- MUTISExpert
Depuis 2010, le point d'indice a augmenté de 1,2%. En 12 ans. Pendant le même temps, selon l'INSEE, l'inflation était de 13,2%. Sans compter 2022 qui s'annonce à (bien) plus de 5%.
On arrondit à 18%.
Mardi le gouvernement va annoncer une revalorisation du point d'indice. Selon l'Internaute elle sera entre 1 et 4%....
Foutage de gueule intégral, on est bien d'accord.
Petite proposition aux syndicats enseignants : annoncer le blocage désormais de toute initiative pédagogique nouvelle, de toute sortie et de tout voyage, de toute les réunions, de toutes les rencontres et rendez-vous avec les parents, de toute utilisation de matériel personnel non fourni par l'administration (cahiers, stylos, pochettes...dans le privé ils sont stupéfaits quand j'explique que nous achetons nous-mêmes nos fournitures)...
Tant que la revalorisation ne sera pas effectivement à 10% minimum.
On arrondit à 18%.
Mardi le gouvernement va annoncer une revalorisation du point d'indice. Selon l'Internaute elle sera entre 1 et 4%....
Foutage de gueule intégral, on est bien d'accord.
Petite proposition aux syndicats enseignants : annoncer le blocage désormais de toute initiative pédagogique nouvelle, de toute sortie et de tout voyage, de toute les réunions, de toutes les rencontres et rendez-vous avec les parents, de toute utilisation de matériel personnel non fourni par l'administration (cahiers, stylos, pochettes...dans le privé ils sont stupéfaits quand j'explique que nous achetons nous-mêmes nos fournitures)...
Tant que la revalorisation ne sera pas effectivement à 10% minimum.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- zigmag17Guide spirituel
MUTIS a écrit:Depuis 2010, le point d'indice a augmenté de 1,2%. En 12 ans. Pendant le même temps, selon l'INSEE, l'inflation était de 13,2%. Sans compter 2022 qui s'annonce à (bien) plus de 5%.
On arrondit à 18%.
Mardi le gouvernement va annoncer une revalorisation du point d'indice. Selon l'Internaute elle sera entre 1 et 4%....
Foutage de gueule intégral, on est bien d'accord.
Petite proposition aux syndicats enseignants : annoncer le blocage désormais de toute initiative pédagogique nouvelle, de toute sortie et de tout voyage, de toute les réunions, de toutes les rencontres et rendez-vous avec les parents, de toute utilisation de matériel personnel non fourni par l'administration (cahiers, stylos, pochettes...dans le privé ils sont stupéfaits quand j'explique que nous achetons nous-mêmes nos fournitures)...
Tant que la revalorisation ne sera pas effectivement à 10% minimum.
Le titre du fil devrait être : "Marronnier ".
Je suis entièrement d'accord avec tes propositions. Vous sommes plusieurs à les émettre à longueur de posts, car ce sont les seules qui feraient sens auprès de l'opinion publique et dont les conséquences auraient du poids auprès des dirigeants. Marre des grévounettes ( si grève il y a désormais je n'en serai pas. Ras-le-bol).
Mais voilà : ce qui relève du bon sens au vu de la situation est impossible à envisager intellectuellement par la plupart des collègues ( parce que "biendézenfants", parce que conscience professionnelle, parce que ci parce que ça) et jamais évoquée par les responsables syndicaux ( qui nous disent la même chose : "ces moyens d'action seraient trop brutaux", "biendézenfants" etc).
Donc pour moi: vœu pieux.
Pourtant ce serait la seule chose à faire.
- HalybelÉrudit
Vraie question : vous attendez vraiment encore quelque chose des syndicats après la journée de grève de janvier ?
_________________
Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- zigmag17Guide spirituel
Non! C'est pour ça que je disais en ce qui me concerne : vœu pieux!
- MUTISExpert
zigmag17 a écrit:MUTIS a écrit:Depuis 2010, le point d'indice a augmenté de 1,2%. En 12 ans. Pendant le même temps, selon l'INSEE, l'inflation était de 13,2%. Sans compter 2022 qui s'annonce à (bien) plus de 5%.
On arrondit à 18%.
Mardi le gouvernement va annoncer une revalorisation du point d'indice. Selon l'Internaute elle sera entre 1 et 4%....
Foutage de gueule intégral, on est bien d'accord.
Petite proposition aux syndicats enseignants : annoncer le blocage désormais de toute initiative pédagogique nouvelle, de toute sortie et de tout voyage, de toute les réunions, de toutes les rencontres et rendez-vous avec les parents, de toute utilisation de matériel personnel non fourni par l'administration (cahiers, stylos, pochettes...dans le privé ils sont stupéfaits quand j'explique que nous achetons nous-mêmes nos fournitures)...
Tant que la revalorisation ne sera pas effectivement à 10% minimum.
Le titre du fil devrait être : "Marronnier ".
Je suis entièrement d'accord avec tes propositions. Vous sommes plusieurs à les émettre à longueur de posts, car ce sont les seules qui feraient sens auprès de l'opinion publique et dont les conséquences auraient du poids auprès des dirigeants. Marre des grévounettes ( si grève il y a désormais je n'en serai pas. Ras-le-bol).
Mais voilà : ce qui relève du bon sens au vu de la situation est impossible à envisager intellectuellement par la plupart des collègues ( parce que "biendézenfants", parce que conscience professionnelle, parce que ci parce que ça) et jamais évoquée par les responsables syndicaux ( qui nous disent la même chose : "ces moyens d'action seraient trop brutaux", "biendézenfants" etc).
Donc pour moi: vœu pieux.
Pourtant ce serait la seule chose à faire.
Tu as sans doute raison....
Pourtant ce serait le seul mode d'action peu coûteux (pas de grève) et visible par les parents et tout le monde.
Tant que les profs ne feront pas ce genre d'action, ils n'obtiendront rien et verront leur pouvoir symbolique et leur pouvoir d'achat laminés.
Mais, bon, comme tu dis faut pas déranger, et faut la jouer modeste, rester invisible, inaudible de peur de se faire gronder. Et continuer à faire ses petits projets pour mousser. Tant que les profs seront aussi infantiles, il n'y aura rien.
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- zigmag17Guide spirituel
C'est ça : pas de collectif et le syndrome " bon élève" qui nous fait un tort infini.
- CassandrineNiveau 10
Sans oublier la petite phrase: "il y a tellement pire que nous "....zigmag17 a écrit:MUTIS a écrit:Depuis 2010, le point d'indice a augmenté de 1,2%. En 12 ans. Pendant le même temps, selon l'INSEE, l'inflation était de 13,2%. Sans compter 2022 qui s'annonce à (bien) plus de 5%.
On arrondit à 18%.
Mardi le gouvernement va annoncer une revalorisation du point d'indice. Selon l'Internaute elle sera entre 1 et 4%....
Foutage de gueule intégral, on est bien d'accord.
Petite proposition aux syndicats enseignants : annoncer le blocage désormais de toute initiative pédagogique nouvelle, de toute sortie et de tout voyage, de toute les réunions, de toutes les rencontres et rendez-vous avec les parents, de toute utilisation de matériel personnel non fourni par l'administration (cahiers, stylos, pochettes...dans le privé ils sont stupéfaits quand j'explique que nous achetons nous-mêmes nos fournitures)...
Tant que la revalorisation ne sera pas effectivement à 10% minimum.
Le titre du fil devrait être : "Marronnier ".
Je suis entièrement d'accord avec tes propositions. Vous sommes plusieurs à les émettre à longueur de posts, car ce sont les seules qui feraient sens auprès de l'opinion publique et dont les conséquences auraient du poids auprès des dirigeants. Marre des grévounettes ( si grève il y a désormais je n'en serai pas. Ras-le-bol).
Mais voilà : ce qui relève du bon sens au vu de la situation est impossible à envisager intellectuellement par la plupart des collègues ( parce que "biendézenfants", parce que conscience professionnelle, parce que ci parce que ça) et jamais évoquée par les responsables syndicaux ( qui nous disent la même chose : "ces moyens d'action seraient trop brutaux", "biendézenfants" etc).
Donc pour moi: vœu pieux.
Pourtant ce serait la seule chose à faire.
Ou encore des collègues âgés (près de la retraite ) qui ne se rendent pas forcement de la perte du salaire de ceux qui sont en début ou milieu de carrière.
- CathEnchanteur
MUTIS a écrit:
Petite proposition aux syndicats enseignants : annoncer le blocage désormais de toute initiative pédagogique nouvelle, de toute sortie et de tout voyage, de toute les réunions, de toutes les rencontres et rendez-vous avec les parents, de toute utilisation de matériel personnel non fourni par l'administration (cahiers, stylos, pochettes...dans le privé ils sont stupéfaits quand j'explique que nous achetons nous-mêmes nos fournitures)...
Tant que la revalorisation ne sera pas effectivement à 10% minimum.
Je pense que ça ne fonctionnerait pas : la visibilité serait mince et surtout se ferait sur un temps trèès long avant d'être réellement perçue par le grand public. De plus, autant les sorties/voyages...ne sont pas obligatoires, autant les réunions avec les parents le sont et font partie de nos ORS : donc risque de retrait de salaire pour un résultat...inexistant.
Je propose ce que j'ai écrit sur un autre fil : préavis de 2 semaines de grève en septembre, grève le jour de la rentrée sous l’œil des caméras qui filme le petit Léo qui pleure parce qu'il n'a pas pu faire sa première rentrée, Léa qui s'inquiète pour le bac à la fin de l'année etc.
Je parie qu'en une semaine de grève DURE on obtient plus qu'une boite de masques.
- JacqGuide spirituel
Halybel a écrit:Vraie question : vous attendez vraiment encore quelque chose des syndicats après la journée de grève de janvier ?
Tu sais, je ne suis plus quelle ou quelles grèves j'ai fait ou faites cette année, mais le problème c'est qu'on se retrouve toujours les mêmes, syndiqués ou engagés non syndiqués et que les autres on ne les voit jamais. Alors c'est sympa, on se retrouve entre nous, avec des collègues qu'on ne voit que pour les grèves car ils sont dans d'autres établissements ou d'autres villes.
Je ne sais pas ce que j'attends des syndicats mais je constate surtout que je n'attends plus rien de mes collègues outre les entendre protester contre les syndicats en SdP (c'est à toi que je réponds, Halybel, mais je ne parle pas de toi).
- Manu7Expert spécialisé
Cath a écrit:
Je propose ce que j'ai écrit sur un autre fil : préavis de 2 semaines de grève en septembre, grève le jour de la rentrée sous l’œil des caméras qui filme le petit Léo qui pleure parce qu'il n'a pas pu faire sa première rentrée, Léa qui s'inquiète pour le bac à la fin de l'année etc.
Je parie qu'en une semaine de grève DURE on obtient plus qu'une boite de masques.
Oui je suis d'accord, et il faut un mot d'ordre très simple : augmentation des salaires sinon on n'aura plus de profs et on pourrait même s'unir avec le personnel de santé avec des vacances sans urgences même dans des grands hopitaux !!!
Il faut une grève continue.
- CathEnchanteur
Manu7 a écrit:Cath a écrit:
Je propose ce que j'ai écrit sur un autre fil : préavis de 2 semaines de grève en septembre, grève le jour de la rentrée sous l’œil des caméras qui filme le petit Léo qui pleure parce qu'il n'a pas pu faire sa première rentrée, Léa qui s'inquiète pour le bac à la fin de l'année etc.
Je parie qu'en une semaine de grève DURE on obtient plus qu'une boite de masques.
Oui je suis d'accord, et il faut un mot d'ordre très simple : augmentation des salaires sinon on n'aura plus de profs et on pourrait même s'unir avec le personnel de santé avec des vacances sans urgences même dans des grands hopitaux !!!
Il faut une grève continue.
Je ne suis pas favorable à une grève commune (je ne dis pas que le personnel des hôpitaux ne mérite pas d'être augmenté !) car les enseignants seront perdants : on part de plus bas, les soignants ont une meilleure image...eux auront, nous rien, ou des miettes.
- SisypheHabitué du forum
Je ne fais ni sortie ni projet depuis 3 ans déjà. Je refuse d'être professeur principal depuis 7 ans. La machine fonctionne quand même. Tous mes collègues portent un ou deux projets, râlent mais acceptent d'être professeur principal... Je mène désormais le combat pour pouvoir me regarder dans la glace et me dire que j'ai fait quelque chose. Mais j'ai beaucoup de mal à croire en une mobilisation massive ou plutôt je n'ai plus envie d'y croire car je sais que je suis tellement déçue les jours de grève de voir que finalement les collègues ont décidé de ne pas faire grève parce que .... (à vous de compléter, tout le monde connaît le refrain).
- M le MauditNiveau 9
MUTIS a écrit:Depuis 2010, le point d'indice a augmenté de 1,2%. En 12 ans. Pendant le même temps, selon l'INSEE, l'inflation était de 13,2%. Sans compter 2022 qui s'annonce à (bien) plus de 5%.
On arrondit à 18%.
Mardi le gouvernement va annoncer une revalorisation du point d'indice. Selon l'Internaute elle sera entre 1 et 4%....
Foutage de gueule intégral, on est bien d'accord.
Petite proposition aux syndicats enseignants : annoncer le blocage désormais de toute initiative pédagogique nouvelle, de toute sortie et de tout voyage, de toute les réunions, de toutes les rencontres et rendez-vous avec les parents, de toute utilisation de matériel personnel non fourni par l'administration (cahiers, stylos, pochettes...dans le privé ils sont stupéfaits quand j'explique que nous achetons nous-mêmes nos fournitures)...
Tant que la revalorisation ne sera pas effectivement à 10% minimum.
Avez-vs déjà parlé de ce types d'actions avec vos collègues ? Ca paraît très pertinent...
- silex74Niveau 1
Entre les années I950 et I990- en dates rondes-,mes parents étaient instituteurs.Ils ont payé les études supérieures de leurs trois enfants.Pavillon confortable dans un quartier proche du centre d'une ville moyenne, pied à terre au bord de l'océan,Peugeot 403, puis 4O4, 505, avant la 305 de retraités.Plusieurs fois par an:sorties au cinéma, théatre, des restaurants, quelques voyages à l'étranger.Une aisance très correcte.Pas de luxe dans les vêtements,mais de bonne qualité.Même constat pour la nourriture.Deux ou trois fois par an: coupe de champagne, bouteille d'un cru de Bpordeaux ou de Bourgogne.Un ameublement simple, mais de bonne facture.
Pour ma part,agrégé, mon épouse également, nous sommes depuis peu à la retraite.Notre style de vie n'est pas du tout supérieur à celui de mes parents.Retraités, ils se sont offerts quelques voyages lointains: Japon, Canada, Terre de Feu.C'est impossible pour moi.Je n'ai pas de résidence secondaire. Locations au bord de la mer,ou en montagne.Peugeot 306, puis 308, que je fais "durer".Une exposition à Paris? Le coût du train, de l'hôtel, des repas pour deux jours? Trop élevé!Epargne: de précaution qui reste modeste.Je n'ai pas su et voulu "boursicoter"...Attention! Nous ne pleurons pas misère.Mais dans les années I960 à 2 000, en dates aussi rondes, un couple d'agrégés avait des revenus bien supérieurs au mien.
Les gouvernements qui se sont succédés, de gauche, de droite,ont maltraité les enseignants: rénumération, conditions de travail, réformes calamiteuses. Jadis, je conseillais à mes meilleurs élèves de suivre des études supérieures pour devenir professeur.A partir des années 2005, mon conseil était le suivant: "surtout pas!!! Fuyez cette profession!".Quelques- uns sont devenus enseignants, beaucoup ont passé des concours dans d'autres ministères, ou sont allés dans le privé. Sans le moindre regret, voire avec la certitude d'avoir évité l'enfer éducatif.
C'est un simple témoignage, pas davantage!
Pour ma part,agrégé, mon épouse également, nous sommes depuis peu à la retraite.Notre style de vie n'est pas du tout supérieur à celui de mes parents.Retraités, ils se sont offerts quelques voyages lointains: Japon, Canada, Terre de Feu.C'est impossible pour moi.Je n'ai pas de résidence secondaire. Locations au bord de la mer,ou en montagne.Peugeot 306, puis 308, que je fais "durer".Une exposition à Paris? Le coût du train, de l'hôtel, des repas pour deux jours? Trop élevé!Epargne: de précaution qui reste modeste.Je n'ai pas su et voulu "boursicoter"...Attention! Nous ne pleurons pas misère.Mais dans les années I960 à 2 000, en dates aussi rondes, un couple d'agrégés avait des revenus bien supérieurs au mien.
