous puissions continuer à avoir un fonctionnement à peu près national et optimal, donc la priorité au menu sur la carte. Les voyages linguistiques avec appariements (qui sont vraiment des échanges d'enseignement sur plusieurs semaines) et la prise en main des études liées à "devoirs faits" me semblent les deux seules exceptions à défendre.
C'est surtout que hors toute position de principe (comme la mienne) on est bien conscients, à moins d'être naïf qu'il n'y en aura pas pour tout le monde...
Battez vous, montez des projets, donnez votre temps, votre vie...et LE meilleur sera récompensé, pour les autres, en bons perdants, ils feront mieux la fois prochaine si il leur reste des forces...
Nous en avions vu les prémisses avec Chatel....vous voulez des heures? montez des projets et les meilleurs auront les fruits. Heureusement, personne chez moi n'a marché dans la combine mais inspecteurs et administration étaient à fond dans le truc, c'est la "méthode" libérale dans toute sa splendeur, enfin la méthode appliquée aux petits, parce que pour les puissants, copinage et réseaux assurent le résultat en sous main et elle n'est que cosmétique.
- Mémé CiredutempsNiveau 2
Tout à fait d'accord avec Pseudo-intello sur le rayonnement de l'établissement, il nous a été rappelé pas plus tard qu'hier en conseil péda que si on perdait des effectifs et donc en DGH, c'était de notre faute : nous ne nous investissons pas assez pour faire rayonner l'établissement dans les forums ou nous ne voulons pas nous déplacer dans les collèges pour nous vendre.
Outre le mépris de notre ministère, on cherche en permanence à nous culpabiliser. Marre....
Outre le mépris de notre ministère, on cherche en permanence à nous culpabiliser. Marre....
- LefterisEsprit sacré
Moi aussi, je pense que les tâches annexes doivent être payées, mais comme elle le sont pour les HS, la mission de PP etc. Tarifées, statutaires et pas au doigt mouillé selon le budget, sur une échelle de valeurs morales à deux balles comme la "bienveillance" et "l'engagement" ou encore la volonté d'un potentat local.Moonchild a écrit:
il me semble certes tout-à-fait légitime qu'un travail supplémentaire soit payé, cependant ce qui s'annonce ici entérine encore davantage une conception qui justement renverse ce qui me semble être le coeur du métier (faire cours et essayer autant que possible de transmettre les notions du programme) et toutes ces tâches annexes ; cela change complètement la nature de notre profession puisque pour être considéré comme un "bon enseignant", il faut alors se transformer en animateur investi dans les "projets" et "la vie de l'établissement", ce qui ne va pas du tout dans le sens d'un redressement de l'institution, bien au contraire.
Je pense la même chose de l'agitation perpétuelle au détriment des cours, déjà bien amputés par les circonstances. Mais je ne dis rien, pas la peine d'entretenir des conflits internes, et nos décideurs ont déjà bien saccagé les enseignements. Mais en cas d'application du macronisme avec un pouvoir managérial local renforcé, on arriverait vite à de vraies petites officines de moulins à vent, et à de vrais conflits entre les super-prof et et les autres.Pour l'anecdote, dans mon lycée, il y a quelques collègues qui sont toujours parmi les premiers à se proposer pour accompagner les sorties scolaires, les passages aux salons ou organiser les divers clubs dont la connexion avec un domaine disciplinaire est parfois très ténue ; avec un projet tel que celui énoncé par Macron, ces collègues se retrouveraient sans aucun doute récompensés alors que leurs participations aux sorties font justement sauter pas mal de leurs heures de cours - et, au passage, ça fait aussi sauter certaines de mes heures que j'aimerais pourtant conserver afin de pouvoir tant bien que mal boucler ces satanés programmes (en tant que prof de maths, je dois dire que les magnifiques sorties scolaires organisées par des collègues très motivés et très bien vus par les administrations successives ont plutôt pour effet de m'emmerder sur le plan de l'organisation de mon travail - en même temps, du coup ça rentre bien dans le cadre macronnien).
Je ne sais pas si je suis un bon prof, et le temps pour le prouver commence à m'être compté , mais je suis un gros lecteur, pas que de littérature touchant à mon boulot d'ailleurs. Et en effet, je n'ai jamais le temps pour tout faire, il me faudrait inventer les 35 heures dans la journée, surtout que je fais aussi du sport et la petite main au syndicat. Quand j'avais des stagiaires, jusqu'en 2014 (après la réforme et les crachats essuyés, j'ai tout balancé d'un coup, avec PP, participation même de second plan à des "projets", sorties... ) j'entendais des discours lénifiants à l'Espé sur le pédagogisme et tout l'extra-pro nécessaires sans rien sacrifier de l'excellence disciplinaire. Ben voyons....la crise du recrutement avait largement commencé le niveau des stagiaires était déjà en chute libre, et ils le savaient, puisqu'ils voyaient arriver les concours où il y avait encore, par exemple, de l'AF.MUTIS a écrit:
Les meilleurs profs de Français que j'aie connus étaient des grands lecteurs et des gens de grande culture... qui n'avaient pas forcément le temps pour les tâches annexes.[...] Ceux qui multiplient les tâches annexes sont parfois des gens qui ont le temps parce qu'ils ne bossent pas, corrigent peu, lisent peu ou se contentent des manuels. C'est malheureusement souvent le cas des profs qui ont plein de projets et qui sont à la pointe de la pédagogie-démagogie.
Dans le domaine des langues, j'ai entendu un collègue utiliser le même vocable pour parler de Cervantès et du Quichotte O tempora...Les mêmes organisant une sortie dans une fête foraine ibérique seraient sans doute portés au pinacle.Ce qui me ramène à une anecdote lors d'un voyage en Angleterre. Des profs d'un autre collège nous ont confié qu'ils ne visitaient aucun musée parce que c'était "chiant". En revanche ils avaient prévu des animations. Des bons profs, pas de doute, aux yeux des gestionnaires.
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"La réforme [...] c'est un ensemble de décrets qui s'emboîtent les uns dans les autres, qui ne prennent leur sens que quand on les voit tous ensemble"(F. Robine , expliquant sans fard la stratégie du puzzle)
Gallica Musa mihi est, fateor, quod nupta marito. Pro domina colitur Musa latina mihi.
Δεν ελπίζω τίποτα, δεν φοβούμαι τίποτα, είμαι λεύτερος (Kazantzakis).
- CathEnchanteur
Il y une coquille dans le titre de l'article, au fiat : c'est "Macron attaque le temps de travail des enseignants".
- ysabelDevin
nauje a écrit:valle a écrit:Euh, @Nauje, il existe déjà un dispositif qui permet de rémunérer *tous* les "sur-services" dont tu parles : les HSE.
Je ne vois pas en quoi un deuxième dispositif améliorerait quoi que ce soit.
Si tu prends des heures supplémentaires "sur ton temps" pour préparer un élève à un concours et que ton chef ne veut pas te payer ces HSE, le problème n'est pas qu'il n'existe pas un dispositif "revalorisation à la pédagogie innovante lien lycée-supérieur", mais plutôt que tu t'y prends mal (travail effectué hors le système et sans l'autorisation de la hiérarchie) ou que ton CDE ne fait pas son travail. Le même problème se poserait dans tous les cas.
Mais l'enveloppe de HSE n'est pas inépuisable ....et quand il n'y en a plus on ne peut rien nous donner.
Alors en juin je réponds à ma petite élève réfugiée que non je ne lui fais pas des oraux blancs "en plus" pour l'aider parce que le lycée n'a pas de HSE pour moi.
On est dans la même situation que les personnels soignants et les flics : travail au contact de l'humain et heures sup pas payées !
C'est là que je pense qu'il faut lutter.
Pourquoi nous dire que le rectorat ne nous donne pas ce dont nous avons besoin.... c'est comme la dotation horaire globale insuffisante.
Elle devrait l'être.
Et tant pis pour "la petite réfugiée", je travaille pour un salaire.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- S-cargoNiveau 1
à l'inverse les collègues qui acceptent tout finissent par être catalogués et quand ils refusent, on leur fait la gueule pour leur manque de bonne volonté en oubliant tout ce qu'ils ont donné. Cela peut sembler caricatural mais c'est pour moi une constatation de longue date que j'ai rarement vue démentie.
C'est clair ! J'ai donné de mon temps et de mon énergie plus souvent qu'à mon tour, à remplacer des collègues au pied levé, assurer des réunions par ci, des rendez-vous par là, du tutorat, de la suppléance de vie scolaire... et le jour où j'ai levé le pied j'ai trouvé un CDE qui faisait la gueule et qui a voulu me mettre la pression à coup de "on a besoin de personnes ressources fiables, l'intérêt des gamins blablabla". Mal tombé le gaillard.
Donc désormais la règle est simple, je continue à faire ce qui m'intéresse, je donne des petits cours de soutien à certains élèves quand on a des créneaux de libre en commun, parfois le mercredi après midi, des coups de pouce à la vie sco, du tutorat sous le manteau mais rien n'est officiellement déclaré ni rémunéré, et comme ça jamais l'administration ne vient exiger quoique ce soit (type rapport d'activité pour faire rayonner le collège) et je fais quand je veux, comme je veux et avec qui je veux. Parce que les créneaux devoirs faits avec 15 élèves tous niveaux confondus, merci mais non merci.
C'est pour moi la clé pour être tranquille, mais dommage d'en arriver là !
Je parle me^me pas du "rayonnement de l'établissement", parce qu'on s'en fout. On n'est pas des boutiques parisiennes qui se concurrencent à coups de déco dans la vitrine toujorus plus fournie et brillante, on est un service public, on reçoit les gens qui nous sont affectée, c'est tou
Mon CDE actuel, il n'y a que ça qui l'intéresse. A grands coups de mails aux parents pour présenter tout ce qu'il se passe dans son collège magnifique. Par contre les profs pas remplacés ça l'inspire beaucoup moins.
Donc bon, c'est nul mais je me dis que l'état met à ma disposition un lieu éclairé et chauffé pour faire mes cours, et ça s'arrête là.
Mais en cas d'application du macronisme avec un pouvoir managérial local renforcé, on arriverait vite à de vraies petites officines de moulins à vent, et à de vrais conflits entre les super-prof et et les autres
Pas mieux, c'est déjà un peu le cas mais c'est pas encore légitimé par autre chose des égos surgonflés...et des IMP
- JacqGuide spirituel
Réponse à @nauje et sans aucune acrimonie. Tout d'abord, moi j'avais cru que ton message était ironique car, je te rassure, je ne fais pas plus confiance en E. Macron qu'en un autre pour réellement vouloir nous revaloriser. Je suis moins optimiste que toi. Si mesure il y a elle consistera à continuer à bloquer toute évolution positive pour l'ensemble et à un peu de saupoudrage de primes que distribueraient les chefs d'établissement. Pour l'instant autonomie a en réalité toujours rimé avec "mise au pas" et possibilité de pressuriser les personnels, surtout dans la fonction publique qui peut se révéler bien pire que le privé (je ne parle pas de l'enseignement privé).
Comme tu le dis, Nauje, il peut être bon de rémunérer celui qui veut faire plus. J'ai moins aimé le passage où tu expliquais qui "peut faire plus" car cela sous-entend que certains ne "peuvent pas faire plus", or s'ils ne peuvent pas, ce n'est pas de leur faute.
Rémunérer mieux celui qui fait plus, oui, cela ne me semble pas illogique mais la première chose serait déjà de rémunérer correctement tout le monde. Or ce n'est pas le cas depuis des années de blocage en terme de rémunération, de point d'indice, et de progression dans la carrière. Le PPCR prétendait améliorer la progression de carrière mais derrière les beaux principes on se rend compte qu'il est bloqué par les % d'évolution. Tu fais ton dernier RDV de carrière et l'inspecteur te dis cash que "c'est tout parfait" mais que tu n'auras pas excellent partout parce qu'ils ont un % imposé. Donc, on annonce, et on bloque dans la réalité pour faire des économies.
Un collègue te répondait que les HSE étaient là justement pour rémunérer les efforts (organisation de voyages, heures de sorties et tu ce que tu évoquais) et à ton tour tu lui répondais fort justement que les HSE étaient épuisables. Oui, tu as raison, mais la faute à qui ? Si l'Etat voulait plus d'HSE il allouerait plus d'heures pour la dotation horaire globale, or il tire vers le bas à chaque fois. Il y a quelques années nous n'avions même aucune HSA en reste pour créer des HSA tellement nous étions à la limite en termes d'heures. Si les DHG étaient conséquentes nous n'aurions pas à les puiser au maximum quitte à ne plus avoir d'HSE possible. Là encore, l'objectif n'est pas de valoriser mais bien de faire des économies.
Donc penser qu'un président dont le ministre rend de l'argent au ministère de l'économie alors qu'il pourrait le distribuer veut nous valoriser est illusoire.
On été évoquées les IMP, soit disant pour valoriser les missions. Dans la réalité c'est encore une économie qui est réalisée. Mon collègue qui accepte encore (c'est le seul) d'être référent informatique, responsable réseau, touche une misère par rapport à ce que les collègues touchaient jadis. Il y a un établissement de mon département où plus personne n'accepte de faire cela et où plus personne n'entretient le réseau.
Je comprends ce que tu veux dire, je comprends que tu veuilles, si tu en fais beaucoup, être récompensée mais dans la réalité ce qui serait prévu serait une excuse pour ne jamais nous revaloriser globalement et pour prétendre le faire par des primes qui pourraient être rétribuées au mérite ou au bon vouloir d'un chef. Cela n'est pas nouveau d'ailleurs avec Macron, Sarko le prétendait, S. Royale, rappelez-vous la fuite de la vidéo sur les enseignants (organisée par les partisans de DSK).
Et, comme tu l'indiquais, ces primes n'entrent pas de la même façon dans nos cotisations. Le but est bien de faire des économies. Ajoutons à cela la merveilleuse réforme des retraites qu'il n'a pas pu faire mais voudra relancer et, non, nous avons tout à perdre.
Il n'y a rien à attendre d'un ministre et d'un président qui n'ont faire que chercher à faire des économies sur notre dos et sur celui des élèves.
Comme tu le dis, Nauje, il peut être bon de rémunérer celui qui veut faire plus. J'ai moins aimé le passage où tu expliquais qui "peut faire plus" car cela sous-entend que certains ne "peuvent pas faire plus", or s'ils ne peuvent pas, ce n'est pas de leur faute.
Rémunérer mieux celui qui fait plus, oui, cela ne me semble pas illogique mais la première chose serait déjà de rémunérer correctement tout le monde. Or ce n'est pas le cas depuis des années de blocage en terme de rémunération, de point d'indice, et de progression dans la carrière. Le PPCR prétendait améliorer la progression de carrière mais derrière les beaux principes on se rend compte qu'il est bloqué par les % d'évolution. Tu fais ton dernier RDV de carrière et l'inspecteur te dis cash que "c'est tout parfait" mais que tu n'auras pas excellent partout parce qu'ils ont un % imposé. Donc, on annonce, et on bloque dans la réalité pour faire des économies.
Un collègue te répondait que les HSE étaient là justement pour rémunérer les efforts (organisation de voyages, heures de sorties et tu ce que tu évoquais) et à ton tour tu lui répondais fort justement que les HSE étaient épuisables. Oui, tu as raison, mais la faute à qui ? Si l'Etat voulait plus d'HSE il allouerait plus d'heures pour la dotation horaire globale, or il tire vers le bas à chaque fois. Il y a quelques années nous n'avions même aucune HSA en reste pour créer des HSA tellement nous étions à la limite en termes d'heures. Si les DHG étaient conséquentes nous n'aurions pas à les puiser au maximum quitte à ne plus avoir d'HSE possible. Là encore, l'objectif n'est pas de valoriser mais bien de faire des économies.
Donc penser qu'un président dont le ministre rend de l'argent au ministère de l'économie alors qu'il pourrait le distribuer veut nous valoriser est illusoire.
On été évoquées les IMP, soit disant pour valoriser les missions. Dans la réalité c'est encore une économie qui est réalisée. Mon collègue qui accepte encore (c'est le seul) d'être référent informatique, responsable réseau, touche une misère par rapport à ce que les collègues touchaient jadis. Il y a un établissement de mon département où plus personne n'accepte de faire cela et où plus personne n'entretient le réseau.
Je comprends ce que tu veux dire, je comprends que tu veuilles, si tu en fais beaucoup, être récompensée mais dans la réalité ce qui serait prévu serait une excuse pour ne jamais nous revaloriser globalement et pour prétendre le faire par des primes qui pourraient être rétribuées au mérite ou au bon vouloir d'un chef. Cela n'est pas nouveau d'ailleurs avec Macron, Sarko le prétendait, S. Royale, rappelez-vous la fuite de la vidéo sur les enseignants (organisée par les partisans de DSK).
Et, comme tu l'indiquais, ces primes n'entrent pas de la même façon dans nos cotisations. Le but est bien de faire des économies. Ajoutons à cela la merveilleuse réforme des retraites qu'il n'a pas pu faire mais voudra relancer et, non, nous avons tout à perdre.
Il n'y a rien à attendre d'un ministre et d'un président qui n'ont faire que chercher à faire des économies sur notre dos et sur celui des élèves.
- Note d'information juillet 2013 | Temps de travail des enseignants du second degré public : pour une heure de cours, une heure de travail en dehors
- Le temps de travail des enseignants
- JMB veut "pluriannualiser" le temps de travail des enseignants
- Expérimentation : annualisation du temps de travail des enseignants du secondaire.
- Nicolas Sarkozy propose d'augmenter de 30% le temps de travail des enseignants et leur salaire.
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