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- SwanNiveau 7
(NB : J'espère poster dans la bonne catégorie. Chers modérateurs, n'hésitez pas à déplacer le sujet si cela vous paraît pertinent)
Bonjour à tous,
Actuellement dans ma 3ème année comme enseignante titulaire, suite à une discussion avec une amie qui n'est pas enseignante mais atteinte de TDAH (troubles de l'attention avec hyperactivité), celle-ci m'a indiqué qu'il lui semblait fort probable que je sois atteinte d'un trouble de déficit de l'attention (sans hyperactivité).
J'ignore si c'est réellement le cas, mais aurais bien voulu récolter des témoignages, avis et conseils de collègues, afin d'y voir un peu plus clair et de pouvoir rendre les journées au collège moins fatigantes.
Pour vous donner le contexte, je commence ma 3ème année comme titulaire, j'aime de plus en plus le métier mais je sors rincée de chaque heure de cours. Au départ, je mettais cela sur le fait que j'étais inexpérimentée et pas très efficace en gestion de classe (comprendre : j'ai du mal à obtenir le silence de la part des élèves et à ce qu'ils me prennent au sérieux et travaillent dans le calme).
Plus le temps passe, plus je progresse en gestion de classe, et je me suis rendu compte récemment que j'avais une ligne rouge que je comptais faire respecter : j'ai besoin (et pense que les élèves aussi ont besoin) d'un silence total, au moins pendant que je parle ou que des élèves prennent la parole. Donc depuis la rentrée, je m'évertue, de manière plus ou moins efficace, à faire respecter cette règle. Je me tais tant que je n'ai pas le silence TOTAL, et si cela dure trop longtemps ou qu'on parle en même temps que moi, je note les noms au tableau, et à la 2ème occurrence je mets une observation dans le carnet. Cela ne rend pas les élèves magiquement moins bavards, mais cela me permet, je trouve, depuis que j'ai mis cela en place : 1) de sortir un peu moins épuisée de cours (car parler au-dessus de bruit est fatigant), 2) de "prendre le contrôle" et de changer un peu ma posture en tant que professeur (c'est moi qui établit les limites et les fais respecter, et si j'estime que quelque chose n'est pas acceptable, je ne l'accepte pas) 3) d'avancer de manière plus satisfaisante 4) d'être moins démoralisée en sortant de cours, et de me sentir plus compétente (estime de soi etc.).
Néanmoins, malgré ces progrès (et peut-être aussi grâce à eux), je me rends compte que, même en ayant des cours beaucoup plus silencieux que les années précédentes, mon cerveau ne supporte toujours pas (d'un point de vue cognitif) le moindre stimulus, notamment sonore, au moment où je parle à la classe. Le moindre élève qui chuchotte, le moindre clic de stylo, m'empêche de garder le fil de ma pensée et donc me demande une énergie assez phénoménale pour pouvoir continuer à parler. Jusqu'à présent, je me disais que c'était sans doute normal, et qu'il fallait que j'apprenne à faire abstraction de ces bruits (ma tutrice m'avait dit qu'avec le temps elle apprenait à les bloquer et ne plus y faire attention). J'ai aussi énormément de mal avec les AESH qui parlent (même discrètement) aux élèves qu'iels accompagnent (parfois malentendants par ailleurs) pendant mes explications (mais je n'ose pas le leur dire car je ne suis pas certaines qu'iels puissent faire autrement...)
Néanmoins, ma conversation avec mon amie m'a conduit à me demander si mon fonctionnement cognitif était dans la norme, ou si je ne serais pas plus fatigable et moins tolérante aux bruits parasites. Je suis absolument certaine néanmoins de ne pas être atteinte d'hyperactivité : quand j'étais élève, je pouvais rester sans problème une journée entière assise en salle de cours sans ressentir à aucun moment le besoin de bouger ou même de parler, et de façon générale je suis plutôt hypoactive qu'hyperactive d'un point de vue physique.
En revanche, même si ce terme n'existe pas, je suis hyperactive du cerveau. En plus d'avoir un cerveau qui ne s'arrête jamais de tourner (sauf quand je suis épuisée) et une grande curiosité, j'ai besoin d'être recadrée (ou de me recadrer moi-même) en réunion, car je peux facilement me laisser entraîner par le fil de mes idées et pensées et ne pas respecter un ordre du jour, partir en digression, et je fais souvent attention aux petits détails et peux m'y perdre (ce qui est également une qualité, j'en conviens). Si je suis au restaurant ou dans un lieu public (ou à l'époque où je travaillais en open-space), j'entends les conversations de tout le monde sans le vouloir (et si je suis par exemple en salle des professeurs ou dans un autre endroit où sont rassemblées des personnes que je connais, je dois me forcer à ne pas m'imiscer dans les conversations des autres). J'ai beaucoup de mal à lire un livre ou réviser/travailler pendant que des personnes ont une conversation à côté de moi.: je dois soit me boucher les oreilles, soit si la tâche est suffisamment automatique et facile (par exemple taper une correction d'exo à l'ordinateur) je peux éventuellement la faire malgré les distractions. Il m'arrive néanmoins, si je suis suffisamment absorbée ou motivée par ma tâche et que le stimulus est suffisamment éloigné ou faible en intensité, de pouvoir la réaliser (exemple : travail sur ordinateur). Je n'ai par ailleurs jamais eu aucune difficulté en tant qu'élève et étudiante à suivre les cours (qui, pour la plupart m'intéressaient). J'ai des souvenirs assez "pénibles" de journées entières passées à la bibliothèque dans le supérieur, où j'avais du mal à rester concentrer bien longtemps sur des tâches peu motivantes (fichage notamment) et où je pouvais passer des heures à regarder les autres étudiants travailler, se lever, etc... Et de manière générale je suis très désorganisée et inefficace dans mon travail (la conception de séquences est un enfer pour moi, car je me disperse et y passe des heures pour un résultat médiocre voire inexistant avant la dernière minute)... Enfin, j'ai 2 jeunes enfants (6 et 4 ans), et c'est très compliqué pour moi de bloquer le son de leurs voix si je dois travailler à la maison (en ce moment-même j'entends toute leur conversation en détail pendant que j'écris cette phrase, et ils sont 2 étages plus bas). Certains des points évoqués n'ont peut-être pas de rapport avec un potentiel TDA, mais mon amie avait l'air de penser que potentiellement si...
Bref, je me demande si :
1) Mon profil cognitif vous paraît "normal" ? Est-ce que la plupart des gens et des collègues fonctionne comme cela ? Est-ce normal qu'il soit si fatigant pour moi de parler en classe s'il y a le moindre bruit ?
2) Pensez-vous qu'il puisse s'agir d'un TDA (trouble de l'attention sans hyperactivité) non détecté ? Ou d'autre chose se déguisant en TDA ?
3) Sauriez-vous quelles démarches je peux entamer pour faire un diagnostic (si possible pris en charge par la sécu, la mutuelle, ou pour pas trop cher... Par exemple est-ce que les CMP (centres médico-psychologiques) peuvent faire le diagnostic gratuitement, quitte à attendre plusieurs mois)
4) J'aimerais bien pouvoir avoir le droit à une dispense d'heures supplémentaires voire à un temps partiel de droit compte tenu de la fatigabilité que cela engendre.
5) Mais surtout, auriez-vous des CONSEILS pour limiter la fatigue physique et nerveuse en classe liée à cette hyperstimulation ?
NB : Avant d'être enseignante et d'avoir des enfants, je n'ai jamais souffert de fatigue lié à cette particularité (qui me semblait normale, par ailleurs), mais depuis que j'enseigne c'est vraiment très difficile, je rentre épuisée du collège et je ne suis plus capable de grand chose jusqu'au coucher (et je ne supporte plus le bruit à la maison, en particulier les gens qui parlent (souvent fort), mais ça je me dis que c'est normal à cause du métier).
Merci d'avance pour votre aide !
Bonjour à tous,
Actuellement dans ma 3ème année comme enseignante titulaire, suite à une discussion avec une amie qui n'est pas enseignante mais atteinte de TDAH (troubles de l'attention avec hyperactivité), celle-ci m'a indiqué qu'il lui semblait fort probable que je sois atteinte d'un trouble de déficit de l'attention (sans hyperactivité).
J'ignore si c'est réellement le cas, mais aurais bien voulu récolter des témoignages, avis et conseils de collègues, afin d'y voir un peu plus clair et de pouvoir rendre les journées au collège moins fatigantes.
Pour vous donner le contexte, je commence ma 3ème année comme titulaire, j'aime de plus en plus le métier mais je sors rincée de chaque heure de cours. Au départ, je mettais cela sur le fait que j'étais inexpérimentée et pas très efficace en gestion de classe (comprendre : j'ai du mal à obtenir le silence de la part des élèves et à ce qu'ils me prennent au sérieux et travaillent dans le calme).
Plus le temps passe, plus je progresse en gestion de classe, et je me suis rendu compte récemment que j'avais une ligne rouge que je comptais faire respecter : j'ai besoin (et pense que les élèves aussi ont besoin) d'un silence total, au moins pendant que je parle ou que des élèves prennent la parole. Donc depuis la rentrée, je m'évertue, de manière plus ou moins efficace, à faire respecter cette règle. Je me tais tant que je n'ai pas le silence TOTAL, et si cela dure trop longtemps ou qu'on parle en même temps que moi, je note les noms au tableau, et à la 2ème occurrence je mets une observation dans le carnet. Cela ne rend pas les élèves magiquement moins bavards, mais cela me permet, je trouve, depuis que j'ai mis cela en place : 1) de sortir un peu moins épuisée de cours (car parler au-dessus de bruit est fatigant), 2) de "prendre le contrôle" et de changer un peu ma posture en tant que professeur (c'est moi qui établit les limites et les fais respecter, et si j'estime que quelque chose n'est pas acceptable, je ne l'accepte pas) 3) d'avancer de manière plus satisfaisante 4) d'être moins démoralisée en sortant de cours, et de me sentir plus compétente (estime de soi etc.).
Néanmoins, malgré ces progrès (et peut-être aussi grâce à eux), je me rends compte que, même en ayant des cours beaucoup plus silencieux que les années précédentes, mon cerveau ne supporte toujours pas (d'un point de vue cognitif) le moindre stimulus, notamment sonore, au moment où je parle à la classe. Le moindre élève qui chuchotte, le moindre clic de stylo, m'empêche de garder le fil de ma pensée et donc me demande une énergie assez phénoménale pour pouvoir continuer à parler. Jusqu'à présent, je me disais que c'était sans doute normal, et qu'il fallait que j'apprenne à faire abstraction de ces bruits (ma tutrice m'avait dit qu'avec le temps elle apprenait à les bloquer et ne plus y faire attention). J'ai aussi énormément de mal avec les AESH qui parlent (même discrètement) aux élèves qu'iels accompagnent (parfois malentendants par ailleurs) pendant mes explications (mais je n'ose pas le leur dire car je ne suis pas certaines qu'iels puissent faire autrement...)
Néanmoins, ma conversation avec mon amie m'a conduit à me demander si mon fonctionnement cognitif était dans la norme, ou si je ne serais pas plus fatigable et moins tolérante aux bruits parasites. Je suis absolument certaine néanmoins de ne pas être atteinte d'hyperactivité : quand j'étais élève, je pouvais rester sans problème une journée entière assise en salle de cours sans ressentir à aucun moment le besoin de bouger ou même de parler, et de façon générale je suis plutôt hypoactive qu'hyperactive d'un point de vue physique.
En revanche, même si ce terme n'existe pas, je suis hyperactive du cerveau. En plus d'avoir un cerveau qui ne s'arrête jamais de tourner (sauf quand je suis épuisée) et une grande curiosité, j'ai besoin d'être recadrée (ou de me recadrer moi-même) en réunion, car je peux facilement me laisser entraîner par le fil de mes idées et pensées et ne pas respecter un ordre du jour, partir en digression, et je fais souvent attention aux petits détails et peux m'y perdre (ce qui est également une qualité, j'en conviens). Si je suis au restaurant ou dans un lieu public (ou à l'époque où je travaillais en open-space), j'entends les conversations de tout le monde sans le vouloir (et si je suis par exemple en salle des professeurs ou dans un autre endroit où sont rassemblées des personnes que je connais, je dois me forcer à ne pas m'imiscer dans les conversations des autres). J'ai beaucoup de mal à lire un livre ou réviser/travailler pendant que des personnes ont une conversation à côté de moi.: je dois soit me boucher les oreilles, soit si la tâche est suffisamment automatique et facile (par exemple taper une correction d'exo à l'ordinateur) je peux éventuellement la faire malgré les distractions. Il m'arrive néanmoins, si je suis suffisamment absorbée ou motivée par ma tâche et que le stimulus est suffisamment éloigné ou faible en intensité, de pouvoir la réaliser (exemple : travail sur ordinateur). Je n'ai par ailleurs jamais eu aucune difficulté en tant qu'élève et étudiante à suivre les cours (qui, pour la plupart m'intéressaient). J'ai des souvenirs assez "pénibles" de journées entières passées à la bibliothèque dans le supérieur, où j'avais du mal à rester concentrer bien longtemps sur des tâches peu motivantes (fichage notamment) et où je pouvais passer des heures à regarder les autres étudiants travailler, se lever, etc... Et de manière générale je suis très désorganisée et inefficace dans mon travail (la conception de séquences est un enfer pour moi, car je me disperse et y passe des heures pour un résultat médiocre voire inexistant avant la dernière minute)... Enfin, j'ai 2 jeunes enfants (6 et 4 ans), et c'est très compliqué pour moi de bloquer le son de leurs voix si je dois travailler à la maison (en ce moment-même j'entends toute leur conversation en détail pendant que j'écris cette phrase, et ils sont 2 étages plus bas). Certains des points évoqués n'ont peut-être pas de rapport avec un potentiel TDA, mais mon amie avait l'air de penser que potentiellement si...
Bref, je me demande si :
1) Mon profil cognitif vous paraît "normal" ? Est-ce que la plupart des gens et des collègues fonctionne comme cela ? Est-ce normal qu'il soit si fatigant pour moi de parler en classe s'il y a le moindre bruit ?
2) Pensez-vous qu'il puisse s'agir d'un TDA (trouble de l'attention sans hyperactivité) non détecté ? Ou d'autre chose se déguisant en TDA ?
3) Sauriez-vous quelles démarches je peux entamer pour faire un diagnostic (si possible pris en charge par la sécu, la mutuelle, ou pour pas trop cher... Par exemple est-ce que les CMP (centres médico-psychologiques) peuvent faire le diagnostic gratuitement, quitte à attendre plusieurs mois)
4) J'aimerais bien pouvoir avoir le droit à une dispense d'heures supplémentaires voire à un temps partiel de droit compte tenu de la fatigabilité que cela engendre.
5) Mais surtout, auriez-vous des CONSEILS pour limiter la fatigue physique et nerveuse en classe liée à cette hyperstimulation ?
NB : Avant d'être enseignante et d'avoir des enfants, je n'ai jamais souffert de fatigue lié à cette particularité (qui me semblait normale, par ailleurs), mais depuis que j'enseigne c'est vraiment très difficile, je rentre épuisée du collège et je ne suis plus capable de grand chose jusqu'au coucher (et je ne supporte plus le bruit à la maison, en particulier les gens qui parlent (souvent fort), mais ça je me dis que c'est normal à cause du métier).
Merci d'avance pour votre aide !
- A TuinVénérable
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Me concernant j'ai toujours été très gênée s'il y avait du bruit et en particulier quand je prends la parole, ou quand un élève doit s'exprimer. Cela dérange et empêche de se concentrer pour parler et réfléchir.
- SwanNiveau 7
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Oui voilà, c'est exactement ça : si j'entends du bruit (ou vois un élève qui fait l'andouille, mais c'est surtout sonore) pendant que je prends la parole devant la classe, je perds le fil de ma pensée et je n'arrive pas à réfléchir. Et je ne parle même pas des élèves qui t'interrompent à voix haute pour commenter ce que tu dis (très fréquent quand j'ai débuté, moins fréquent aujourd'hui car j'essaie d'être intraitable sur ce point aussi, mais cela arrive quand même plusieurs fois par cours).
Et donc dès que ce que je veux dire est un minimum complexe ou fait appel à un raisonnement, au mieux ça m'épuise, mais au pire je n'y arrive simplement pas...
Et si un élève prend la parole, je ne peux pas comprendre ou entendre ce qu'il dit à moins qu'il y ait le silence archi-total (d'autant plus qu'à peu près aucun de mes élèves ne sait parler en projetant sa voix).
Et je suis aussi gênée dès qu'il y a du bruit (même faible) dehors. Parfois je dois fermer les fenêtre, mais même fenêtres fermées, si un agent municipal est en train de tondre la pelouse du stage à côté du collège ou qu'il y a des travaux audibles (pas nécessairement fort), ou même des oiseaux qui chantent au printemps, cela me fait un effet similaire (mais moins pire car plus éloigné et non-verbal). Idem le faible bruit du vidéo-projecteur...
Et donc dès que ce que je veux dire est un minimum complexe ou fait appel à un raisonnement, au mieux ça m'épuise, mais au pire je n'y arrive simplement pas...
Et si un élève prend la parole, je ne peux pas comprendre ou entendre ce qu'il dit à moins qu'il y ait le silence archi-total (d'autant plus qu'à peu près aucun de mes élèves ne sait parler en projetant sa voix).
Et je suis aussi gênée dès qu'il y a du bruit (même faible) dehors. Parfois je dois fermer les fenêtre, mais même fenêtres fermées, si un agent municipal est en train de tondre la pelouse du stage à côté du collège ou qu'il y a des travaux audibles (pas nécessairement fort), ou même des oiseaux qui chantent au printemps, cela me fait un effet similaire (mais moins pire car plus éloigné et non-verbal). Idem le faible bruit du vidéo-projecteur...
- CòchoNiveau 5
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Je me reconnais aussi, et mes élèves sans doute - sensibilité et donc réaction à tout bruit parasite -, mais je n'ai jamais cherché à mettre une étiquette médicale sur ce trait, si l'on veut « cognitif »... Cela dit, je ne suis pas médecin, il y a peut-être des profils « pathologiques » et c'est peut-être alors pertinent de le faire, si derrière cela peut conduire à des formes d'aides ou solutions.
- profdoctoujoursNiveau 6
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Swan a écrit:nt...)
Néanmoins, ma conversation avec mon amie m'a conduit à me demander si mon fonctionnement cognitif était dans la norme, ou si je ne serais pas plus fatigable et moins tolérante aux bruits parasites. Je suis absolument certaine néanmoins de ne pas être atteinte d'hyperactivité : quand j'étais élève, je pouvais rester sans problème une journée entière assise en salle de cours sans ressentir à aucun moment le besoin de bouger ou même de parler, et de façon générale je suis plutôt hypoactive qu'hyperactive d'un point de vue physique.
En revanche, même si ce terme n'existe pas, je suis hyperactive du cerveau.
Il existe trois types de TDAH : le type hyperactif, le type inattentif et le type impulsif. Le type inattentif se caractérise notamment par le fait que l'hyperactivité est davantage interne : les personnes ne vont pas forcément ressentir le besoin de bouger ou de se lever, par contre leur esprit va vagabonder. De l'extérieur, ça donne l'impression de quelqu'un qui est souvent dans la lune, qui n'écoute pas ce qu'on lui dit (car elle pense à autre chose). Les femmes sont plus souvent de ce type-là, ce qui explique qu'elles sont moins souvent diagnostiquées, car ça se remarque moins et correspond moins à l'image qu'on se fait du TDAH.
Pour répondre à tes questions
1) Je ne suis pas psychologue donc je ne peux pas le dire, mais il semble que le bruit te gêne énormément au quotidien, plus que la plupart des gens.
2) Là encore, je ne suis pas psychologue. La description que tu fais de ta perception du bruit me fait penser à une amie autiste plutôt (l'autisme et le TDA/H ont certains points communs cela dit, ils ont des symptômes similaires mais pas les mêmes causes). Mais ça peut aussi être hypersensibilité au bruit, ou un TDA/H en effet, ou totalement autre chose. Les seules personnes aptes à le dire sont celles qui ont fait des études de psychologie, donc je t'encourage à consulter pour ça.
3) Il est tout à fait possible de prendre rdv dans un CMP pour obtenir un diagnostic, même si tu auras sûrement de l'attente en effet. Tu peux aussi te diriger vers ton médecin traitant qui peut ensuite t'orienter vers un psychiatre, qui peut également faire un diagnostic. Si tu as moins de 26 ans, tu peux prendre rdv directement avec un psychiatre et ce sera remboursé par la sécu, il me semble.
4) Si tu as un diagnostic, je pense qu'il est envisageable d'obtenir un temps partiel, mais je n'en suis pas certaine. Les syndicats peuvent te renseigner.
5) N'hésite pas à regarder des blogs ou des vidéos YT de personnes neurodivergentes qui expliquent comment elles font au quotidien. Même s'il s'avère que tu n'as pas de TDA/H, certains des conseils que tu trouves peuvent s'appliquer. Pour t'aider dans la création de séquences cependant, un truc qui m'aide c'est de cerner précisément les objectifs (ça me permet de structurer, sinon ça peut partir dans tous les sens), et de travailler au lycée plutôt que chez moi (sinon je procrastine beaucoup plus et je me retrouve à tout faire à la dernière minute). Pour la gestion du bruit par contre, je botte en touche.
- SwanNiveau 7
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Merci @profdoctoujours !
J'en profite pour partager les petits "trucs" que je tente d'appliquer pour être un peu moins inefficace et gagner du temps en conception de séquences :
NB : aucune idée de si cela a un rapport ou non avec mes difficultés d'attention
1) Prendre beaucoup de distance avec le modèle rigide de structuration des séquences en langues vivantes qui m'a été enseigné en INSPE et ne me correspond pas et ne me paraît que peu bénéfique aux élèves. Donc je n'ai aucun scrupule à faire des séances légèrement déconnectées d'une progression millimétrée tant que j'estime que cela est instructif et utile aux élèves. Cela me permet de soigner mon perfectionnisme et de me lancer plus vite dans la préparation d'une séance plutôt que passer mon temps à tergiverser et remettre en question tous mes choix didactiques. Et je n'hésite pas si cela me paraît pertinent (ou si j'en ai besoin car je suis à la bourre) à faire une séance déconnectée de la séquence en cours (pour des révisions/remédiation ou des nouveaux points).
2) Dans la mesure du possible, accepter le fait que j'ai quand même tendance à travailler jusqu'à la dernière minute, donc ne commencer à travailler qu'à la dernière minute pour ne pas m'épuiser ou perdre de temps inutilement. Jusqu'à présent cela fonctionne plutôt pas mal même si je rechute parfois. Par exemple, j'ai décidé de ne pas du tout préparer de cours cet été, car en plus de causer du stress et de m'empêcher de déconnecter, concrètement je SAIS que les cours ne seront de toute façon pas prêts avant le jour-même, donc autant me préserver. Petite rechute quand j'ai passé 1 semaine non-stop à faire des recherches préliminaires juste avant la rentrée en vue d'une séquence sur les JO qui n'a jamais vu le jour...
3) Demander à commencer tard (mon EDT est réparti majoritairement les après-midi) : ainsi, comme je travaille à la dernière minute, je conçois ou finalise mes cours le matin du jour-même, parfois même confortablement et sans avoir à rogner sur mon sommeil. Mais travailler à la fin d'une journée de cours est beaucoup plus compliqué pour moi (fatigue + comme je travaille mieux dans l'urgence, préparer un cours 1 jour avant ce n'est pas assez dans l'urgence et je traîne).
4) En effet, travailler au collège le plus possible. Je me lève tôt et vais au collège dès 9h même si je commence à 10, 11 ou 13h, et j'ai moins de distractions au collège qu'à la maison (mais il faut quand même lutter contre l'envie de papoter avec les collègues car ma salle n'est pas dispo le matin et c'est très compliqué... mais toujours mieux que de glander à la maison). Et le soir je reste assez tard pour finaliser cahier de textes, rangement, voire quelques corrections de contrôles.
5) Utiliser le manuel quand je le peux (pas toujours facile car il n'est vraiment pas terrible), mais au moins l'utiliser comme base de travail pour le choix du thème ou des documents principaux. Ça je ne le fais pas toujours, mais si j'ai une panne d'inspiration ou des angoisses liées au choix de la prochaine séquence, je sais que j'ai cette béquille. Et avec l'exérience, je parviens, en partant de séquences du manuel qui ne me plaisent pas pour en faire quelque chose d'intéressant d'un point de vue linguistique et culturel. Cela m'évite à passer des heures à chercher un thème, des documents authentiques et un angle d'attaque.
J'en profite pour partager les petits "trucs" que je tente d'appliquer pour être un peu moins inefficace et gagner du temps en conception de séquences :
NB : aucune idée de si cela a un rapport ou non avec mes difficultés d'attention
1) Prendre beaucoup de distance avec le modèle rigide de structuration des séquences en langues vivantes qui m'a été enseigné en INSPE et ne me correspond pas et ne me paraît que peu bénéfique aux élèves. Donc je n'ai aucun scrupule à faire des séances légèrement déconnectées d'une progression millimétrée tant que j'estime que cela est instructif et utile aux élèves. Cela me permet de soigner mon perfectionnisme et de me lancer plus vite dans la préparation d'une séance plutôt que passer mon temps à tergiverser et remettre en question tous mes choix didactiques. Et je n'hésite pas si cela me paraît pertinent (ou si j'en ai besoin car je suis à la bourre) à faire une séance déconnectée de la séquence en cours (pour des révisions/remédiation ou des nouveaux points).
2) Dans la mesure du possible, accepter le fait que j'ai quand même tendance à travailler jusqu'à la dernière minute, donc ne commencer à travailler qu'à la dernière minute pour ne pas m'épuiser ou perdre de temps inutilement. Jusqu'à présent cela fonctionne plutôt pas mal même si je rechute parfois. Par exemple, j'ai décidé de ne pas du tout préparer de cours cet été, car en plus de causer du stress et de m'empêcher de déconnecter, concrètement je SAIS que les cours ne seront de toute façon pas prêts avant le jour-même, donc autant me préserver. Petite rechute quand j'ai passé 1 semaine non-stop à faire des recherches préliminaires juste avant la rentrée en vue d'une séquence sur les JO qui n'a jamais vu le jour...
3) Demander à commencer tard (mon EDT est réparti majoritairement les après-midi) : ainsi, comme je travaille à la dernière minute, je conçois ou finalise mes cours le matin du jour-même, parfois même confortablement et sans avoir à rogner sur mon sommeil. Mais travailler à la fin d'une journée de cours est beaucoup plus compliqué pour moi (fatigue + comme je travaille mieux dans l'urgence, préparer un cours 1 jour avant ce n'est pas assez dans l'urgence et je traîne).
4) En effet, travailler au collège le plus possible. Je me lève tôt et vais au collège dès 9h même si je commence à 10, 11 ou 13h, et j'ai moins de distractions au collège qu'à la maison (mais il faut quand même lutter contre l'envie de papoter avec les collègues car ma salle n'est pas dispo le matin et c'est très compliqué... mais toujours mieux que de glander à la maison). Et le soir je reste assez tard pour finaliser cahier de textes, rangement, voire quelques corrections de contrôles.
5) Utiliser le manuel quand je le peux (pas toujours facile car il n'est vraiment pas terrible), mais au moins l'utiliser comme base de travail pour le choix du thème ou des documents principaux. Ça je ne le fais pas toujours, mais si j'ai une panne d'inspiration ou des angoisses liées au choix de la prochaine séquence, je sais que j'ai cette béquille. Et avec l'exérience, je parviens, en partant de séquences du manuel qui ne me plaisent pas pour en faire quelque chose d'intéressant d'un point de vue linguistique et culturel. Cela m'évite à passer des heures à chercher un thème, des documents authentiques et un angle d'attaque.
- RogerMartinBon génie
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Si je peux me permettre, il faudrait commencer par un bilan auditif. Être très gêné par des petits bruits, c'est très fréquent en cas de soucis d'audition, lorsqu'on tend l'oreille.
Et pour le TDAH, il vaut mieux consulter un professionnel que tenter l'auto-diagnostic. J'ai une collègue très brillante qui en est affectée et son fonctionnement optimal consiste à toujours faire deux choses en même temps, c'est intéressant à observer et un peu surprenant.
Et pour le TDAH, il vaut mieux consulter un professionnel que tenter l'auto-diagnostic. J'ai une collègue très brillante qui en est affectée et son fonctionnement optimal consiste à toujours faire deux choses en même temps, c'est intéressant à observer et un peu surprenant.
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Yo, salut ma bande ! disait toujours le Samouraï.
I User5899.
User 17706 s'est retiré à Helsingør.
Strange how paranoia can link up with reality now and then.
- SwanNiveau 7
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
@RogerMartin : merci pour l'idée du bilan auditif, à laquelle je n'aurais peut-être pas pensé. Je vais en parler à mon médecin et explorer cette piste en parallèle du TDA.
- EolullNiveau 3
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Il y a dans ma famille plusieurs TDA(H) et un de mes collègues est TDAH.
Il y a énormément de personnes TDA adultes non diagnostiquées. Les symptômes peuvent "exploser" à la figure de la personne concernée lorsque les conditions de vie changent alors qu'ils étaient bien cachés plus tôt (on parle de compensation).
Certains symptômes peuvent faire penser à ce que tu décris, mais également à d'autres troubles du neurodéveloppement.
C'est un psychiatre spécialisé en diagnostic de TDA qu'il faut voir. Il peut te faire passer un test standardisé pour évaluer s'il y a TDA et dans quelle mesure cela impacte ta vie.
A partir de là, si diagnostic il y a, plusieurs choses s'ouvrent à toi :
Le test est coûteux (plusieurs centaines d'euros) mais avant de te le proposer ton psychiatre va forcément te dire s'il pense que tu as des chances d'avoir un TDA ou pas.
Mais les démarches étant très longues (entre trouver un psychiatre, se faire diagnostiquer, faire la demande RQTH et qu'elle devienne active, il faut compter plusieurs années) je considère que ça vaut le coût et il vaut mieux commencer le plus tôt possible et si possible avec un psychiatre de ville pour accélérer les choses.
Dans tous les cas, puisque ça te travaille, je ne peux que t'encourager à consulter un professionnel de santé.
Bon courage !
Il y a énormément de personnes TDA adultes non diagnostiquées. Les symptômes peuvent "exploser" à la figure de la personne concernée lorsque les conditions de vie changent alors qu'ils étaient bien cachés plus tôt (on parle de compensation).
Certains symptômes peuvent faire penser à ce que tu décris, mais également à d'autres troubles du neurodéveloppement.
C'est un psychiatre spécialisé en diagnostic de TDA qu'il faut voir. Il peut te faire passer un test standardisé pour évaluer s'il y a TDA et dans quelle mesure cela impacte ta vie.
A partir de là, si diagnostic il y a, plusieurs choses s'ouvrent à toi :
- Le méthylphénidate a changé le quotidien de beaucoup de personnes atteintes de TDA. Cela soulage énormément les symptômes que tu décris et plus encore. Mais comme il s'agit d'un psychostimulant, c'est une molécule très surveillée et qui ne peut être prescrite que par un médecin pour un patient avec un TDA reconnu.
- Tu peux faire une demande de RQTH aurpès de la MDPH avec l'aide de ton médecin ou psychiatre. Cela t'ouvre l'accès à des aménagements (ne t'attends pas à des miracles non plus, c'est in fine le chef d'établissement qui décide si certains aménagements sont à mettre en place - qu'il doive justifier tout refus. Le temps partiel peut en faire partie - mon collègue est à 80% par exemple, par contre il est rémunéré au prorata.
Le test est coûteux (plusieurs centaines d'euros) mais avant de te le proposer ton psychiatre va forcément te dire s'il pense que tu as des chances d'avoir un TDA ou pas.
Mais les démarches étant très longues (entre trouver un psychiatre, se faire diagnostiquer, faire la demande RQTH et qu'elle devienne active, il faut compter plusieurs années) je considère que ça vaut le coût et il vaut mieux commencer le plus tôt possible et si possible avec un psychiatre de ville pour accélérer les choses.
Dans tous les cas, puisque ça te travaille, je ne peux que t'encourager à consulter un professionnel de santé.
Bon courage !
- SwanNiveau 7
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Merci beaucoup @Eollul pour ces conseils.
Tu parles de psychiatre pour la partie diagnostic (avant même envisager un traitement), en es-tu sûr(e) ?
En effet, j'ai un élève avec TDA qui avait été, sauf erreur de ma part, diagnostiqué par un bilan "neuropsychologique" (nonc je suppose par un neuro-psychologue, et non un psychiatre ?) Par ailleurs, même si ce n'est pas le même trouble, le parcours de détection pour les enfants avec TSA (troubles du spectre autistique) passe également par le neuropsychologue et non le psychiatre.
Merci encore !
Tu parles de psychiatre pour la partie diagnostic (avant même envisager un traitement), en es-tu sûr(e) ?
En effet, j'ai un élève avec TDA qui avait été, sauf erreur de ma part, diagnostiqué par un bilan "neuropsychologique" (nonc je suppose par un neuro-psychologue, et non un psychiatre ?) Par ailleurs, même si ce n'est pas le même trouble, le parcours de détection pour les enfants avec TSA (troubles du spectre autistique) passe également par le neuropsychologue et non le psychiatre.
Merci encore !
- Mrs HobieGrand sage
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Seul un bon professionnel qualifié pourra faire la différence entre TDA(H), TSA, HPI, et démêler tout ça, car il y a des "recouvrements" de ces spécificités neurologiques.
Aucun d'entre nous n'est apte à faire ce genre de diagnostic, seulement un "dépistage" tout au plus.
(D'autant plus que chez les enseignants, il y a sans aucun doute un biais, pour de multiples raisons ...)
Bon courage, il est important de prendre soin de soi, comprendre ses limites avant de les atteindre pour éviter le burn out ...
Aucun d'entre nous n'est apte à faire ce genre de diagnostic, seulement un "dépistage" tout au plus.
(D'autant plus que chez les enseignants, il y a sans aucun doute un biais, pour de multiples raisons ...)
Bon courage, il est important de prendre soin de soi, comprendre ses limites avant de les atteindre pour éviter le burn out ...
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Plus tu pédales moins vite, moins t'avances plus vite.
Et même que la marmotte, elle met les stylos-plumes dans les jolis rouleaux
Tutylatyrée Ewok aux Doigts Agiles, Celle qui Abrite les Plumes aux Écrits Sagaces, Rapide Chevalier sur son Coursier Mécanique
- EolullNiveau 3
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Le diagnostic, quel que soit le trouble neurodéveloppemental, est posé par un médecin psychiatre. C'est également lui qui sera apte à remplir le certificat médical pour une éventuelle demande à la MDPH. C'est donc lui qu'il faut aller voir en premier, et qui si besoin orientera vers un neuropsychologue.
Le neuropsychologue, qui n'est pas médecin, est quant à lui habilité à faire passer divers tests psychométriques aidant par la suite un médecin à orienter le diagnostic. C'est également lui qui donne souvent des conseils pratiques.
Certains de mes proches ne sont par exemple pas passés par la case neuropsychologue pour être diagnostiqués TDA. Pour le TSA, c'est apparemment beaucoup plus commun.
Je rejoins parfaitement les conseils de Mrs Hobie qui sont excellents. Il y a de nombreux recouvrements et il n'est pas rare par exemple qu'une personne ayant un TSA ait en même temps un TDA. Seul un médecin psychiatre spécialisé est habilité à faire la différence.
Le neuropsychologue, qui n'est pas médecin, est quant à lui habilité à faire passer divers tests psychométriques aidant par la suite un médecin à orienter le diagnostic. C'est également lui qui donne souvent des conseils pratiques.
Certains de mes proches ne sont par exemple pas passés par la case neuropsychologue pour être diagnostiqués TDA. Pour le TSA, c'est apparemment beaucoup plus commun.
Je rejoins parfaitement les conseils de Mrs Hobie qui sont excellents. Il y a de nombreux recouvrements et il n'est pas rare par exemple qu'une personne ayant un TSA ait en même temps un TDA. Seul un médecin psychiatre spécialisé est habilité à faire la différence.
- Mrs HobieGrand sage
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
dans les CRA (Centre Ressources Autisme), ce sont a priori des psychiatres qui posent les diagnostics de TSA .Eolull a écrit:Certains de mes proches ne sont par exemple pas passés par la case neuropsychologue pour être diagnostiqués TDA. Pour le TSA, c'est apparemment beaucoup plus commun.
pour ce qui est des TDAH diagnostiqués sans passage par un neuropsychologue, ça m'interpelle un peu, étant donné que certains TDA ne seraient pas innés, mais "acquis" suite à une dépression par exemple, sans compter certains moments de la vie chez les femmes où les hormones les enquiquinent (grossesse, péri-ménopause ....) donc faut vraiment creuser ...
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- SeiGrand Maître
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Je me reconnais beaucoup dans ce que tu décris, Swann, avec, en prime, plein de bourdes d'étourderie qui me fatiguent d'autant plus que je dois à chaque fois rattraper les erreurs. C'est amplifié depuis que j'ai des enfants, comme si je faisais tant attention à ne rien oublier pour eux (penser au pique-nique le jour de la sortie, au sac de piscine, à la réunion à l'école, etc.), que je n'arrivais plus à bien compenser pour moi.
Moi aussi, je fais deux choses à la fois lorsque je dois me concentrer sur quelque chose (par exemple, écouter la radio en voiture pour pouvoir me concentrer sur la conduite ou bien penser à un sujet de cours - ou plus prosaïquement remplir des mots croisés - en même temps que je rédige un article). C'est d'autant plus paradoxal que je crois ne pas réussir à faire plusieurs choses à la fois. C'est vrai aussi, mais différemment (ne pas supporter entendre une autre conversation quand je parle avec quelqu'un).
Moi aussi, je fais deux choses à la fois lorsque je dois me concentrer sur quelque chose (par exemple, écouter la radio en voiture pour pouvoir me concentrer sur la conduite ou bien penser à un sujet de cours - ou plus prosaïquement remplir des mots croisés - en même temps que je rédige un article). C'est d'autant plus paradoxal que je crois ne pas réussir à faire plusieurs choses à la fois. C'est vrai aussi, mais différemment (ne pas supporter entendre une autre conversation quand je parle avec quelqu'un).
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"Humanité, humanité, engeance de crocodile."
- EolullNiveau 3
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Je ne suis pas compétent mais par définition d'un trouble neurodéveloppemental, un TDA n'est-il pas nécessairement inné ?certains TDA ne seraient pas innés, mais "acquis" suite à une dépression par exemple, sans compter certains moments de la vie chez les femmes où les hormones les enquiquinent (grossesse, péri-ménopause ....) Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ? 1665347707 donc faut vraiment creuser ...
En revanche, que ce TDA soit resté "caché" durant toute une partie de la vie et se "révèle" par une situation particulière, c'est très courant. J'ai une fois entendu une neuropsy parler de "fonctionnement" par opposition à un "trouble" autistique lorsque la personne présente suffisamment de signes mais sans que cela ne constitue encore un handicap dans sa vie.
- poutouNiveau 10
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Honnêtement, je me reconnais aussi beaucoup pour le fait de ne pas supporter le bruit en classe.
Plusieurs de mes collègues / amies sont ainsi et franchement, je ne me suis jamais posé cette question.
De même dans la sdp que je trouve très bruyante ou lorsqu'il y a des conversations croisées qui épuisent. J'ai toujours mis ça sur le compte d'une forme d'hypersensitivité . Je ressens aussi rapidement et fortement les odeurs, par exemple. Rien de bien "grave", j'ai appris à m'éloigner quand ça me gêne trop. Enfin, quand je peux!
Plusieurs de mes collègues / amies sont ainsi et franchement, je ne me suis jamais posé cette question.
De même dans la sdp que je trouve très bruyante ou lorsqu'il y a des conversations croisées qui épuisent. J'ai toujours mis ça sur le compte d'une forme d'hypersensitivité . Je ressens aussi rapidement et fortement les odeurs, par exemple. Rien de bien "grave", j'ai appris à m'éloigner quand ça me gêne trop. Enfin, quand je peux!
- profdoctoujoursNiveau 6
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Eolull a écrit:Je ne suis pas compétent mais par définition d'un trouble neurodéveloppemental, un TDA n'est-il pas nécessairement inné ?certains TDA ne seraient pas innés, mais "acquis" suite à une dépression par exemple, sans compter certains moments de la vie chez les femmes où les hormones les enquiquinent (grossesse, péri-ménopause ....) Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ? 1665347707 donc faut vraiment creuser ...
En revanche, que ce TDA soit resté "caché" durant toute une partie de la vie et se "révèle" par une situation particulière, c'est très courant. J'ai une fois entendu une neuropsy parler de "fonctionnement" par opposition à un "trouble" autistique lorsque la personne présente suffisamment de signes mais sans que cela ne constitue encore un handicap dans sa vie.
Oui, le TDAH appartient au trouble du neurodéveloppement, donc en principe on ne peut pas "l'acquérir". Comme l'autisme, c'est inné, et ça ne disparait pas en grandissant.
Ce qui se passe parfois, c'est que l'environnement va "mimer" les symptômes du TDA/H (on parle beaucoup des écrans qui nuisent aux capacités de concentration par exemple), mais ça s'en va quand on change l'environnement ou qu'on (ré)apprend à se concentrer, ce qui n'est pas le cas du TDA/H (on peut apprendre à contourner les problèmes, mais ils ne partent pas vraiment).
En ce qui concerne les femmes spécifiquement : il y a énormément de sous-diagnostic parce qu'elles masquent davantage leurs symptômes pour différentes raisons (en particulier les différences dans la façon de traiter les garçons et les filles (inconsciemment, certains vont être plus durs avec une fille qui bouge beaucoup qu'avec les garçons parce que "c'est un garçon c'est normal", donc elles vont plus vite apprendre à masquer les symptômes), et le fait qu'elles ont souvent le type inattentif alors que les gens pensent au type hyperactif quand on dit TDA/H, ce qui fait qu'elles passent sous les radars). C'est très courant que ce ne soit qu'à l'âge adulte que le TDA/H est repéré parce qu'elles n'arrivent plus à compenser, que les symptômes empirent et que ça déclenche des comorbidités, la dépression et l'anxiété notamment (et du coup elles découvrent leur TDA/H en consultant pour autre chose). D'ailleurs il me semble avoir vu une étude récemment sur le fait que les symptômes empiraient avec l'âge chez les femmes. Ca donne peut-être l'impression d'être apparu d'un coup car ça devient vraiment handicapant, mais en théorie c'était là avant.
- SwanNiveau 7
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Merci à tous pour vos réponses. Je suis allée voir ma médecin, elle m’a prescrit un rdv chez l’ORL et m’a donné des pistes pour le dépistage du TDA / TSA (en gros soit je le fais chez un neuropsy privé et ça coûte autour de 500 balles non remboursé (et ensuite c’est en effet un médecin psychiatre ou généraliste qui pose le diagnostique en s’éclairant des résultats au test), soit je trouve une structure publique qui fasse du dépistage.
Je viens d’apprendre que le CHU de Grenoble n’en faisait plus, ni de suivi, ils ne font plus que de l’expertise ou bien du suivi en troubles bipolaires uniquement (je pense car de façon générale la psychiatrie est en sale état en France). Je dois contacter une autre structure publique mais je sens que ça va être la même réponse :-/
Je vais aussi attendre d’être bien sortie de mon Covid que je me traîne depuis plus de deux semaines pour voir comment se passent les cours, et essayer d’adapter mes cours quand je suis malade ou fatiguée (moins de magistral, plus de fiches d’exos ou de visionnages de vidéos hors séquence, c’est pas bien grave tant qu’ils font de l’anglais et il vaut mieux ça pour les élèves comme pour moi que des arrêts répétés pour épuisement)
Je viens d’apprendre que le CHU de Grenoble n’en faisait plus, ni de suivi, ils ne font plus que de l’expertise ou bien du suivi en troubles bipolaires uniquement (je pense car de façon générale la psychiatrie est en sale état en France). Je dois contacter une autre structure publique mais je sens que ça va être la même réponse :-/
Je vais aussi attendre d’être bien sortie de mon Covid que je me traîne depuis plus de deux semaines pour voir comment se passent les cours, et essayer d’adapter mes cours quand je suis malade ou fatiguée (moins de magistral, plus de fiches d’exos ou de visionnages de vidéos hors séquence, c’est pas bien grave tant qu’ils font de l’anglais et il vaut mieux ça pour les élèves comme pour moi que des arrêts répétés pour épuisement)
- Fires of PompeiiGuide spirituel
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Je ne supporte pas non plus le bruit, donc il y a dans mes classes un silence de mort et ça me va parfaitement (je suis beaucoup "dans le contrôle" avec mes élèves donc c'est fatigant mais en fait ça correspond à ma personnalité et on travaille très sereinement).
J'ai une sensibilité particulière au bruit, une certaine misophonie en fait, exacerbée quand je suis fatiguée, ou angoissée.
Ainsi, après de grosses journées de cours, je me sens agacée par les bruits type mastication de ma famille (même pour une mastication normale bouche fermée, moi j'ai l'impression d'entendre l'entrelacs de nourriture et de salive au fond de la bouche, désolée pour les détails...), ou les gens qui raclent leur gorge de façon répétitive, les éternuements par série de 12 (j'arrive à maîtriser mais ça peut me donner un sentiment de rage...), ou d'autres bruits "naturels" comme ça. Ça s'ajoute évidemment, depuis que j'ai des enfants particulièrement, à une difficulté à supporter qu'on me touche après une journée de fatigue, et donc une difficulté à accorder des "câlins" tout de suite en rentrant du boulot. Je fonctionne avec ça, j'ai appris (et mon mari avec) à préserver un moment de sas : si on ne me saute pas dessus et que j'ai le temps de me poser un peu, ça roule.
Bref, sans jamais penser que ça relève d'un problème médical, je pense que certains adultes ressentent plus vite l'excès de stimulation que d'autres.
Mais le bilan auditif est une bonne idée, et évidemment aller consulter un spécialiste t'aidera si tu as des doutes.
J'ai une sensibilité particulière au bruit, une certaine misophonie en fait, exacerbée quand je suis fatiguée, ou angoissée.
Ainsi, après de grosses journées de cours, je me sens agacée par les bruits type mastication de ma famille (même pour une mastication normale bouche fermée, moi j'ai l'impression d'entendre l'entrelacs de nourriture et de salive au fond de la bouche, désolée pour les détails...), ou les gens qui raclent leur gorge de façon répétitive, les éternuements par série de 12 (j'arrive à maîtriser mais ça peut me donner un sentiment de rage...), ou d'autres bruits "naturels" comme ça. Ça s'ajoute évidemment, depuis que j'ai des enfants particulièrement, à une difficulté à supporter qu'on me touche après une journée de fatigue, et donc une difficulté à accorder des "câlins" tout de suite en rentrant du boulot. Je fonctionne avec ça, j'ai appris (et mon mari avec) à préserver un moment de sas : si on ne me saute pas dessus et que j'ai le temps de me poser un peu, ça roule.
Bref, sans jamais penser que ça relève d'un problème médical, je pense que certains adultes ressentent plus vite l'excès de stimulation que d'autres.
Mais le bilan auditif est une bonne idée, et évidemment aller consulter un spécialiste t'aidera si tu as des doutes.
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Je ne dirai qu'une chose : stulo plyme.
- LienorJe viens de m'inscrire !
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Bonjour Swan ,
Et si tu cherchais du côté du syndrome Asperger...
Et si tu cherchais du côté du syndrome Asperger...
- OffshootNiveau 1
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Swan a écrit:Merci à tous pour vos réponses. Je suis allée voir ma médecin, elle m’a prescrit un rdv chez l’ORL et m’a donné des pistes pour le dépistage du TDA / TSA (en gros soit je le fais chez un neuropsy privé et ça coûte autour de 500 balles non remboursé (et ensuite c’est en effet un médecin psychiatre ou généraliste qui pose le diagnostique en s’éclairant des résultats au test), soit je trouve une structure publique qui fasse du dépistage.
Je viens d’apprendre que le CHU de Grenoble n’en faisait plus, ni de suivi, ils ne font plus que de l’expertise ou bien du suivi en troubles bipolaires uniquement (je pense car de façon générale la psychiatrie est en sale état en France). Je dois contacter une autre structure publique mais je sens que ça va être la même réponse :-/
Je vais aussi attendre d’être bien sortie de mon Covid que je me traîne depuis plus de deux semaines pour voir comment se passent les cours, et essayer d’adapter mes cours quand je suis malade ou fatiguée (moins de magistral, plus de fiches d’exos ou de visionnages de vidéos hors séquence, c’est pas bien grave tant qu’ils font de l’anglais et il vaut mieux ça pour les élèves comme pour moi que des arrêts répétés pour épuisement)
Coucou Swan, on s'est parlé sur mon autre sujet, je compatis car j'ai également un TDAH assez sévère... Je ne sais pas si c'est une piste faisable pour toi, mais peut-être consulter un neurologue? C'est comme ça que j'ai pu avoir un diagnostique et un suivi avec traitement médicamenteux.
En tout cas bonne chance parce que je trouve ça inadmissible de devoir payer 500 balles pour diagnostiquer un trouble si commun et si handicapant pour tant de gens... on est très en retard sur le sujet du TDAH en France et c'est navrant. Même pour le traitement, autant que je sache il n'y a qu'un type de traitement autorisé et le reste c'est sous demande et autorisation spécifique...
- trompettemarineMonarque
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Je suis dans le même cas. C'est normal de ne pas supporter le bruit. Et je le supporte de moins en moins (j'entends tout). Je pense plutôt qu'il faut faire un bilan auditif (ce que je vais faire).
Mais les troubles TDA à l'âge adulte, je ne suis pas compétente.
Tout ce qui est raconté dans le premier post me semble complètement appartenir à la vie normale des enseignants.
Je ne vois pas l'intérêt de s'inquiéter et de s'auto-diagnostiquer pour se mettre une étiquette (qu'est-ce qui changera après ? Rien).
Mais si cela engendre une vraie souffrance au travail et dans la vie privée, il vaut mieux s'adresser à un spécialiste.
Pour me concentrer, depuis que je suis étudiante, je mets en boucle les partirtas de Bach, ou les chants juifs joués par Wieder Atherton. Cela peut durer des heures.
Il me faut le silence total pour du travail de réflexion complexe (je me lève dans ce cas très très tôt ou me couché très tard).
Mais suis-je malade pour autant ? Je ne me pose pas la question.
Mais les troubles TDA à l'âge adulte, je ne suis pas compétente.
Tout ce qui est raconté dans le premier post me semble complètement appartenir à la vie normale des enseignants.
Je ne vois pas l'intérêt de s'inquiéter et de s'auto-diagnostiquer pour se mettre une étiquette (qu'est-ce qui changera après ? Rien).
Mais si cela engendre une vraie souffrance au travail et dans la vie privée, il vaut mieux s'adresser à un spécialiste.
Pour me concentrer, depuis que je suis étudiante, je mets en boucle les partirtas de Bach, ou les chants juifs joués par Wieder Atherton. Cela peut durer des heures.
Il me faut le silence total pour du travail de réflexion complexe (je me lève dans ce cas très très tôt ou me couché très tard).
Mais suis-je malade pour autant ? Je ne me pose pas la question.
- SwanNiveau 7
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
@trompettemarine : ce n’est pas une maladie mais plutôt un handicap (d’ailleurs c’est classifié comme tel), dans le sens où c’est un fonctionnement qui rend la vie difficile parce que ton mode de vie ou la société n’est pas adaptée. Mais bon, concrètement si ça peut faire souffrir je suppose qu’on peut appeler ça une maladie ;-)
Par ailleurs l’étiquette (qui en effet doit être posée par un médecin, on est d’accord), ne sert pas à rien, cela peut permettre d’être reconnu comme travailleur handicapé, de ne pas se voir imposer des heures supp sans avoir besoin de quémander dans le bureau des CDE, et aussi de suivre des soins pour apprendre à mieux vivre avec cela.
J’essaie de sonder un peu autour de moi pour l’instant, en effet j’ai l’impression que beaucoup d’enseignants sont gênés par le bruit, néanmoins je ne sais pas si c’est au même point que moi. Et tous n’ont pas en plus mes problèmes de désorganisation (exemple : j’ai mis 2h30 hier à ranger mon bureau au collège et être prête à partir, j’ai oublié mon sac en salle des profs, mes photocopies 2 fois dans la semaine (et la semaine dernière j’ai tout bonnement oublié de préparer un cours, heureusement que j’avais des cours en rab dans l’ordi).
@Lienor : pour l’instant je n’ai pas cherché du côté du TSA car je n’avais pas l’impression d’avoir des caractéristiques évidentes qui y font immédiatement penser (mon fils est en fin de parcours diagnostic donc je commence à connaître un peu, même si je sais que c’est différent chez chaque personne). Donc jusqu’à présent j’ai eu la flemme de débourser 500 balles pour un test qui risque d’être négatif Mais si jamais j’étais amenée à faire un bilan neuropsy pour le TDA, je pense que je demanderais aussi pour le TSA tant qu’à faire (ne serait-ce que parce que la probabilité est plus forte avec un enfant qui en relève). J’ai un peu de difficultés sociales mais sans plus, mais sinon pas d’hypersensorialité par exemple (a part peut-être le côté douillette / sensibilité à la douleur pour certains gestes médicaux ou paramédicaux rares).
Je vais prendre un rdv chez l’ORL dès que je serai sortie de mon rhume, mais, tout en restant très prudente, plus je me renseigne en détails sur le TDA, et plus je suis persuadée d’en avoir (mais une forme légère). Et j’ai déjà commencé à adapter mes façons de faire en classe et à la maison pour m’adapter à ce mode de fonctionnement cognitif, ça ne réduit pas l’inattention mais ça me rend un peu moins inefficace. Car les difficultés d’organisation au quotidien sont aussi handicapantes pour moi que le fait d’entendre tous les bruits en classe. Jusqu’à présent je me trouvais juste nulle et je culpabilisais, mais de me dire que ce n’est sans doute pas ma faute est un soulagement, et me permet de me traiter avec plus de bienveillance…
Wait and see, et merci à tous pour vos conseils et témoignages. N’hésitez pas à continuer !
Par ailleurs l’étiquette (qui en effet doit être posée par un médecin, on est d’accord), ne sert pas à rien, cela peut permettre d’être reconnu comme travailleur handicapé, de ne pas se voir imposer des heures supp sans avoir besoin de quémander dans le bureau des CDE, et aussi de suivre des soins pour apprendre à mieux vivre avec cela.
J’essaie de sonder un peu autour de moi pour l’instant, en effet j’ai l’impression que beaucoup d’enseignants sont gênés par le bruit, néanmoins je ne sais pas si c’est au même point que moi. Et tous n’ont pas en plus mes problèmes de désorganisation (exemple : j’ai mis 2h30 hier à ranger mon bureau au collège et être prête à partir, j’ai oublié mon sac en salle des profs, mes photocopies 2 fois dans la semaine (et la semaine dernière j’ai tout bonnement oublié de préparer un cours, heureusement que j’avais des cours en rab dans l’ordi).
@Lienor : pour l’instant je n’ai pas cherché du côté du TSA car je n’avais pas l’impression d’avoir des caractéristiques évidentes qui y font immédiatement penser (mon fils est en fin de parcours diagnostic donc je commence à connaître un peu, même si je sais que c’est différent chez chaque personne). Donc jusqu’à présent j’ai eu la flemme de débourser 500 balles pour un test qui risque d’être négatif Mais si jamais j’étais amenée à faire un bilan neuropsy pour le TDA, je pense que je demanderais aussi pour le TSA tant qu’à faire (ne serait-ce que parce que la probabilité est plus forte avec un enfant qui en relève). J’ai un peu de difficultés sociales mais sans plus, mais sinon pas d’hypersensorialité par exemple (a part peut-être le côté douillette / sensibilité à la douleur pour certains gestes médicaux ou paramédicaux rares).
Je vais prendre un rdv chez l’ORL dès que je serai sortie de mon rhume, mais, tout en restant très prudente, plus je me renseigne en détails sur le TDA, et plus je suis persuadée d’en avoir (mais une forme légère). Et j’ai déjà commencé à adapter mes façons de faire en classe et à la maison pour m’adapter à ce mode de fonctionnement cognitif, ça ne réduit pas l’inattention mais ça me rend un peu moins inefficace. Car les difficultés d’organisation au quotidien sont aussi handicapantes pour moi que le fait d’entendre tous les bruits en classe. Jusqu’à présent je me trouvais juste nulle et je culpabilisais, mais de me dire que ce n’est sans doute pas ma faute est un soulagement, et me permet de me traiter avec plus de bienveillance…
Wait and see, et merci à tous pour vos conseils et témoignages. N’hésitez pas à continuer !
- trompettemarineMonarque
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Merci pour ces précisions Swan. Bon courage
J'espère que tu trouveras vite des réponses et que tu iras mieux.
J'espère que tu trouveras vite des réponses et que tu iras mieux.
- Marcelle DuchampExpert spécialisé
Re: Enseignant porteur de TDA (troubles de déficit de l'attention) : témoignages, avis et conseils ?
Souffrant d’une forte hypersensibilité au bruit, à la lumière et aux odeurs, la vie s’est considérablement améliorée après avoir fait réaliser des bouchons sur mesure dans un magasin d’audition. Ça coûte environ 150€. On peut choisir une occlusion totale du bruit ou une atténuation. J’ai la seconde option. Ça coupe entre 25 et 30 décibels.
La nuit je les enfonce bien et j’entends quasiment rien.
Le jour je les mets sans trop les enfoncer et ça me soulage bcp dans les environnements bruyants.
La nuit je les enfonce bien et j’entends quasiment rien.
Le jour je les mets sans trop les enfoncer et ça me soulage bcp dans les environnements bruyants.
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Je m’excuse par avance des fautes d’accord, de grammaire, de syntaxe et de conjugaison que je peux laisser passer dans mes écrits. Je suis aphasique suite à un AVC et je réapprends à écrire depuis presque 5 ans. J'ai un grand problème avec le subjonctif et le genre des mots!
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