- beloteHabitué du forum
Un article aussi dans 20minutes :
https://www.20minutes.fr/societe/4033347-20230420-cours-moitie-classe-absente-3e-trimestre-lyceens-terminale-evaporent
Je me demande si toute cette médiatisation ne va pas accroître le phénomène, des élèves se disant que tout le monde le fait donc eux aussi peuvent le faire.
https://www.20minutes.fr/societe/4033347-20230420-cours-moitie-classe-absente-3e-trimestre-lyceens-terminale-evaporent
Je me demande si toute cette médiatisation ne va pas accroître le phénomène, des élèves se disant que tout le monde le fait donc eux aussi peuvent le faire.
- ProtonExpert
Tant mieux. Plus ils seront, plus la presse en parlera, plus le MEN se sentira obligé de bouger sur ces épreuves en mars.
- ElaïnaDevin
J'avance un modeste témoignage de colleuse de prépa depuis 10 ans, donc avant et après Parcoursup.
Je suis dans une prépa dite "très prestigieuse" (les chartes à HIV) mais qui a la particularité de recruter assez large car il n'y a que trois prépas de ce type en France (Paris donc, Toulouse et Strasbourg). Les profs qui recrutent se contrefichent donc très largement du nom du prof sur le bulletin, car les dossiers sont très nombreux et viennent de toute la France, y compris de lycées très obscurs qui n'envoient jamais personne. Alors oui on connaît le prof d'histoire des terminales à LLG mais alors celui du lycée Ernest Pichon de Nouans-le-Fuzelier ou de Sainte-Marie-de-mon-Cul-sur-la-Commode à Nogent le Rotrou, comment dire...
Accessoirement, contrairement aux nombreuses affirmations, le fameux choix de spé pèse finalement peu. Eh oui, même dans une prépa d'historiens, tous les élèves n'ont pas fait la spé HGGSP, parce que les profs veulent des élèves bons, sérieux et qui ne trient pas leurs matières, qu'ils aient fait maths ou HGGSP en spé importe peu. Les profs partent du principe qu'un élève qui est bosseur en terminale et a d'excellentes notes aura un bon niveau en prépa et d'excellentes notes quoi qu'il fasse, maths, latin ou histoire médiévale. De toute façon ce qu'on fait en prépa a tellement peu à voir avec ce qu'on fait au lycée...
En termes de niveau maintenant : de mon observation, oui clairement le niveau a tendance à baisser, dans plusieurs critères.
- l'autonomie des élèves, d'abord. Après une inflation de problèmes (élèves qui changent leurs créneaux de colle sans prévenir, qui ne viennent pas, etc) j'ai fini par prendre en main le tableau moi-même. Et cette année c'est un peu le festival des problèmes avec le tableau. J'ai dû les harceler de messages sur Whatsapp pour que le tableau soit correctement rempli.
- disciplinairement, oui on voit que les élèves travaillent moins, moins efficacement, etc. Pas par mauvaise volonté, mais par difficulté à s'organiser. De même qu'au lycée c'est de plus en plus la foire à la saucisse au moment de placer un DST dans l'emploi du temps ("mais Madaaaaaaaaameuh on a déjà contrôle de maths la même semaine"), ils ont de plus en plus de mal à voir à long terme et à tout travailler en même temps.
Leur culture générale est aussi de moins en moins vaste, là encore, pas par mauvaise volonté, mais parce que le secondaire, on le sait tous, est gangrené par la maladie qui veut qu'on intéresse les élèves avant de leur donner une culture humaniste correcte, et qui fait qu'on voit davantage Maylis de Kerangal que le théâtre de Corneille (j'ai rien contre Maylis de Kerangal hein, mais bon).
Le point positif c'est qu'ils gardent leur motivation, et qu'ils progressent pour la plupart.
Alors est-ce qu'on recrute des moins bons ou est-ce que c'est une tendance générale qui commence au lycée ? Personnellement je miserais davantage sur la 2e explication.
Je suis dans une prépa dite "très prestigieuse" (les chartes à HIV) mais qui a la particularité de recruter assez large car il n'y a que trois prépas de ce type en France (Paris donc, Toulouse et Strasbourg). Les profs qui recrutent se contrefichent donc très largement du nom du prof sur le bulletin, car les dossiers sont très nombreux et viennent de toute la France, y compris de lycées très obscurs qui n'envoient jamais personne. Alors oui on connaît le prof d'histoire des terminales à LLG mais alors celui du lycée Ernest Pichon de Nouans-le-Fuzelier ou de Sainte-Marie-de-mon-Cul-sur-la-Commode à Nogent le Rotrou, comment dire...
Accessoirement, contrairement aux nombreuses affirmations, le fameux choix de spé pèse finalement peu. Eh oui, même dans une prépa d'historiens, tous les élèves n'ont pas fait la spé HGGSP, parce que les profs veulent des élèves bons, sérieux et qui ne trient pas leurs matières, qu'ils aient fait maths ou HGGSP en spé importe peu. Les profs partent du principe qu'un élève qui est bosseur en terminale et a d'excellentes notes aura un bon niveau en prépa et d'excellentes notes quoi qu'il fasse, maths, latin ou histoire médiévale. De toute façon ce qu'on fait en prépa a tellement peu à voir avec ce qu'on fait au lycée...
En termes de niveau maintenant : de mon observation, oui clairement le niveau a tendance à baisser, dans plusieurs critères.
- l'autonomie des élèves, d'abord. Après une inflation de problèmes (élèves qui changent leurs créneaux de colle sans prévenir, qui ne viennent pas, etc) j'ai fini par prendre en main le tableau moi-même. Et cette année c'est un peu le festival des problèmes avec le tableau. J'ai dû les harceler de messages sur Whatsapp pour que le tableau soit correctement rempli.
- disciplinairement, oui on voit que les élèves travaillent moins, moins efficacement, etc. Pas par mauvaise volonté, mais par difficulté à s'organiser. De même qu'au lycée c'est de plus en plus la foire à la saucisse au moment de placer un DST dans l'emploi du temps ("mais Madaaaaaaaaameuh on a déjà contrôle de maths la même semaine"), ils ont de plus en plus de mal à voir à long terme et à tout travailler en même temps.
Leur culture générale est aussi de moins en moins vaste, là encore, pas par mauvaise volonté, mais parce que le secondaire, on le sait tous, est gangrené par la maladie qui veut qu'on intéresse les élèves avant de leur donner une culture humaniste correcte, et qui fait qu'on voit davantage Maylis de Kerangal que le théâtre de Corneille (j'ai rien contre Maylis de Kerangal hein, mais bon).
Le point positif c'est qu'ils gardent leur motivation, et qu'ils progressent pour la plupart.
Alors est-ce qu'on recrute des moins bons ou est-ce que c'est une tendance générale qui commence au lycée ? Personnellement je miserais davantage sur la 2e explication.
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It took me forty years to realize this. But for guys like us... our lives aren't really our own. There's always someone new to help. Someone we need to protect. These past few years, I fought that fate with all I had. But I'm done fighting. It's time I accept the hand I was dealt. Too many people depend on us. Their dreams depend on us.
Kiryu Kazuma inYakuza 4 Remastered
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- CleroliDoyen
Je considère que nos notes pendant l'année gardent du sens pour classer les élèves.lene75 a écrit:Je souhaite bon courage aux collègues du supérieur tout court. Je ne vois vraiment pas quels critères objectifs leur restent pour évaluer le niveau réel des candidats.Cleroli a écrit:Je souhaite bon courage aux collègues du supérieur qui se baseraient avant tout sur les notes de spécialité pour recruter leurs étudiants. Ils risquent d'être très surpris du niveau réel des recrutés.frimoussette77 a écrit:Ce qui fait qu'un élève deuxième ou troisième d'une excellente classe n'arrivera pas à avoir la prépa voulue alors qu'un élève moins bon mais premier dans une autre classe moins bonne sera pris. Ce sera peut être différent cette année avec la prise en compte des notes des spécialités.
- Spoiler:
- Je n'en vois pas en revanche lorsque certaines de mes notes (pas tout le lot) sont relevées de façon arbitraire.
- ProtonExpert
Oui je pense aussi à une tendance générale liée à l'inflation des notes et à la baisse des exigences du bac blanquer (moins d'épreuves).
Avant les élèves avaient une semaine de bac blanc. Maintenant, s'ils ont plus de trois épreuves à réviser la même semaine, c'est la panique (et j'exagère très légèrement).
Avant les élèves avaient une semaine de bac blanc. Maintenant, s'ils ont plus de trois épreuves à réviser la même semaine, c'est la panique (et j'exagère très légèrement).
- Clecle78Bon génie
Elaina tu as certainement une de mes élèves brillantissime au lycée et dont je t'avais déjà parlé. en mp Elle a l'air enchantée de sa prépa chartes et j'espère que son niveau est toujours aussi bon.Elaïna a écrit:J'avance un modeste témoignage de colleuse de prépa depuis 10 ans, donc avant et après Parcoursup.
