- Pontorson50Fidèle du forum
Enaeco a écrit:EdithW a écrit:Ce qui est curieux, c'est que dans le privé, il y a des aménagements, une prise en compte de l'âge etc. Peugeot (qu'on ne peut pas soupçonner d'être une entreprise gauchiste) enlève à 55 ans ses salariés des postes pénibles, et propose un reclassement sur un poste plus tranquille, une sorte de CPA, etc. Dans l'enseignement, c'est marche ou crève. La plupart des collègues à qui j'ai affaire aiment leur métier et signeraient pour une fin de carrière progressive, un allègement, y compris avec une petite perte de revenus, mais non, on a le choix entre tout ou rien, l'invalidité ou le service à plein temps. On se prive de formidables professionnels qui partent en invalidité à 58 ans alors qu'ils pourraient tutorer, accompagner, transmettre.
Travaillent-ils moins ?
Le passage d'un poste pénible à un moins pénible se fait indirectement par le jeu des mutations à l'ancienneté.
Sinon, il faudrait pouvoir étendre la retraite progressive au delà de 2ans avant l'âge de départ.
On en a parlé sur le fil dédié, à propos de l'hypothétique transcription d'un accord récent dans le privé dans ce sens. Mais la barre des 150 trimestres dès 60 ans est loin d'être franchie pour pas mal d'entre nous.
- Charles-MauriceNiveau 10
La ministre reconnaît à demi mots que les professeurs sont moins absents que les salariés du privé, et qu'ils sont victimes d'affections dues à leur contact avec les élèves, mais bredouille pour ne pas s'opposer aux trois jours de carence. C'est pathétique de l'entendre, elle n'a aucun poids dans ce gouvernement, ne fait que répéter des éléments de langage creux sur le mode il faut une médecine du travail préventive... Mais de qui se moque-t- on ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Une médecine du travail préventive… Il faudrait déjà qu'il y ait une médecine du travail, voire une médecine tout court ! Dans quel monde ces gens-là vivent-ils ?
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Si tu vales valeo.
- GaliNéoFidèle du forum
Ces gens-là vont tous se faire soigner dans des cliniques hors de prix pour le commun des mortels ou à l'hôpital américain de Paris... Donc, déconnectés des français qui devront faire 45 minutes de routes et attendre 16h pour une prise en charge aux urgences... Ma foi oui.epekeina.tes.ousias a écrit:Une médecine du travail préventive… Il faudrait déjà qu'il y ait une médecine du travail, voire une médecine tout court ! Dans quel monde ces gens-là vivent-ils ?
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¡ Hermano ! Dale gracias a Dios, que lo que tienes en la mano, no lo tienes por todo el año...
- Dame JouanneÉrudit
Je crois l'avoir entendu reconnaître que la médecine du travail était insuffisante pour les enseignants...mais que les trois jours de carence c'était juste et équitable par rapport au privé. Décidément il faut être pro de la contorsion verbale et n'avoir pas trop de sens moral pour être ministreepekeina.tes.ousias a écrit:Une médecine du travail préventive… Il faudrait déjà qu'il y ait une médecine du travail, voire une médecine tout court ! Dans quel monde ces gens-là vivent-ils ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Qui plus est “insuffisante” est un terme… insuffisant. La dernière fois que j'avais trouvé leur nombre, il était à peu près dans le même état que la médecine scolaire? Si quelqu'un peut calculer le nombre de médecins par profs (ou plutôt le nombre de profs par médecin, et calculer le temps d'attente), pour ma part, je renonce.
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Si tu vales valeo.
- TivinouDoyen
Le dernier annuaire que j'ai trouvé sur Internet date de 2018 : il comptait 85 médecins, drom compris.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
J'ai cru voir il y a quelques temps passer 65 disponibles (sur un nombre de postes plus élevé), mais je ne sais plus où. Ça disait quelque chose comme : on ne trouve personne pour remplacer les départs en retraite. Le tout pour environ un million de personnes, dont environ 850 000 enseignants…
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- EnaecoVénérable
La médecine de prévention fait partie des leviers d'action préconisés par la Cour des Comptes. Mais les seules mesures qui font écho dans ces rapports sont celles qui permettent d'économiser immédiatement.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
J'ajoute que, lorsque le MEN déclare que Le médecin du travail est un acteur majeur de la santé et de la qualité de vie au travail des personnels de l’Education nationale, cela veut donc probablement dire qu'il refuse d'en engager qui seraient encore mineurs. Sinon, je ne vois vraiment pas ce que majeur pourrait bien vouloir dire…
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- Aperçu par hasardModérateur
epekeina.tes.ousias a écrit:J'ajoute que, lorsque le MEN déclare que Le médecin du travail est un acteur majeur de la santé et de la qualité de vie au travail des personnels de l’Education nationale, cela veut donc probablement dire qu'il refuse d'en engager qui seraient encore mineurs. Sinon, je ne vois vraiment pas ce que majeur pourrait bien vouloir dire…
J'ai une hypothèse. Le majeur, c'est bien ce doigt qui permet de faire un certain signe avec la main?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Aperçu par hasard a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:J'ajoute que, lorsque le MEN déclare que Le médecin du travail est un acteur majeur de la santé et de la qualité de vie au travail des personnels de l’Education nationale, cela veut donc probablement dire qu'il refuse d'en engager qui seraient encore mineurs. Sinon, je ne vois vraiment pas ce que majeur pourrait bien vouloir dire…
J'ai une hypothèse. Le majeur, c'est bien ce doigt qui permet de faire un certain signe avec la main?
Je ne dirai pas que j'ignore tout de ce que tu évoques et que je n'y ai pas pensé en écrivant cette phrase, mais je gage que jamais personne parmi les responsables du MEN, et certainement pas une ministre, n'userait d'une pareille gestuelle !
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Si tu vales valeo.
- Fesseur ProGuide spirituel
Clair que ce n'est pas une question d'honneur.epekeina.tes.ousias a écrit:Aperçu par hasard a écrit:epekeina.tes.ousias a écrit:J'ajoute que, lorsque le MEN déclare que Le médecin du travail est un acteur majeur de la santé et de la qualité de vie au travail des personnels de l’Education nationale, cela veut donc probablement dire qu'il refuse d'en engager qui seraient encore mineurs. Sinon, je ne vois vraiment pas ce que majeur pourrait bien vouloir dire…
J'ai une hypothèse. Le majeur, c'est bien ce doigt qui permet de faire un certain signe avec la main?
Je ne dirai pas que j'ignore tout de ce que tu évoques et que je n'y ai pas pensé en écrivant cette phrase, mais je gage que jamais personne parmi les responsables du MEN, et certainement pas une ministre, n'userait d'une pareille gestuelle !
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Pourvu que ça dure...
- moi c'est moiNiveau 9
On peut dire qu'on aura un sixième ministre depuis 2022 ?
- henrietteMédiateur
Ce fil est public. Cette question emmène sur un terrain politique, or une éventuelle dissolution ne peut être discutée ici, car ce genre de sujet relève du restreint. Merci donc de ne pas essayer d'aller sur ce terrain-là, faute de quoi le fil sera fermé.
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"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- moi c'est moiNiveau 9
Ok, désolé je n'en avais pas conscience.
- HonchampDoyen
Sinon, dans Le Monde d'aujourd'hui, une tribune de 2 personnes professeures d'université en psychologie et en sociologie, qui déplorent les modifications du brevet.
Le titre vous donne la tonalité.
Elles se font étriller par la majorité des contributions de lecteurs, dont des enseignants.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/02/brevet-des-colleges-cette-reforme-cree-des-conditions-de-scolarisation-plus-accessibles-aux-eleves-des-classes-favorisees_6424446_3232.html?contributions
Le titre vous donne la tonalité.
Elles se font étriller par la majorité des contributions de lecteurs, dont des enseignants.
https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/02/brevet-des-colleges-cette-reforme-cree-des-conditions-de-scolarisation-plus-accessibles-aux-eleves-des-classes-favorisees_6424446_3232.html?contributions
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"Tu verras bien qu'il n'y aura pas que moi, assise par terre comme ça.."
- JennyMédiateur
Pour avoir fait pas mal de conseils de classe de seconde où on refuse des passages en STMG à la pelle et où les élèves ne sont pas prioritaires pour choisir une filière pro qui leur plait, je pense qu’il faut faire quelque chose. C’est de la maltraitance d’envoyer certains élèves en 2ndeGT.
Ceci dit, je pense qu’il faut agir bien avant un éventuel couperet en fin de 3e.
Ceci dit, je pense qu’il faut agir bien avant un éventuel couperet en fin de 3e.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Moui menfin le mythe du "gros examen" qui fait peur pour motiver les élèves, bon, hein, j'ai quelque doutes.
Vouloir empêcher les élèves trop faibles d'aller en seconde GT, pourquoi pas, mais que propose-t-on aux recalés ?
Enfin, effectivement, le système à un rendement d'apprentissage faible, sans doute par sous-financement et fonctionnement en sur-régime permanent, sans doute par méconnaissance des mécanismes basiques d'apprentissage des élèves (et des humains en général) et sans doute aussi parce que tout le monde s'en tamponne de l'apprentissage des élèves. (Sauf cinq minutes tous les ans avec les résultats de PISA.)
Vouloir empêcher les élèves trop faibles d'aller en seconde GT, pourquoi pas, mais que propose-t-on aux recalés ?
Enfin, effectivement, le système à un rendement d'apprentissage faible, sans doute par sous-financement et fonctionnement en sur-régime permanent, sans doute par méconnaissance des mécanismes basiques d'apprentissage des élèves (et des humains en général) et sans doute aussi parce que tout le monde s'en tamponne de l'apprentissage des élèves. (Sauf cinq minutes tous les ans avec les résultats de PISA.)
- JennyMédiateur
Je crois que la question n'est pas celle de faire peur aux élèves, ce n'est pas le souci. Des élèves qui sont très loin d'avoir le niveau de suivre en 2nde ne le font pas exprès, ils sont largués depuis longtemps. Et les envoyer dans le mur volontairement, ce n'est pas leur rendre service juste de la fausse bienveillance.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Moui, alors, en fait, cela demanderait une étude empirique.Jenny a écrit:Je crois que la question n'est pas celle de faire peur aux élèves, ce n'est pas le souci. Des élèves qui sont très loin d'avoir le niveau de suivre en 2nde ne le font pas exprès, ils sont largués depuis longtemps. Et les envoyer dans le mur volontairement, ce n'est pas leur rendre service juste de la fausse bienveillance.
Comment prédire avec certitude qu'un élève va échouer ?
À quel point le niveau d'un élève est-il fixe ou borné ? Comment sait-on qu'il a atteint son niveau maximum ?
Je serais assez méfiant sur la capacité du système scolaire ou des enseignants à faire des prédictions fines sur ce sujet.
- JennyMédiateur
Quand on voit le niveau de certains élèves, on n'a quand même pas trop de doutes... On pourrait certes y mettre plus de moyens pour les aider au mieux à réussir.
- beaverforeverNeoprof expérimenté
Je reste méfiant de ce type de jugement.Jenny a écrit:Quand on voit le niveau de certains élèves, on n'a quand même pas trop de doutes...
Daniel Kahneman racontait comment l'armée israélienne cherchait à détecter des officiers intermédiaires parmi les soldats en demandant à une escouade de franchir un mur avec un canot pneumatique. Chaque soldat était évalué durant l'exercice par d'autres soldats qui prenaient en note leur comportement et suivaient une grille d'évaluation. À la fin de chaque exercice, un soldat sortait du lot comme un leader "naturel", capable d'encadrer dans l'adversité. Les évaluateurs étaient d'accord, le choix évident. Et quasi systématiquement, le centre de formation des officiers se plaignaient que les soldats recrutés étaient non pertinents et incapables de suivre la formation...
Donc, bon, l'évidence tout ça, j'ai des doutes.
- BaldredSage
beaverforever a écrit:Moui, alors, en fait, cela demanderait une étude empirique.Jenny a écrit:Je crois que la question n'est pas celle de faire peur aux élèves, ce n'est pas le souci. Des élèves qui sont très loin d'avoir le niveau de suivre en 2nde ne le font pas exprès, ils sont largués depuis longtemps. Et les envoyer dans le mur volontairement, ce n'est pas leur rendre service juste de la fausse bienveillance.
Comment prédire avec certitude qu'un élève va échouer ?
À quel point le niveau d'un élève est-il fixe ou borné ? Comment sait-on qu'il a atteint son niveau maximum ?
Je serais assez méfiant sur la capacité du système scolaire ou des enseignants à faire des prédictions fines sur ce sujet.
Qu'appelles-tu un élève qui échoue ?
Au collège, j'ai animé tout ce qui a pu exister en soutien et remédiation et je peux à 90% en fin de 6e non pas te dire qui va "échouer" mais qui va échouer au brevet, et qui va subir une orientation par défaut.
Nous amassons depuis le primaire une connaissance très fine de nos élèves dont, tu as raison, nous ne faisons rien puisque l'institution traite des flux et non des individus.
Il ne s'agit pas de fixer un élève dans un niveau mais de reconnaître ce qui limite son niveau. Il ne s'agit pas de le condamner à l'avance, mais de reconnaître les éléments qui risquent de le condamner. Et de cela aussi nous avons une connaissance assez fine.
Il est possible d'agir pour certains qui, mal partis, retrouveront une égalité de chance scolaire, pour d'autres non.
- almuixeNeoprof expérimenté
beaverforever a écrit:
Enfin, effectivement, le système à un rendement d'apprentissage faible, sans doute par sous-financement et fonctionnement en sur-régime permanent, sans doute par méconnaissance des mécanismes basiques d'apprentissage des élèves (et des humains en général) et sans doute aussi parce que tout le monde s'en tamponne de l'apprentissage des élèves. (Sauf cinq minutes tous les ans avec les résultats de PISA.)
Cette année l'importance que la hiérarchie accorde aux apprentissages m'apparaît bien clairement : avec mes 5 classes que je vois 40 mn par semaine d'un côté et de l'autre les 4h de spé d'affilée pour éviter que des élèves traînent dans les couloirs, je prends chaque jour bien conscience de la priorité accordée à l'enseignement.
_________________
Association R.E.A.C.T – Réagir face aux Enfants et Adolescents au Comportement Tyrannique
- Aperçu par hasardModérateur
beaverforever a écrit:Moui, alors, en fait, cela demanderait une étude empirique.Jenny a écrit:Je crois que la question n'est pas celle de faire peur aux élèves, ce n'est pas le souci. Des élèves qui sont très loin d'avoir le niveau de suivre en 2nde ne le font pas exprès, ils sont largués depuis longtemps. Et les envoyer dans le mur volontairement, ce n'est pas leur rendre service juste de la fausse bienveillance.
Comment prédire avec certitude qu'un élève va échouer ?
À quel point le niveau d'un élève est-il fixe ou borné ? Comment sait-on qu'il a atteint son niveau maximum ?
Je serais assez méfiant sur la capacité du système scolaire ou des enseignants à faire des prédictions fines sur ce sujet.
Pour ce qui me concerne, je pars du principe qu'il n'y a pas de cas désespéré. Et même face aux résultats les plus piteux, je peux rester d'un optimisme que certains de mes collègues jugent déraisonnable. Mais c'est un peu comme la foi, qui échappe à la raison - avec cette idée peut-être excessivement candide que si les élèves proches de la perdition voient que j'y crois, certains finiront par y croire aussi. Sans accomplir systématiquement des miracles (je n'ai heureusement pas cette prétention), il arrive que ça semble produire quelques effets...
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