Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- AscagneGrand sage
Certes, @corailc... mais à part si la constitution des services finit par mal tourner, je pense que je ne vais pas revenir sur ce point.
Bon, j'ai l'impression que je pourrai mieux réfléchir à tout ça après avoir pris de vraies vacances (même pour ça, j'ai du mal à me motiver, c'est dire). Je viens de recevoir un courriel sur le rendez-vous carrière (mais il faut vérifier quand même qu'on est éligible ! Cela m'embrouille !), j'ai vraiment peu envie d'avoir une inspection l'an prochain mais c'est comme ça. Au moins je sais déjà comment remplir la dernière rubrique du document de préparation de l'entretien.
Bon, j'ai l'impression que je pourrai mieux réfléchir à tout ça après avoir pris de vraies vacances (même pour ça, j'ai du mal à me motiver, c'est dire). Je viens de recevoir un courriel sur le rendez-vous carrière (mais il faut vérifier quand même qu'on est éligible ! Cela m'embrouille !), j'ai vraiment peu envie d'avoir une inspection l'an prochain mais c'est comme ça. Au moins je sais déjà comment remplir la dernière rubrique du document de préparation de l'entretien.
- TVBNiveau 6
Ascagne a écrit:Certes, @corailc... mais à part si la constitution des services finit par mal tourner, je pense que je ne vais pas revenir sur ce point.
Bon, j'ai l'impression que je pourrai mieux réfléchir à tout ça après avoir pris de vraies vacances (même pour ça, j'ai du mal à me motiver, c'est dire). Je viens de recevoir un courriel sur le rendez-vous carrière (mais il faut vérifier quand même qu'on est éligible ! Cela m'embrouille !), j'ai vraiment peu envie d'avoir une inspection l'an prochain mais c'est comme ça. Au moins je sais déjà comment remplir la dernière rubrique du document de préparation de l'entretien.
Bonjour Ascagne, j'espère que ton.année se termine le mieux possible En ce qui concerne le mail que tu as reçu, ne prête pas d'attention à la phrase sur ton éligilibilité. Si tu as reçu le mail, cela veut dire que tu auras bien un rdv de carrière. Ne t'en fais pas trop par rapport à cela, au final, il ne sert pas à grand chose Profite de tes vacances sans y penser.
- JennyMédiateur
Ascagne : si tu veux vérifier, le site de Julien Delmas est assez clair : https://blog.juliendelmas.fr/?PPCR-quand-et-comment-serai-je-inspecte
- AscagneGrand sage
Je me sens toujours coincé et dans ma vie professionnelle et dans ma vie personnelle. Sur le papier, ma situation s'est améliorée cette année et beaucoup de collègues envieraient mon service, même si la seconde dont je suis PP (j'aurais dû dire non ) n'est pas géniale. Sauf que c'est la déprime : j'ai du mal à préparer mes cours, je suis de moins en moins à l'aise face aux élèves (je précise que je ne l'ai jamais vraiment été), je suis sorti de la plupart de mes séances avec l'impression d'avoir été mauvais (objectivement ce n'est pas faux parfois), la fatigue me gagne (les cours pompent mon énergie et je n'arrive guère à me mettre au travail universitaire ensuite, mais surtout ça prend toute mon énergie sociale quasiment), je sens mon ego blessé et la déprime remonter... mais je n'arrive pas à passer le pas pour cette idée de bifurcation. D'où le retour de cette impression de "nullité", qui démotive forcément alors qu'il faudrait que je me motive à changer.
Comme je viens d'avoir 34 ans je pense que la crise de mi-trentaine est là aussi, sans doute renforcée parce qu'à côté de ça, je ne suis pas satisfait du reste (solitude par exemple)...
Comme je viens d'avoir 34 ans je pense que la crise de mi-trentaine est là aussi, sans doute renforcée parce qu'à côté de ça, je ne suis pas satisfait du reste (solitude par exemple)...
- NihtFidèle du forum
Ascagne, as-tu ré-envisagé les concours administratifs ? J'avais 33 ans quand j'ai changé de métier. Je ne regrette pas d'avoir quitté l'EN, son fonctionnement ne me convenait pas. Je ne dis cependant pas que c'est mieux dans d'autres administrations, mais différent et on ne rapporte pas de travail à la maison, on a pas mal de congés, on est mieux payé, etc. Cela permet d'avoir une vie à côté.
_________________
Burnt me at the stake, you thought I was a witch
Centuries ago, now you just call me a bitch
Man's world, Marina
- Anne_68Niveau 10
Bonsoir @Ascagne, as-tu pensé à une sensibilité à la lumière et à la durée de la journée ? En plus des conditions de travail, des perspectives et des efforts qu'elles supposent pour éventuellement bifurquer, des espoirs déçus si j'ai bien compris ce qui précède dans ce fil ... la "simple" fatigue (en réalité rien n'est simple) peut être liée, pour certaines personnes, au début de l'automne et au manque d'activités plaisantes à l'extérieur. Je ne sais pas du tout si cela te concerne, mais organiser de bons moments, quelque chose qui nous motive pour les jours à venir ou le WE qui vient, peut rompre cette impression d'être devant une succession de journées "grises". Arrives-tu à passer des moments où tu es dans le flow ?https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Flow_(psychologie)
Il peut être salutaire de décider de consacrer une ou deux journées par semaine à des activités satisfaisantes, quitte à faire en temps limité ou de manièreimparfaite suffisamment correcte les choses nécessaires. Bon courage à toi
Il peut être salutaire de décider de consacrer une ou deux journées par semaine à des activités satisfaisantes, quitte à faire en temps limité ou de manière
- IridianeFidèle du forum
Bonjour Ascagne,
On en a déjà parlé plusieurs fois: je comprends parfaitement ce que tu ressens. Ce qui suit n’engage évidemment que moi puisque je ne te connais pas, mais je pense qu’il faut que tu arrives à sortir de cet entre deux. Pour ce faire, je te conseillerais de te faire des projections dans l’avenir qui soient un peu claires. Par exemple (évidemment ce ne sont que des exemples, à adapter à ta situation):
1/ ton désir est d’enseigner dans le supérieur. Sauf que, le supérieur, pour que ça marche, on ne peut pas faire les choses à moitié : il faut s’y mettre à FOND. Pas seulement (et pas forcément) en enchaînant les colloques, articles etc - on sait que c’est difficile en étant dans le secondaire - mais à fond dans sa tête, c’est à dire qu’il faut y croire, envoyer des dossiers autant qu’il est possible (MCF, CNRS, post doc…), et des dossiers sur lesquels on passe du temps, voire refaire un ATER, faire un post doc (selon ta situation financière bien sûr). Bref, mettre absolument toutes les chances de ton côté et vivre, au moins pendant un temps, POUR ça. Se mettre dans un état psychologique où le secondaire c’est un job alimentaire : ça n’est pas ta vraie vie. Attention, je ne te dis pas de mal faire ton boulot, d’ailleurs je suis sure que malgré les difficultés que tu évoques, tu le fais très bien. Mais il faut que mentalement tu te dises et tu te répètes : je ne veux pas être là, ça n’est pas ma vie, je ne vais pas rester. Évidemment il faut trouver un équilibre pour ne pas tomber dans la rancoeur : ne pas mépriser ce que tu fais, mais simplement se répéter comme un mantra « ça n’est pas ma vie, c’est une étape pour gagner mon beurre en attendant autre chose ». Et ça t’aidera aussi à « switcher » plus facilement de ton boulot dans le secondaire à ton travail intellectuel - ce qui est ô combien difficile comme le savent tous ceux qui combinent les deux casquettes. Alors tu vas me dire, oui, mais rien ne dit pour autant que ça marche dans le supérieur. C’est vrai, et c’est pour ça que mon conseil suivant, c’est de te fixer une limite temporelle très claire. Par exemple (à adapter là aussi), tu peux te dire : j’ai 34 ans, si à 36 ans je n’ai rien j’arrête. Ou bien: si dans deux ans je n’ai pas eu d’audition j’arrête. Là aussi, selon comment ta vie évoluera, rien n’est gravé dans le marbre et cette limite pourra bouger: si tu te fixes deux ans et que l’année suivante, il y a genre LE poste qui te correspond parfaitement qui sort, tu ne vas pas te gêner pour postuler. Mais dans ta tête, il faut fixer une limite maintenant pour te rassurer et te dire que cette situation ne sera pas éternelle.
- et 2e conseil, pendant que tu fais tout ça, tu te choisis un plan B à l’horizon de la limite que tu as fixée. Là aussi rien n’est gravé et ce plan pourra changer selon les opportunités qui s’ouvrent à toi, mais trouve quelque chose dès maintenant. Je dis n’importe quoi mais ça peut être : si dans deux ans je n’ai pas eu d’audition, je passe un concours administratif, ou je postule en prep’ena (qui ne s’appelle plus comme ça mais l’équivalent), ou autre. Moi c’était, si en 2025 je n’ai pas de poste dans le sup, je me mets à mi temps annualisé dans le secondaire et je fais une formation pour faire ce que je voulais faire quand j’étais ado et bosser avec des chevaux. Rien à voir avec un poste dans le sup mais j’en avais vraiment envie et même si c’était un 2e choix par rapport au sup, ça m’aidait à tenir. Est ce que je l’aurais vraiment fait ? L’histoire ne le dira pas, puisque j’ai finalement eu un poste, mais psychologiquement ça m’a énormément aidée.
Après pour les limites en question, il faut que tu les évalues par rapport à ta situation perso et c’est parfois compliqué. Tu peux en discuter avec des personnes de confiance, famille, amis… ou bien tout simplement avec un psy : c’est ce que j’avais fait et on discutait régulièrement pour réévaluer les limites, voir si elles me convenaient toujours, en tenant compte de ma situation perso. Évidemment il n’était pas là pour me dire quoi faire, mais pour m’aider à avoir tous les éléments bien en tête et à garder les pieds sur terre.
Voilà ce que je peux te dire, et tu verras ce que tu en fais, mais les deux choses principales c’est 1/ on ne peut pas postuler dans le supérieur en faisant les choses à moitié (alors on va me dire qu’il y a des contre exemples et que parfois ça marche, mais on ne joue pas sa vie sur des « parfois ») 2/ tu ne peux pas éternellement rester dans cet entre deux, sinon tu vas effectivement t’enfermer dans un cercle vicieux ou plus tu seras déprimé, moins tu trouveras l’énergie de rebondir.
J’espère que ces quelques conseils t’aideront, quoiqu’il en soit je te souhaite du courage pour sortir du marasme ! Mais tu es encore très jeune, tu vas y arriver sans nul doute !
On en a déjà parlé plusieurs fois: je comprends parfaitement ce que tu ressens. Ce qui suit n’engage évidemment que moi puisque je ne te connais pas, mais je pense qu’il faut que tu arrives à sortir de cet entre deux. Pour ce faire, je te conseillerais de te faire des projections dans l’avenir qui soient un peu claires. Par exemple (évidemment ce ne sont que des exemples, à adapter à ta situation):
1/ ton désir est d’enseigner dans le supérieur. Sauf que, le supérieur, pour que ça marche, on ne peut pas faire les choses à moitié : il faut s’y mettre à FOND. Pas seulement (et pas forcément) en enchaînant les colloques, articles etc - on sait que c’est difficile en étant dans le secondaire - mais à fond dans sa tête, c’est à dire qu’il faut y croire, envoyer des dossiers autant qu’il est possible (MCF, CNRS, post doc…), et des dossiers sur lesquels on passe du temps, voire refaire un ATER, faire un post doc (selon ta situation financière bien sûr). Bref, mettre absolument toutes les chances de ton côté et vivre, au moins pendant un temps, POUR ça. Se mettre dans un état psychologique où le secondaire c’est un job alimentaire : ça n’est pas ta vraie vie. Attention, je ne te dis pas de mal faire ton boulot, d’ailleurs je suis sure que malgré les difficultés que tu évoques, tu le fais très bien. Mais il faut que mentalement tu te dises et tu te répètes : je ne veux pas être là, ça n’est pas ma vie, je ne vais pas rester. Évidemment il faut trouver un équilibre pour ne pas tomber dans la rancoeur : ne pas mépriser ce que tu fais, mais simplement se répéter comme un mantra « ça n’est pas ma vie, c’est une étape pour gagner mon beurre en attendant autre chose ». Et ça t’aidera aussi à « switcher » plus facilement de ton boulot dans le secondaire à ton travail intellectuel - ce qui est ô combien difficile comme le savent tous ceux qui combinent les deux casquettes. Alors tu vas me dire, oui, mais rien ne dit pour autant que ça marche dans le supérieur. C’est vrai, et c’est pour ça que mon conseil suivant, c’est de te fixer une limite temporelle très claire. Par exemple (à adapter là aussi), tu peux te dire : j’ai 34 ans, si à 36 ans je n’ai rien j’arrête. Ou bien: si dans deux ans je n’ai pas eu d’audition j’arrête. Là aussi, selon comment ta vie évoluera, rien n’est gravé dans le marbre et cette limite pourra bouger: si tu te fixes deux ans et que l’année suivante, il y a genre LE poste qui te correspond parfaitement qui sort, tu ne vas pas te gêner pour postuler. Mais dans ta tête, il faut fixer une limite maintenant pour te rassurer et te dire que cette situation ne sera pas éternelle.
- et 2e conseil, pendant que tu fais tout ça, tu te choisis un plan B à l’horizon de la limite que tu as fixée. Là aussi rien n’est gravé et ce plan pourra changer selon les opportunités qui s’ouvrent à toi, mais trouve quelque chose dès maintenant. Je dis n’importe quoi mais ça peut être : si dans deux ans je n’ai pas eu d’audition, je passe un concours administratif, ou je postule en prep’ena (qui ne s’appelle plus comme ça mais l’équivalent), ou autre. Moi c’était, si en 2025 je n’ai pas de poste dans le sup, je me mets à mi temps annualisé dans le secondaire et je fais une formation pour faire ce que je voulais faire quand j’étais ado et bosser avec des chevaux. Rien à voir avec un poste dans le sup mais j’en avais vraiment envie et même si c’était un 2e choix par rapport au sup, ça m’aidait à tenir. Est ce que je l’aurais vraiment fait ? L’histoire ne le dira pas, puisque j’ai finalement eu un poste, mais psychologiquement ça m’a énormément aidée.
Après pour les limites en question, il faut que tu les évalues par rapport à ta situation perso et c’est parfois compliqué. Tu peux en discuter avec des personnes de confiance, famille, amis… ou bien tout simplement avec un psy : c’est ce que j’avais fait et on discutait régulièrement pour réévaluer les limites, voir si elles me convenaient toujours, en tenant compte de ma situation perso. Évidemment il n’était pas là pour me dire quoi faire, mais pour m’aider à avoir tous les éléments bien en tête et à garder les pieds sur terre.
Voilà ce que je peux te dire, et tu verras ce que tu en fais, mais les deux choses principales c’est 1/ on ne peut pas postuler dans le supérieur en faisant les choses à moitié (alors on va me dire qu’il y a des contre exemples et que parfois ça marche, mais on ne joue pas sa vie sur des « parfois ») 2/ tu ne peux pas éternellement rester dans cet entre deux, sinon tu vas effectivement t’enfermer dans un cercle vicieux ou plus tu seras déprimé, moins tu trouveras l’énergie de rebondir.
J’espère que ces quelques conseils t’aideront, quoiqu’il en soit je te souhaite du courage pour sortir du marasme ! Mais tu es encore très jeune, tu vas y arriver sans nul doute !
- ElaïnaDevin
Au risque d'être un peu rabat-joie, personnellement je crois qu'il vaut mieux ne pas trop s'enferrer dans l'idée que "le secondaire ce n'est pas ma vie", parce que, comme plein de profs docteurs, la probabilité de finir MCF est plus que réduite. Pas par nullité du candidat, mais parce que des postes, y'en a plus. Du tout.
Personnellement je reste toujours abonnée aux alertes Galaxie, juste pour me marrer devant les postes : c'est tellement grotesque entre le fléchage, l'hyperspécialisation et la quasi absence de recrutement hors histoire des arts et histoire contemporaine...
Personnellement je reste toujours abonnée aux alertes Galaxie, juste pour me marrer devant les postes : c'est tellement grotesque entre le fléchage, l'hyperspécialisation et la quasi absence de recrutement hors histoire des arts et histoire contemporaine...
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- IridianeFidèle du forum
Oui mais si j’ai bien compris Ascagne envisage de toute façon de ne pas rester dans le secondaire et de birfurquer, MCF ou non…
- DesolationRowEmpereur
Je serais un mi-chemin entre Elaïna et Iridiane. La réalité des postes en latin, c'est qu'il n'y en a pas - et que quand il y en a miraculeusement un, il y a cinquante dossiers tous aussi remarquables les uns que les autres de candidats qui, il y a vingt ans, auraient eu un poste sans trop de difficultés. Donc c'est l'horreur, et il ne faut pas compter sur un poste dans le supérieur, c'est sûr. Mais le conseil d'Iridiane n'est pas mauvais : se donner disons, deux ans, pour candidater vraiment, afin de ne pas garder le regret d'avoir fait les choses à moitié*, et parallèlement travailler sur un plan B - mais là aussi, y travailler sérieusement : se documenter, préparer le concours ou l'éventuel entretien de recrutement, faire travailler des réseaux, etc.
* j'avais procédé comme Iridiane quand j'étais en poste temporaire : je m'étais dit que j'avais devant moi trois campagnes de recrutement, et qu'après ces trois campagnes, je m'en allais faire autre chose.
* j'avais procédé comme Iridiane quand j'étais en poste temporaire : je m'étais dit que j'avais devant moi trois campagnes de recrutement, et qu'après ces trois campagnes, je m'en allais faire autre chose.
- ElaïnaDevin
Oui après il faut s'y mettre sérieusement, mais ça demande un engagement personnel (et financier) assez important.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- DesolationRowEmpereur
Elaïna a écrit:Oui après il faut s'y mettre sérieusement, mais ça demande un engagement personnel (et financier) assez important.
Financier, je ne sais pas trop. Il faut publier la thèse, écrire un article par an, et candidater quand les postes sortent. C'est déjà beaucoup de boulot, c'est sûr.
- ElaïnaDevin
Pour l'engagement financier, je pensais par exemple aux déplacements pour les auditions (et l'envoi de dossiers, mais bon maintenant tout est plus ou moins dématérialisé : j'ai des copines qui, in illo tempore, devaient réimprimer des exemplaires de thèse et les envoyer, bonjour le claquage de fric).
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Actuellement, le coût est surtout dans les déplacements et éventuelles nuitées. Sinon, guetter les postes dans le supérieur à l'étranger n'est pas forcément non plus une mauvaise idée — et cela permet de continuer à candidater.
_________________
Si tu vales valeo.
- DesolationRowEmpereur
Elaïna a écrit:Pour l'engagement financier, je pensais par exemple aux déplacements pour les auditions (et l'envoi de dossiers, mais bon maintenant tout est plus ou moins dématérialisé : j'ai des copines qui, in illo tempore, devaient réimprimer des exemplaires de thèse et les envoyer, bonjour le claquage de fric).
Oui tout à fait, il y a les déplacements pour les auditions - mais bon, vu le nombre de postes chez nous, on ne risque pas la ruine totale.
En vrai, j'aurais tendance à dire qu'il faut arrêter complètement de viser le supérieur. Il n'y a plus de postes, et soyons honnêtes, l'herbe y est de moins en moins verte.
- ElaïnaDevin
C'est un peu ma vision des choses et d'ailleurs hors prépa (mais ça ne coûte rien de candidater, juste trois clics sur iprof chaque année en novembre) j'ai personnellement tout arrêté tellement c'est devenu grotesque.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- IridianeFidèle du forum
DesolationRow a écrit:Elaïna a écrit:Pour l'engagement financier, je pensais par exemple aux déplacements pour les auditions (et l'envoi de dossiers, mais bon maintenant tout est plus ou moins dématérialisé : j'ai des copines qui, in illo tempore, devaient réimprimer des exemplaires de thèse et les envoyer, bonjour le claquage de fric).
Oui tout à fait, il y a les déplacements pour les auditions - mais bon, vu le nombre de postes chez nous, on ne risque pas la ruine totale.
En vrai, j'aurais tendance à dire qu'il faut arrêter complètement de viser le supérieur. Il n'y a plus de postes, et soyons honnêtes, l'herbe y est de moins en moins verte.
Je serais moins catégorique que toi, pour deux raisons:
- D'une part, parce que, même si tu as tout à fait raison sur ce que tu dis plus haut à propos des postes en latin, il me semble que (l'intéressé confirmera ou infirmera) Ascagne est aussi qualifié en section 9 (voire dans une troisième section), et là c'est tout de même plus accessible, surtout dans les siècles anciens où il y a des besoins et moins de candidats. Je te trouve un peu catégorique quand tu dis qu'il ne faut pas viser le supérieur: j'ai eu un poste, ainsi que la plupart des mes amis qui ont passé l'agrégation en même temps que moi il y a douze ans. Certes, c'était long, c'était dur, mais ça a fini par marcher. Après, tout dépend effectivement du temps / des efforts / de l'argent (et là, je rejoins Elaïna : oui, c'est un coût, surtout quand on cumule les ATER et post-docs) qu'on est prêt à investir, et pour ce point, on ne peut pas répondre à la place de notre collègue. Mais disons que moi j'ai vu les choses ainsi: le supérieur, c'est ce que je voulais faire, et même si je me suis épanouie pendant plusieurs années dans le secondaire et que ça a été très formateur, je ne voulais pas y rester, à aucun prix. A partir de là, deux solutions: soit TOUT DONNER pour aller dans le supérieur (ce que j'ai fait), soit arrêter pour faire autre chose (ce que j'aurais fait). Mais ce que tu dis est vrai DesolationRow, si on trouve un plan B, il faut qu'il soit solide, il faut aussi du temps pour construire un projet.
- D'autre part, sur ce que tu dis à propos de l'herbe mois verte. Je suis d'accord, en partie seulement: oui, la situation à l'université se dégrade, oui, les conditions de travail sont mauvaises par rapport à ce qu'elles ont pu être ou à ce qu'on aimerait qu'elles soient. Reste que, pour avoir fait les deux (secondaire et université) pendant respectivement 5 et 7 ans, ça n'a juste RIEN A VOIR. En gros, l'université, quand on aime la recherche et l'enseignement, même si ça n'est pas parfait, c'est juste MILLE FOIS plus gratifiant et plus confortable que le secondaire. Sauf erreur de ma part, DR, tu n'as pas fait de secondaire (?), mais vraiment, crois moi, ça n'a rien à voir. Ce qui ne veut pas dire qu'on n'ait pas de motif de plainte dans le sup hein, tout au contraire. Mais c'est incomparable.
Et enfin, dernier truc, je n'ai pas mentionné la prépa dans mon message, car je ne sais pas si Ascagne l'envisage, mais effectivement les candidatures sont beaucoup plus simples. Après, c'est vraiment une question de personnalité et d'envies, mais moi j'aurais détesté enseigner en prépa je pense: ambiance lycée, beaucoup trop de copies, très peu de temps pour la recherche... C'est quand même vraiment différent je trouve. Ça peut être super je pense, notamment quand on aime avoir de bons étudiants (pour moi ça n'est pas un critère, je m'accommode de ce que j'ai en face de moi mais je comprends que ça puisse l'être), mais ça peut aussi être la déprime. J'adore personnellement le sentiment de liberté que procure la fac, même avec tous ses défauts.
Ah et aussi: je mentionnais le CNRS. Quand on ne tient pas mordicus à enseigner, ça peut être une très bonne solution. C'est dur aussi, bien sûr, mais les conditions de recrutement sont tout de même plus souples (pas de fléchage, notamment, ou alors très large). Par contre, très gros investissement sur la candidature, avec le projet de recherche. Mais c'est un concours qui a de la mémoire: quand on commence à être auditionné une ou deux fois, il y a des chances non négligeables que ça finisse par marcher. Et Ascagne, avec son profil un peu multiple, peut peut-être même candidater dans plusieurs sections.
- IridianeFidèle du forum
epekeina.tes.ousias a écrit:Actuellement, le coût est surtout dans les déplacements et éventuelles nuitées. Sinon, guetter les postes dans le supérieur à l'étranger n'est pas forcément non plus une mauvaise idée — et cela permet de continuer à candidater.
Oui, l'un de mes autres projets en cas d'échec l'an dernier à mes auditions, aurait été de candidater à un post-doc FNRS de trois ans en Belgique. Ça peut vraiment valoir le coup!
- MathadorEmpereur
La situation est peut-être différente en LSH mais en sciences dures, quand j'étais encore dans le milieu, j'avais l'impression que le CNRS était notablement plus difficile à avoir qu'un poste de MCF, avec ce que cela implique sur l'intérêt pour l'enseignement de certains MCF.Iridiane a écrit:Ah et aussi: je mentionnais le CNRS. Quand on ne tient pas mordicus à enseigner, ça peut être une très bonne solution. C'est dur aussi, bien sûr, mais les conditions de recrutement sont tout de même plus souples (pas de fléchage, notamment, ou alors très large). Par contre, très gros investissement sur la candidature, avec le projet de recherche. Mais c'est un concours qui a de la mémoire: quand on commence à être auditionné une ou deux fois, il y a des chances non négligeables que ça finisse par marcher. Et Ascagne, avec son profil un peu multiple, peut peut-être même candidater dans plusieurs sections.
_________________
"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- ElaïnaDevin
Oui Iridiane sur le papier tu as raison, dans la pratique, tout donner pour aller dans le supérieur, ça reste quand même hyper aléatoire. Effectivement, en vrac et au choix, rester ATER (donc souvent demi-ATER... merci le salaire de smicard à plus de 30 ans avec un doctorat, à un âge où on peut légitimement avoir envie de vivre d'autre chose que de pâtes premier prix), ne pas avoir d'enfant quand on est une femme (je connais des filles à qui on a dit "ha mais attendez avant d'avoir des enfants, vous les ferez quand vous serez en poste". 10 ans plus tard, toujours pas de poste, et pas d'enfant non plus parce que bon la quarantaine je ne te fais pas un dessin)(accessoirement, j'ai eu mes deux premiers quand j'étais demi-ATER, et une dame de l'administration de la fac m'a regardée des pieds à la tête quand je suis venue lui donner les papiers pour mon congé maternité : "ah, vous voulez pas faire carrière, vous ?"), passer des nuits blanches à faire des dossiers et monter des projets alak', et aller se faire humilier par des jurys qui vous prennent de haut et qui de toute façon ont déjà décidé qui ils allaient prendre...
Et tout ça pour, je le répète, ne pas être sûr d'être pris ? Et même, avoir bien plus de chance de ne pas être pris, que de l'être ? Il y a de quoi devenir dingue.
Et tout ça pour, je le répète, ne pas être sûr d'être pris ? Et même, avoir bien plus de chance de ne pas être pris, que de l'être ? Il y a de quoi devenir dingue.
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
- IridianeFidèle du forum
Non mais je suis d'accord Elaïna, tu as tout à fait raison de rappeler tout ça. Mais disons que c'est un choix. La situation est ce qu'elle est, on ne peut pas la changer (et c'est bien triste, mais c'est comme ça). Donc, soit on fait comme moi et d'autres, et oui, on sacrifie plein de choses pendant plusieurs années pour essayer le supérieur (la fac) sans garantie absolue que ça marche (mais si on s'y met à moitié, en revanche, on a la quasi garantie que ça ne marchera pas). Et c'est bien pour cette raison qu'il faut se fixer une limite, parce que je suis bien d'accord qu'on ne va pas y passer sa vie. Mais cette limite dépend de chacun: moi je ne veux pas d'enfants, donc ça n'était pas un critère pour moi. J'ai estimé, d'après ma situation financière personnelle, que je pouvais me permettre de rester ATER plusieurs années (en faisant des sacrifices oui, c'est sûr). J'avais d'autres passions, notamment les chevaux et l'équitation, et je les ai mises (un peu, pas totalement non plus) entre parenthèses, c'est sûr. Après, il est aussi totalement compréhensible de se dire: le jeu n'en vaut pas la chandelle, j'ai envie de mettre d'autres aspects de ma vie en priorité (famille, loisirs...) et de ne pas postuler. Par contre, il n'est pas vrai de dire que ça ne marche JAMAIS. Comme je le disais plus haut, on est une dizaine de mon groupe d'amis proches rencontrés pendant les études à avoir eu un poste de MCF (en 9e, 10e, 21e ou 22e section selon les cas) entre, grosso modo, 2018 et 2023. Donc, quand on s'acharne, ça PEUT payer. Après, oui, ça dépend des sections, ça dépend du dossier, ça dépend de plein de choses et... il y a une part de chance, c'est évident. Mais dire c'est impossible, non, c'est objectivement faux.
- IridianeFidèle du forum
Mathador a écrit:La situation est peut-être différente en LSH mais en sciences dures, quand j'étais encore dans le milieu, j'avais l'impression que le CNRS était notablement plus difficile à avoir qu'un poste de MCF, avec ce que cela implique sur l'intérêt pour l'enseignement de certains MCF.Iridiane a écrit:Ah et aussi: je mentionnais le CNRS. Quand on ne tient pas mordicus à enseigner, ça peut être une très bonne solution. C'est dur aussi, bien sûr, mais les conditions de recrutement sont tout de même plus souples (pas de fléchage, notamment, ou alors très large). Par contre, très gros investissement sur la candidature, avec le projet de recherche. Mais c'est un concours qui a de la mémoire: quand on commence à être auditionné une ou deux fois, il y a des chances non négligeables que ça finisse par marcher. Et Ascagne, avec son profil un peu multiple, peut peut-être même candidater dans plusieurs sections.
En effet Mathador, en LSH c'est un peu différent: il y a tellement peu de postes de MCF qu'on a parfois plus de chances au CNRS (3-4 postes de CRCN ouverts chaque année dans les sections que je connais). Et on peut y postuler systématiquement parce qu'il a toujours des postes sans aucun profil. Par contre, ce n'est pas un "one shot" (ou très rarement) : on peut être pris au bout de 2, 3, 4 auditions, donc il faut se projeter sur le temps long et avoir le temps d'avancer son projet chaque année. Et c'est sûr qu'il faut avoir envie de ne faire que de la recherche ou presque - même si c'est possible de faire des vacations à la fac en étant chercheur CNRS.
- DesolationRowEmpereur
Je suis nettement moins optimiste que toi (qui ne l'es déjà guère ) - mais ça tient sans doute au fait que la situation en 8e section est pire encore que chez toi.
- IridianeFidèle du forum
Oui vraiment je pense quand même que la situation est très différente en 8e et en 9e. Même si elle n’est pas reluisante en 9e, c’est certain, ça reste possible d’avoir un poste avec un très bon dossier.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Cela varie suivant les sections. Mais dans l'ensemble, ce n'est pas le Pérou. Dans les 25 dernières années, j'avais lu je ne sais plus où qu'on était à -65% pour les postes de MCF (environ 1100 en 2020, trois fois moins qu'en 1998) et -50% pour les postes de PU (environ 700 en 2020, il y en avait 2,5 fois plus en 1998)… Comme un mouvement symétrique mais inverse de l'augmentation des effectifs.
_________________
Si tu vales valeo.
- ElaïnaDevin
Iridiane a écrit:Non mais je suis d'accord Elaïna, tu as tout à fait raison de rappeler tout ça. Mais disons que c'est un choix. La situation est ce qu'elle est, on ne peut pas la changer (et c'est bien triste, mais c'est comme ça). Donc, soit on fait comme moi et d'autres, et oui, on sacrifie plein de choses pendant plusieurs années pour essayer le supérieur (la fac) sans garantie absolue que ça marche (mais si on s'y met à moitié, en revanche, on a la quasi garantie que ça ne marchera pas). Et c'est bien pour cette raison qu'il faut se fixer une limite, parce que je suis bien d'accord qu'on ne va pas y passer sa vie. (...) Donc, quand on s'acharne, ça PEUT payer. Après, oui, ça dépend des sections, ça dépend du dossier, ça dépend de plein de choses et... il y a une part de chance, c'est évident. Mais dire c'est impossible, non, c'est objectivement faux.
Je suis tout à fait d'accord avec toi. Personnellement je ne me voyais pas attendre pour faire des enfants, j'ai donc sacrifié l'équitation (mais depuis j'ai repris et je me rattrape !).
En fait ce que je trouve ignoble c'est la façon dont on berce d'illusions pas mal de candidats (une de mes anciennes collègues : "nan mais votre dossier est parfait, continuez à candidater, et surtout, n'allez pas gâcher votre talent dans le secondaire"... bah oui mais on mange comment ?).
Dans ma section et spécialité (histoire de la France moderne) : les postes se comptent, chaque année depuis un moment, sur les doigts d'une seule main. Les copains qui finissent par avoir un poste sont bien sûr tous excellentissimes. Mais beaucoup, pas moins excellentissimes, ont renoncé (alors moi, qui ai un dossier bon-mais-sans-plus, comment dire). Quand j'étais à l'école des chartes, on disait à ceux qui passaient l'agreg : "quand vous aurez un poste à la fac" (j'ai eu le concours d'entrée en 2004). Maintenant, il est quasi certain que les chartistes désireux de passer l'agrégation seront enseignants dans le secondaire. Et parmi ceux qui y sont, comme moi, il y a des gens dont on pensait tous qu'ils auraient un poste en claquant des doigts (sujet à la mode, thèse d'ENC ultra brillante, réseau fourni, doctorat soutenu juste après la sortie de l'école), eh bien même pour eux ça n'a pas marché. Alors dans ce contexte...
_________________
It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
Ma page Facebook https://www.facebook.com/Lire-le-Japon-106902051582639
Page 2 sur 4 • 1, 2, 3, 4
- L'IFP de Lille (enseignement supérieur catholique) lance une grande campagne "Etre prof quand même"
- Inspecter la femme d'un élu quand on est soi-même élu dans la même ville : conflit d'intérêt ?
- PLC Arts plastiques : coordonner une ULIS, une possibilité ?
- Afrique du Sud : le système d'enseignement supérieur serait l'un des plus mauvais de tout le continent.
- Didier Laffeach, principal de collège à Rouen : « Le quotidien est infernal »
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum