Page 5 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
- DesolationRowEmpereur
Névrosé non mais oh.
- IridianeFidèle du forum
DesolationRow a écrit:Névrosé non mais oh.
Ahah je ne visais personne hein d’ailleurs je me range volontiers moi-même dans cette catégorie même si, feignasse que je suis, je ne bossais pas 60 heures
- VittoriaNiveau 5
En hypo et khâgne ainsi qu'en prépa agreg, je bossais bien mes 60 heures par semaine. Ce que j'étudiais m'intéressais, donc j'étais d'accord, et je ne pense pas avoir été névrosée, merci, car il me restait un peu de temps pour un brin de sport dans la semaine et 1h ou 2 pour glander / lire / me balader chaque jour.
Néanmoins il est certain que si j'ai accepté ce rythme, c'est que je savais qu'il était temporaire, et qu'une fois le concours en poche ou en tout cas passé, eh bien je travaillerais moins. Si cela avait dû correspondre au temps de travail hebdo de ma profession pendant de longues années, j'aurais eu bien du mal à le supporter (même si je ne travaille pas 35h hélas, mais pour bon nombre de professeurs il ne s'agit pas là d'une révélation ).
En tant que lycéenne, il me semble que je n'aurais pas pu tenir non plus pareil rythme.
Je n'ai rien compris aux remarques sur Dubaï, veuillez m'en excuser, mais je considère important que les enfants et adolescents aient, à côté du temps consacré à leur travail scolaire, également celui de s'adonner à des loisirs, voire de s'ennuyer un peu.
Lorsque je vois les EDT de mes élèves avec, merci la réforme, de grandes amplitudes horaires de présence au lycée, je suis navrée pour eux de voir que l'organisation de leurs semaines les contraint à réaliser la quasi-totalité de leurs devoirs le soir après 18h30-19h et les mercredi et samedi après-midi. Donc il leur reste un jour par semaine pour la détente. Il me semble que cela correspond à ce que j'ai vécu lycéenne, mais je ne dirais pas que c'est le royaume de l'otium.
(dans mon lycée il n'y a qu'une minuscule salle de permanence et le CDI est rarement accessible pour qu'ils viennent y travailler seuls, car très souvent occupé par diverses séances conjointes prof/doc. - ce qui est très bien d'ailleurs en soi).
Néanmoins il est certain que si j'ai accepté ce rythme, c'est que je savais qu'il était temporaire, et qu'une fois le concours en poche ou en tout cas passé, eh bien je travaillerais moins. Si cela avait dû correspondre au temps de travail hebdo de ma profession pendant de longues années, j'aurais eu bien du mal à le supporter (même si je ne travaille pas 35h hélas, mais pour bon nombre de professeurs il ne s'agit pas là d'une révélation ).
En tant que lycéenne, il me semble que je n'aurais pas pu tenir non plus pareil rythme.
Je n'ai rien compris aux remarques sur Dubaï, veuillez m'en excuser, mais je considère important que les enfants et adolescents aient, à côté du temps consacré à leur travail scolaire, également celui de s'adonner à des loisirs, voire de s'ennuyer un peu.
Lorsque je vois les EDT de mes élèves avec, merci la réforme, de grandes amplitudes horaires de présence au lycée, je suis navrée pour eux de voir que l'organisation de leurs semaines les contraint à réaliser la quasi-totalité de leurs devoirs le soir après 18h30-19h et les mercredi et samedi après-midi. Donc il leur reste un jour par semaine pour la détente. Il me semble que cela correspond à ce que j'ai vécu lycéenne, mais je ne dirais pas que c'est le royaume de l'otium.
(dans mon lycée il n'y a qu'une minuscule salle de permanence et le CDI est rarement accessible pour qu'ils viennent y travailler seuls, car très souvent occupé par diverses séances conjointes prof/doc. - ce qui est très bien d'ailleurs en soi).
- Mrs HobieGrand sage
Mais quand on est un enfant, est-ce qu'on n'a pas aussi envie de jouer, glander (ah non, on n'aime pas s'ennuyer ...) etc ???dandelion a écrit:Mais quand on est enfant et qu’on n’a pas de charges à la maison, on peut travailler beaucoup, car on a du temps.
Mes grands-parents, nés juste avant la Première Guerre mondiale, étaient agriculteurs. Ce sont deux de mes oncles qui ont repris la ferme, "les deux vieux", qui sont restés célibataires ... "ben parce que t'as pas le temps de draguer, tiens !!! "Clecle78 a écrit:Je viens de voir le documentaire La ferme des Bertrand qui filme des paysans d'une même famille sur 50 ans, depuis 1972. La question du temps de travail revient régulièrement et ils expliquent que justement ils avaient tout fait pour réduire celui-ci en se modernisant dès cette époque. Ce temps de travail incompressible a empêché les 3 frères de vivre leur vie, les enfants de leur neveu qui a repris la ferme expliquent qu'ils ne voyaient jamais leurs parents encore en 1997, et qu'eux ne souhaitent pas imposer ce modèle à leurs enfants. Je vous conseille ce film qui est vraiment très intéressant.
Avec mon ex-mari, ingénieur, une des blagues sur le temps de travail, c'est que lui, il faisait la semaine des 35h, du lundi au mercredi ...
_________________
Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- IridianeFidèle du forum
Vittoria a écrit:En hypo et khâgne ainsi qu'en prépa agreg, je bossais bien mes 60 heures par semaine. Ce que j'étudiais m'intéressais, donc j'étais d'accord, et je ne pense pas avoir été névrosée, merci, car il me restait un peu de temps pour un brin de sport dans la semaine et 1h ou 2 pour glander / lire / me balader chaque jour.
Ah mais chacun fait bien ce qu’il veut hein, je n’ai dénié à personne le droit de travailler 60h si ça peut vous faire plaisir personnellement très peu pour moi, en tout cas à l’époque : dans ma vingtaine, je préférais me focaliser sur d’autres choses. Et je ne pense vraiment pas qu’on puisse présenter ce modèle comme quelque chose de sain et normal, surtout pendant les études et encore moins au lycée.
- VittoriaNiveau 5
Précisément j'ai bien dit que je l'avais accepté parce que c'était transitoire et que de surcroît je trouvais que mes élèves lycéens manquaient de temps hors lycée pour combiner raisonnablement temps de boulot et temps de loisir au sens large.Iridiane a écrit:Et je ne pense vraiment pas qu’on puisse présenter ce modèle comme quelque chose de sain et normal, surtout pendant les études et encore moins au lycée.
- dandelionVénérable
Je ne vois pas comment on peut travailler moins de soixante heures en prépa, entre les heures de cours et les colles, plus les DS tous les samedis, ça doit déjà faire une bonne quarantaine d’heures, non? Si on travaille trois heures par jour en plus, ça fait vite soixante heures il me semble. Dans mon souvenir, nous avions une dissert à rédiger chaque semaine, plus des livres à lire, des versions, il me semble que ça prenait un temps important et incompressible.
Une des raisons pour lesquelles on peut travailler 35 heures étant que nous avons nos serviteurs (qu’on pourrait qualifier d’esclaves hélas dans certains cas), dont souvent des enfants, qui travaillent pour nous fabriquer des téléphones, des vêtements, des meubles, il y a une vraie ironie tragique à répéter que les enfants ‘ont bien le droit de’. Plus près de nous, il y a beaucoup de cadres qui font de très nombreuses heures pour que les usines tournent, les trains roulent, les hôpitaux fonctionnent. C’est quand même un peu fort d’asséner que ce serait un choix idiot et qu’ils sont de mauvais parents (mon mari travaille sûrement plus de soixante heures par semaine et est un très bon père, merci).
A un moment, soit on est très doué et très riche, et on peut se contenter d’en faire très peu, soit on est très riche, et on peut se contenter d’en faire peu, mais pas sans risque, soit on n’est ni l’un ni l’autre, et on n’a pas trop l’occasion de se demander si on peut glander. Mon mari et sa soeur cousaient à la maison pour finir les pièces que fabriquait leur mère quand leur père est tombé malade, et ils ont fait de très belles études (même si la soeur aînée de mon mari n’a pas eu les résultats qu’elle aurait pu espérer au bac et a fait un choix difficile). J’ai toujours fait beaucoup de travail domestique pour aider ma famille (ma mère a dû aller travailler dans une autre région quand j’avais quinze ans, et je faisais les courses, les repas et le ménage, tout en étant une très bonne élève, même si sans doute assez névrosée, contrairement à mes heureux camarades qui avaient la chance de ne pas être en difficulté financière, ou d’être des mecs).
Je pense que ce qui vaut à l’échelle personnelle vaut à l’échelle d’un pays: on n’a jamais eu de pétrole, et si en plus on n’a plus d’idées et qu’on est dépendants des Etats-Unis pour la technologie et de la Chine pour les produits manufacturés, à un moment, nos enfants n’auront plus le choix que d’être les esclaves des autres, comme c’est le cas pour de nombreuses personnes de part le monde (mais c’est sûr qu’ils devraient faire de meilleurs choix de vie, ces nuls).
Une des raisons pour lesquelles on peut travailler 35 heures étant que nous avons nos serviteurs (qu’on pourrait qualifier d’esclaves hélas dans certains cas), dont souvent des enfants, qui travaillent pour nous fabriquer des téléphones, des vêtements, des meubles, il y a une vraie ironie tragique à répéter que les enfants ‘ont bien le droit de’. Plus près de nous, il y a beaucoup de cadres qui font de très nombreuses heures pour que les usines tournent, les trains roulent, les hôpitaux fonctionnent. C’est quand même un peu fort d’asséner que ce serait un choix idiot et qu’ils sont de mauvais parents (mon mari travaille sûrement plus de soixante heures par semaine et est un très bon père, merci).
A un moment, soit on est très doué et très riche, et on peut se contenter d’en faire très peu, soit on est très riche, et on peut se contenter d’en faire peu, mais pas sans risque, soit on n’est ni l’un ni l’autre, et on n’a pas trop l’occasion de se demander si on peut glander. Mon mari et sa soeur cousaient à la maison pour finir les pièces que fabriquait leur mère quand leur père est tombé malade, et ils ont fait de très belles études (même si la soeur aînée de mon mari n’a pas eu les résultats qu’elle aurait pu espérer au bac et a fait un choix difficile). J’ai toujours fait beaucoup de travail domestique pour aider ma famille (ma mère a dû aller travailler dans une autre région quand j’avais quinze ans, et je faisais les courses, les repas et le ménage, tout en étant une très bonne élève, même si sans doute assez névrosée, contrairement à mes heureux camarades qui avaient la chance de ne pas être en difficulté financière, ou d’être des mecs).
Je pense que ce qui vaut à l’échelle personnelle vaut à l’échelle d’un pays: on n’a jamais eu de pétrole, et si en plus on n’a plus d’idées et qu’on est dépendants des Etats-Unis pour la technologie et de la Chine pour les produits manufacturés, à un moment, nos enfants n’auront plus le choix que d’être les esclaves des autres, comme c’est le cas pour de nombreuses personnes de part le monde (mais c’est sûr qu’ils devraient faire de meilleurs choix de vie, ces nuls).
- IridianeFidèle du forum
dandelion a écrit:Je ne vois pas comment on peut travailler moins de soixante heures en prépa, entre les heures de cours et les colles, plus les DS tous les samedis, ça doit déjà faire une bonne quarantaine d’heures, non? Si on travaille trois heures par jour en plus, ça fait vite soixante heures il me semble. Dans mon souvenir, nous avions une dissert à rédiger chaque semaine, plus des livres à lire, des versions, il me semble que ça prenait un temps important et incompressible.
Une des raisons pour lesquelles on peut travailler 35 heures étant que nous avons nos serviteurs (qu’on pourrait qualifier d’esclaves hélas dans certains cas), dont souvent des enfants, qui travaillent pour nous fabriquer des téléphones, des vêtements, des meubles, il y a une vraie ironie tragique à répéter que les enfants ‘ont bien le droit de’. Plus près de nous, il y a beaucoup de cadres qui font de très nombreuses heures pour que les usines tournent, les trains roulent, les hôpitaux fonctionnent. C’est quand même un peu fort d’asséner que ce serait un choix idiot et qu’ils sont de mauvais parents (mon mari travaille sûrement plus de soixante heures par semaine et est un très bon père, merci).
A un moment, soit on est très doué et très riche, et on peut se contenter d’en faire très peu, soit on est très riche, et on peut se contenter d’en faire peu, mais pas sans risque, soit on n’est ni l’un ni l’autre, et on n’a pas trop l’occasion de se demander si on peut glander. Mon mari et sa soeur cousaient à la maison pour finir les pièces que fabriquait leur mère quand leur père est tombé malade, et ils ont fait de très belles études (même si la soeur aînée de mon mari n’a pas eu les résultats qu’elle aurait pu espérer au bac et a fait un choix difficile). J’ai toujours fait beaucoup de travail domestique pour aider ma famille (ma mère a dû aller travailler dans une autre région quand j’avais quinze ans, et je faisais les courses, les repas et le ménage, tout en étant une très bonne élève, même si sans doute assez névrosée, contrairement à mes heureux camarades qui avaient la chance de ne pas être en difficulté financière, ou d’être des mecs).
Je pense que ce qui vaut à l’échelle personnelle vaut à l’échelle d’un pays: on n’a jamais eu de pétrole, et si en plus on n’a plus d’idées et qu’on est dépendants des Etats-Unis pour la technologie et de la Chine pour les produits manufacturés, à un moment, nos enfants n’auront plus le choix que d’être les esclaves des autres, comme c’est le cas pour de nombreuses personnes de part le monde (mais c’est sûr qu’ils devraient faire de meilleurs choix de vie, ces nuls).
Ce message mélange un peu tout…
Pour le temps de travail en prepa, ce débat me rappelle un autre fil sur le temps de travail des enseignants dans le secondaire, où je me suis fait tomber dessus parce que je disais ne travailler que 20h/semaine quand je travaillais en lycée. Je ne veux pas relancer le débat ici mais il est évident qu’il s’agit d’une moyenne : tout comme je n’ai jamais quantifié finement mon temps de travail comme enseignante et / ou chercheuse, je n’ai jamais quantifié mon temps de travail en prepa. Il devait y avoir des semaines où je bossais 60h peut être, si c’était la semaine où j’avais deux DS et deux colles, oui ça devait arriver, mais c’était très loin d’être toutes les semaines comme ça.
Mettons pour une semaine relativement chargée où j’avais 2 DS de 5h + une colle + les cours + quelques heures de travail perso, ça devait monter à 50h max. Parfois c’était 10h de plus, parfois 15h de moins.
Après franchement pour la lecture je ne m’amuse pas à tout compter : ficher des bouquins critiques ça peut être quantifiable mais je ne vais pas commencer à considérer que bouquiner dans les transports c’est du travail. Si on va par là, oui, certes, notre vie c’est le bagne, mais bon…
- Badiste75Habitué du forum
Le temps de travail pour assimiler des notions c’est quand même hyper variable d’un individu à l’autre. Je travaille énormément pour le lycée et pour l’agrégation interne en parallèle mais j’ai malheureusement beaucoup de difficultés à retenir beaucoup de choses sur le long terme, en plus d’être besogneux dans la compréhension fine des notions. Et pourtant j’y passe énormément de temps. Pour le lycée, même chose, je suis en lycée et je fais une 100aine d’évaluations, plus ou moins courtes, a minima par an, c’est le seul moyen de faire bosser les élèves efficacement et d’avoir des acquis pérennes pour l’année suivante sur l’ensemble des notions sur une matière aussi cumulative que les maths. En plus de ça je cumule les fonctions : pp, coordo, tuteur de stagiaire, membre du CA… Donc quand j’entends certains se plaindre de leur temps de travail ça me fait en général doucement rigoler. Et pour le coup j’ai plutôt beaucoup de respect pour le modèle asiatique même si je ne dis pas qu’il faut l’envier. J’ai plutôt tendance à admirer les gens qui travaillent beaucoup en les considérant comme méritants, plutôt que le contraire. Après tout si on exige du travail de nos élèves, il faut déjà l’exiger avant tout pour nous-même.
- Clecle78Bon génie
Dans certains pays on considère que trop travailler c'est souvent mal travailler. Tout est aussi question de dosage et de perception personnelle. Moi j'adorais préparer mes cours et je n'ai jamais vraiment considéré que c'était du travail, mais pourtant, si.
- IridianeFidèle du forum
Badiste75 a écrit:Le temps de travail pour assimiler des notions c’est quand même hyper variable d’un individu à l’autre. Je travaille énormément pour le lycée et pour l’agrégation interne en parallèle mais j’ai malheureusement beaucoup de difficultés à retenir beaucoup de choses sur le long terme, en plus d’être besogneux dans la compréhension fine des notions. Et pourtant j’y passe énormément de temps. Pour le lycée, même chose, je suis en lycée et je fais une 100aine d’évaluations, plus ou moins courtes, a minima par an, c’est le seul moyen de faire bosser les élèves efficacement et d’avoir des acquis pérennes pour l’année suivante sur l’ensemble des notions sur une matière aussi cumulative que les maths. En plus de ça je cumule les fonctions : pp, coordo, tuteur de stagiaire, membre du CA… Donc quand j’entends certains se plaindre de leur temps de travail ça me fait en général doucement rigoler. Et pour le coup j’ai plutôt beaucoup de respect pour le modèle asiatique même si je ne dis pas qu’il faut l’envier. J’ai plutôt tendance à admirer les gens qui travaillent beaucoup en les considérant comme méritants, plutôt que le contraire. Après tout si on exige du travail de nos élèves, il faut déjà l’exiger avant tout pour nous-même.
Beaucoup travailler n’est pas une qualité en soi. On peut travailler énormément et faire du mauvais travail, tout comme on peut travailler très vite et très bien, et l’inverse est vrai aussi. C’est ce que tu sembles dire au début de son message et je suis d’accord, mais du coup ça me semble tout à fait contradictoire avec le fait d’admirer les gens qui travaillent beaucoup.
- dandelionVénérable
Il y a quand même très peu de gens qui réussissent sans travailler. Que certaines personnes aient eu de la chance dans leur parcours n’en fait pas une règle. Il y a aussi beaucoup de gens qui font un travail qui nécessite un temps quasiment incompressible, et donc où le temps passé et la quantité de tâches effectuées sont directement corrélées.
Je veux bien croire que le temps passé par le professeur à préparer ses cours et à corriger ses copies n’est pas complètement corrélé à la réussite de ses élèves, mais, dans mon cas, plus je passe du temps à planifier mes cours et à corriger des copies, et plus mes élèves réussissent. Si je n’avais pas corrigé autant de copies, fait autant d’évaluations orales, je ne serais pas capable de dire à tel ou tel élève où sont ses points faibles pour lui permettre de s’améliorer. Quand tu es capable de dire à un élève qu’il refait une faute que tu lui as déjà signalée, ça a du poids. Dans mon expérience, ce sont aussi ceux de mes enseignants qui nous corrigeaient beaucoup qui m’ont fait beaucoup progresser.
Mais si on veut vraiment progresser, arriver à ce que le cerveau créé un système de gestion automatique des données, qu’il perçoive le système plutôt que le fait isolé, il faut beaucoup de répétition, sauf à avoir un cerveau exceptionnel.
Je veux bien croire que le temps passé par le professeur à préparer ses cours et à corriger ses copies n’est pas complètement corrélé à la réussite de ses élèves, mais, dans mon cas, plus je passe du temps à planifier mes cours et à corriger des copies, et plus mes élèves réussissent. Si je n’avais pas corrigé autant de copies, fait autant d’évaluations orales, je ne serais pas capable de dire à tel ou tel élève où sont ses points faibles pour lui permettre de s’améliorer. Quand tu es capable de dire à un élève qu’il refait une faute que tu lui as déjà signalée, ça a du poids. Dans mon expérience, ce sont aussi ceux de mes enseignants qui nous corrigeaient beaucoup qui m’ont fait beaucoup progresser.
Mais si on veut vraiment progresser, arriver à ce que le cerveau créé un système de gestion automatique des données, qu’il perçoive le système plutôt que le fait isolé, il faut beaucoup de répétition, sauf à avoir un cerveau exceptionnel.
- IridianeFidèle du forum
dandelion a écrit:Il y a quand même très peu de gens qui réussissent sans travailler. Que certaines personnes aient eu de la chance dans leur parcours n’en fait pas une règle. Il y a aussi beaucoup de gens qui font un travail qui nécessite un temps quasiment incompressible, et donc où le temps passé et la quantité de tâches effectuées sont directement corrélées.
Je veux bien croire que le temps passé par le professeur à préparer ses cours et à corriger ses copies n’est pas complètement corrélé à la réussite de ses élèves, mais, dans mon cas, plus je passe du temps à planifier mes cours et à corriger des copies, et plus mes élèves réussissent. Si je n’avais pas corrigé autant de copies, fait autant d’évaluations orales, je ne serais pas capable de dire à tel ou tel élève où sont ses points faibles pour lui permettre de s’améliorer. Quand tu es capable de dire à un élève qu’il refait une faute que tu lui as déjà signalée, ça a du poids. Dans mon expérience, ce sont aussi ceux de mes enseignants qui nous corrigeaient beaucoup qui m’ont fait beaucoup progresser.
Mais si on veut vraiment progresser, arriver à ce que le cerveau créé un système de gestion automatique des données, qu’il perçoive le système plutôt que le fait isolé, il faut beaucoup de répétition, sauf à avoir un cerveau exceptionnel.
Mais tu noteras qu'il n'a jamais été question, dans aucun message (en tout cas les miens) de ne pas travailler ! Il y a quand même un monde entre travailler 60h par semaine et ne pas travailler du tout ! et au sein de tout ce nuancier, oui, il y a des gens qui sont très efficaces et qui arrivent à travailler vite et bien (et tant mieux pour eux) et d'autres à qui il faut plus de temps pour arriver au même résultat, c'est ainsi. Dans tous les cas, je continue de douter qu'un élève ou étudiant qui travaille systématiquement 60h par semaine soit efficace : il me semble que le risque est de s'épuiser pour un résultat pas forcément à la hauteur de l'énergie dépensée, ce qui est souvent frustrant, surtout quand on est jeune.
- cinefouNiveau 1
Ma remarque ne visait nullement à dire que les français sont de grosses feignasses, et que l'idéal de vie est la supposée "Valeur travail" qui ne l'est que pour les "workaholoics", et sert aux bourgeois à faire bosser les autres pour leur compte, comprenez-moi bien.
Je suis juste inquiet suite aux résultats de nos écoliers et collégiens au dernier TIMMS, et moi qui finit (mal) ma carrière dans un lycée autrefois d'élite, je me retrouve avec des gamins fainéants, n'apprenant pas leurs leçons, auxquels on doit répéter 15 fois les mêmes règles, et qui ne comprennent pas des énoncés relativement simples, du moins cela était le cas il y a seulement 5 ans : la réforme du collège a remarquablement fait reculer des gamins au plan intellectuel et de la réflexion, et c'est cela que je déplore.
Je ne suis en AUCUNE façon favorable à la façon dont la Corée du Sud ou Shanghaï font bosser leurs enfants, et suis pleinement d'accord avec le fait de laisser rêvasser, découvrir, se promener, et OBSERVER dans la joie et le bonheur. J'invite mes élèves à la réflexion et au questionnement, et leur demande vivement de dormir leur soûl, tout leur soûl.
Ils vont se faire massacrer par les asiatiques quand ceux-ci auront rachetés l'ensemble des industries, et terres agricoles, et c'est déjà le cas en Afrique où les travailleurs africains peuvent se faire BATTRE, FOUETTER s'ils ne travaillent pas comme l'entendent des gérants chinois (j'espère pas tous, mais les cas non rares se trouvent facilement sur les RS, et je n'en fais pas une généralité)
L'éducation d'un enfant est une des choses les plus difficiles à faire au monde, mais la structuration, est AUSSI un aspect me semble-t-il important.
J'espère avoir rendu mon point de vue un tantinet moins conflictuel que certains ont voulu le comprendre.
Bonne journée
Je suis juste inquiet suite aux résultats de nos écoliers et collégiens au dernier TIMMS, et moi qui finit (mal) ma carrière dans un lycée autrefois d'élite, je me retrouve avec des gamins fainéants, n'apprenant pas leurs leçons, auxquels on doit répéter 15 fois les mêmes règles, et qui ne comprennent pas des énoncés relativement simples, du moins cela était le cas il y a seulement 5 ans : la réforme du collège a remarquablement fait reculer des gamins au plan intellectuel et de la réflexion, et c'est cela que je déplore.
Je ne suis en AUCUNE façon favorable à la façon dont la Corée du Sud ou Shanghaï font bosser leurs enfants, et suis pleinement d'accord avec le fait de laisser rêvasser, découvrir, se promener, et OBSERVER dans la joie et le bonheur. J'invite mes élèves à la réflexion et au questionnement, et leur demande vivement de dormir leur soûl, tout leur soûl.
Ils vont se faire massacrer par les asiatiques quand ceux-ci auront rachetés l'ensemble des industries, et terres agricoles, et c'est déjà le cas en Afrique où les travailleurs africains peuvent se faire BATTRE, FOUETTER s'ils ne travaillent pas comme l'entendent des gérants chinois (j'espère pas tous, mais les cas non rares se trouvent facilement sur les RS, et je n'en fais pas une généralité)
L'éducation d'un enfant est une des choses les plus difficiles à faire au monde, mais la structuration, est AUSSI un aspect me semble-t-il important.
J'espère avoir rendu mon point de vue un tantinet moins conflictuel que certains ont voulu le comprendre.
Bonne journée
- Clecle78Bon génie
Pourquoi dire alors qu'on a "voulu" le comprendre, comme si on était de mauvaise foi ?cinefou a écrit:Ma remarque ne visait nullement à dire que les français sont de grosses feignasses, et que l'idéal de vie est la supposée "Valeur travail" qui ne l'est que pour les "workaholoics", et sert aux bourgeois à faire bosser les autres pour leur compte, comprenez-moi bien.
Je suis juste inquiet suite aux résultats de nos écoliers et collégiens au dernier TIMMS, et moi qui finit (mal) ma carrière dans un lycée autrefois d'élite, je me retrouve avec des gamins fainéants, n'apprenant pas leurs leçons, auxquels on doit répéter 15 fois les mêmes règles, et qui ne comprennent pas des énoncés relativement simples, du moins cela était le cas il y a seulement 5 ans : la réforme du collège a remarquablement fait reculer des gamins au plan intellectuel et de la réflexion, et c'est cela que je déplore.
Je ne suis en AUCUNE façon favorable à la façon dont la Corée du Sud ou Shanghaï font bosser leurs enfants, et suis pleinement d'accord avec le fait de laisser rêvasser, découvrir, se promener, et OBSERVER dans la joie et le bonheur. J'invite mes élèves à la réflexion et au questionnement, et leur demande vivement de dormir leur soûl, tout leur soûl.
Ils vont se faire massacrer par les asiatiques quand ceux-ci auront rachetés l'ensemble des industries, et terres agricoles, et c'est déjà le cas en Afrique où les travailleurs africains peuvent se faire BATTRE, FOUETTER s'ils ne travaillent pas comme l'entendent des gérants chinois (j'espère pas tous, mais les cas non rares se trouvent facilement sur les RS, et je n'en fais pas une généralité)
L'éducation d'un enfant est une des choses les plus difficiles à faire au monde, mais la structuration, est AUSSI un aspect me semble-t-il important.
J'espère avoir rendu mon point de vue un tantinet moins conflictuel que certains ont voulu le comprendre.
Bonne journée
- dandelionVénérable
J’ai le sentiment que c’est un sujet idéologique. Si on dit qu’on pense qu’il faut travailler un minimum, on est immédiatement accusé d’être un rabat-joie qui ne pense qu’à travailler et veut enfermer les enfants dans une bibliothèque lugubre toute la journée. C’est d’autant plus étrange que les Français, qui supportent que les enfants fournissent peu de travail scolaire, les enferment en même temps littéralement toute la journée au lycée (mes premières et terminales finissent parfois à dix-neuf heures, ma fille a un cours qui termine à 20h, et elle ne finit jamais avant 18H en terminale). Beaucoup de lycéens se privent de sommeil pour faire leurs devoirs (ce qui en effet induit une baisse des performances).
Le succès d’Yvan Monka est aussi dû au fait que les conditions d’enseignement en classe s’étant détériorées, on comprend mieux devant une vidéo que l’on regarde tranquillement chez soi que durant le cours qui sera interrompu dix fois (retardataires acceptés, surveillants qui viennent remettre des documents, réparateur de l’ordinateur, même sans élèves perturbateurs, ça peut-être compliqué de faire cours sans interruption). Mais cela rajoute forcément du temps de travail et de la fatigue. On finit par faire beaucoup d’heures de présentiel, avec beaucoup de temps de travail vide.
Et au lieu de réfléchir à comment changer cela, toute réflexion sur le travail conduit à : le travail, ce n’est pas toute la vie, on n’est pas des Coréens, etc.
Le succès d’Yvan Monka est aussi dû au fait que les conditions d’enseignement en classe s’étant détériorées, on comprend mieux devant une vidéo que l’on regarde tranquillement chez soi que durant le cours qui sera interrompu dix fois (retardataires acceptés, surveillants qui viennent remettre des documents, réparateur de l’ordinateur, même sans élèves perturbateurs, ça peut-être compliqué de faire cours sans interruption). Mais cela rajoute forcément du temps de travail et de la fatigue. On finit par faire beaucoup d’heures de présentiel, avec beaucoup de temps de travail vide.
Et au lieu de réfléchir à comment changer cela, toute réflexion sur le travail conduit à : le travail, ce n’est pas toute la vie, on n’est pas des Coréens, etc.
- DanskaOracle
Personne n'a jamais dit qu'il ne fallait pas travailler un minimum ; tout ce qui a été dit, c'est que travailler 60 heures par semaine n'était pas nécessairement un modèle à suivre. Entre les deux, il y a toute une palette de nuances.
- uneodysséeÉrudit
On garde les élèves de longues journées, c’est vrai.
L’idéal serait que ce soit pour leur faire faire le travail en classe. En LCA j’essaie de faire le maximum d’apprentissage en classe, j’organise le travail pour faire «les devoirs» sur mes heures, et je ne demande que très très peu à la maison (mémorisation seulement, ou mise au propre quand on n’a pas eu le temps de finir). C’est possible parce que je me sens libre d’avancer à mon rythme, sans pression d’examen ou de programme. Mais en Français c’est quasi impossible à cause des programmes / de l’horaire contraint. Et je sais bien que c’est pareil dans plein de matières.
Si les élèves avaient du temps avec nous, dans le cadre de nos horaires, pour apprendre et s’exercer, et que cela se fasse à la fois dans l’autonomie et la sérénité — très difficiles à obtenir dans certaines classes —, la lourdeur de l’horaire se poserait moins, parce qu’une fois rentré·es à la maison elles et ils seraient parfaitement libres de se distraire, de se reposer, de se dépenser, ou de s’adonner à d’autres activités/apprentissages.
L’idéal serait que ce soit pour leur faire faire le travail en classe. En LCA j’essaie de faire le maximum d’apprentissage en classe, j’organise le travail pour faire «les devoirs» sur mes heures, et je ne demande que très très peu à la maison (mémorisation seulement, ou mise au propre quand on n’a pas eu le temps de finir). C’est possible parce que je me sens libre d’avancer à mon rythme, sans pression d’examen ou de programme. Mais en Français c’est quasi impossible à cause des programmes / de l’horaire contraint. Et je sais bien que c’est pareil dans plein de matières.
Si les élèves avaient du temps avec nous, dans le cadre de nos horaires, pour apprendre et s’exercer, et que cela se fasse à la fois dans l’autonomie et la sérénité — très difficiles à obtenir dans certaines classes —, la lourdeur de l’horaire se poserait moins, parce qu’une fois rentré·es à la maison elles et ils seraient parfaitement libres de se distraire, de se reposer, de se dépenser, ou de s’adonner à d’autres activités/apprentissages.
- Manu7Esprit éclairé
Avec mes collègues nous avons souvent des querelles sur la différence entre un travail écrit et un travail de mémorisation (niveau collège). Je ne comprends pas cette nuance. Surtout qu'au final, quand je demande à mes collègues ce qu'ils entendent par un "travail de mémorisation" et bien cela passe la plupart du temps par l'écrit.
Pour moi la seule véritable différence c'est que la mémorisation ne laisse pas de trace et on peut toujours dire qu'on a oublié... Alors qu'en réalité un élève sans problème cognitif n'oublie pas. Et les jeunes sont d'ailleurs bien plus forts qu'un vieux prof pour mémoriser. Par contre, ces mêmes collègues peuvent parfaitement exiger de la méthodologie autour de la mémorisation en leur demandant de faire des fiches de révisions ou des cartes mentales sur des notions mathématiques. Alors que pour moi c'est totalement inutile voire contre productif quand je vois que mes élèves recopient des fiches mémoires avec des méthodes hors programme voire souvent fausses ! Je pense qu'en mathématiques, la mémorisation est importante mais loin d'être suffisante quand on apprend enfin son cours par cœur alors que les séances d'exercices sont terminées cela ne sert à rien. C'est comme apprendre par cœur un manuel sur la natation et penser qu'ensuite on va savoir nager sans aucun apprentissage.
Par exemple, j'ai des élèves qui sont travailleurs et qui à la fin de l'année se retrouvent avec un tas de fiches révisions de maths qui finalement sont plus longues que mes cours et pleines d'erreurs.
J'en viens souvent à la conclusion que plus on fait de méthodologie sur la mémorisation plus les élèves ne savent plus mémoriser, c'est un comble.
Et je reste persuadé que la mémorisation seule est inutile. Quand on demande aux élèves d'apprendre les tables de multiplication sans qu'on les utilise vraiment par la suite, cela devient totalement inutile. Dans le supérieur, les profs s'arrachent les cheveux et après avoir interdit la calculatrice lycée, ils commencent aussi à interdire la calculatrice tout court, pour que les élèves de math sup puissent effectuer 6a x 7a sans calculette...
Pour moi la seule véritable différence c'est que la mémorisation ne laisse pas de trace et on peut toujours dire qu'on a oublié... Alors qu'en réalité un élève sans problème cognitif n'oublie pas. Et les jeunes sont d'ailleurs bien plus forts qu'un vieux prof pour mémoriser. Par contre, ces mêmes collègues peuvent parfaitement exiger de la méthodologie autour de la mémorisation en leur demandant de faire des fiches de révisions ou des cartes mentales sur des notions mathématiques. Alors que pour moi c'est totalement inutile voire contre productif quand je vois que mes élèves recopient des fiches mémoires avec des méthodes hors programme voire souvent fausses ! Je pense qu'en mathématiques, la mémorisation est importante mais loin d'être suffisante quand on apprend enfin son cours par cœur alors que les séances d'exercices sont terminées cela ne sert à rien. C'est comme apprendre par cœur un manuel sur la natation et penser qu'ensuite on va savoir nager sans aucun apprentissage.
Par exemple, j'ai des élèves qui sont travailleurs et qui à la fin de l'année se retrouvent avec un tas de fiches révisions de maths qui finalement sont plus longues que mes cours et pleines d'erreurs.
J'en viens souvent à la conclusion que plus on fait de méthodologie sur la mémorisation plus les élèves ne savent plus mémoriser, c'est un comble.
Et je reste persuadé que la mémorisation seule est inutile. Quand on demande aux élèves d'apprendre les tables de multiplication sans qu'on les utilise vraiment par la suite, cela devient totalement inutile. Dans le supérieur, les profs s'arrachent les cheveux et après avoir interdit la calculatrice lycée, ils commencent aussi à interdire la calculatrice tout court, pour que les élèves de math sup puissent effectuer 6a x 7a sans calculette...
Page 5 sur 5 • 1, 2, 3, 4, 5
- Exclusion élève : peut-on demander à ne plus avoir un élève terrible en classe ?
- Comment peut-on améliorer le niveau des élèves en Mathématiques ?
- Peut-on considérer et présenter aux élèves les mathématiques comme une langue?
- Créateur de QCM partage élève/prof. Mathématiques.
- J'ai un élève excellent en mathématiques ... qui veut devenir prof d'EPS
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum