Candidature contractuel

Bonjour,

J'ai postulé aujourd'hui via la plateforme acloe en vue de travailler comme enseignant contractuel.

Ma compétence porte sur la philosophie et l'histoire mais je peux aussi enseigner le français. J'ai donc postulé en philosophie, histoire-géo et lettres modernes. Est-ce quelque chose de préjudiciable à la candidature ? (j'ai mis la même lettre de motivation pour chaque candidature sur le portail puisque ma motivation porte en premier lieu sur l'envie d'enseigner au-delà de la matière)

S'il avait fallu faire un choix unique, j'aimerais enseigner la philosophie (ma compétence première), mais j'imagine que c'est une matière qui doit être plutôt saturée (?)

Deuxième question, dans le cadre d'une mission contractuelle, est-il possible de préciser (si on a la chance d'être recruté !) qu'une demi-journée mensuelle est indisponible ? En effet, je suis extrêmement flexible sur mes horaires mais sans paraître capricieux, il y a une demi-journée par mois où je suis et serai totalement indisponible.

Enfin, conseillez-vous de patienter et de laisser la candidature suivre son cours sur la plateforme acloe ou de téléphoner tout de même au rectorat pour redoubler la candidature dans l'éventualité (j'ai lu ça ici en fait) où la plateforme ne jouissait pas d'un suivi très satisfaisant ?


Merci par avance

EDIT : je réalise que j'avais une dernière question qui en sous-tend une autre (...). Les missions de contractuel sont-elles essentiellement des remplacements ou également des postes à "temps plein" ? (j'ai cru comprendre temps plein vu l'interface acloe mais dans le doute...) Et plus généralement pour ne pas trop vous assaillir de questions, auriez-vous une chaîne à conseiller qui synthétise quelques points pour les impétrants ignorants dans ma situation ? Merci encore pour votre temps...

Bonjour,

Concernant la bivalence dans différentes matières, elle n'est pas automatique, il faut que cela soit validé par un inspecteur, et cela ne coule pas de source.
Moi qui suis diplômé en philosophie, je n'ai pas pu être validé en lettres-modernes, on ne m'a jamais répondu pour les lettres-histoires. Il faut avoir un diplôme, si possible , un master dans la discipline.
La philosophie, pour les académies que je connais, notamment à Lyon, Bourgogne est saturée. Il faut regarder du côté du privé pour des contrats à l'année qui soient plus sûrs.

Pour les emplois du temps, les contractuels font avec l'emploi du temps qu'on leur donne, à voir avec le CDE s'il peut libérer l'horaire que vous souhaitez pour cette indisponibilité. Mais les emplois du temps étant pour la semaine, on peut difficilement s'en extraire une demi-journée dans le mois, à moins de trouver un CDE très arrangeant.

Pour la saturation, cela dépend des académies. Ici dans l'académie de Versailles, c'est le public qui manque de professeurs de philosophie. Ce sont d'abord les TZR qui sont placés sur les remplacements à l'année, mais le vivier est épuisé à la rentrée. Le besoin de contractuels se fait donc sentir assez rapidement, mais ce sera plus difficilement un poste à l'année connu dès le mois de juin.

Salut,

Commence par regarder sur Pole Emploi, LeBonCoin, ...
Très souvent les chefs d'établissement mettent eux même les postes dispo sur ces plateformes. Si tu en trouves un qui te correspond, contacte directement l'établissement et c'est eux qui vont gérer le Rectorat.

Merci pour vos réponses éclairantes. Après contact avec le rectorat, on m'a confirmé que le processus sur acloe était le seul fiable et que ma principale opportunité était d'être recruté en lettres-histoire (ce qui signifie lycée pro je suppose ?)

Bonsoir Alcmène,

Qui dit lettres-histoire dit lycée pro en effet...Bon courage à toi. Pour les lycées pros, la période est disons...compliquée (doux euphémisme !).

Bonsoir,

C'est à dire compliquée ?

Alcmène a écrit:Bonsoir,

C'est à dire compliquée ?

La réforme en route vise à supprimer des postes en LP, le but ultime étant à terme la suppression du LP tel qu'on le connaît . Des filières ferment, des LP ferment...
Mais je suppose qu'en tant que contractuel tu auras une visibilité sur les postes proposés.
Pour ce qui est de ta formation versus le terrain, attends-toi sans doute quand même a un grand écart entre les hauteurs de vue philosophiques et le public du LP, à l'heure actuelle en Lettres-Histoire et d'une les horaires laissent peu de place à la réflexion ou l'esprit critique ( horaires de spécialité misérables, on veut plutôt nous faire faire de la garderie),  et de deux cela dépend où tu enseigneras mais ça peut-être très sportif en terme de gestion de classe et de  gestion de niveaux et de comportements au sein d'une même classe ( rien à voir avec de bonnes classes de lycée général quand celles-ci sont studieuses et aptes à des travaux de réflexion de haute volée).
Tu seras amené parfois pour 50% de ton edt à travailler sur des actions qui sont du remplissage et du brassage de vent peu satisfaisants intellectuellement ( "chef-d'oeuvre" en particulier).

lene75 a écrit:Pour la saturation, cela dépend des académies. Ici dans l'académie de Versailles, c'est le public qui manque de professeurs de philosophie. Ce sont d'abord les TZR qui sont placés sur les remplacements à l'année, mais le vivier est épuisé à la rentrée. Le besoin de contractuels se fait donc sentir assez rapidement, mais ce sera plus difficilement un poste à l'année connu dès le mois de juin.

Ou pas... C'est de moins en moins le cas.
Mais les contractuels "confirmés" et les TZR passeront avant un nouveau contractuel.

En IdF, il peut aussi être pertinent de postuler sur deux académies si tu n'es pas trop loin d'une des autres académies.

zigmag17 a écrit:

Alcmène a écrit:Bonsoir,

C'est à dire compliquée ?

La réforme en route vise à supprimer des postes en LP, le but ultime étant à terme la suppression du LP tel qu'on le connaît . Des filières ferment, des LP ferment...
Mais je suppose qu'en tant que contractuel tu auras une visibilité sur les postes proposés.
Pour ce qui est de ta formation versus le terrain, attends-toi sans doute quand même a un grand écart entre les hauteurs de vue philosophiques et le public du LP, à l'heure actuelle en Lettres-Histoire et d'une les horaires laissent peu de place à la réflexion ou l'esprit critique ( horaires de spécialité misérables, on veut plutôt nous faire faire de la garderie),  et de deux cela dépend où tu enseigneras mais ça peut-être très sportif en terme de gestion de classe et de  gestion de niveaux et de comportements au sein d'une même classe ( rien à voir avec de bonnes classes de lycée général quand celles-ci sont studieuses et aptes à des travaux de réflexion de haute volée).
Tu seras amené parfois pour 50% de ton edt à travailler sur des actions qui sont du remplissage et du brassage de vent peu satisfaisants intellectuellement ( "chef-d'oeuvre" en particulier).

Je comprends, c'est assez démotivant effectivement. Je n'ai aucune envie d'être enseignant à terme, je viens de la recherche et je prépare un concours qui n'a rien à voir à côté. La seule raison pour laquelle je voulais être contractuel, c'était pour transmettre ce qui m'a manqué pendant ma formation, à savoir... de l'esprit critique, comprendre (sans aller trop loin évidemment, je ne suis pas particulièrement optimiste lol) comment on produit de la connaissance etc.

C'est des thèmes que je voyais parfaitement s'inscrire dans les programmes que j'ai lu à travers de discrètes et imperceptibles digressions...

Ce que tu dis me semble d'autant plus exact que j'ai l'impression que la femme du rectorat sous entendait la même chose hier (me faisant remarquer que c'est pas tant la formation que regarder si j'ai une expérience BAFA par exemple -ce que je n'ai d'ailleurs pas lol).

Concernant les lycées pro, je n'ai absolument rigoureusement aucune idée de ce qu'on y fait je n'y ai jamais mis les pieds.

Mais je suppose que j'avais aussi un peu l'image romantique (je plaisante à moitié) de Begaudeau faisant découvrir gentiment du Platon à des gamins en difficulté.

Sur le fond, ce qui m'intéresse est essentiellement qualitatif, je n'ai pas pour projet d'en faire des futurs chercheurs ou auteurs de doctrine, ce serait absurde. Mais si j'arrivais à inviter ne serait-ce qu'un gamin à envisager que le savoir n'est pas juste un monolithe pur totalement arbitraire, ca remplirait un peu mon projet premier.

Donc il faudrait que je réfléchisse à retirer ma candidature dans cette matière ? :')

Encore une fois merci pour vos réponses.

Jenny, je ne suis malheureusement pas en IDF...