- JennyMédiateur
Même inquiétudes pour moi. Mon salaire de base ne me suffit pas...
- gp20Niveau 9
Les hsa existeront toujours, ce sont les hse pour rcd qui risquent de disparaître. Ils veulent constituer dans le secondaire, au sein des établissements, des sortes de brigade de remplacement de collègues absents, payés par ce pacte à la place des HSE liés aux remplacements De Robien ou ceux prévus pour le dispositif devoirs faits ...
- JennyMédiateur
Je suis payée essentiellement en HSE personnellement pour mes heures supp.
- AnankéNiveau 9
D'accord, mais ça ne change que très peu voire aggrave le problème : si j'ai mes HSA, et qu'on me propose de faire quelques heures de dépannage (comme j'ai fait cette année, que je ne referai pas car elles ont été comptées - je ne sais même pas si c'est légal - à hauteur de 3h faites = 1 HSE) de signer un truc contraignant qui m'engage sur l'année, m'empêche d'avoir de la visibilité sur mon EDT hebdo pour gagner péniblement 1200 balles annuels, mais alors c'est mort de chez archi mort.
Je rejoins d'ailleurs un néo sur le problème paradoxal de flexibilité accrue que ça engendre : flexibilité pour le ministère oui, mais qui se fait au prix de notre "temps libre"/de travail et d'organisation personnelle. Je rejoins aussi la critique féministe et sociale du projet : qui peut se libérer au pied levé du jour au lendemain, voire le jour même ? La personne qui n'a pas d'enfant à aller chercher, pas d'impératif personnel. Et même pour les jeunes célibataires en pleine santé, quid de ceux (et c'est souvent ceux qui viennent d'arriver dans le métier) qui sont sur 2 voire 3 établissements ou qui habitent loin (vus les salaires de m***** pour se loger ou le système génial de mutation) ?
Je rejoins d'ailleurs un néo sur le problème paradoxal de flexibilité accrue que ça engendre : flexibilité pour le ministère oui, mais qui se fait au prix de notre "temps libre"/de travail et d'organisation personnelle. Je rejoins aussi la critique féministe et sociale du projet : qui peut se libérer au pied levé du jour au lendemain, voire le jour même ? La personne qui n'a pas d'enfant à aller chercher, pas d'impératif personnel. Et même pour les jeunes célibataires en pleine santé, quid de ceux (et c'est souvent ceux qui viennent d'arriver dans le métier) qui sont sur 2 voire 3 établissements ou qui habitent loin (vus les salaires de m***** pour se loger ou le système génial de mutation) ?
- Madame_ProfEsprit sacré
3h = 1 HSE ??? Mais enfin, NOOON !
Ayant une décharge syndicale depuis plusieurs années, je touche depuis mon salaire de base uniquement, et la prime PP. Parfois quelques HSE ponctuelles pour Devoirs Faits. J'ai appris à gérer mon budget sans heures supp. Puis, je suis passée à 80% cette année, et le serai encore 1 an. Je vais refuser d'être PP l'an prochain pour diverses raisons. Je me serrerai encore plus la ceinture s'il le faut, mais jamais je ne rentrerai dans ce jeu du pacte. De toute façon, dès lors qu'on a des enfants, on ne fait errectivement plus ce qu'on veut côté heures supp et EDT. Je comprends cela dit qu'un salaire de base ne suffise pas en RP (je me débrouille parce que nous sommes deux, et parce que j'ai de l'argent de côté, sinon, ce serait sûrement impossible).
Nous sommes vraiment tellement mal considérés...
C'est incroyable. Je suis complètement démotivée.
Ayant une décharge syndicale depuis plusieurs années, je touche depuis mon salaire de base uniquement, et la prime PP. Parfois quelques HSE ponctuelles pour Devoirs Faits. J'ai appris à gérer mon budget sans heures supp. Puis, je suis passée à 80% cette année, et le serai encore 1 an. Je vais refuser d'être PP l'an prochain pour diverses raisons. Je me serrerai encore plus la ceinture s'il le faut, mais jamais je ne rentrerai dans ce jeu du pacte. De toute façon, dès lors qu'on a des enfants, on ne fait errectivement plus ce qu'on veut côté heures supp et EDT. Je comprends cela dit qu'un salaire de base ne suffise pas en RP (je me débrouille parce que nous sommes deux, et parce que j'ai de l'argent de côté, sinon, ce serait sûrement impossible).
