- ipomeeGuide spirituel
Pourquoi le datif serait-il gênant ? On a bien des complements du nom au génitif, ou à l'ablatif (pour indiquer le prix, la qualité… )
- LouisBarthasExpert
"Elle va à Paris" est souvent l'exemple que les réformateurs se repassent pour invalider l'enseignement traditionnel de la grammaire. Puisque "Paris" n'est pas déplaçable, c'est un objet. C'est une conception bien sclérosée de la langue : " À Paris, je vais, curieux mais inquiet..."
Les notions de "déplaçable/non-déplaçable", "essentiel/non-essentiel" auraient dû rester confinées aux cénacles de l'université. Mais on veut toujours innover... Pour un enfant, "essentiel" veut dire "important", et il a raison. Or tous les mots d'une phrase sont importants ! La langue est création.
"Paris" est-il l'objet ou le repère de l'action ? Je pense que c'est un indicateur, c'est un complément circonstanciel.
Prenons n'importe quelle grammaire scolaire des années 60 (Hamon, Dumas, etc) et nos élèves seront bien meilleurs en français !
Les notions de "déplaçable/non-déplaçable", "essentiel/non-essentiel" auraient dû rester confinées aux cénacles de l'université. Mais on veut toujours innover... Pour un enfant, "essentiel" veut dire "important", et il a raison. Or tous les mots d'une phrase sont importants ! La langue est création.
"Paris" est-il l'objet ou le repère de l'action ? Je pense que c'est un indicateur, c'est un complément circonstanciel.
Prenons n'importe quelle grammaire scolaire des années 60 (Hamon, Dumas, etc) et nos élèves seront bien meilleurs en français !
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- DeliaEsprit éclairé
Je vais à Paris /j'y vais
alors que
je vais à pied / je vais ????
ici le groupe prépositionnel n'est pas remplaçable par un pronom.
Tel est le critère entre compléments du verbe et compléments de phrase : seuls les premiers ont pronominalisables.
Si l'on veut faire du sémantisme, à Paris est un but, non une circonstance comme de Paris (j'en viens) est une origine.
alors que
je vais à pied / je vais ????
ici le groupe prépositionnel n'est pas remplaçable par un pronom.
Tel est le critère entre compléments du verbe et compléments de phrase : seuls les premiers ont pronominalisables.
Si l'on veut faire du sémantisme, à Paris est un but, non une circonstance comme de Paris (j'en viens) est une origine.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- *Ombre*Grand sage
Euh... non, les compléments de phrase aussi sont pronominalisables.
J'ai rencontré nos amis au musée : J'y ai rencontré nos amis.
J'ai rencontré nos amis au musée : J'y ai rencontré nos amis.
- SergeMédiateur
Oui, c'est juste que l'analyse d'un même mot semble différente dans les deux cas. Le latin semble passer par un verbe sous-entendu (donné à/dédié à)
Et j'avoue qu'en français, je ne suis tombé que sur des CDN introduits par de/à/en, pas encore par "pour". Ce sont les élèves qui se demandaient s'il fallait le voir comme un COI (comme les Romains) ou un CDN. je leur ai dit CDN, mais c'est vrai que c'est le premier CDN introduit par "pour" auquel je me suis confronté en analyse. Donc tout va bien (surtout si des élèves en sont à se poser ce genre de questions, c'est plutôt bon signe)
Et j'avoue qu'en français, je ne suis tombé que sur des CDN introduits par de/à/en, pas encore par "pour". Ce sont les élèves qui se demandaient s'il fallait le voir comme un COI (comme les Romains) ou un CDN. je leur ai dit CDN, mais c'est vrai que c'est le premier CDN introduit par "pour" auquel je me suis confronté en analyse. Donc tout va bien (surtout si des élèves en sont à se poser ce genre de questions, c'est plutôt bon signe)
- LouisBarthasExpert
Ah, dans les notions à bannir de l'école, à côté de "déplaçable/non-déplaçable", et "essentiel/non-essentiel", j'avais oublié le "complément de phrase" !Delia a écrit:
Tel est le critère entre compléments du verbe et compléments de phrase : seuls les premiers ont pronominalisables.
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- DeliaEsprit éclairé
*Ombre* a écrit:Euh... non, les compléments de phrase aussi sont pronominalisables.
J'ai rencontré nos amis au musée : J'y ai rencontré nos amis.
Pourquoi euh non ? Tu donnes un autre exemple, c'est tout.
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Un vieillard qui meurt, c'est une bibliothèque qui brûle.
Amadou Hampaté Ba
- *Ombre*Grand sage
Delia a écrit:
Tel est le critère entre compléments du verbe et compléments de phrase : seuls les premiers ont pronominalisables.
Tu dis que seuls les compléments du verbe sont pronominalisables.
Dans : J'ai rencontré nos amis au musée, "au musée" n'est pas un complément du verbe. Le groupe porte sur l'ensemble du prédicat "J'ai rencontré nos amis", on peut le supprimer et le déplacer. (Purée, qu'est-ce qu'on ne me fait pas écrire.)
Et on peut le pronominaliser.
Ce n'est pas un exemple de ce que tu dis. C'est la preuve du contraire.
Mais bien d'accord avec Louis Barthas : le complément du verbe peut rejoindre les compléments essentiels et les critères de déplacement dans les oubliettes de la grammaire. Cela soulagera bien des élèves, et bien des enseignants.
- LouisBarthasExpert
Morceau d'anthologie destiné à servir à l'enseignement de la grammaire :
Pour résumer ce charabia :
Cet enfant va à l'école. (complément d'objet indirect)
Cet enfant travaille bien à l'école. (complément circonstanciel de verbe)
À l'école, cet enfant travaille bien. (complément circonstanciel de phrase)
Académie de Montpellier
Académie de Montpellier a écrit:« Faute de critères formels […] du mode de liaison circonstanciel, la grammaire traditionnelle ne peut valablement distinguer entre compléments du verbe et compléments de la phrase.
« Aussi bien, chaque fois qu’un constituant de la phrase joue l’un des rôles sémantiques qui constituent le catalogue de circonstances où s’effectue un procès-verbal (lieu, temps, instrument…), ce constituant se trouve-t-il ipso facto étiqueté complètement circonstanciel. Du coup, on s’interdit de distinguer entre le complément d’objet indirect du verbe aller dans “Cet enfant va à l’école”, l’ajout régi par le verbe dans “Cet enfant travaille bien à l’école” et le complément circonstanciel périphérique dans “À l’école, cet enfant travaille bien” sous prétexte que le constituant “à l’école” joue le rôle sémantique de lieu dans les trois phrases. »
Pour résumer ce charabia :
Cet enfant va à l'école. (complément d'objet indirect)
Cet enfant travaille bien à l'école. (complément circonstanciel de verbe)
À l'école, cet enfant travaille bien. (complément circonstanciel de phrase)
Académie de Montpellier
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- uneodysséeÉrudit
Serge a écrit:Oui, c'est juste que l'analyse d'un même mot semble différente dans les deux cas. Le latin semble passer par un verbe sous-entendu (donné à/dédié à)
Et j'avoue qu'en français, je ne suis tombé que sur des CDN introduits par de/à/en, pas encore par "pour". Ce sont les élèves qui se demandaient s'il fallait le voir comme un COI (comme les Romains) ou un CDN. je leur ai dit CDN, mais c'est vrai que c'est le premier CDN introduit par "pour" auquel je me suis confronté en analyse. Donc tout va bien (surtout si des élèves en sont à se poser ce genre de questions, c'est plutôt bon signe)
Voilà ce que je retiendrais de cette histoire !
- beaverforeverNeoprof expérimenté
LouisBarthas a écrit:"Elle va à Paris" est souvent l'exemple que les réformateurs se repassent pour invalider l'enseignement traditionnel de la grammaire. Puisque "Paris" n'est pas déplaçable, c'est un objet. C'est une conception bien sclérosée de la langue : " À Paris, je vais, curieux mais inquiet..."
Les notions de "déplaçable/non-déplaçable", "essentiel/non-essentiel" auraient dû rester confinées aux cénacles de l'université. Mais on veut toujours innover... Pour un enfant, "essentiel" veut dire "important", et il a raison. Or tous les mots d'une phrase sont importants ! La langue est création.
"Paris" est-il l'objet ou le repère de l'action ? Je pense que c'est un indicateur, c'est un complément circonstanciel.
Prenons n'importe quelle grammaire scolaire des années 60 (Hamon, Dumas, etc) et nos élèves seront bien meilleurs en français !
La Grande grammaire du français dit à ce sujet :
Dans la grammaire scolaire, les compléments circonstanciels ont longtemps été définis par un critère de sens ; ils étaient réputés répondre aux questions où ? quand ? comment ? pourquoi ?, entre autres. Les autres compléments, dits essentiels, comme le complément indirect, étaient généralement définis par des critères syntaxiques (caractère obligatoire, pronominalisation en lui, en ou y). Il en résultait que des phrases comme Il va à Paris. posaient des problèmes d'analyse, puisque le complément cumulait les deux propriétés (réponse à où ? et caractère obligatoire).
- NLM76Grand Maître
Je m'en doutais un peuSerge a écrit:Sur une inscription latine.
Mais qu'est-ce que ça veut dire dans cette inscription ? Je suppose que le lieu où elle inscrite importe, non ?
P.S. Mais pourquoi diantre ces gens tiennent-ils tant à savoir si un complément est "essentiel" ou accessoire (périphérique, etc.) ?
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Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- slynopHabitué du forum
Bonsoir à toutes et tous,
Petite question sur les circonstanciels, dans la phrase : "je pars pour le Japon demain". "Pour le Japon " est un circonstanciel de lieu ou de but ? C'est le lieu où l'on va, mais c'est aussi le but du voyage. Je suis désolé de poser une question aussi idiote, mais je suis fatigué et n'ai plus les idées claires.
Merci à vous d'avance pour votre réponse,
Slynop
Petite question sur les circonstanciels, dans la phrase : "je pars pour le Japon demain". "Pour le Japon " est un circonstanciel de lieu ou de but ? C'est le lieu où l'on va, mais c'est aussi le but du voyage. Je suis désolé de poser une question aussi idiote, mais je suis fatigué et n'ai plus les idées claires.
Merci à vous d'avance pour votre réponse,
Slynop
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"C'est pas moi qu'explique mal, c'est les autres qui sont cons !", Perceval dans Kaamelot.
- Fires of PompeiiGuide spirituel
C’est un CC de lieu. Ton but n’est pas « le Japon », à la limite ce serait « pour découvrir le Japon ».
D’ailleurs ta phrase répond bien à la question « où pars-tu ? » et non à la question « dans quel but pars-tu ? ».
D’ailleurs ta phrase répond bien à la question « où pars-tu ? » et non à la question « dans quel but pars-tu ? ».
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- ipomeeGuide spirituel
Serge a écrit:Oui, c'est juste que l'analyse d'un même mot semble différente dans les deux cas. Le latin semble passer par un verbe sous-entendu (donné à/dédié à)
Et j'avoue qu'en français, je ne suis tombé que sur des CDN introduits par de/à/en, pas encore par "pour". Ce sont les élèves qui se demandaient s'il fallait le voir comme un COI (comme les Romains) ou un CDN. je leur ai dit CDN, mais c'est vrai que c'est le premier CDN introduit par "pour" auquel je me suis confronté en analyse. Donc tout va bien (surtout si des élèves en sont à se poser ce genre de questions, c'est plutôt bon signe)
Et que penses-tu de "coiffeur pour dames", "accès pour handicapés"par exemple ?
- *Ombre*Grand sage
J'essaie toujours de cerner le fonctionnement de cette nouvelle grammaire, même si je n'y souscris pas. Tout ça, c'est franchement fumeux.
Paul se tenait face à Bérénice.
* Paul se tenait.
* Face à Bérénice, Paul se tenait.
Donc, d'après cette grammaire, comme dans "Zoé est dans sa voiture", "face à Bérénice" serait un COI, c'est bien cela ?
Pourtant, si j'ajoute une précision sur la manière, le même groupe devient parfaitement déplaçable et suppressible.
Paul se tenait debout face à Bérénice.
Face à Bérénice, Paul se tenait debout.
Paul se tenait debout.
Donc, si j'ajoute une précision (dont je n'ose plus demander si elle est CC de manière ou COD), le groupe change de fonction ?
Par ailleurs, si l'on admet que "face à Bérénice" est un COI, il faut admette qu'un adverbe de lieu peut donc occuper la fonction COI, puisqu'on peut dire tout aussi bien : Paul se tenait là ?
Non ? Ils répondent quoi à cela, les auteurs de cette grammaire ? Cela ne leur pose aucun problème ? Ils trouvent cela d'une clarté limpide pour des 7-15 ans ?
Tout cela est d'une rigueur indéniable...
Et dans "Je partirai pour Paris demain", comment analyse-t-ils "pour Paris" ? On peut parfaitement le supprimer, mais le déplacement donne un résultat pour le moins bizarre. Du coup, du point de vue de cette grammaire, c'est un COI ou un CCL ?
Franchement, même moi je ne comprends pas comment appliquer leurs critères à la noix. Et on veut que des enfants s'en sortent avec ça, qu'ils construisent leur première représentation de la langue avec ça ?
Paul se tenait face à Bérénice.
* Paul se tenait.
* Face à Bérénice, Paul se tenait.
Donc, d'après cette grammaire, comme dans "Zoé est dans sa voiture", "face à Bérénice" serait un COI, c'est bien cela ?
Pourtant, si j'ajoute une précision sur la manière, le même groupe devient parfaitement déplaçable et suppressible.
Paul se tenait debout face à Bérénice.
Face à Bérénice, Paul se tenait debout.
Paul se tenait debout.
Donc, si j'ajoute une précision (dont je n'ose plus demander si elle est CC de manière ou COD), le groupe change de fonction ?
Par ailleurs, si l'on admet que "face à Bérénice" est un COI, il faut admette qu'un adverbe de lieu peut donc occuper la fonction COI, puisqu'on peut dire tout aussi bien : Paul se tenait là ?
Non ? Ils répondent quoi à cela, les auteurs de cette grammaire ? Cela ne leur pose aucun problème ? Ils trouvent cela d'une clarté limpide pour des 7-15 ans ?
Tout cela est d'une rigueur indéniable...
Et dans "Je partirai pour Paris demain", comment analyse-t-ils "pour Paris" ? On peut parfaitement le supprimer, mais le déplacement donne un résultat pour le moins bizarre. Du coup, du point de vue de cette grammaire, c'est un COI ou un CCL ?
Franchement, même moi je ne comprends pas comment appliquer leurs critères à la noix. Et on veut que des enfants s'en sortent avec ça, qu'ils construisent leur première représentation de la langue avec ça ?
- IphigénieProphète
Et je ne te dis pas si « Rastignac était face à Paris »….
- LouisBarthasExpert
Ça a vraiment été un désastre, je l'ai vécu. À la nomenclature traditionnelle, on a rajouté "déplaçable/non-déplaçable", "essentiel/non-essentiel", "complément de phrase", "prédicat". C'est devenu, aussi pour nous, un embrouillamini. La grammaire en miettes. Il fallait laisser les enfants en dehors de ces débats universitaires.*Ombre* a écrit:Franchement, même moi je ne comprends pas comment appliquer leurs critères à la noix. Et on veut que des enfants s'en sortent avec ça, qu'ils construisent leur première représentation de la langue avec ça ?
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Chaque génération, sans doute, se croit vouée à refaire le monde. La mienne sait pourtant qu’elle ne le refera pas. Mais sa tâche est peut-être plus grande. Elle consiste à empêcher que le monde ne se défasse. - Albert Camus
Aller apprendre l'ignorance à l'école, c'est une histoire qui ne s'invente pas ! - Alexandre Vialatte
À quels enfants allons-nous laisser le monde ? - Jaime Semprun
Comme si, tous ceux qui n'approuvent pas les nouveaux abus étaient évidemment partisans des anciens. - Edmund Burke
Versaillais de droite et Versaillais de gauche doivent être égaux devant la haine du peuple. - Manifeste des proscrits de la Commune
- faustine62Érudit
Je ne sais plus comment justifier le subjonctif dans la phrase : "Je suis content que Jeanne soit venue".
- faustine62Érudit
Mais pourquoi l'expression d'un sentiment commanderait le subjonctif ?
- uneodysséeÉrudit
Parce qu’on n’est pas dans l’indicatif, mais dans le subjectif.
- *Ombre*Grand sage
C'est ce que certains appellent la virtualisation du procès : l'action n'est pas considérée sous l'angle de sa réalisation, mais comme une simple idée sur laquelle on émet un jugement.
@LouisBarthas : Bien d'accord avec toi. J'ai vécu la même chose.
@LouisBarthas : Bien d'accord avec toi. J'ai vécu la même chose.
- NLM76Grand Maître
Je dirais plutôt qu'il s'agit de mettre au second plan le propos : ce que j'affirme, ce n'est pas qu'elle est venue, c'est que je suis content. Dans "Je sais qu'elle est venue.", j'affirme à la fois qu'elle est venue et que je le sais. En revanche, dans "Je ne doute pas qu'elle soit venue", ce que j'affirme c'est mon absence de doute, et pas qu'elle est venue.faustine62 a écrit:Je ne sais plus comment justifier le subjonctif dans la phrase : "Je suis content que Jeanne soit venue".
Le subjonctif est le mode du désaffirmatif.
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«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- e-WandererGrand sage
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« Profitons du temps qui nous reste avant la définitive invasion de la grande muflerie du Nouveau Monde » (Huysmans)
- *Ombre*Grand sage
*Ombre* a écrit:J'essaie toujours de cerner le fonctionnement de cette nouvelle grammaire, même si je n'y souscris pas. Tout ça, c'est franchement fumeux.
Paul se tenait face à Bérénice.
* Paul se tenait.
* Face à Bérénice, Paul se tenait.
Donc, d'après cette grammaire, comme dans "Zoé est dans sa voiture", "face à Bérénice" serait un COI, c'est bien cela ?
Et dans "Je partirai pour Paris demain", comment analyse-t-ils "pour Paris" ?
Je me permets de remonter ces deux questions, sans mes réserves, dont je reconnais qu'elles peuvent dissuader de répondre, car ce sont de vraies questions.
En toute honnêteté, je ne comprends pas comment appliquer la nouvelle nomenclature et j'essaie de cerner la méthode, quoi que j'en pense par ailleurs.
Une personne qui comprend cette nomenclature voudrait-elle bien répondre à mes questions et, si je me trompe, ce qui est fort possible, m'expliquer pourquoi ? Merci.
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