- AphrodissiaMonarque
Après de nombreuses hésitations, j'ai choisi de travailler Musset, On ne badine pas avec l'amour.
Je ne me suis pas encore penchée sur les extraits mais, pour des raisons logistiques, je me pose la question de l'édition à choisir et de la lecture cursive.
En lecture cursive, je voudrais donner à lire une pièce de Corneille (Le Cid), Molière (L'Ecole des femmes ou Monsieur de Pourceaugnac) ou Racine (Andromaque ou Bérénice). Il me semble qu'elles peuvent se rattacher d'une façon ou d'une autre au parcours (je ne tiens pas spécialement à ce rattachement, disons que j'aime quand même bien quand il est possible, histoire de rassurer les collègues qui ne pensent pas comme moi )
Pour l'édition, je pense opter pour celle de Classiques & Cie d'Hatier, pour les QRcodes (qui pour le moment en fonctionnent pas... ) et parce que l'autre édition scolaire que j'ai écrit "bleuets" au lieu de "bluets" et qu'il y a vraiment beaucoup beaucoup de notes de vocabulaire (ça me gêne qu'il y en ait tant).
Je ne me suis pas encore penchée sur les extraits mais, pour des raisons logistiques, je me pose la question de l'édition à choisir et de la lecture cursive.
En lecture cursive, je voudrais donner à lire une pièce de Corneille (Le Cid), Molière (L'Ecole des femmes ou Monsieur de Pourceaugnac) ou Racine (Andromaque ou Bérénice). Il me semble qu'elles peuvent se rattacher d'une façon ou d'une autre au parcours (je ne tiens pas spécialement à ce rattachement, disons que j'aime quand même bien quand il est possible, histoire de rassurer les collègues qui ne pensent pas comme moi )
Pour l'édition, je pense opter pour celle de Classiques & Cie d'Hatier, pour les QRcodes (qui pour le moment en fonctionnent pas... ) et parce que l'autre édition scolaire que j'ai écrit "bleuets" au lieu de "bluets" et qu'il y a vraiment beaucoup beaucoup de notes de vocabulaire (ça me gêne qu'il y en ait tant).
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- La BécasseNiveau 3
Je pense proposer le Misanthrope et deux pièces récentes La réunification des deux Corées de Pommerat et Clôture de l'amour de Pascal Rambert.
Si j'osais, je proposerais même Les liaisons. Pour l'édition, je ne vais rien imposer.
Si j'osais, je proposerais même Les liaisons. Pour l'édition, je ne vais rien imposer.
- Angel18Niveau 6
Aphrodissia a écrit:
En lecture cursive, je voudrais donner à lire une pièce de Corneille (Le Cid), Molière (L'Ecole des femmes ou Monsieur de Pourceaugnac) ou Racine (Andromaque ou Bérénice).
Bonjour, il me semble que - sauf erreur de ma part - si l'on veut être "dans les clous", on ne peut pas les proposer, cf programmes : "la lecture cursive d’au moins une pièce de théâtre appartenant à un autre siècle que celui de l’œuvre au programme".
- Une passanteEsprit éclairé
Angel18 a écrit:Aphrodissia a écrit:
En lecture cursive, je voudrais donner à lire une pièce de Corneille (Le Cid), Molière (L'Ecole des femmes ou Monsieur de Pourceaugnac) ou Racine (Andromaque ou Bérénice).
Bonjour, il me semble que - sauf erreur de ma part - si l'on veut être "dans les clous", on ne peut pas les proposer, cf programmes : "la lecture cursive d’au moins une pièce de théâtre appartenant à un autre siècle que celui de l’œuvre au programme".
Aucune de ces pièces n'est du XIXe siècle pourtant, elles pourraient donc être des lectures cursives
- Angel18Niveau 6
Ok... mes 47 copies pèsent vraiment plus que je ne le pensais
Pensant étudier le Menteur, j'ai raisonné... à partir de cette pièce.
Honteux.