Nous sommes vraiment tellement mal considérés...
C'est incroyable. Je suis complètement démotivée.
_________________
2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- dandelionVénérable
Je ne comprends pas comment ce serait possible légalement de payer une heure un tiers d’heure? A un moment, les enseignants vont finir par pouvoir aller devant la Cour européenne des droits de l’homme.
- Stel6584Niveau 7
J'ai suivi à la marge les propositions du ministère avec ce fameux pacte. J'ai suivi aussi un peu vos échanges.
Il y a une chose que je ne comprends pas : comment peut-on vouloir faire signer ce pacte à des titulaires vu qu'on a passé un concours et que nous avons un statut ? N'y aurait-il pas rupture d'égalité sur le plan statutaire si des collègues le signent ou ne le signent pas ? Et ne parlons même pas de son application : elle paraît impossible dans certains établissements (entre le manque de titulaires, les remplacements non assurés à cause de la pénurie de remplaçants, même contractuels, et l'épuisement des collègues. En tout cas, si ce pacte passe, il est hors de question que je participe à ce projet qui va participer encore plus à la casse du statut et qui va participer à notre exploitation. Et s'il passe, je pense me décider enfin à me reconvertir.
Il y a une chose que je ne comprends pas : comment peut-on vouloir faire signer ce pacte à des titulaires vu qu'on a passé un concours et que nous avons un statut ? N'y aurait-il pas rupture d'égalité sur le plan statutaire si des collègues le signent ou ne le signent pas ? Et ne parlons même pas de son application : elle paraît impossible dans certains établissements (entre le manque de titulaires, les remplacements non assurés à cause de la pénurie de remplaçants, même contractuels, et l'épuisement des collègues. En tout cas, si ce pacte passe, il est hors de question que je participe à ce projet qui va participer encore plus à la casse du statut et qui va participer à notre exploitation. Et s'il passe, je pense me décider enfin à me reconvertir.
- CasparProphète
Stel6584 a écrit:J'ai suivi à la marge les propositions du ministère avec ce fameux pacte. J'ai suivi aussi un peu vos échanges.
Il y a une chose que je ne comprends pas : comment peut-on vouloir faire signer ce pacte à des titulaires vu qu'on a passé un concours et que nous avons un statut ? N'y aurait-il pas rupture d'égalité sur le plan statutaire si des collègues le signent ou ne le signent pas ? Et ne parlons même pas de son application : elle paraît impossible dans certains établissements (entre le manque de titulaires, les remplacements non assurés à cause de la pénurie de remplaçants, même contractuels, et l'épuisement des collègues. En tout cas, si ce pacte passe, il est hors de question que je participe à ce projet qui va participer encore plus à la casse du statut et qui va participer à notre exploitation. Et s'il passe, je pense me décider enfin à me reconvertir.
Il risque d'y avoir des tensions entre ceux qui ont signé le pacte et les autres (il y en a déjà à propos des HSA, de la répartition des services...ça ne va pas améliorer les choses). Je me pose aussi la question de notre statut, comme toi, et ce mot "pacte" a-t-il la moindre valeur légale ou est-ce seulement un élément de langage du ministère ?
- lene75Prophète
trompettemarine a écrit:J'espère qu'il n'y aura pas de mesures de rétorsion pour ceux qui ne signeront pas le pacte s'il devait se mettre en place.
(Ça sent ORANGE).
Reste à espérer que très peu signeront ce pacte, miroir aux alouettes.
La phrase "les CDE sollicitent les enseignants" me fait très peur. J'ai déjà des collègues qui sont allés se plaindre à la CDE que certains collègues n'étaient pas PP et lui demander de les convoquer dans son bureau pour faire pression (heureusement la CDE a répondu que c'était hors de question), alors vous imaginez avec le pacte ! Je suis sûre que j'aurai plein de collègues près à signer même sans vaseline et à se plaindre ensuite que leur charge est lourde parce que certains collègues n'ont pas signé et qu'il faudrait donc faire pression sur deux pour qu'ils signent aussi.
