- roxanneOracle
Ca fait 10 ans que je suis de retour en lycée, et j'y avais enseigné avant. J'ai depuis 10 ans, des Premières Générales (ES puis S) et donc depuis la réforme en Première G. Pour un professeur de Lettres, c'est censé être le Graal. Et objectivement, je me suis bien "éclatée" même si certaines classes ont été difficiles. Mais, là, j'ai de plus en plus de mal à y trouver un sens. On est là, sur des épreuves hyper formatées avec des élèves consommateurs qui par ailleurs ne font objectivement..rien ou si peu. Et forcément, malgré des reprises, des rattrapages, les moyennes sont basses et "les parents s'inquiètent" selon la PP qui les a reçus. (bon, c'est pareil pour d'autres collègues). Les gamins ont l'impression de ne "rien comprendre". Ben, oui, quand après 2 mois et demi, on n'a toujours pas lu les pauvres 15 pages d'Olympe de Gouges, c'est compliqué, hein. Et puis, avec ces histoires de Chat GPT, on ne fait que des bouts de devoirs, du bricolage. Et puis, les textes. Là, je suis dans l'" Esclavage des nègres" que je décortique dans tous les sens. Et, ils ne comprennent rien. Au bout de deux séances où j'ai tout décortiqué "Ah, mais qui nous dit qu'il n'est pas raciste en fait? " Ben, moi depuis deux heures et puis le texte surtout en fait. Mais, il faut le lire vraiment.(les STI2D ont compris l'ironie dès la premières lecture). Après, ils sont "gentils" (je n'en peux plus de ça non plus, "tu comprends, ils sont gentils, ils s'inquiètent") mais assez dissipés. En même temps, dans certaines spés, les moyennes s'envolent à 15/16 (SVT, Eco), alors évidemment, je suis la méchante. Et puis, je ne me suis pas remise de la correction de l'écrit en juin, avec ces copies toutes semblables, les mêmes mots. Au moins, en techno, on ne fait pas semblant. On sait dès le départ qu'ils sont (dans l'ensemble car j'ai une bonne tête de classe) faibles, ils n'exigent pas de bonnes notes et on avance doucement mais c'est tangible. Petit coup de déprime.
- AscagneGrand sage
Mes pensées de soutien, @Roxanne.
Tes impressions rejoignent celles de mes collègues qui ont une 1reG en français. Quand je repense à nos discussions, je sens une véritable modification depuis l'an dernier : la correction du bac a été particulièrement difficile pour eux, notamment du côté des dissertations, avec beaucoup de copies "récitées" et très semblables entre elles. Le niveau ne s'améliore pas, c'est le contraire, et le "consumérisme" flemmard progresse. Cependant, chez nous, les classes technologiques sont souvent tout de même plus faibles et dissipées (voire parfois très dissipées) que les premières générales - et les élèves peuvent se plaindre malgré tout. Mais on a aussi des élèves qui passent en 1reG alors qu'ils ne devraient pas - de la même façon qu'il y en a en 1reT dont on sait dès l'année précédente qu'ils ont 90% de chance de rater et d'obtenir un bac vraiment utilisable, mais c'est le système qui est comme ça. Bizarrement, j'ai le sentiment que certains collègues d'autres matières se montrent un peu trop bienveillants sur ce plan... et puis ensuite, quand on discute, les collègues finissent par dire que c'est dur parce que les élèves ne comprennent plus les consignes ou ne les lisent même pas.
Mais bon, assez souvent, le problème est fondamental : les fondations ne sont pas là et ça produit des conséquences sur tout le reste ; ensuite, un élève qui ne fait globalement pas d'effort durant le collège, qui ne lit guère, arrive en seconde avec un niveau de français (pour ne parler que de notre matière) absolument ridicule et ne peut pas s'en sortir vraiment face aux exercices et face à un programme demandant subitement de se mettre à lire des œuvres à tout va.
Mais bon, tout va bien dans la mesure où le test de positionnement classe dans "niveau satisfaisant" un échelon qui devrait correspondre sans doute à "médiocre" en début d'année.
Désolé d'être grinçant. Je ne fais pas mystère de ma volonté de quitter ce navire qui risque de connaître le même destin que la Blanche-Nef hélas. Pas forcément pour ces raisons-là. Mais il est clair qu'à part mesures assez drastiques, ça ne va pas s'améliorer, d'autant plus que nous entrons dans tout à fait "autre chose" comme type de société du côté du rapport à la production d'énoncés et d'écrits (via l'essor de l'IA générative), entre autres évolutions qui rendent l'affaire compliquée.
