- EnaecoVénérable
Quel rapport entre les deux ?
La mise en place d'une réforme va-t-elle engendrer des dépenses significatives à côté de l'augmentation de 800 000 personnels ?
La mise en place d'une réforme va-t-elle engendrer des dépenses significatives à côté de l'augmentation de 800 000 personnels ?
- OlympiasProphète
Mais enfin, puisque certains syndicats disent que c'est absolument merveilleux...pourquoi se priver ?? Tu vas voir qu'ils vont réussir à pousser encore leurs idées foireuses. Alors que LA seule priorité c'est un rattrapage financier massif et une amélioration des conditions d'exercice du métier. Mais ça le gouvernement semble s'en moquer totalement.Elyas a écrit:Je suis fatigué d'avance par cette réforme. Cela sent la fin de la technologie, l'augmentation des heures d'EPS, le passage à 24h de cours par semaine, à la fin du latin et du grec, à la fusion des disciplines en 6e (maths-sciences, lettres et humanités, anglais, EPS, arts plastiques et Education musicale), un professeur de maths faisant maths, sciences physiques, SVT et informatique; le français et l'HG pouvant être fait par un professeur de lettres ou d'HG et le tout pouvant être fait par un PE (il y a déjà eu le décret l'an dernier qui permet des trucs comme ça). On ira même jusqu'à se dire que la 6e peut se faire au primaire.
Bon, j'anticipe mais c'était le projet en 2015.
- Pontorson50Fidèle du forum
Elyas a écrit:Je suis fatigué d'avance par cette réforme. Cela sent la fin de la technologie, l'augmentation des heures d'EPS, le passage à 24h de cours par semaine, à la fin du latin et du grec, à la fusion des disciplines en 6e (maths-sciences, lettres et humanités, anglais, EPS, arts plastiques et Education musicale), un professeur de maths faisant maths, sciences physiques, SVT et informatique; le français et l'HG pouvant être fait par un professeur de lettres ou d'HG et le tout pouvant être fait par un PE (il y a déjà eu le décret l'an dernier qui permet des trucs comme ça). On ira même jusqu'à se dire que la 6e peut se faire au primaire.
Bon, j'anticipe mais c'était le projet en 2015.
En même temps (sic), cet objectif là, possible, irait en partie contre la thèse de Hora, qui me paraît également plausible : s'il s'agit de faire face à un excès de profs en école en les amenant dans le collège au lieu de réduire le nombre d'élèves, faire à ce moment-là des regroupements de disciplines dans le collège est contradictoire parce que ça prend déjà des profs de collège en moins en principe ; c'est d'ailleurs pour ça que cet objectif de la bivalence avait été dans les cartons à l'époque de la crue démographique, et qu'il avait paru moins urgent depuis. On risque alors un surplus massif de profs en collège, encore moins gérable qu'un peu trop de PE dans le primaire.
Après, que des courants réformistes différents parviennent à mettre un foutoir sans nom dans les collèges, si le ministre n'a pas d'autorité sur son administration (et si ce ministre en a, au moins planque-t-il bien son jeu), c'est tout à fait concevable. Un des foutoirs probables étant le maintien des vieux profs de collège dans leur discipline et l'affectation, à leur retraite, ou sur carte scolaire si leur retraite est un peu loin, d'un PE à leur place.
D'une façon générale, quand on veut réformer, il faut commencer par ce qu'on ne veut pas toucher, sinon les incohérences sont immédiates car chacun arrive alors avec sa méga-idée-qu'elle-est-géniale-pour-l'école-de-demain (l'école d'aujourd'hui intéresse assez peu les passionnés de réforme en soi, c'est même à mon sens souvent une des causes des échecs, la prospective remplace l'analyse du réel et de ses exigences).
- angelxxxÉrudit
C'est donc le moment parfait pour voter aux élections professionnelles et choisir le syndicat qui nous représente le mieux.
Faut pas s'étonner d'être pris pour des c*ns si on vote comme des c*ns...
Faut pas s'étonner d'être pris pour des c*ns si on vote comme des c*ns...
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"La lumière pense voyager plus vite que quoi que ce soit d'autre, mais c'est faux. Peu importe à quelle vitesse voyage la lumière, l'obscurité arrive toujours la première, et elle l'attend. Terry Pratchett."
- ElyasEsprit sacré
Pontorson50 a écrit:Elyas a écrit:Je suis fatigué d'avance par cette réforme. Cela sent la fin de la technologie, l'augmentation des heures d'EPS, le passage à 24h de cours par semaine, à la fin du latin et du grec, à la fusion des disciplines en 6e (maths-sciences, lettres et humanités, anglais, EPS, arts plastiques et Education musicale), un professeur de maths faisant maths, sciences physiques, SVT et informatique; le français et l'HG pouvant être fait par un professeur de lettres ou d'HG et le tout pouvant être fait par un PE (il y a déjà eu le décret l'an dernier qui permet des trucs comme ça). On ira même jusqu'à se dire que la 6e peut se faire au primaire.
Bon, j'anticipe mais c'était le projet en 2015.
En même temps (sic), cet objectif là, possible, irait en partie contre la thèse de Hora, qui me paraît également plausible : s'il s'agit de faire face à un excès de profs en école en les amenant dans le collège au lieu de réduire le nombre d'élèves, faire à ce moment-là des regroupements de disciplines dans le collège est contradictoire parce que ça prend déjà des profs de collège en moins en principe ; c'est d'ailleurs pour ça que cet objectif de la bivalence avait été dans les cartons à l'époque de la crue démographique, et qu'il avait paru moins urgent depuis. On risque alors un surplus massif de profs en collège, encore moins gérable qu'un peu trop de PE dans le primaire.
Après, que des courants réformistes différents parviennent à mettre un foutoir sans nom dans les collèges, si le ministre n'a pas d'autorité sur son administration (et si ce ministre en a, au moins planque-t-il bien son jeu), c'est tout à fait concevable. Un des foutoirs probables étant le maintien des vieux profs de collège dans leur discipline et l'affectation, à leur retraite, ou sur carte scolaire si leur retraite est un peu loin, d'un PE à leur place.
D'une façon générale, quand on veut réformer, il faut commencer par ce qu'on ne veut pas toucher, sinon les incohérences sont immédiates car chacun arrive alors avec sa méga-idée-qu'elle-est-géniale-pour-l'école-de-demain (l'école d'aujourd'hui intéresse assez peu les passionnés de réforme en soi, c'est même à mon sens souvent une des causes des échecs, la prospective remplace l'analyse du réel et de ses exigences).
Je pense que ce n'est pas contradictoire, notamment pour les maths et les sciences où les concours ne font plus le plein et où les départs à la retraite sont massifs. Des PE qui viennent (il suffit d'un texte comme celui sorti l'an dernier qui voit des professeurs de SEGPA et de LP enseigner en 6e), cela permet aussi l'arrivée des IEN dans le contrôle des collèges, comme les COPIL existant en REP+ le permettent déjà sur certains dossiers (les COPIL sont très très peu connus, pourtant, ils jouent sur le destin de tous les enseignants d'un REP+).
- MatteoNiveau 10
Je ne suis pas bien au courant, quel est cet enjeu de la présence des IEN dans le secondaire ? Ils ne sont pas disciplinaires ?
- Pontorson50Fidèle du forum
Elyas a écrit:VanGogh59 a écrit:Proton a écrit:Aux profs de lycée partis au collège pour fuir la réforme : cheh
Hâte de voir une résurrection des e3c pour le cc du brevet et les cours de maths+histoire+Eps par le prof de physique-chimie…
(Mieux vaut en rire en attendant de connaître la sauce a laquelle ils vont nous manger …)
Ps: les profs de maths au collège venez au lycée l’an prochain on vous garde snt et enseignement scientifique de cote
Je te rappelle qu'avant la réforme de lycée, nous avons subi (et le mot est faible), la réforme du collège sauce Belkacem. Il me reste un goût amer dans la bouche de ces moments de lutte contre l'imposition de cette ineptie qui auront finalement échoué. Beaucoup de collègues ont d'ailleurs muté au lycée ensuite pour se prendre frontalement la réforme du lycée (suite tactique de celle du collège). La seule réforme acceptable au collège serait la fin du collège unique mais j'imagine qu'on va plutôt tendre vers l'inverse pour accélérer encore vers le mur qui nous attend à terme...
Certainement pas, ce serait celle de la démocratisation réelle du collège unique (qui, pour des raisons à la fois budgétaires et sociales, a été juste une massification du collège et non sa démocratisation).