Les gouvernements qui se sont succédés, de gauche, de droite,ont maltraité les enseignants: rénumération, conditions de travail, réformes calamiteuses. Jadis, je conseillais à mes meilleurs élèves de suivre des études supérieures pour devenir professeur.A partir des années 2005, mon conseil était le suivant: "surtout pas!!! Fuyez cette profession!".Quelques- uns sont devenus enseignants, beaucoup ont passé des concours dans d'autres ministères, ou sont allés dans le privé. Sans le moindre regret, voire avec la certitude d'avoir évité l'enfer éducatif.
C'est un simple témoignage, pas davantage!
- LokomazoutNiveau 9
Le contexte politique a sérieusement changé depuis dimanche ; les divers mécontentements - dont le nôtre, et celui de bien des fonctionnaires - ont fait leur entrée à l'Assemblée Nationale. Il faut en profiter. Dès la rentrée. Si les syndicats ne se montrent pas suffisamment offensifs, et un minimum unis, nul doute que d'autres formes de contestation (coordinations, autres modes d'action inédits) apparaîtront.
- pseudo-intelloSage
De certains syndicats, oui. "Les" syndicats, ça ne veut pas dire grand chose...Halybel a écrit:Vraie question : vous attendez vraiment encore quelque chose des syndicats après la journée de grève de janvier ?
Le 13 janvier, la grève portait autant sur les salaires que sur les conditions sanitaires, mais le gouvernement a répondu sur le sanitaire, donc les médias ont retenu les conditions sanitaires, donc les gens ont retenu la revendication sanitaire (ça coûtait moins cher à Jean-Mi des filer des masques que des sous, et l'affaire Ibiza étant encore bouillante, cet aspect était plus bankable pour les journalistes, qui doivent bien vendre leur soupe, ma bonne dame).
Mais effectivement, il est des syndicats qui font plus la fine bouche que d'autres sur les revendications salariales, et ceux sont ceux auxquels les journalistes tendent le micro le plus facilement.
Ces collègues ont eu la "chance" de voir leur pouvoir d'achat s'effriter le plus au moment où ils s'en rendaient le moins compte ; prêt de la maison épongé, enfants grands qui prenaient leur indépendance... ils vivent comme avant, c'est juste qu'ils ont moins de revenus et aussi moins de dépenses dans leur budget. Leur reste à vivre n'a pas trop changé.Cassandrine a écrit:Ou encore des collègues âgés (près de la retraite ) qui ne se rendent pas forcement de la perte du salaire de ceux qui sont en début ou milieu de carrière.
(mais quand on exerce une profession supposément intellectuelle, ça ne devrait pas empêcher de ne pas voir que le petit bout de sa lorgnette).
Chez nous, il manquait 4 pp cette année (pour 16 classes). Ben pas de problème, les deux chefs, la DOC et la prof des ULIS (qui n'avait donc pas tous les élèves de la classe) s'y sont collées, et la collègue qui n'avait pas le droit à l'indemnité PP a été nommée "prof référente" et a été compensée autrement (HSE, sans doute).Cath a écrit:Je pense que ça ne fonctionnerait pas : la visibilité serait mince et surtout se ferait sur un temps trèès long avant d'être réellement perçue par le grand public. De plus, autant les sorties/voyages...ne sont pas obligatoires, autant les réunions avec les parents le sont et font partie de nos ORS : donc risque de retrait de salaire pour un résultat...inexistant.
Je propose ce que j'ai écrit sur un autre fil : préavis de 2 semaines de grève en septembre, grève le jour de la rentrée sous l’œil des caméras qui filme le petit Léo qui pleure parce qu'il n'a pas pu faire sa première rentrée, Léa qui s'inquiète pour le bac à la fin de l'année etc.
Je parie qu'en une semaine de grève DURE on obtient plus qu'une boite de masques.
On a passé trois mois sans doc, 6 semaines sans chef, ben c'est pas grave, la terre tourne, et elle a tourné pour ces deux classes aussi.
Je suis d'accord également avec le reste du propos, ce que je n'ai pas graissé.
C'est très vrai.Jacq a écrit:Halybel a écrit:Vraie question : vous attendez vraiment encore quelque chose des syndicats après la journée de grève de janvier ?
Tu sais, je ne suis plus quelle ou quelles grèves j'ai fait ou faites cette année, mais le problème c'est qu'on se retrouve toujours les mêmes, syndiqués ou engagés non syndiqués et que les autres on ne les voit jamais. Alors c'est sympa, on se retrouve entre nous, avec des collègues qu'on ne voit que pour les grèves car ils sont dans d'autres établissements ou d'autres villes.
Je ne sais pas ce que j'attends des syndicats mais je constate surtout que je n'attends plus rien de mes collègues outre les entendre protester contre les syndicats en SdP (c'est à toi que je réponds, Halybel, mais je ne parle pas de toi).
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Cath a écrit:MUTIS a écrit:
Petite proposition aux syndicats enseignants : annoncer le blocage désormais de toute initiative pédagogique nouvelle, de toute sortie et de tout voyage, de toute les réunions, de toutes les rencontres et rendez-vous avec les parents, de toute utilisation de matériel personnel non fourni par l'administration (cahiers, stylos, pochettes...dans le privé ils sont stupéfaits quand j'explique que nous achetons nous-mêmes nos fournitures)...
Tant que la revalorisation ne sera pas effectivement à 10% minimum.
Je pense que ça ne fonctionnerait pas : la visibilité serait mince et surtout se ferait sur un temps trèès long avant d'être réellement perçue par le grand public. De plus, autant les sorties/voyages...ne sont pas obligatoires, autant les réunions avec les parents le sont et font partie de nos ORS : donc risque de retrait de salaire pour un résultat...inexistant.
Je propose ce que j'ai écrit sur un autre fil : préavis de 2 semaines de grève en septembre, grève le jour de la rentrée sous l’œil des caméras qui filme le petit Léo qui pleure parce qu'il n'a pas pu faire sa première rentrée, Léa qui s'inquiète pour le bac à la fin de l'année etc.
Je parie qu'en une semaine de grève DURE on obtient plus qu'une boite de masques.
Impossible. Dès que tu touches au portefeuille déjà bien abîmé des profs, tu en perds les 3/4...
Alors deux semaines de grève !!!
Il faut justement changer de logiciel et imaginer des actions qui ne coûtent pas grand chose et se voient...
J'ajoute : manif tous les samedis jusqu'à augmentation...
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"Heureux soient les fêlés car ils laissent passer la lumière" (Audiard)
"Ce n'est pas l'excès d'autorité qui est dangereux, c'est l'excès d'obéissance" (Primo Levi)
"La littérature, quelque passion que nous mettions à le nier, permet de sauver de l'oubli tout ce sur quoi le regard contemporain, de plus en plus immoral, prétend glisser dans l'indifférence absolue" (Enrique Vila-Matas)
" Que les dissemblables soient réunis et de leurs différences jaillira la plus belle harmonie ; rien ne se fait sans lutte." (Héraclite)
"Les hommes sont si nécessairement fous que ce serait être fou par un autre tour de folie, de n'être pas fou" (Pascal).
- BartleboothNiveau 7
Il y a une vraie rupture générationnelle en salle des profs chez nous. Quand il a été question de la réforme des retraites et qu’on a su que ça concernerait les post 75, on a entendu une collègue un peu plus âgée nous balancer "c’est bien fait!" Pourquoi? On ne sait pas. Les collègues qui sont sur le point de partir à la retraite sont en mode "après moi le déluge ". Ceux de ma génération (entre 35 et 45 ans) ont tenté en vain d’expliquer aux petits jeunes que nous étions sous-payés: entre leurs revalorisations et leurs ISSR, certains gagnent plus que nous cette année ! Ils ne voient pas de quoi on se plaint. J’en ai entendu une m’expliquer que son compagnon, jeune agrégé, avait choisi de prendre un temps partiel parce qu’avec son salaire, il pouvait largement se le permettre (bon, l’exemple est extrême : ils viennent de familles friquées et n’ont pas à s’inquiéter pour l’avenir)
- Arlon75Niveau 3
1) La victimisation du corps professoral est inquiétante. Je suis jeune. Je ne comprends pas cette posture de victime. La dernière fois, un collègue railla mon jeune âge comme cause de ma férocité. Il argua que toutes les luttes avaient été vaines. Je lui demanda donc s'il y eut une seule lutte sérieuse pour nos salaires SEULEMENT et avec rage. Il demeura silencieux. Les grèves-échecs contre les retraites ? Ce sont des forces qui nous dépassent. Idem pour le point d'indice. Le salaire, beaucoup moins.
2) Les anciens défendent encore le point d'indice parce que ... la retraite. Sauf que : a) injuste car les autres ont déjà eu compensation par prime b) inefficient car peu avantageux pour Bercy et ses calculs comptables c) le point Godwin de la retraite calculée sur les 75 % du dernier traitement indiciaire... Aucun jeune ne luttera sur la base de ce dernier argument car il sait que cela ne bénéficiera qu'aux 55 ans et +, peut-être les 50 ans et +. Mais eux n'en verront jamais la couleur puisque le mode de calcul aura changé.
3) Le personnel commence à se réveiller et s'enrager au mauvais moment. La récession à venir va rendre beaucoup plus difficile nos revendications. C'est pour cela qu'il aurait fallu des combats féroces avant.
Personnellement, je ne fais que le minimum absolu, sur tout, et je donne des cours particuliers pour compléter mon salaire. J'ai également entamé une reconversion réaliste sur le côté parce qu'effectivement quand je vois les collègues je n'y crois pas du tout. Je ne vais pas jouer mon avenir financier sur cette base. C'est une prophétie auto-réalisatrice.
Il faut un salaire à dix ans d'ancienneté à au moins 3000 euros pour avoir un vrai salaire cadre. Nous n'aurons jamais ça car : 1) aucune volonté politique (vs Allemagne) 2) récession 3) personnel qui subit, sans rage ni conscience du rapport de force, pas de volonté
Si cela continue, nous allons même continuer à chuter jusqu'à atteindre le troisième décile, puis le deuxième de revenus avec le temps (post-année de stage).
Stagiaire : 1450 euros
SMIC : 1300 euros
Loyer : 500-600 euros
Carburant : 2.14 euros
2) Les anciens défendent encore le point d'indice parce que ... la retraite. Sauf que : a) injuste car les autres ont déjà eu compensation par prime b) inefficient car peu avantageux pour Bercy et ses calculs comptables c) le point Godwin de la retraite calculée sur les 75 % du dernier traitement indiciaire... Aucun jeune ne luttera sur la base de ce dernier argument car il sait que cela ne bénéficiera qu'aux 55 ans et +, peut-être les 50 ans et +. Mais eux n'en verront jamais la couleur puisque le mode de calcul aura changé.
3) Le personnel commence à se réveiller et s'enrager au mauvais moment. La récession à venir va rendre beaucoup plus difficile nos revendications. C'est pour cela qu'il aurait fallu des combats féroces avant.
Personnellement, je ne fais que le minimum absolu, sur tout, et je donne des cours particuliers pour compléter mon salaire. J'ai également entamé une reconversion réaliste sur le côté parce qu'effectivement quand je vois les collègues je n'y crois pas du tout. Je ne vais pas jouer mon avenir financier sur cette base. C'est une prophétie auto-réalisatrice.
Il faut un salaire à dix ans d'ancienneté à au moins 3000 euros pour avoir un vrai salaire cadre. Nous n'aurons jamais ça car : 1) aucune volonté politique (vs Allemagne) 2) récession 3) personnel qui subit, sans rage ni conscience du rapport de force, pas de volonté
Si cela continue, nous allons même continuer à chuter jusqu'à atteindre le troisième décile, puis le deuxième de revenus avec le temps (post-année de stage).
Stagiaire : 1450 euros
SMIC : 1300 euros
Loyer : 500-600 euros
Carburant : 2.14 euros
- Pontorson50Fidèle du forum
Manu7 a écrit:Cath a écrit:
Je propose ce que j'ai écrit sur un autre fil : préavis de 2 semaines de grève en septembre, grève le jour de la rentrée sous l’œil des caméras qui filme le petit Léo qui pleure parce qu'il n'a pas pu faire sa première rentrée, Léa qui s'inquiète pour le bac à la fin de l'année etc.
Je parie qu'en une semaine de grève DURE on obtient plus qu'une boite de masques.
Oui je suis d'accord, et il faut un mot d'ordre très simple : augmentation des salaires sinon on n'aura plus de profs et on pourrait même s'unir avec le personnel de santé avec des vacances sans urgences même dans des grands hopitaux !!!
Il faut une grève continue.
Sauf que justement les personnels de santé ne font jamais grève complètement ; ils ont le courage (insensé?) de porter brassard et d'oeuvrer gratos! que cela plaise ou pas, même si nos demandes salariales sont communes, nous ne sommes pas comparables dans notre "utilité court terme" aux soignants. Aucun d'entre nous n'accepterait de perdre un proche ou le voir tomber gravement malade par le fait de grévistes aux urgences. Bien des gens - y compris chez les profs - estiment que le service public a pour contrainte la non-interruption du service. Après, il y a tout un débat pour savoir si nous sommes un service ou une institution, mais je m'égare...Aucun mouvement de grève massif n'est possible et nos syndicats le savent.
Les dégâts consécutifs au déclin salarial des enseignants ne sont pas visibles aisément. Et c'est ce qui limite nos actions. Ce qu'il faudrait, c'est comprendre pourquoi et comment, chez des voisins ayant un PIB comparable par habitant, "quelque chose" a fait que les profs ont été mieux payés que nous, et quoi. Y compris dans des pays, - la plupart - qui ne font pas ouvertement de l'instruction une cause nationale majeure autant que la France. Je n'en sais rien hélas! peut-être tout simplement une dénatalité très sévère de longue date qui permet de réduire le nombre de profs et, partant, de les payer chacun mieux? (un peu à l'inverse des retraites où nous ne sommes pas du tout contraints à mettre une barre à 68 ans comme certains voisins, et pouvons même avoir un tiers de députés favorables à 60!)
Quant à la grève pour être normalement payé, elle est, pour trop de collègues, une contradiction dans les termes : c'est bien parce que nous ne sommes plus assez payés que nous ne pouvons pas être nombreux à faire grève pour être payés. Je vois bien que ce sont mes collègues aussi âgés que moi qui peuvent se permettre de faire la grève, pas l'écrasante majorité des autres.
L'hypothèse de s'en tenir uniquement à enseigner est séduisante, mais je rejoins ceux qui pensent que nous ne sommes pas capables de "voir les larmes du petit Léo", pas seulement si nous ne faisons pas la rentrée, mais même si nous renonçons seulement aux sorties et autres projets.
- HalybelÉrudit
pseudo-intello a écrit:De certains syndicats, oui. "Les" syndicats, ça ne veut pas dire grand chose...Halybel a écrit:Vraie question : vous attendez vraiment encore quelque chose des syndicats après la journée de grève de janvier ?
Le 13 janvier, la grève portait autant sur les salaires que sur les conditions sanitaires, mais le gouvernement a répondu sur le sanitaire, donc les médias ont retenu les conditions sanitaires, donc les gens ont retenu la revendication sanitaire (ça coûtait moins cher à Jean-Mi des filer des masques que des sous, et l'affaire Ibiza étant encore bouillante, cet aspect était plus bankable pour les journalistes, qui doivent bien vendre leur soupe, ma bonne dame).
Mais effectivement, il est des syndicats qui font plus la fine bouche que d'autres sur les revendications salariales, et ceux sont ceux auxquels les journalistes tendent le micro le plus facilement.Ces collègues ont eu la "chance" de voir leur pouvoir d'achat s'effriter le plus au moment où ils s'en rendaient le moins compte ; prêt de la maison épongé, enfants grands qui prenaient leur indépendance... ils vivent comme avant, c'est juste qu'ils ont moins de revenus et aussi moins de dépenses dans leur budget. Leur reste à vivre n'a pas trop changé.Cassandrine a écrit:Ou encore des collègues âgés (près de la retraite ) qui ne se rendent pas forcement de la perte du salaire de ceux qui sont en début ou milieu de carrière.
(mais quand on exerce une profession supposément intellectuelle, ça ne devrait pas empêcher de ne pas voir que le petit bout de sa lorgnette).Chez nous, il manquait 4 pp cette année (pour 16 classes). Ben pas de problème, les deux chefs, la DOC et la prof des ULIS (qui n'avait donc pas tous les élèves de la classe) s'y sont collées, et la collègue qui n'avait pas le droit à l'indemnité PP a été nommée "prof référente" et a été compensée autrement (HSE, sans doute).Cath a écrit:Je pense que ça ne fonctionnerait pas : la visibilité serait mince et surtout se ferait sur un temps trèès long avant d'être réellement perçue par le grand public. De plus, autant les sorties/voyages...ne sont pas obligatoires, autant les réunions avec les parents le sont et font partie de nos ORS : donc risque de retrait de salaire pour un résultat...inexistant.
Je propose ce que j'ai écrit sur un autre fil : préavis de 2 semaines de grève en septembre, grève le jour de la rentrée sous l’œil des caméras qui filme le petit Léo qui pleure parce qu'il n'a pas pu faire sa première rentrée, Léa qui s'inquiète pour le bac à la fin de l'année etc.
Je parie qu'en une semaine de grève DURE on obtient plus qu'une boite de masques.
On a passé trois mois sans doc, 6 semaines sans chef, ben c'est pas grave, la terre tourne, et elle a tourné pour ces deux classes aussi.
Je suis d'accord également avec le reste du propos, ce que je n'ai pas graissé.C'est très vrai.Jacq a écrit:Halybel a écrit:Vraie question : vous attendez vraiment encore quelque chose des syndicats après la journée de grève de janvier ?
Tu sais, je ne suis plus quelle ou quelles grèves j'ai fait ou faites cette année, mais le problème c'est qu'on se retrouve toujours les mêmes, syndiqués ou engagés non syndiqués et que les autres on ne les voit jamais. Alors c'est sympa, on se retrouve entre nous, avec des collègues qu'on ne voit que pour les grèves car ils sont dans d'autres établissements ou d'autres villes.
Je ne sais pas ce que j'attends des syndicats mais je constate surtout que je n'attends plus rien de mes collègues outre les entendre protester contre les syndicats en SdP (c'est à toi que je réponds, Halybel, mais je ne parle pas de toi).
Je ne l’ai pas pris pour moi ne t’inquiète pas mais quand on voit qu’au lieu d’appeler à la suite après la journée de janvier. Ils n’ont rien fait pour la plupart ils ont une part de responsabilité. Désolé mais cette journée m’est restée en travers car il y avait du monde ! Et je ne sais pas à quel moment le gouvernement nous a donné quoique ce soit mis à part des mesures qui étaient déjà actées…
Les syndicats sont aussi vérolés car en interne mis à part un ou deux, il n’y a aucune démocratie. J’ai plusieurs fois essayé de m’investir dans un syndicat pour voir que finalement même en étant actif, là haut ça ne bouge pas. Peut être aussi quand certains collègues sentiront que s’investir en vaut la peine, donc de bouger les lignes des positions syndicales, ils s’investiront plus. Je suis bien sûr fondamentalement d’accord avec l’apathie générale mais, de la même manière que les partis politiques sont aussi responsables de l’abstention, les syndicats ont leur part de responsabilité.
_________________
Je soigne ma dyslexie pardon si elle ressort trop parfois.
Le téléphone ne m’aide pas.
- Arlon75Niveau 3
Il faut faire le minimum sur tout.
Je ne corrige jamais de rédactions ni de devoirs longs. Je recycle les mêmes cours. Ce n'est pas inclus dans mon salaire. J'ai des collègues qui au lycée ne leur font plus rédiger qu'une partie, toute l'année, pour corriger rapidement.
Je fais : cours, conseils, réunion parents-prof, correction express de 3/4 mini-devoirs par trimestre + 2/3 évaluations orales, préparation express (1h30 semaine), HSA et HSE car payées.
Je m'arrête dès que je suis épuisée, que j'ai le moindre problème de santé ou que la charge de stress vie pro/vie perso générale devient trop élevée. C'est deux ou trois semaines par an car je ne suis pas une grande solide.
Franchement, je ne vois aucune différence sur les progrès des élèves. Au contraire, j'ai l'impression qu'ils progressent infiniment plus en grammaire et en écriture que si je faisais des séquences made in INSPE et des évaluations incessantes.
Je me contrefiche complètement de tous les acteurs du système puisque nous ne sommes rien pour eux. J'ai l'avantage d'avoir rejoint la maison déjà effondrée et d'avoir été confrontée à des situations-limites dès le mois d'octobre de mon stage. Je sais les monstres que sont l'institution, certains parents, certains élèves, certains collègues et que nous sommes laissés seuls face aux attaques sur notre intégrité. Je ne me sens donc nullement coupable.
Je ne corrige jamais de rédactions ni de devoirs longs. Je recycle les mêmes cours. Ce n'est pas inclus dans mon salaire. J'ai des collègues qui au lycée ne leur font plus rédiger qu'une partie, toute l'année, pour corriger rapidement.
Je fais : cours, conseils, réunion parents-prof, correction express de 3/4 mini-devoirs par trimestre + 2/3 évaluations orales, préparation express (1h30 semaine), HSA et HSE car payées.
Je m'arrête dès que je suis épuisée, que j'ai le moindre problème de santé ou que la charge de stress vie pro/vie perso générale devient trop élevée. C'est deux ou trois semaines par an car je ne suis pas une grande solide.
Franchement, je ne vois aucune différence sur les progrès des élèves. Au contraire, j'ai l'impression qu'ils progressent infiniment plus en grammaire et en écriture que si je faisais des séquences made in INSPE et des évaluations incessantes.
