- LédisséEsprit sacré
Merci pour cet article, pour ce poème magnifique, pour cette chanson touchante et son clip si poétique.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
J'ai fait la minute de silence en visio avec d'autres collègues du CNED. Ca m'a fait du bien de me sentir associée à cet hommage car depuis la mort de Samuel Paty, je n'avais jamais pu me réunir avec mes pairs pour faire cela.
J'avoue avoir eu deux grosses larmes qui ont coulées...
J'avoue avoir eu deux grosses larmes qui ont coulées...
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- pastequeNiveau 10
J'ai apprécié aussi d'entendre cette reprise de Saez à la cérémonie d'Arras. J'avais pu assister à un concert de l'artiste au Bataclan à sa réouverture où il avait chanté cette chanson, ainsi que d'autres sur ce sujet, c'était... Bouleversant, dans ces murs, un souvenir qui restera gravé.
Ici, la direction n'a pas souhaité qu'on fasse la minute de silence, nos élèves n'étant pas concerné. Choix assez particulier.
Ici, la direction n'a pas souhaité qu'on fasse la minute de silence, nos élèves n'étant pas concerné. Choix assez particulier.
- Fesseur ProGuide spirituel
Et illégal surtout.pasteque a écrit:J'ai apprécié aussi d'entendre cette reprise de Saez à la cérémonie d'Arras. J'avais pu assister à un concert de l'artiste au Bataclan à sa réouverture où il avait chanté cette chanson, ainsi que d'autres sur ce sujet, c'était... Bouleversant, dans ces murs, un souvenir qui restera gravé.
Ici, la direction n'a pas souhaité qu'on fasse la minute de silence, nos élèves n'étant pas concerné. Choix assez particulier.
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Pourvu que ça dure...
- lene75Prophète
GaliNéo a écrit:Dans mon collège, pas la moindre information sur une quelconque minute de silence, mais le comble (moi ça me choque en tout cas) c'est que nous avons droit à un exercice alerte intrusion cette après-midi même !
Chez nous l'exercice était prévu aujourd'hui et a été reporté. Ça paraît être du bon sens. Il me semble que c'est le rectorat qui avait prévu et qui a reporté.
- SisypheHabitué du forum
Ici le proviseur a utilisé le micro et nous avons fait une minute de silence dans nos classes avant de reprendre. Je suis encore bouleversée. C'est tout ce qu'on vaut. Une petite minute, 30 secondes chacun. J'aurais pu préparer quelque chose, monter une séance pédagogique. Je n'ai rien dit. J'ai projeté les photos de Dominique Bernard et de Samuel Paty sur le tableau et j'ai retenu mes larmes en m'enfonçant les ongles dans la main. Je n'avais pas envie d'expliquer, de rectifier, de risquer d'entendre quelque chose qui allait me blesser.
Ici aussi on a reçu un mail qui n'est qu'un copié collé de celui de l'an dernier avec la mention "3 ans" au lieu de 4. Ce soir je suis triste et en colère encore. Et je crois que je vais pouvoir copier coller ce sentiment longtemps.
Ici aussi on a reçu un mail qui n'est qu'un copié collé de celui de l'an dernier avec la mention "3 ans" au lieu de 4. Ce soir je suis triste et en colère encore. Et je crois que je vais pouvoir copier coller ce sentiment longtemps.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Fesseur Pro a écrit:Et illégal surtout.pasteque a écrit:J'ai apprécié aussi d'entendre cette reprise de Saez à la cérémonie d'Arras. J'avais pu assister à un concert de l'artiste au Bataclan à sa réouverture où il avait chanté cette chanson, ainsi que d'autres sur ce sujet, c'était... Bouleversant, dans ces murs, un souvenir qui restera gravé.
Ici, la direction n'a pas souhaité qu'on fasse la minute de silence, nos élèves n'étant pas concerné. Choix assez particulier.
