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- epekeina.tes.ousiasModérateur
Merci pour cette carte : cela correspond — les polonais auxquels je pense avaient fait étape en Allemagne : c'est probablement de là que leur vient cette structure de phrase.
- bohuNiveau 8
Aperçu par hasard a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Oui. Une cité minière — et paf ! à Bergues… Et quelques plans à Lille, place de la Déesse et au Coq Hardi. Avec des maisons blanchies, en plus. comme si Somain, Lens, Bully, Liévin, Courrières, Loos-en-Gohelle, etc. n'étaient nettement plus représentatifs. Bref, je suis HS.
Sinon, la tournure : “c'est le costume que je me suis marié avec” (“c'est la pelle que j'ai creusé un trou avec”) etc. — que je sais fautive — vous dit-elle quelque chose ? Est-elle employée aussi ailleurs que dans le nord (polonais) ou est-ce purement local ?
En Alsace on entend très souvent "tu viens avec?". Une tournure influencée par l'alsacien, proche de l'allemand "kommst du mit?". Cette tournure est aussi employée plus au nord apparemment.
Mais comment dit-on ailleurs "tu viens avec moi"?
(Je pensais connaître la plupart des expressions de mon enfance (Doubs) qui ne se disaient pas ailleurs comme "comment il s'appelle, déjà plus ?" ou " viens vers moi, s'il te plait" mais alors celle-là, je n'y aurais jamais songé...)
Edit: je viens de comprendre (fatigué), tu parles d'une expression "tu viens avec" sans rien derrière.
- FenrirFidèle du forum
Les gens qui disent "kilomètres heures" surtout en télé ou radio.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- miss sophieExpert spécialisé
Fenrir a écrit:Les gens qui disent "kilomètres heures" surtout en télé ou radio.
Cela fait bondir mon conjoint (prof de physique-chimie) à chaque fois !
- CasparProphète
Il y aussi par exemple "voyageurs jour" ("Dans cette gare nous accueillons X voyageurs jour"). Ou la "question téléspectateur" de l'émission C dans l'air. Ou "la satisfaction client c'est très important pour nous".
Oralisation d'expressions écrites avec un / pour abréger.
Oralisation d'expressions écrites avec un / pour abréger.
- HocamSage
Fenrir a écrit:Les gens qui disent "kilomètres heures" surtout en télé ou radio.
miss sophie a écrit:Fenrir a écrit:Les gens qui disent "kilomètres heures" surtout en télé ou radio.
Cela fait bondir mon conjoint (prof de physique-chimie) à chaque fois !
Euh, c'est le fil des « fautes ou erreurs », ici. On peut ne pas aimer ce petit raccourci « kilomètres-heure » (je suppose que c'est de cela que vous parlez, je vois mal comment on peut entendre « kilomètres heures » à la télé ou à la radio), mais c'est entériné depuis belle lurette et même la très conservatrice Académie le valide sans broncher : https://www.dictionnaire-academie.fr/article/A9K0112-B. Ce n'est pas une faute, et il est assez clair que la plupart des gens qui l'utilisent savent très bien qu'on parle du nombre de kilomètres effectués en une heure...
D'une manière générale, j'ai horreur des appositions nom/nom comme celles que cite @Caspar (ou les âneries publicitaires du type « capital vue », « idées repas » et co.), mais ici il s'agit d'un raccourci compréhensible et bien commode étant donné la longueur de l'expression et sa fréquence au quotidien. Mais sinon il y a le fil des « mots et expressions que vous ne supportez pas ».
- CasparProphète
Les deux fils ont parfois tendance à se rejoindre.
- HocamSage
C'est bien le problème, oui...
Évidemment que dans une publication scientifique, ou dans un cercle de physiciens qui tiennent à la plus grande rigueur lexicale, on dira kilomètre par heure ou kilomètre à l'heure, mais faire semblant d'entendre une multiplication distance x temps dans le langage quotidien quand quelqu'un dit kilomètre-heure par commodité, c'est l'un de ces petits accès de pédanterie qui donnent aux physiciens des petites sensations agréables...
Évidemment que dans une publication scientifique, ou dans un cercle de physiciens qui tiennent à la plus grande rigueur lexicale, on dira kilomètre par heure ou kilomètre à l'heure, mais faire semblant d'entendre une multiplication distance x temps dans le langage quotidien quand quelqu'un dit kilomètre-heure par commodité, c'est l'un de ces petits accès de pédanterie qui donnent aux physiciens des petites sensations agréables...
