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- IannaNiveau 7
Les médecins vont avoir des consignes pour ne pas "arrêter" des gens qui auparavant ressortissant d'un congé légitime. J'en ai peur. Après, ce sera magouilles et compagnie pour avoir un-medecin-proche-de-la-retraite-qui-arrete facilement. Enfin, j'ai un médecin, quoi que proche de la retraite, qui m'insulte copieusement lorsque je suis malade et que j'ai besoin de 2 ou 3 jours.Charles-Maurice a écrit:Ce serait indispensable, effectivement. Ce métier est épuisant, les nouvelles générations plus difficiles à gérer. Faute d'aménagement, les arrêts maladie vont se multiplier.Baldred a écrit:Ce système conservé, nos revendications pourraient porter sur les aménagements de fin de carrière du type CPA. Enseigner après soixante deux/trois/quatre/cinq...
ans devrait nous faire basculer dans les catégories dites "actives" et conduire à des aménagements.
- BaldredSage
Change de médecin... Prends un jeune !
- Clecle78Bon génie
L'autre jour sur une chaine, je ne sais plus laquelle, il y a eu un reportage sur la réforme des retraites avec un sondage. Bizarrement quand on enlève ceux qui sont déjà retraités les français sont contre la réforme et inversement si on y inclut les retraités. Je le vois bien avec tous mes voisins retraités ( je vis dans un village très prisé du troisième âge). Ils n'ont pas de mots assez durs contre ces paresseux de jeunes, eux qui ont pris leur retraite pour certains dès 60 ans ...
- LeclochardEmpereur
Clecle78 a écrit:L'autre jour sur une chaine, je ne sais plus laquelle, il y a eu un reportage sur la réforme des retraites avec un sondage. Bizarrement quand on enlève ceux qui sont déjà retraités les français sont contre la réforme et inversement si on y inclut les retraités. Je le vois bien avec tous mes voisins retraités ( je vis dans un village très prisé du troisième âge). Ils n'ont pas de mots assez durs contre ces paresseux de jeunes, eux qui ont pris leur retraite pour certains dès 60 ans ...
La bonne blague de demander à des gens leur avis sur un sujet qui ne les concerne pas. Ils n’en subiront pas les conséquences et comme on leur a promis que sans réforme, leur retraite était menacée.. c’est logique. Ils sont aussi favorables au rétablissement d’un service militaire qui dure deux ans, j’imagine.
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Quelqu'un s'assoit à l'ombre aujourd'hui parce que quelqu'un d'autre a planté un arbre il y a longtemps. (W.B)
- WanakaNiveau 6
Ca ne m'etonnerai pas que l'on passe à 3 ou 4 jours de carence pour éviter le problème. Faut pas les prendre pour des neuneus, c'est un boulot a plein temps la destruction.
- EdithWGrand sage
Ianna a écrit:Les médecins vont avoir des consignes pour ne pas "arrêter" des gens qui auparavant ressortissant d'un congé légitime. J'en ai peur. Après, ce sera magouilles et compagnie pour avoir un-medecin-proche-de-la-retraite-qui-arrete facilement. Enfin, j'ai un médecin, quoi que proche de la retraite, qui m'insulte copieusement lorsque je suis malade et que j'ai besoin de 2 ou 3 jours.Charles-Maurice a écrit:Ce serait indispensable, effectivement. Ce métier est épuisant, les nouvelles générations plus difficiles à gérer. Faute d'aménagement, les arrêts maladie vont se multiplier.Baldred a écrit:Ce système conservé, nos revendications pourraient porter sur les aménagements de fin de carrière du type CPA. Enseigner après soixante deux/trois/quatre/cinq...
ans devrait nous faire basculer dans les catégories dites "actives" et conduire à des aménagements.
Ces derniers temps, dans le cadre de mes activités syndicales, je passe des heures au téléphone avec des collègues - souvent PE - de 57/58 ans, usées, en congé maladie pour "pré-dépression" voire dépression tout court et qui paniquent à l'idée de devoir retourner en classe un jour, cherchant par tous les moyens comment éviter ça. C'est assez nouveau et très dérangeant, d'autant que les solutions ne sont pas évidentes, que suite au manque d'enseignants les CDE font pression, essaient d'intimider, l'une d'elles m'a dit que sa chef l'avait appelée pour lui dire que si elle ne revenait pas très vite elle allait devoir travailler plus longtemps et qu'elle passerait à mi-traitement, donc que ça serait intenable... sans lui préciser que la prévoyance (obligatoire et très efficace dans le privé), allait prendre le relais. ça me fend le coeur à chaque fois, j'essaie de rassurer, d'informer, de calmer mais que faire contre l'usure et l'épuisement?
Sans compter que, dans l'enseignement privé, on aura l'alignement sur la même durée de cotisation que dans le public... mais on restera à la retraite calculée sur les 25 meilleures années. Ni le beurre, ni l'argent du beurre (je ne dis pas que les fonctionnaires ont les deux, juste que nous autres juste "assimilés", on aura encore moins qu'avant).
- YansoNiveau 6
Jacq a écrit:
Commencer à 22 ans... Pour ma génération, quasiment impensable. Les années d'études, la difficulté du concours à l'époque (ratio entre candidats et postes ouverts), plus l'armée (qui compte certes mais...). Je me souviens de jobs étudiants, je surveillais les concours administratifs.. J'ai surveillé un concours de la poste, facteur... 1/4 des candidats (que je connaissais) avait une maîtrise, un DEA ou un DESS !
Je ne savais pas que l'armée comptée.
Sur l'ENSAP il est pourtant indiqué : "Service national non effectué durant la carrière" donc je n'ai pas l'impression que ça compte.
Peut être que ça compte si on a fait l'armée après avoir eu le concours.
- JacqGuide spirituel
Yanso a écrit:Jacq a écrit:
Commencer à 22 ans... Pour ma génération, quasiment impensable. Les années d'études, la difficulté du concours à l'époque (ratio entre candidats et postes ouverts), plus l'armée (qui compte certes mais...). Je me souviens de jobs étudiants, je surveillais les concours administratifs.. J'ai surveillé un concours de la poste, facteur... 1/4 des candidats (que je connaissais) avait une maîtrise, un DEA ou un DESS !
Je ne savais pas que l'armée comptée.
Sur l'ENSAP il est pourtant indiqué : "Service national non effectué durant la carrière" donc je n'ai pas l'impression que ça compte.
Peut être que ça compte si on a fait l'armée après avoir eu le concours.
Il faudra que j'aille vérifier mais, oui, j'ai vu mon année d'armée. Encore une année perdue...
- Clecle78Bon génie
S'il y avait référendum ce serait pas mal d'en exclure les déjà retraiités qui n'en subiront pas les conséquences en effet.Leclochard a écrit:Clecle78 a écrit:L'autre jour sur une chaine, je ne sais plus laquelle, il y a eu un reportage sur la réforme des retraites avec un sondage. Bizarrement quand on enlève ceux qui sont déjà retraités les français sont contre la réforme et inversement si on y inclut les retraités. Je le vois bien avec tous mes voisins retraités ( je vis dans un village très prisé du troisième âge). Ils n'ont pas de mots assez durs contre ces paresseux de jeunes, eux qui ont pris leur retraite pour certains dès 60 ans ...
La bonne blague de demander à des gens leur avis sur un sujet qui ne les concerne pas. Ils n’en subiront pas les conséquences et comme on leur a promis que sans réforme, leur retraite était menacée.. c’est logique. Ils sont aussi favorables au rétablissement d’un service militaire qui dure deux ans, j’imagine.
- e-WandererGrand sage
Le service militaire compte pour le calcul de la retraite (il ne manquerait plus que ça, après avoir gagné 500 FF par mois pendant un an et siphonné les éconocroques !).
C'est aussi l'électorat de Macron (40% des retraités ont voté pour lui dès le premier tour). Je suis très fier de mes parents, qui n'ont pas cédé à cet élan nombriliste et au réflexe du "après moi le déluge".Clecle78 a écrit:L'autre jour sur une chaine, je ne sais plus laquelle, il y a eu un reportage sur la réforme des retraites avec un sondage. Bizarrement quand on enlève ceux qui sont déjà retraités les français sont contre la réforme et inversement si on y inclut les retraités. Je le vois bien avec tous mes voisins retraités ( je vis dans un village très prisé du troisième âge). Ils n'ont pas de mots assez durs contre ces paresseux de jeunes, eux qui ont pris leur retraite pour certains dès 60 ans ...
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- YansoNiveau 6
Jacq a écrit:Yanso a écrit:Jacq a écrit:
Commencer à 22 ans... Pour ma génération, quasiment impensable. Les années d'études, la difficulté du concours à l'époque (ratio entre candidats et postes ouverts), plus l'armée (qui compte certes mais...). Je me souviens de jobs étudiants, je surveillais les concours administratifs.. J'ai surveillé un concours de la poste, facteur... 1/4 des candidats (que je connaissais) avait une maîtrise, un DEA ou un DESS !
Je ne savais pas que l'armée comptée.
Sur l'ENSAP il est pourtant indiqué : "Service national non effectué durant la carrière" donc je n'ai pas l'impression que ça compte.
Peut être que ça compte si on a fait l'armée après avoir eu le concours.
Il faudra que j'aille vérifier mais, oui, j'ai vu mon année d'armée. Encore une année perdue...
Sur Ensap, pour l'armée j'ai ça :
Je ne sais pas comment l'interpréter mais effectivement sur google cela a l'air de compter. Si c'est le cas cela fait 10 mois de moins à tirer (sans jeu de mots).
- EnnaNiveau 10
" des heures au téléphone avec des collègues - souvent PE - de 57/58 ans, usées, en congé maladie pour "pré-dépression" voire dépression tout court et qui paniquent à l'idée de devoir retourner en classe un jour, cherchant par tous les moyens comment éviter ça".C' est terrible , comme en sommes-nous arrivés là ? Etmoi qui ai encouragé il y a 2 ans la fille d'une amie qui a deux petits et voulait se reconvertir en PE à 36 ans à y aller. Elle a réussi le concours et s'investit bcp, j'espère qu'elle tiendra.
- DicloniaExpert
Ianna a écrit:Très éclairant, merci pour toutes ces données. On peut imaginer que l'Etat nous permettra de partir avant ces fameux 65 ans.Pontorson50 a écrit:Baldred a écrit:Plutarque a écrit:
https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/24/retraites-des-fonctionnaires-les-regles-actuelles-de-calcul-devraient-etre-maintenues_6147078_823448.html
Bonne nouvelle en effet, qui montre que la promesse de la précédente réforme d'augmenter nos salaires pour compenser les pertes du changement de système était (ça on le savait) et reste du vent.
Attention cependant, ce n'est sûrement pas un cadeau, plutôt un calcul.
Le calcul des 6 derniers mois a justifié la progression infiniment lente de nos salaires au profit d'une (relative) accélération en fin de carrière. Il reste bien des combats à mener...
Il est clair que ceci va être présenté d'ici peu comme une compensation au non rattrapage des traitements sur l'inflation ; c'est assez courant de présenter le maintien d'un avantage comme un acte de générosité.
En revanche, si ce statut quo perdure, plus que jamais un report de l'âge de départ signerait, par obstination idéologique, une perte d'argent public et non un gain. Dans la mesure où le recrutement va baisser (soit faute de candidats dans certaines matières, soit par baisse du nombre d'enfants donc d'élèves), prolonger l'activité des gens les moins mal payés n'est en rien une économie : actuellement l'État me verse par mois grossièrement 3000 euros, pour cela il a un coût total employeur de plus de 7000 dont près de 2500 euros de charge pension civile. Me mettre en retraite plus tard c'est me payer bien plus que me mettre en retraite au plus vite, surtout si mon poste est supprimé à mon départ (dans mon cas c'est plus que probable, je ne sais même pas si je vais pouvoir aller au bout avec faute d'élèves!). Si je partais en retraite dès juin 2026, le simulateur fait passer mon salaire de 3200 euros alors dont 7300 à charge de l'employeur, à une charge employeur totale de 1800 euros (1646 net, j'ai une carrière assez courte et hachée de deux années sans solde pour dispo). Mon remplaçant nécessiterait alors 5600 euros de charge État pour que mon départ ne coûte rien. Il suffit de le prendre jeune à 2000 euros nets, charge État probable 4000 euros au pire, le contribuable gagne encore à ce que je parte au plus vite :
ma pension fictive à 62 ans 1800 charge État
la paie du nouveau : 2000, charge État totale sans doute 4000.
mon traitement coût total État à 62 ans 6° échelon hors classe certifiés (donc carrière pas terrible) : environ 7400. Le contribuable gagne, au moins quelques années, 1600 euros par mois à me pensionner, même en me remplaçant (ce qui encore une fois n'est pas sûr) ; et plus la carrière de mon remplaçant coûtera, plus le risque que je sois mort croît.
Résumons, plus je pars tard, plus je gagne et plus je coûte, aussi bien comme actif que comme pensionné plus tard. On est en face d'un aveuglement idéologique total faute d'admettre que le régime des pensions n'a rien à voir avec celui du privé, puisque nous sommes, fonctionnaires, payés par l'employeur quand nous sommes au boulot comme quand nous sommes en retraite. Égalité vous dis-je...Si le contribuable non fonctionnaire macronien ou LR estime que c'est rationnel de soutenir ce genre d'économies, libre à lui!
En revanche, on comprend aisément qu'il n'est pas question d'aggraver encore les conséquences budgétaires grotesques de cette réforme destinée à faire croire que tout le monde il est égal devant la retraite en rattrapant les traitements des anciens tout en repoussant l'âge de la retraite des fonctionnaires : là c'est pensions plus élevées et cotisations d'État plus élevées plus longtemps! il y a à mon sens un lien entre la gestion des retraites et la baisse programmée des traitements en fin de carrière depuis quelques décennies.
là, je devrais poster dans j'hallucine... c'est la différence privé public ! (je commence à comprendre pourquoi le privé n'est pas là de disparaitre... nous coûtons nettement cher à l'état ! 23 ans d'ancienneté, certifié, hors classe, je touche nettement moins que toi ! (déjà échelon 10, je ne suis pas à 2300 net, je parle en net, c'est peut-être pour cela qu'il y a un tel écart... )
- DicloniaExpert
Clecle78 a écrit:Il est question d'accélérer le processus justement en passant plus vite à 43 voire 45 ans. Ma mère est décédée à 64 après 2 ans de souffrance, elle n'a profité de rien. Raison pour laquelle je pars en effet pour essayer de bénéficier de quelques années en bonne santé et tant pis pour le malus (il me manquera un an) J'ai trop peur de cette réforme et finalement j'avais raison quand on voit le titre du topic !
pour les mêmes raisons, j'ai poussé mon mari à prendre sa pré retraite.. tant pis pour la perte... au moins il profite de sa vie !! (on mange beaucoup de pâtes / patate, mais on aime bien, et surtout, on peut se nourrir, nous sommes chanceux...)
- Pontorson50Fidèle du forum
Ianna a écrit:Très éclairant, merci pour toutes ces données. On peut imaginer que l'Etat nous permettra de partir avant ces fameux 65 ans.Pontorson50 a écrit:Baldred a écrit:Plutarque a écrit:
https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/24/retraites-des-fonctionnaires-les-regles-actuelles-de-calcul-devraient-etre-maintenues_6147078_823448.html
Bonne nouvelle en effet, qui montre que la promesse de la précédente réforme d'augmenter nos salaires pour compenser les pertes du changement de système était (ça on le savait) et reste du vent.
Attention cependant, ce n'est sûrement pas un cadeau, plutôt un calcul.
Le calcul des 6 derniers mois a justifié la progression infiniment lente de nos salaires au profit d'une (relative) accélération en fin de carrière. Il reste bien des combats à mener...
Il est clair que ceci va être présenté d'ici peu comme une compensation au non rattrapage des traitements sur l'inflation ; c'est assez courant de présenter le maintien d'un avantage comme un acte de générosité.
En revanche, si ce statut quo perdure, plus que jamais un report de l'âge de départ signerait, par obstination idéologique, une perte d'argent public et non un gain. Dans la mesure où le recrutement va baisser (soit faute de candidats dans certaines matières, soit par baisse du nombre d'enfants donc d'élèves), prolonger l'activité des gens les moins mal payés n'est en rien une économie : actuellement l'État me verse par mois grossièrement 3000 euros, pour cela il a un coût total employeur de plus de 7000 dont près de 2500 euros de charge pension civile. Me mettre en retraite plus tard c'est me payer bien plus que me mettre en retraite au plus vite, surtout si mon poste est supprimé à mon départ (dans mon cas c'est plus que probable, je ne sais même pas si je vais pouvoir aller au bout avec faute d'élèves!). Si je partais en retraite dès juin 2026, le simulateur fait passer mon salaire de 3200 euros alors dont 7300 à charge de l'employeur, à une charge employeur totale de 1800 euros (1646 net, j'ai une carrière assez courte et hachée de deux années sans solde pour dispo). Mon remplaçant nécessiterait alors 5600 euros de charge État pour que mon départ ne coûte rien. Il suffit de le prendre jeune à 2000 euros nets, charge État probable 4000 euros au pire, le contribuable gagne encore à ce que je parte au plus vite :
ma pension fictive à 62 ans 1800 charge État
la paie du nouveau : 2000, charge État totale sans doute 4000.
mon traitement coût total État à 62 ans 6° échelon hors classe certifiés (donc carrière pas terrible) : environ 7400. Le contribuable gagne, au moins quelques années, 1600 euros par mois à me pensionner, même en me remplaçant (ce qui encore une fois n'est pas sûr) ; et plus la carrière de mon remplaçant coûtera, plus le risque que je sois mort croît.
Résumons, plus je pars tard, plus je gagne et plus je coûte, aussi bien comme actif que comme pensionné plus tard. On est en face d'un aveuglement idéologique total faute d'admettre que le régime des pensions n'a rien à voir avec celui du privé, puisque nous sommes, fonctionnaires, payés par l'employeur quand nous sommes au boulot comme quand nous sommes en retraite. Égalité vous dis-je...Si le contribuable non fonctionnaire macronien ou LR estime que c'est rationnel de soutenir ce genre d'économies, libre à lui!
En revanche, on comprend aisément qu'il n'est pas question d'aggraver encore les conséquences budgétaires grotesques de cette réforme destinée à faire croire que tout le monde il est égal devant la retraite en rattrapant les traitements des anciens tout en repoussant l'âge de la retraite des fonctionnaires : là c'est pensions plus élevées et cotisations d'État plus élevées plus longtemps! il y a à mon sens un lien entre la gestion des retraites et la baisse programmée des traitements en fin de carrière depuis quelques décennies.
Malheureusement, la seule chose qui a changé depuis le livre de P. Gobry, c'est la suppression de la Cessation Progressive d'Activité...
Idéologiquement, une coalition Macron/LR, la seule possible au Parlement, ne peut se faire que contre la fonction publique, coeur de cible commun de leur électorat. Comme dans le privé, oui, cette purge rapporte, en écarter les fonctionnaires est politiquement imbuvable. Cela explique peut-être pour partie la transformation de la réforme par points, idée macronienne par son côté Européen moderne, en simple recul de l'âge de la retraite, idée purement LR.
- Clecle78Bon génie
J'adore les pâtes et les patates et ma retraite sera suffisante pour m'en goberger ... J'ai conscience d'être chanceuse de pouvoir partir maintenant même si j'aurais aimé aller au bout. Ce c.. de gouvernement m'a poussée dehors. Tout le contraire de ce qu'il veut en fait.
- Pontorson50Fidèle du forum
Clecle78 a écrit:L'autre jour sur une chaine, je ne sais plus laquelle, il y a eu un reportage sur la réforme des retraites avec un sondage. Bizarrement quand on enlève ceux qui sont déjà retraités les français sont contre la réforme et inversement si on y inclut les retraités. Je le vois bien avec tous mes voisins retraités ( je vis dans un village très prisé du troisième âge). Ils n'ont pas de mots assez durs contre ces paresseux de jeunes, eux qui ont pris leur retraite pour certains dès 60 ans ...
C'est assez classique comme réaction, quand on parvenait à rentrer dans le compartiment du train, on ne tenait pas à ouvrir la porte à ceux qui étaient encore debout dans le couloir. C'est ainsi que l'on trouverait bien des immigrés des années antérieures à 2020 favorables à ce que l'immigration soit réduite en 2022.