Voilà entre autres un échange qui donne du crédit à ce que dit angelxxx : sur les salaires, nous avons déjà du mal à mobiliser, mais alors sur une réforme du collège, cet échange prouve notre division, entre ceux qui pensent que le collège unique est un échec en soi et ceux qui pensent qu'il n'a pas été fait comme il fallait. Il y aura certainement des partisans d'une réforme au collège.
Je pense que cette réforme est un des plus sûrs moyens de faire parler d'autre chose que de nos salaires partiellement impayés.
- valleExpert spécialisé
Ce n'est pas une question d'"être disciplinaire" ou non, mais du rôle et la nature de l'inspection.Matteo a écrit:Je ne suis pas bien au courant, quel est cet enjeu de la présence des IEN dans le secondaire ? Ils ne sont pas disciplinaires ?
Les IEN sont perçus comme encore plus "idéologisés" que les IPR (en ce sens où ils considèrent que leur travail est d'imposer les dogmes ministériels), et il y a des doutes sur la façon dont un IEN pourrait évaluer ou accompagner un enseignant en CPGE dans son travail (ce n'est qu'un exemple "extrême"). Comment va-t-il juger de l'adécuation de la séance au programme ? De la qualité des évaluations par rapport aux cours et aux objectifs ?
Ça a un aspect historique aussi. En effet, le 2nd degré "part" de la notion du disciplinaire, d'ailleurs c'est pour ça que, contre l'usage de pratiquement toute la fonction publique, nous ne sommes pas évalués (que) par notre supérieur hiérarchique.
Mais il y a déjà des IRP qui fonctionnent comme ce que je viens de décrire et, après, c'est comme tout dans l'ÉN : demain ils décrètent que les profs d'HG peuvent parfaitement enseigner le français ; après-demain, que les IEN sont parfaitement compétents pour faire les RDV de carrière d'un enseignant de maths.
- celitianSage
Pas besoin d'aller chercher des PE, la réforme du LP qui s'annonce risque de rendre des Plp disponibles qui sont déjà sur deux matières.
Tout est déjà prévu avec le décret de juin qui autorise la mutation dans le LG ou LT.
Tout est déjà prévu avec le décret de juin qui autorise la mutation dans le LG ou LT.
- Pontorson50Fidèle du forum
Elyas a écrit:Pontorson50 a écrit:Elyas a écrit:Je suis fatigué d'avance par cette réforme. Cela sent la fin de la technologie, l'augmentation des heures d'EPS, le passage à 24h de cours par semaine, à la fin du latin et du grec, à la fusion des disciplines en 6e (maths-sciences, lettres et humanités, anglais, EPS, arts plastiques et Education musicale), un professeur de maths faisant maths, sciences physiques, SVT et informatique; le français et l'HG pouvant être fait par un professeur de lettres ou d'HG et le tout pouvant être fait par un PE (il y a déjà eu le décret l'an dernier qui permet des trucs comme ça). On ira même jusqu'à se dire que la 6e peut se faire au primaire.
Bon, j'anticipe mais c'était le projet en 2015.
En même temps (sic), cet objectif là, possible, irait en partie contre la thèse de Hora, qui me paraît également plausible : s'il s'agit de faire face à un excès de profs en école en les amenant dans le collège au lieu de réduire le nombre d'élèves, faire à ce moment-là des regroupements de disciplines dans le collège est contradictoire parce que ça prend déjà des profs de collège en moins en principe ; c'est d'ailleurs pour ça que cet objectif de la bivalence avait été dans les cartons à l'époque de la crue démographique, et qu'il avait paru moins urgent depuis. On risque alors un surplus massif de profs en collège, encore moins gérable qu'un peu trop de PE dans le primaire.
Après, que des courants réformistes différents parviennent à mettre un foutoir sans nom dans les collèges, si le ministre n'a pas d'autorité sur son administration (et si ce ministre en a, au moins planque-t-il bien son jeu), c'est tout à fait concevable. Un des foutoirs probables étant le maintien des vieux profs de collège dans leur discipline et l'affectation, à leur retraite, ou sur carte scolaire si leur retraite est un peu loin, d'un PE à leur place.
D'une façon générale, quand on veut réformer, il faut commencer par ce qu'on ne veut pas toucher, sinon les incohérences sont immédiates car chacun arrive alors avec sa méga-idée-qu'elle-est-géniale-pour-l'école-de-demain (l'école d'aujourd'hui intéresse assez peu les passionnés de réforme en soi, c'est même à mon sens souvent une des causes des échecs, la prospective remplace l'analyse du réel et de ses exigences).
Je pense que ce n'est pas contradictoire, notamment pour les maths et les sciences où les concours ne font plus le plein et où les départs à la retraite sont massifs. Des PE qui viennent (il suffit d'un texte comme celui sorti l'an dernier qui voit des professeurs de SEGPA et de LP enseigner en 6e), cela permet aussi l'arrivée des IEN dans le contrôle des collèges, comme les COPIL existant en REP+ le permettent déjà sur certains dossiers (les COPIL sont très très peu connus, pourtant, ils jouent sur le destin de tous les enseignants d'un REP+).
Oui pour les sciences tu as raison, je n'y avais pas pensé, en HG nous faisons encore le plein aux concours et du coup j'ai du mal à me décentrer de notre discipline. Toutefois, les SVT aussi recrutent bien, mais d'un autre côté, il pourrait y avoir davantage d'heures d'enseignement consacrées à leur matière qui a légitimement des prétentions vu la crise environnementale, ce serait gérable. À suivre.
- MatteoNiveau 10
Ca tombe bien, la géographie est complémentaire de la SVT, on va avoir un super enseignement commun "équilibre écologique des territoires".
- Ajonc35Sage
Tu es mûr pour entrer au ministère.Matteo a écrit:Ca tombe bien, la géographie est complémentaire de la SVT, on va avoir un super enseignement commun "équilibre écologique des territoires".
- Pontorson50Fidèle du forum
Complémentaire, mais pas substituable, l'objet n'est pas de nous faire travailler en commun, mais de nous faire croire compétents à la place d'autres.Matteo a écrit:Ca tombe bien, la géographie est complémentaire de la SVT, on va avoir un super enseignement commun "équilibre écologique des territoires".
La plupart d'entre nous, en HG, n'avons pas, du moins dans notre cursus, un niveau en physique-chimie-bio-chimie suffisant pour nous aventurer en SVT à la place des collègues ad hoc...En LP, la bivalence s'est faite avec les lettres parce que nous rendons durant des années des dissertations et des commentaires, et sommes censés savoir écrire selon les règles.
Bien que le sujet me passionne, je m'aventure en classe avec des pincettes sur l'écologie en raison de mon incapacité, souvent, à déterminer par ma culture scientifique insuffisante les différences entre approches militantes et scientifiques sur la question . Sur les OGM, je n'ai pas prononcé le mot en classe depuis que le conflit existe pour cette seule raison. Je refuse de me croire compétent en SVT, sauf ponctuellement en climatologie parce que c'est un hobby par ailleurs et que je me suis forgé une culture après coup.
Une réforme d'ennoyage des disciplines risque de nous faire nous disputer entre nous sur nos compétences respectives, rien que pour ça je suis plus que réticent par principe, c'est le rêve pour tout gouvernement, face à 800 000 enseignants avec plein de sujets de mécontentements, de diviser pour régner ; autre chose est de recruter un jour en bi-valence, mais on ne prend pas des personnels existants dont rien, dans le cursus tant des études que du concours, n'a permis de telles transformations ultérieures dans leur champ de compétences, que ce soit des PE (trop peu spécialisés) ou nous (trop spécialisés); mais ce serait une réforme sur 40 ans, et donc invendable comme un grand-changement-pour-l'école-de-demain.
- CathEnchanteur
Matteo a écrit:Je ne suis pas bien au courant, quel est cet enjeu de la présence des IEN dans le secondaire ? Ils ne sont pas disciplinaires ?
Si, ce ne sont pas les mêmes IEN que dans le primaire, mais des IEN de l'enseignement général ou de l'enseignement technique (il en existe une autre catégorie : de l'information et de l'orientation).
En LP nos inspecteurs sont des IEN : lettres-histoire, par exemple.
- Isis39Enchanteur
Matteo a écrit:Ca tombe bien, la géographie est complémentaire de la SVT, on va avoir un super enseignement commun "équilibre écologique des territoires".
Je me souviens que la SVT nous a piqué la géologie et la tectonique des plaques.
- Pontorson50Fidèle du forum
Isis39 a écrit:Matteo a écrit:Ca tombe bien, la géographie est complémentaire de la SVT, on va avoir un super enseignement commun "équilibre écologique des territoires".
Je me souviens que la SVT nous a piqué la géologie et la tectonique des plaques.
Oui, et en fait il y avait dans les années 80/90 un ratio de 4/5 d'historiens dans les facs, qui ne faisaient géo que parce que c'était le "package" aux concours (même à l'agrégation, avec un écrit sur quatre et la fameuse explication de carte en géomorphologie). Mais ça ne suffisait pas à faire de la plupart d'entre nous des gens capables en géographie physique pure.
Passionné de climatologie, j'ai regretté qu'on nous sucre une bonne partie du sujet, mais je comprenais.
- Isis39Enchanteur
Pontorson50 a écrit:Isis39 a écrit:Matteo a écrit:Ca tombe bien, la géographie est complémentaire de la SVT, on va avoir un super enseignement commun "équilibre écologique des territoires".
Je me souviens que la SVT nous a piqué la géologie et la tectonique des plaques.
Oui, et en fait il y avait dans les années 80/90 un ratio de 4/5 d'historiens dans les facs, qui ne faisaient géo que parce que c'était le "package" aux concours (même à l'agrégation, avec un écrit sur quatre et la fameuse explication de carte en géomorphologie). Mais ça ne suffisait pas à faire de la plupart d'entre nous des gens capables en géographie physique pure.
Passionné de climatologie, j'ai regretté qu'on nous sucre une bonne partie du sujet, mais je comprenais.
J’ai beaucoup aimé aussi la climatologie et la tectonique des plaques à la fac. Ne plus enseigner que de la géo humaine m’ennuie.
- Ajonc35Sage
Moi aussi, j'ai regrette. Ne nous cantonner qu'à cela m'a vraiment pesé.Isis39 a écrit:Pontorson50 a écrit:Isis39 a écrit:Matteo a écrit:Ca tombe bien, la géographie est complémentaire de la SVT, on va avoir un super enseignement commun "équilibre écologique des territoires".
Je me souviens que la SVT nous a piqué la géologie et la tectonique des plaques.
Oui, et en fait il y avait dans les années 80/90 un ratio de 4/5 d'historiens dans les facs, qui ne faisaient géo que parce que c'était le "package" aux concours (même à l'agrégation, avec un écrit sur quatre et la fameuse explication de carte en géomorphologie). Mais ça ne suffisait pas à faire de la plupart d'entre nous des gens capables en géographie physique pure.
Passionné de climatologie, j'ai regretté qu'on nous sucre une bonne partie du sujet, mais je comprenais.
J’ai beaucoup aimé aussi la climatologie et la tectonique des plaques à la fac. Ne plus enseigner que de la géo humaine m’ennuie.
- JacqGuide spirituel
Pontorson50 a écrit:Complémentaire, mais pas substituable, l'objet n'est pas de nous faire travailler en commun, mais de nous faire croire compétents à la place d'autres.Matteo a écrit:Ca tombe bien, la géographie est complémentaire de la SVT, on va avoir un super enseignement commun "équilibre écologique des territoires".
La plupart d'entre nous, en HG, n'avons pas, du moins dans notre cursus, un niveau en physique-chimie-bio-chimie suffisant pour nous aventurer en SVT à la place des collègues ad hoc...En LP, la bivalence s'est faite avec les lettres parce que nous rendons durant des années des dissertations et des commentaires, et sommes censés savoir écrire selon les règles.
[...]
autre chose est de recruter un jour en bi-valence, mais on ne prend pas des personnels existants dont rien, dans le cursus tant des études que du concours, n'a permis de telles transformations ultérieures dans leur champ de compétences, que ce soit des PE (trop peu spécialisés) ou nous (trop spécialisés); mais ce serait une réforme sur 40 ans, et donc invendable comme un grand-changement-pour-l'école-de-demain.
QUOI !!! Un Etat qui serait capable de se projeter dans l'avenir ? Tu rigoles !
Tous les cinq ans le nouveau ministre veut mettre son nom sur une réforme. Impossible (sauf la destruction continue, ça, on sait le faire).
En LP je "n'apprends" pas le français à mes élèves. Ce n'est pas la même chose qu'au collège. Un PLP lettres-histoire n'a pas besoin d'avoir les mêmes connaissances qu'un professeur de LM ou LC. Chez les Lettres-histoire sont qui, parfois, pas de généralisation, ont plus de difficultés sont les collègues venant de Lettres face à l'histoire, plus que pour la géographie. Comme il ne nous reste quasiment plus d'heures, ce n'est pas bien grave.
Pontorson50 a écrit:Isis39 a écrit:Matteo a écrit:Ca tombe bien, la géographie est complémentaire de la SVT, on va avoir un super enseignement commun "équilibre écologique des territoires".
Je me souviens que la SVT nous a piqué la géologie et la tectonique des plaques.
Oui, et en fait il y avait dans les années 80/90 un ratio de 4/5 d'historiens dans les facs, qui ne faisaient géo que parce que c'était le "package" aux concours (même à l'agrégation, avec un écrit sur quatre et la fameuse explication de carte en géomorphologie). Mais ça ne suffisait pas à faire de la plupart d'entre nous des gens capables en géographie physique pure.
Passionné de climatologie, j'ai regretté qu'on nous sucre une bonne partie du sujet, mais je comprenais.
Lorsque j'étais à la fac, années 90-2000, il ne restait déjà plus grand-chose pour la géo-physique dans mon université. La climato survivait un peu mais la géo-humaine était reine. Le départ vers les facultés de sciences était déjà largement amorcé (je ne sais pas où nous en sommes actuellement). Nos prof de géo-physique faisaient de la résistance mais ils se comptaient déjà sur les doigts d'une main et on sentait que les collègues de géo-humaine ne leur apportaient aucun soutien.
Querelles universitaires qui ont ensuite impacté le secondaire.
Vers 2000 Roger Brunet avait été invité pour une conférence dans mon université. Les prof de géo-physique avaient refusé de libérer leurs étudiants pour qu'ils se rendent à la conférence (certains avaient tenté d'imposer des devoirs pour les bloquer). J'étais secrétaire-contractuel dans ma propre fac et le doyen (prof de géo-humaine) m'avait autorisé à m'y rendre sur mes horaires. J'étais au fond. Finalement j'ai vu mon ancien prof de géo-physique, planqué tout au fond histoire qu'on ne le voit pas trop. Je lui ai dit "alors finalement vous êtes venu ?". Il avait grommelé quelque chose dans sa barbe. C'était amusant, et caricatural.
- EdithWGrand sage
Matteo a écrit:Ca tombe bien, la géographie est complémentaire de la SVT, on va avoir un super enseignement commun "équilibre écologique des territoires".
On est sur de la trivalence là ! Géographie - biologie - géologie. Encore mieux.
- ElyasEsprit sacré
Pour en revenir au sujet principal, je m'interroge réellement sur la capacité politique de notre gouvernement à mener une réforme du collège. On le voit bien, Pap Ndiaye ne maîtrise absolument pas ses sujets, Macron a dû venir en catastrophe à la rentrée des Recteurs, les statuts et le fonctionnement de l'EN ne sont pas connus des deux (la fameuse diatribe présidentielle sur les projets d'établissement), Pap Ndiaye dit n'importe quoi sur nos statuts (le discours sur le fait qu'on va rattraper nos arrêts maladies, vous vous en souvenez ?). Je commence à me dire qu'au Ministère, il n'y a plus de conseillers ou de techniciens qui connaissent l'EN réellement et que seule la DGESCO maîtrise encore certaines choses. Personnellement, Pap Ndiaye est aussi mauvais que Blanquer mais au moins, Blanquer connaissait la maison et les statuts. Pap Ndiaye, clairement, méprise tous ces sujets, c'était particulièrement visible sur la vidéo où le Recteur de Créteil se sentait très mal en disant (mentant ?) qu'il n'y avait pas de soucis de recrutement.
Bref, on est mal.
Je ne sais pas pour vous mais la séquence présidentielle devant le Recteur est clairement pour moi un avertissement pour eux et un rappel à l'obéissance totale. Je me demande si ce n'est pas inédit, d'ailleurs.
Sinon HS professeurs HG et lettres-histoire :
- Spoiler:
- Ah tiens, dans ma fac, j'ai eu pas mal de géographie physique (bioclimatologie, géomorphologie, j'en ai mangé du vocabulaire géologique) et l'analyse des cartes géomorphologiques étaient au programme. J'avais géo physique et géo humaine à égalité. J'étais à la fac dans les années 1990-2000. Personnellement, j'adore la géographie humaine et la géographie physique aussi, avec une préférence pour la géographie de l'habiter et la bioclimatologie.
Néanmoins, la géographie physique (qui a aussi de l'humaine, c'est un peu comme le symbole du ying et du yang, il y a toujours de la géo physique dans l'humaine et de la géo humaine dans la physique) reprend des marques. J'ai rencontré une géographe spécialiste des oasis et des espaces hydriques en milieu désertique qui est en poste de MCF et les géographes physiques rapportent beaucoup de sous à leurs universités maintenant (elle avait un contrat avec l'armée).
- Isis39Enchanteur
Pour ton spoiler Elyas, pourvu que ça rejaillisse un peu sur les programmes. Parce que l'UE, les espaces productifs en 3e et les villes à toutes les sauces chaque année...
- ElyasEsprit sacré
Isis39 a écrit:Pour ton spoiler Elyas, pourvu que ça rejaillisse un peu sur les programmes. Parce que l'UE, les espaces productifs en 3e et les villes à toutes les sauces chaque année...
Le pire est que ça pourrait parfaitement entrer dans les chapitres sur l'aménagement, avec un axe clair de géographie pratique en prospective. Aménager une zone montagneuse, aménager un bassin fluvial... etc. On ne ferait que des cas "imaginaires" sur des zones réelles avec apprentissage de la géographie physique (je vois déjà mon cours aménager un estuaire suit-il les mêmes modalités qu'aménager un delta ? exemple avec l'estuaire de la Garonne et le delta du Mékong, ne me dites pas merci ) ou Aménager un espace argileux, conséquences en fonction des conditions climatiques ? L'exemple des 10 millions de maisons françaises construites sur un sol argileux à l'épreuve de l'été 2022.
- Ajonc35Sage
Elyas, je ne suis plus en fonction, mais ton programme est le meilleur que j'ai jamais lu depuis des années. Nous avons dû avoir les mêmes profs, les mêmes cours à la faculté.Elyas a écrit:Isis39 a écrit:Pour ton spoiler Elyas, pourvu que ça rejaillisse un peu sur les programmes. Parce que l'UE, les espaces productifs en 3e et les villes à toutes les sauces chaque année...
Le pire est que ça pourrait parfaitement entrer dans les chapitres sur l'aménagement, avec un axe clair de géographie pratique en prospective. Aménager une zone montagneuse, aménager un bassin fluvial... etc. On ne ferait que des cas "imaginaires" sur des zones réelles avec apprentissage de la géographie physique (je vois déjà mon cours aménager un estuaire suit-il les mêmes modalités qu'aménager un delta ? exemple avec l'estuaire de la Garonne et le delta du Mékong, ne me dites pas merci ) ou Aménager un espace argileux, conséquences en fonction des conditions climatiques ? L'exemple des 10 millions de maisons françaises construites sur un sol argileux à l'épreuve de l'été 2022.
- Isis39Enchanteur
Elyas a écrit:Isis39 a écrit:Pour ton spoiler Elyas, pourvu que ça rejaillisse un peu sur les programmes. Parce que l'UE, les espaces productifs en 3e et les villes à toutes les sauces chaque année...
Le pire est que ça pourrait parfaitement entrer dans les chapitres sur l'aménagement, avec un axe clair de géographie pratique en prospective. Aménager une zone montagneuse, aménager un bassin fluvial... etc. On ne ferait que des cas "imaginaires" sur des zones réelles avec apprentissage de la géographie physique (je vois déjà mon cours aménager un estuaire suit-il les mêmes modalités qu'aménager un delta ? exemple avec l'estuaire de la Garonne et le delta du Mékong, ne me dites pas merci ) ou Aménager un espace argileux, conséquences en fonction des conditions climatiques ? L'exemple des 10 millions de maisons françaises construites sur un sol argileux à l'épreuve de l'été 2022.
Et travail sur les zones à risques sismiques ou volcaniques en voyant justement ce que sont les phénomènes !
- titeprofExpert
Je croyais que ça allait. Sincèrement. Que c'était dur, usant, que j'étais fatigué avant même de rentrer, mais que ça allait. Je pensais tenir le coup vis à vis de ce travail.
Et puis j'ai vu passer ce post.
J'ai cliqué que le tweet cité, j'ai lancé la vidéo.
Et je me suis mis à pleurer.
Je crois qu'en fait, ça ne va plus.
Et puis j'ai vu passer ce post.
J'ai cliqué que le tweet cité, j'ai lancé la vidéo.
Et je me suis mis à pleurer.
Je crois qu'en fait, ça ne va plus.
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[center]Je suis comme le ciel, rien ne s'accroche à moi (mantra)
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