Pensant étudier le Menteur, j'ai raisonné... à partir de cette pièce.
Honteux.
- cannelle21Grand Maître
Quelle bonne idée La réunification des deux Corées !
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Il y a des gens si bêtes que si une idée apparaissait à la surface de leur cerveau, elle se suiciderait, terrifiée de solitude.
- AphrodissiaMonarque
Angel18 a écrit:Ok... mes 47 copies pèsent vraiment plus que je ne le pensais
Pensant étudier le Menteur, j'ai raisonné... à partir de cette pièce.
Honteux.
Ça arrive à plein de gens bien, t'inquiète !
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- WinterfellNiveau 3
J’aurai des premières technologiques l’an prochain.
Pour les études linéaires, ce sera les reproches de Perdican à Camille (les deux tirades de Perdican à la fin de l’acte II) et le dénouement (fin de l’acte III).
Pour l’étude linéaire du parcours j’ai prévu le chant d’opéra improvisé d’Angélique et Cléante dans Le Malade imaginaire.
L’édition Magnard a l’avantage de ne pas couper la pièce par des remarques et activités.
Je prévoirai deux travaux de groupes sur les jeux de la parole et du cœur.
Pour la lecture cursive, j’ai pensé à du théâtre de boulevard du XXe siècle : Topaze de Pagnol, Le Voyageur sans bagage et Le Rendez-vous de Senlis d’Anouilh.
Pour les études linéaires, ce sera les reproches de Perdican à Camille (les deux tirades de Perdican à la fin de l’acte II) et le dénouement (fin de l’acte III).
Pour l’étude linéaire du parcours j’ai prévu le chant d’opéra improvisé d’Angélique et Cléante dans Le Malade imaginaire.
L’édition Magnard a l’avantage de ne pas couper la pièce par des remarques et activités.
Je prévoirai deux travaux de groupes sur les jeux de la parole et du cœur.
Pour la lecture cursive, j’ai pensé à du théâtre de boulevard du XXe siècle : Topaze de Pagnol, Le Voyageur sans bagage et Le Rendez-vous de Senlis d’Anouilh.
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« L’hiver vient. »
2024-2025 : 1 seconde GT, 2 premières technologiques (STI2D et ST2S), BTS travaux publics première et deuxième année.
- SoiréeHabitué du forum
Ce parcours me semble très bien choisi.
- AphrodissiaMonarque
Oui, c'est un point positif que j'ai noté.Winterfell a écrit:J’aurai des premières technologiques l’an prochain.
Pour les études linéaires, ce sera les reproches de Perdican à Camille (les deux tirades de Perdican à la fin de l’acte II) et le dénouement (fin de l’acte III).
Pour l’étude linéaire du parcours j’ai prévu le chant d’opéra improvisé d’Angélique et Cléante dans Le Malade imaginaire.
L’édition Magnard a l’avantage de ne pas couper la pièce par des remarques et activités.
Je prévoirai deux travaux de groupes sur les jeux de la parole et du cœur.
Pour la lecture cursive, j’ai pensé à du théâtre de boulevard du XXe siècle : Topaze de Pagnol, Le Voyageur sans bagage et Le Rendez-vous de Senlis d’Anouilh.
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Hominis mens discendo alitur et cogitando. (Cicéron)
Et puis les steaks ? Ça se rate toujours comme la tragédie. Mais à des degrés différents. (M. Duras)
- IllianeExpert
Bonjour à toutes et à tous,
Je suis en train de finir de (re)lire les pièces au programme pour faire mon choix de manière éclairée, mais j'ai un petit problème : pas moyen de mettre la main sur une mise en scène récente d'On ne badine pas avec l'amour (je crains que mes élèves ne soient rebutés par la seule disponible qui date des années 70 si ma mémoire est bonne) : est-ce que certains parmi vous sauraient où trouver quelque chose de plus récent ?
Merci par avance pour vos réponses !
Je suis en train de finir de (re)lire les pièces au programme pour faire mon choix de manière éclairée, mais j'ai un petit problème : pas moyen de mettre la main sur une mise en scène récente d'On ne badine pas avec l'amour (je crains que mes élèves ne soient rebutés par la seule disponible qui date des années 70 si ma mémoire est bonne) : est-ce que certains parmi vous sauraient où trouver quelque chose de plus récent ?
Merci par avance pour vos réponses !
- dansesNiveau 9
Sur le site de la comédie française est annoncée une représentation le 25 mars 2025, disponible dès le lendemain sur leur chaîne YouTube. J’attaquerai donc le théâtre à cette période. Cela me permettra de comparer cette version avec celle de Huster/Perdican.
- lalouveetlachouetteNiveau 1
Bonjour Illiane,
Je suis un peu dans la même réflexion que toi. J'ai vu que la Comédie Française proposera, en mars prochain, une mise en scène disponible en ligne. J'ai donc chamboulé un peu mon calendrier (je commence par le théâtre, d'habitude) pour traiter Musset à ce moment-là de l'année.
https://www.comedie-francaise.fr/fr/evenements/on-ne-badine-pas-avec-lamour-imu8cz#
Je suis un peu dans la même réflexion que toi. J'ai vu que la Comédie Française proposera, en mars prochain, une mise en scène disponible en ligne. J'ai donc chamboulé un peu mon calendrier (je commence par le théâtre, d'habitude) pour traiter Musset à ce moment-là de l'année.
https://www.comedie-francaise.fr/fr/evenements/on-ne-badine-pas-avec-lamour-imu8cz#
- HéloïseNiveau 2
Bonjour Illiane, il me semble qu'il y a une ou deux captations sur le site Cyrano, mais peut-être me trompé-je...
- EsclarmondeNiveau 5
Les 3 pièces du nouveau programme de Première seront proposées par la Comédie Française sous la forme d'un "Théâtre à la table". C'est un travail a priori très intéressant, mais ce n'est pas à proprement parler une mise en scène (avec public) puisque les comédiens ont le texte sous les yeux.
- IllianeExpert
Héloïse a écrit:Bonjour Illiane, il me semble qu'il y a une ou deux captations sur le site Cyrano, mais peut-être me trompé-je...
Oui, il y a bien une captation sur Cyrano, mais c'est justement celle de 1978 - je ne l'ai pas regardée, mais pour ce que j'en ai lu le son n'est pas toujours top, l'image n'en parlons pas... Pas idéal pour essayer d'intéresser les élèves !
Merci en tout cas pour vos infos sur la Comédie-Française, après je trouve quand même dommage que nous n'ayons pas accès à une vraie mise en scène (une lecture expressive autour d'une table, ce n'est quand même pas la même chose)... En faisant quelques recherches sur internet j'ai vu qu'une mise en scène bien plus récente de Christophe Thiry était disponible (15 euros chez l'Harmattan) - pièce jouée au Lucernaire à Paris. Est-ce que certains l'auraient vue et pourraient en donner des échos ? J'ai vu des extraits sur internet et ça ne m'a pas vraiment fait rêver, la scène est extrêmement dépouillée, j'ai plus l'impression d'être dans du Koltès que dans du Musset ^^...
Edit : en creusant sur internet, j'ai trouvé cela, adapté apparemment assez librement de la pièce :
https://vimeo.com/230215865
Je n'ai pas eu le courage de regarder les six premières minutes qui n'ont pas grand-chose à voir avec la pièce ; celle-ci commence vraiment vers 6:30, et je note pour l'instant de grandes coupes dans le texte (exit Blazius, Bridaine, le baron, dame Pluche...).
https://vimeo.com/43473926
Ici pièce incomplète (on n'a grosso modo que le premier acte) et choix de décors et costumes qui me laissent un peu perplexe à première vue.
- TivinouDoyen
Au CDI, nous avons en DVD la mise en scène de Gelas (2006 je crois). C’est une édition Sceren CRDP AIX-MARSEILLE. Tu peux peut-être la trouver au CRDP.
- IllianeExpert
Merci pour le conseil, je vais essayer de voir cela !
- e-mietteNiveau 7
Allez, je fais remonter ce fil... qui est curieusement inactif comparé à celui sur Le Menteur de Corneille ! Je me demande pourquoi ?
Bref, je voulais signaler une lecture cursive possible : Eric-Emmanuel Schmitt, Petits crimes conjugaux, et/ou Frédérick. Ces deux pièces sont dans le même livre, avec une troisième qui me plaît moins, et me paraissent toutes deux pouvoir alimenter et compléter la réflexion autour de l'amour, du jeu, de la parole.
Bref, je voulais signaler une lecture cursive possible : Eric-Emmanuel Schmitt, Petits crimes conjugaux, et/ou Frédérick. Ces deux pièces sont dans le même livre, avec une troisième qui me plaît moins, et me paraissent toutes deux pouvoir alimenter et compléter la réflexion autour de l'amour, du jeu, de la parole.
- ysabelDevin
Je ferai en LC La Locandiera de Goldoni.
Pour le moment, j'ai resorti tout ce que j'avais sur la pièce que j'étudie régulièrement.
Pour le moment, j'ai resorti tout ce que j'avais sur la pièce que j'étudie régulièrement.
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- FeliNiveau 2
Bonjour, je rebondis sur les propositions de lectures cursives : je suis assez séduite par la proposition de Petits crimes conjugaux. Je me demande cependant si ce n'est pas un peu léger (pour la longueur plus que pour le contenu d'ailleurs). Le collègue évoquait aussi Frédérick, feriez-vous lire les deux?
- EsclarmondeNiveau 5
En relisant certaines éditions scolaires, je lis des commentaires qui divergent sur la fameuse lettre envoyée par Camille à Louise et que Perdican intercepte et lit à la scène 2 de l'acte III. Pour mémoire, la voici :
« Je pars aujourd’hui, ma chère, et tout est arrivé comme je l’avais prévu. C’est une terrible chose ; mais ce pauvre jeune homme a le poignard dans le cœur, il ne se consolera pas de m’avoir perdue. Cependant j’ai fait tout au monde pour le dégoûter de moi. Dieu me pardonnera de l’avoir réduit au désespoir par mon refus. Hélas ! ma chère, que pouvais-je y faire ? Priez pour moi ; nous nous reverrons demain, et pour toujours. Toute à vous du meilleur de mon âme. Camille. »
La lisez-vous plutôt comme un chef d'œuvre de duplicité : Camille, Louise (et éventuellement d'autres nonnes) avaient anticipé, et les "terrible", "pauvre", "j'ai tout fait au monde", "Hélas ! que pouvais-je y faire?" et autres trahissent l'hypocrisie, la manipulation à l'œuvre ? Le "que pouvais-je y faire ?" rejoindrait en quelque sorte le "ce n'est pas ma faute" de Valmont.
Ou comprenez-vous que Camille est sincèrement désolée d'avoir fait ces dégâts, qu'elle implore sincèrement le pardon de Dieu, qu'il n'y avait pas tant de calcul et de préméditation à son arrivée (voire avant son arrivée, s'il y a eu des complicités au couvent) ?
Ou l'on ne peut trancher, l'ambiguïté demeure, et c'est une richesse de l'œuvre.
De fait, la réaction (au quart de tour) de Perdican pourrait être perçue comme plus ou moins excessive selon que Camille est plus ou moins sincère dans cette lettre.
« Je pars aujourd’hui, ma chère, et tout est arrivé comme je l’avais prévu. C’est une terrible chose ; mais ce pauvre jeune homme a le poignard dans le cœur, il ne se consolera pas de m’avoir perdue. Cependant j’ai fait tout au monde pour le dégoûter de moi. Dieu me pardonnera de l’avoir réduit au désespoir par mon refus. Hélas ! ma chère, que pouvais-je y faire ? Priez pour moi ; nous nous reverrons demain, et pour toujours. Toute à vous du meilleur de mon âme. Camille. »
La lisez-vous plutôt comme un chef d'œuvre de duplicité : Camille, Louise (et éventuellement d'autres nonnes) avaient anticipé, et les "terrible", "pauvre", "j'ai tout fait au monde", "Hélas ! que pouvais-je y faire?" et autres trahissent l'hypocrisie, la manipulation à l'œuvre ? Le "que pouvais-je y faire ?" rejoindrait en quelque sorte le "ce n'est pas ma faute" de Valmont.
Ou comprenez-vous que Camille est sincèrement désolée d'avoir fait ces dégâts, qu'elle implore sincèrement le pardon de Dieu, qu'il n'y avait pas tant de calcul et de préméditation à son arrivée (voire avant son arrivée, s'il y a eu des complicités au couvent) ?
Ou l'on ne peut trancher, l'ambiguïté demeure, et c'est une richesse de l'œuvre.
De fait, la réaction (au quart de tour) de Perdican pourrait être perçue comme plus ou moins excessive selon que Camille est plus ou moins sincère dans cette lettre.
- FeliNiveau 2
Selon moi, Perdican réagit trop vite car il est blessé dans son orgueil, il n'accepte pas de paraître faible. Camille a simplement dit qu'elle le pensait blessé, il n'y a pas de duplicité dans cet échange avec Louise. C'est cette lettre qui lance l'engrenage tragique mais Camille, quand elle l'a écrite, s'adressait seulement à une amie.
- Charles-MauriceNiveau 10
Elle savoure aussi une victoire d'amour propre. Elle pense avoir triomphé en inspirant de l'amour et en se gardant de l'eprouver. Les deux personnages sont mus par leur orgueil et se jouent à eux-mêmes la comédie. C'est aussi ce qui les entraîne vers le tragique quand ils réalisent qu'ils ne peuvent tenir leur rôle face à la réalité de leurs sentiments. Camille est victime du rôle appris au couvent, qu'elle se vante dans cette lettre d'avoir bien défendu, Perdican du rôle imposé aux jeunes gens. Ils jouent et sont joués, tous les deux enfermés dans des stéréotypes sexuels.Esclarmonde a écrit:En relisant certaines éditions scolaires, je lis des commentaires qui divergent sur la fameuse lettre envoyée par Camille à Louise et que Perdican intercepte et lit à la scène 2 de l'acte III. Pour mémoire, la voici :
« Je pars aujourd’hui, ma chère, et tout est arrivé comme je l’avais prévu. C’est une terrible chose ; mais ce pauvre jeune homme a le poignard dans le cœur, il ne se consolera pas de m’avoir perdue. Cependant j’ai fait tout au monde pour le dégoûter de moi. Dieu me pardonnera de l’avoir réduit au désespoir par mon refus. Hélas ! ma chère, que pouvais-je y faire ? Priez pour moi ; nous nous reverrons demain, et pour toujours. Toute à vous du meilleur de mon âme. Camille. »
La lisez-vous plutôt comme un chef d'œuvre de duplicité : Camille, Louise (et éventuellement d'autres nonnes) avaient anticipé, et les "terrible", "pauvre", "j'ai tout fait au monde", "Hélas ! que pouvais-je y faire?" et autres trahissent l'hypocrisie, la manipulation à l'œuvre ? Le "que pouvais-je y faire ?" rejoindrait en quelque sorte le "ce n'est pas ma faute" de Valmont.
Ou comprenez-vous que Camille est sincèrement désolée d'avoir fait ces dégâts, qu'elle implore sincèrement le pardon de Dieu, qu'il n'y avait pas tant de calcul et de préméditation à son arrivée (voire avant son arrivée, s'il y a eu des complicités au couvent) ?
Ou l'on ne peut trancher, l'ambiguïté demeure, et c'est une richesse de l'œuvre.
De fait, la réaction (au quart de tour) de Perdican pourrait être perçue comme plus ou moins excessive selon que Camille est plus ou moins sincère dans cette lettre.
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