- Clecle78Bon génie
Exactement
- LordAnthonyNiveau 6
C'est quand même embêtant pour ceux qui commencent leur carrière sur le tard et qui n'atteindront jamais cette accélération de fin de carrière. Et ces gens me semblent assez nombreux dans l'EN.Baldred a écrit:Plutarque a écrit:Le ministre de la fonction publique, Stanislas Guerini, a indiqué que la pension de base des agents devrait continuer à être définie à partir des six derniers mois de salaire.
https://www.lemonde.fr/politique/article/2022/10/24/retraites-des-fonctionnaires-les-regles-actuelles-de-calcul-devraient-etre-maintenues_6147078_823448.html
Bonne nouvelle en effet, qui montre que la promesse de la précédente réforme d'augmenter nos salaires pour compenser les pertes du changement de système était (ça on le savait) et reste du vent.
Attention cependant, ce n'est sûrement pas un cadeau, plutôt un calcul.
Le calcul des 6 derniers mois a justifié la progression infiniment lente de nos salaires au profit d'une (relative) accélération en fin de carrière. Il reste bien des combats à mener...
- MathadorEmpereur
Et c'est justement pour cela que le calcul que tu fais sur ton « coût total employeur » est vicié par la prise en compte du jeu d'écritures lié au CAS pensions et imposé par la scélérate LOLF.Pontorson50 a écrit:En revanche, si ce statut quo perdure, plus que jamais un report de l'âge de départ signerait, par obstination idéologique, une perte d'argent public et non un gain. Dans la mesure où le recrutement va baisser (soit faute de candidats dans certaines matières, soit par baisse du nombre d'enfants donc d'élèves), prolonger l'activité des gens les moins mal payés n'est en rien une économie : actuellement l'État me verse par mois grossièrement 3000 euros, pour cela il a un coût total employeur de plus de 7000 dont près de 2500 euros de charge pension civile.
[…]
Résumons, plus je pars tard, plus je gagne et plus je coûte, aussi bien comme actif que comme pensionné plus tard. On est en face d'un aveuglement idéologique total faute d'admettre que le régime des pensions n'a rien à voir avec celui du privé, puisque nous sommes, fonctionnaires, payés par l'employeur quand nous sommes au boulot comme quand nous sommes en retraite. Égalité vous dis-je...Si le contribuable non fonctionnaire macronien ou LR estime que c'est rationnel de soutenir ce genre d'économies, libre à lui!
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- EdithWGrand sage
Enna a écrit:" des heures au téléphone avec des collègues - souvent PE - de 57/58 ans, usées, en congé maladie pour "pré-dépression" voire dépression tout court et qui paniquent à l'idée de devoir retourner en classe un jour, cherchant par tous les moyens comment éviter ça".C' est terrible , comme en sommes-nous arrivés là ? Etmoi qui ai encouragé il y a 2 ans la fille d'une amie qui a deux petits et voulait se reconvertir en PE à 36 ans à y aller. Elle a réussi le concours et s'investit bcp, j'espère qu'elle tiendra.
36 ans, ça lui fait déjà moins à bosser comme PE avant la retraite. Quand on est entré à l'EN à 22 ans et qu'on doit aller jusqu'à 62 minimum, c'est rude (si/ quand ça se passe mal, bien sûr). La diversité dans la vie professionnelle est une force, autour de moi, beaucoup de "seconde" carrière, commencée après avoir eu une expérience ailleurs, c'est toujours intéressant, ne serait-ce que parce qu'on relativise peut-être davantage (on a été capable de faire autre chose, dans un autre milieu, avec d'autres types de fonctionnements). Certains que je connais ont enchaîné lycée/fac/concours sans avoir ne serait-ce que bossé l'été quelques mois pour gagner leur vie et, à 45 ans passés, se résolvent à rester malgré un mal-être très visible "je ne saurais rien faire d'autre", c'est compliqué de les convaincre du contraire. Alors que zut, quoi, on est plus que polyvalents et bien des entreprises privées pourraient s'arracher nos compétences !
Bon courage à la fille de ton amie!
- JennyMédiateur
+1. Elle se reconvertira à nouveau si nécessaire.
Je trouve aussi que c’est une vraie force. Je ne me sens pas coincée dans ce métier (capes à 28 ans) et je me sens capable de faire autre chose demain.
Je trouve aussi que c’est une vraie force. Je ne me sens pas coincée dans ce métier (capes à 28 ans) et je me sens capable de faire autre chose demain.
- Lisak40Expert spécialisé
e-Wanderer a écrit:Le service militaire compte pour le calcul de la retraite (il ne manquerait plus que ça, après avoir gagné 500 FF par mois pendant un an et siphonné les éconocroques !).C'est aussi l'électorat de Macron (40% des retraités ont voté pour lui dès le premier tour). Je suis très fier de mes parents, qui n'ont pas cédé à cet élan nombriliste et au réflexe du "après moi le déluge".Clecle78 a écrit:L'autre jour sur une chaine, je ne sais plus laquelle, il y a eu un reportage sur la réforme des retraites avec un sondage. Bizarrement quand on enlève ceux qui sont déjà retraités les français sont contre la réforme et inversement si on y inclut les retraités. Je le vois bien avec tous mes voisins retraités ( je vis dans un village très prisé du troisième âge). Ils n'ont pas de mots assez durs contre ces paresseux de jeunes, eux qui ont pris leur retraite pour certains dès 60 ans ...
Pareil pour ma mère, qui en fait ne voit pas comment c'est possible de faire certains métiers après un certain âge ! Chanteur, acteur, présentateur TV et politicien oui évidemment, mais pour elle prof / instit, autant que pour un ouvrier ou une femme de ménage, au-delà des 65 ans ça lui semble impossible et cruel. Mais bon ma mère est géniale aussi !!
Ce sont sinon les mêmes personnes âgées qui te disent que le deréglement climatique, ils s'en fichent, que c'est une honte tous ces gens au chômage qui veulent pas travailler, et ces jeunes qui n'ont toujours pas acheté un bien immobilier / fait un enfant à 30 ans, ceux qui te disent qu'avant on ne faisait pas tant de cas du racisme et des "pseudos" histoires de viols et des violences familiales...
- EnnaNiveau 10
Merci, vous me rassurez pour elle! J'avoue que j'ai, comme dit EdithW, enchaîné prépa/ concours/ EN et je me suis sérieusement demandé comment bifurquer vers 50ans,
une fois les enfants grosso modo sortis d'affaire- enfin, si cela signifie qqchose - mais ne trouvant pas, je suis restée. Je touche à la fin dema carrière avec encore des idées et de l'énergie pour les élèves,heureusement, mais
je pense que j'aurais pu me faire plaisir autrement dans
ces dernières années. Pas simple qd même...
une fois les enfants grosso modo sortis d'affaire- enfin, si cela signifie qqchose - mais ne trouvant pas, je suis restée. Je touche à la fin dema carrière avec encore des idées et de l'énergie pour les élèves,heureusement, mais
je pense que j'aurais pu me faire plaisir autrement dans
ces dernières années. Pas simple qd même...
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Enna
- EnnaNiveau 10
Désolée pour la mise en page,je n'ai pas visualisé !
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Enna
- Clecle78Bon génie
Ce qui me rend dingue c'est que même si j'aime enseigner l'administration s'évertue à nous rendre la vie impossible et épuisante avec ces réformes stupides et chronophages, ces pseudos concertations, ces réunions jusqu'à pas d'heures, ces barèmes et compétences à gogo. J'apprécie d' être dans ma classe avec mes élèves, je les trouve tout aussi attachants et j'ai envie de les voir progresser, préparer mes cours m'intéresse toujours. Et pourtant je me sens poussée dehors. Après tant d'années on devrait être un peu chouchouté, eh bien pas du tout. Honnêtement il me paraît impossible que tous les collègues puissent travailler dans de telles conditions jusqu'à 65\67 ans. Quand je pense à tous ceux que j'ai connus en CPA à 58 ans et retraités à 60... Je trouve nos syndicats bien muets sur le sujet en ce moment. J'aimerais bien savoir ce qu'ils revendiquent et négocient.
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- Les écoles anglaises devraient toutes, à terme, être privatisées.
- selon les Français, les profs devraient être moins payés.
- Revalorisation salaires enseignants ???
- Marcel Rufo: "L'école, ce n'est pas que les programmes", "les professeurs devraient pouvoir être évalués par les parents", etc.
- Toutes les réserves du Louvre devraient être à terme entreposées dans le Nord-Pas-de-Calais.
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