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- ansr06Niveau 2
Bonjour,
Je fais face à une situation délicate certains élèves refusent de lire lorsqu'ils sont interrogés, et je ne sais pas comment réagir. Cela est arrivé le 1er jour où j'ai accueilli la classe
Par exemple, une élève a refusé de se présenter, malgré mes encouragements. Je lui ai expliqué qu'il ne fallait pas avoir peur, que ma demande était la même pour tout le monde, que toute la classe allait passer, que ça permettait à chacun de se connaître, blablabla et surtout savoir s' ils avaient choisi la filière dans laquelle ils sont (1ère) ....). Malgré cela, elle a refusé.
Je me suis sentie bloquée et j’ai eu un nœud à l'estomac comme à chaque fois lorsque je retrouve avec ce genre de choses à gérer.
J'ai donc demandé à d'autres élèves d'y aller.
Un autre élève a également pris beaucoup de temps avant de se présenter, hésitant longuement avant d'y aller. J'ai dû faire passer d'autres élèves avant qu'il ne se décide. Certains l'encourageaient pour y aller. (il s'agit de la même personne qui ne veut pas lire ou qui "hésite " avant finalement de lire)
A la fin, il ne restait plus que 'élève qui ne voulait pas (je sais que ce n'est pas aux élèves de choisir ......). J'ai fait comme si j'avais "oublié" et ai simplement demandé si tout le monde était bien passé (pour tester l'honnêteté), en ajoutant que nous avions beaucoup de choses à faire et qu'il fallait qu'on passe à la suite.
Je me demande maintenant quelle attitude adopter face à ce genre de situations.
Est-ce que je dois insister pour que les élèves lisent ( on pourrait attendre très longtemps) ou bien je "laisse passer" si je vois qu'ils refusent vraiment ?
Je trouve difficile de forcer les gens, et je n'aime pas exercer de pression ou être constamment derrière eux.
Mais j'ai bien conscience que je dois imposer des limites, et faire la différence entre la vie et les cours.
Ce qui m'a surprise, c'est que ces comportements se soient manifestés dès le premier jour.
Si je ne fais rien, j'ai peur que cela influence négativement les autres élèves.
Je fais face à une situation délicate certains élèves refusent de lire lorsqu'ils sont interrogés, et je ne sais pas comment réagir. Cela est arrivé le 1er jour où j'ai accueilli la classe
Par exemple, une élève a refusé de se présenter, malgré mes encouragements. Je lui ai expliqué qu'il ne fallait pas avoir peur, que ma demande était la même pour tout le monde, que toute la classe allait passer, que ça permettait à chacun de se connaître, blablabla et surtout savoir s' ils avaient choisi la filière dans laquelle ils sont (1ère) ....). Malgré cela, elle a refusé.
Je me suis sentie bloquée et j’ai eu un nœud à l'estomac comme à chaque fois lorsque je retrouve avec ce genre de choses à gérer.
J'ai donc demandé à d'autres élèves d'y aller.
Un autre élève a également pris beaucoup de temps avant de se présenter, hésitant longuement avant d'y aller. J'ai dû faire passer d'autres élèves avant qu'il ne se décide. Certains l'encourageaient pour y aller. (il s'agit de la même personne qui ne veut pas lire ou qui "hésite " avant finalement de lire)
A la fin, il ne restait plus que 'élève qui ne voulait pas (je sais que ce n'est pas aux élèves de choisir ......). J'ai fait comme si j'avais "oublié" et ai simplement demandé si tout le monde était bien passé (pour tester l'honnêteté), en ajoutant que nous avions beaucoup de choses à faire et qu'il fallait qu'on passe à la suite.
Je me demande maintenant quelle attitude adopter face à ce genre de situations.
Est-ce que je dois insister pour que les élèves lisent ( on pourrait attendre très longtemps) ou bien je "laisse passer" si je vois qu'ils refusent vraiment ?
Je trouve difficile de forcer les gens, et je n'aime pas exercer de pression ou être constamment derrière eux.
Mais j'ai bien conscience que je dois imposer des limites, et faire la différence entre la vie et les cours.
Ce qui m'a surprise, c'est que ces comportements se soient manifestés dès le premier jour.
Si je ne fais rien, j'ai peur que cela influence négativement les autres élèves.
- Reine MargotDemi-dieu
Je pense que c'est délicat: tu ne peux pas lâcher car ils doivent participer, c'est leur boulot d'élève.
Après, à cet âge, je crois que c'est difficile dès le premier jour de leur demander de se présenter devant toute la classe oralement, beaucoup peuvent se sentir mal à l'aise.
Mais tu peux passer par des moyens détournés comme la note d'oral, ou des exposés devant la classe, notés évidemment.
Après, à cet âge, je crois que c'est difficile dès le premier jour de leur demander de se présenter devant toute la classe oralement, beaucoup peuvent se sentir mal à l'aise.
Mais tu peux passer par des moyens détournés comme la note d'oral, ou des exposés devant la classe, notés évidemment.
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Quand tout va mal, quand il n'y a plus aucun espoir, il nous reste Michel Sardou
La famille Bélier
- GaliNéoFidèle du forum
Ce qui est de cocasse dans cette affaire, c'est qu'il refuse de parler d'eux-mêmes devant tout le monde, mais ils adorent étaler leur vie privée sur les réseaux sociaux... Paradoxe.
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
A leur âge, j’aurais détesté devoir me présenter devant la classe, le 1er jour surtout s’il n’y a aucun visage familier. Cependant j’avais trop de respect pour les enseignants pour m’opposer à leur demande. Je m’y serai pliée en rougissant et en bégayant mais je l’aurais fait.
Tu es dans une position délicate. A la lecture de ton message, j’ai pensé de prime abord que tu enseignais en 6e et que cela te permettait de tester leur niveau de lecture et de compréhension mais je vois que tu es en lycée.
Pourquoi veux tu les faire lire à haute voix? (Question sans aucune arrière pensée, je n’ai jms fait de lycée).
Tu es dans une position délicate. A la lecture de ton message, j’ai pensé de prime abord que tu enseignais en 6e et que cela te permettait de tester leur niveau de lecture et de compréhension mais je vois que tu es en lycée.
Pourquoi veux tu les faire lire à haute voix? (Question sans aucune arrière pensée, je n’ai jms fait de lycée).
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- PoupoutchModérateur
Ça, tu n'en sais strictement rien. Même au lycée on a des gamins qui n'ont pas de RS,qui peuvent être réservés,timides ou discrets. Et même avoir de vraies difficultés à prendre la parole face à un groupe.GaliNéo a écrit:Ce qui est de cocasse dans cette affaire, c'est qu'il refuse de parler d'eux-mêmes devant tout le monde, mais ils adorent étaler leur vie privée sur les réseaux sociaux... Paradoxe.
Maintenant, cela fait partie de leur formation, ils auront des épreuves orales et ils ne pourront pas toujours se défiler. J'ai tendance à toujours, au début de l'année, ne pas attacher trop d'importance à un refus de ce genre. En particulier si, comme ça semble être le cas ça ne conduit pas le reste de la classe à crier à l'injustice ou à balancer l'élève concerné.
Sinon, je ne sais pas comment tu as organisé ton interrogation, mais je trouve que le fait de définir un ordre (par rangée, par exemple) permet d'éviter plus facilement ce genre d'évitement : chacun peut ainsi se préparer à son tour qui arrive et sait qu'il devra parler. Peut-être aussi y aller progressivement, avec d'abord juste de la lecture et des choses courtes (car, si j'ai bien compris, là, il s'agissait plus de prendre la parole sans préparation, et de plus pour parler de soi, ce qui expose plus que de lire un texte écrit par quelqu'un d'autre.
Si le problème se reproduit, il faut peut-être demander à l'élève à la fin du cours s'il y a un problème particulier.
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Lapin Émérite, celle qui Nage en Lisant ou Inversement, Dompteuse du fauve affamé et matutinal.
"L'intelligence est une maladie qui peut se transmettre très facilement mais dont on peut guérir très rapidement et sans aucune séquelle"
- IridianeFidèle du forum
Marcelle Duchamp a écrit:A leur âge, j’aurais détesté devoir me présenter devant la classe, le 1er jour surtout s’il n’y a aucun visage familier. Cependant j’avais trop de respect pour les enseignants pour m’opposer à leur demande. Je m’y serai pliée en rougissant et en bégayant mais je l’aurais fait.
Tu es dans une position délicate. A la lecture de ton message, j’ai pensé de prime abord que tu enseignais en 6e et que cela te permettait de tester leur niveau de lecture et de compréhension mais je vois que tu es en lycée.
Pourquoi veux tu les faire lire à haute voix? (Question sans aucune arrière pensée, je n’ai jms fait de lycée).
Il est absolument indispensable de maîtriser la lecture à voix haute au lycée, dans l'optique de la préparation de l'oral du bac. Et - puisque je vois que la personne qui poste n'est pas prof de lettres - la lecture et l'expression orales sont de toute façon des compétences que les élèves doivent maîtriser. Quand on n'a jamais enseigné en lycée, on n'a pas idée du nombre d'élèves qui sont incapables, à ce niveau, de lire un texte à haute voix autrement qu'en le déchiffrant (sans même parler d'en comprends le sens littéral).
- RoyaltizNiveau 3
GaliNéo a écrit:Ce qui est de cocasse dans cette affaire, c'est qu'il refuse de parler d'eux-mêmes devant tout le monde, mais ils adorent étaler leur vie privée sur les réseaux sociaux... Paradoxe.
Tu m'as retiré les mots de la bouche ...
Comme l'a précisé un collègue, essaie la méthode de la note de participation à l'oral ... ça fonctionne assez souvent.
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- FZNiveau 10
S'il est question de se présenter, devant les autres,s ans avoir réellement eu le temps d'y réfléchir et de se préparer en amont, c'est effectivement un exercice qui peut être embarrassant pour un jeune un peu réservé ; pour débloquer la situation, j’aurais peut-être essayé de lui poser des questions peu impliquantes a priori, avec un choix binaire, du genre thé ou café ( désolée je n'ai pas de meilleur exemple tout de suite !), puis de voir éventuellement pour des questions demandant un développement plus important ; pour une première séance je n'irais pas forcément plus loin, préférant solliciter régulièrement mais sans insistance.
Pour la question de la lecture, nombreux sont ceux qui ne veulent pas lire parce qu'ils ne sont pas à l'aise avec la chose, et se "mettent en danger" quand ils le font ; j'essaie de pratiquer avec un "bâton de lecture" ( imaginaire) : celui qui a le bâton doit lire au moins une phrase, puis donner le bâton à un autre qui poursuit et toute la classe y passe, donc on évite les jugements.
Pour la question de la lecture, nombreux sont ceux qui ne veulent pas lire parce qu'ils ne sont pas à l'aise avec la chose, et se "mettent en danger" quand ils le font ; j'essaie de pratiquer avec un "bâton de lecture" ( imaginaire) : celui qui a le bâton doit lire au moins une phrase, puis donner le bâton à un autre qui poursuit et toute la classe y passe, donc on évite les jugements.
- FZNiveau 10
Royaltiz a écrit:GaliNéo a écrit:Ce qui est de cocasse dans cette affaire, c'est qu'il refuse de parler d'eux-mêmes devant tout le monde, mais ils adorent étaler leur vie privée sur les réseaux sociaux... Paradoxe.
Tu m'as retiré les mots de la bouche ...
Comme l'a précisé un collègue, essayes la méthode de la note de participation à l'oral ... ça fonctionne assez souvent.
Parler de soi devant les autres, ça n'a rien à voir, en termes de ressenti, avec le fait de parler de soi sur les RS ; le regard des autres n'est pas clairement perceptible sur les RS, et le côté asynchrone des relations peut paraitre protecteur, là ouù les regards dans la classe pourront être vécu comme agressifs
Et rien ne dit d'ailleurs que l'ensemble des jeunes que nous avons en face de nous déversent leur vie privée sur les réseaux : ils en consomment certainement pas mal, mais nombreux sont ceux qui sont réservés, timides, pudiques même, en la matière
- DanskaOracle
Royaltiz a écrit:GaliNéo a écrit:Ce qui est de cocasse dans cette affaire, c'est qu'il refuse de parler d'eux-mêmes devant tout le monde, mais ils adorent étaler leur vie privée sur les réseaux sociaux... Paradoxe.
Tu m'as retiré les mots de la bouche ...
Dommage que ce soit des mots absurdes...
Comme il a déjà été souligné, tous les ados n'ont pas de comptes ouverts sur tous les réseaux sociaux ; et même si c'était le cas, il y a une grosse différence entre s'exprimer à l'écrit selon des modalités qu'on choisit et être contraint de s'exprimer à l'oral devant un groupe de pairs. Beaucoup de gens sont à l'aise à l'écrit mais pas à l'oral et vice-versa ; ça ne veut pas dire qu'on doit renoncer à les faire écrire ou parler, mais on n'est pas non pas obligé de tourner en ridicule ces préférences.
Édit : grillée par @FZ
- CasparProphète
ansr06 a écrit:Bonjour,
Je fais face à une situation délicate certains élèves refusent de lire lorsqu'ils sont interrogés, et je ne sais pas comment réagir. Cela est arrivé le 1er jour où j'ai accueilli la classe
Par exemple, une élève a refusé de se présenter, malgré mes encouragements. Je lui ai expliqué qu'il ne fallait pas avoir peur, que ma demande était la même pour tout le monde, que toute la classe allait passer, que ça permettait à chacun de se connaître, blablabla et surtout savoir s' ils avaient choisi la filière dans laquelle ils sont (1ère) ....). Malgré cela, elle a refusé.
Je me suis sentie bloquée et j’ai eu un nœud à l'estomac comme à chaque fois lorsque je retrouve avec ce genre de choses à gérer.
J'ai donc demandé à d'autres élèves d'y aller.
Un autre élève a également pris beaucoup de temps avant de se présenter, hésitant longuement avant d'y aller. J'ai dû faire passer d'autres élèves avant qu'il ne se décide. Certains l'encourageaient pour y aller. (il s'agit de la même personne qui ne veut pas lire ou qui "hésite " avant finalement de lire)
A la fin, il ne restait plus que 'élève qui ne voulait pas (je sais que ce n'est pas aux élèves de choisir ......). J'ai fait comme si j'avais "oublié" et ai simplement demandé si tout le monde était bien passé (pour tester l'honnêteté), en ajoutant que nous avions beaucoup de choses à faire et qu'il fallait qu'on passe à la suite.
Je me demande maintenant quelle attitude adopter face à ce genre de situations.
Est-ce que je dois insister pour que les élèves lisent ( on pourrait attendre très longtemps) ou bien je "laisse passer" si je vois qu'ils refusent vraiment ?
Je trouve difficile de forcer les gens, et je n'aime pas exercer de pression ou être constamment derrière eux.
Mais j'ai bien conscience que je dois imposer des limites, et faire la différence entre la vie et les cours.
Ce qui m'a surprise, c'est que ces comportements se soient manifestés dès le premier jour.
Si je ne fais rien, j'ai peur que cela influence négativement les autres élèves.
Je trouve aussi qu'il est maladroit de demander aux élèves de se présenter devant tout le monde (déjà je trouve les "tours de table" assez relous en tant qu'adulte alors des ados)...ou alors le faire faire par écrit. En langues vivantes on peut leur demander ce genre de choses: parler de soi, parler de sa famille, mais je leur précise que ce n'est pas leur vie privée qui m'intéresse mais leur capacité à parler anglais et qu'ils peuvent s'inventer une identité tant que ça reste plausible et q la consigne est respectée.
Pour la lecture c'est pareil, je ne les force pas à lire, sauf s'il s'agit d'une compétence à évaluer ("lecture expressive à autre voix"). Si personne ne veut lire, si personne ne veut passer au tableau...tant pis c'est moi qui le fais. Pourquoi voulais-tu qu'ils lisent quelque chose ?
Ne t'inquiète pas trop pour ça, pour moi il n'y a rien de grave. Si je me souviens bien tu débutes dans le métier. Avec le temps on apprend à gérer ce genre de situation et à ne pas trop se formaliser.
- JacqGuide spirituel
ansr06 a écrit:Bonjour,
Je fais face à une situation délicate certains élèves refusent de lire lorsqu'ils sont interrogés, et je ne sais pas comment réagir. Cela est arrivé le 1er jour où j'ai accueilli la classe
Par exemple, une élève a refusé de se présenter, malgré mes encouragements. Je lui ai expliqué qu'il ne fallait pas avoir peur, que ma demande était la même pour tout le monde, que toute la classe allait passer, que ça permettait à chacun de se connaître, blablabla et surtout savoir s' ils avaient choisi la filière dans laquelle ils sont (1ère) ....). Malgré cela, elle a refusé.
Je me suis sentie bloquée et j’ai eu un nœud à l'estomac comme à chaque fois lorsque je retrouve avec ce genre de choses à gérer.
J'ai donc demandé à d'autres élèves d'y aller.
Un autre élève a également pris beaucoup de temps avant de se présenter, hésitant longuement avant d'y aller. J'ai dû faire passer d'autres élèves avant qu'il ne se décide. Certains l'encourageaient pour y aller. (il s'agit de la même personne qui ne veut pas lire ou qui "hésite " avant finalement de lire)
A la fin, il ne restait plus que 'élève qui ne voulait pas (je sais que ce n'est pas aux élèves de choisir ......). J'ai fait comme si j'avais "oublié" et ai simplement demandé si tout le monde était bien passé (pour tester l'honnêteté), en ajoutant que nous avions beaucoup de choses à faire et qu'il fallait qu'on passe à la suite.
Je me demande maintenant quelle attitude adopter face à ce genre de situations.
Est-ce que je dois insister pour que les élèves lisent ( on pourrait attendre très longtemps) ou bien je "laisse passer" si je vois qu'ils refusent vraiment ?
Je trouve difficile de forcer les gens, et je n'aime pas exercer de pression ou être constamment derrière eux.
Mais j'ai bien conscience que je dois imposer des limites, et faire la différence entre la vie et les cours.
Ce qui m'a surprise, c'est que ces comportements se soient manifestés dès le premier jour.
Si je ne fais rien, j'ai peur que cela influence négativement les autres élèves.
C'est une classe que tu ne connais pas car visiblement le premier cours et les élèves non plus. Il peut y avoir un blocage psychologique complet à l'oral, un problème d'élocution, d'illettrisme, des moqueries les années précédentes, timidité maladive. Je ne sais pas si tu avais des renseignements sur l'élève (par exemple un bilan ULIS, PAP, PAI, et en LP bilan des entretiens prof-élèves obligatoires - normalement - dès la rentrée... à ce moment là).
Je passe toujours par l'écrit pour le premier cours : fiche de renseignement papier, même après les entretiens normalement effectués dès la rentrée pour chaque entrant en LP. La dernière question est "Acceptes-tu de parler de quelques soucis ou inquiétudes personnels qui pourraient te gêner dans ta scolarité" (je cite de mémoire, ce ne sont pas exactement les termes que j'ai modifiés plusieurs fois). Là j'ai souvent des renseignements, pour ceux qui le souhaitent. La fiche écrite permet aussi d'obtenir des renseignements que l'élève n'a pas osé dire à l'oral (encore le cas cette année).
Je ne passe jamais par l'oral directement depuis que, premier cours de ma carrière en tant que titulaire, j'ai demandé à une élève qui, sur une classe de 36 était la seule totalement dyslexique et qui a lu en pleurant. Il fallait que je tombe sur cette pauvre élève alors qu'il y en avait 35 autres !
Il faut voir comment l'élève a refusé.
Attitude de replis, protection, refus d'autorité agressif mais qui peut aussi être une forme de protection personnelle ? Si l'élève est en première bac pro, les collègues qui l'avaient en seconde pro connaissent des éléments que tu ne maîtrises pas encore si c'est une classe/élève nouvelle pour toi. Avec tous les traumatisés que nous avons en LP (il n'y en a pas qu'en LP mais plus) ce ne serait pas étonnant.
Il ne faut donc pas dramatiser la situation pour l'instant pour elle, ni pour toi d'ailleurs !
Tu vas te renseigner auprès de l'équipe et puis après, à ton prochain cours, tu demandes à l'élève de rester un peu à la fin de l'heure (en la rassurant) tu évoques tranquillement le sujet. Dans ta façon de décrire la scène, tu ne sembles pas évoquer une rébellion ou une remise en cause de l'autorité pour le plaisir de s'opposer (même si dans les faits, c'est un refus d'obéir, mais la question est d'en connaître la cause). Je lui demanderais non pas pourquoi elle a refusé de lire mais si cela l'a mise mal à l'aise et puis ensuite pourquoi.
J'évite les présentations orales dès le début car, inversement, tu as des gamins qui sont capables de te dire devant tout le monde (sans se rendre compte de l'impact) qui ont été violés dans leur enfance (c'est arrivé l'année dernière à une collègue). J'évite la lecture immédiate aussi et au hasard. Il vaut mieux au début se baser sur le volontariat. Après je demande souvent à mes secondes de lire tour à tour un petit bout du texte mais en précisant que l'élève pourra s'arrêter dès qu'il le souhaite (pas après un mot ou deux). Il y a des profils de que nous devons progressivement amener à l'écrit et d'autres progressivement à l'oral (ou aux deux).
Hier j'ai fait passer les tests de fluence à mes nouveaux élèves de CAP et la première chose dite par la première élève a été "Monsieur je préfère lire en silence, je ne souhaite pas lire à haute voix". J'ai expliqué que nous n'étions que deux dans la salle et que le reste de la classe était dans la salle voisine, que personne n'allait l'entendre.
A toi de voir le profil de l'élève et voir si c'est une remise en cause d'autorité ou un problème autre (et à mon avis c'est le cas, sauf attitude agressive mais que tu ne relèves pas dans ton explication).
- FZNiveau 10
Jacq a écrit:
C'est une classe que tu ne connais pas car visiblement le premier cours et les élèves non plus. Il peut y avoir un blocage psychologique complet à l'oral, un problème d'élocution, d'illettrisme, des moqueries les années précédentes, timidité maladive. Je ne sais pas si tu avais des renseignements sur l'élève (par exemple un bilan ULIS, PAP, PAI, et en LP bilan des entretiens prof-élèves obligatoires - normalement - dès la rentrée... à ce moment là).
Je passe toujours par l'écrit pour le premier cours : fiche de renseignement papier, même après les entretiens normalement effectués dès la rentrée pour chaque entrant en LP. La dernière question est "Acceptes-tu de parler de quelques soucis ou inquiétudes personnels qui pourraient te gêner dans ta scolarité" (je cite de mémoire, ce ne sont pas exactement les termes que j'ai modifiés plusieurs fois). Là j'ai souvent des renseignements, pour ceux qui le souhaitent. La fiche écrite permet aussi d'obtenir des renseignements que l'élève n'a pas osé dire à l'oral (encore le cas cette année).
Je ne passe jamais par l'oral directement depuis que, premier cours de ma carrière en tant que titulaire, j'ai demandé à une élève qui, sur une classe de 36 était la seule totalement dyslexique et qui a lu en pleurant. Il fallait que je tombe sur cette pauvre élève alors qu'il y en avait 35 autres !
Il faut voir comment l'élève a refusé.
Attitude de replis, protection, refus d'autorité agressif mais qui peut aussi être une forme de protection personnelle ? Si l'élève est en première bac pro, les collègues qui l'avaient en seconde pro connaissent des éléments que tu ne maîtrises pas encore si c'est une classe/élève nouvelle pour toi. Avec tous les traumatisés que nous avons en LP (il n'y en a pas qu'en LP mais plus) ce ne serait pas étonnant.
Il ne faut donc pas dramatiser la situation pour l'instant pour elle, ni pour toi d'ailleurs !
Tu vas te renseigner auprès de l'équipe et puis après, à ton prochain cours, tu demandes à l'élève de rester un peu à la fin de l'heure (en la rassurant) tu évoques tranquillement le sujet. Dans ta façon de décrire la scène, tu ne sembles pas évoquer une rébellion ou une remise en cause de l'autorité pour le plaisir de s'opposer (même si dans les faits, c'est un refus d'obéir, mais la question est d'en connaître la cause). Je lui demanderais non pas pourquoi elle a refusé de lire mais si cela l'a mise mal à l'aise et puis ensuite pourquoi.
J'évite les présentations orales dès le début car, inversement, tu as des gamins qui sont capables de te dire devant tout le monde (sans se rendre compte de l'impact) qui ont été violés dans leur enfance (c'est arrivé l'année dernière à une collègue). J'évite la lecture immédiate aussi et au hasard. Il vaut mieux au début se baser sur le volontariat. Après je demande souvent à mes secondes de lire tour à tour un petit bout du texte mais en précisant que l'élève pourra s'arrêter dès qu'il le souhaite (pas après un mot ou deux). Il y a des profils de que nous devons progressivement amener à l'écrit et d'autres progressivement à l'oral (ou aux deux).
Hier j'ai fait passer les tests de fluence à mes nouveaux élèves de CAP et la première chose dite par la première élève a été "Monsieur je préfère lire en silence, je ne souhaite pas lire à haute voix". J'ai expliqué que nous n'étions que deux dans la salle et que le reste de la classe était dans la salle voisine, que personne n'allait l'entendre.
A toi de voir le profil de l'élève et voir si c'est une remise en cause d'autorité ou un problème autre (et à mon avis c'est le cas, sauf attitude agressive mais que tu ne relèves pas dans ton explication).
Propos très sages, auxquels je souscris totalement ; pour ce que j'ai mis en gras : un jeune arrive en cours d'année, sans aucune précision de quoi que ce soit. Voulant l'intégrer je lui propose de lire le court extrait sur lequel nous étions en train de travailler : il n'ose pas refuser, se met à lire et je comprends de suite qu'il est bèque... malaise pour lui comme pour moi, je ne savais plus si je devais l'interrompre, le laisser continuer, m'excuser ou que sais-je ! bref aujourd'hui je prends davantage de précautions !
- MalagaModérateur
J'avoue ne pas avoir bien compris la situation de départ. Tu évoques le refus de lire (un texte, j'imagine) puis tu parles du fait que les élèves devaient se présenter. Ou alors peut-être devaient-ils lire un texte qu'ils avaient écrit et dans lequel ils se présentent ?
En tout cas, pour un ou une élève très timide, j'imagine l'angoisse que cela doit être de devoir se présenter devant toute une classe (et les élèves peuvent ne pas être tendres entre eux).
A titre personnel, je n'oblige jamais un élève à lire un texte à voix haute. Et si personne ne souhaite lire, je lis moi-même à voix haute. En revanche, comme je prépare mes élèves notamment à l'oral du brevet, je les entraine sur un exercice assez similaire, c'est à dire un exposé oral. Mais je ne vois pas bien l'intérêt de forcer un élève à faire quelque chose si cet exercice n'est pas une compétence à travailler dans notre discipline.
En tout cas, pour un ou une élève très timide, j'imagine l'angoisse que cela doit être de devoir se présenter devant toute une classe (et les élèves peuvent ne pas être tendres entre eux).
A titre personnel, je n'oblige jamais un élève à lire un texte à voix haute. Et si personne ne souhaite lire, je lis moi-même à voix haute. En revanche, comme je prépare mes élèves notamment à l'oral du brevet, je les entraine sur un exercice assez similaire, c'est à dire un exposé oral. Mais je ne vois pas bien l'intérêt de forcer un élève à faire quelque chose si cet exercice n'est pas une compétence à travailler dans notre discipline.
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J'utilise des satellites coûtant plusieurs millions de dollars pour chercher des boîtes Tupperware dans la forêt ; et toi, c'est quoi ton hobby ?
- JacqGuide spirituel
FZ a écrit:Jacq a écrit:
[...]
Je ne passe jamais par l'oral directement depuis que, premier cours de ma carrière en tant que titulaire, j'ai demandé à une élève qui, sur une classe de 36 était la seule totalement dyslexique et qui a lu en pleurant. Il fallait que je tombe sur cette pauvre élève alors qu'il y en avait 35 autres !
[...]
[...] pour ce que j'ai mis en gras : un jeune arrive en cours d'année, sans aucune précision de quoi que ce soit. Voulant l'intégrer je lui propose de lire le court extrait sur lequel nous étions en train de travailler : il n'ose pas refuser, se met à lire et je comprends de suite qu'il est bèque... malaise pour lui comme pour moi, je ne savais plus si je devais l'interrompre, le laisser continuer, m'excuser ou que sais-je ! bref aujourd'hui je prends davantage de précautions !
C'était il y a 23 ans. Je revois encore la scène (alors que j'ai fait deux établissements depuis) : le préfa, la place où elle était assise, c'était le mardi matin. Je suis capable de revoir toute la scène. C'est, avec une autre scène, la même année, ma première en tant que titulaire, dont je me souviens totalement (là j'avais fait pleurer plusieurs élèves de CAP, sans le vouloir évidemment, par une simple remarque qui n'avait rien de problématique pour moi, mais qui l'était vraiment pour ces petits traumatisés).
Et pourquoi j'avais choisi cette élève pour lire ?
Parce qu'elle avait l'air hyper studieuse (ce qu'elle était), au premier rang (parce qu'elle arrivait mal à lire et qu'il fallait qu'elle ne soit pas déconcentrée). Je me suis dit "pas de risque avec elle"... Ah non, elle a appliqué la consigne, en pleurant. En fin de cours elle est venue vers moi et je suis allé vers elle et elle m'a expliqué. "Mais Monsieur pourquoi vous m'avez demandé de lire ? Je vous ai écrit [fameuse fiche de renseignement] que j'étais dyslexique". Sauf que j'avais terminé les cours la veille à 18h, une heure de trajet, plus les activités de fin de journée et j'avais reporté ma lecture des fiches au mercredi AM et nous étions le mardi matin !
Notre collègue nous dira.
- JacqGuide spirituel
Malaga a écrit:J'avoue ne pas avoir bien compris la situation de départ. Tu évoques le refus de lire (un texte, j'imagine) puis tu parles du fait que les élèves devaient se présenter. Ou alors peut-être devaient-ils lire un texte qu'ils avaient écrit et dans lequel ils se présentent ?
En tout cas, pour un ou une élève très timide, j'imagine l'angoisse que cela doit être de devoir se présenter devant toute une classe (et les élèves peuvent ne pas être tendres entre eux).
A titre personnel, je n'oblige jamais un élève à lire un texte à voix haute. Et si personne ne souhaite lire, je lis moi-même à voix haute. En revanche, comme je prépare mes élèves notamment à l'oral du brevet, je les entraine sur un exercice assez similaire, c'est à dire un exposé oral. Mais je ne vois pas bien l'intérêt de forcer un élève à faire quelque chose si cet exercice n'est pas une compétence à travailler dans notre discipline.
Désolé de poster deux fois de suite, sauf si un Néo publie avant moi.
Je ne sais ce qu'il en est au général ou au collège, mais nos inspecteurs de lettres-histoire (LP) insistent pour que ce soit l'enseignant qui fasse la première lecture en mettant le ton (surtout en lettres) car la majorité de nos élèves de LP sont incapables de lire et comprendre ce qu'ils lisent en même temps. Et si des élèves en sont capables (et il y en a), le problème est qu'ils vont trop vite pour les autres élèves plus en difficultés. Cela ne concerne pas que le français (les lettres), en éco-gestion-droit pour les PLP, difficile aussi. L'élève va se concentrer sur la lecture et pas sur le contenu. L'effort fournit pour décrypter fait que l'élève n'aura souvent rien compris et tout oublié. Je pense que les collègues de collèges connaissent le même problème puisque nous avons un public en partie commun. Au lycée général cela devrait moins être le cas, mais bon...
Pour le test de fluence effectué hier c'était d'ailleurs parlant. Les élèves, petits ou lecteurs corrects, n'ont rien compris au texte qu'ils m'ont lu et moi non plus (puisque j'étais en train de surveiller la fluence) alors que j'ai entendu le texte 16 fois (mais concentré sur autre chose). L'heure suivante (j'avais encore cours avec eux) j'ai relu le texte en mettant le ton et en l'expliquant. Moi concentré sur l'observation, je n'avais rien compris. Eux (elles) concentrées sur le décryptage, n'ont rien compris non plus.
- trompettemarineMonarque
Oui, bon...
On peut éviter en début d'année, soit, mais quand ils sortent du collège, ils ont déjà travaillé l'oral (beaucoup trop, je trouve, pour des enfants, mais c'est une autre histoire) : ils ont subi deux tests de fluence (en 6e et 4e) et ils ont dû passer un oral pour leur brevet.
A part les PAP ou PPS qui précisent qu'ils ne faut pas interroger à l'oral, je ne vois pas de raison d'interroger à l'oral.
J'avoue que, pour ma part, je n'insiste pas trop sur la participation pour des élèves réservés qui écoutent attentivement.
C'est à gérer au cas par cas pour quelques rares élèves, mais franchement, 95 % d'une classe doit pouvoir lire un texte à haute voix et de façon expressive. Il faut bien les entendre pour leur apprendre à lire de façon expressive. Et on punit les moqueurs si nécessaire.
Jacq a tout à fait raison.
EDIT : Je suis d'accord avec le post précédent. Le test de fluence ne permet pas de vérifier la compréhension d'un texte. Néanmoins, cela permet de vérifier ceux qui savent lire correctement. Je trouve qu'il y a beaucoup moins d'élèves qui ne savent pas lire. Ensuite, pour la compréhension, l'apprentissage de la lecture expressive, à la différence de la lecture pour vérifier la fluence, c'est autre chose et c'est, bien sûr, très important.
On peut éviter en début d'année, soit, mais quand ils sortent du collège, ils ont déjà travaillé l'oral (beaucoup trop, je trouve, pour des enfants, mais c'est une autre histoire) : ils ont subi deux tests de fluence (en 6e et 4e) et ils ont dû passer un oral pour leur brevet.
A part les PAP ou PPS qui précisent qu'ils ne faut pas interroger à l'oral, je ne vois pas de raison d'interroger à l'oral.
J'avoue que, pour ma part, je n'insiste pas trop sur la participation pour des élèves réservés qui écoutent attentivement.
C'est à gérer au cas par cas pour quelques rares élèves, mais franchement, 95 % d'une classe doit pouvoir lire un texte à haute voix et de façon expressive. Il faut bien les entendre pour leur apprendre à lire de façon expressive. Et on punit les moqueurs si nécessaire.
Jacq a tout à fait raison.
EDIT : Je suis d'accord avec le post précédent. Le test de fluence ne permet pas de vérifier la compréhension d'un texte. Néanmoins, cela permet de vérifier ceux qui savent lire correctement. Je trouve qu'il y a beaucoup moins d'élèves qui ne savent pas lire. Ensuite, pour la compréhension, l'apprentissage de la lecture expressive, à la différence de la lecture pour vérifier la fluence, c'est autre chose et c'est, bien sûr, très important.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Iridiane a écrit:Marcelle Duchamp a écrit:A leur âge, j’aurais détesté devoir me présenter devant la classe, le 1er jour surtout s’il n’y a aucun visage familier. Cependant j’avais trop de respect pour les enseignants pour m’opposer à leur demande. Je m’y serai pliée en rougissant et en bégayant mais je l’aurais fait.
Tu es dans une position délicate. A la lecture de ton message, j’ai pensé de prime abord que tu enseignais en 6e et que cela te permettait de tester leur niveau de lecture et de compréhension mais je vois que tu es en lycée.
Pourquoi veux tu les faire lire à haute voix? (Question sans aucune arrière pensée, je n’ai jms fait de lycée).
Il est absolument indispensable de maîtriser la lecture à voix haute au lycée, dans l'optique de la préparation de l'oral du bac. Et - puisque je vois que la personne qui poste n'est pas prof de lettres - la lecture et l'expression orales sont de toute façon des compétences que les élèves doivent maîtriser. Quand on n'a jamais enseigné en lycée, on n'a pas idée du nombre d'élèves qui sont incapables, à ce niveau, de lire un texte à haute voix autrement qu'en le déchiffrant (sans même parler d'en comprends le sens littéral).
J’espère me tromper mais je trouve ta réponse condescendante. Certes, je ne suis ni prof de lettres, ni en lycée mais je sais que certains élèves ont des soucis de lecture et de compréhension marqués. Je m’interrogeais juste sur l’objectif d’évaluer cela dès le 1er cours.
Il n’y a pas que l’oral du bac… avant cela, ils ont aussi eu des oraux au collège qui ont compté pour le DNB.
_________________
Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
- CasparProphète
Malaga a écrit:J'avoue ne pas avoir bien compris la situation de départ. Tu évoques le refus de lire (un texte, j'imagine) puis tu parles du fait que les élèves devaient se présenter. Ou alors peut-être devaient-ils lire un texte qu'ils avaient écrit et dans lequel ils se présentent ?
En tout cas, pour un ou une élève très timide, j'imagine l'angoisse que cela doit être de devoir se présenter devant toute une classe (et les élèves peuvent ne pas être tendres entre eux).
A titre personnel, je n'oblige jamais un élève à lire un texte à voix haute. Et si personne ne souhaite lire, je lis moi-même à voix haute. En revanche, comme je prépare mes élèves notamment à l'oral du brevet, je les entraine sur un exercice assez similaire, c'est à dire un exposé oral. Mais je ne vois pas bien l'intérêt de forcer un élève à faire quelque chose si cet exercice n'est pas une compétence à travailler dans notre discipline.
Moi non plus je n'ai pas bien compris.
- Aperçu par hasardModérateur
GaliNéo a écrit:Ce qui est de cocasse dans cette affaire, c'est qu'il refuse de parler d'eux-mêmes devant tout le monde, mais ils adorent étaler leur vie privée sur les réseaux sociaux... Paradoxe.
Qui ça, "ils"?
- FZNiveau 10
ou "il" ???Aperçu par hasard a écrit:GaliNéo a écrit:Ce qui est de cocasse dans cette affaire, c'est qu'il refuse de parler d'eux-mêmes devant tout le monde, mais ils adorent étaler leur vie privée sur les réseaux sociaux... Paradoxe.
Qui ça, "ils"?
- IridianeFidèle du forum
Marcelle Duchamp a écrit:Iridiane a écrit:Marcelle Duchamp a écrit:A leur âge, j’aurais détesté devoir me présenter devant la classe, le 1er jour surtout s’il n’y a aucun visage familier. Cependant j’avais trop de respect pour les enseignants pour m’opposer à leur demande. Je m’y serai pliée en rougissant et en bégayant mais je l’aurais fait.
Tu es dans une position délicate. A la lecture de ton message, j’ai pensé de prime abord que tu enseignais en 6e et que cela te permettait de tester leur niveau de lecture et de compréhension mais je vois que tu es en lycée.
Pourquoi veux tu les faire lire à haute voix? (Question sans aucune arrière pensée, je n’ai jms fait de lycée).
Il est absolument indispensable de maîtriser la lecture à voix haute au lycée, dans l'optique de la préparation de l'oral du bac. Et - puisque je vois que la personne qui poste n'est pas prof de lettres - la lecture et l'expression orales sont de toute façon des compétences que les élèves doivent maîtriser. Quand on n'a jamais enseigné en lycée, on n'a pas idée du nombre d'élèves qui sont incapables, à ce niveau, de lire un texte à haute voix autrement qu'en le déchiffrant (sans même parler d'en comprends le sens littéral).
J’espère me tromper mais je trouve ta réponse condescendante. Certes, je ne suis ni prof de lettres, ni en lycée mais je sais que certains élèves ont des soucis de lecture et de compréhension marqués. Je m’interrogeais juste sur l’objectif d’évaluer cela dès le 1er cours.
Il n’y a pas que l’oral du bac… avant cela, ils ont aussi eu des oraux au collège qui ont compté pour le DNB.
Nulle condescendance de ma part, mon message était purement informatif ! C’est toi même qui disais que tu n’enseignais pas en lycée.
- MalavitaÉrudit
Comme @Jacq, dans notre académie, nos inspecteurs de LHG nous recommande de réaliser la 1e lecture à voix haute. Lors d'une relecture, je laisse lire des élèves s'ils sont volontaires.
De même, je ne leur demande pas de se présenter à l'oral surtout en début d'année. Ils ne se connaissent pas, ont peur des moqueries. On ne les connait pas non plus et cela permet d'éviter des déconvenues : élève qui n'arrive pas à lire, élève muet... On a quand même des profils bien cabossés en LP sans compter les élèves sortant de SEGPA, ULIS...
J'avais l'an dernier un élève dysphasique, donc il acceptait de passer à l'oral mais seulement avec les enseignants, cela peut être une solution pour certain. De même, j'avais une élève totalement terrorisée à l'idée de passer à l'oral (même hors de la présence de ses camarades) qu'elle en pleurait et angoissait plusieurs jours à l'avance? J'ai réussi à la faire passer pour ces deux oraux de CCF mais elle m'a avoué avoir pris un décontractant... Une collègue avait un élève qui ne parlait pas du tout en dehors de chez lui, il lui fournissait des audios et petit à petit, elle a fini par pouvoir le faire passer seul, devant elle.
De même, je ne leur demande pas de se présenter à l'oral surtout en début d'année. Ils ne se connaissent pas, ont peur des moqueries. On ne les connait pas non plus et cela permet d'éviter des déconvenues : élève qui n'arrive pas à lire, élève muet... On a quand même des profils bien cabossés en LP sans compter les élèves sortant de SEGPA, ULIS...
J'avais l'an dernier un élève dysphasique, donc il acceptait de passer à l'oral mais seulement avec les enseignants, cela peut être une solution pour certain. De même, j'avais une élève totalement terrorisée à l'idée de passer à l'oral (même hors de la présence de ses camarades) qu'elle en pleurait et angoissait plusieurs jours à l'avance? J'ai réussi à la faire passer pour ces deux oraux de CCF mais elle m'a avoué avoir pris un décontractant... Une collègue avait un élève qui ne parlait pas du tout en dehors de chez lui, il lui fournissait des audios et petit à petit, elle a fini par pouvoir le faire passer seul, devant elle.
- CasparProphète
Malavita a écrit:Comme @Jacq, dans notre académie, nos inspecteurs de LHG nous recommande de réaliser la 1e lecture à voix haute. Lors d'une relecture, je laisse lire des élèves s'ils sont volontaires.
De même, je ne leur demande pas de se présenter à l'oral surtout en début d'année. Ils ne se connaissent pas, ont peur des moqueries. On ne les connait pas non plus et cela permet d'éviter des déconvenues : élève qui n'arrive pas à lire, élève muet... On a quand même des profils bien cabossés en LP sans compter les élèves sortant de SEGPA, ULIS...
J'avais l'an dernier un élève dysphasique, donc il acceptait de passer à l'oral mais seulement avec les enseignants, cela peut être une solution pour certain. De même, j'avais une élève totalement terrorisée à l'idée de passer à l'oral (même hors de la présence de ses camarades) qu'elle en pleurait et angoissait plusieurs jours à l'avance? J'ai réussi à la faire passer pour ces deux oraux de CCF mais elle m'a avoué avoir pris un décontractant... Une collègue avait un élève qui ne parlait pas du tout en dehors de chez lui, il lui fournissait des audios et petit à petit, elle a fini par pouvoir le faire passer seul, devant elle.
ansr06 n''enseigne pas les lettres donc est-il forcément utile de faire lire les élèves à voix haute dans sa matière ?
Je ne demande pas spécialement aux élèves de le faire en anglais mais j'avoue que je ne sais pas du tout si c'est conseillé ou déconseillé par nos IPR.
- nonoHabitué du forum
Je viens d'apprendre que je devais faire passer ces tests la semaine prochaine. Peux-tu me dire comment ça se passe ? Merci.Jacq a écrit:Malaga a écrit:J'avoue ne pas avoir bien compris la situation de départ. Tu évoques le refus de lire (un texte, j'imagine) puis tu parles du fait que les élèves devaient se présenter. Ou alors peut-être devaient-ils lire un texte qu'ils avaient écrit et dans lequel ils se présentent ?
En tout cas, pour un ou une élève très timide, j'imagine l'angoisse que cela doit être de devoir se présenter devant toute une classe (et les élèves peuvent ne pas être tendres entre eux).
A titre personnel, je n'oblige jamais un élève à lire un texte à voix haute. Et si personne ne souhaite lire, je lis moi-même à voix haute. En revanche, comme je prépare mes élèves notamment à l'oral du brevet, je les entraine sur un exercice assez similaire, c'est à dire un exposé oral. Mais je ne vois pas bien l'intérêt de forcer un élève à faire quelque chose si cet exercice n'est pas une compétence à travailler dans notre discipline.
Désolé de poster deux fois de suite, sauf si un Néo publie avant moi.
Je ne sais ce qu'il en est au général ou au collège, mais nos inspecteurs de lettres-histoire (LP) insistent pour que ce soit l'enseignant qui fasse la première lecture en mettant le ton (surtout en lettres) car la majorité de nos élèves de LP sont incapables de lire et comprendre ce qu'ils lisent en même temps. Et si des élèves en sont capables (et il y en a), le problème est qu'ils vont trop vite pour les autres élèves plus en difficultés. Cela ne concerne pas que le français (les lettres), en éco-gestion-droit pour les PLP, difficile aussi. L'élève va se concentrer sur la lecture et pas sur le contenu. L'effort fournit pour décrypter fait que l'élève n'aura souvent rien compris et tout oublié. Je pense que les collègues de collèges connaissent le même problème puisque nous avons un public en partie commun. Au lycée général cela devrait moins être le cas, mais bon...
Pour le test de fluence effectué hier c'était d'ailleurs parlant. Les élèves, petits ou lecteurs corrects, n'ont rien compris au texte qu'ils m'ont lu et moi non plus (puisque j'étais en train de surveiller la fluence) alors que j'ai entendu le texte 16 fois (mais concentré sur autre chose). L'heure suivante (j'avais encore cours avec eux) j'ai relu le texte en mettant le ton et en l'expliquant. Moi concentré sur l'observation, je n'avais rien compris. Eux (elles) concentrées sur le décryptage, n'ont rien compris non plus.
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