Tes impressions rejoignent celles de mes collègues qui ont une 1reG en français. Quand je repense à nos discussions, je sens une véritable modification depuis l'an dernier : la correction du bac a été particulièrement difficile pour eux, notamment du côté des dissertations, avec beaucoup de copies "récitées" et très semblables entre elles. Le niveau ne s'améliore pas, c'est le contraire, et le "consumérisme" flemmard progresse. Cependant, chez nous, les classes technologiques sont souvent tout de même plus faibles et dissipées (voire parfois très dissipées) que les premières générales - et les élèves peuvent se plaindre malgré tout. Mais on a aussi des élèves qui passent en 1reG alors qu'ils ne devraient pas - de la même façon qu'il y en a en 1reT dont on sait dès l'année précédente qu'ils ont 90% de chance de rater et d'obtenir un bac vraiment utilisable, mais c'est le système qui est comme ça. Bizarrement, j'ai le sentiment que certains collègues d'autres matières se montrent un peu trop bienveillants sur ce plan... et puis ensuite, quand on discute, les collègues finissent par dire que c'est dur parce que les élèves ne comprennent plus les consignes ou ne les lisent même pas.
Eh oui. Mais bon, pour parler du niveau seconde, j'ai un mal fou à les mettre vraiment au travail et à les porter au niveau nécessaire. L'autre jour, les élèves m'ont fait des récriminations. C'est moi le grand méchant : pourquoi donc est-ce que je ne fais pas des choses intéressantes, comme au collège ? Pourquoi je leur fais faire "trop" d'exercices en cours ramassés voire notés ? Pourquoi ils ont eu à peine 10-11 au travail-maison sur la lecture de l'anthologie poétique ? (Un mois pour faire le travail et certains me rendent une feuille simple où il y a peut-être deux phrases personnelles du genre "c'est beau parce que c'est beau" sans même exagérer. "Mais msieur on y a passé du temps !" disent les même qui étaient assez naïfs pour me dire, une semaine avant la date de rendu du devoir, qu'ils n'avaient pas encore commencé la lecture.) "Mais monsieur il n'y a pas de vrai cours !" me disent des élèves qui évidemment ne l'ont pas noté dans leurs cahiers, qui évidemment n'ont pas compris que l'analyse du texte, c'est le cours, que les aspects d'histoire littéraire aussi, c'est le cours, que la méthode, c'est aussi le cours (et pourtant, je suis clair et j'écris/projette ce qu'il y a à noter au tableau). Ensuite, à part du côté des bons/très bons élèves (qui pâtissent énormément du retard des autres), il est logique qu'une fois que les élèves commencent à travailler un peu (ce que certains n'ont manifestement pas fait durant le collège !) se réfugient dans la pure récitation/les contournements au lieu d'essayer de commencer à comprendre et de lire vraiment ce qu'on leur donne.roxanne a écrit:Les gamins ont l'impression de ne "rien comprendre". Ben, oui, quand après 2 mois et demi, on n'a toujours pas lu les pauvres 15 pages d'Olympe de Gouges, c'est compliqué, hein.
Mais bon, assez souvent, le problème est fondamental : les fondations ne sont pas là et ça produit des conséquences sur tout le reste ; ensuite, un élève qui ne fait globalement pas d'effort durant le collège, qui ne lit guère, arrive en seconde avec un niveau de français (pour ne parler que de notre matière) absolument ridicule et ne peut pas s'en sortir vraiment face aux exercices et face à un programme demandant subitement de se mettre à lire des œuvres à tout va.
Mais bon, tout va bien dans la mesure où le test de positionnement classe dans "niveau satisfaisant" un échelon qui devrait correspondre sans doute à "médiocre" en début d'année.
Désolé d'être grinçant. Je ne fais pas mystère de ma volonté de quitter ce navire qui risque de connaître le même destin que la Blanche-Nef hélas. Pas forcément pour ces raisons-là. Mais il est clair qu'à part mesures assez drastiques, ça ne va pas s'améliorer, d'autant plus que nous entrons dans tout à fait "autre chose" comme type de société du côté du rapport à la production d'énoncés et d'écrits (via l'essor de l'IA générative), entre autres évolutions qui rendent l'affaire compliquée.
- roxanneOracle
Ah mais l'écrit de l'EAF pour la dissertation sur Rimbaud est une supercherie et j'ai vraiment eu l'impression d'être le dindon de la farce.
- AscagneGrand sage
Certes ! Mais l'année d'avant, il me semble que c'était le commentaire qui n'était pas super...
Cette fois-ci, j'ai eu l'impression d'avoir eu de la chance de corriger en série technologique. J'ai réussi à garder le moral en faisant pas mal de blagues sur le texte à commenter... mais je compatissant vraiment avec les collègues qui avaient les lots de dissertations, notamment sur Rimbaud !
Je me prépare pour un conseil de classe pas facile en 2nde. C'est difficile avec cette classe et je peux me reprocher une gestion de classe pas assez vigoureuse lors des cours. Mais je n'accepterai pas de critique sur les devoirs, etc. Les élèves doivent s'entraîner, le français est dur et demande un effort, le bac est l'an prochain dans cette matière et je refuse d'être dans la complaisance même si je sens bien que ça pourrait arranger certaines choses.
Cette fois-ci, j'ai eu l'impression d'avoir eu de la chance de corriger en série technologique. J'ai réussi à garder le moral en faisant pas mal de blagues sur le texte à commenter... mais je compatissant vraiment avec les collègues qui avaient les lots de dissertations, notamment sur Rimbaud !
Je me prépare pour un conseil de classe pas facile en 2nde. C'est difficile avec cette classe et je peux me reprocher une gestion de classe pas assez vigoureuse lors des cours. Mais je n'accepterai pas de critique sur les devoirs, etc. Les élèves doivent s'entraîner, le français est dur et demande un effort, le bac est l'an prochain dans cette matière et je refuse d'être dans la complaisance même si je sens bien que ça pourrait arranger certaines choses.
- BartleboothNiveau 7
Moi aussi j'en ai plus qu'assez de la charge de travail énorme face à des élèves qui ne font pour certains littéralement plus rien: oeuvres non lues, petits travaux d'entraînement non faits ou faits par ChatGPT, cours pas appris... Je dois avouer que la découverte du futur programme consacré à la littérature d'idées, avant les vacances, m'a fichu un coup, aussi. Mais qui choisit ces oeuvres? C'est n'importe quoi...
Ce qui m'effraie un peu, c'est de constater un ras-le-bol aussi dans d'autres cours. En 1HLP j'ai des élèves qui ne comprennent strictement rien, et qui s'agacent que j'ose leur demander quelque chose. On vient de m'en rajouter deux, qui ne s'en sortaient pas dans leur spécialité précédente (sans même me demander si ça me semblait pertinent). En THLP même chose, des élèves qui ne lisent pas, ne comprennent pas que je le leur demande.
J'entends tous mes collègues se plaindre en salle des profs. Le constat est unanime, c'est le naufrage... mais les moyennes continuent à s'envoler dans certaines disciplines...
Ce qui m'effraie un peu, c'est de constater un ras-le-bol aussi dans d'autres cours. En 1HLP j'ai des élèves qui ne comprennent strictement rien, et qui s'agacent que j'ose leur demander quelque chose. On vient de m'en rajouter deux, qui ne s'en sortaient pas dans leur spécialité précédente (sans même me demander si ça me semblait pertinent). En THLP même chose, des élèves qui ne lisent pas, ne comprennent pas que je le leur demande.
J'entends tous mes collègues se plaindre en salle des profs. Le constat est unanime, c'est le naufrage... mais les moyennes continuent à s'envoler dans certaines disciplines...
- eliamEsprit éclairé
Je fais exactement le même constat. J'ai regardé le bulletin de mes 1ères et les moyennes des collègues des autres matières sont démentes à côté ma moyenne de 10,37 est ridicule. Du coup, les élèves pensent que je les sous note.roxanne a écrit:Ca fait 10 ans que je suis de retour en lycée, et j'y avais enseigné avant. J'ai depuis 10 ans, des Premières Générales (ES puis S) et donc depuis la réforme en Première G. Pour un professeur de Lettres, c'est censé être le Graal. Et objectivement, je me suis bien "éclatée" même si certaines classes ont été difficiles. Mais, là, j'ai de plus en plus de mal à y trouver un sens. On est là, sur des épreuves hyper formatées avec des élèves consommateurs qui par ailleurs ne font objectivement..rien ou si peu. Et forcément, malgré des reprises, des rattrapages, les moyennes sont basses et "les parents s'inquiètent" selon la PP qui les a reçus. (bon, c'est pareil pour d'autres collègues). Les gamins ont l'impression de ne "rien comprendre". Ben, oui, quand après 2 mois et demi, on n'a toujours pas lu les pauvres 15 pages d'Olympe de Gouges, c'est compliqué, hein. Et puis, avec ces histoires de Chat GPT, on ne fait que des bouts de devoirs, du bricolage. Et puis, les textes. Là, je suis dans l'" Esclavage des nègres" que je décortique dans tous les sens. Et, ils ne comprennent rien. Au bout de deux séances où j'ai tout décortiqué "Ah, mais qui nous dit qu'il n'est pas raciste en fait? " Ben, moi depuis deux heures et puis le texte surtout en fait. Mais, il faut le lire vraiment.(les STI2D ont compris l'ironie dès la premières lecture). Après, ils sont "gentils" (je n'en peux plus de ça non plus, "tu comprends, ils sont gentils, ils s'inquiètent") mais assez dissipés. En même temps, dans certaines spés, les moyennes s'envolent à 15/16 (SVT, Eco), alors évidemment, je suis la méchante. Et puis, je ne me suis pas remise de la correction de l'écrit en juin, avec ces copies toutes semblables, les mêmes mots. Au moins, en techno, on ne fait pas semblant. On sait dès le départ qu'ils sont (dans l'ensemble car j'ai une bonne tête de classe) faibles, ils n'exigent pas de bonnes notes et on avance doucement mais c'est tangible. Petit coup de déprime.
- roxanneOracle
Sur PRONOTES, on peut accéder aux anciens bulletins d'élèves. Et, j'ai regardé les moyennes d'une Première S avant la réforme, classe qu'on disait bonne. Toutes les moyennes de matières sont comprises entre 10 et 12. Aujourd'hui, la plupart sont au dessus de 12, voire de 13 pu 14 et s'envolent même dans certaines matières.
- ceciledeVolangesNiveau 6
Très intéressants vos constats (notamment le dernier constat chiffré de Roxanne).
De toute façon, le but inavoué de la réforme Blanquer n'était il pas d'achever le baccalauréat ? C'est assez bien parti. On a tous un sentiment de vanité, de perte de sens. Les élèves sont, en raison du contrôle continu, constamment obsédés par les notes et la notion même d'"apprentissage" est vidée de son sens. Quand j'explique aux élèves que ce qui compte, c'est de progresser, je vois bien que je prêche totalement dans le vide...
Il est évident qu'il devient vraiment quasi impossible de ne pas obtenir le bac et qu'on a encore un peu plus ôté de sa valeur à cet examen. Cette réforme accomplit à mon avis fort bien ses objectifs.
De toute façon, le but inavoué de la réforme Blanquer n'était il pas d'achever le baccalauréat ? C'est assez bien parti. On a tous un sentiment de vanité, de perte de sens. Les élèves sont, en raison du contrôle continu, constamment obsédés par les notes et la notion même d'"apprentissage" est vidée de son sens. Quand j'explique aux élèves que ce qui compte, c'est de progresser, je vois bien que je prêche totalement dans le vide...
Il est évident qu'il devient vraiment quasi impossible de ne pas obtenir le bac et qu'on a encore un peu plus ôté de sa valeur à cet examen. Cette réforme accomplit à mon avis fort bien ses objectifs.
- roxanneOracle
Et encore en français en Première, on n'est pas dans le contrôle continu...
- eliamEsprit éclairé
La moyenne de la classe que j'ai est à plus de 15 en HGgsp. Compte tenu des exercices qu'il ont qui se rapprochent de ce qu'on fait en français, l'écartroxanne a écrit:Sur PRONOTES, on peut accéder aux anciens bulletins d'élèves. Et, j'ai regardé les moyennes d'une Première S avant la réforme, classe qu'on disait bonne. Toutes les moyennes de matières sont comprises entre 10 et 12. Aujourd'hui, la plupart sont au dessus de 12, voire de 13 pu 14 et s'envolent même dans certaines matières.
entre nos moyennes m'interroge. Mais dans les autres matières pas de moyenne au-dessous de 12,5. La classe est gentille, scolaire mais pas d'un niveau exceptionnel.
- Charles-MauriceNiveau 10
L'épreuve orale de l'eaf est un non sens. Apprendre par cœur des explications rédigées bien souvent par le professeur, sur une vingtaine de textes, n'apprend pas à lire. J'ai enseigné en première générale, les listes de bac comportaient 50 textes en moyenne, bien plus en L, et les élèves devaient développer des stratégies de lecture autonomes. Maintenant on ne mesure plus rien, les familles attendent le cours polycopié, les jeunes bachotent pour les plus sérieux, récitent 3 minutes puis paraphrasent sans rien comprendre pour les autres. C'est une catastrophe et c'est inévaluable.roxanne a écrit:Sur PRONOTES, on peut accéder aux anciens bulletins d'élèves. Et, j'ai regardé les moyennes d'une Première S avant la réforme, classe qu'on disait bonne. Toutes les moyennes de matières sont comprises entre 10 et 12. Aujourd'hui, la plupart sont au dessus de 12, voire de 13 pu 14 et s'envolent même dans certaines matières.
- sinanNiveau 9
C'est une des raisons pour lesquelles je ne donne pas de polycopiés pour les textes de l'oral. Mes élèves doivent prendre des notes et se débrouiller. J'ai toujours fait comme ça, en 15 ans...
- Clecle78Bon génie
50 textes, rien que ça ? Désolée mais j'avais 45 textes en 1980 en première littéraire et c'était déjà énorme. Des listes à 50 textes je n'en ai jamais vu en presque 40 ans d'enseignement, y compris dans mes débuts au milieu des années 80. J'imagine que c'était possible en fournissant des explications toutes faites en photocopies ou peut-être à H4 ou autre école ultra sélective ...
- roxanneOracle
Non, pas 50. Mais, le paradoxe, c'est qu'on arrivait à faire entre 24 et 30 textes, et qu'on peine à finir nos16 textes aujourd'hui. Et je photocopie (ce qui n'empêche pas la prise de notes). Mais, il y a la grammaire (pour les résultats que l'on connaît). Et puis, plus de devoirs maison.
- Charles-MauriceNiveau 10
Je ne comptais pas seulement les lectures analytiques, mais un ensemble comprenant les œuvres intégrales et les lectures complémentaires, d'éclairage, et les sujets de devoirs. En L, n'importe quel passage de l'œuvre intégrale pouvait faire l'objet d'une explication de texte à l'oral du bac. J'ai gardé la liste d'un de mes enfants en L en 2001, 80 références, bien sûr pas toutes en lecture analytique , mais quand même, il fallait savoir lire seul, le professeur ne traitait pas tout en classe.
De toute façon, mon intervention portait sur la nature de l'épreuve actuelle.
De toute façon, mon intervention portait sur la nature de l'épreuve actuelle.
- roxanneOracle
Ah, oui, les fameux documents complémentaires (que la plupart des élèves semblaient découvrir le jour de l'examen). Pour le coup, je ne les regrette pas( comme je ne regrette pas la tonne de photocopies). Pourquoi pas 16 (ou 20) textes ? Par contre, pour la deuxième partie, j'aimais bien l'entretien ancienne formule.
- ysabelDevin
roxanne a écrit:Ah, oui, les fameux documents complémentaires (que la plupart des élèves semblaient découvrir le jour de l'examen). Pour le coup, je ne les regrette pas( comme je ne regrette pas la tonne de photocopies). Pourquoi pas 16 (ou 20) textes ? Par contre, pour la deuxième partie, j'aimais bien l'entretien ancienne formule.
Il est clair que la 2ème partie aujourd'hui n'est là que pour mettre de bonnes notes à l'oral. Elle aurait eu plus de sens si c'est nous qui choisissions l'oeuvre à présenter.
Aujourd'hui, en dehors des EL, tout le reste de ce qui est fait en cours est inutile pour le bac, surtout pour les techno qui n'ont pas de dissertation.
après des années avec uniquement des techno, je vois quand même la différence aujourd'hui avec mes 2 premières générales, c'est tout de même bien mieux au niveau de leur capacité à lire et comprendre un texte.
Je viens de leur donner un sonnet de Heredia en commentaire en DM. Sur Internet, on ne trouve que le texte et rien d'autre. Et une élève, d'une grande naïveté me dit : mais on va faire comment alors ?
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« vous qui entrez, laissez toute espérance ». Dante
« Il vaut mieux n’avoir rien promis que promettre sans accomplir » (L’Ecclésiaste)
- AscagneGrand sage
Regardez ce que fait la nouvelle version de ChatGPT quand je lui dis d'étudier le sonnet LV des Amours de Christofle de Beaujeu. Requête : Étudie ce poème. Réponse obtenue en quelques secondes.
Alors en classe, avec des téléphones et des montres connectées rangés dans les sacs, il est encore possible de faire des devoirs, bien entendu.
À la maison, avant l'IA générative, on pouvait se dire : "Je vais les faire travailler sur un texte pris hors du corpus des grands classiques, comme ça il n'y aura aucune aide sur Internet". Mais désormais...
Deuxième requête : "Rédige un commentaire composé en trois parties, selon la méthode du baccalauréat de français de première, à partir de l'analyse du poème cité plus haut."
Étudie ce poème :
"Que diriez vous amans, de ce meschant Amour,
Qui sans ӕlles, sans traits, erroit parmy la prée,
Où ma Rosette il a par hazard rencontrée,
Ainsi que ce blond feu nous emportoit le jour ?
Faisant le marmiton ainsi qu’il fait tousjours,
Après avoir dit : « Rose ! » à la bonne vesprée,
Il a de mille fleurs sa coiffe diaprée,
Et me l’a desrobée. Est-ce pas un bon tour ?
Si donc je le maudis de m’oster ma maistresse,
Celuy qui se tua, sur ces filles en Grece
Devoit maudire ainsi ces hostes mal-heureux.
Se dire mon amy, et suborner Madame,
L’Enfer n’est que trop doux, pour chastier son ame,
Que dy-je ame, demon de ces infernaux lieux."
- Spoiler:
- ChatGPT a dit :
Ce poème présente une critique satirique de l'Amour, tout en exprimant une certaine frustration et une désillusion face à l'impact de l'Amour dans la vie des individus. Pour l'analyser, on peut examiner ses thèmes, sa structure et ses éléments stylistiques.
1. Thèmes principaux
La critique de l'Amour : Le poème commence par une remise en question de l'Amour, représenté comme un "meschant Amour" qui erre sans raison ni but, "sans ӕlles, sans traits". Cette description de l'Amour comme étant errant et capricieux souligne l'idée qu'il est imprévisible et nuisible, loin de l'idéal romantique. L'Amour, au lieu d'être un sentiment noble, devient une force aveugle qui cause des tourments.
L'ironie et la satire : L'auteur semble jouer avec les conventions de l'Amour courtois et de la poésie amoureuse. Il décrit l'Amour comme un personnage qui se comporte de manière comique et presque ridicule, comparant ses actions à celles d'un "marmiton" (un cuisinier) qui prépare des plats et s'approprie les objets de désir de manière insensée.
La perte de Rosette : La figure de Rosette, sans doute l'objet d'amour du poète, est dérobée par l'Amour. Le poème évoque la douleur de cette perte, mais avec une touche d'humour. La manière dont l'Amour vole Rosette est comparée à un tour de magie ou à un coup de maître ("Est-ce pas un bon tour ?").
La réflexion sur la vengeance et la malédiction : La deuxième strophe fait allusion à des figures mythologiques, comme celles des Grecs qui se suicidèrent à cause de l'Amour. Le poète semble suggérer que celui qui perd son amour a tout à fait raison de maudire l'Amour, voire de se venger. Cette idée est ensuite accentuée par la mention de l'Enfer, renforçant l'idée d'une souffrance infinie liée à l'Amour.
Le contraste entre l'Amour et l’Enfer : À la fin du poème, l’auteur parle de "l’Enfer" comme d’un lieu plus doux pour punir l'Amour. Cette hyperbole, où l'Enfer serait plus clément que l'Amour, accentue le ton dramatique et la souffrance de l'amant déçu. Le poème termine avec une forte charge émotionnelle, où l'Amour est perçu comme un "démon" des "lieux infernaux", un être malfaisant.
2. Structure et versification
Le poème est un sonnet, une forme classique de poésie qui comporte quatorze vers répartis en deux quatrains (quatre vers) et deux tercets (trois vers). Cette structure est typique des poèmes lyriques où l'on trouve une tension entre le désir et le désenchantement, entre l'idéal et la réalité.
Les rimes suivent un schéma ABBA ABBA pour les quatrains, et CCD CDD pour les tercets, qui est assez classique pour un sonnet.
Le rythme et la musicalité des vers, avec des accents sur les mots comme "Amour", "Rosette", "maistresse", et "démon", ajoutent une touche de solennité tout en renforçant l'ironie du discours. L'usage des allitérations et des assonances (par exemple "marmiton", "mal-heureux", "maistresse") contribuent à créer une atmosphère à la fois désespérée et satirique.
3. Intertextualité et références culturelles
La mythologie grecque : L'auteur fait référence à des figures classiques de la mythologie grecque, comme les amants malheureux ou les figures tragiques. L’évocation de "celui qui se tua, sur ces filles en Grèce" fait probablement référence à des mythes d'amants suicidaires, comme le mythe de Dido et Énée ou celui de Pyramus et Thisbé, pour souligner la douleur extrême que l'amour peut provoquer.
Le cadre religieux et infernal : La mention de l'Enfer et du démon renforce le ton satirique, suggérant que l'Amour est plus cruel qu’une punition divine. C’est une inversion des attentes traditionnelles, où l’Amour serait censé apporter bonheur et lumière, mais ici, il est lié à une souffrance infernale.
4. Analyse stylistique
Les métaphores et l'ironie : L'Amour est dépeint comme un "marmiton", une comparaison surprenante qui dégrade l'image classique de l'Amour en la rendant presque triviale et dénuée de grandeur. Le "tour" qu’il joue en volant Rosette renforce cette image d'un Amour capricieux et malicieux.
Le lexique de la souffrance : Des mots comme "maudire", "démon", "Enfer", et "hostes mal-heureux" renforcent l'intensité de la douleur ressentie par le poète, tout en montrant l'Amour comme une source de destruction, mais d'une manière détournée, par le biais de l'humour et de l'exagération.
Conclusion
Ce poème joue avec les conventions de l'Amour courtois tout en les subvertissant de manière ironique. L’Amour y est présenté comme une force chaotique, malveillante, qui cause plus de tort que de bien, en volant non seulement l’objet du désir, mais aussi la paix intérieure de l’amant. L’humour et l’exagération, ainsi que les références mythologiques et religieuses, sont utilisés pour faire de ce poème une satire de l’idéalisation de l’Amour.
Alors en classe, avec des téléphones et des montres connectées rangés dans les sacs, il est encore possible de faire des devoirs, bien entendu.
À la maison, avant l'IA générative, on pouvait se dire : "Je vais les faire travailler sur un texte pris hors du corpus des grands classiques, comme ça il n'y aura aucune aide sur Internet". Mais désormais...
Deuxième requête : "Rédige un commentaire composé en trois parties, selon la méthode du baccalauréat de français de première, à partir de l'analyse du poème cité plus haut."
- Spoiler:
- ### Introduction
Le poème étudié, extrait d’un sonnet anonyme du XVIIe siècle, fait une critique acerbe de l’Amour, dépeint non comme une source de bonheur et d’élévation, mais comme une force malicieuse et destructrice. À travers une réflexion ironique et satirique, le poète semble déplorer la nature capricieuse et nuisible de l’Amour. En effet, le poème met en scène une situation où l’Amour vole l’objet du désir (la "Rosette" du poète), et l’auteur semble chercher à se venger de cette souffrance amoureuse. Ainsi, ce texte nous invite à réfléchir sur la nature de l’Amour et de ses effets dévastateurs, tout en jouant avec les codes littéraires et les attentes traditionnelles du genre amoureux. Nous analyserons ce poème en trois parties : d’abord, la vision négative et satirique de l’Amour, ensuite l’utilisation de l’humour et de l’ironie pour critiquer cette vision, et enfin la réflexion sur la vengeance et la malédiction.
### I. Une vision négative et satirique de l’Amour
Dès les premiers vers, le poète se montre clairement hostile à l’Amour, qu’il décrit comme étant "meschant" (v. 1), une figure dépréciative qui ne correspond en rien à l’idéal d’amour courtois. L'Amour, selon le poème, est une force errante et incontrolée ("sans ӕlles, sans traits", v. 2), qui agit sans direction précise, ce qui contraste avec l’image traditionnelle de l’Amour divin ou idéal. L’image de l’Amour errant "parmy la prée" accentue l’aspect chaotique et sans but de ce sentiment, qui n’a plus rien de noble. En utilisant un vocabulaire péjoratif, le poète dénonce l'Amour comme une figure malveillante, qui apparaît presque comme une menace.
En outre, l’Amour est comparé à un "marmiton" (v. 6), un cuisinier, une comparaison qui le réduit à une figure triviale et dégradante. Cette métaphore transforme l'Amour en un simple artisan de plaisirs fugaces, loin de l'idéalisation que l’on attendrait dans la poésie amoureuse. En agissant ainsi, l'Amour semble ne rechercher qu'à "préparer" des souffrances pour l'amant, comme un cuisinier sans scrupules qui prépare un plat sans se soucier des conséquences. Il est également montré comme un voleur : l'Amour "me l’a desrobée" (v. 8), volent ainsi Rosette, l’objet du désir, comme une marchandise ou un trophée sans valeur morale. Cette vision de l’Amour transforme une relation supposée pure en un jeu cruel et déséquilibré.
### II. L’utilisation de l’humour et de l’ironie
Toutefois, derrière cette critique sévère se cache une ironie qui allège et même rend presque comique le ton général du poème. Le poème n'est pas uniquement une plainte ou une lamentation : la manière dont l'Amour est décrit comme un "marmiton" et un voleur suscite le rire, en déjouant les attentes traditionnelles des poèmes amoureux. Au lieu d'un Amour sublime, la figure de l’Amour est ridiculisée, ce qui souligne la distance entre le discours amoureux idéal et la réalité du sentiment amoureux tel que le vit le poète. Par exemple, la phrase "Est-ce pas un bon tour ?" (v. 8) accentue l’ironie en suggérant que le vol de Rosette par l’Amour est une action presque amusante, comme un tour de magie ou un piège dont la victime serait consciente. Le terme "tour" ici fait référence à une petite astuce, à un jeu, mais le poète l’emploie de manière sarcastique pour ridiculiser l’Amour et son pouvoir.
L’humour va de pair avec un jeu de langage où l’on retrouve des images dévalorisantes, comme celle de l’Amour coiffé de "mille fleurs" (v. 7). Ce détail, tout en étant décoratif, diminue la grandeur de l’Amour et le transforme en une figure presque grotesque, une sorte de "marmiton" qui se déguise avec des atours ridicules. De plus, le contraste entre le thème grave de la souffrance amoureuse et les comparaisons légères contribue à renforcer le ton satirique du poème. L’ironie semble ainsi être un moyen pour le poète d’exprimer son mécontentement tout en évitant un discours trop solennel ou pathétique.
### III. Une réflexion sur la vengeance et la malédiction
La deuxième strophe du poème introduit une dimension plus sombre, celle de la vengeance et de la malédiction, qui témoigne de la souffrance de l’amant déçu. Le poète, après avoir subi la perte de Rosette, exprime un désir de punir l’Amour. La phrase "Si donc je le maudis de m’oster ma maistresse" (v. 9) montre une volonté de se venger, mais elle évoque aussi une réflexion sur la légitimité de cette malédiction. En effet, cette idée de "maudire" l’Amour est amplifiée par la référence à des figures mythologiques, notamment les Grecs qui se suicidèrent à cause d’un amour non réciproque ou impossible : "Celuy qui se tua, sur ces filles en Grece / Devoit maudire ainsi ces hostes mal-heureux" (v. 10-11). Le poète compare sa souffrance à celle de ces figures tragiques, amplifiant ainsi la gravité de son malheur tout en soulignant l’absurdité de cette souffrance.
En faisant appel à l’Enfer et au démon ("l’Enfer n’est que trop doux", v. 13), le poème suggère que la souffrance causée par l’Amour est plus terrible encore que la punition éternelle. Cette hyperbole renforce l’idée que l'Amour, tel qu'il est vécu par le poète, est une force maléfique et destructrice, bien plus redoutable que toute punition divine. En fin de poème, l’Amour est finalement comparé à un "démon" (v. 14), une entité infernale, ce qui marque un point culminant dans la dégradation de la figure de l’Amour. Ce dernier est perçu comme un agent du mal, une sorte de tentation fatale dont la victime est condamnée à souffrir éternellement.
### Conclusion
À travers ce poème, le poète dénonce l'Amour non comme une source d'élévation et de plaisir, mais comme une force capricieuse et destructrice. Par une utilisation subtile de l’ironie et du comique, il parvient à dénoncer la vanité de l’idéal amoureux et à exposer ses effets délétères. Le recours à des images dévalorisantes, la référence à la vengeance et la réflexion sur la souffrance de l’amant déçu viennent soutenir une vision profondément négative de l’Amour, perçu comme une puissance maléfique. Enfin, ce poème nous invite à questionner la véritable nature de l’Amour et à déconstruire les illusions qu’il véhicule.
- CatalunyaExpert spécialisé
Oui, désormais les moins bons élèves ont 10 de moyenne générale. Il faut vraiment être absentéiste ou rendre des feuilles blanches pour avoir moins en première et terminale. C'est...curieux. J'ai eu une fois une moyenne de classe en première de 15, c'était une classe de 24 élèves où seul un élène ne travaillait pas. Je pense souvent à cette classe avec nostalgie. Mais apparemment certains collègues ont que des groupes de ce type chaque annéeroxanne a écrit:Sur PRONOTES, on peut accéder aux anciens bulletins d'élèves. Et, j'ai regardé les moyennes d'une Première S avant la réforme, classe qu'on disait bonne. Toutes les moyennes de matières sont comprises entre 10 et 12. Aujourd'hui, la plupart sont au dessus de 12, voire de 13 pu 14 et s'envolent même dans certaines matières.
- AscagneGrand sage
@sinan : L'évolution de la version gratuite de ChatGPT, accessible sans inscription, est en effet vertigineuse en seulement quelques mois. Les textes produits sont plus longs, mieux construits. L'autoréflexivité du système a beaucoup évolué. Alors qu'il y avait manifestement, auparavant, un décalage quand on demandait de produire une analyse (bonne imitation formelle d'énoncés humains, mais pour le reste, ce n'était pas super), désormais, l'analyse est généralement beaucoup plus correcte. En termes de production fictionnelle, j'ai demandé de générer des scènes de Star Trek: The Next Generation : il y a toujours un côté un peu "enfantin"/"adolescent" dans l'affaire, mais grosso modo, le cadre est parfaitement respecté, les personnages agissent conformément à leurs caractéristiques et pas de façon plus stéréotypée que dans la série d'origine dans un épisode lambda. Et quand je veux quelque chose de comique ou d'humoristique, c'est plutôt bien fait quoique parfaitement standard...
Mon père a découvert ChatGPT l'autre jour. Il était époustouflé et a compris pourquoi certaines choses n'étaient plus envisageables à la maison dans le cadre des travaux scolaires.
Mon père a découvert ChatGPT l'autre jour. Il était époustouflé et a compris pourquoi certaines choses n'étaient plus envisageables à la maison dans le cadre des travaux scolaires.
- NLM76Grand Maître
Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris. Au v. 4, il s'agit bien de la lune qui chasse le soleil ? Que veut dire "faire le marmiton" ? A quoi se réfèrent exactement les deux derniers vers du premier tercet ? Enfin, pour ce qui est du sens global, ne comprend-on pas que cet "Amour sans ailes" est un rival de chair et d'os ?Ascagne a écrit:
Que diriez vous amans, de ce meschant Amour,
Qui sans ӕlles, sans traits, erroit parmy la prée,
Où ma Rosette il a par hazard rencontrée,
Ainsi que ce blond feu nous emportoit le jour ?
Faisant le marmiton ainsi qu’il fait tousjours,
Après avoir dit : « Rose ! » à la bonne vesprée,
Il a de mille fleurs sa coiffe diaprée,
Et me l’a desrobée. Est-ce pas un bon tour ?
Si donc je le maudis de m’oster ma maistresse,
Celuy qui se tua, sur ces filles en Grece
Devoit maudire ainsi ces hostes mal-heureux.
Se dire mon amy, et suborner Madame,
L’Enfer n’est que trop doux, pour chastier son ame,
Que dy-je ame, demon de ces infernaux lieux."
_________________
Sites du grip :
- http://instruire.fr
- http://grip-editions.fr
Mon site : www.lettresclassiques.fr
«Boas ne renonça jamais à la question-clé : quelle est, du point de vue de l'information, la différence entre les procédés grammaticaux observés ? Il n'entendait pas accepter une théorie non sémantique de la structure grammaticale et toute allusion défaitiste à la prétendue obscurité de la notion de sens lui paraissait elle-même obscure et dépourvue de sens.» [Roman Jakobson, Essais de linguistique générale, "La notion de signification grammaticale selon Boas" (1959)]
- yranohHabitué du forum
C'est un poème vraiment obscur. C'est plutôt le soleil qui emporte le jour avec lui, non ? Mais ça n'éclaire pas le sens général.
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