- CasparProphète
lene75 a écrit:trompettemarine a écrit:J'espère qu'il n'y aura pas de mesures de rétorsion pour ceux qui ne signeront pas le pacte s'il devait se mettre en place.
(Ça sent ORANGE).
Reste à espérer que très peu signeront ce pacte, miroir aux alouettes.
La phrase "les CDE sollicitent les enseignants" me fait très peur. J'ai déjà des collègues qui sont allés se plaindre à la CDE que certains collègues n'étaient pas PP et lui demander de les convoquer dans son bureau pour faire pression (heureusement la CDE a répondu que c'était hors de question), alors vous imaginez avec le pacte ! Je suis sûre que j'aurai plein de collègues près à signer même sans vaseline et à se plaindre ensuite que leur charge est lourde parce que certains collègues n'ont pas signé et qu'il faudrait donc faire pression sur deux pour qu'ils signent aussi.
Scénario malheureusement plausible. Quant à tes collègues qui vont se plaindre au cde à propos des non-PP...on croit avoir tout vu et en fait non...
- lene75Prophète
Caspar a écrit:lene75 a écrit:trompettemarine a écrit:J'espère qu'il n'y aura pas de mesures de rétorsion pour ceux qui ne signeront pas le pacte s'il devait se mettre en place.
(Ça sent ORANGE).
Reste à espérer que très peu signeront ce pacte, miroir aux alouettes.
La phrase "les CDE sollicitent les enseignants" me fait très peur. J'ai déjà des collègues qui sont allés se plaindre à la CDE que certains collègues n'étaient pas PP et lui demander de les convoquer dans son bureau pour faire pression (heureusement la CDE a répondu que c'était hors de question), alors vous imaginez avec le pacte ! Je suis sûre que j'aurai plein de collègues près à signer même sans vaseline et à se plaindre ensuite que leur charge est lourde parce que certains collègues n'ont pas signé et qu'il faudrait donc faire pression sur deux pour qu'ils signent aussi.
Scénario malheureusement plausible. Quant à tes collègues qui font se plaindre au cde à propos des non-PP...on croit avoir tout vu et en fait non...
Oui, oui. Je faisais partie des noms cités. Je suis à temps partiel pour soins à enfant, ce que les collègues en question savent. C'est dire jusqu’où va la solidarité dans notre beau métier. Et après on se demande pourquoi les gouvernants nous prennent pour des gus.
Et sinon plus de HSE = plus de DST en dehors des heures de cours, plus de surveillances de bac blanc au-délà des obligations de service, plus d’oraux blancs pour les collègues de français qui se tuent à la tâche avec ça. Ce serait un sacré progrès. Depuis le temps que je me dis qu'on se fait bien arnaquer avec toutes ces épreuves en dehors des heures de cours.
- RuthvenGuide spirituel
Stel6584 a écrit:J'ai suivi à la marge les propositions du ministère avec ce fameux pacte. J'ai suivi aussi un peu vos échanges.
Il y a une chose que je ne comprends pas : comment peut-on vouloir faire signer ce pacte à des titulaires vu qu'on a passé un concours et que nous avons un statut ? N'y aurait-il pas rupture d'égalité sur le plan statutaire si des collègues le signent ou ne le signent pas ? Et ne parlons même pas de son application : elle paraît impossible dans certains établissements (entre le manque de titulaires, les remplacements non assurés à cause de la pénurie de remplaçants, même contractuels, et l'épuisement des collègues. En tout cas, si ce pacte passe, il est hors de question que je participe à ce projet qui va participer encore plus à la casse du statut et qui va participer à notre exploitation. Et s'il passe, je pense me décider enfin à me reconvertir.
C'est présenté comme une part fonctionnelle de l'ISOE, c'est donc comparable à la part modulable de l'ISOE (celle du PP). Certains acceptent d'être PP, d'autres accepteront le pacte ; on ne reproche aux premiers la rupture d'égalité. Il n'en reste pas moins que le contenu et la rémunération proposée sont scandaleux.