Je suis dans une prépa dite "très prestigieuse" (les chartes à HIV) mais qui a la particularité de recruter assez large car il n'y a que trois prépas de ce type en France (Paris donc, Toulouse et Strasbourg). Les profs qui recrutent se contrefichent donc très largement du nom du prof sur le bulletin, car les dossiers sont très nombreux et viennent de toute la France, y compris de lycées très obscurs qui n'envoient jamais personne. Alors oui on connaît le prof d'histoire des terminales à LLG mais alors celui du lycée Ernest Pichon de Nouans-le-Fuzelier ou de Sainte-Marie-de-mon-Cul-sur-la-Commode à Nogent le Rotrou, comment dire...
Accessoirement, contrairement aux nombreuses affirmations, le fameux choix de spé pèse finalement peu. Eh oui, même dans une prépa d'historiens, tous les élèves n'ont pas fait la spé HGGSP, parce que les profs veulent des élèves bons, sérieux et qui ne trient pas leurs matières, qu'ils aient fait maths ou HGGSP en spé importe peu. Les profs partent du principe qu'un élève qui est bosseur en terminale et a d'excellentes notes aura un bon niveau en prépa et d'excellentes notes quoi qu'il fasse, maths, latin ou histoire médiévale. De toute façon ce qu'on fait en prépa a tellement peu à voir avec ce qu'on fait au lycée...
En termes de niveau maintenant : de mon observation, oui clairement le niveau a tendance à baisser, dans plusieurs critères.
- l'autonomie des élèves, d'abord. Après une inflation de problèmes (élèves qui changent leurs créneaux de colle sans prévenir, qui ne viennent pas, etc) j'ai fini par prendre en main le tableau moi-même. Et cette année c'est un peu le festival des problèmes avec le tableau. J'ai dû les harceler de messages sur Whatsapp pour que le tableau soit correctement rempli.
- disciplinairement, oui on voit que les élèves travaillent moins, moins efficacement, etc. Pas par mauvaise volonté, mais par difficulté à s'organiser. De même qu'au lycée c'est de plus en plus la foire à la saucisse au moment de placer un DST dans l'emploi du temps ("mais Madaaaaaaaaameuh on a déjà contrôle de maths la même semaine"), ils ont de plus en plus de mal à voir à long terme et à tout travailler en même temps.
Leur culture générale est aussi de moins en moins vaste, là encore, pas par mauvaise volonté, mais parce que le secondaire, on le sait tous, est gangrené par la maladie qui veut qu'on intéresse les élèves avant de leur donner une culture humaniste correcte, et qui fait qu'on voit davantage Maylis de Kerangal que le théâtre de Corneille (j'ai rien contre Maylis de Kerangal hein, mais bon).
Le point positif c'est qu'ils gardent leur motivation, et qu'ils progressent pour la plupart.
Alors est-ce qu'on recrute des moins bons ou est-ce que c'est une tendance générale qui commence au lycée ? Personnellement je miserais davantage sur la 2e explication.
- ElaïnaDevin
Proton a écrit:Oui je pense aussi à une tendance générale liée à l'inflation des notes et à la baisse des exigences du bac blanquer (moins d'épreuves).
Avant les élèves avaient une semaine de bac blanc. Maintenant, s'ils ont plus de trois épreuves à réviser la même semaine, c'est la panique (et j'exagère très légèrement).
Non tu n'exagères pas.
J'ai une très bonne classe de premières cette année, dès qu'il s'agit de caser un DS c'est la fête à neuneu. Y'a contrôle de maths, y'a DS de spé maths (alors là, la vie s'arrête, littéralement), y'a eu la bac blanc de français, y'a CO d'anglais, que sais-je encore. Ils ont largement les capacités de tout faire mais ils ont pris l'habitude de négocier.
En général je suis plutôt sympa, j'accepte de décaler des DS, mais comme ça finit souvent par se retourner contre moi (tous les DS qui se retrouvent au même moment à force de reporter, et une montagne désespérante de copies au lieu d'un étalement) je le fais de moins en moins. Mais ça râle beaucoup car les élèves ont du mal à comprendre que "ça sera le tant", ça veut dire "ça sera le tant".
La nouveauté aussi cette année c'est, le jour J, de tenter encore de repousser le contrôle, on perd dix minutes à dire que non on ne reporte pas, et après ouin ouin on n'a pas eu les deux heures pleines, on peut déborder sur la récréation pour finir ? (non, moi aussi j'ai envie d'aller boire un café).
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- lene75Prophète
Cleroli a écrit:Je considère que nos notes pendant l'année gardent du sens pour classer les élèves.lene75 a écrit:Je souhaite bon courage aux collègues du supérieur tout court. Je ne vois vraiment pas quels critères objectifs leur restent pour évaluer le niveau réel des candidats.Cleroli a écrit:Je souhaite bon courage aux collègues du supérieur qui se baseraient avant tout sur les notes de spécialité pour recruter leurs étudiants. Ils risquent d'être très surpris du niveau réel des recrutés.frimoussette77 a écrit:Ce qui fait qu'un élève deuxième ou troisième d'une excellente classe n'arrivera pas à avoir la prépa voulue alors qu'un élève moins bon mais premier dans une autre classe moins bonne sera pris. Ce sera peut être différent cette année avec la prise en compte des notes des spécialités.
- Spoiler:
Je n'en vois pas en revanche lorsque certaines de mes notes (pas tout le lot) sont relevées de façon arbitraire.
Moi non. Ça dépend beaucoup trop du lycée, du prof et de la classe, même quand il y a des devoirs communs et des échanges de correcteurs (on sait tous que les collègues ne préparent pas de la même manière leurs élèves aux sujets qui vont tomber, par exemple). D'où d'ailleurs les stratégies des élèves pour changer de groupe en début d'année. La prise en compte de toutes les notes, et non du résultat final, rajoute par ailleurs beaucoup d'aléa, contrairement à ce qu'on pourrait penser. D'où le sentiment des élèves de jouer leur vie à chaque contrôle. Les stratégies des élèves faussent la donne : triche qu'on ne repère pas toujours quand les conditions de surveillance ne sont pas du tout les mêmes que pour un examen national, absences calculées, etc. La concurrence entre les spécialités fausse très largement la notation. Et de manière générale, on assiste à une inflation dans les notes et à une diminution de l'écart-type qui rend bien difficile de faire la différence entre les élèves. Quand des élèves moyens ont 17 de moyenne mais qu'un brillant peut faire une erreur de rien du tout à un DS important qui le fait descendre à 16, comment avoir un classement fiable ? Et comment, parmi toutes ces excellentes notes, trier les moyens des bons des très bons et des brillants, qui n'ont pas du tout le même profil de réussite dans le supérieur ? Moi-même je ne suis plus à l'aise avec ma notation : je suis à +2 ou +3 points en 3 ans, pas le choix pour rester dans la course quand certains collègues affichent 15 ou 16 de moyenne de classe avec des appréciations dithyrambiques pour des élèves très poussifs, mais à force, je ne sais plus ce que je note.
Et je précise que je ne suis pas du tout pour une standardisation de l'évaluation au cours de l'année, qui, en tout cas dans ma discipline, dénature complètement l'enseignement et compromet un bon apprentissage. Raison pour laquelle une épreuve anonyme terminale nationale me paraît encore être la meilleure des solutions, même si elle n'est pas parfaite.
Edit : même constat qu'Élaïna pour l'incapacité à gérer plusieurs échéances en même temps (dans mon lycée on a même eu le droit à la pétition interclasses à ce sujet : ils ne veulent pas plus d'une échéance par semaine, ce qui est matériellement impossible à mettre en place). Je constate aussi une difficulté de plus en plus grande à s'organiser dans ses révisions et à envisager des contrôles ou examens portant sur toute une année scolaire. Ça n'a jamais été évident pour les élèves, mais là ça devient quasiment de l'ordre de l'impossible à leurs yeux.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- LemmyKFidèle du forum
Finalement, ce n'est pas mieux que le tirage au sort sous Najat Vallaud-Belkacem!!lene75 a écrit:Cleroli a écrit:Je souhaite bon courage aux collègues du supérieur qui se baseraient avant tout sur les notes de spécialité pour recruter leurs étudiants. Ils risquent d'être très surpris du niveau réel des recrutés.frimoussette77 a écrit:Ce qui fait qu'un élève deuxième ou troisième d'une excellente classe n'arrivera pas à avoir la prépa voulue alors qu'un élève moins bon mais premier dans une autre classe moins bonne sera pris. Ce sera peut être différent cette année avec la prise en compte des notes des spécialités.
Je souhaite bon courage aux collègues du supérieur tout court. Je ne vois vraiment pas quels critères objectifs leur restent pour évaluer le niveau réel des candidats.
- frimoussette77Guide spirituel
C'est vrai pour une prépa littéraire mais pas pour une prépa scientifique.Elaïna a écrit:J'avance un modeste témoignage de colleuse de prépa depuis 10 ans, donc avant et après Parcoursup.
Je suis dans une prépa dite "très prestigieuse" (les chartes à HIV) mais qui a la particularité de recruter assez large car il n'y a que trois prépas de ce type en France (Paris donc, Toulouse et Strasbourg). Les profs qui recrutent se contrefichent donc très largement du nom du prof sur le bulletin, car les dossiers sont très nombreux et viennent de toute la France, y compris de lycées très obscurs qui n'envoient jamais personne. Alors oui on connaît le prof d'histoire des terminales à LLG mais alors celui du lycée Ernest Pichon de Nouans-le-Fuzelier ou de Sainte-Marie-de-mon-Cul-sur-la-Commode à Nogent le Rotrou, comment dire...
Accessoirement, contrairement aux nombreuses affirmations, le fameux choix de spé pèse finalement peu. Eh oui, même dans une prépa d'historiens, tous les élèves n'ont pas fait la spé HGGSP, parce que les profs veulent des élèves bons, sérieux et qui ne trient pas leurs matières, qu'ils aient fait maths ou HGGSP en spé importe peu. Les profs partent du principe qu'un élève qui est bosseur en terminale et a d'excellentes notes aura un bon niveau en prépa et d'excellentes notes quoi qu'il fasse, maths, latin ou histoire médiévale. De toute façon ce qu'on fait en prépa a tellement peu à voir avec ce qu'on fait au lycée...
En termes de niveau maintenant : de mon observation, oui clairement le niveau a tendance à baisser, dans plusieurs critères.
- l'autonomie des élèves, d'abord. Après une inflation de problèmes (élèves qui changent leurs créneaux de colle sans prévenir, qui ne viennent pas, etc) j'ai fini par prendre en main le tableau moi-même. Et cette année c'est un peu le festival des problèmes avec le tableau. J'ai dû les harceler de messages sur Whatsapp pour que le tableau soit correctement rempli.
- disciplinairement, oui on voit que les élèves travaillent moins, moins efficacement, etc. Pas par mauvaise volonté, mais par difficulté à s'organiser. De même qu'au lycée c'est de plus en plus la foire à la saucisse au moment de placer un DST dans l'emploi du temps ("mais Madaaaaaaaaameuh on a déjà contrôle de maths la même semaine"), ils ont de plus en plus de mal à voir à long terme et à tout travailler en même temps.
Leur culture générale est aussi de moins en moins vaste, là encore, pas par mauvaise volonté, mais parce que le secondaire, on le sait tous, est gangrené par la maladie qui veut qu'on intéresse les élèves avant de leur donner une culture humaniste correcte, et qui fait qu'on voit davantage Maylis de Kerangal que le théâtre de Corneille (j'ai rien contre Maylis de Kerangal hein, mais bon).
Le point positif c'est qu'ils gardent leur motivation, et qu'ils progressent pour la plupart.
Alors est-ce qu'on recrute des moins bons ou est-ce que c'est une tendance générale qui commence au lycée ? Personnellement je miserais davantage sur la 2e explication.
L'élève en maths sup qui a arrêté la physique en seconde ou celui qui n'a pas fait maths experte a quand même beaucoup plus de mal à s'en sortir.
- CleroliDoyen
Je suis donc bien moins sévère que toi, lene, dans mon jugement. Je ne calcule pas l'écart-type de mes DS mais je le pense effectivement un peu plus faible qu'il ne l'était précédemment car la fin des filières joue en faveur d'un resserrement des profils, du moins c'est visible dans mon établissement. Il reste cependant le seul indicateur un peu sérieux.
Je plaide pour le retour au "bac traditionnel" mais en attendant je maintiens, du moins cette année, dans ma discipline et dans mon académie -ouf, j'ai pris toutes les précautions possibles - que les notes de spé n'ont pas vraiment de sens et ne disent pas grand chose, et même moins que les notes de l'année, du niveau des élèves et surtout de leur classement.
Je plaide pour le retour au "bac traditionnel" mais en attendant je maintiens, du moins cette année, dans ma discipline et dans mon académie -ouf, j'ai pris toutes les précautions possibles - que les notes de spé n'ont pas vraiment de sens et ne disent pas grand chose, et même moins que les notes de l'année, du niveau des élèves et surtout de leur classement.
- ElaïnaDevin
Oui pour les maths mais après c'est toujours la même histoire : l'élève nul en maths aura beau avoir pris spé maths et maths complémentaires/expertes/super-baleze-mais-pas-trop, il ne sera pas pris non plus en prépa scientifique.
Il faut surtout que les parents et les élèves comprennent que le fond du problème n'est pas d'avoir la fameuse "bonne combinaison" mais d'avoir u dossier où on est bon partout.
Il faut surtout que les parents et les élèves comprennent que le fond du problème n'est pas d'avoir la fameuse "bonne combinaison" mais d'avoir u dossier où on est bon partout.
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- Clecle78Bon génie
J'ai honte de dire ça mais je ne comprends toujours pas ce qu'est un écart type.
- mathmaxExpert spécialisé
C’est un nombre qui permet de mesurer la dispersion des notes. Exemples simples. Toutes tes notes sont égales à 10, l’écart type sera nul. La moitié des notes est égale à 0 et l’autre moitié à 20 l’écart type sera égal à 10.
Tu peux le calculer avec un tableur.
Tu peux le calculer avec un tableur.
_________________
« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- EnaecoVénérable
Elaïna a écrit:Oui pour les maths mais après c'est toujours la même histoire : l'élève nul en maths aura beau avoir pris spé maths et maths complémentaires/expertes/super-baleze-mais-pas-trop, il ne sera pas pris non plus en prépa scientifique.
Il faut surtout que les parents et les élèves comprennent que le fond du problème n'est pas d'avoir la fameuse "bonne combinaison" mais d'avoir u dossier où on est bon partout.
Nous sommes d'accord, un spécialiste qui n'est pas performant ne s'en sortira pas en prépa.
En revanche, la différence avec ton exemple de sélection me semble être que vous envisagez de bons élèves non-spécialistes alors que pour être pris dans une bonne prépa scientifique sans la bonne combinaison (ou les), ça relève de l'exceptionnel.
- Clecle78Bon génie
Merci Math max. Et qu'est ce qu'on attend dans un examen comme écart type idéal ? Au bac j'avais 2.7mathmax a écrit:C’est un nombre qui permet de mesurer la dispersion des notes. Exemples simples. Toutes tes notes sont égales à 10, l’écart type sera nul. La moitié des notes est égale à 0 et l’autre moitié à 20 l’écart type sera égal à 10.
Tu peux le calculer avec un tableur.
- trompettemarineMonarque
En lettres, non. Mes collègues d'histoire disaient qu'ils devaient avoir tel ou tel écart type (avant la réforme).
Il n'y a pas d'écart type idéal : soit on le constate et c'est juste un indicateur (quand il y a peu de copies, il ne signifie pas grand chose), soit il est imposé à l'avance. Plus il est important, plus les copies sont classées à condition de suivre la courbe de Gauss (par exemple pour classer des copies de classe prépa).
Il n'y a pas d'écart type idéal : soit on le constate et c'est juste un indicateur (quand il y a peu de copies, il ne signifie pas grand chose), soit il est imposé à l'avance. Plus il est important, plus les copies sont classées à condition de suivre la courbe de Gauss (par exemple pour classer des copies de classe prépa).
- mathmaxExpert spécialisé
Je ne sais pas du tout ce que les inspecteurs attendent. En plus je ne suis pas sûre qu’il s'agisse d’un estimateur pertinent sur un petit paquet : comme c’est une moyenne, c’est sensible aux extrêmes et la présence d’une ou deux notes très fortes ou faibles va faire varier l’écart type, et on déduira quoi ?
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- Clecle78Bon génie
Effectivement les notes allaient de 1à 9
- EnaecoVénérable
L'écart type peut avoir un intérêt quand on regroupe les lots pour en tirer des conclusions.
Au quotidien, sur une trentaine de copies, il me semble peu pertinent.
Au bac, les lots ne se valent pas tous.
Au quotidien, sur une trentaine de copies, il me semble peu pertinent.
Au bac, les lots ne se valent pas tous.
- lene75Prophète
Enaeco a écrit:L'écart type peut avoir un intérêt quand on regroupe les lots pour en tirer des conclusions.
Au quotidien, sur une trentaine de copies, il me semble peu pertinent.
Au bac, les lots ne se valent pas tous.
Bah comment on interprète les notes si elles sont toutes identiques ? Je donne un exemple (réel) : un groupe hétérogène (en tout cas dans les autres matières) dont les notes se situent toutes entre 16 et 18. Ça me paraît difficilement interprétable.
_________________
Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- EnaecoVénérable
Je ne comprends pas ta question.
Si toutes les notes sont entre 16 et 18, il n'y a pas besoin de faire l'écart-type pour conclure que les notes sont groupées et que tout le monde a très bien réussi et que personne ne s'est démarqué.
Min, max, moyenne, médiane (et éventuellement quartiles) permettent généralement de donner une bonne vision de la répartition des notes.
Si toutes les notes sont entre 16 et 18, il n'y a pas besoin de faire l'écart-type pour conclure que les notes sont groupées et que tout le monde a très bien réussi et que personne ne s'est démarqué.
Min, max, moyenne, médiane (et éventuellement quartiles) permettent généralement de donner une bonne vision de la répartition des notes.
- TFSFidèle du forum
Enaeco a écrit:Je ne comprends pas ta question.
Si toutes les notes sont entre 16 et 18, il n'y a pas besoin de faire l'écart-type pour conclure que les notes sont groupées et que tout le monde a très bien réussi et que personne ne s'est démarqué.
Min, max, moyenne, médiane (et éventuellement quartiles) permettent généralement de donner une bonne vision de la répartition des notes.
Voilà !
J'ajouterais juste qu'aucun de ces indicateurs n'a de sens intrinsèque seuls. Ils sont interprétables lorsqu'on les compare à ceux d'autres séries (comparables...).
- LemmyKFidèle du forum
Ca n'est pas sûr du tout, d'après ce que Lene dit.(Groupe hétérogène dans les autres matières)!Enaeco a écrit:Je ne comprends pas ta question.
Si toutes les notes sont entre 16 et 18, il n'y a pas besoin de faire l'écart-type pour conclure que les notes sont groupées et que tout le monde a très bien réussi et que personne ne s'est démarqué.
Min, max, moyenne, médiane (et éventuellement quartiles) permettent généralement de donner une bonne vision de la répartition des notes.
- PrezboGrand Maître
frimoussette77 a écrit:C'est vrai pour une prépa littéraire mais pas pour une prépa scientifique.Elaïna a écrit:J'avance un modeste témoignage de colleuse de prépa depuis 10 ans, donc avant et après Parcoursup.
Je suis dans une prépa dite "très prestigieuse" (les chartes à HIV) mais qui a la particularité de recruter assez large car il n'y a que trois prépas de ce type en France (Paris donc, Toulouse et Strasbourg). Les profs qui recrutent se contrefichent donc très largement du nom du prof sur le bulletin, car les dossiers sont très nombreux et viennent de toute la France, y compris de lycées très obscurs qui n'envoient jamais personne. Alors oui on connaît le prof d'histoire des terminales à LLG mais alors celui du lycée Ernest Pichon de Nouans-le-Fuzelier ou de Sainte-Marie-de-mon-Cul-sur-la-Commode à Nogent le Rotrou, comment dire...
Accessoirement, contrairement aux nombreuses affirmations, le fameux choix de spé pèse finalement peu. Eh oui, même dans une prépa d'historiens, tous les élèves n'ont pas fait la spé HGGSP, parce que les profs veulent des élèves bons, sérieux et qui ne trient pas leurs matières, qu'ils aient fait maths ou HGGSP en spé importe peu. Les profs partent du principe qu'un élève qui est bosseur en terminale et a d'excellentes notes aura un bon niveau en prépa et d'excellentes notes quoi qu'il fasse, maths, latin ou histoire médiévale. De toute façon ce qu'on fait en prépa a tellement peu à voir avec ce qu'on fait au lycée...
En termes de niveau maintenant : de mon observation, oui clairement le niveau a tendance à baisser, dans plusieurs critères.
- l'autonomie des élèves, d'abord. Après une inflation de problèmes (élèves qui changent leurs créneaux de colle sans prévenir, qui ne viennent pas, etc) j'ai fini par prendre en main le tableau moi-même. Et cette année c'est un peu le festival des problèmes avec le tableau. J'ai dû les harceler de messages sur Whatsapp pour que le tableau soit correctement rempli.
- disciplinairement, oui on voit que les élèves travaillent moins, moins efficacement, etc. Pas par mauvaise volonté, mais par difficulté à s'organiser. De même qu'au lycée c'est de plus en plus la foire à la saucisse au moment de placer un DST dans l'emploi du temps ("mais Madaaaaaaaaameuh on a déjà contrôle de maths la même semaine"), ils ont de plus en plus de mal à voir à long terme et à tout travailler en même temps.
Leur culture générale est aussi de moins en moins vaste, là encore, pas par mauvaise volonté, mais parce que le secondaire, on le sait tous, est gangrené par la maladie qui veut qu'on intéresse les élèves avant de leur donner une culture humaniste correcte, et qui fait qu'on voit davantage Maylis de Kerangal que le théâtre de Corneille (j'ai rien contre Maylis de Kerangal hein, mais bon).
Le point positif c'est qu'ils gardent leur motivation, et qu'ils progressent pour la plupart.
Alors est-ce qu'on recrute des moins bons ou est-ce que c'est une tendance générale qui commence au lycée ? Personnellement je miserais davantage sur la 2e explication.
L'élève en maths sup qui a arrêté la physique en seconde ou celui qui n'a pas fait maths experte a quand même beaucoup plus de mal à s'en sortir.
frimoussette77 a écrit:Elaïna a écrit:J'avance un modeste témoignage de colleuse de prépa depuis 10 ans, donc avant et après Parcoursup.
Je suis dans une prépa dite "très prestigieuse" (les chartes à HIV) mais qui a la particularité de recruter assez large car il n'y a que trois prépas de ce type en France (Paris donc, Toulouse et Strasbourg). Les profs qui recrutent se contrefichent donc très largement du nom du prof sur le bulletin, car les dossiers sont très nombreux et viennent de toute la France, y compris de lycées très obscurs qui n'envoient jamais personne. Alors oui on connaît le prof d'histoire des terminales à LLG mais alors celui du lycée Ernest Pichon de Nouans-le-Fuzelier ou de Sainte-Marie-de-mon-Cul-sur-la-Commode à Nogent le Rotrou, comment dire...
Accessoirement, contrairement aux nombreuses affirmations, le fameux choix de spé pèse finalement peu. Eh oui, même dans une prépa d'historiens, tous les élèves n'ont pas fait la spé HGGSP, parce que les profs veulent des élèves bons, sérieux et qui ne trient pas leurs matières, qu'ils aient fait maths ou HGGSP en spé importe peu. Les profs partent du principe qu'un élève qui est bosseur en terminale et a d'excellentes notes aura un bon niveau en prépa et d'excellentes notes quoi qu'il fasse, maths, latin ou histoire médiévale. De toute façon ce qu'on fait en prépa a tellement peu à voir avec ce qu'on fait au lycée...
En termes de niveau maintenant : de mon observation, oui clairement le niveau a tendance à baisser, dans plusieurs critères.
- l'autonomie des élèves, d'abord. Après une inflation de problèmes (élèves qui changent leurs créneaux de colle sans prévenir, qui ne viennent pas, etc) j'ai fini par prendre en main le tableau moi-même. Et cette année c'est un peu le festival des problèmes avec le tableau. J'ai dû les harceler de messages sur Whatsapp pour que le tableau L'élève en maths sup qui a arrêté la physique en seconde ou celui qui n'a pas fait maths experte a quand même beaucoup plus de mal à s'en sortir
Le problème n'est même pas de s'en sortir, mais d'y entrer. Pour ce qui est des prépas scientifiques que je connais, or peut-être cas rarissime de candidat atypique très brillant, elles recrutent des élèves ayant suivi en term les doublettes maths/SPC, maths/SI ou maths/NSI, avec spé SPC suivie en première dans les deux derniers cas. L'option maths expertes en terminale est fortement recommandée, quelques élèves peuvent parvenir à intégrer sans mais d'après les premiers retours d'information ils rament ensuite.
Il ne faut pas dire aux élèves "mais oui, avec la réforme du lycée tu peux suivre les spés que tu veux pour te faire plaisir et faire ingénieur ensuite", c'est de la flûte. Ensuite, si l'élève a du mal en maths depuis la seconde, son problème n'est pas le choix de spécialité mais son niveau en maths et l'adaptation de ses voeux d'orientation à ses possibilités, c'est certain.
- lene75Prophète
LemmyK a écrit:Ca n'est pas sûr du tout, d'après ce que Lene dit.(Groupe hétérogène dans les autres matières)!Enaeco a écrit:Je ne comprends pas ta question.
Si toutes les notes sont entre 16 et 18, il n'y a pas besoin de faire l'écart-type pour conclure que les notes sont groupées et que tout le monde a très bien réussi et que personne ne s'est démarqué.
Min, max, moyenne, médiane (et éventuellement quartiles) permettent généralement de donner une bonne vision de la répartition des notes.
Exactement, c'est bien ce que je dis. Dans le lot, il y a de gros écarts de niveau : comment peut-on le deviner à partir de ces notes ramassées dans un mouchoir de poche ? Les réactions ci-dessus montrent bien qu'on ne le devinera pas forcément, du moins pas autrement qu'en allant voir les notes d'autres matières ou d'autres années où les notes ont été plus échelonnées pour les mêmes élèves.
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