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- Bebop17Niveau 2
Bonjour à tous,
Professeur-documentaliste depuis 8 ans en collège classé REP, j'éprouve de plus en plus de lassitude dans mon métier.
Je pense, à première vue, qu'il s'agit d'une question de type d'établissement: en effet, les conditions de travail se dégradent comme partout (manque d'effectifs, turn-over fréquent de l'équipe, classes surchargées, réduction des projets pédagogiques car les demandes de rattrapage d'heures ou le manque de moyens dissuadent les enseignants, manuels à gérer en grande partie etc) et je ressens tout cela jusqu'au CDI. J'ai de plus en plus l'impression de faire de la garderie lors de l'accueil des élèves (surtout sur les heures de permanence qui, malgré les emplois du temps condensés dus aux groupes de niveaux, sont de plus en plus chargées) et de devoir parfois gérer les élèves jusque dans le couloir à proximité du CDI, notamment lors des récréations.
Je réalise pourtant toujours des projets pédagogiques en essayant de varier chaque année (IRD auprès des 6e, cours d'histoire de l'art liés à la recherche documentaire dans un dispositif pour les 3e, voyage scolaire) mais je ressens un mal-être assez diffus; je souhaitais savoir si d'autres professeurs documentalistes exerçant en collège depuis plusieurs années, et si ces derniers avaient trouvé des solutions.
Je suis consciente que je mélange peut-être un peu tout dans ce post, mais je souhaitais en faire part sur ce forum, car j'ai toujours su trouver ici des avis et conseils pertinents.
Je vous remercie par avance pour vos réponses.
Professeur-documentaliste depuis 8 ans en collège classé REP, j'éprouve de plus en plus de lassitude dans mon métier.
Je pense, à première vue, qu'il s'agit d'une question de type d'établissement: en effet, les conditions de travail se dégradent comme partout (manque d'effectifs, turn-over fréquent de l'équipe, classes surchargées, réduction des projets pédagogiques car les demandes de rattrapage d'heures ou le manque de moyens dissuadent les enseignants, manuels à gérer en grande partie etc) et je ressens tout cela jusqu'au CDI. J'ai de plus en plus l'impression de faire de la garderie lors de l'accueil des élèves (surtout sur les heures de permanence qui, malgré les emplois du temps condensés dus aux groupes de niveaux, sont de plus en plus chargées) et de devoir parfois gérer les élèves jusque dans le couloir à proximité du CDI, notamment lors des récréations.
Je réalise pourtant toujours des projets pédagogiques en essayant de varier chaque année (IRD auprès des 6e, cours d'histoire de l'art liés à la recherche documentaire dans un dispositif pour les 3e, voyage scolaire) mais je ressens un mal-être assez diffus; je souhaitais savoir si d'autres professeurs documentalistes exerçant en collège depuis plusieurs années, et si ces derniers avaient trouvé des solutions.
Je suis consciente que je mélange peut-être un peu tout dans ce post, mais je souhaitais en faire part sur ce forum, car j'ai toujours su trouver ici des avis et conseils pertinents.
Je vous remercie par avance pour vos réponses.
- Bebop17Niveau 2
"je souhaitais savoir si d'autres professeurs documentalistes exerçant en collège depuis plusieurs années avaient déjà eu ce ressenti à un moment donné de leur carrière, et si ces derniers avaient trouvé des solutions."
- LadyOlennaGrand sage
- JennyMédiateur
Peux-tu muter ou essayer de muter ? Peut être que le lycée te ferait du bien ou un autre profil de collège ?
- disslenaNiveau 2
Bonjour,
Je suis pour ma part prof de maths et cette lassitude, je la ressens aussi. Mais comme je ne sais rien faire d'autre qu'enseigner, et que malgré tout j'aime encore le contact avec les élèves, je reste. Mais j'ai pris du recul. Mon métier a changé, je ne suis plus vraiment enseignante, sans trop savoir ce que je suis en réalité. Par contre, effectivement, j'ai changé d'établissement, passant du collège au lycée. L'herbe n'est pas plus verte ailleurs, mais le changement permet de découvrir d'autres choses, ça casse la monotonie pour un temps, c'est toujours ça de pris.
Courage à toi,
Je suis pour ma part prof de maths et cette lassitude, je la ressens aussi. Mais comme je ne sais rien faire d'autre qu'enseigner, et que malgré tout j'aime encore le contact avec les élèves, je reste. Mais j'ai pris du recul. Mon métier a changé, je ne suis plus vraiment enseignante, sans trop savoir ce que je suis en réalité. Par contre, effectivement, j'ai changé d'établissement, passant du collège au lycée. L'herbe n'est pas plus verte ailleurs, mais le changement permet de découvrir d'autres choses, ça casse la monotonie pour un temps, c'est toujours ça de pris.
Courage à toi,
- JennyMédiateur
C’est vrai que l’ennui revient… j’ai besoin régulièrement de changer de profil d’établissement (mais ce n’est pas propre au boulot, je suis d’ailleurs étonnée de tenir plus de 10 ans sans avoir tout plaqué du jour au lendemain).
- RazorbackJe viens de m'inscrire !
15 ans dans le même collège; je ressens la même chose. Je rejoins les autres : juste changer d'établissement, quand cela est possible, permet de relancer un peu la machine. J'attends ça avec impatience ! Trouver de nouveaux projets parfois, des actions à mener juste pour les élèves au CDI, et prendre beaucoup de recul en se trouvant du temps pour nous sur le temps hors travail. Ca m'a aidé, mais pas de solution miracle à apporter.
- marjoDoyen
Je ressens moi aussi cette lassitude dans mon poste actuel, où je suis depuis cinq ans. En fait, je me sens coincée : je suis à 20 minutes à pied de chez moi, moins de dix minutes de vélo, dans un établissement avec une cinquantaine de latinistes par niveau, donc deux groupes, et ma collègue de lettres classiques part à la retraite en juillet 2026. Tous les voyants sont au vert pour moi, et pourtant si je me projette d'ici 5 ou 10 ans au même endroit, ça me déprime profondément. Je tourne en rond, et ma lassitude est accentuée par le fait que je me sens empêchée de faire mon travail correctement du fait des horaires insuffisants pour faire correctement les programmes, que ce soit en latin ou en français. Je n'ai pas vraiment de plaisir à enseigner à ce niveau, je trouve qu'on n'avance pas, et plus les années passent, pire c'est. Je suis pourtant dans un établissement de centre-ville (je me demande comment ça peut être ailleurs, et pourtant j'ai travaillé 8 ans en ZEP en début de carrière). Pourtant, je ne me vois pas retourner au lycée (j'y ai enseigné un an et demi avant d'obtenir mon poste actuel), car la situation des langues anciennes y est pire que peau de chagrin et le boulot en lettres démentiel et peu épanouissant (du bachotage en vue des EAF avec des élèves qui savent de moins en moins écrire ou lire un texte). Demander un autre collège ? Ce n'est pas une solution non plus car une fois que j'aurai fait le tour de l'établissement, je vais à nouveau m'ennuyer, et il y a peu de chances que la situation de l'enseignement s'améliore d'ici là. Sans compter que je risque de m'éloigner de mon domicile et de bénéficier d'une situation moins favorable en langues anciennes. J'ai l'air d'avoir des problèmes de riche, j'en conviens, mais cette situation me pèse, avec plus ou moins d'intensité selon les périodes.
- VittoriaNiveau 5
N'as-tu pas, avec le peu de temps "stérilisé" par les trajets et la moindre fatigue (je suppose) liée aux élèves, la possibilité de consacrer du temps à quelque loisir qui te plaise ?
- beloteHabitué du forum
Es-tu loin des centres universitaires ? Tu peux envisager de candidater pour quelques heures en tant que vacataire ou pour faire des colles en CPGE si l'éloignement n'est pas trop grand. J'avais trouvé un nouveau souffle en devenant tutrice de stagiaires. Tu peux essayer de passer l'agrégation si tu ne l'as pas déjà. Tu peux te proposer à des éditeurs pour voir s'ils n'ont pas besoin de rédacteurs.
Malheureusement, notre métier offre peu de voies d'évolution et c'est sans doute dans des missions annexes au collège que tu pourras trouver de quoi t'épanouir davantage.
Malheureusement, notre métier offre peu de voies d'évolution et c'est sans doute dans des missions annexes au collège que tu pourras trouver de quoi t'épanouir davantage.
- MédéeÉrudit
Un bon moyen de ne pas s'ennuyer est d'être TZR en remplacements courts. Mais bon, il faut aimer l'impromptu, les éventuels bras de fer pour défendre ses droits et avoir une bonne capacité de recul vis-à-vis de collègues qui ne savent pas ce que le T de TZR signifie.
Sinon, monter des projets ? Préparer une certification ? Enseigner à la fac ? Ou même préparer un autre concours si c'est l'enseignement de manière générale qui ne te convient plus ?
Sinon, monter des projets ? Préparer une certification ? Enseigner à la fac ? Ou même préparer un autre concours si c'est l'enseignement de manière générale qui ne te convient plus ?
_________________
Rentrée 2024 : Poste fixe ! [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] (et 16e établissement [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] )
2021-2024 : TZR en remplacements courts [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
2020-2021 : T3 - TZR en AFA : 1 collège [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 6e, 5e + PP 5e
2019-2020 : T2 - TZR en AFA : 2 collèges 6e, 5e, 4e + PP 5e
2018-2019 : T1 - TZR en AFA : 3 collèges [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] 5e, 4e
2017-2018 : Stagiaire en lycée (2nde x2)
- JennyMédiateur
Muter malgré tout ? En ne faisant que des voeux relativement précis, il y a peu de risques.
Postuler sur d'autres missions, d'autres types de postes ?
Postuler sur d'autres missions, d'autres types de postes ?
- gauvain31Empereur
Jenny a écrit:C’est vrai que l’ennui revient… j’ai besoin régulièrement de changer de profil d’établissement (mais ce n’est pas propre au boulot, je suis d’ailleurs étonnée de tenir plus de 10 ans sans avoir tout plaqué du jour au lendemain).
Oui moi aussi j'ai besoin de changer d'établissement, c'est une des raisons pour lesquelles je reste pour l'instant TZR. Cette année je suis sur 5 niveaux : 6ème 4ème, 2nde 1ère Terminale. Le grand écart est amusant et le challenge intéressant. Et cela permet de rester "vif" dans sa tête. Même si je ne le ferai pas tous les ans hein ....
Mais je ne me vois plus par exemple enseigner à 100 % dans un collège. Je ne vois plus l'intérêt pour un professeur de Sciences expérimentales. Il n'y a pas de technicien de laboratoire, pas trop de matériel (j'emprunte au lycée...) et plus d'élèves. Bref, il n'y a plus rien de confortable en SVT à être en collège; sans parler de l'effectif des élèves (on peut monter à plus de 300 élèves) dont des élèves en inclusions que je ne peux pas prendre en charge puisqu'il n'y a pas d'AESH à tous les cours.... (mais ça c'est un autre problème).
Étant essentiellement en lycée, cela fait un peu de bien d'être en collège pour la spontanéité des élèves et la rapidité des corrections, et ça me permet de me renouveler côté pédagogie. Mais l'intérêt pour moi s'arrête là. Je peux comprendre les collègues de Français Maths HG ou langues qui hésitent à enseigner entre les deux types d'établissement. Mais en SVT, il n'y a au fond aucun intérêt. A part être à proximité de la maison.
- Lowpow29Neoprof expérimenté
Il me semble qu'il n'y a pas d'agrégation en documentation..?belote a écrit:Es-tu loin des centres universitaires ? Tu peux envisager de candidater pour quelques heures en tant que vacataire ou pour faire des colles en CPGE si l'éloignement n'est pas trop grand. J'avais trouvé un nouveau souffle en devenant tutrice de stagiaires. Tu peux essayer de passer l'agrégation si tu ne l'as pas déjà. Tu peux te proposer à des éditeurs pour voir s'ils n'ont pas besoin de rédacteurs.
Malheureusement, notre métier offre peu de voies d'évolution et c'est sans doute dans des missions annexes au collège que tu pourras trouver de quoi t'épanouir davantage.
Et cela ne change pas le problème de l'ennui. Ça peut par contre laisser plus de temps pour les loisirs puisqu'on a plus de temps libre et des revenus plus élevés.
Sinon il faut voir avec l'inspection si des missions de formation ne sont pas possibles, pour faire évoluer la carrière ensuite...
Développer ses loisirs est la seule sur laquelle on a vraiment prise directement et sans délai.
- henrietteMédiateur
_________________
"Il n'y a que ceux qui veulent tromper les peuples et gouverner à leur profit qui peuvent vouloir retenir les hommes dans l'ignorance."
- CzarNiveau 9
gauvain31 a écrit:
Étant essentiellement en lycée, cela fait un peu de bien d'être en collège pour la spontanéité des élèves et la rapidité des corrections, et ça me permet de me renouveler côté pédagogie. Mais l'intérêt pour moi s'arrête là. Je peux comprendre les collègues de Français Maths HG ou langues qui hésitent à enseigner entre les deux types d'établissement. Mais en SVT, il n'y a au fond aucun intérêt. A part être à proximité de la maison.
C'est ce que j'aime beaucoup dans mon établissement sous contrat: Collège et lycée sur le même site. J'ai les 2 composantes dans mon service (comme l'immense majorité des collègues) A la fois des petits 6e mignons comme tout, (+des copies rapides à corriger ) et des terminales pour le côté intellectuellement stimulant. (mais des copies plus longues). Ca permet aussi des petits commentaires sympa (Bravo petite 6e! tu colories mieux que certains de mes terminales!) et réaliser que certains 6e font moins de faute d’orthographique que les Tles...
- marjoDoyen
Je suis déjà agrégée, et professeur de lettres classiques, pas documentaliste (ce n'est pas moi qui ai posté le message initial). J'ai déjà essayé tout ce que vous suggérez (cours à la fac, colles, édition d'un livre). Le problème c'est que c'est compliqué dans l'absolu de faire une activité à côté sans se mettre dans le rouge en termes de temps, et que ça le devient de plus en plus. Ou c'est moi qui m'organise mal. Le métier n'est pas épanouissant et nous expose à fond aux risques psychosociaux, mais en plus de ça rien n'est fait pour nous permettre de nous consacrer facilement à quelque chose à côté.
- uneodysséeÉrudit
La solution que j’ai trouvée à cela c’est le temps partiel. Au prix d’une perte de revenus, bien sûr, et au risque qu’il soit refusé lorsqu’on n’a pas des arguments en béton pour l’obtenir (la «chance» d’une maladie, par exemple).
- marjoDoyen
uneodyssée a écrit:La solution que j’ai trouvée à cela c’est le temps partiel. Au prix d’une perte de revenus, bien sûr, et au risque qu’il soit refusé lorsqu’on n’a pas des arguments en béton pour l’obtenir (la «chance» d’une maladie, par exemple).
Et la retraite ? Moi c'est surtout qui me freine.
- Madame_ProfEsprit sacré
gauvain31, la spontanéité des élèves, le travail que l'on peut faire avec ce jeune public en éducation à la santé (et autres), c'est ce qui me fait apprécier le collège. Mais, je m'en lasse aussi. Je suis de moins en moins attachée à ma discipline en plus. Le lycée ne me fait nullement envie (programmes, réforme, quantité de travail...) Et, le manque de reconnaissance (salariale) me pèse de plus en plus. Ainsi que le fait de travailler autant chez moi : ça offre une souplesse d'organisation, mais parfois j'aimerais que tout se passe juste sur le lieu de travail, comme dans d'autres boulots. Je vais être inspectée cette année, et ça risque de mal se passer (j'en peux plus de leurs inepties : cycles, compétences, et compagnie).
J'aurais bien envie de faire complètement autre chose. Mais, pour l'instant, avec 2 enfants petits, clairement je choisis la proximité de mon établissement, les horaires souples, les vacances scolaires, etc.
marjo, peut-être qu'un jour je regretterai les années à temps partiel, mais ça me paraît si loin (la retraite), tandis que le temps partiel me paraît actuellement si indispensable...
Mais, je n'en profite absolument pas pour mes besoins personnels. Pas pour l'instant. Peut-être quand les enfants seront plus grands.
Jenny, pour les autres missions, tu parles de quoi ?
Beaucoup semblent inaccessibles quand on a pas eu un avis "Excellent" à son dernier rdv de carrière. C'est assez risible d'ailleurs (j'ai toujours été en haut du classement à la fac puis au Capes, j'ai eu de très bonnes inspections en début de carrière, puis mon travail n'est devenu que "Satisfaisant", faut croire que j'ai régressé).
J'aurais bien envie de faire complètement autre chose. Mais, pour l'instant, avec 2 enfants petits, clairement je choisis la proximité de mon établissement, les horaires souples, les vacances scolaires, etc.
marjo, peut-être qu'un jour je regretterai les années à temps partiel, mais ça me paraît si loin (la retraite), tandis que le temps partiel me paraît actuellement si indispensable...
Mais, je n'en profite absolument pas pour mes besoins personnels. Pas pour l'instant. Peut-être quand les enfants seront plus grands.
Jenny, pour les autres missions, tu parles de quoi ?
Beaucoup semblent inaccessibles quand on a pas eu un avis "Excellent" à son dernier rdv de carrière. C'est assez risible d'ailleurs (j'ai toujours été en haut du classement à la fac puis au Capes, j'ai eu de très bonnes inspections en début de carrière, puis mon travail n'est devenu que "Satisfaisant", faut croire que j'ai régressé).
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2017-2025 - 10ème établissement, en poste fixe ! Et, militante (encore, malgré tout...) !
2013-2017 - TZR en expérimentation au gré des établissements, et militante !
2012-2013 - Année de stage en collège
- marjoDoyen
Madame_Prof a écrit:gauvain31, la spontanéité des élèves, le travail que l'on peut faire avec ce jeune public en éducation à la santé (et autres), c'est ce qui me fait apprécier le collège. Mais, je m'en lasse aussi. Je suis de moins en moins attachée à ma discipline en plus. Le lycée ne me fait nullement envie (programmes, réforme, quantité de travail...) Et, le manque de reconnaissance (salariale) me pèse de plus en plus. Ainsi que le fait de travailler autant chez moi : ça offre une souplesse d'organisation, mais parfois j'aimerais que tout se passe juste sur le lieu de travail, comme dans d'autres boulots. Je vais être inspectée cette année, et ça risque de mal se passer (j'en peux plus de leurs inepties : cycles, compétences, et compagnie).
J'aurais bien envie de faire complètement autre chose. Mais, pour l'instant, avec 2 enfants petits, clairement je choisis la proximité de mon établissement, les horaires souples, les vacances scolaires, etc.
marjo, peut-être qu'un jour je regretterai les années à temps partiel, mais ça me paraît si loin (la retraite), tandis que le temps partiel me paraît actuellement si indispensable...
Mais, je n'en profite absolument pas pour mes besoins personnels. Pas pour l'instant. Peut-être quand les enfants seront plus grands.
Jenny, pour les autres missions, tu parles de quoi ?
Beaucoup semblent inaccessibles quand on a pas eu un avis "Excellent" à son dernier rdv de carrière. C'est assez risible d'ailleurs (j'ai toujours été en haut du classement à la fac puis au Capes, j'ai eu de très bonnes inspections en début de carrière, puis mon travail n'est devenu que "Satisfaisant", faut croire que j'ai régressé)?
Comme je l'ai dit, moi non plus le lycée ne me fait pas envie, et je suis moi aussi de moins en moins attachée à mes disciplines (étrangement, je lâcherais volontiers le latin, qui me paraît à bien des égards "inenseignable" à l'heure actuelle - je suis un peu plus attachée au français).
Moi aussi j'aimerais bien savoir de quelles "autres missions" il s'agit. Quand j'ai vu l'inspecteur il y a deux ans, il m'a proposé de corriger les copies du CRPE (j'ai dit non un peu trop clairement, je crois que ça l'a heurté) ou d'accueillir un stagiaire en master MEEF préparant les concours. Si c'est ça les missions, merci bien.
- gauvain31Empereur
Madame Prof, tu n'as pas régressé, c'est juste que tu n'es pas dans les petits papiers de l'inspection. C'est ce que un CDE a dit à un collègue dont l'entretien ne s'était pas bien passé. L'IPR lui a dit d'emblée qu'il n'aurait jamais la hors-classe..... alors qu'il a dit au CDE qu'il était content de lui....
Tous les collègues que je connais avec des petits en bas-âge sont tous en temps partiels et eux aussi disent que c'est indispensable. Et ils sont à proximité de leur établissement, c'est effectivement un facteur important pour éviter de générer de la fatigue inutilement.
Certains collègues font le choix de tout faire dans l'établissement. J'étais dans un très grand lycée il y a deux ans où le laboratoire de SVT était tellement grand avec un vrai espace de travail qu'une collègue de SVT faisait tout là-bas. Quitte à rester après 18h00 (le bâtiment fermait à 19h00). Elle avait deux jeunes enfants, mais papa assurait tout ..... C'est vrai que cela manque dans de nombreux établissements. Dans mon lycée actuel, on est vraiment à l'étroit. Il m'est arrivé de corriger dans la salle de préparation à côté des éprouvettes et autres béchers.... (le labo est tout petit).
J'ai voulu un jour travailler dans l'espace de travail à côté de la salle des profs dans mon collège de cette année, mais les logiciels de bureautique ne sont pas du tout performants, j'ai même perdu une partie de mon travail 2h avant le cours. C'est désespérant. Et le collège ferme à 17h45.
D'accord enfin avec toi sur la reconnaissance salariale où j'ai beaucoup perdu et surtout le mépris de l'institution et de toute la sphère médiatique et politique sur les enseignants que je ne supporte plus. Je me préserve le plus possible. Aucune mission de PP, aucune réunion, je sèche quasiment tous les conseils de classe. Quand on me fera un service correct, j'aviserai.
Tous les collègues que je connais avec des petits en bas-âge sont tous en temps partiels et eux aussi disent que c'est indispensable. Et ils sont à proximité de leur établissement, c'est effectivement un facteur important pour éviter de générer de la fatigue inutilement.
Certains collègues font le choix de tout faire dans l'établissement. J'étais dans un très grand lycée il y a deux ans où le laboratoire de SVT était tellement grand avec un vrai espace de travail qu'une collègue de SVT faisait tout là-bas. Quitte à rester après 18h00 (le bâtiment fermait à 19h00). Elle avait deux jeunes enfants, mais papa assurait tout ..... C'est vrai que cela manque dans de nombreux établissements. Dans mon lycée actuel, on est vraiment à l'étroit. Il m'est arrivé de corriger dans la salle de préparation à côté des éprouvettes et autres béchers.... (le labo est tout petit).
J'ai voulu un jour travailler dans l'espace de travail à côté de la salle des profs dans mon collège de cette année, mais les logiciels de bureautique ne sont pas du tout performants, j'ai même perdu une partie de mon travail 2h avant le cours. C'est désespérant. Et le collège ferme à 17h45.
D'accord enfin avec toi sur la reconnaissance salariale où j'ai beaucoup perdu et surtout le mépris de l'institution et de toute la sphère médiatique et politique sur les enseignants que je ne supporte plus. Je me préserve le plus possible. Aucune mission de PP, aucune réunion, je sèche quasiment tous les conseils de classe. Quand on me fera un service correct, j'aviserai.
- roxanneOracle
En même temps, tu es enseignante, que veux-tu qu’il te propose ? Moi, ça m’aurait bien dit, mais je suis aussi définitivement satisfaisante alors bon.
Marjo, si tu ne veux plus faire du lycée et que tu en as marre du collège, c’est peut-être le métier en lui-même le problème. Il y a plein d’autres métiers finalement. Tu peux prendre une année de formation. Une collègue avait fait un CAP ébéniste, un autre plombier, un a monté un bar. Certains sont revenus, d’autres pas. Il y a aussi l’option CDE. Enfin, tu es jeune, essaie des choses.
Marjo, si tu ne veux plus faire du lycée et que tu en as marre du collège, c’est peut-être le métier en lui-même le problème. Il y a plein d’autres métiers finalement. Tu peux prendre une année de formation. Une collègue avait fait un CAP ébéniste, un autre plombier, un a monté un bar. Certains sont revenus, d’autres pas. Il y a aussi l’option CDE. Enfin, tu es jeune, essaie des choses.
- marjoDoyen
roxanne a écrit:En même temps, tu es enseignante, que veux-tu qu’il te propose ? Moi, ça m’aurait bien dit, mais je suis aussi définitivement satisfaisante alors bon.
Marjo, si tu ne veux plus faire du lycée et que tu en as marre du collège, c’est peut-être le métier en lui-même le problème. Il y a plein d’autres métiers finalement. Tu peux prendre une année de formation. Une collègue avait fait un CAP ébéniste, un autre plombier, un a monté un bar. Certains sont revenus, d’autres pas. Il y a aussi l’option CDE. Enfin, tu es jeune, essaie des choses.
C'est gentil, mais je ne me sens pas si jeune .
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