- JennyMédiateur
lene75 a écrit:Et sinon plus de HSE = plus de DST en dehors des heures de cours, plus de surveillances de bac blanc au-délà des obligations de service, plus d’oraux blancs pour les collègues de français qui se tuent à la tâche avec ça. Ce serait un sacré progrès. Depuis le temps que je me dis qu'on se fait bien arnaquer avec toutes ces épreuves en dehors des heures de cours.
Et tant pis pour ceux qui en ont besoin…
- HermionyGuide spirituel
Avec mon conjoint, on accepte tous les ans devoirs faits, parce que c'est assez sympa (quand c'est bien organisé, on a au moins l'impression d'être utile aux élèves) et parce que ça nous permet d'augmenter notre salaire, sans avoir une charge de classe en plus ou de PP.
Si le pacte passe, on refusera, donc plus d'HSE, tant pis. Étant agrégée en plus, je ne signerai certainement pas un pacte qui me ferait gagner moins qu'actuellement...Ils n'ont même pas pensé à ça dans leur bouzin.
Si le pacte passe, on refusera, donc plus d'HSE, tant pis. Étant agrégée en plus, je ne signerai certainement pas un pacte qui me ferait gagner moins qu'actuellement...Ils n'ont même pas pensé à ça dans leur bouzin.
_________________
"Soyons subversifs. Révoltons-nous contre l'ignorance, l'indifférence, la cruauté, qui d'ailleurs ne s'exerce si souvent contre l'homme que parce qu'elles se sont fait la main sur les animaux. Il y aurait moins d'enfants martyrs s'il y avait moins d'animaux torturés".
Marguerite Yourcenar
« La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute pureté et en toute liberté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. » «Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. » Kundera, L’Insoutenable Légèreté de l’être
- lene75Prophète
Jenny a écrit:lene75 a écrit:Et sinon plus de HSE = plus de DST en dehors des heures de cours, plus de surveillances de bac blanc au-délà des obligations de service, plus d’oraux blancs pour les collègues de français qui se tuent à la tâche avec ça. Ce serait un sacré progrès. Depuis le temps que je me dis qu'on se fait bien arnaquer avec toutes ces épreuves en dehors des heures de cours.
Et tant pis pour ceux qui en ont besoin…
Ceux qui en ont besoin n'en ont besoin que parce que nos salaires sont insuffisants. Tout miser sur des tâches supplémentaires alors qu'on croule sous le travail et que ces tâches devraient faire partie de nos services ne fait qu'augmenter la précarité et les inégalités. Quand j'étais lycéenne et qu'il y avait encore des classes et pas des "barrettes", les DST et autres bacs blancs avaient lieu sur les heures de cours, pas en heures sup, et les collègues qui surveillaient pendant leurs heures n'avaient donc pas à préparer de cours pour ces heures-là (et il y avait assez d'heures pour boucler les programmes, ce qui veut dire aussi moins de classes, moins de corrections, etc.). Les faire en dehors des heures de cours, ça veut dire non seulement des surveillances en plus des services (avec souvent l'arnaque des 2h de surveillance = 1 HSE), mais aussi plus d'heures de cours à assurer pour pas un rond de plus.
Les collègues qui basculent à temps partiel parce qu'ils n'arrivent plus à faire face à la charge de travail sont de plus en plus nombreux, en particulier parmi les mères de jeunes enfants. Pas question de HSE, primes ou missions supplémentaires pour ceux-là, qui ont autant besoin d'argent que les autres, mais ne peuvent juste plus charger encore plus la barque sans faire naufrage, et à qui le ministère a le culot de présenter des "salaires moyens" intégrant les heures sup et autres primes que tout le monde n'a pas !
Il faut se battre pour nos salaires, pas pour le droit à faire des heures sup pour compenser l'inflation !
- Stel6584Niveau 7
Caspar a écrit:Stel6584 a écrit:J'ai suivi à la marge les propositions du ministère avec ce fameux pacte. J'ai suivi aussi un peu vos échanges.
Il y a une chose que je ne comprends pas : comment peut-on vouloir faire signer ce pacte à des titulaires vu qu'on a passé un concours et que nous avons un statut ? N'y aurait-il pas rupture d'égalité sur le plan statutaire si des collègues le signent ou ne le signent pas ? Et ne parlons même pas de son application : elle paraît impossible dans certains établissements (entre le manque de titulaires, les remplacements non assurés à cause de la pénurie de remplaçants, même contractuels, et l'épuisement des collègues. En tout cas, si ce pacte passe, il est hors de question que je participe à ce projet qui va participer encore plus à la casse du statut et qui va participer à notre exploitation. Et s'il passe, je pense me décider enfin à me reconvertir.
Il risque d'y avoir des tensions entre ceux qui ont signé le pacte et les autres (il y en a déjà à propos des HSA, de la répartition des services...ça ne va pas améliorer les choses). Je me pose aussi la question de notre statut, comme toi, et ce mot "pacte" a-t-il la moindre valeur légale ou est-ce seulement un élément de langage du ministère ?
Très bonne question. J'en ai parlé dans mon entourage "non enseignant" : tout le monde a trouvé ce mot très bizarre et certains l'ont associé au pacte avec le diable. En tout cas, ça va être un beau moyen pour le "diviser plus pour mieux régner".
lene75 a écrit:Caspar a écrit:lene75 a écrit:trompettemarine a écrit:J'espère qu'il n'y aura pas de mesures de rétorsion pour ceux qui ne signeront pas le pacte s'il devait se mettre en place.
(Ça sent ORANGE).
Reste à espérer que très peu signeront ce pacte, miroir aux alouettes.
La phrase "les CDE sollicitent les enseignants" me fait très peur. J'ai déjà des collègues qui sont allés se plaindre à la CDE que certains collègues n'étaient pas PP et lui demander de les convoquer dans son bureau pour faire pression (heureusement la CDE a répondu que c'était hors de question), alors vous imaginez avec le pacte ! Je suis sûre que j'aurai plein de collègues près à signer même sans vaseline et à se plaindre ensuite que leur charge est lourde parce que certains collègues n'ont pas signé et qu'il faudrait donc faire pression sur deux pour qu'ils signent aussi.
Scénario malheureusement plausible. Quant à tes collègues qui font se plaindre au cde à propos des non-PP...on croit avoir tout vu et en fait non...
Oui, oui. Je faisais partie des noms cités. Je suis à temps partiel pour soins à enfant, ce que les collègues en question savent. C'est dire jusqu’où va la solidarité dans notre beau métier. Et après on se demande pourquoi les gouvernants nous prennent pour des gus.
Et sinon plus de HSE = plus de DST en dehors des heures de cours, plus de surveillances de bac blanc au-délà des obligations de service, plus d’oraux blancs pour les collègues de français qui se tuent à la tâche avec ça. Ce serait un sacré progrès. Depuis le temps que je me dis qu'on se fait bien arnaquer avec toutes ces épreuves en dehors des heures de cours.
Nous n'avons pas d'autres meilleurs ennemis que certains membres de notre profession. Ce que tu décris, je l'ai vécu dans un établissement : c'était insupportable et c'est ce qui m'a pousser à muter. Et j'ai bien fait. Même si ma situation actuelle est inconfortable, entre les collègues tombés malades, en dépression ou burn out, voire pire, je n'aurais pas pu continuer à exercer dans ces conditions sans tomber moi-même malade. Je n'ose imaginer ce que la mise en place du pacte va engendrer dans ce type d'établissements : quand on a connu déjà l'insupportable, qu'est-ce qui peut-être pire ?
Ruthven a écrit:Stel6584 a écrit:J'ai suivi à la marge les propositions du ministère avec ce fameux pacte. J'ai suivi aussi un peu vos échanges.
Il y a une chose que je ne comprends pas : comment peut-on vouloir faire signer ce pacte à des titulaires vu qu'on a passé un concours et que nous avons un statut ? N'y aurait-il pas rupture d'égalité sur le plan statutaire si des collègues le signent ou ne le signent pas ? Et ne parlons même pas de son application : elle paraît impossible dans certains établissements (entre le manque de titulaires, les remplacements non assurés à cause de la pénurie de remplaçants, même contractuels, et l'épuisement des collègues. En tout cas, si ce pacte passe, il est hors de question que je participe à ce projet qui va participer encore plus à la casse du statut et qui va participer à notre exploitation. Et s'il passe, je pense me décider enfin à me reconvertir.
C'est présenté comme une part fonctionnelle de l'ISOE, c'est donc comparable à la part modulable de l'ISOE (celle du PP). Certains acceptent d'être PP, d'autres accepteront le pacte ; on ne reproche aux premiers la rupture d'égalité. Il n'en reste pas moins que le contenu et la rémunération proposée sont scandaleux.
Merci de ta réponse. Je n'ai pas pris le temps de lire en détail les publications syndicales mais j'osais espérer que les syndicats pourraient attaquer le pacte sur le plan statutaire. Le ministère est très fort pour nous "pondre" des projets scandaleux et toxiques.
- AdriGrand Maître
lene75 a écrit:Jenny a écrit:lene75 a écrit:Et sinon plus de HSE = plus de DST en dehors des heures de cours, plus de surveillances de bac blanc au-délà des obligations de service, plus d’oraux blancs pour les collègues de français qui se tuent à la tâche avec ça. Ce serait un sacré progrès. Depuis le temps que je me dis qu'on se fait bien arnaquer avec toutes ces épreuves en dehors des heures de cours.
Et tant pis pour ceux qui en ont besoin…
Ceux qui en ont besoin n'en ont besoin que parce que nos salaires sont insuffisants. Tout miser sur des tâches supplémentaires alors qu'on croule sous le travail et que ces tâches devraient faire partie de nos services ne fait qu'augmenter la précarité et les inégalités. Quand j'étais lycéenne et qu'il y avait encore des classes et pas des "barrettes", les DST et autres bacs blancs avaient lieu sur les heures de cours, pas en heures sup, et les collègues qui surveillaient pendant leurs heures n'avaient donc pas à préparer de cours pour ces heures-là (et il y avait assez d'heures pour boucler les programmes, ce qui veut dire aussi moins de classes, moins de corrections, etc.). Les faire en dehors des heures de cours, ça veut dire non seulement des surveillances en plus des services (avec souvent l'arnaque des 2h de surveillance = 1 HSE), mais aussi plus d'heures de cours à assurer pour pas un rond de plus.
Les collègues qui basculent à temps partiel parce qu'ils n'arrivent plus à faire face à la charge de travail sont de plus en plus nombreux, en particulier parmi les mères de jeunes enfants. Pas question de HSE, primes ou missions supplémentaires pour ceux-là, qui ont autant besoin d'argent que les autres, mais ne peuvent juste plus charger encore plus la barque sans faire naufrage, et à qui le ministère a le culot de présenter des "salaires moyens" intégrant les heures sup et autres primes que tout le monde n'a pas !
Il faut se battre pour nos salaires, pas pour le droit à faire des heures sup pour compenser l'inflation !
Je suis d'accord avec toi, et la partie que j'ai graissée me semble essentielle, j'ajouterais aussi :
Heures sup qui deviennent plus contraignantes, moins bien payées pour une partie non négligeable des enseignant·es, imposables semble-t-il, (et donc peut-être une farce pour tout le monde en fait), heures sup non comptabilisées pour la retraite, qui disparaissent de la rémunération en cas d'arrêt... Chaque détail est sordide en fait.
- EnaecoVénérable
Ananké a écrit:
Edit : et ces "24h devant élèves" ce sont 24 heures de quoi ?! Des cours ? De l'orientation ? De rien sur le fond j'imagine, mais si c'est ça, alors on peut faire littéralement 24h devant élèves, ils font leurs devoirs, je lis mon bouquin, devant eux ... Non mais sérieusement, à quoi correspondent pédagogiquement ces 24h ? Et pourquoi 24 d'ailleurs ? Pas 20, pas 30 ? Bref.
24h devant élèves parce que ces heures englobent d'autres dispositifs que les seuls RCD. C'est simplement la transposition d'une HSE (qui ont/avaient vocation à être un temps face aux élèves).
Ca veut dire que dans ton menu "24h" tu peux avoir 1h de quinzaine d'aide aux devoirs (donc environ 18h) et devoir 6h de RCD.
Pourquoi 24h et pas 20, ni 30 ?
Sans certitude, j'y vois deux raisons : le MEN est parti sur la base de 72h (2h de plus sur 36 semaines). Ce pacte, bien trop lourd à supporter pour beaucoup d'entre nous, a été découpé en 3 unités, ce qui fait 24h par unité.
Et magie des chiffres, on tombe sur le montant d'une unité de pacte qui correspond à ce qui existe déjà : 1 IMP.
Ananké a écrit:Je rejoins d'ailleurs un néo sur le problème paradoxal de flexibilité accrue que ça engendre : flexibilité pour le ministère oui, mais qui se fait au prix de notre "temps libre"/de travail et d'organisation personnelle. Je rejoins aussi la critique féministe et sociale du projet : qui peut se libérer au pied levé du jour au lendemain, voire le jour même ? La personne qui n'a pas d'enfant à aller chercher, pas d'impératif personnel. Et même pour les jeunes célibataires en pleine santé, quid de ceux (et c'est souvent ceux qui viennent d'arriver dans le métier) qui sont sur 2 voire 3 établissements ou qui habitent loin (vus les salaires de m***** pour se loger ou le système génial de mutation) ?
C'est une vision assez réductrice et extrême, même si je comprends les inquiétudes et que ce sera LE point de vigilance à la mise en place
La pratique peut être encadrée pour qu'on ne soit pas obligé d'accepter un RCD qui n'est pas prévu une semaine à l'avance.
- DanskaOracle
Même une semaine à l'avance, quand on a des rendez-vous (médicaux ou autres, parfois prévus très longtemps à l'avance) ou des impératifs familiaux, c'est vite la galère. Ça va de temps en temps pour les conseils de classe par exemple, si ça devient régulier bon courage aux collègues qui signeront !
- gemshornNiveau 10
- Isis39Enchanteur
On remarquera quand même que le pacte n'inclut en rien ces fameuses nouvelles missions telles que référents quelque chose, participation aux liaisons école-collège et collège-lycée, etc.
La seule raison d'être de ce pacte est les remplacements et devoirs faits.
La seule raison d'être de ce pacte est les remplacements et devoirs faits.
- EnaecoVénérable
Danska a écrit:Même une semaine à l'avance, quand on a des rendez-vous (médicaux ou autres, parfois prévus très longtemps à l'avance) ou des impératifs familiaux, c'est vite la galère. Ça va de temps en temps pour les conseils de classe par exemple, si ça devient régulier bon courage aux collègues qui signeront !
Il pourrait exister un système où le volontaire choisi des créneaux où il est mobilisable.
A commencer par les heures de trou dans son emploi du temps, histoire de faire d'une pierre deux coups.
Comme tout système d'heures supp', il va mécaniquement accroitre les inégalités entre ceux qui ont le temps de faire ces heures et ceux qui ne l'ont pas. Ca, c'est indiscutable, c'est dans le principe même du "travailler plus".
- EnaecoVénérable
Isis39 a écrit:On remarquera quand même que le pacte n'inclut en rien ces fameuses nouvelles missions telles que référents quelque chose, participation aux liaisons école-collège et collège-lycée, etc.
La seule raison d'être de ce pacte est les remplacements et devoirs faits.
Les exemples type ne l'ont pas pris en compte mais ça viendra peut-être avec la disparition des IMP pour un système unique.
- ysabelDevin
Et 24h/an, ça fait donc 1 heure semaine... (surtout en lycée entre l'année plus courte) en plus des 2HSA qui peuvent être imposées.
_________________
« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- EnaecoVénérable
ysabel a écrit:Et 24h/an, ça fait donc 1 heure semaine... (surtout en lycée entre l'année plus courte) en plus des 2HSA qui peuvent être imposées.
Ces naïfs doivent penser qu'on bosse vraiment 36 semaines dans l'année
- RuthvenGuide spirituel
Enaeco a écrit:
Il pourrait exister un système où le volontaire choisi des créneaux où il est mobilisable.
L'astreinte sans compensation c'est super comme système ...
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum