Page 1 sur 2 • 1, 2
- JennyMédiateur
Depuis plusieurs années cependant, Pauline couvre un remplacement long dans le même collège de Gironde et s’implique « dans tous les aspects de la vie de l’établissement ». Alors ce jour-là, quand sa principale lui annonce qu’un poste sera vacant pour l’année scolaire 2024-2025 mais que le rectorat y a affecté une enseignante contractuelle et que, la concernant, la situation est plus incertaine, le coup est rude.
J’adore mon métier, j’accepte les contraintes, la mutation, le statut de TZR… Mais à quoi bon si des non-titulaires nous passent devant sur les postes à l’année ? »
Après cinq ans de remplacements courts, elle avait « enfin » obtenu une affectation à l’année à la rentrée 2023. « C’était une forme de stabilité après six ans, je me suis dit que je n’avais pas fait tout ça pour rien », explique-t-elle. A la rentrée 2024, le même poste a été attribué à une contractuelle et Cécile est, pour l’heure, sans affectation. Elle cherche désormais à quitter l’éducation nationale.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/09/10/chez-les-enseignants-titulaires-remplacants-le-sentiment-d-injustice-face-aux-affectations-de-contractuels-sur-les-postes-vacants_6310284_3224.html
Article très juste du Monde sur la situation des TZR et sur l’écœurement qu’on est nombreux à ressentir.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Même pas étonnée que cela soit dans l’académie de Bordeaux. Cela fait une éternité que ça dure ici…
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
De quoi je suis prêt à parier qu'en commentaire, une large partie des lecteurs du Monde - toujours très progressiste - déduira que l'avenir du métier d'enseignant est dans la contractualisation, et que le statut de titulaire est la marque d'un système sclérosé à "réformer" de toute urgence...
- JennyMédiateur
Aperçu par hasard a écrit:De quoi je suis prêt à parier qu'en commentaire, une large partie des lecteurs du Monde - toujours très progressiste - déduira que l'avenir du métier d'enseignant est dans la contractualisation, et que le statut de titulaire est la marque d'un système sclérosé à "réformer" de toute urgence...
C’est cadeau !
L’impression de lire un roman d’un auteur soviétique. Il faut régionaliser l’Éducation, et en profiter pour organiser le recrutement par les responsables d’établissement. Les pays de l’UE qui ont encore un recrutement centralisé sont la France, la Grèce, et l’Italie. Ailleurs, c’est un processus géré par les écoles.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Jenny a écrit:
C’est cadeau !
L’impression de lire un roman d’un auteur soviétique. Il faut régionaliser l’Éducation, et en profiter pour organiser le recrutement par les responsables d’établissement. Les pays de l’UE qui ont encore un recrutement centralisé sont la France, la Grèce, et l’Italie. Ailleurs, c’est un processus géré par les écoles.
Mais oui, tu n'as pas honte de t'accrocher à tes petits privilèges, espèce d'apparatchik contrariée?
- JennyMédiateur
Je plaide coupable.
- Reine MargotDemi-dieu
Ce n'est pas nouveau, du moment qu'un contractuel peut refuser une affectation, un titulaire non (abandon de poste).
Quand j'étais TZR je me prenais tous les remplacements au loin en campagne, rarement les établissements en ville près de chez moi.
La crise du recrutement aggrave cet état de fait.
Quand j'étais TZR je me prenais tous les remplacements au loin en campagne, rarement les établissements en ville près de chez moi.
La crise du recrutement aggrave cet état de fait.
_________________
Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- ribizaNiveau 3
Les syndicats ont tous une proposition de défense des contractuels, plaident leur CDIsation et hausses de salaire. Ce qui semble honorable sur le papier est indirectement une attaque contre l’autre parti, celui des TZR, qui se retrouvent mathématiquement bloqués. A-t-on un espoir de sortir de cette situation ?
- GaliNéoFidèle du forum
Dans le rectorat d'académe de Lyon, NOUS les contractuels, nous passons toujours APRèS les TZR. Comme ça, pas de problème, et c'est bien normal qu'un TZR me passe devant.
_________________
¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Reine Margot a écrit:Ce n'est pas nouveau, du moment qu'un contractuel peut refuser une affectation, un titulaire non (abandon de poste).
Quand j'étais TZR je me prenais tous les remplacements au loin en campagne, rarement les établissements en ville près de chez moi.
La crise du recrutement aggrave cet état de fait.
Personnellement, quand je cherchais à revenir près de chez moi, je savais qu'il y avait des postes à 18h bloqués pour des contractuels dans Bordeaux et banlieues proches alors que les TZR et les titulaires étaient envoyés loin. Je pense que c'est toujours le cas mais je ne peux pas le certifier puisque je ne passe plus au mouvement désormais. Le seul exemple qui me vient est un ami contractuel dans ma discipline qui était dans ce cas, il avait 2 BMP (un près de chez lui, l'autre plus loin mais faisable à vélo).
Les barres d'entrée étaient hallucinantes et j'avais été envoyée à 1h de chez moi à l'époque alors que j'avais beaucoup de points...
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- Clecle78Esprit sacré
J'ai connu une contractuelle qui refusait tout poste en dehors de Bordeaux, et qui revenait chaque année dans un des meilleurs lycées. Et elle se plaignait régulièrement de sa dure condition de contractuelle nommée à 5 minutes du centre ville.
- Fabrice25Niveau 10
Reine Margot a écrit:Ce n'est pas nouveau, du moment qu'un contractuel peut refuser une affectation, un titulaire non (abandon de poste).
Quand j'étais TZR je me prenais tous les remplacements au loin en campagne, rarement les établissements en ville près de chez moi.
La crise du recrutement aggrave cet état de fait.
Ce n'est pas nouveau mais le phénomène s'est amplifié, ces dernières années. Depuis deux ans, j'entends très régulièrement des histoires de TZR ayant perdu leur affectation au profit des contractuels : ce qui n'était pas si souvent le cas avant. Là, j'ai l'impression que ça prend une toute autre ampleur.
Et cette année, c'est à moi que cela arrive.
ribiza a écrit:Les syndicats ont tous une proposition de défense des contractuels, plaident leur CDIsation et hausses de salaire. Ce qui semble honorable sur le papier est indirectement une attaque contre l’autre parti, celui des TZR, qui se retrouvent mathématiquement bloqués. A-t-on un espoir de sortir de cette situation ?
+1
Le problème, c'est que les contractuels constituent le cache-misère. S'il n'y avait pas ce statut pour pallier la pénurie, m'est avis qu'on aurait revalorisé la profession depuis longtemps.
Ce statut de contractuel contribue à la casse de notre service public et la dévalorisation de notre métier. J'entends très régulièrement cette remarque "de toute façon plus besoin de diplôme/concours pour enseigner puisqu'on peut être recruté à bac+2 pour le même métier", je préférais encore être jalousé sur les vacances scolaires.
- mafalda16Modérateur
Ça ne va pas révolutionner nos problèmes mais je suis agréablement surprise que Le Monde consacre un article à notre sujet.
_________________
"Si no luchas, al menos ten la decencia de respetar a quienes lo hacen", José Martí.
- Dr RaynalHabitué du forum
Fabrice25 a écrit:
S'il n'y avait pas ce statut pour pallier la pénurie, m'est avis qu'on aurait revalorisé la profession depuis longtemps.
Tant de naïveté me touche profondément. Nul doute qu'en haut lieu, on doit se bidonner sévère.
- pastequeNiveau 9
J'ai eu la chance de passer avant un contractuel qui voulait le même poste que moi, mais pour combien de temps ?
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Clecle78 a écrit:J'ai connu une contractuelle qui refusait tout poste en dehors de Bordeaux, et qui revenait chaque année dans un des meilleurs lycées. Et elle se plaignait régulièrement de sa dure condition de contractuelle nommée à 5 minutes du centre ville.
Que dire…? Et pendant ce temps la, des titulaires mettent une dizaine d’années à obtenir le nombre de points suffisants pour pouvoir juste rentrer et se retrouver au fin fond du 47 alors qu’ils auraient aimé Bordeaux ou Bayonne…
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- clapNeoprof expérimenté
Mais ce qui est scandaleux c'est aussi qu'on embauche des contractuels (qu'on paye en plus des fonctionnaires donc) et que parfois des TZR sont payés et n'ont pas de remplacement alors qu'ils demandent des AFA. Une année j'ai remplacé 8 semaines (donc moins d'un quart de l'année). On m'a refusé une AFA pour y placer un contractuel. Et après on peut parler de dépenses excessives...
- Fabrice25Niveau 10
Dr Raynal a écrit:Fabrice25 a écrit:
S'il n'y avait pas ce statut pour pallier la pénurie, m'est avis qu'on aurait revalorisé la profession depuis longtemps.
Tant de naïveté me touche profondément. Nul doute qu'en haut lieu, on doit se bidonner sévère.
Effort d'argumentation ?
@Clap, oui, ce statut génère parfois des aberrations économiques. Cette année, une contractuelle a été placée sur le BMP d'agrégé que j'occupais (elle était payée pour 18h, elle n'en faisait que 15h = 3h en trop payées)
Pendant ce temps, moi, j'attendais sagement chez moi. Résultat des courses, on paie 2 personnes pour le même job. Génial, non ?