Tu as un texte qui le dit? Le chef de ma soeur refuse catégoriquement de rendre des hommages depuis 2 ans et cette année, elle est encore montée au créneau sans que le chef refuse de plier.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- EloahExpert spécialisé
Chez nous la minute de silence a été programmée pile à l'heure de la sonnerie pour partir en récré. C'est à se demander si le CDE ne s'est pas simplement débarrassé du bébé en cochant "fait" sur sa liste sans se soucier de comment ni pourquoi " c'est fait". Déprimant.
Dans le lycée de ma fille, les cours se sont arrêtés à 11h45, les enseignants ont eu la liberté d'utiliser les 15 dernières minutes comme ils le souhaitaient.
Dans le lycée de ma fille, les cours se sont arrêtés à 11h45, les enseignants ont eu la liberté d'utiliser les 15 dernières minutes comme ils le souhaitaient.
- Une passanteEsprit éclairé
Sisyphe a écrit:Ici le proviseur a utilisé le micro et nous avons fait une minute de silence dans nos classes avant de reprendre. Je suis encore bouleversée. C'est tout ce qu'on vaut. Une petite minute, 30 secondes chacun. J'aurais pu préparer quelque chose, monter une séance pédagogique. Je n'ai rien dit. J'ai projeté les photos de Dominique Bernard et de Samuel Paty sur le tableau et j'ai retenu mes larmes en m'enfonçant les ongles dans la main. Je n'avais pas envie d'expliquer, de rectifier, de risquer d'entendre quelque chose qui allait me blesser.
Ici aussi on a reçu un mail qui n'est qu'un copié collé de celui de l'an dernier avec la mention "3 ans" au lieu de 4. Ce soir je suis triste et en colère encore. Et je crois que je vais pouvoir copier coller ce sentiment longtemps.
Je ne supporte pas qu'on nous laisse seuls face à nos classes pour un moment aussi intense en émotion. C'est vraiment se moquer de nous, de nos ressentis que de nous demander de penser à nos collègues décédés (et en oubliant Agnès Lassalle et Christine Renon, qui ne sont pas de "bonnes" victimes, faut croire...) et nous imposer de nous mettre en situation de fragilité face à nos élèves. Quand on a des classes sympas, c'est gênant, mais face à des classes hostiles, c'est pire.
Beaucoup de colère pour moi aussi ! (amplifiée par la récupération du groupe Renaissance qui affiche son logo sur les visages de nos collègues, et l'annonce des 4000 suppressions de poste). Vraiment, on se moque de nous, comme si cette minute de silence allait annuler la responsabilité de l'état dans le manque de respect, voire la détestation que subit notre profession.
- roxanneOracle
Enfin, moi aujourd'hui, j'ai eu plus d'humanité et de dialogue de la part de mes classes que de collègues qui ne voulaient pas plomber leur interro ou qui "savaient pas bien l'histoire, ça fait longtemps". Il parait que je suis "pointue" sur le sujet (je raconte juste l'histoire du mensonge de la gamine, des réseaux, enfin le fond d'une histoire qui me semble-t-il n'est pas cachée à qui veut savoir un minimum). Ma colère est là.
- LemmyKFidèle du forum
Un collègue est allé se renseigner ce matin pour savoir ce qui était planifié. On a eu un message sur pronote, donnant rendez-vous à tous les élèves, les professeurs et le personnel à 14h. La proviseure a fait un vague discours, que j'ai trouvé indigne et je ne suis pas le seul! En revanche, les élèves se sont bien tenus. Je crois que si le collègue n'avait pas posé de questions, rien n'aurait été organisé.
- ErgoModérateur
D'après X, l'INSPE a fait une minute de silence. Dans les autres composantes, je ne sais pas si quelque chose a circulé; niveau université, rien, nous ne sommes pas concernés par les consignes de l'EN.
Comme chaque année depuis 2021, mais plus tardivement dans la journée (et j'ai failli ne pas le faire), j'ai envoyé un mail sur la liste des enseignants/enseignants-chercheurs de ma composante. L'an dernier "les consignes du ministère" avaient empêché tout rassemblement après l'assassinat de Dominique Bernard. Mais l'absence de consigne en ce sens ne change pas grand chose, manifestement.
Comme chaque année depuis 2021, mais plus tardivement dans la journée (et j'ai failli ne pas le faire), j'ai envoyé un mail sur la liste des enseignants/enseignants-chercheurs de ma composante. L'an dernier "les consignes du ministère" avaient empêché tout rassemblement après l'assassinat de Dominique Bernard. Mais l'absence de consigne en ce sens ne change pas grand chose, manifestement.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- maduNiveau 8
J’ai demandé ce matin ce qui était prévu, la réponse a été : « nous vous tenons informés très rapidement ». Nous attendons toujours. Je ne suis pas étonnée, il y a deux ans la réponse avait été « rien ». Finalement on progresse.
- zigmag17Empereur
Sisyphe a écrit:Ici le proviseur a utilisé le micro et nous avons fait une minute de silence dans nos classes avant de reprendre. Je suis encore bouleversée. C'est tout ce qu'on vaut. Une petite minute, 30 secondes chacun. J'aurais pu préparer quelque chose, monter une séance pédagogique. Je n'ai rien dit. J'ai projeté les photos de Dominique Bernard et de Samuel Paty sur le tableau et j'ai retenu mes larmes en m'enfonçant les ongles dans la main. Je n'avais pas envie d'expliquer, de rectifier, de risquer d'entendre quelque chose qui allait me blesser.
Ici aussi on a reçu un mail qui n'est qu'un copié collé de celui de l'an dernier avec la mention "3 ans" au lieu de 4. Ce soir je suis triste et en colère encore. Et je crois que je vais pouvoir copier coller ce sentiment longtemps.
J'ai fait exactement comme toi et ressenti la même chose. Je n'avais pas du tout envie d'expliquer quoi que ce soit, pas comme ça. Mes élèves ont été impeccables pourtant j'appréhendais des débordements. Mais ça n'a pas suffi à chasser l'amertume, ni l'espèce de mal-être qui s'en est suivi.
- BOU74Niveau 9
zigmag17 a écrit:Sisyphe a écrit:Ici le proviseur a utilisé le micro et nous avons fait une minute de silence dans nos classes avant de reprendre. Je suis encore bouleversée. C'est tout ce qu'on vaut. Une petite minute, 30 secondes chacun. J'aurais pu préparer quelque chose, monter une séance pédagogique. Je n'ai rien dit. J'ai projeté les photos de Dominique Bernard et de Samuel Paty sur le tableau et j'ai retenu mes larmes en m'enfonçant les ongles dans la main. Je n'avais pas envie d'expliquer, de rectifier, de risquer d'entendre quelque chose qui allait me blesser.
Ici aussi on a reçu un mail qui n'est qu'un copié collé de celui de l'an dernier avec la mention "3 ans" au lieu de 4. Ce soir je suis triste et en colère encore. Et je crois que je vais pouvoir copier coller ce sentiment longtemps.
J'ai fait exactement comme toi et ressenti la même chose. Je n'avais pas du tout envie d'expliquer quoi que ce soit, pas comme ça. Mes élèves ont été impeccables pourtant j'appréhendais des débordements. Mais ça n'a pas suffi à chasser l'amertume, ni l'espèce de mal-être qui s'en est suivi.
Je partage ces sentiments. Pas de débordements non plus, mes élèves ont été respectueux, mais que comprennent-ils vraiment ? D'ailleurs, qu'il y a-t-il à comprendre, tellement cela est insupportable.
Je suis encore sous le choc et je me sens délaissée dans ces deuils, même au sein de mon établissement.
Mon soutien se trouve sur ce forum, merci d'être là.
- sandovalNiveau 6
Je me suis senti seul dans ma classe à faire cette minute de silence avec les élèves.
- JennyMédiateur
pour ceux qui se sont sentis seuls, qui n'ont pas eu une minute de silence à la hauteur, qui ont été confrontés à des réactions nulles d'élèves ou de collègues ou de direction...
- e-WandererGrand sage
Tu as bien agi. Le silence assourdissant de l'institution universitaire à tous les étages (ministère, présidence de la fac, direction d'UFR, direction de département) me choque et m'attriste. J'ai beau regarder ma boîte mail professionnelle : rien, absolument aucun message, silence radio. Des mails pour organiser les COS, pour les appels à prozeeeet incessants qui font ma joie et ma délectation, ou même un mail de l'INSPE pour le concours blanc de MEEF. Mais pas le moindre petit mot de souvenir ou d'hommage.Ergo a écrit:D'après X, l'INSPE a fait une minute de silence. Dans les autres composantes, je ne sais pas si quelque chose a circulé; niveau université, rien, nous ne sommes pas concernés par les consignes de l'EN.
Comme chaque année depuis 2021, mais plus tardivement dans la journée (et j'ai failli ne pas le faire), j'ai envoyé un mail sur la liste des enseignants/enseignants-chercheurs de ma composante. L'an dernier "les consignes du ministère" avaient empêché tout rassemblement après l'assassinat de Dominique Bernard. Mais l'absence de consigne en ce sens ne change pas grand chose, manifestement.
Voilà plus de 20 ans que je prépare des étudiants au CAPES et à l'agrégation, j'en retrouve d'autres (qui sont devenus mes collègues) dans le cadre de la prépa agreg interne, j'ai participé pendant 13 ans à des jurys de concours, je fréquente ce forum : bref, je trouve ahurissant qu'un universitaire puisse ne pas se sentir concerné…
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- IridianeFidèle du forum
e-Wanderer a écrit:Tu as bien agi. Le silence assourdissant de l'institution universitaire à tous les étages (ministère, présidence de la fac, direction d'UFR, direction de département) me choque et m'attriste. J'ai beau regarder ma boîte mail professionnelle : rien, absolument aucun message, silence radio. Des mails pour organiser les COS, pour les appels à prozeeeet incessants qui font ma joie et ma délectation, ou même un mail de l'INSPE pour le concours blanc de MEEF. Mais pas le moindre petit mot de souvenir ou d'hommage.Ergo a écrit:D'après X, l'INSPE a fait une minute de silence. Dans les autres composantes, je ne sais pas si quelque chose a circulé; niveau université, rien, nous ne sommes pas concernés par les consignes de l'EN.
Comme chaque année depuis 2021, mais plus tardivement dans la journée (et j'ai failli ne pas le faire), j'ai envoyé un mail sur la liste des enseignants/enseignants-chercheurs de ma composante. L'an dernier "les consignes du ministère" avaient empêché tout rassemblement après l'assassinat de Dominique Bernard. Mais l'absence de consigne en ce sens ne change pas grand chose, manifestement.
Voilà plus de 20 ans que je prépare des étudiants au CAPES et à l'agrégation, j'en retrouve d'autres (qui sont devenus mes collègues) dans le cadre de la prépa agreg interne, j'ai participé pendant 13 ans à des jurys de concours, je fréquente ce forum : bref, je trouve ahurissant qu'un universitaire puisse ne pas se sentir concerné…
Rien dans ma fac non plus. Personne n’en parle. Je trouve aussi cela très dérangeant.
- FrozNiveau 8
Je venais justement ici pour dire que ce fut silence radio aujourd'hui dans notre université... décidément...
- ErgoModérateur
L'INSPE organisant quelque chose, on aurait pu penser qu'ils envoient au moins un mail aussi sur la liste officielle (ils ont bien dû en envoyer un mais comme d'habitude, intervenir en MEEF ici ne nous met sur aucune liste de diffusion), mais non.
Cela me met en colère chaque année depuis 2021 (contrairement au secondaire, nous avions eu un rassemblement en 2020 et un mail très bien du président de l'époque, avec qui j'avais aussi échangé), en plus du reste, parce que les 12 000 mails par jour savent très bien nous trouver en effet.
Comme vous, je trouve ça fou d'avoir cette impression qu'on ne se sent pas concernés. Dans mon mail de l'an dernier, j'avais rappelé les parcours universitaires et professionnels de Dominique Bernard et de Samuel Paty, le fait qu'on avait des étudiants en pré-professionnalisation, des étudiants AED en plus de ceux qu'on forme à l'INSPE. Si on ne se sent pas concernés par principe, il y a quand même toutes ces raisons concrètes de l'être.
Cela me met en colère chaque année depuis 2021 (contrairement au secondaire, nous avions eu un rassemblement en 2020 et un mail très bien du président de l'époque, avec qui j'avais aussi échangé), en plus du reste, parce que les 12 000 mails par jour savent très bien nous trouver en effet.
Comme vous, je trouve ça fou d'avoir cette impression qu'on ne se sent pas concernés. Dans mon mail de l'an dernier, j'avais rappelé les parcours universitaires et professionnels de Dominique Bernard et de Samuel Paty, le fait qu'on avait des étudiants en pré-professionnalisation, des étudiants AED en plus de ceux qu'on forme à l'INSPE. Si on ne se sent pas concernés par principe, il y a quand même toutes ces raisons concrètes de l'être.
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"You went to a long-dead octopus for advice, and you're going to blame *me* for your problems?" -- Once Upon a Time
"The gull was your ordinary gull." -- Wittgenstein's Mistress
« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
- JennyMédiateur
Le message d'un collègue de Gambetta-Carnot.
Des nouvelles de la cité Gambetta-Carnot, un an après...
La semaine du 10 au 16 octobre est pour nous l’occasion d’honorer la mémoire de nos collègues Dominique Bernard et Samuel Paty et les valeurs qu’ils portaient. Des activités ont été proposées aux classes et aux élèves à l’initiative d’un professeur (visite d’une exposition sur la laïcité par exemple) et/ ou à titre individuel. Rien d’obligatoire, chacun faisait comme il le pouvait / voulait et différents points d’écoute ont été prévus pour ceux, élèves ou personnels, qui en ressentent le besoin. Dans l’académie, un numéro vert a été mis en place pour les personnels en difficulté face à cette période. Vendredi dernier, les cours de l’établissement se sont terminés à 16h pour permettre la tenue d’un hommage à Dominique pensé avec sa famille, laquelle était présente ainsi que beaucoup d’anciens de l’établissement et des représentants de l’Education nationale (la rectrice et des membres de son cabinet, des inspecteurs).
Nous ne vivons pas tous cette semaine de la même façon - certains ont eu besoin de rester en retrait - , mais je peux dire ce qu’il en est pour moi comme pour d’autres. J’ai eu envie de participer aux actions par amitié, loyauté, humanité et sachant que je ne serais pas seule si besoin était. Le début de la période a été difficile, mentalement et physiquement, c’était difficile aussi d’être efficient et concentré en classe. Mais le partage m’a fait beaucoup, beaucoup de bien et je me sens plus apaisée. J'ai pleuré encore, nous avons pleuré ensemble. La douleur est toujours là, le sera toujours. Mais mes pensées pour Dominique vont davantage vers ce que j’ai connu de lui - l’avoir connu est un privilège! – que vers sa triste fin. Je peux parler de lui en classe, de ce qui nous est arrivé et de la manière de le surmonter, chacun à sa façon et à son rythme. Nous n’oublions rien de la barbarie qui a frappé mais nous continuons à vivre sans que la lucidité ne nous fasse renoncer au bonheur et à l’espoir.
Un grand merci aux collègues de Samuel Paty qui, l’an dernier, ont pris sur leurs vacances pour venir nous voir. C’est parce qu’ils nous ont dit s’être sentis dépossédés du premier hommage à Samuel Paty que des collègues ici ont eu la volonté et la force de prendre les choses en main. Au final, accompagnés par une nouvelle direction bienveillante, je crois que nous pouvons dire que nous avons rendu à nos deux collègues morts si injustement un hommage digne et qui nous ressemble.
A vous lire sur les fils dédiés à nos deux collègues, j’ai envie de vous dire de ne pas laisser la hiérarchie décider pour nous de ce que nous devons faire en leur mémoire. La prérentrée devrait offrir un temps où penser l’hommage qu’on veut leur rendre, dans le respect de chacun. Choisissons-le.
Je partage avec vous une photo de la cour du lycée. Vous en avez vu des images affreuses l’an dernier, qu’elles soient remplacées par ce symbole de paix, d’espoir et d’union. Que ce soit aussi un merci pour toute l’émotion, le soutien que vous avez manifestés pour nous, cité éprouvée, l’an dernier et aujourd'hui encore, et qui nous a portés, nous a aidés, nous aident à tenir bon.
- zigmag17Empereur
Jenny a écrit:Le message d'un collègue de Gambetta-Carnot.
Des nouvelles de la cité Gambetta-Carnot, un an après...
La semaine du 10 au 16 octobre est pour nous l’occasion d’honorer la mémoire de nos collègues Dominique Bernard et Samuel Paty et les valeurs qu’ils portaient. Des activités ont été proposées aux classes et aux élèves à l’initiative d’un professeur (visite d’une exposition sur la laïcité par exemple) et/ ou à titre individuel. Rien d’obligatoire, chacun faisait comme il le pouvait / voulait et différents points d’écoute ont été prévus pour ceux, élèves ou personnels, qui en ressentent le besoin. Dans l’académie, un numéro vert a été mis en place pour les personnels en difficulté face à cette période. Vendredi dernier, les cours de l’établissement se sont terminés à 16h pour permettre la tenue d’un hommage à Dominique pensé avec sa famille, laquelle était présente ainsi que beaucoup d’anciens de l’établissement et des représentants de l’Education nationale (la rectrice et des membres de son cabinet, des inspecteurs).
Nous ne vivons pas tous cette semaine de la même façon - certains ont eu besoin de rester en retrait - , mais je peux dire ce qu’il en est pour moi comme pour d’autres. J’ai eu envie de participer aux actions par amitié, loyauté, humanité et sachant que je ne serais pas seule si besoin était. Le début de la période a été difficile, mentalement et physiquement, c’était difficile aussi d’être efficient et concentré en classe. Mais le partage m’a fait beaucoup, beaucoup de bien et je me sens plus apaisée. J'ai pleuré encore, nous avons pleuré ensemble. La douleur est toujours là, le sera toujours. Mais mes pensées pour Dominique vont davantage vers ce que j’ai connu de lui - l’avoir connu est un privilège! – que vers sa triste fin. Je peux parler de lui en classe, de ce qui nous est arrivé et de la manière de le surmonter, chacun à sa façon et à son rythme. Nous n’oublions rien de la barbarie qui a frappé mais nous continuons à vivre sans que la lucidité ne nous fasse renoncer au bonheur et à l’espoir.
Un grand merci aux collègues de Samuel Paty qui, l’an dernier, ont pris sur leurs vacances pour venir nous voir. C’est parce qu’ils nous ont dit s’être sentis dépossédés du premier hommage à Samuel Paty que des collègues ici ont eu la volonté et la force de prendre les choses en main. Au final, accompagnés par une nouvelle direction bienveillante, je crois que nous pouvons dire que nous avons rendu à nos deux collègues morts si injustement un hommage digne et qui nous ressemble.
A vous lire sur les fils dédiés à nos deux collègues, j’ai envie de vous dire de ne pas laisser la hiérarchie décider pour nous de ce que nous devons faire en leur mémoire. La prérentrée devrait offrir un temps où penser l’hommage qu’on veut leur rendre, dans le respect de chacun. Choisissons-le.
Je partage avec vous une photo de la cour du lycée. Vous en avez vu des images affreuses l’an dernier, qu’elles soient remplacées par ce symbole de paix, d’espoir et d’union. Que ce soit aussi un merci pour toute l’émotion, le soutien que vous avez manifestés pour nous, cité éprouvée, l’an dernier et aujourd'hui encore, et qui nous a portés, nous a aidés, nous aident à tenir bon.
Hommage très très fort, la symbolique est d'une telle puissance. C'est magnifique et émouvant.
Merci.
- MalagaModérateur
Le message et la photo sont magnifiques.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- Clecle78Bon génie
+1000zigmag17 a écrit:Jenny a écrit:Le message d'un collègue de Gambetta-Carnot.
Des nouvelles de la cité Gambetta-Carnot, un an après...
La semaine du 10 au 16 octobre est pour nous l’occasion d’honorer la mémoire de nos collègues Dominique Bernard et Samuel Paty et les valeurs qu’ils portaient. Des activités ont été proposées aux classes et aux élèves à l’initiative d’un professeur (visite d’une exposition sur la laïcité par exemple) et/ ou à titre individuel. Rien d’obligatoire, chacun faisait comme il le pouvait / voulait et différents points d’écoute ont été prévus pour ceux, élèves ou personnels, qui en ressentent le besoin. Dans l’académie, un numéro vert a été mis en place pour les personnels en difficulté face à cette période. Vendredi dernier, les cours de l’établissement se sont terminés à 16h pour permettre la tenue d’un hommage à Dominique pensé avec sa famille, laquelle était présente ainsi que beaucoup d’anciens de l’établissement et des représentants de l’Education nationale (la rectrice et des membres de son cabinet, des inspecteurs).
Nous ne vivons pas tous cette semaine de la même façon - certains ont eu besoin de rester en retrait - , mais je peux dire ce qu’il en est pour moi comme pour d’autres. J’ai eu envie de participer aux actions par amitié, loyauté, humanité et sachant que je ne serais pas seule si besoin était. Le début de la période a été difficile, mentalement et physiquement, c’était difficile aussi d’être efficient et concentré en classe. Mais le partage m’a fait beaucoup, beaucoup de bien et je me sens plus apaisée. J'ai pleuré encore, nous avons pleuré ensemble. La douleur est toujours là, le sera toujours. Mais mes pensées pour Dominique vont davantage vers ce que j’ai connu de lui - l’avoir connu est un privilège! – que vers sa triste fin. Je peux parler de lui en classe, de ce qui nous est arrivé et de la manière de le surmonter, chacun à sa façon et à son rythme. Nous n’oublions rien de la barbarie qui a frappé mais nous continuons à vivre sans que la lucidité ne nous fasse renoncer au bonheur et à l’espoir.
Un grand merci aux collègues de Samuel Paty qui, l’an dernier, ont pris sur leurs vacances pour venir nous voir. C’est parce qu’ils nous ont dit s’être sentis dépossédés du premier hommage à Samuel Paty que des collègues ici ont eu la volonté et la force de prendre les choses en main. Au final, accompagnés par une nouvelle direction bienveillante, je crois que nous pouvons dire que nous avons rendu à nos deux collègues morts si injustement un hommage digne et qui nous ressemble.
A vous lire sur les fils dédiés à nos deux collègues, j’ai envie de vous dire de ne pas laisser la hiérarchie décider pour nous de ce que nous devons faire en leur mémoire. La prérentrée devrait offrir un temps où penser l’hommage qu’on veut leur rendre, dans le respect de chacun. Choisissons-le.
Je partage avec vous une photo de la cour du lycée. Vous en avez vu des images affreuses l’an dernier, qu’elles soient remplacées par ce symbole de paix, d’espoir et d’union. Que ce soit aussi un merci pour toute l’émotion, le soutien que vous avez manifestés pour nous, cité éprouvée, l’an dernier et aujourd'hui encore, et qui nous a portés, nous a aidés, nous aident à tenir bon.
Hommage très très fort, la symbolique est d'une telle puissance. C'est magnifique et émouvant.
Merci.
- ErgoModérateur
Merci pour le transfert, Jenny.
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« Cède, cède, cède, je le veux ! » écrivait Ronin, le samouraï. (Si vous cherchez un stulo-plyme, de l'encre, récap de juillet 2024)
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