- LemmyKFidèle du forum
Qu'est-ce qu'il ne faut pas lire!Hocam a écrit:C'est bien le problème, oui...
Évidemment que dans une publication scientifique, ou dans un cercle de physiciens qui tiennent à la plus grande rigueur lexicale, on dira kilomètre par heure ou kilomètre à l'heure, mais faire semblant d'entendre une multiplication distance x temps dans le langage quotidien quand quelqu'un dit kilomètre-heure par commodité, c'est l'un de ces petits accès de pédanterie qui donnent aux physiciens des petites sensations agréables...
- AphrodissiaMonarque
Le raccourci que je ne supporte plus, surtout aux occasions où on l'entend à longueur de journée, c'est "égalité femmes hommes" ou "égalité filles-garçons", ou l'inverse, avec ou sans tirets. Est-ce si compliqué de dire "égalité entre les femmes et les hommes", ou "égalité des filles et des garçons"?Caspar a écrit:Il y aussi par exemple "voyageurs jour" ("Dans cette gare nous accueillons X voyageurs jour"). Ou la "question téléspectateur" de l'émission C dans l'air. Ou "la satisfaction client c'est très important pour nous".
Oralisation d'expressions écrites avec un / pour abréger.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Aphrodissia a écrit:Le raccourci que je ne supporte plus, surtout aux occasions où on l'entend à longueur de journée, c'est "égalité femmes hommes" ou "égalité filles-garçons", ou l'inverse, avec ou sans tirets. Est-ce si compliqué de dire "égalité entre les femmes et les hommes", ou "égalité des filles et des garçons"?Caspar a écrit:Il y aussi par exemple "voyageurs jour" ("Dans cette gare nous accueillons X voyageurs jour"). Ou la "question téléspectateur" de l'émission C dans l'air. Ou "la satisfaction client c'est très important pour nous".
Oralisation d'expressions écrites avec un / pour abréger.
Ah bon? A vrai dire, je suis surpris que cela puisse agacer. Peut-être parce que je passe mon temps à utiliser des expressions comme "contraste vert/rouge" ou "contraste chaud/froid". C'est le genre d'expression que l'on trouve régulièrement sur des sites de musées, dans des revues ou des livres tout à fait sérieux se rapportant à l'art.
- FenrirFidèle du forum
Allez, je suis pédant, soit :
kilomètre heure signifierai, si cela avait le moindre sens physique, km multiplié par des heures, comme dans wattheure. En mathématiques, quand une opération est omise, il s'agit nécessairement de la multiplication, soit l'opération inverse de la division. Mais bon puisque l'académie française le dit, hein, ces grands scientifiques.
Et pour ta gouverne, la notion de vitesse est au programme de 4ème, en maths et en physique. Tu n'as pas idée des difficultés que cette "non erreur, que bon hein, les gens ils savent quoi" engendre chez des jeunes qui apprennent la notion.
Tu vois c'est le même genre de pédanterie que quand on dit que le s à la troisième personne du singulier du présent simple ne sert à rien.
kilomètre heure signifierai, si cela avait le moindre sens physique, km multiplié par des heures, comme dans wattheure. En mathématiques, quand une opération est omise, il s'agit nécessairement de la multiplication, soit l'opération inverse de la division. Mais bon puisque l'académie française le dit, hein, ces grands scientifiques.
Et pour ta gouverne, la notion de vitesse est au programme de 4ème, en maths et en physique. Tu n'as pas idée des difficultés que cette "non erreur, que bon hein, les gens ils savent quoi" engendre chez des jeunes qui apprennent la notion.
Tu vois c'est le même genre de pédanterie que quand on dit que le s à la troisième personne du singulier du présent simple ne sert à rien.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- frecheGrand sage
Fenrir a écrit:Allez, je suis pédant, soit :
kilomètre heure signifierai, si cela avait le moindre sens physique, km multiplié par des heures, comme dans wattheure. En mathématiques, quand une opération est omise, il s'agit nécessairement de la multiplication, soit l'opération inverse de la division. Mais bon puisque l'académie française le dit, hein, ces grands scientifiques.
Et pour ta gouverne, la notion de vitesse est au programme de 4ème, en maths et en physique. Tu n'as pas idée des difficultés que cette "non erreur, que bon hein, les gens ils savent quoi" engendre chez des jeunes qui apprennent la notion.