Je me contrefiche complètement de tous les acteurs du système puisque nous ne sommes rien pour eux. J'ai l'avantage d'avoir rejoint la maison déjà effondrée et d'avoir été confrontée à des situations-limites dès le mois d'octobre de mon stage. Je sais les monstres que sont l'institution, certains parents, certains élèves, certains collègues et que nous sommes laissés seuls face aux attaques sur notre intégrité. Je ne me sens donc nullement coupable.
- frecheGrand sage
Cassandrine a écrit:
Ou encore des collègues âgés (près de la retraite ) qui ne se rendent pas forcement de la perte du salaire de ceux qui sont en début ou milieu de carrière.
Non, ils sont trop c...
Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire.
- pseudo-intelloSage
Halybel a écrit:pseudo-intello a écrit:De certains syndicats, oui. "Les" syndicats, ça ne veut pas dire grand chose...Halybel a écrit:Vraie question : vous attendez vraiment encore quelque chose des syndicats après la journée de grève de janvier ?
Le 13 janvier, la grève portait autant sur les salaires que sur les conditions sanitaires, mais le gouvernement a répondu sur le sanitaire, donc les médias ont retenu les conditions sanitaires, donc les gens ont retenu la revendication sanitaire (ça coûtait moins cher à Jean-Mi des filer des masques que des sous, et l'affaire Ibiza étant encore bouillante, cet aspect était plus bankable pour les journalistes, qui doivent bien vendre leur soupe, ma bonne dame).
Mais effectivement, il est des syndicats qui font plus la fine bouche que d'autres sur les revendications salariales, et ceux sont ceux auxquels les journalistes tendent le micro le plus facilement.Ces collègues ont eu la "chance" de voir leur pouvoir d'achat s'effriter le plus au moment où ils s'en rendaient le moins compte ; prêt de la maison épongé, enfants grands qui prenaient leur indépendance... ils vivent comme avant, c'est juste qu'ils ont moins de revenus et aussi moins de dépenses dans leur budget. Leur reste à vivre n'a pas trop changé.Cassandrine a écrit:Ou encore des collègues âgés (près de la retraite ) qui ne se rendent pas forcement de la perte du salaire de ceux qui sont en début ou milieu de carrière.
(mais quand on exerce une profession supposément intellectuelle, ça ne devrait pas empêcher de ne pas voir que le petit bout de sa lorgnette).Chez nous, il manquait 4 pp cette année (pour 16 classes). Ben pas de problème, les deux chefs, la DOC et la prof des ULIS (qui n'avait donc pas tous les élèves de la classe) s'y sont collées, et la collègue qui n'avait pas le droit à l'indemnité PP a été nommée "prof référente" et a été compensée autrement (HSE, sans doute).Cath a écrit:Je pense que ça ne fonctionnerait pas : la visibilité serait mince et surtout se ferait sur un temps trèès long avant d'être réellement perçue par le grand public. De plus, autant les sorties/voyages...ne sont pas obligatoires, autant les réunions avec les parents le sont et font partie de nos ORS : donc risque de retrait de salaire pour un résultat...inexistant.
Je propose ce que j'ai écrit sur un autre fil : préavis de 2 semaines de grève en septembre, grève le jour de la rentrée sous l’œil des caméras qui filme le petit Léo qui pleure parce qu'il n'a pas pu faire sa première rentrée, Léa qui s'inquiète pour le bac à la fin de l'année etc.
Je parie qu'en une semaine de grève DURE on obtient plus qu'une boite de masques.
On a passé trois mois sans doc, 6 semaines sans chef, ben c'est pas grave, la terre tourne, et elle a tourné pour ces deux classes aussi.
Je suis d'accord également avec le reste du propos, ce que je n'ai pas graissé.C'est très vrai.Jacq a écrit:Halybel a écrit:Vraie question : vous attendez vraiment encore quelque chose des syndicats après la journée de grève de janvier ?
Tu sais, je ne suis plus quelle ou quelles grèves j'ai fait ou faites cette année, mais le problème c'est qu'on se retrouve toujours les mêmes, syndiqués ou engagés non syndiqués et que les autres on ne les voit jamais. Alors c'est sympa, on se retrouve entre nous, avec des collègues qu'on ne voit que pour les grèves car ils sont dans d'autres établissements ou d'autres villes.
Je ne sais pas ce que j'attends des syndicats mais je constate surtout que je n'attends plus rien de mes collègues outre les entendre protester contre les syndicats en SdP (c'est à toi que je réponds, Halybel, mais je ne parle pas de toi).
Je ne l’ai pas pris pour moi ne t’inquiète pas mais quand on voit qu’au lieu d’appeler à la suite après la journée de janvier. Ils n’ont rien fait pour la plupart ils ont une part de responsabilité. Désolé mais cette journée m’est restée en travers car il y avait du monde ! Et je ne sais pas à quel moment le gouvernement nous a donné quoique ce soit mis à part des mesures qui étaient déjà actées…
Les syndicats sont aussi vérolés car en interne mis à part un ou deux, il n’y a aucune démocratie. J’ai plusieurs fois essayé de m’investir dans un syndicat pour voir que finalement même en étant actif, là haut ça ne bouge pas. Peut être aussi quand certains collègues sentiront que s’investir en vaut la peine, donc de bouger les lignes des positions syndicales, ils s’investiront plus. Je suis bien sûr fondamentalement d’accord avec l’apathie générale mais, de la même manière que les partis politiques sont aussi responsables de l’abstention, les syndicats ont leur part de responsabilité.
Elections pro bientôt. Pour rappel :
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- SisypheHabitué du forum
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