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Fabrice25 a écrit:Dr Raynal a écrit:Fabrice25 a écrit:
S'il n'y avait pas ce statut pour pallier la pénurie, m'est avis qu'on aurait revalorisé la profession depuis longtemps.
Tant de naïveté me touche profondément. Nul doute qu'en haut lieu, on doit se bidonner sévère.
Effort d'argumentation ?
@Clap, oui, ce statut génère parfois des aberrations économiques. Cette année, une contractuelle a été placée sur le BMP d'agrégé que j'occupais (elle était payée pour 18h, elle n'en faisait que 15h = 3h en trop payées)
Pendant ce temps, moi, j'attendais sagement chez moi. Résultat des courses, on paie 2 personnes
pour le même job. Génial, non ?
Une copine a été dans le cas pendant 2 ans où elle a quasiment pas bossé alors que des postes a 18h étaient occupés par des contractuels. Elle déprimait et se sentait terriblement inutile et déconsidérée. Elle a fini par préparer l’agrégation pour s’occuper… qu’elle n’a pas eue.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- OudemiaBon génie
mafalda16 a écrit:Ça ne va pas révolutionner nos problèmes mais je suis agréablement surprise que Le Monde consacre un article à notre sujet.
Le grand public va apprendre des trucs qu'il était loin d'imaginer, je pense.
- anthraciteNiveau 9
Alors là, je ne pense pas. En tout cas pas en sciences. J'ai encore un exemple cette rentrée 2024 en svt d'un temps plein à Vénissieux, avec l'ancien tzr (mi temps chez moi mi temps à J Brel l'an passé) qui demande le poste et qui apprend fin juin que ben non, le post, ben il est réservé à un contractuel et n'ouvre pas (ce qui veut dire qu'il ne passe pas au mouvement). Et en plus je sais que le collègue a été affecté loin cette rentrée, toujours comme tzr (loin de chez lui, et loin de Vénissieux). Même exemple il y a quelques années à Faÿs. et en musique il y a un peu plus longtemps à Vaulx.galiNéo a écrit:Dans le rectorat d'académe de Lyon, NOUS les contractuels, nous passons toujours APRèS les TZR. Comme ça, pas de problème, et c'est bien normal qu'un TZR me passe devant.
Pour la CoHS de mon établissement, j'ai écouté plusieurs ressenti très négatifs de TZR, comme dans l'article de Bordeaux.
edit : je ne veux pas signifier que je trouve cela normal, ni qu'il faut lancer la pierre aux contra qui n'y sont pour rien. Je dis juste que l'herbe n'est pas plus verte ici.
- JennyMédiateur
mafalda16 a écrit:Ça ne va pas révolutionner nos problèmes mais je suis agréablement surprise que Le Monde consacre un article à notre sujet.
+1.
Et un article qui ne fait pas d'erreur et qui raconte l'essentiel.
- Caracol93Niveau 2
Comment est-il possible que des postes créés ou vacants soient réservés aux contractuels et ne passent pas au mouvement ? Je comprends qu'on recrute un contractuel pour remplacer, par exemple, le titulaire d'un poste en dispo longue durée mais dans le code de la fonction publique, n'est il pas interdit de recruter un contractuel si un agent est disponible ? Pourquoi les TZR déboutés d'un poste au profit d'un contractuel n'attaquent ils pas au tribunal administratif ?
- JennyMédiateur
Certains BMP sont gelés. Je ne sais pas si on a une chance au TA, je suis juste fatiguée au bout de la 8e année... sans perspective d'un poste fixe avant 10-15 ans.
- clapNeoprof expérimenté
Si, si c'est interdit. Les rectorats jouent sur le fait qu'on garde les TZR "sous le coude" au cas où il y ait des absences dans l'année.Caracol93 a écrit:Comment est-il possible que des postes créés ou vacants soient réservés aux contractuels et ne passent pas au mouvement ? Je comprends qu'on recrute un contractuel pour remplacer, par exemple, le titulaire d'un poste en dispo longue durée mais dans le code de la fonction publique, n'est il pas interdit de recruter un contractuel si un agent est disponible ? Pourquoi les TZR déboutés d'un poste au profit d'un contractuel n'attaquent ils pas au tribunal administratif ?
Page 1 sur 2 • 1, 2
- [Libération, BFM] Job dating à Versailles:" Je pensais qu’il fallait des diplômes pour être prof"
- Contractuels admissibles, génération sacrifiée - article du Monde
- [Le Monde] Rentrée des classes : l'école en première ligne face à la menace terroriste
- [Le Monde] La Suède face au fléau scolaire des « notes du bonheur »
- [Le Monde] L'école, mauvaise élève face à l'urgence climatique
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum