Sauver le bac?

Mathador a écrit:

Ajonc35 a écrit:Mais chut.... Le niveau monte. Ce sont les enseignants qui manquent de lucidité.

N'oublions pas qui fait les statistiques là-dessus: c'est le MENJS lui-même (sauf peut-être pour les élèves de l'Agriculture et de la Défense), ou plus précisément la DEPP qui est sous son autorité directe.
Si les évaluations nationales étaient conçues par l'INSEE (qui dispose de fait d'agents compétents dans le domaine), on pourrait avoir des surprises… tout comme on en a eu lorsque sont apparues les premières évaluations internationales.

Non, non la DEPP mesure bien une baisse massive du niveau des bons et des mauvais élèves en mathématiques. C'est sa position publique.

Et je pense qu'il faut surtout remercier les enquêtes internationales (PISA, TIMSS, etc.) d'avoir forcé la main du MEN là-dessus.
Quand le protocole est international et que l'exploitation statistique est faite par des statisticiens prêtés par l'INSEE (et dont la gestion RH reste du ressort de l'INSEE), il n'y a plus beaucoup de marge de magouille.

C'est vrai que quand tu regardes l'équipe de la DEPP chargée des évaluations nationales en seconde... euh comment dire... il y avait un léger déficit de ressource humaine. En gros, il y avait une polytechnicienne qui sortait de l'école et puis... pas grand chose niveau formation initiale. Cela donnait vraiment l'impression qu'il y avait une à deux personnes dans l'équipe capables de comprendre les enjeux et la technique mathématiques du problème.
(Bon, peut-être que je suis mauvaise langue et qu'ils ont tous potassé les manuels de licence en stat, mais j'ai un doute.)

Chez nous, 14 classes de Terminales (presque 35 élèves partout) et 10 élèves qui ont raté dès le premier tour...
J'attends les résultats finaux
Et quand je vois les mentions (ne parlons pas quand je le vois avec certains élèves !)

beaverforever a écrit:C'est vrai que quand tu regardes l'équipe de la DEPP chargée des évaluations nationales en seconde... euh comment dire... il y avait un léger déficit de ressource humaine. En gros, il y avait une polytechnicienne qui sortait de l'école et puis... pas grand chose niveau formation initiale. Cela donnait vraiment l'impression qu'il y avait une à deux personnes dans l'équipe capables de comprendre les enjeux et la technique mathématiques du problème.
(Bon, peut-être que je suis mauvaise langue et qu'ils ont tous potassé les manuels de licence en stat, mais j'ai un doute.)

Si l'évaluation était bien conçue et réalisée dans des conditions convenables je n'aurais pas de doute sur la capacité de la statisticienne de l'équipe à en faire une exploitation satisfaisante toute seule: c'est un recensement, pas une enquête ménages à Mayotte. Mais on parle de l'EN, coutumière du GIGO (Garbage In Garbage Out) et du cassage de thermomètre.

En bac pro, lors de ma première promo : 33% de réussite, mais 90% ayant un travail en CDI dans l'année.
Cette année : 95% de réussite (75% de mentions ), 95 % de poursuite d'étude en BTS, licence, BUT... Pas un seul ne pense (ne peut !) travailler. Ils ont à peine un niveau CAP d'il y a trente ans. J'ai honte...

Pareil. J'ai honte aussi.