- VerduretteModérateur
On vient aussi de sortir "Les ogres" qui dénonce les maltraitances dans les crèches privées. Après "les Fossoyeurs" sur les EHPAD. "Enfant de personne" sur les dérives de l'ASE.
Pour moi, tout ce qui peut contribuer à préserver ceux et celles qui n'ont pas voix au chapitre est une bonne chose.
Il y a, hélas, des avocats pourris, des gendarmes pourris, des médecins pourris ... et des enseignants pourris. J'en ai croisé. Ce n'est pas parce que c'est une infime minorité qu'on a le droit de l'ignorer, d'autant que cela concerne des mineurs. C'est donc utile de le dénoncer, je ne vois pas le problème avec la date.
Je n'ai pas accès à l'article, mais je ne pense pas qu'il laisse entendre que tous les enseignants sont ainsi. Et s'il dénonce l'incurie, je dirais même plus, la lâcheté de la hiérarchie (une forme parmi d'autres du "pas de vague", je n'en serai pas fâchée.
Après, il y a peut-être une deuxième intention qui échappe à ma grande naïveté. dans ce cas, merci de pardonner ma candeur.
Pour moi, tout ce qui peut contribuer à préserver ceux et celles qui n'ont pas voix au chapitre est une bonne chose.
Il y a, hélas, des avocats pourris, des gendarmes pourris, des médecins pourris ... et des enseignants pourris. J'en ai croisé. Ce n'est pas parce que c'est une infime minorité qu'on a le droit de l'ignorer, d'autant que cela concerne des mineurs. C'est donc utile de le dénoncer, je ne vois pas le problème avec la date.
Je n'ai pas accès à l'article, mais je ne pense pas qu'il laisse entendre que tous les enseignants sont ainsi. Et s'il dénonce l'incurie, je dirais même plus, la lâcheté de la hiérarchie (une forme parmi d'autres du "pas de vague", je n'en serai pas fâchée.
Après, il y a peut-être une deuxième intention qui échappe à ma grande naïveté. dans ce cas, merci de pardonner ma candeur.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Verdurette a écrit:Et s'il dénonce l'incurie, je dirais même plus, la lâcheté de la hiérarchie (une forme parmi d'autres du "pas de vague", je n'en serai pas fâchée.
Mais justement, non, Verdurette.
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Si tu vales valeo.
- DanskaOracle
Verdurette a écrit:On vient aussi de sortir "Les ogres" qui dénonce les maltraitances dans les crèches privées. Après "les Fossoyeurs" sur les EHPAD. "Enfant de personne" sur les dérives de l'ASE.
Pour moi, tout ce qui peut contribuer à préserver ceux et celles qui n'ont pas voix au chapitre est une bonne chose.
Il y a, hélas, des avocats pourris, des gendarmes pourris, des médecins pourris ... et des enseignants pourris. J'en ai croisé. Ce n'est pas parce que c'est une infime minorité qu'on a le droit de l'ignorer, d'autant que cela concerne des mineurs. C'est donc utile de le dénoncer, je ne vois pas le problème avec la date.
Je n'ai pas accès à l'article, mais je ne pense pas qu'il laisse entendre que tous les enseignants sont ainsi. Et s'il dénonce l'incurie, je dirais même plus, la lâcheté de la hiérarchie (une forme parmi d'autres du "pas de vague", je n'en serai pas fâchée.
Après, il y a peut-être une deuxième intention qui échappe à ma grande naïveté. dans ce cas, merci de pardonner ma candeur.
Vraiment ? De toutes les dates possibles, celle-ci te semble la mieux choisie pour publier une "grande enquête" sur le "tabou" des profs "toxiques" ? En mettant le terme en couverture, histoire de souligner que quand même la profession est bien pourrie ? Pas la hiérarchie, pas une minorité d'enseignants, non, juste "les profs".
En pleine semaine d'hommage, c'est indécent.
- uneodysséeÉrudit
Surtout que, comme l’a souligné quelqu’un, on parle de trois ans d’enquête, et qu’ils ont conscience de la date !!! C’est incroyable de ne pas s’être dit que ce sujet pouvait paraître un mois plus tôt ou un mois plus tard. Sortir ça quasi à la veille de l’anniversaire… c’est comme Blanquer tiens, à croire que quelqu’un dans la rédaction a un vieux compte à régler avec l’un ou l’une de nos collègues…
Et blague à part, en plus d’être scandaleux, c’est irresponsable.
Et blague à part, en plus d’être scandaleux, c’est irresponsable.
- DesolationRowEmpereur
Mais qui y croit, aux "trois ans d'enquête" ?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
DesolationRow a écrit:Mais qui y croit, aux "trois ans d'enquête" ?
Va savoir s'il ne leur a pas vraiment fallu trois ans pour sortir ça…
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Si tu vales valeo.
- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
Je ne suis pas abonné et n'ai donc accès qu'aux extraits postés plus haut par @Marcelle Duchamp.
Mais ce passage-là est vraiment ignoble:
"Petit wagon de dysfonctionnels", c'est le lexique du cirque.
Et pour amener quels exemples? Une prof de français "au bout du rouleau" (pourquoi l'est-elle?), un malheureux collègue qui menace de se suicider en cours après avoir été traumatisé par le suicide d'une autre collègue une semaine plus tôt! Ce sont des exemples pertinents de "profs toxiques" selon ce soi-disant journaliste "spécialiste de l'éducation"? Dans les exemple cités c'est la "toxicité" éprouvée par les élèves le problème principal?
S'il existe bel et bien un dysfonctionnement, il est aussi et peut-être d'abord dans la manière dont l'EN gère ses personnels. Et ça ne semble pas trop demander de distinguer les personnalités perverses ("toxiques par nature" si l'on veut, et ceux-là, oui, il faut les virer, ce que trop souvent l'EN ne fait pas) des personnes perdant pied par épuisement ou par désespérance. Ceci, qui plus est, dans une institution où la médecine du travail est pour ainsi dire inexistante, et qui a connu certains drames ces dernières années, lesquels n'ont sans doute pas été sans effets sur le climat scolaire et sur le bien-être dans l'exercice du métier. On peut parler des problèmes rencontrés par les élèves et les parents dans leurs rapports aux enseignants toute l'année, je n'y vois pas d'inconvénient, mais en parler de manière aussi stupide, et de surcroît à ce moment-là, vraiment, c'est dégueulasse.
Mais ce passage-là est vraiment ignoble:
Le Nouvel Obs a écrit:Pour s’en convaincre, il suffit d’en discuter avec les proviseurs. Illustration concrète dans un lycée tranquille du centre de la France, où le chef d’établissement nous présente son « petit wagon de dysfonctionnels ».
Il y a cette prof de français au bout du rouleau, absente un jour sur quatre, qui « ne fait pas le programme » et parle grossièrement aux élèves « à la limite de l’injure » : « J’ai plusieurs fois demandé au rectorat de la retirer. Elle est toujours là ». Il y a aussi ce prof de maths totalement dépassé qui, en plein cours, une semaine après le suicide traumatique d’une collègue, a menacé de se pendre…
"Petit wagon de dysfonctionnels", c'est le lexique du cirque.
Et pour amener quels exemples? Une prof de français "au bout du rouleau" (pourquoi l'est-elle?), un malheureux collègue qui menace de se suicider en cours après avoir été traumatisé par le suicide d'une autre collègue une semaine plus tôt! Ce sont des exemples pertinents de "profs toxiques" selon ce soi-disant journaliste "spécialiste de l'éducation"? Dans les exemple cités c'est la "toxicité" éprouvée par les élèves le problème principal?
S'il existe bel et bien un dysfonctionnement, il est aussi et peut-être d'abord dans la manière dont l'EN gère ses personnels. Et ça ne semble pas trop demander de distinguer les personnalités perverses ("toxiques par nature" si l'on veut, et ceux-là, oui, il faut les virer, ce que trop souvent l'EN ne fait pas) des personnes perdant pied par épuisement ou par désespérance. Ceci, qui plus est, dans une institution où la médecine du travail est pour ainsi dire inexistante, et qui a connu certains drames ces dernières années, lesquels n'ont sans doute pas été sans effets sur le climat scolaire et sur le bien-être dans l'exercice du métier. On peut parler des problèmes rencontrés par les élèves et les parents dans leurs rapports aux enseignants toute l'année, je n'y vois pas d'inconvénient, mais en parler de manière aussi stupide, et de surcroît à ce moment-là, vraiment, c'est dégueulasse.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Et ce n'est pas par inadvertance — https://www.nouvelobs.com/societe/20241009.OBS94759/profs-toxiques-de-la-violence-educative-ordinaire.html
L’accusation est lourde, nous en avons bien conscience. Nous avons d’ailleurs longuement réfléchi avant de publier cette enquête, fruit de trois ans de travail de notre journaliste spécialiste des questions d’éducation. Si nous nous sommes décidés, alors que l’actualité résonne douloureusement pour les enseignants, avec les commémorations à venir de la mort de Dominique Bernard et de celle de Samuel Paty, tués par des terroristes islamistes, ce n’est en rien pour jeter l’opprobre sur la communauté éducative. Au contraire, notre rédaction salue l’engagement des enseignants, dont l’immense majorité fait un travail extraordinaire dans un contexte difficile et peut souffrir, elle aussi, de la présence de collègues dysfonctionnels.
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- Aperçu par hasardNeoprof expérimenté
epekeina.tes.ousias a écrit:Et ce n'est pas par inadvertance — https://www.nouvelobs.com/societe/20241009.OBS94759/profs-toxiques-de-la-violence-educative-ordinaire.html
L’accusation est lourde, nous en avons bien conscience. Nous avons d’ailleurs longuement réfléchi avant de publier cette enquête, fruit de trois ans de travail de notre journaliste spécialiste des questions d’éducation. Si nous nous sommes décidés, alors que l’actualité résonne douloureusement pour les enseignants, avec les commémorations à venir de la mort de Dominique Bernard et de celle de Samuel Paty, tués par des terroristes islamistes, ce n’est en rien pour jeter l’opprobre sur la communauté éducative. Au contraire, notre rédaction salue l’engagement des enseignants, dont l’immense majorité fait un travail extraordinaire dans un contexte difficile et peut souffrir, elle aussi, de la présence de collègues dysfonctionnels.
Et?... nous, qui faisons "un travail extraordinaire" (encore ne suis-je pas certain pour ma part de le faire extraordinairement bien) sommes censés leur être reconnaissants pour cet article? Le problème au fond n'est pas tant que le timing est mauvais, mais qu'ils ont écrit de la m*rde en croyant traiter sérieusement un sujet qui mérite de l'être, et pour publier de la m*rde, en vérité il n'y a pas de bonne date. C'est mauvais aujourd'hui, ça le serait autant dans trois ou six mois. Mais en ce moment, c'est particulièrement mal venu.
- Charles-MauriceNiveau 10
Le timing est parfait au contraire, comme ça on pourra expliquer au bon peuple que les 4000 postes supprimés sont ceux des collègues dysfonctionnels. La nature est bien faite quand même.
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ce qui est particulièrement signe d'incompétence chez ces deux journalistes, c'est de s'avérer absolument incapables de poser des questions qu'ils devraient poser.
Dans l'un des articles (https://www.nouvelobs.com/societe/20241010.OBS94775/profs-toxiques-peut-etre-faudra-t-il-passer-par-la-peur-du-gendarme-pour-que-les-choses-evoluent.html), ils interrogent un IG (en retraite, sans quoi, bien entendu, jamais il ne répondrait), qui admet benoîtement que ça bloque à tous les niveaux dans les services de l'EN tout en disant que ce ne sont que quelques cas. Et qui finit par dire qu'il faut créer un délit de non signalement.
Croyez-vous qu'on ait demandé à ce brave et honnête fonctionnaire, qui était aux premières loges, s'il a eu connaissance de faits grave et s'il a pris sur lui de signaler d'éventuels délits à un procureur ? Bien sûr que non, puisque, comme il le dit d'entrée de jeu : « l’IGESR agit uniquement à l’initiative du cabinet du ministre, généralement à la demande des recteurs, et qu’elle ne peut s’autosaisir ”. Ce qui est tout de même fort pratique. Croyez-vous que les “journalistes” comprennent que ce mécanisme implique en lui-même l'occultation ? Pas du tout, on n'en parle nulle part. C'est que la cible, ce sont les profs “toxiques” et “dysfonctionnels” — et non leurs supérieurs.
Dans l'un des articles (https://www.nouvelobs.com/societe/20241010.OBS94775/profs-toxiques-peut-etre-faudra-t-il-passer-par-la-peur-du-gendarme-pour-que-les-choses-evoluent.html), ils interrogent un IG (en retraite, sans quoi, bien entendu, jamais il ne répondrait), qui admet benoîtement que ça bloque à tous les niveaux dans les services de l'EN tout en disant que ce ne sont que quelques cas. Et qui finit par dire qu'il faut créer un délit de non signalement.
Croyez-vous qu'on ait demandé à ce brave et honnête fonctionnaire, qui était aux premières loges, s'il a eu connaissance de faits grave et s'il a pris sur lui de signaler d'éventuels délits à un procureur ? Bien sûr que non, puisque, comme il le dit d'entrée de jeu : « l’IGESR agit uniquement à l’initiative du cabinet du ministre, généralement à la demande des recteurs, et qu’elle ne peut s’autosaisir ”. Ce qui est tout de même fort pratique. Croyez-vous que les “journalistes” comprennent que ce mécanisme implique en lui-même l'occultation ? Pas du tout, on n'en parle nulle part. C'est que la cible, ce sont les profs “toxiques” et “dysfonctionnels” — et non leurs supérieurs.
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- dandelionVénérable
La gestion des personnels dans l’EN est d’autant plus critiquable qu’elle est à géométrie très variable: un enseignant (particulièrement un PE) qui ne suit pas la ligne du parti subira diverses humiliations, voire davantage, quand un enseignant au comportement réellement problématique est suspendu puis revient, en ayant été d’ailleurs défendu par les syndicats. Que peut faire un collègue qui, passant par hasard devant la salle de classe du dit enseignant ‘problématique’ entend des choses qui le dérangent? a) aller voir ses supérieurs hiérarchiques alors qu’ils ont accepté son retour (malgré des preuves visibles par tous sur les réseaux sociaux) b) aller porter plainte, alors qu’il n’a pas subi personnellement de préjudice c) essayer de ne pas en entendre trop et aller discuter sotto voce avec ses collègues en salle des profs pour s’étonner de la situation.
Si l’enseignant faisait son ‘devoir’ et dénonçait les agissements dont il a été témoin, qui serait puni à votre avis? Qui serait perçu comme un fauteur de trouble?
Si l’enseignant faisait son ‘devoir’ et dénonçait les agissements dont il a été témoin, qui serait puni à votre avis? Qui serait perçu comme un fauteur de trouble?
- epekeina.tes.ousiasModérateur
Ce sont très exactement ces questions que nos valeureux “enquêteurs” ne songent nullement à poser. Comme c'est dommage ! Les réponses auraient probablement été passionnantes…
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- ZeSandmanFidèle du forum
dandelion a écrit:La gestion des personnels dans l’EN est d’autant plus critiquable qu’elle est à géométrie très variable: un enseignant (particulièrement un PE) qui ne suit pas la ligne du parti subira diverses humiliations, voire davantage, quand un enseignant au comportement réellement problématique est suspendu puis revient, en ayant été d’ailleurs défendu par les syndicats. Que peut faire un collègue qui, passant par hasard devant la salle de classe du dit enseignant ‘problématique’ entend des choses qui le dérangent? a) aller voir ses supérieurs hiérarchiques alors qu’ils ont accepté son retour (malgré des preuves visibles par tous sur les réseaux sociaux) b) aller porter plainte, alors qu’il n’a pas subi personnellement de préjudice c) essayer de ne pas en entendre trop et aller discuter sotto voce avec ses collègues en salle des profs pour s’étonner de la situation.
Si l’enseignant faisait son ‘devoir’ et dénonçait les agissements dont il a été témoin, qui serait puni à votre avis? Qui serait perçu comme un fauteur de trouble?
Dans le cas de collègues problématiques qui se retrouvent en procédure disciplinaire voire en conseil de discipline, les syndicats ne défendent pas leur comportement s'il semble avéré ; mais dans ce genre de cas la hiérarchie - souvent le CDE qui a écrit un rapport - s'y prend régulièrement de travers sur la forme et raconte un peu tout et n'importe quoi pour charger la mule. En Capa disciplinaire ou même pour un simple avertissement, les syndicats se battent pour que le collègue soit traité par une procédure qui regarde les faits avec objectivité, face à des dossiers parfois tellement mal ficelés que cela profite au collègue accusé.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- lene75Prophète
epekeina.tes.ousias a écrit:Et ce n'est pas par inadvertance — https://www.nouvelobs.com/societe/20241009.OBS94759/profs-toxiques-de-la-violence-educative-ordinaire.html
L’accusation est lourde, nous en avons bien conscience. Nous avons d’ailleurs longuement réfléchi avant de publier cette enquête, fruit de trois ans de travail de notre journaliste spécialiste des questions d’éducation. Si nous nous sommes décidés, alors que l’actualité résonne douloureusement pour les enseignants, avec les commémorations à venir de la mort de Dominique Bernard et de celle de Samuel Paty, tués par des terroristes islamistes, ce n’est en rien pour jeter l’opprobre sur la communauté éducative. Au contraire, notre rédaction salue l’engagement des enseignants, dont l’immense majorité fait un travail extraordinaire dans un contexte difficile et peut souffrir, elle aussi, de la présence de collègues dysfonctionnels.
Donc ce n'est pas de l'incompétence, c'est de la malveillance volontaire. Ce n'est pas juste que la date n'a pas été évitée ou que le lien n'a pas été fait avec l'actualité, ce que dit ce passage, c'est que la date a été volontairement choisie pour que les gens fassent le lien.
D'autant que le titre est suffisamment ambigu pour que les gens retiennent que LES profs (et non pas une infime minorité d'entre eux) sont "toxiques", alors même que l'article, si on fait le calcul (mais qui le fera dans ce sens-là ?) indique que 95% à 99% des profs ne le sont pas. Mais cracher sur les profs, ça plaît. Il n'aurait pas fallu qu'on profite de cette semaine pour donner une image positive de la profession.
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Une classe, c'est comme une boîte de chocolats, on sait jamais sur quoi on va tomber...
- epekeina.tes.ousiasModérateur
D'autant que “toxique” est un mot formidablement inclusif, n'est-ce pas. N'importe qui dira qu'il a croisé je ne sais combien de profs “toxiques” : le terme allant de “qui m'a déplu” à “délinquant avéré”, il permet d'étendre la proportion des profs visés indéfiniment. Ça plus le fait de ne poser aucune question gênante et d'entériner des absurdités (un prof “dysfonctionnel” a des signalements qui s'accumulent dans son dossier, dit l'IG, à qui l'on ne demande pas si le rond de cuir qui a laissé glisser pendant des années a été sanctionné, etc. etc.à
De trois choses l'une : ou bien ces deux “journalistes enquêteurs” sont bien peu compétents, ou bien ces deux “journalistes enquêteurs” se gardent bien d'incriminer quiconque sauf des profs, ou bien ces deux “journalistes enquêteurs” présentent un mélange de ces deux défauts.
De trois choses l'une : ou bien ces deux “journalistes enquêteurs” sont bien peu compétents, ou bien ces deux “journalistes enquêteurs” se gardent bien d'incriminer quiconque sauf des profs, ou bien ces deux “journalistes enquêteurs” présentent un mélange de ces deux défauts.
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Si tu vales valeo.
- GanbatteFidèle du forum
ZeSandman a écrit:dandelion a écrit:La gestion des personnels dans l’EN est d’autant plus critiquable qu’elle est à géométrie très variable: un enseignant (particulièrement un PE) qui ne suit pas la ligne du parti subira diverses humiliations, voire davantage, quand un enseignant au comportement réellement problématique est suspendu puis revient, en ayant été d’ailleurs défendu par les syndicats. Que peut faire un collègue qui, passant par hasard devant la salle de classe du dit enseignant ‘problématique’ entend des choses qui le dérangent? a) aller voir ses supérieurs hiérarchiques alors qu’ils ont accepté son retour (malgré des preuves visibles par tous sur les réseaux sociaux) b) aller porter plainte, alors qu’il n’a pas subi personnellement de préjudice c) essayer de ne pas en entendre trop et aller discuter sotto voce avec ses collègues en salle des profs pour s’étonner de la situation.
Si l’enseignant faisait son ‘devoir’ et dénonçait les agissements dont il a été témoin, qui serait puni à votre avis? Qui serait perçu comme un fauteur de trouble?
Dans le cas de collègues problématiques qui se retrouvent en procédure disciplinaire voire en conseil de discipline, les syndicats ne défendent pas leur comportement s'il semble avéré ; mais dans ce genre de cas la hiérarchie - souvent le CDE qui a écrit un rapport - s'y prend régulièrement de travers sur la forme et raconte un peu tout et n'importe quoi pour charger la mule. En Capa disciplinaire ou même pour un simple avertissement, les syndicats se battent pour que le collègue soit traité par une procédure qui regarde les faits avec objectivité, face à des dossiers parfois tellement mal ficelés que cela profite au collègue accusé.
Non, c'est faux, et ridicule. Les représentants des personnels s'opposent quasi systématiquement à toute sanction, soit par principe, soit pour ne pas être accusé d'avoir été celui qui n'a pas défendu jusqu'au bout ; je le sais et tu le sais.
- dandelionVénérable
Dans le cas auquel je pense, cela a créé une vraie défiance envers les syndicats de la part des enseignants. Je comprends que l’on veuille défendre ses collègues car nous faisons un métier difficile et stressant, dans des conditions souvent dégradées, ce qui peut amener à un craquage, mais il doit y avoir des limites.
- ZeSandmanFidèle du forum
Ganbatte a écrit:ZeSandman a écrit:dandelion a écrit:La gestion des personnels dans l’EN est d’autant plus critiquable qu’elle est à géométrie très variable: un enseignant (particulièrement un PE) qui ne suit pas la ligne du parti subira diverses humiliations, voire davantage, quand un enseignant au comportement réellement problématique est suspendu puis revient, en ayant été d’ailleurs défendu par les syndicats. Que peut faire un collègue qui, passant par hasard devant la salle de classe du dit enseignant ‘problématique’ entend des choses qui le dérangent? a) aller voir ses supérieurs hiérarchiques alors qu’ils ont accepté son retour (malgré des preuves visibles par tous sur les réseaux sociaux) b) aller porter plainte, alors qu’il n’a pas subi personnellement de préjudice c) essayer de ne pas en entendre trop et aller discuter sotto voce avec ses collègues en salle des profs pour s’étonner de la situation.
Si l’enseignant faisait son ‘devoir’ et dénonçait les agissements dont il a été témoin, qui serait puni à votre avis? Qui serait perçu comme un fauteur de trouble?
Dans le cas de collègues problématiques qui se retrouvent en procédure disciplinaire voire en conseil de discipline, les syndicats ne défendent pas leur comportement s'il semble avéré ; mais dans ce genre de cas la hiérarchie - souvent le CDE qui a écrit un rapport - s'y prend régulièrement de travers sur la forme et raconte un peu tout et n'importe quoi pour charger la mule. En Capa disciplinaire ou même pour un simple avertissement, les syndicats se battent pour que le collègue soit traité par une procédure qui regarde les faits avec objectivité, face à des dossiers parfois tellement mal ficelés que cela profite au collègue accusé.
Non, c'est faux, et ridicule. Les représentants des personnels s'opposent quasi systématiquement à toute sanction, soit par principe, soit pour ne pas être accusé d'avoir été celui qui n'a pas défendu jusqu'au bout ; je le sais et tu le sais.
Ce n'est pas ce que je constate en Capa disciplinaire : sur les orgas présentes il arrive fréquemment que les représentants ne se soient même pas déplacés au rectorat au préalable pour bosser le dossier, qu'ils ne connaissent pas bien dans le détail. Pour faire genre on n'enfonce pas le collègue ils ont plutôt tendance à s'abstenir que de voter contre la sanction proposée.
Je précise que je parle encore de cas lourds pour lesquels les faits semblent avérés.
J'avoue que je trouve peu amène ta formulation qui pourrait me faire passer pour un hypocrite, et l'ensemble des organisations syndicales avec moi.
C'est plutôt ta dernière phrase qui m'apparaît ridicule.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- GanbatteFidèle du forum
dandelion a écrit:Dans le cas auquel je pense, cela a créé une vraie défiance envers les syndicats de la part des enseignants. Je comprends que l’on veuille défendre ses collègues car nous faisons un métier difficile et stressant, dans des conditions souvent dégradées, ce qui peut amener à un craquage, mais il doit y avoir des limites.
La défense est absolument nécessaire, c'est fondamental de s'assurer que les droits de la personne incriminée soient respectés. Mais quand toute audience disciplinaire commence par un exposé de tracts nationaux (qu'on ne peut pas interrompre, parce que c'est de droit !), et que rien que cette étape dure deux ou trois heures, on se rend vite compte qu'on est sur une autre planète : alors après une telle introduction, la véracité, l'éthique, tout ça...
- ZeSandmanFidèle du forum
Ganbatte a écrit:dandelion a écrit:Dans le cas auquel je pense, cela a créé une vraie défiance envers les syndicats de la part des enseignants. Je comprends que l’on veuille défendre ses collègues car nous faisons un métier difficile et stressant, dans des conditions souvent dégradées, ce qui peut amener à un craquage, mais il doit y avoir des limites.
La défense est absolument nécessaire, c'est fondamental de s'assurer que les droits de la personne incriminée soient respectés. Mais quand toute audience disciplinaire commence par un exposé de tracts nationaux (qu'on ne peut pas interrompre, parce que c'est de droit !), et que rien que cette étape dure deux ou trois heures, on se rend vite compte qu'on est sur une autre planète : alors après une telle introduction, la véracité, l'éthique, tout ça...
De deux choses l'une : soit les syndicalistes sont des caricatures d'eux-mêmes, soit tu les caricatures.
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Ce sont les rêves qui donnent au monde sa forme.
- HansNiveau 8
Dandelion parle des déclarations liminaires je pense.
Oui c'est un monologue.
Est ce que c'est utile ? Rarement
Est ce que c'est déconnecté du terrain ? Quelquefois.
Cela reste un des seuls moyens pour pouvoir dire ce qu'on pense directement auprès des instances dirigeantes, les choses sont dites et entendues.
Et oui, il caricature, cela dure en général 5mn par déclaration donc même avec 5 ou 6 instances, ça ne dépassera pas les 30mn
Oui c'est un monologue.
Est ce que c'est utile ? Rarement
Est ce que c'est déconnecté du terrain ? Quelquefois.
Cela reste un des seuls moyens pour pouvoir dire ce qu'on pense directement auprès des instances dirigeantes, les choses sont dites et entendues.
Et oui, il caricature, cela dure en général 5mn par déclaration donc même avec 5 ou 6 instances, ça ne dépassera pas les 30mn
- VerduretteModérateur
dandelion a écrit:La gestion des personnels dans l’EN est d’autant plus critiquable qu’elle est à géométrie très variable: un enseignant (particulièrement un PE) qui ne suit pas la ligne du parti subira diverses humiliations, voire davantage, quand un enseignant au comportement réellement problématique est suspendu puis revient, en ayant été d’ailleurs défendu par les syndicats. Que peut faire un collègue qui, passant par hasard devant la salle de classe du dit enseignant ‘problématique’ entend des choses qui le dérangent? a) aller voir ses supérieurs hiérarchiques alors qu’ils ont accepté son retour (malgré des preuves visibles par tous sur les réseaux sociaux) b) aller porter plainte, alors qu’il n’a pas subi personnellement de préjudice c) essayer de ne pas en entendre trop et aller discuter sotto voce avec ses collègues en salle des profs pour s’étonner de la situation.
Si l’enseignant faisait son ‘devoir’ et dénonçait les agissements dont il a été témoin, qui serait puni à votre avis? Qui serait perçu comme un fauteur de trouble?
+ 10.000
Pour les syndicats, s'ils défendent l'indéfendable par principe/corporatisme, c'est tout de même embêtant. Mais je pense souvent que nous sommes la deuxième Grande Muette du pays.
Et oui, à vous lire et bien y réfléchir, si le sujet mérite qu'on s'y intéresse, (et donc pas forcément de cette façon), la date n'est pas idéale en effet. Et si on n'y fustige pas le fait que les "problèmes" soient déplacés au lieu d'être résolus ou exfiltrés, c'est très regrettable.
- mathmaxExpert spécialisé
Je rappelle que la commission paritaire où siègent les syndicats n'a qu'un avis consultatif, et que l'administration n'est pas obligée de le suivre. Il faut donc que l'institution cesse de se cacher derrière les méchants syndicats pour ne pas assumer ses responsabilités.
De plus, oui, les syndicats défendent les salariés, on est dans un pays où tout accusé, même coupable, a droit à une défense. Même les assassins y ont droit. J'ai l'impression que la crainte d'être taxé de corporatisme conduit certains à adopter volontiers une attitude de procureur.
Quant au CdE avec son "wagon" de cas pathologiques, il devrait peut-être s'interroger sur sa gestion, pour que tant de ses collègues soient à ce point dysfoncionnels ! A défaut c'était peut-être le rôle d'un journaliste ? Il faut toujours se méfier des gens qui se plaignent d'être entouré d'incompétents.
De plus, oui, les syndicats défendent les salariés, on est dans un pays où tout accusé, même coupable, a droit à une défense. Même les assassins y ont droit. J'ai l'impression que la crainte d'être taxé de corporatisme conduit certains à adopter volontiers une attitude de procureur.
Quant au CdE avec son "wagon" de cas pathologiques, il devrait peut-être s'interroger sur sa gestion, pour que tant de ses collègues soient à ce point dysfoncionnels ! A défaut c'était peut-être le rôle d'un journaliste ? Il faut toujours se méfier des gens qui se plaignent d'être entouré d'incompétents.
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« Les machines un jour pourront résoudre tous les problèmes, mais jamais aucune d'entre elles ne pourra en poser un ! »
Albert Einstein
- JennyMédiateur
Le souci c’est qu’on ne se sent pas défendu par les syndicats quand un collègue dysfonctionnel défendu par eux pourrit le quotidien au travail et qu’en plus, certains responsables syndicaux font pression pour qu’on défende l’indéfendable.
Effectivement dans un des cas que je connais, le ministère a alourdi la sanction. Mais ça reste terriblement léger au vu des faits… Je ne comprends pas comment on a pu envisager autre chose qu’une radiation. Et je pense qu’on sacrifie des élèves et des personnels, qui subissent ce genre de collègues et qui ont des conditions de travail quotidiennes dégradées. Défendre ce genre de cas, c’est préférer avoir des collègues qui font leur travail avec professionnalisme en arrêt ou qui pensent à démissionner.
Effectivement dans un des cas que je connais, le ministère a alourdi la sanction. Mais ça reste terriblement léger au vu des faits… Je ne comprends pas comment on a pu envisager autre chose qu’une radiation. Et je pense qu’on sacrifie des élèves et des personnels, qui subissent ce genre de collègues et qui ont des conditions de travail quotidiennes dégradées. Défendre ce genre de cas, c’est préférer avoir des collègues qui font leur travail avec professionnalisme en arrêt ou qui pensent à démissionner.
- BeniguetNiveau 1
Ganbatte a écrit:ZeSandman a écrit:dandelion a écrit:La gestion des personnels dans l’EN est d’autant plus critiquable qu’elle est à géométrie très variable: un enseignant (particulièrement un PE) qui ne suit pas la ligne du parti subira diverses humiliations, voire davantage, quand un enseignant au comportement réellement problématique est suspendu puis revient, en ayant été d’ailleurs défendu par les syndicats. Que peut faire un collègue qui, passant par hasard devant la salle de classe du dit enseignant ‘problématique’ entend des choses qui le dérangent? a) aller voir ses supérieurs hiérarchiques alors qu’ils ont accepté son retour (malgré des preuves visibles par tous sur les réseaux sociaux) b) aller porter plainte, alors qu’il n’a pas subi personnellement de préjudice c) essayer de ne pas en entendre trop et aller discuter sotto voce avec ses collègues en salle des profs pour s’étonner de la situation.
Si l’enseignant faisait son ‘devoir’ et dénonçait les agissements dont il a été témoin, qui serait puni à votre avis? Qui serait perçu comme un fauteur de trouble?
Dans le cas de collègues problématiques qui se retrouvent en procédure disciplinaire voire en conseil de discipline, les syndicats ne défendent pas leur comportement s'il semble avéré ; mais dans ce genre de cas la hiérarchie - souvent le CDE qui a écrit un rapport - s'y prend régulièrement de travers sur la forme et raconte un peu tout et n'importe quoi pour charger la mule. En Capa disciplinaire ou même pour un simple avertissement, les syndicats se battent pour que le collègue soit traité par une procédure qui regarde les faits avec objectivité, face à des dossiers parfois tellement mal ficelés que cela profite au collègue accusé.
Non, c'est faux, et ridicule. Les représentants des personnels s'opposent quasi systématiquement à toute sanction, soit par principe, soit pour ne pas être accusé d'avoir été celui qui n'a pas défendu jusqu'au bout ; je le sais et tu le sais.
Bonjour Ganbatte.
Pour siéger moi-même dans ce qui reste des CAPA au titre de l'administration, il me semble que les OS enseignantes ont quand même bien évolué sur la question des sanctions, et ne sont plus dans la défense systématique des personnels traduits en disciplinaire.
Quant aux liminaires, je n'en ai jamais entendu en ouverture d'une CAPA disciplinaire. Et nos OS sont aussi coutumières du fait, en groupes Blachet notamment.
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