Problème au sujet d'une AESH

Mais vous vous rendez compte que ça revient à dénoncer une collègue (qui par ailleurs, a un boulot précaire et risque peut-être son poste) ? Collègue qu'on peut au passage peut-être créditer de connaître son boulot, et dont je comprends assez qu'elle ait mal pris le fait que quelqu'un dont c'est pas le métier soit venu de but en blanc remettre en question son professionnalisme.

Je précise que je trouve ça tout à fait sain de prendre le temps de discuter de la façon d'accompagner les élèves et d'échanger sur les aménagements du brevet et la façon de les mettre en place (parce que honnêtement, c'est pas évident de noter sous la dictée des trucs sans queue ni tête, ni de savoir où s'arrêter dans la reformulation et l'explicitation de l'implicite), mais sans adopter une position d'ipr, qui forcément bloque un peu le dialogue...

Être AESH, c'est vraiment compliqué. Entre pas de formation, pas toujours connaissance de la pathologie dont souffre le jeune, un emploi du temps pas toujours bien fait, un salaire de misère sans trop pouvoir le compléter, un poste précaire... où sont les limites. Il y a quelques années, en cccf le lecteur scripteur d'un élève, était aussi celui qui l'accompagnait en dehors du lepa ( donc pas un avs, nom de l'epoque). Son rôle lire, reformuler et écrire. Le problème est " reformuler". Mes cap de ce temps étaient déjà bien meilleurs que ceux d'aujourd'hui, mais une bonne moitié de la classe aurait eu besoin ne serait-ce que " reformuler". L'élève a eu la meilleure note. Je n'ai pas jeté de suspicion sur cette personne, mais bien sur " reformuler" qui faisait toute la différence.

Tout à fait d'accord avec Zybulka et Ajonc: il faut discuter avec l'AESH, mais aussi avec l'élève et à part ça...pas grand chose à faire, nous ne sommes pas IPR ou spécialistes du travail des AESH.

Ben non, mais il y a eu une faute dont la direction est aussi responsable. En examen, on ne change pas comme on veut de salle. Un examen blanc, c'est aussi fait pour corriger les dysfonctionnements et les signaler au moins. Là ce qui est fait est fait mais ne devra pas être refait pour le vrai brevet. Je trouve que les responsabilités sont partagées ici. Après cette histoire de reformulation est effectivement souvent compliquée et pose d'ailleurs la question de la limite des aménagements.

Un autre élément qui aide plutôt que de jouer à l'inspecteur, c'est de prendre toutes les périodes entre vacances un temps avec l'aesh pour présenter les travaux et les objectifs des cours sur cette période. Normalement, c'est ce qui doit être fait mais pour avoir souvent lancé le débat en formation, je faisais découvrir une nouvelle dimension aux professeurs.
La violence (qui peut être pris pour du mépris) que subissent les aesh en découvrant en même temps que l'élève le travail à faire et d'en même temps découvrir le travail, comprendre les attendus et penser l'adaptation pose un réel souci si on ne prend pas régulièrement un moment avec l'aesh pour discuter de ça (et au passage, cela lui permet de compter cela dans ses heures et ne pas subir les exigences des PIAL qui les prennent souvent comme des bouche trous corvéables à merci en raison de leur statut précaire).

Je vois en tous cas que le sujet suscite l'intérêt...

Loin de moi l'idée de me prendre pour un inspecteur ! Oulala sûrement pas...

J'ai fait remonter mon étonnement auprès de mon CDE d'un élève qui en temps normal dort en classe et a 78/100 au brevet blanc. Et je m'arrêterai à ce niveau là !
A eux de prendre la mesure du problème et au moins de lui attribuer un autre AESH que celle qui le suit à l'année pour le jour de l'examen final.

Merci pour vos retours.

Bonjour,

Je trouve bizarre que l'AESH soit partie au CDI avec l'élève ! Ce n'est pas réglo !

J'ai déjà surveillé des brevets avec des élèves à besoins particuliers.
L'élève en question avait composé (en compagnie de son AESH) au calme, mais sous ma surveillance !
Justement pour éviter ce que tu décris.

Mitcindy a écrit:Bonjour,

Je trouve bizarre que l'AESH soit partie au CDI avec l'élève ! Ce n'est pas réglo !

J'ai déjà surveillé des brevets avec des élèves à besoins particuliers.
L'élève en question avait composé (en compagnie de son AESH) au calme, mais sous ma surveillance !
Justement pour éviter ce que tu décris.

Non, non ça c'était pendant une autre évaluation. Je ne sais pas du tout comment s'est passée la surveillance du brevet blanc...

Mitcindy a écrit:Bonjour,

Je trouve bizarre que l'AESH soit partie au CDI avec l'élève ! Ce n'est pas réglo !

J'ai déjà surveillé des brevets avec des élèves à besoins particuliers.
L'élève en question avait composé (en compagnie de son AESH) au calme, mais sous ma surveillance !
Justement pour éviter ce que tu décris.

Oh non! J'ai fait des EB et des salles étaient ouvertes pour les élèves avec AESH. Donc je ne sais pas ce qu'il se passait. Au vu des résultats obtenus, cela devait être conforme. Aux examens y compris DNB, des collègues ont joué les surveillants: un élève, un AESH et un surveillant.