- JennyMédiateur
Entièrement d’accord avec toi, Elyas. Ça va créer d’autres soucis sans rien résoudre.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ajonc35 a écrit:Nos grands penseurs PENSENT, pour le reste, ils ont des petites mains. Ils s'imaginent qu'il suffit de plier et de ranger le linge pour qu'ils deviennent propres. Ou encore que chaque Français disposent d'un dressing comme le leur.mistinguette a écrit:Reflexion bas niveau de moi activé. Le blanc c'est salissant donc va falloir plus que 2 polos, j'espère qu'il y a 2 pantalons et que la version été va sortir, car en mode canicule ça va être croquignolet. Fin.
Je ne suis pas sur que nos grands penseurs gèrent aussi les lessives
À moins, à moins, à moins… Qu'il ne s'agisse que d'une première étape — avant que chaque école et chaque établissement ne soit doté d'une laverie, où la jeunesse française ira joyeusement et dans la mixité laver ses uniformes, soulageant ainsi leurs parents déjà travailleurs d'un labeur supplémentaire et ingrat. Il se pourrait que nous ayons mal saisi l'annonce de la réforme “ateliers théâtre” : il se pourrait que le système éducatif tout entier soit appelé à devenir un atelier théâtre…
_________________
Si tu vales valeo.
- uneodysséeÉrudit
Mon message s’est effacé en cours de saisie. En résumé : Cochonou, tu n’as peut-être pas eu de problèmes pour t’habiller à l’adolescence et c’est tant mieux. Mais crois-nous, ce n’est pas le cas de tout le monde.
- Clecle78Bon génie
C'est une horreur cette idée d'uniforme. Je n'aurais jamais pu faire un métier avec un uniforme, même quand j'étais mince. J'ai une phobie des boutons et porter un polo ça me rend déjà littéralement malade, depuis que je suis toute petite. Et, effectivement, les physiques hors-norme seront super mis en valeur et bien confortables ...
- Stel6584Niveau 7
uneodyssée a écrit:Mon message s’est effacé en cours de saisie. En résumé : Cochonou, tu n’as peut-être pas eu de problèmes pour t’habiller à l’adolescence et c’est tant mieux. Mais crois-nous, ce n’est pas le cas de tout le monde.
+1
Merci Elyas de rappeler les différents problèmes que créera le port de l'uniforme.
Je ne crois pas que cette nouvelle tenue unique réglera les problèmes d'inégalités sociales et de harcèlement à l'école. C'est encore une mesure politique qui occupera l'attention d'un certain électorat que le gouvernement cherche à attirer. Au lieu de donner de véritables moyens humains et financiers pour prévenir les problèmes en question, le gouvernement fait croire qu'il répond aux problèmes avec un vêtement qui pourrait les aggraver selon moi.
- nicole 86Expert spécialisé
@Elyas Je suis d'accord avec tes arguments cependant
- Spoiler:
- il y a 60 ans je rêvais d'uniforme, cela m'aurait évité les "élucubrations vestimentaires" confectionnées par ma mère.
Quelques années plus tard, enfiler la blouse blanche de prof de maths me protégeait des jugements sur une silhouette que je n'assumais pas.
- CasparProphète
Clecle78 a écrit:C'est une horreur cette idée d'uniforme. Je n'aurais jamais pu faire un métier avec un uniforme, même quand j'étais mince. J'ai une phobie des boutons et porter un polo ça me rend déjà littéralement malade, depuis que je suis toute petite. Et, effectivement, les physiques hors-norme seront super mis en valeur et bien confortables ...
Tu es bien une caricature de l'esprit enseignant français.
- ElyasEsprit sacré
epekeina.tes.ousias a écrit:Ajonc35 a écrit:Nos grands penseurs PENSENT, pour le reste, ils ont des petites mains. Ils s'imaginent qu'il suffit de plier et de ranger le linge pour qu'ils deviennent propres. Ou encore que chaque Français disposent d'un dressing comme le leur.mistinguette a écrit:Reflexion bas niveau de moi activé. Le blanc c'est salissant donc va falloir plus que 2 polos, j'espère qu'il y a 2 pantalons et que la version été va sortir, car en mode canicule ça va être croquignolet. Fin.
Je ne suis pas sur que nos grands penseurs gèrent aussi les lessives
À moins, à moins, à moins… Qu'il ne s'agisse que d'une première étape — avant que chaque école et chaque établissement ne soit doté d'une laverie, où la jeunesse française ira joyeusement et dans la mixité laver ses uniformes, soulageant ainsi leurs parents déjà travailleurs d'un labeur supplémentaire et ingrat. Il se pourrait que nous ayons mal saisi l'annonce de la réforme “ateliers théâtre” : il se pourrait que le système éducatif tout entier soit appelé à devenir un atelier théâtre…
Quand j'étais écolier, j'étais en internat pour enfants issues des populations nomades. Comme on pouvait rester six à sept semaines sans quitter l'internat, nos parents étant trop loin pour venir nous chercher en raison de leur travail, l'internat nous fournissait des affaires. On avait une laverie au rez-de-chaussée de l'internat et on y allait trois fois par semaine pour donner nos affaires sales (sous-vêtements, survêtements etc) et on nous en redonnait. On priait pour avoir les bonnes couleurs de survêtements. Je détestais être tout en vert ou tout en violet (bon, c'était les années 1980, ça passait ces couleurs flashy).
Les enfants de notre internat était tout de suite repéré dans notre école primaire (on arrivait en groupe se tenant par la main depuis notre internat qui était à 1km de l'école et on rentrait ensemble, tous avec les mêmes survêtements).
Bon, après, autant vous le dire... les rares qui ont cherché à harceler, moquer, ennuyer un des nôtres se faisait tabasser dans un coin d'un cour de récréation. Même si on ne s'appréciait pas entre nous, si un élève qui n'était pas de l'internat s'en prenait à un des nôtres, on était 150 tous unis d'un coup. Moi, j'étais le tout gentil et naïf, premier de la classe et certains élèves m'ont cherché des noises. Je n'ai pas toujours compris pourquoi le lendemain, ils me fuyaient... enfin si, j'avais compris, mes cousins plus vieux avaient rameuté tous les gens de leur groupe à l'internat pour expliquer qu'on ne touchait pas un cheveu des gentils et des intellos de l'internat.
Les autres gens avaient peur de nous.
Je me rends compte qu'en fait je portais un uniforme et que c'était devenu un symbole de sécurité pour moi mais d'oppression pour ceux qui n'étaient pas notre groupe.
Cela n'existe plus dans l'internat qui existe toujours et les relations sont devenues plus saines entre enfants de l'internat et les autres. Les enfants de l'internat deviennent même amis avec d'autres enfants, ce qui n'existait pas à mon époque.
Dire que je me souviens de tout cela juste à cause de cette histoire de laverie, c'est marrant. Merci ETO de raviver mes souvenirs d'enfance et renforcer mon dégoût de l'uniforme en tant qu'adulte :p
- Ajonc35Sage
Je ris et puis non !epekeina.tes.ousias a écrit:Ajonc35 a écrit:Nos grands penseurs PENSENT, pour le reste, ils ont des petites mains. Ils s'imaginent qu'il suffit de plier et de ranger le linge pour qu'ils deviennent propres. Ou encore que chaque Français disposent d'un dressing comme le leur.mistinguette a écrit:Reflexion bas niveau de moi activé. Le blanc c'est salissant donc va falloir plus que 2 polos, j'espère qu'il y a 2 pantalons et que la version été va sortir, car en mode canicule ça va être croquignolet. Fin.
Je ne suis pas sur que nos grands penseurs gèrent aussi les lessives
À moins, à moins, à moins… Qu'il ne s'agisse que d'une première étape — avant que chaque école et chaque établissement ne soit doté d'une laverie, où la jeunesse française ira joyeusement et dans la mixité laver ses uniformes, soulageant ainsi leurs parents déjà travailleurs d'un labeur supplémentaire et ingrat. Il se pourrait que nous ayons mal saisi l'annonce de la réforme “ateliers théâtre” : il se pourrait que le système éducatif tout entier soit appelé à devenir un atelier théâtre…
Que tu es drôle, quand même !
- zigmag17Empereur
gluche a écrit:C'est en voyant le modèle de tenue universelle que je mesure à quel point ce serait déprimant d'enseigner à des élèves habillés tous de la même façon. Et ça n'aide pas à les reconnaître. Imaginez-les avec un masque et en cours de soutien / groupe qui change trois fois l'année ou remplacement de courte durée .
Ma fille au collège est poids plume, c'est déjà coton de lui trouver un pantalon à la taille dans lequel elle ne flotte pas alors si la gamme est réduite... Et moi qui suis très frileuse, jamais je ne pourrais vivre l'hiver en sweat, il me faut un pull en (vraie) laine, voire deux. J'ai plutôt l'impression que mes élèves n'ont jamais froid mais tout de même.
En LP les élèves de chaque filière viennent une fois par semaine en tenue professionnelle. Cette tenue pour certaines classes ressemble assez fortement à l'uniforme proposé. Honnêtement ça ne change rien à mon enseignement et pour certaines classes au contraire j'ai remarqué que cette tenue amenait chez les élèves une autre posture , moins avachie. Des élèves m'avaient dit qu'ils n'oseraient jamais venir au lycée habillés comme ça parce que traverser leur quartier en chemisette et pantalon noir de ville au lieu du survêt et des claquettes-chaussettes leur attirait des moqueries. Ils ont passé outre et à l'arrivée étaient plutôt fiers.
Cela dit cette histoire d'uniforme me semble très vaine. Au lieu de s'attaquer aux problèmes fondamentaux de l'école ( disloquée, démantelée) on impose une espèce de cadre qui n'est que de façade et qui n'est que du vent.
Cet uniforme nous rendra-t-il nos heures perdues dans nos matières? Réglera-t-il le harcèlement ? La violence? Tous les dysfonctionnements que nous connaissons ? La réponse est non.
Par ailleurs en tant que personne qui chérit la liberté plus que tout, celle d'être et celle de penser, je suis farouchement contre le port de l'uniforme qui sous couvert d'égalité ( égalitarisme ?)censé gommer les différences, empêche la créativité vestimentaire de s'exprimer. Je tiens à cette créativité pour moi-même, et j'aime aussi la voir chez mes élèves. Je râle souvent pour que ces derniers se présentent en cours habillés correctement ( les pantalons de survêtements pour nos élèves qui vont chercher des stages par exemple ben ça va pas) mais je trouve qu'il faut une juste mesure dans tout et que les extrêmes ce n'est jamais bon.
Si cette histoire de port d'uniforme était corrélée à une redéfinition stricte de ce qu'est le rôle du professeur qui par la même occasion verrait son statut et son salaire revalorisés , reflétant en cela le respect qui lui est dû, et était corrélée aussi à la redéfinition stricte de ce qu'est le rôle de l'élève ( moins de droits, plus de devoirs), si cela faisait partie d'un tout qui vise à l'amélioration de nos conditions dr travail et à la reconnaissance de l'instruction et de l'EN en général, pourquoi pas.
Là en l'espèce j'y vois une mascarade ( v. Le sens du masque), un écran de fumée qui essaie de cacher tout le reste.
Bref l'uniforme je n'en veux pas.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mais cet “uniforme” n'a strictement aucune vocation à régler quelque problème que ce soit. Il a pour but de satisfaire une large partie de l'opinion publique qui aime ce type de symboles et dont l'imaginaire accueille cette idée avec une forte approbation. Cette “décision” se déroule entièrement sur la scène imaginaire collective. Ce qui ne veut pas dire que cela n'a pas d'effets dans la réalité, au contraire : les symboles et les images sont des forces dont les effets sont puissants, l'histoire nous l'apprend.
Mais vu le tarif et la manière dont la chose est censée être financée, vu l'expérience que l'on a de l'“efficacité” de l'éducation nationale, on peut aussi se demander si cela donnera autre chose qu'un peu plus de chaos — ce qui pourrait bien agacer beaucoup les parents.
Mais vu le tarif et la manière dont la chose est censée être financée, vu l'expérience que l'on a de l'“efficacité” de l'éducation nationale, on peut aussi se demander si cela donnera autre chose qu'un peu plus de chaos — ce qui pourrait bien agacer beaucoup les parents.
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Si tu vales valeo.
- JennyMédiateur
C'est clair que le but, c'est à nouveau de draguer l'extrême-droite...
- zigmag17Empereur
epekeina.tes.ousias a écrit:Mais cet “uniforme” n'a strictement aucune vocation à régler quelque problème que ce soit. Il a pour but de satisfaire une large partie de l'opinion publique qui aime ce type de symboles et dont l'imaginaire accueille cette idée avec une forte approbation. Cette “décision” se déroule entièrement sur la scène imaginaire collective. Ce qui ne veut pas dire que cela n'a pas d'effets dans la réalité, au contraire : les symboles et les images sont des forces dont les effets sont puissants, l'histoire nous l'apprend.
Mais vu le tarif et la manière dont la chose est censée être financée, vu l'expérience que l'on a de l'“efficacité” de l'éducation nationale, on peut aussi se demander si cela donnera autre chose qu'un peu plus de chaos — ce qui pourrait bien agacer beaucoup les parents.
Je suis d'accord.
- glucheNiveau 10
Cela me fait penser au tout petit musée des nourrices et de l'assistance publique dans le Morvan: les vêtements distribués par l'AP - de qualité d'ailleurs - étaient un marqueur de leur situation. C'est tout un pan de notre histoire que je connaissais mal et qui est passionnant. Fin du HS.Elyas a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:Ajonc35 a écrit:Nos grands penseurs PENSENT, pour le reste, ils ont des petites mains. Ils s'imaginent qu'il suffit de plier et de ranger le linge pour qu'ils deviennent propres. Ou encore que chaque Français disposent d'un dressing comme le leur.mistinguette a écrit:Reflexion bas niveau de moi activé. Le blanc c'est salissant donc va falloir plus que 2 polos, j'espère qu'il y a 2 pantalons et que la version été va sortir, car en mode canicule ça va être croquignolet. Fin.
Je ne suis pas sur que nos grands penseurs gèrent aussi les lessives
À moins, à moins, à moins… Qu'il ne s'agisse que d'une première étape — avant que chaque école et chaque établissement ne soit doté d'une laverie, où la jeunesse française ira joyeusement et dans la mixité laver ses uniformes, soulageant ainsi leurs parents déjà travailleurs d'un labeur supplémentaire et ingrat. Il se pourrait que nous ayons mal saisi l'annonce de la réforme “ateliers théâtre” : il se pourrait que le système éducatif tout entier soit appelé à devenir un atelier théâtre…
Quand j'étais écolier, j'étais en internat pour enfants issues des populations nomades. Comme on pouvait rester six à sept semaines sans quitter l'internat, nos parents étant trop loin pour venir nous chercher en raison de leur travail, l'internat nous fournissait des affaires. On avait une laverie au rez-de-chaussée de l'internat et on y allait trois fois par semaine pour donner nos affaires sales (sous-vêtements, survêtements etc) et on nous en redonnait. On priait pour avoir les bonnes couleurs de survêtements. Je détestais être tout en vert ou tout en violet (bon, c'était les années 1980, ça passait ces couleurs flashy).
Les enfants de notre internat était tout de suite repéré dans notre école primaire (on arrivait en groupe se tenant par la main depuis notre internat qui était à 1km de l'école et on rentrait ensemble, tous avec les mêmes survêtements).
Bon, après, autant vous le dire... les rares qui ont cherché à harceler, moquer, ennuyer un des nôtres se faisait tabasser dans un coin d'un cour de récréation. Même si on ne s'appréciait pas entre nous, si un élève qui n'était pas de l'internat s'en prenait à un des nôtres, on était 150 tous unis d'un coup. Moi, j'étais le tout gentil et naïf, premier de la classe et certains élèves m'ont cherché des noises. Je n'ai pas toujours compris pourquoi le lendemain, ils me fuyaient... enfin si, j'avais compris, mes cousins plus vieux avaient rameuté tous les gens de leur groupe à l'internat pour expliquer qu'on ne touchait pas un cheveu des gentils et des intellos de l'internat.
Les autres gens avaient peur de nous.
Je me rends compte qu'en fait je portais un uniforme et que c'était devenu un symbole de sécurité pour moi mais d'oppression pour ceux qui n'étaient pas notre groupe.
Cela n'existe plus dans l'internat qui existe toujours et les relations sont devenues plus saines entre enfants de l'internat et les autres. Les enfants de l'internat deviennent même amis avec d'autres enfants, ce qui n'existait pas à mon époque.
Dire que je me souviens de tout cela juste à cause de cette histoire de laverie, c'est marrant. Merci ETO de raviver mes souvenirs d'enfance et renforcer mon dégoût de l'uniforme en tant qu'adulte :p
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Elyas a écrit:Dire que je me souviens de tout cela juste à cause de cette histoire de laverie, c'est marrant. Merci ETO de raviver mes souvenirs d'enfance et renforcer mon dégoût de l'uniforme en tant qu'adulte :p
J'ai des souvenirs non pas identiques, mais du même ordre. Et le fait d'avoir dû faire mon service militaire a renforcé mon exécration de tout ce qui, de près ou de loin, ressemble à un uniforme et à l'art de marcher au pas, pour ne rien dire du maniement des armes. Quand on me parle d'uniforme pour des enfants, je me demande tout de suite quelle sera la couleur de la chemise cette fois-ci.
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Si tu vales valeo.
- VanGogh59Expert spécialisé
Outre tous ces éléments négatifs que vous signalez sur l'uniforme, il en est un qui me dérange davantage encore : le coût. Peut-être est-ce une erreur pour les anti-uniformes qui sont nombreux de ne pas faire une campagne d'information sur le prix de l'uniforme pour le contribuable : plus de 2 milliards d'euros estimés. En ces temps de disette budgétaire et où le ministre des finances vient avec sa face de carême annoncer la "fin de la bamboche" et qu'il va falloir faire 15 milliards d'€ d'économie, on pourrait honnêtement se passer de ce gadget qui régalera les âmes conservatrices du XIXe siècle voire les amateurs de l'école de Poudlard mais qui ne réglera aucun des problèmes qui gangrènent notre école.
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"Nous sommes tous dans le caniveau, mais certains d'entre nous regardent les étoiles" Oscar Wilde
- CochonouNiveau 9
J'écris un dernier message avant de quitter un fil dont la teneur me laisse perplexe.
Ce qui est en gras est faux, et il ne m'a fallu que trente secondes de recherche sur internet pour trouver une étude mettant en évidence une corrélation entre le port de l'uniforme et une amélioration du climat scolaire et des résultats :
https://www.mon-uniforme-scolaire.fr/limpact-de-luniforme-sur-la-performance-scolaire-enseignements-de-lenquete-pisa-ocde
J'imagine que cette étude est critiquable. J'imagine aussi qu'il existe d'autres études qui disent le contraire. En effet, quelle étude est au-delà de toute critique, et quelle étude n'est pas critiquée - ou du moins contrebalancée - par une autre ? Il n'en demeure pas moins que la partie en gras est fausse car il existe des études - ou au moins une - suggérant que le port de l'uniforme peut être bénéfique.
J'avoue que cela me flatte beaucoup de penser que l'on puisse s'imaginer que j'étais le beau gosse de la cour de recré... malheureusement pour moi, j'en ai toujours été très loin.
Plus sérieusement, je voudrais faire deux remarques :
1. Ecrire que le port de l'uniforme ne règlera rien et ne fera que créer de nouveaux problèmes, c'est avoir une pensée caricaturale, ou plutôt, c'est refuser d'exercer sa pensée. Le port de l'uniforme règlera-t-il tous les problèmes de l'école ? Bien sûr que non, et aucune personne sensée n'oserait le dire. Le port de l'uniforme créera-t-il de nouveaux problèmes ? Peut-être, car aucun changement n'a que des effets bénéfiques. Est-ce une raison pour rejeter le port de l'uniforme avec autant de vigueur, pour ne pas dire de hargne ? Je ne le pense pas, car malgré tout cela, le port de l'uniforme a aussi des avantages, et je tends à penser que ces avantages sont supérieurs à ses désavantages.
2. Je suis très surpris par la façon dont certains collègues pensent le système scolaire à partir de leur expérience familiale. Alors qu'il est question d'un sujet qui concerne des établissements - et peut-être à terme le pays tout entier - on entend parler de "ma fille" ici et là, et cette expérience individuelle est érigée au rang d'argument pour discréditer une mesure collective. Cette façon de raisonner et de penser une situation globale me semble mauvaise.
Elyas a écrit:De toute façon, toutes les études et toutes les expérimentations sur l'uniformes sont unanimes : l'uniforme ne résout aucun souci, il ne crée qu'un sentiment d'appartenance à un établissement (et seulement si les établissements ont des uniformes différents).
En revanche, il crée des soucis : financiers pour les familles populaires, des problèmes de harcèlement sexuel pour les filles sur le chemin de l'école etc.
L'argument que cela gomme les différences sociales se fait aussi dégommer par les études et les expérimentations. La qualité du tissu, le fait de pouvoir changer l'uniforme quand l'enfant grandi (il n'est pas rare que les collégiens prennent 10 cm en un an), les détails extérieurs, le sac/cartable, les chaussures, tout cela apparaît très vite et les inégalités surgissent très vite.
Il est aussi vrai que les uniformes n'aident pas les élèves trop grands, en surpoids ou trop maigres et que cela donne lieu à des moqueries parce que la possibilité de prendre des vêtements qui cachent est bien pratique. Cela pose aussi des soucis pour les jeunes filles dont les formes se dessinent pour correspondre aux critères de sexualité (poitrine généreuse, fesses rebondies), en effet, elles ne peuvent plus cacher leurs formes pour échapper à la lubricité de pas mal de jeunes qui ont une vision très "putassière" du rôle des filles avec de telles formes visibles.
Bref, tout ce qui se passe en ce moment dans l'EN me donne le tournis et j'ai peur de l'enfer scolaire qu'on crée ainsi.
Ce qui est en gras est faux, et il ne m'a fallu que trente secondes de recherche sur internet pour trouver une étude mettant en évidence une corrélation entre le port de l'uniforme et une amélioration du climat scolaire et des résultats :
https://www.mon-uniforme-scolaire.fr/limpact-de-luniforme-sur-la-performance-scolaire-enseignements-de-lenquete-pisa-ocde
J'imagine que cette étude est critiquable. J'imagine aussi qu'il existe d'autres études qui disent le contraire. En effet, quelle étude est au-delà de toute critique, et quelle étude n'est pas critiquée - ou du moins contrebalancée - par une autre ? Il n'en demeure pas moins que la partie en gras est fausse car il existe des études - ou au moins une - suggérant que le port de l'uniforme peut être bénéfique.
uneodyssée a écrit:Mon message s’est effacé en cours de saisie. En résumé : Cochonou, tu n’as peut-être pas eu de problèmes pour t’habiller à l’adolescence et c’est tant mieux. Mais crois-nous, ce n’est pas le cas de tout le monde.
J'avoue que cela me flatte beaucoup de penser que l'on puisse s'imaginer que j'étais le beau gosse de la cour de recré... malheureusement pour moi, j'en ai toujours été très loin.
Plus sérieusement, je voudrais faire deux remarques :
1. Ecrire que le port de l'uniforme ne règlera rien et ne fera que créer de nouveaux problèmes, c'est avoir une pensée caricaturale, ou plutôt, c'est refuser d'exercer sa pensée. Le port de l'uniforme règlera-t-il tous les problèmes de l'école ? Bien sûr que non, et aucune personne sensée n'oserait le dire. Le port de l'uniforme créera-t-il de nouveaux problèmes ? Peut-être, car aucun changement n'a que des effets bénéfiques. Est-ce une raison pour rejeter le port de l'uniforme avec autant de vigueur, pour ne pas dire de hargne ? Je ne le pense pas, car malgré tout cela, le port de l'uniforme a aussi des avantages, et je tends à penser que ces avantages sont supérieurs à ses désavantages.
2. Je suis très surpris par la façon dont certains collègues pensent le système scolaire à partir de leur expérience familiale. Alors qu'il est question d'un sujet qui concerne des établissements - et peut-être à terme le pays tout entier - on entend parler de "ma fille" ici et là, et cette expérience individuelle est érigée au rang d'argument pour discréditer une mesure collective. Cette façon de raisonner et de penser une situation globale me semble mauvaise.
- JennyMédiateur
Le coût sera probablement plus important, ça grandit vite ces petites bêtes.
On pourrait faire autre chose de cet argent : des postes d’AED, d’AVS, d’AS, d’infirmiers scolaires, des travaux dans certains établissements, des toilettes propres… mais non, des uniformes moches.
On pourrait faire autre chose de cet argent : des postes d’AED, d’AVS, d’AS, d’infirmiers scolaires, des travaux dans certains établissements, des toilettes propres… mais non, des uniformes moches.
- HonchampDoyen
Effectivement, je plussoie aux arguments qui remettent en cause l'uniforme... Dernier en date, Vangogh59, sur le coût...
Des polos blancs, le col est marqué dès le 1er jour chez certaines personnes, y compris des ados. Je n'imagine pas tous les parents faire la lessive pour le ou les polos...
J'imagine bien des polos au col trés vite "pas net".
D'accord aussi pour les élèves au physique pas facile à l'adolescence. Mon fils aîné aujourd'hui très mince a été très bouboule au moment du CM1-CM2 et du collège, il ne se sentait bien que dans des joggings. Les jeans le serraient, n'étaient jamais bien taillés ... Bref, il fait partie de ces gamins que l'uniforme aurait desservi, mis mal à l'aise.
Enfin, je suis scandalisée qu'on ne propose pas une jupe .
Il y a des gamines qui assument les jupes, et plus encore au lycée. Je ne dis pas qu'elles sont légion, mais il y en a, je ne connais pas leur motivation.
Et je trouvais ça très chouette (perso, j'étais toujours en jupe ou en robe pour aller travailler. Une mère m'avait dit que cela avait influencé sa fille...)
Quelle normalisation si le kit ne propose pas de jupe !
Bref, autant je suis de ceux et celles qui réclament de l'ordre et de la fermeté dans les établissements, et des tenues correctes, autant je trouve l'uniforme idiot, réac.
Les différences de statut social des parents se verront en effet selon l'âge de la panoplie, la netteté des vêtements et les chaussures..
Je n'ai pas lu de réaction de la FCPE (je ne dis pas qu'il n'y en a pas).
Rodrigo Arenas, député LFI, est l'ancien co-président de la FCPE.
Va-t-il s'emparer du sujet ?
Des polos blancs, le col est marqué dès le 1er jour chez certaines personnes, y compris des ados. Je n'imagine pas tous les parents faire la lessive pour le ou les polos...
J'imagine bien des polos au col trés vite "pas net".
D'accord aussi pour les élèves au physique pas facile à l'adolescence. Mon fils aîné aujourd'hui très mince a été très bouboule au moment du CM1-CM2 et du collège, il ne se sentait bien que dans des joggings. Les jeans le serraient, n'étaient jamais bien taillés ... Bref, il fait partie de ces gamins que l'uniforme aurait desservi, mis mal à l'aise.
Enfin, je suis scandalisée qu'on ne propose pas une jupe .
Il y a des gamines qui assument les jupes, et plus encore au lycée. Je ne dis pas qu'elles sont légion, mais il y en a, je ne connais pas leur motivation.
Et je trouvais ça très chouette (perso, j'étais toujours en jupe ou en robe pour aller travailler. Une mère m'avait dit que cela avait influencé sa fille...)
Quelle normalisation si le kit ne propose pas de jupe !
Bref, autant je suis de ceux et celles qui réclament de l'ordre et de la fermeté dans les établissements, et des tenues correctes, autant je trouve l'uniforme idiot, réac.
Les différences de statut social des parents se verront en effet selon l'âge de la panoplie, la netteté des vêtements et les chaussures..
Je n'ai pas lu de réaction de la FCPE (je ne dis pas qu'il n'y en a pas).
Rodrigo Arenas, député LFI, est l'ancien co-président de la FCPE.
Va-t-il s'emparer du sujet ?
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- CasparProphète
zigmag17 a écrit:gluche a écrit:C'est en voyant le modèle de tenue universelle que je mesure à quel point ce serait déprimant d'enseigner à des élèves habillés tous de la même façon. Et ça n'aide pas à les reconnaître. Imaginez-les avec un masque et en cours de soutien / groupe qui change trois fois l'année ou remplacement de courte durée .
Ma fille au collège est poids plume, c'est déjà coton de lui trouver un pantalon à la taille dans lequel elle ne flotte pas alors si la gamme est réduite... Et moi qui suis très frileuse, jamais je ne pourrais vivre l'hiver en sweat, il me faut un pull en (vraie) laine, voire deux. J'ai plutôt l'impression que mes élèves n'ont jamais froid mais tout de même.
En LP les élèves de chaque filière viennent une fois par semaine en tenue professionnelle. Cette tenue pour certaines classes ressemble assez fortement à l'uniforme proposé. Honnêtement ça ne change rien à mon enseignement et pour certaines classes au contraire j'ai remarqué que cette tenue amenait chez les élèves une autre posture , moins avachie. Des élèves m'avaient dit qu'ils n'oseraient jamais venir au lycée habillés comme ça parce que traverser leur quartier en chemisette et pantalon noir de ville au lieu du survêt et des claquettes-chaussettes leur attirait des moqueries. Ils ont passé outre et à l'arrivée étaient plutôt fiers.
Cela dit cette histoire d'uniforme me semble très vaine. Au lieu de s'attaquer aux problèmes fondamentaux de l'école ( disloquée, démantelée) on impose une espèce de cadre qui n'est que de façade et qui n'est que du vent.
Cet uniforme nous rendra-t-il nos heures perdues dans nos matières? Réglera-t-il le harcèlement ? La violence? Tous les dysfonctionnements que nous connaissons ? La réponse est non.
Par ailleurs en tant que personne qui chérit la liberté plus que tout, celle d'être et celle de penser, je suis farouchement contre le port de l'uniforme qui sous couvert d'égalité ( égalitarisme ?)censé gommer les différences, empêche la créativité vestimentaire de s'exprimer. Je tiens à cette créativité pour moi-même, et j'aime aussi la voir chez mes élèves. Je râle souvent pour que ces derniers se présentent en cours habillés correctement ( les pantalons de survêtements pour nos élèves qui vont chercher des stages par exemple ben ça va pas) mais je trouve qu'il faut une juste mesure dans tout et que les extrêmes ce n'est jamais bon.
Si cette histoire de port d'uniforme était corrélée à une redéfinition stricte de ce qu'est le rôle du professeur qui par la même occasion verrait son statut et son salaire revalorisés , reflétant en cela le respect qui lui est dû, et était corrélée aussi à la redéfinition stricte de ce qu'est le rôle de l'élève ( moins de droits, plus de devoirs), si cela faisait partie d'un tout qui vise à l'amélioration de nos conditions dr travail et à la reconnaissance de l'instruction et de l'EN en général, pourquoi pas.
Là en l'espèce j'y vois une mascarade ( v. Le sens du masque), un écran de fumée qui essaie de cacher tout le reste.
Bref l'uniforme je n'en veux pas.
Bien d'accord avec toi comme toujours ou presque et comme dit ETO, ça risque de créer des problèmes supplémentaires (à défaut de chaos) puisqu'il faudrait veiller au port correct de l'uniforme et que beaucoup d'élèves vont sans doute essayer de contourner les règles d'une manière ou d'une autre.
Je pense que ça séduit une grande partie de l'opinion, bien au-delà de l'extrême droite et du RN (étude sociologique au doigt mouillé si j'en crois ce que j'entends dans mon entourage).
- chmarmottineGuide spirituel
Honchamp a écrit:Effectivement, je plussoie aux arguments qui remettent en cause l'uniforme... Dernier en date, Vangogh59, sur le coût...
Des polos blancs, le col est marqué dès le 1er jour chez certaines personnes, y compris des ados. Je n'imagine pas tous les parents faire la lessive pour le ou les polos...
J'imagine bien des polos au col trés vite "pas net".
D'accord aussi pour les élèves au physique pas facile à l'adolescence. Mon fils aîné aujourd'hui très mince a été très bouboule au moment du CM1-CM2 et du collège, il ne se sentait bien que dans des joggings. Les jeans le serraient, n'étaient jamais bien taillés ... Bref, il fait partie de ces gamins que l'uniforme aurait desservi, mis mal à l'aise.
Enfin, je suis scandalisée qu'on ne propose pas une jupe .
Il y a des gamines qui assument les jupes, et plus encore au lycée. Je ne dis pas qu'elles sont légion, mais il y en a, je ne connais pas leur motivation.
Et je trouvais ça très chouette (perso, j'étais toujours en jupe ou en robe pour aller travailler. Une mère m'avait dit que cela avait influencé sa fille...)
Quelle normalisation si le kit ne propose pas de jupe !
Bref, autant je suis de ceux et celles qui réclament de l'ordre et de la fermeté dans les établissements, et des tenues correctes, autant je trouve l'uniforme idiot, réac.
Les différences de statut social des parents se verront en effet selon l'âge de la panoplie, la netteté des vêtements et les chaussures..
Je n'ai pas lu de réaction de la FCPE (je ne dis pas qu'il n'y en a pas).
Rodrigo Arenas, député LFI, est l'ancien co-président de la FCPE.
Va-t-il s'emparer du sujet ?
Parfaitement d'accord.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Mon propos sur le chaos est trop allusif : mais par ex., qui peut croire qu'en France, le pouvoir serait capable de mettre à la disposition d'environ 10 millions d'élèves autant d'uniformes (soit, à 2 par personne plus les changements dus à la croissance, 24 ou 30 millions d'uniformes — le tout à 200€ l'uniforme comme annoncé) ?
Sinon :
Sinon :
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Si tu vales valeo.
- nonoHabitué du forum
Je le crois aussi. Deux élèves m'ont dit hier qu'elles y étaient favorables. La classe n'a pas réagi. J'ai vraiment été surprise.Caspar a écrit:zigmag17 a écrit:gluche a écrit:C'est en voyant le modèle de tenue universelle que je mesure à quel point ce serait déprimant d'enseigner à des élèves habillés tous de la même façon. Et ça n'aide pas à les reconnaître. Imaginez-les avec un masque et en cours de soutien / groupe qui change trois fois l'année ou remplacement de courte durée .
Ma fille au collège est poids plume, c'est déjà coton de lui trouver un pantalon à la taille dans lequel elle ne flotte pas alors si la gamme est réduite... Et moi qui suis très frileuse, jamais je ne pourrais vivre l'hiver en sweat, il me faut un pull en (vraie) laine, voire deux. J'ai plutôt l'impression que mes élèves n'ont jamais froid mais tout de même.
En LP les élèves de chaque filière viennent une fois par semaine en tenue professionnelle. Cette tenue pour certaines classes ressemble assez fortement à l'uniforme proposé. Honnêtement ça ne change rien à mon enseignement et pour certaines classes au contraire j'ai remarqué que cette tenue amenait chez les élèves une autre posture , moins avachie. Des élèves m'avaient dit qu'ils n'oseraient jamais venir au lycée habillés comme ça parce que traverser leur quartier en chemisette et pantalon noir de ville au lieu du survêt et des claquettes-chaussettes leur attirait des moqueries. Ils ont passé outre et à l'arrivée étaient plutôt fiers.
Cela dit cette histoire d'uniforme me semble très vaine. Au lieu de s'attaquer aux problèmes fondamentaux de l'école ( disloquée, démantelée) on impose une espèce de cadre qui n'est que de façade et qui n'est que du vent.
Cet uniforme nous rendra-t-il nos heures perdues dans nos matières? Réglera-t-il le harcèlement ? La violence? Tous les dysfonctionnements que nous connaissons ? La réponse est non.
Par ailleurs en tant que personne qui chérit la liberté plus que tout, celle d'être et celle de penser, je suis farouchement contre le port de l'uniforme qui sous couvert d'égalité ( égalitarisme ?)censé gommer les différences, empêche la créativité vestimentaire de s'exprimer. Je tiens à cette créativité pour moi-même, et j'aime aussi la voir chez mes élèves. Je râle souvent pour que ces derniers se présentent en cours habillés correctement ( les pantalons de survêtements pour nos élèves qui vont chercher des stages par exemple ben ça va pas) mais je trouve qu'il faut une juste mesure dans tout et que les extrêmes ce n'est jamais bon.
Si cette histoire de port d'uniforme était corrélée à une redéfinition stricte de ce qu'est le rôle du professeur qui par la même occasion verrait son statut et son salaire revalorisés , reflétant en cela le respect qui lui est dû, et était corrélée aussi à la redéfinition stricte de ce qu'est le rôle de l'élève ( moins de droits, plus de devoirs), si cela faisait partie d'un tout qui vise à l'amélioration de nos conditions dr travail et à la reconnaissance de l'instruction et de l'EN en général, pourquoi pas.
Là en l'espèce j'y vois une mascarade ( v. Le sens du masque), un écran de fumée qui essaie de cacher tout le reste.
Bref l'uniforme je n'en veux pas.
Bien d'accord avec toi comme toujours ou presque et comme dit ETO, ça risque de créer des problèmes supplémentaires (à défaut de chaos) puisqu'il faudrait veiller au port correct de l'uniforme et que beaucoup d'élèves vont sans doute essayer de contourner les règles d'une manière ou d'une autre.
Je pense que ça séduit une grande partie de l'opinion, bien au-delà de l'extrême droite et du RN (étude sociologique au doigt mouillé si j'en crois ce que j'entends dans mon entourage).
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Prof en LP
- ElyasEsprit sacré
L'étude que tu pointes montre une corrélation et pas une causalité. En effet, elle prend en compte les pays asiatiques où l'uniforme est obligatoire et qui ont les meilleures performances sur ce qui est évalué par PISA. En revanche, les études de ces pays sont sans appels sur les questions d'inégalités sociales et le problème du harcèlement sexuel.
Si l'étude ne prenait en compte, par exemple, que l'Europe, les résultats seraient foncièrement différents, par exemple.
Enfin, cette étude se fonde sur les réponses qualitatives faites par les élèves et les enseignants. Les chercheurs de PISA eux-mêmes expliquent que les notions demandées diffèrent tellement culturellement, qu'une chose considérée comme normale et polie dans un pays est vue comme l'horreur ultime ailleurs. Par exemple, la mise au travail. En Allemagne et en Angleterre, juste sortir ses affaires est considéré comme s'être mis au travail. En France, c'est avoir déjà écrit plusieurs phrases.
L'étude que tu pointes pose donc un souci de méthodologie et de corpus. D'ailleurs, elle n'est utilisée par presque voire aucun chercheur. De plus, la revue est peu connue.
Et dans le blog que tu donnes, c'est la seule référence donnée (donc ils ont cherché, vu que c'est un blog militant).
Si l'étude ne prenait en compte, par exemple, que l'Europe, les résultats seraient foncièrement différents, par exemple.
Enfin, cette étude se fonde sur les réponses qualitatives faites par les élèves et les enseignants. Les chercheurs de PISA eux-mêmes expliquent que les notions demandées diffèrent tellement culturellement, qu'une chose considérée comme normale et polie dans un pays est vue comme l'horreur ultime ailleurs. Par exemple, la mise au travail. En Allemagne et en Angleterre, juste sortir ses affaires est considéré comme s'être mis au travail. En France, c'est avoir déjà écrit plusieurs phrases.
L'étude que tu pointes pose donc un souci de méthodologie et de corpus. D'ailleurs, elle n'est utilisée par presque voire aucun chercheur. De plus, la revue est peu connue.
Et dans le blog que tu donnes, c'est la seule référence donnée (donc ils ont cherché, vu que c'est un blog militant).
- lene75Prophète
Cochonou a écrit:
2. Je suis très surpris par la façon dont certains collègues pensent le système scolaire à partir de leur expérience familiale. Alors qu'il est question d'un sujet qui concerne des établissements - et peut-être à terme le pays tout entier - on entend parler de "ma fille" ici et là, et cette expérience individuelle est érigée au rang d'argument pour discréditer une mesure collective. Cette façon de raisonner et de penser une situation globale me semble mauvaise.
Disons que dans la mesure où cet uniforme est présenté comme un moyen de lutter contre le harcèlement scolaire et de favoriser l'égalité des élèves à l'école (dans un contexte de développement de l'école inclusive par ailleurs), cet argument du sacrifice de ceux qui sortent de la norme pour le bien fantasmé (cf. message d'Elyas) de la majorité est quelque peu étonnant. Au moins tu as le mérite de dire les choses clairement.
- JennyMédiateur
Caspar a écrit:Je pense que ça séduit une grande partie de l'opinion, bien au-delà de l'extrême droite et du RN (étude sociologique au doigt mouillé si j'en crois ce que j'entends dans mon entourage).
Les idées réactionnaires se sont considérablement banalisées…
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