Tu vois c'est le même genre de pédanterie que quand on dit que le s à la troisième personne du singulier du présent simple ne sert à rien.
- valleExpert spécialisé
Mais ça tout le monde le sait, je pense. Ce que l'académie, ces grands scientifiques, dit n'a pas de lien avec l'opération effectuée, mais avec l'usage de la langue dans un contexte non technique. C'est précisément que la juxtaposition de deux unités, si le contexte est clair, peut être comprise comme la multiplication ou, plus rarement, comme le quotient. Ainsi, "j'ai dix-huit heures semaine devant élèves", "le riz coûte un euro le kilo", etc.Fenrir a écrit:Allez, je suis pédant, soit :
kilomètre heure signifierai, si cela avait le moindre sens physique, km multiplié par des heures, comme dans wattheure. En mathématiques, quand une opération est omise, il s'agit nécessairement de la multiplication, soit l'opération inverse de la division. Mais bon puisque l'académie française le dit, hein, ces grands scientifiques.
Et pour ta gouverne, la notion de vitesse est au programme de 4ème, en maths et en physique. Tu n'as pas idée des difficultés que cette "non erreur, que bon hein, les gens ils savent quoi" engendre chez des jeunes qui apprennent la notion.
Tu vois c'est le même genre de pédanterie que quand on dit que le s à la troisième personne du singulier du présent simple ne sert à rien.
Quitte à être pédant, je pense que tu fais erreur quand tu dis que "En mathématiques, quand une opération est omise, il s'agit nécessairement de la multiplication", non ? L'opération n'est pas omise, tu veux dire que lorsque tout symbole représentant une opération est omis, il faut comprendre que l'opération représentée est la multiplication. Par abus de langage (parfaitement légitime hors contexte technique), tu as dit "opération" par "symbole", tout comme on peut entendre "kilomètres heure" par "kilomètres par heure".
Après, je comprends logiquement l'utilité d'exiger des élèves, à l'école, d'éviter cette expression, qui est source d'erreurs quand on ne sait pas de quoi on parle (ce qui est un peu par définition le cas des élèves).
Mais pour moi aussi on est plus dans un usage qu'on peut ne pas aimer ou trouver gênant plus que dans le domaine de l'"erreur".
- MoyenCrocoNiveau 10
Ou bien parce que ça devient gênant de faire la différence entre kilowattheure et kilomètres heures, puisque les élèves entendent les deux de la même manière ...Hocam a écrit:C'est bien le problème, oui...
Évidemment que dans une publication scientifique, ou dans un cercle de physiciens qui tiennent à la plus grande rigueur lexicale, on dira kilomètre par heure ou kilomètre à l'heure, mais faire semblant d'entendre une multiplication distance x temps dans le langage quotidien quand quelqu'un dit kilomètre-heure par commodité, c'est l'un de ces petits accès de pédanterie qui donnent aux physiciens des petites sensations agréables...
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
N'y aurait-il pas un malentendu dans cette discussion? Une sensibilité acquise par conscience professionnelle (parce qu'on exige des élèves qu'il pensent clairement et qu'ils expriment clairement leur pensée) peut être heurtée par des formules usuelles qui, lorsqu'elles sont reprises telles quelles par les élèves (dans le cas présent en physique, "kilomètres-heure" plutôt que "kilomètres par heure") traduisent un manque de clarté dans l'expression, sinon dans la pensée. S'il est compréhensible que des enseignants de P-C développent une sorte d'allergie à "kilomètres-heure", la formule n'en est pas fautive pour autant dans l'expression courante.
- MathadorEmpereur
Tout ça à cause d'un facteur 3,6 qui empêche de simplifier cette unité « composée » en « mégajoule ».MoyenCroco a écrit:Ou bien parce que ça devient gênant de faire la différence entre kilowattheure et kilomètres heures, puisque les élèves entendent les deux de la même manière ...Hocam a écrit:C'est bien le problème, oui...
Évidemment que dans une publication scientifique, ou dans un cercle de physiciens qui tiennent à la plus grande rigueur lexicale, on dira kilomètre par heure ou kilomètre à l'heure, mais faire semblant d'entendre une multiplication distance x temps dans le langage quotidien quand quelqu'un dit kilomètre-heure par commodité, c'est l'un de ces petits accès de pédanterie qui donnent aux physiciens des petites sensations agréables...
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"There are three kinds of lies: lies, damned lies, and statistics." (cité par Mark Twain)
« Vulnerasti cor meum, soror mea, sponsa; vulnerasti cor meum in uno oculorum tuorum, et in uno crine colli tui.
Quam pulchrae sunt mammae tuae, soror mea sponsa! pulchriora sunt ubera tua vino, et odor unguentorum tuorum super omnia aromata. » (Canticum Canticorum 4:9-10)
- HocamSage
Je te remercie, mais j'ai rappelé cela plus haut. C'est mignon de me donner raison en étalant précisément cette morgue du physicien ou du mathématicien qui ne voit pas plus loin que le bout de son pré carré et pense pouvoir légiférer la langue courante en s'appuyant sur une convention de son petit domaine. Faire semblant de croire à une multiplication distance x temps, comme je le dis plus haut, est de la pure mauvaise foi, la langue courante ne fonctionne pas ainsi.Fenrir a écrit:Allez, je suis pédant, soit :
kilomètre heure signifierai, si cela avait le moindre sens physique, km multiplié par des heures, comme dans wattheure. En mathématiques, quand une opération est omise, il s'agit nécessairement de la multiplication, soit l'opération inverse de la division.
Non, je ne vois pas, non. Mais alors pas du tout.Fenrir a écrit:Tu vois c'est le même genre de pédanterie que quand on dit que le s à la troisième personne du singulier du présent simple ne sert à rien.
Là, j'avoue qu'avec un argument pareil, je suis convaincu... Non mais sérieusement, on va partir d'une confusion d'élève sur un point ultra-secondaire pour pousser l'usager de la langue quotidienne à s'infliger systématiquement « kilomètre par heure » au lieu de « kilomètre-heure » ? Vous êtes rigolos, quand même.MoyenCroco a écrit:Ou bien parce que ça devient gênant de faire la différence entre kilowattheure et kilomètres heures, puisque les élèves entendent les deux de la même manière ...Hocam a écrit:C'est bien le problème, oui...
Évidemment que dans une publication scientifique, ou dans un cercle de physiciens qui tiennent à la plus grande rigueur lexicale, on dira kilomètre par heure ou kilomètre à l'heure, mais faire semblant d'entendre une multiplication distance x temps dans le langage quotidien quand quelqu'un dit kilomètre-heure par commodité, c'est l'un de ces petits accès de pédanterie qui donnent aux physiciens des petites sensations agréables...
Voilà.Aperçu par hasard a écrit:N'y aurait-il pas un malentendu dans cette discussion? Une sensibilité acquise par conscience professionnelle (parce qu'on exige des élèves qu'il pensent clairement et qu'ils expriment clairement leur pensée) peut être heurtée par des formules usuelles qui, lorsqu'elles sont reprises telles quelles par les élèves (dans le cas présent en physique, "kilomètres-heure" plutôt que "kilomètres par heure") traduisent un manque de clarté dans l'expression, sinon dans la pensée. S'il est compréhensible que des enseignants de P-C développent une sorte d'allergie à "kilomètres-heure", la formule n'en est pas fautive pour autant dans l'expression courante.
C'est tout à fait cela.valle a écrit:
Quitte à être pédant, je pense que tu fais erreur quand tu dis que "En mathématiques, quand une opération est omise, il s'agit nécessairement de la multiplication", non ? L'opération n'est pas omise, tu veux dire que lorsque tout symbole représentant une opération est omis, il faut comprendre que l'opération représentée est la multiplication. Par abus de langage (parfaitement légitime hors contexte technique), tu as dit "opération" par "symbole", tout comme on peut entendre "kilomètres heure" par "kilomètres par heure".
Après, je comprends logiquement l'utilité d'exiger des élèves, à l'école, d'éviter cette expression, qui est source d'erreurs quand on ne sait pas de quoi on parle (ce qui est un peu par définition le cas des élèves).
Mais pour moi aussi on est plus dans un usage qu'on peut ne pas aimer ou trouver gênant plus que dans le domaine de l'"erreur".
- LemmyKFidèle du forum
Hocam a écrit:Je te remercie, mais j'ai rappelé cela plus haut. C'est mignon de me donner raison en étalant précisément cette morgue du physicien ou du mathématicien qui ne voit pas plus loin que le bout de son pré carré et pense pouvoir légiférer la langue courante en s'appuyant sur une convention de son petit domaine. Faire semblant de croire à une multiplication distance x temps, comme je le dis plus haut, est de la pure mauvaise foi, la langue courante ne fonctionne pas ainsi.Fenrir a écrit:Allez, je suis pédant, soit :
kilomètre heure signifierai, si cela avait le moindre sens physique, km multiplié par des heures, comme dans wattheure. En mathématiques, quand une opération est omise, il s'agit nécessairement de la multiplication, soit l'opération inverse de la division.Non, je ne vois pas, non. Mais alors pas du tout.Fenrir a écrit:Tu vois c'est le même genre de pédanterie que quand on dit que le s à la troisième personne du singulier du présent simple ne sert à rien.Là, j'avoue qu'avec un argument pareil, je suis convaincu... Non mais sérieusement, on va partir d'une confusion d'élève sur un point ultra-secondaire pour pousser l'usager de la langue quotidienne à s'infliger systématiquement « kilomètre par heure » au lieu de « kilomètre-heure » ? Vous êtes rigolos, quand même.MoyenCroco a écrit:Ou bien parce que ça devient gênant de faire la différence entre kilowattheure et kilomètres heures, puisque les élèves entendent les deux de la même manière ...Hocam a écrit:C'est bien le problème, oui...
Évidemment que dans une publication scientifique, ou dans un cercle de physiciens qui tiennent à la plus grande rigueur lexicale, on dira kilomètre par heure ou kilomètre à l'heure, mais faire semblant d'entendre une multiplication distance x temps dans le langage quotidien quand quelqu'un dit kilomètre-heure par commodité, c'est l'un de ces petits accès de pédanterie qui donnent aux physiciens des petites sensations agréables...Voilà.Aperçu par hasard a écrit:N'y aurait-il pas un malentendu dans cette discussion? Une sensibilité acquise par conscience professionnelle (parce qu'on exige des élèves qu'il pensent clairement et qu'ils expriment clairement leur pensée) peut être heurtée par des formules usuelles qui, lorsqu'elles sont reprises telles quelles par les élèves (dans le cas présent en physique, "kilomètres-heure" plutôt que "kilomètres par heure") traduisent un manque de clarté dans l'expression, sinon dans la pensée. S'il est compréhensible que des enseignants de P-C développent une sorte d'allergie à "kilomètres-heure", la formule n'en est pas fautive pour autant dans l'expression courante.C'est tout à fait cela.valle a écrit:
Quitte à être pédant, je pense que tu fais erreur quand tu dis que "En mathématiques, quand une opération est omise, il s'agit nécessairement de la multiplication", non ? L'opération n'est pas omise, tu veux dire que lorsque tout symbole représentant une opération est omis, il faut comprendre que l'opération représentée est la multiplication. Par abus de langage (parfaitement légitime hors contexte technique), tu as dit "opération" par "symbole", tout comme on peut entendre "kilomètres heure" par "kilomètres par heure".
Après, je comprends logiquement l'utilité d'exiger des élèves, à l'école, d'éviter cette expression, qui est source d'erreurs quand on ne sait pas de quoi on parle (ce qui est un peu par définition le cas des élèves).
Mais pour moi aussi on est plus dans un usage qu'on peut ne pas aimer ou trouver gênant plus que dans le domaine de l'"erreur".
Après la pédanterie, la morgue! C'est bien de s'enfoncer!
- HocamSage
C'est sûr que c'est plus confortable de répondre par des indignations en une ligne que de développer ou d'argumenter, je te comprends. «Pédanterie» et «morgue» peuvent paraître rudes, mais j'ai etayé sur le fond. En tout état de cause, l'indignation sur « kilomètre-heure » est au minimum hors-sujet dans ce fil, vous pouvez peut-être passer à autre chose.
- FenrirFidèle du forum
Du coup on peut en déduire qu'une erreur entérinée n'est plus une erreur. Bien. Ma morgue, ma pédanterie et moi en prenons bonne note.
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À quoi bon mettre son pédigrée, on est partis pour 40 ans*. ████ ████. * 42, il faut lire 42.
- HocamSage
Rassure-moi, tu ne découvres pas l'idée que la langue est remplie d'« erreurs » entérinées depuis des décennies ? L'histoire de la langue est pétrie de cela sur tous les plans (lexical, syntaxique, phonétique : cf. les innombrables métathèses du type « fromage » qui aurait dû être « formage »). Certaines « erreurs » sont rectifiables car contrebalancées par un usage massif et continu de la « bonne » version dans le langage courant, d'autres sont tout simplement trop courantes, voire devenues la norme, pour être traitées aujourd'hui comme une erreur. J'ai moi-même râlé contre des formes que je jugeais nulles ou linguistiquement aberrantes (par exemple l'abréviation M. pour « Monsieur » alors qu'on a Mme, Mrs, Mlle.., je trouve ça idiot et à rebrousse-poil du bon sens pour tout un tas de raisons que j'ai exposées dans d'autres fils), mais ça ne veut pas dire que je les estime fautives et que je viens m'en plaindre dans ce fil-ci (mais je me plains beaucoup dans celui des mots que vous ne supportez pas). On peut peut-être éviter de tout mettre sur le même plan ?Fenrir a écrit:Du coup on peut en déduire qu'une erreur entérinée n'est plus une erreur. Bien. Ma morgue, ma pédanterie et moi en prenons bonne note.
Dans le cas de kilomètre-heure, ce n'est même pas tellement une question d'erreur ou pas, d'ailleurs, c'est un simple raccourci de commodité peu rigoureux pour une expression qui n'est pas follement agréable à prononcer systématiquement dans son intégralité quand on l'utilise plusieurs fois au cours d'une conversation. Quand Édouard Philippe défendait sa mesure, il disait très volontiers « les 80 kilomètres-heure », parce que répéter cent fois « 80 kilomètres par heure », au bout d'un moment, ça peut saouler (soit ça rajoute deux syllabes par rapport à kilomètre-heure, soit ça oblige à faire tomber le [r] final de kilomètre, ce qui peut faire un peu relâché — « kilomètreuh par heure » / « kilomèt' par heure » VS « kilomètreur »). Libre aux physiciens de maintenir la plus grande rigueur au sein de leurs cours, et d'exiger des élèves qu'ils disent « par heure » ou « à l'heure », mais ce sociolecte ne saurait se substituer en tout lieu et en toute occasion à la langue courante qui a fait son choix depuis longtemps.
- MoyenCrocoNiveau 10
Donc quand un président dira "ils croivent", on pourra le passer dans le langage courant ?
- HocamSage
J'ose espérer que tu fais semblant de ne pas comprendre. Il faudra me dire quel ouvrage de référence accepte « ils croivent » depuis des lustres, et quel est le rapport entre une faute structurelle sur une conjugaison de base et un raccourci de commodité...
- MoyenCrocoNiveau 10
Le raccourci de commodité est une faute structurelle mathématiquement parlant, justement.
Après évidemment je comprends la différence entre les deux, et évidemment que du moment que tu connais la différence, tu peux comprendre la gêne que cela entraîne.
Maintenant, croire que toutes les personnes qui disent kilomètres heure sont au courant de la nuance, c'est ne pas avoir conscience de la réalité.
La dire, c'est propager une erreur volontairement
Après évidemment je comprends la différence entre les deux, et évidemment que du moment que tu connais la différence, tu peux comprendre la gêne que cela entraîne.
Maintenant, croire que toutes les personnes qui disent kilomètres heure sont au courant de la nuance, c'est ne pas avoir conscience de la réalité.
La dire, c'est propager une erreur volontairement
- VoltaireNiveau 10
Ne parlons pas de ceux qui disent kilomètres slash heure (textuellement, si, si, j'en ai parmi mes élèves, et certains disent kilomètres heures moins un avec la notation en exposant) ... et de ce "par" bien ambigu qui peut désigner une multiplication (en particulier pour les dimensions : lit 1,90 par 1,50) ou une division (kilomètre par heure)).
Pour les fautes courantes mais entérinées, le fautif déclaration d'impôts (au lieu de déclaration de revenus).
Sans parler du (de la) COVID ...
Allez, je sors, profiter un peu de la pluie ... par les temps qui courent, il ne faut pas se priver des joies simples
Pour les fautes courantes mais entérinées, le fautif déclaration d'impôts (au lieu de déclaration de revenus).
Sans parler du (de la) COVID ...
Allez, je sors, profiter un peu de la pluie ... par les temps qui courent, il ne faut pas se priver des joies simples
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